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ADRASSÉ, Louis

  • FDMSA543
  • Person
  • 1904 - 2000

Né à Fort-de-France en 1904, d’une mère couturière, Louis Adrassé obtient en 1923, le diplôme d’élève breveté de l’enseignement technique pour l’école du deuxième cycle. Il occupe la fonction de commis de comptabilité au bassin de Radoub tout en exerçant des suppléances comme répétiteur au Collège technique industriel de Fort-de-France.
Capacitaire en droit en 1933, il intègre en 1934, le Lycée technique en tant que répétiteur et assure en même temps l’intérim du surveillant général. En 1966, lors de sa nomination en tant que surveillant général, il est en congé administratif et de convalescence en métropole. Il ne peut occuper ce poste à la date indiquée, sa nomination est donc reportée et il doit se réinscrire sur la liste d’aptitude. Jugeant cette décision arbitraire, il manifeste son désaccord par de nombreuses lettres au ministre de l’Education nationale et fait intervenir le Syndicat national de l’enseignement technique dont il est le représentant en Martinique et un ami de longue date, le député Aimé Césaire.
Louis Adrassé adhère à la Fédération communiste de la Martinique dès sa formation en 1932, militant très actif, il contribue fortement à son développement. Il occupe des fonctions importantes au sein de nombreuses cellules notamment la cellule «André Aliker» du quartier de Sainte-Thérèse dont il est le fondateur. En 1945, il est le candidat choisi par la commission administrative de l’hôpital civil en concertation avec le comité fédéral du parti pour le poste d’administrateur délégué. Après 15 mois de gestion
(septembre 1945-décembre 1946), sous ordre du comité fédéral, il donne sa démission suite à un conflit qui l’oppose à l’économe de l’établissement. En 1956, lors de la démission d’Aimé Césaire du parti communiste, il essaie d’apaiser le trouble au sein du Parti et semble chercher une certaine conciliation.
Dans les années 1960-1970, il milite dans plusieurs partis et comités de gauche dont le Parti progressiste martiniquais, le Comité martiniquais de vigilance et d’action républicaine ainsi que le Parti socialiste unifié avant de rejoindre le Groupe Révolution socialiste, parti d’extrême gauche d’inspiration trotskyste. Lors des élections présidentielles de 1981, il participe à l’action de soutien du Comité permanent de la gauche martiniquaise en faveur de François Mitterrand.
Préoccupé par les conditions de vie difficile des Martiniquais, après –guerre, il est un ardent promoteur d’un système d’économie solidaire avec la mise en place de coopératives proche de la mouvance communiste dont la Boulangerie populaire (1947) et de structures tels que L’union Antilles-Guyane, société d’export- import et de vente de gros pour aider les petits commerçants. Il exerce des responsabilités dans le mouvement mutualiste.
Habitant du quartier de Sainte-Thérèse, il est particulièrement attentif au projet de réaménagement de Sainte-Thérèse, du Morne Pichevin et de ses environs et à la question des 50 pas géométriques. Dès 1938, il met en place des syndicats de défense des locataires et des habitants contre les abus des propriétaires et pour l’obtention de titres de propriété. Lorsqu’il quitte Sainte-Thérèse pour la ville de Schoelcher, il s’implique également dans la vie de la commune en adhérant à une association pour le rassemblement démocratique de Schoelcher qui assure et défend les intérêts de la population schoelchéroise sur les plans économique, social, culturel et politique.
Homme de terrain et de conviction, très attaché à la cause des travailleurs, Louis Adrassé se bat au sein du Cartel des fonctionnaires contre le statut différentiel entre fonctionnaires venus de la métropole et fonctionnaires autochtones, pour une indemnité de vie chère (40%) et l’abrogation de l’ordonnance du 15 octobre 1960. Membre fondateur, président du Front de défense des libertés publiques constitué dans les années 60, il est au cœur des mouvements contestataires contre la répression gouvernementale (affaire Plénel, défense de membres de l’organisation de la jeunesse anticolonialiste martiniquaise, de fonctionnaires déplacés,…).
Aux côtés d’Hector Saé, de Roland Suvélor, il est un membre dynamique de la Fédération des œuvres laïques et de l’Université populaire et intervient en leurs noms a de nombreux congrès Outre-mer.
Il participe également à de nombreuses associations à caractère philanthropique (association des partisans de la paix,…), à caractère philosophique (association de la Rose- Croix), à caractère écologique (comité de sauvegarde du patrimoine martiniquais) mais aussi en faveur des défavorisés.
Son âge avancé n’entame pas son dynamisme, il est présent sur tous les fronts et aux dires de personnes qui l’ont bien connu, il assiste à toutes les manifestations qui partent de la Maison des syndicats. Connu pour son militantisme et sa verve combative, il est la référence pour certains leaders syndicaux comme le montre ses échanges avec la Confédération générale des travailleurs martiniquais (C.G.T.M), la Centrale syndicale des travailleurs martiniquais (C.S.T.M),…En 1984, il apporte son soutien à la C.S.T.M pour la libération de son secrétaire général, Marc Pulvar.
Dans les dernières années de sa vie, il se consacre plus particulièrement à la défense des intérêts des retraités et à des activités mutualistes. Il donne son point de vue en contribuant à divers revues et journaux (France-Antilles, Antilla, Le Naïf, Révolution socialiste,…) auxquels il livre régulièrement des chroniques, articles et réflexions.

ALEXANDRE, Jeanne

  • FDMSP00708
  • Person
  • 1890 - 1980

Jeanne Alexandre, née Halbwachs (1890-1980), épouse de Michel Alexandre (1888-1952) était professeur agrégée de lettres.
Les époux Alexandre ont enseigné au lycée de Nîmes entre 1919 et 1927.
Ils avaient des rapports avec l’édition à Nîmes entre 1924 et 1935, en particulier avec la revue des Libres. Ils avaient également de bons rapports avec Charles Gide, l’école de Nîmes et Claude Gignoux, directeur de l’imprimerie coopérative nîmoise La laborieuse.

En savoir plus : https://maitron.fr/spip.php?article87243, notice HALBWACHS Jeanne, épouse ALEXANDRE par Nicole Racine, version mise en ligne le 3 avril 2010, dernière modification le 4 octobre 2021.

ALEXANDRE, Michel

  • FDMSP00594
  • Person
  • 1888 - 1952

Michel Alexandre philosophe (1888-1952) était professeur agrégé de philosophie. Marié à Jeanne Alexandre (1890-1980).
Les époux Alexandre ont enseigné au lycée de Nîmes entre 1919 et 1927.
Ils avaient des rapports avec l’édition à Nîmes entre 1924 et 1935, en particulier avec la revue des Libres. Ils avaient également de bons rapports avec Charles Gide, l’école de Nîmes et Claude Gignoux, directeur de l’imprimerie coopérative nîmoise La laborieuse.

En savoir plus : https://maitron.fr/spip.php?article9843, notice ALEXANDRE Michel, Paul par Nicole Racine, version mise en ligne le 10 octobre 2008, dernière modification le 18 novembre 2022.

Alliance universelle des ouvriers diamantaires

  • FDMSP00652
  • Corporate body
  • 1890 - 1960

L' Alliance universelle des ouvriers diamantaires (AUOD) créée en 1905, est un syndicat international regroupant les organisations ouvrières des différents centres de l'industrie diamantaire. En France, il s'agit des Chambres syndicales des ouvriers diamantaires de Saint-Claude et de Paris. On peut compter des 1913, plus de 15 000 membres adhérents à l'AUOD dont la majorité pour la blanche néerlandaise et belge. L'AUOD a pour objectif de syndiquer l'ensemble des ouvriers participant à la taille et au façonnage du diamant. La volonté de ce syndicat est de permettre d'offrir les mêmes conditions de vie aux ouvriers diamantaires de tous les pays. Ces idées fleurissent et se développent fortement durant la Première guerre mondiale. Cependant, à partir des années 30, l'AUOD connaît une période de crise qui touche également le secteur diamantaire. Cela ne s'arrange pas avec l'arrivée de la Seconde guerre mondiale, mettant un terme aux activités de l'AUOD et où une partie des archives de celles disparaissent sous l'occupation des nazis. C'est pourquoi, les archives actuelles ne permettent pas d'étudier l'histoire de l'AUOD au-delà des années 46. En 2000, ce syndicat fusionne avec la Fédération internationale des syndicats de travailleurs de la chimie, de l’énergie, des mines et des industries diverses.

Alsace-Lait

  • FDMSP00567
  • Corporate body
  • 1979 – 1991

La coopérative Alsace-Lait a repris l'activité de la société la Laiterie centrale de Strasbourg en 1978, devenue une société anonyme, elle a cessé d'exister en 1991.

Archives municipales d'Alençon

  • FDMSP00595
  • Corporate body
  • Inconnues

Dans le cadre de ses missions de collecte et de conservation et afin de rassembler les documents relatifs à l'histoire de l'entreprise Moulinex, les archives municipales d'Alençon lancent un programme de collecte auprès du personnel et d'inventaire. Après le dépôt des archives de l'association Moulinex-Jean Mantelet, le service organise la collecte de témoignages oraux. 35 entretiens ont lieu. Le résultat : 50 heures d'enregistrement, dans lesquels les témoins ont livré leurs souvenirs, parlé de leur vie dans l'entreprise, évoqué le fondateur Jean Mantelet, les dirigeants et la fermeture. 13 entretiens renseignent la coopérative du personnel de Moulinex.

Association « Notre Maison »

  • FDMSP00450
  • Corporate body
  • 1948 - 2003

Dès 1948, d’anciens membres de l’Association des chauffeurs et des ouvriers de l’automobile se regroupent pour former le Foyer russe, installé rue Yvart à Paris, avec pour secrétaire général monsieur Staritzky. Les membres sont issus de l’immigration russe qui a fui la révolution bolchevique de 1917. On y trouve alors une bibliothèque des livres de langue russe et une cantine destinées aux chauffeurs de Paris. On estime alors leur nombre à plus d’un millier.

Le 16 juin 1949, le Foyer se constitue en Société coopérative de consommation anonyme avec pour nom « Notre maison ». Le premier président est Vladimir Dzerjanowsky. Les fonds constitués par cette société, augmentés de la participation des sociétaires sous forme d’actions non transmissibles et non remboursables, permettent l’acquisition le 16 juin 1950 d’une propriété à Eragny-sur-Oise, sur le chemin de halage, à Zalman Chneerson, grand rabbin de l’association des israélites pratiquants de France. Depuis 1945, cette grande maison bourgeoise des années 1880 et son terrain de 10 000 m² servait de lieu d’apprentissage pour des enfants israélites orphelins. Désormais, elle accueille des retraités russes pour leur offrir un cadre de repos pour leurs vieux jours, devenant ainsi un lieu d’échanges, de retrouvailles et de partage de la culture russe. Dans les années 1950, quelques quatre-vingt membres profitent régulièrement du cadre de la propriété.

Le 27 septembre 1970, la société est transformée en association la loi 1901. En raison de la diminution du nombre de pensionnaires russes, l’association s’ouvre à d’autres familles étrangères. Entre 1980 et 2000, elle périclite et Alexandra Ivanovsky, la dernière présidente, prend alors contact avec l’association Sauvegarde de l’enfance et de l’adolescence du Val-d’Oise qui reçoit en 2003, par dévolution, la propriété d’Eragny-sur-Oise.

Association coopérative du capital et du travail, société du familistère de Guise

  • FDMSA00685
  • Corporate body
  • 1880 - 1968

En 1880, Jean-Baptiste Godin et quatorze salariés du Familistère, donnant une existence légale à l’association. L’association est baptisée « Association coopérative du capital et du travail, société du Familistère de Guise ». Elle est constituée pour 99 ans. Elle « a pour but d’organiser la solidarité entre ses membres par le moyen de la participation du capital et du travail dans les bénéfices », et a pour objet l’exploitation locative des immeubles d’habitation du Familistère, l’exploitation commerciale de ses magasins et l’exploitation industrielle des usines de Guise et de Laeken. Le capital social apporté par le fondateur est constitué des terrains et immeubles du Familistère et de ses usines, du matériel, des brevets, des modèles et des marchandises en stock. L’ensemble du capital-apport représente 4 600 000 francs.
L’Association continue de fonctionner pendant quatre-vingts ans après la mort de Godin, dans un cadre statutaire presque inchangé. Cependant, des tensions de plus en plus vives apparaissent en son sein au cours du XXe siècle. En particulier, les associés et les sociétaires, qui habitent au Palais social, sont considérés comme des privilégiés par les salariés des autres catégories sociales. À partir des années 1950, les rivalités diverses, la faiblesse des investissements dans l’équipement industriel, le manque d’innovations et la concurrence exacerbée par l’ouverture du marché commun européen conduisent finalement à la disparition de l’Association coopérative du capital et du travail.

Le 22 juin 1968, l’assemblée générale extraordinaire des coopérateurs prend la décision de dissoudre la société du Familistère et de transformer leurs titres d’épargnes en actions. Une société anonyme est formée, Godin SA, rachetée en 1970 par le groupe Le Creuset. Le nouveau PDG, Paul Schmitt, se présente comme un patron « anti-Godin ».

Pour aller plus loin : https://www.familistere.com/fr/decouvrir/cent-ans-d-experimentation-sociale/l-association-cooperative

Association de construction « Les Castors d’Ablon »

  • FDMSA00449
  • Corporate body
  • 1951 - ?

L'association « Les Castors d'Ablon », est créée en 1951, son siège social est à Choisy-le-Roi, et elle devient "Société coopérative" en 1953. L'objectif de cette association est de réaliser la construction de logements, en accès à la propriété, ou locatifs, situés en lotissements.

Association des Castors de Margny-lès-Compiègne.

  • FDMSP00594
  • Corporate body
  • 1953 – ?

Développement du mouvement en France à partir de 1945 (https://les-castors.fr/notre-histoire/)
Le terme Castor semble apparaître à la fin de la Seconde guerre mondiale. On voit alors des familles se regrouper dans différentes villes de France autour d’expériences d’auto-construction coopérative fondées sur le principe de l’apport-travail : le travail collectif, effectué pendant les heures de loisirs, vient pallier l’incapacité des personnes ainsi associées à financer l’achat ou la construction d’un logement.
Ces regroupements ont été une réponse militante de différents mouvements politiques et sociaux à la crise du logement. Bien que la part de l’aspect communautaire varie suivant les opérations, il a joué un rôle dans l’essor et l’organisation du mouvement, en favorisant les rencontres des membres et les échanges entre les regroupements.

Le mouvement des castors de Margny
Des aspirants à la propriété par l’auto-construction se sont réunis en assemblée générale le 6 mai 1953 et se sont constitués en association. L’association prend le nom de « Les Castors de Margny ». Son but est de coordonner l’ensemble des efforts en vue de la construction de maisons d’habitation, construction réalisée pour partie par les futurs aspirants à la propriété. Le premier président est Aimé DENNEL [qui fut ensuite maire de la commune de mars 1971 à septembre 1981]. Les constructions ont été réalisées dans le quartier des Longues Raies / Les Étangs [rue Louis Barthou, Rue André Royer, Square Concorde, rue de la Paix et rue Jeanne d’Arc notamment]. Aucun document n’indique une éventuelle dissolution de l’Association.

Association jazz 70

  • FDMSP00705
  • Corporate body
  • 1946 - Présent

Le Hot Club de Nîmes, fondé en 1946 par Jacques Tailhefer, est devenu le Jazz Club de Nîmes en 1956. Cette association organisait des concerts et événements liés au jazz, et était étroitement liée au Big Band de Nîmes, un ensemble d'une quinzaine de musiciens actifs entre 1965 et 1968 et de 1983 jusqu'au début des années 2000. Une coopérative de disques, le "New Discoop", a été mise en place et gérée par l'association pendant plusieurs années à partir de 1979. L'activité de l'association est fortement marquée par la personnalité de son président à partir de 1956, Guy Labory (1937-2004), de son nom complet Guy-Jean Labory. En 1989, suite à des dettes importantes liées aux festivals précédents, l'association dépose le bilan. Jazz 70 a été fondée par Guy Labory en 1970 afin de produire une revue éponyme et "répandre le jazz sur le territoire". Trois numéros de la revue sont parus entre 1970 et 1971, ainsi que plusieurs publications liées au Festival International de Jazz de Nîmes. Jazz 70 a poursuivi l'activité du Jazz Club de Nîmes après son dépôt de bilan, notamment l'organisation d'événements et de concerts depuis 1990 à Nîmes et dans sa région, toujours la direction de Guy Labory (jusqu'à son décès). Parmi les événements notables se trouvent les festivals "Printemps du Jazz" de 1995 à 2002 et "L'Agglo au rythme du jazz" depuis 2006. L'activité de l'association se poursuit
En 2019.

Association "Les Castors des Ponts-et-Chaussées de Montpellier. Groupement autonome, 2e tranche"

  • FDMSP00719
  • Corporate body
  • 1960 - 1970

L'association "Les Castors des Ponts-et-Chaussées de Montpellier. Groupement autonome, 2e tranche" est créée en juin 1960 (déclaration en Préfecture de l'Hérault le 19 juillet 1960) afin d'acquérir et de viabiliser des parcelles de terrain nécessaires à la construction de logements que les membres de l'association se proposent de construire à leur profit.L'association s'inscrit dans le mouvement d'autoconstruction coopérative né en France après la Seconde guerre mondiale, connu sous la dénomination des "Castors".

Association typographique lyonnaise (ATL)

  • FDMSP00568
  • Corporate body
  • 1864 - 1999

Née en 1831 sous Louis-Philippe, l'expérience coopérative connaît un vrai renouveau dans les années 1860. A Lyon, de nombreuses associations ouvrières se fondent alors, regroupant les ébénistes, les chapeliers, les tailleurs de pierres ou encore les tullistes. Cette idée gagne peu à peu le milieu de l’imprimerie. Aussi, le 3 mars 1864, les délégués de la Typographie lyonnaise se réunissent et adoptent l’idée de l’exploitation collective d’une imprimerie. Quelques mois plus tard, ils décident que leur association sera exclusivement composée de typographes et des ouvriers travaillant effectivement dans l’atelier. De plus, ils signent une convention synallagmatique qui règle la question de la souscription.

Les typographes doivent ensuite réunir la somme nécessaire à l’acquisition d’une imprimerie et d’un brevet. A l’époque, et depuis la loi du 5 février 1810, il n’était pas possible de créer une imprimerie, Le nombre des imprimeurs, qui devaient posséder un brevet spécial, était rigoureusement réglementé dans chaque ville.

Le 30 avril 1866, les adhérents de l’association votent l’acquisition de l'imprimerie Pinier, située au 31, rue Tupin. M. Pinier cède son imprimerie et ses deux brevets pour la somme de 10 000 francs, et la prise de possession de l’atelier peut avoir lieu le 23 juillet 1866. Entre-temps, l’Association typographique lyonnaise a rédigé ses statuts, qui portent bien la marque de l’esprit coopératif : limitation de la rémunération du capital, importance de la prévoyance et de l’éducation. Sur ce dernier point, on peut noter que plus de 15 ans avant les lois Ferry, l’Association était réservée aux ouvriers « offrant des garanties de probité et de moralité et s’engageant à faire donner à leurs enfants l’instruction élémentaire ». Toutefois, sur le plan juridique, l'Association typographique est bien une société à responsabilité limitée puisque la loi sur les coopératives n’allait être votée qu’une année plus tard, en 1867.

Au point de vue commercial, les premières années de l’Association sont assez encourageantes. La clientèle de l’imprimerie Pinier s’adresse à elle, tandis que de nouveaux clients, essentiellement des sociétés, font appel à ses services. Cela oblige d’ailleurs l'Association à acheter une nouvelle presse.

Durant l’été 1869, ATL quitte l’atelier trop exigu de la rue Tupin pour s’installer au 12, rue de la Barre. Parallèlement à ce déménagement, l’assemblée générale vote l’acquisition d’un moteur à vapeur pour actionner les presses — jusque là tournées à bras — et ainsi augmenter la rapidité du tirage et le chiffre d’affaires.

À la même époque, l’Association typographique lyonnaise n’est pas épargnée par les difficultés, à cause des journaux qu’elle imprime. En effet, plusieurs d’entre eux, comme « Le Vengeur » et « L'Excommunié », sont poursuivis par le gouvernement impérial et leurs propriétaires condamnés, conjointement avec l’imprimeur, à de lourdes amendes. La chute de l’Empire pourrait donc être vue d’un bon œil par l’Association, si la liberté de l’imprimerie n’avait pas été décrétée dès les premiers jours de la Troisième République. Cette mesure a pour conséquence un accroissement de la concurrence et donc une certaine perte de chiffre d’affaires. De plus, sous l'Ordre moral, ATL souffre de la suppression de journaux qu’elle imprimait, comme la France Républicaine et le Lyon Républicain. Enfin, des marchés de la ville de Lyon, qu’elle possédait depuis longtemps, lui sont retirés. Par conséquent, l’Association connaît de 1873 à 1877 ses premiers bilans déficitaires et essuie une période très difficile. On peut signaler par ailleurs qu’en 1874, elle commence à imprimer le « Lyon Médical », qui deviendra son plus ancien client puisqu’elle en imprimera encore les pages à la fin du XXe siècle. A partir de 1878, L'Association typographique lyonnaise obtient à nouveau des marchés de la mairie centrale (notamment l’impression des procès-verbaux des séances du conseil municipal) et les affaires reprennent, malgré une nouvelle période difficile de 1886 à 1889.

En 1889, le moteur à vapeur est remplacé par un moteur à gaz, lequel sera à son tour remplacé par un moteur électrique en 1901.
En 1909, au cours de l’assemblée générale ordinaire, l’idée est lancée de transformée ATL en coopérative ouvrière, comme l’Imprimerie Nouvelle Lyonnaise. Cette proposition séduit la majorité de l’assemblée, mais après enquête, il se révèle que l’unanimité des actionnaires est nécessaire à un tel changement. Par conséquent, le projet est abandonné.

En août 1914, la guerre vient surprendre l’Association en pleine prospérité. Au trouble apporté par la mobilisation du directeur, du prote, et d’une partie du personnel s’ajoute un arrêt des affaires et une hausse du prix du papier et de toutes les marchandises. Après cette période difficile, l’année 1918 voit le travail devenir très abondant. Il semble donc nécessaire d’acheter des machines supplémentaires, mais l’atelier de la rue de la Barre est trop étroit pour les accueillir. Aussi, l’Association décide en 1919 d’acquérir une imprimerie située à Villeurbanne, pour permettre de décongestionner l'atelier principal. Y sont notamment exécutés les travaux commandés par la mairie de Villeurbanne.

Dans les années 1920, la bonne santé et la croissance d’ATL sont bien illustrées par les augmentations successives de capital social : de 1922 à 1926, celui-ci passe de 32 000 à 128 000 francs. En 1928, l’Association obtient un bénéfice net encore jamais atteint depuis sa création. Elle en fait d’ailleurs profiter ses ouvriers et employés en leur accordant une gratification exceptionnelle. De plus, une caisse de solidarité, destinée à venir en aide aux salariés en difficulté, est créée.

En 1930, l’idée de transformer l’Association typographique lyonnaise en société coopérative ouvrière de production (SCOP) refait surface. Or, la même année est votée une loi qui indique que pour un tel changement de statuts, l’unanimité des actionnaires n’est plus requise, l’approbation des deux tiers étant suffisante. Par conséquent, lors de l’assemblée générale extraordinaire du 4 octobre 1931, la modification est votée et ATL devient une SCOP. L’année précédente, elle avait déjà adhéré à la Confédération générale des SCOP.

En octobre 1933, l’Association acquiert un immeuble de deux étages situé au 85 bis, cours Tolstoï, à Villeurbanne. L’atelier y est installé tandis que le centre administratif demeure dans un premier temps rue de la Barre, à Lyon. Les années 1930 sont très prospères pour ATL, mais la guerre vient évidemment semer le trouble. Le ravitaillement, la réquisition pour le Service du Travail Obligatoire (STO) en Allemagne, la moindre disponibilité des dirigeants, engagés dans la Résistance, ne viennent toutefois pas à bout de l’entreprise. La paix revenue, l’expansion reprend.

En 1959, l'Association typographique lyonnaise ne peut plus se développer dans ses locaux du 85 bis, cours Tolstoï, devenus trop petits. Aussi, l’acquisition de l'immeuble voisin,situé au 87 bis, est envisagée. Les démarches sont longues et finalement, les ouvriers peuvent enfin prendre possession des nouveaux locaux en septembre 1964. Au même moment est conclu avec l'imprimerie Ramboz un accord de spécialisation : ATL se concentre sur la typographie et Ramboz sur l’offset. Les réseaux commerciaux des deux entreprises sont mis en commun.

L’Imprimerie ATL poursuit son ascension dans les années 1970 et 1980, mais s’effondre au début des années 1990. Dès 1991, elle accuse un bilan déficitaire. Les raisons de cette déroute sont nombreuses. D’abord, ATL a perdu l’essentiel des marchés des villes de Lyon et Villeurbanne. Elle a également perdu une partie de sa clientèle privée, soit parce qu’elle a été touchée par la crise, soit parce qu’elle a été déçue par des travaux qui ne sont plus d’une qualité irréprochable. De plus, l’ Association n’a pas su s’adapter aux nouvelles technologies, et particulièrement à la publication assistée par ordinateur (PAO). Enfin, le départ de responsables a été très préjudiciable, tandis que le climat social est devenu très tendu dans l'atelier. Ces difficultés poussent logiquement la direction à entreprendre un premier licenciement collectif pour raisons économiques en 1994, puis un second en 1995. En quelques années, l’effectif passe de 40 à 28 salariés. En 1995, ATL est même placée en redressement judiciaire. Elle parvient à survivre encore quelques années, mais dépose définitivement le bilan durant l’été 1999. Avec 133 années d’existence, elle était la plus ancienne imprimerie de l’agglomération lyonnaise.

Atelier du Roure

  • FDMSP00637
  • Corporate body
  • 1972 - 1981

L'Atelier du Roure est une coopérative d'artistes créée en 1972 par Noël Tinayre au 3 rue du Roure à Arles.

Atriascop

  • FDMSP00445
  • Corporate body
  • 1980 - 2001

Atria a été fondée en septembre 1980 sous le nom d'Association de recherche et d'informations audiovisuelles (ARIA) puis est devenue Association technique de recherches et d'informations audiovisuelle (ATRIA). C'était une association à but non lucratif, doublée d'une coopérative de production : Atriascop. L'objectif de la structure était d'offrir une assistance à la réalisation et à la production d’œuvres cinématographiques.Cette structure, cofondée par Andrée Davanture jusqu'à sa dissolution en 2001, a prolongé sous forme associative des activités initiées en matière de cinématographe par le ministère de la Coopération au début des années 1960. À ce titre, elle a bénéficié d'une subvention du ministère de la Coopération et du Centre national de la cinématographie qui lui ont permis de développer une politique de conseil, d'aide à la réalisation et à la diffusion auprès de nombreux cinéastes africains.

La naissance de la cellule technique qui préfigure la mise en place d’Atria, le Bureau du cinéma du ministère de la Coopération, s’inscrit dans le phénomène de décolonisation de l’Afrique et de la mise en œuvre d’une politique de coopération qui prend le relais de l’administration coloniale. Si les objectifs affichés sont bien différents, on observe cependant une certaine continuité entre ces politiques, ne serait-ce qu’en raison du rapport de dépendance qu’elles induisent entre l’Afrique francophone et la France. Le cinéma fait son apparition dans les colonies africaines dès 1905, date à laquelle L’arroseur arrosé des frères Lumière est diffusé. Les Africains sont uniquement envisagés comme des spectateurs de cinéma… Au contraire des Belges et Britanniques qui produisent des films spécifiquement pour les Africains, la France ne développe pas ce type d’approche pour les sujets de son empire. L’unique mesure prise à Paris avant-guerre sur cette question est l’édiction du décret Laval qui réglemente sévèrement la réalisation en Afrique. Ce décret dispose que « Toute prise de vue dans une colonie d’Afrique occidentale française doit être soumise à l’autorisation du lieutenant gouverneur de la colonie concernée. » Le but de ce texte est de contrôler le contenu des films tournés en Afrique et de réduire à portion congrue la participation des Africains à des œuvres cinématographiques. Le premier film interdit à cause de cette mesure est Afrique 50 de René Vautier qui dénonce les exactions des autorités coloniales. Le réalisateur et ethnologue Jean Rouch souligne que cette mesure n’a pas été appliquée à de nombreux films mais a permis au colonisateur d’empêcher les jeunes Africains de s’approprier l’outil cinématographique à des fins subversives.

Cependant, grâce notamment aux efforts de Jean Rouch, créateur de la docufiction ethnographique, les Africains francophones commencent à s’approprier le septième art dans les années 1950. Jean Rouch emploie lors de ses tournages au Niger et en Côte d’Ivoire des acteurs et techniciens africains. Il révèle deux pionniers du cinéma africain, Oumarou Ganda et Moustapha Alassane. Ces premiers efforts opérés dans les années 1950 pour permettre l’éclosion d’un véritable cinéma africain finissent par influencer la politique culturelle française dans les années 1960, époque marquée par la décolonisation de l’Afrique.

Le ministère de la Coopération est créé par le Général de Gaulle en 1959, avec l’objectif affiché de contribuer au développement des pays ayant acquis leur indépendance dans le cadre de la colonisation. La première base de la politique cinématographique du ministère de la Coopération est la création du Consortium audiovisuel international (CAI) en 1961. Cet organisme permet la mutualisation des moyens pour la création d’actualités filmées des pays africains. Les rushes sont envoyés à Paris où ils sont produits. De cette manière, 416 films d’actualité et documentaires sont produits entre 1961 et 1975.

Jean-René Debrix, ancien directeur général adjoint de l’Institut des hautes études cinématographiques (IDHEC) est nommé directeur du Bureau du cinéma en 1963, une cellule technique du ministère de la Coopération qui vient alors d’être créée. Avant sa venue, la branche de la coopération chargée des aspects culturels, l’Association pour le développement des échanges culturels et artistiques, s’occupait plutôt de diffuser la littérature, le théâtre, la musique et la danse en Afrique. Jean-René Debrix change le focus du ministère vers le cinéma. Alors que le Consortium audiovisuel international s’adressait aux institutions, le Bureau du cinéma vise les individus. Conséquence immédiate, des fonds sont dégagés pour aider les réalisateurs africains, ainsi que des moyens techniques : laboratoire et chambre d’édition des pellicules 16 mm. C’est ainsi que la base de l’activité de ce qui deviendra Atria apparaît.

Andrée Davanture (Vincensini de son nom de jeune fille) est née en 1933 à Poggiodi-Nazza, un village de montagne corse. Issue d’une famille de neuf enfants, elle n’a pas les moyens de poursuivre des études supérieures et commence donc à travailler à 18 ans. Elle déclare avoir choisi le montage parce qu’elle « aimait la synthèse ». Travaillant d’abord en laboratoire, elle devient ensuite assistante-monteuse en 1953 et travaille sur de nombreux longs métrages du cinéma français. Cheffe-monteuse à partir de 1965, elle découvre le cinéma africain en 1974, année où elle rejoint la cellule technique du ministère de la Coopération. Elle déclarera ultérieurement n’avoir eu au moment de son entrée dans ce service aucune connaissance des cultures africaines, continent où elle n’a encore jamais voyagé (elle s’y rendra pour la première fois en 1976). Cependant, elle souligne avoir été bercée dans son enfance par les récits de voyage d’un des frères de sa mère, parti rejoindre les Forces françaises libres durant la Seconde Guerre mondiale, et d’un oncle, directeur à la Banque d’Afrique de l’Ouest. Son entrée dans cet univers culturel s’est faite, selon ses propres termes, « presque par hasard » grâce à une rencontre avec Lucien Patry, conseiller technique au service Cinéma du ministère de la Coopération, alors qu’elle effectue le montage d’un film sur le Débarquement dont il est le réalisateur. Ce dernier l’invite à participer au visionnage de la sélection africaine du festival francophone de Dinard.

Cela fut un magnifique voyage. J’ai vu « Borrom Sarret » [premier film d’Ousmane Sembène] et je me souviens avoir pleuré. C’est un cinéma qui m’a profondément bouleversée, un cinéma de l’essentiel. J’ai toujours ressenti le besoin d’être en prise sur les choses de mon temps et préférais travailler sur les grands reportages à la télé que sur des fictions sans grand intérêt. J’ai trouvé le cinéma africain tellement différent. Lucien Patry, remarquant son intérêt pour ce cinéma, la fait entrer dans la cellule Cinéma du ministère de la Coopération.

C’est ainsi qu’elle réalise en 1974 le montage de son premier film africain, Sous le signe du vaudou de Pascal Abikanlou. Andrée Davanture estime que son choix de faire évoluer sa carrière vers un cinéma plus confidentiel n’a pas été bien compris dans la profession. Elle précise aussi avoir dû constamment lutter pour obtenir des financements permettant d’effectuer des montages de qualité professionnelle, alors qu’à l’époque peu de moyens sont alloués aux films des réalisateurs africains.

Le 17 septembre 1980, Andrée Davanture est licenciée du Consortium international du film, son employeur officiel. La lettre de licenciement explique que la décision découle de l’interruption des crédits alloués par le ministère de la Culture. En conséquence, elle doit cesser son travail au Bureau du cinéma où elle était détachée. Elle indiquera plus tard que plusieurs facteurs combinés ont conduit à la fermeture du Bureau du cinéma sans qu’elle sache exactement lequel a été déterminant. En 1980, les bâtiments de la cellule technique sont touchés par un incendie. S’ajoutent à cela les pressions exercées par des gouvernements africains mécontents de ne pas avoir la haute main sur la production nationale de leur pays, et peut-être aussi l’augmentation des demandes qui fait reculer le ministère. Lorsque la cellule technique est démantelée, plusieurs films sont encore en production. C’est le cas de Finyè de Souleymane Cissé qu’Atriascop s’occupera de finaliser en 1982.

Le 15 septembre 1980 est fondée l’Association de recherches et d’informations audiovisuelle (ARIA), qui devient l’Association technique de recherches et d’informations audiovisuelles (ATRIA) le 19 octobre 1980. C’est une association à but non lucratif relevant de la Loi du 1er juillet 1901. Elle est doublée d’une coopérative de production, Atriascop. Les membres fondateurs en sont - avec Andrée Davanture - Férid Boughédir (journaliste et universitaire, critique de cinéma à la revue Jeune Afrique et réalisateur), Georges Garcia (économiste et planificateur en éducation), Alain Garnier (chef-opérateur son), Étienne Carton de Grammont (directeur de la photographie), Jacques Lombard (ethnologue et réalisateur), Marie-Christine Rougerie (cheffe-monteuse) et Jean-Jacques Schakmundès (directeur de production). Elle est tout d’abord domiciliée au 12, rue Clavel dans le 19e arrondissement de Paris avant de déménager au 16, boulevard Jules-Ferry dans le 11e arrondissement.

L’objectif de la structure est d’offrir une assistance à la réalisation et à la production d’œuvres cinématographiques. Les activités d’Atria sont réparties entre quatre secteurs.

A) Centre de coordination.
1) Comme relais des festivals (information et réception des organisateurs, visionnage des films, acheminement des copies et des dossiers de presse, organisation des transits).
2) En étant associée à la programmation de journées ou de rétrospectives sur le cinéma africain.
3) En relation particulière avec le Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco) pour lequel elle avait participé à la création de la Cinémathèque africaine de Ouagadougou (suivi des commandes de laboratoire, repérage des négatifs de contrôle).
B) Assistance technique.
1) À l’état d’idée : consultation portant sur la conception d’un projet de film ou de série télévisée.
2) À l’état de scénario : lecture du texte et, s’il n’était pas prêt à être financé, conseils de réécriture, de réorientation, voire de report ou d’abandon.
3) À l’état de projet : - Recherche de partenaires pour la production. - Envoi du scénario aux organismes susceptibles de s’y intéresser, tels que le ministère de la Coopération. - Recherche de financements auprès des télévisions. - Organisation du visionnage des précédents films de l’auteur par les producteurs et distributeurs potentiels. - Élaboration du devis et du plan de financement. - Présentation de techniciens français au cinéaste. - Facilitation des premiers contacts avec les laboratoires, loueurs de matériel et transitaires en offrant la garantie de fiabilité d’Atria. - Règlement des problèmes d’ordre juridique ou administratif.
4) À l’état de rushes : évaluation de leur potentialité et réalisation d’un premier montage pour procéder à des premières recherches de financement.
5) À l’état de film fini : si cela n’avait pas été le cas en amont, recherche de producteurs en organisant des projections.
C) Lieu de formation. L’association formait des stagiaires aux techniques du montage et coordonnait des stages dans les laboratoires et auditoriums français à la demande du Centre international des étudiants stagiaires (CIES) ainsi que d’autres organismes de formation. Les stages comprenaient une initiation aux différentes techniques cinématographiques : prise de vue, son, mixage, montage. Chaque année, l’association prenait en charge deux ou trois stagiaires.
D) Centre d’information et de documentation. Atria mettait à disposition une importante documentation consacrée au cinéma africain : articles de presse, ouvrages, travaux universitaires, fiches et catalogues. Atriascop assumait pour sa part des missions de gestionnaire de production :

  • Réception et contrôle des rushes.
  • Repiquage des sons et synchronisation.
  • Montage images et son.
  • Mise à disposition d’une sonothèque.
  • Envoi éventuel de techniciens sur le terrain.
  • Gestion des budgets confiés par différents ministères par l’intermédiaire du Centre national de la cinématographie (CNC) ainsi que de ceux apportés par des coproducteurs étrangers. Atriascop remplissait la fonction de producteur exécutif, exigée par certains co-producteurs européens, telles les télévisions.
  • Location de cinq salles de montage.
  • Statut de correspondante à Paris de la direction de la cinématographie nationale (DCN) du Burkina Faso.

Le premier financement d’Atria provient du Comité inter-mouvements auprès des évacués (Cimade), une association protestante aujourd’hui principalement axée sur la solidarité active avec les étrangers. Atria hérite aussi de deux tables de montage de la cellule technique du ministère de la Coopération. Par la suite, elle bénéficiera concuremment du soutien du CNC et de celui du ministère de la Coopération via une subvention annuelle. L’activité est en majeure partie assurée par le travail bénévole. Il existe deux permanents à Atria et un seul à Atriascop. Les deux piliers de la structure sont Claude Le Gallou, chargée des programmes, et Andrée Davanture, déléguée générale d’Atria qui est payée pour ses prestations de montage à Atriascop.

La situation financière d’Atria a été rendue difficile par la dévaluation du Franc CFA et par un décalage budgétaire bloquant la subvention de 1996. De son côté, Atriascop peinait à équilibrer ses comptes car les réalisateurs, habitués à la gratuité, ne payaient pas leurs factures de montage et ne remboursaient pas les dépenses de laboratoire. De plus, l’utilisation progressive du montage virtuel rendait obsolète l’utilisation du matériel de la coopérative. En 1997, la décision est prise de cesser progressivement l’activité de la coopérative à partir de 1998. Le ministère de la Coopération, alors occupé à sa fusion avec le ministère des Affaires étrangères, propose d’intégrer Atriascop au sein d’ « Afrique en création », une structure impulsée par la France pour valoriser la création africaine. Mais le projet reste dans les cartons. Une dernière subvention est octroyée en 1998 pour apurer les comptes avant la dissolution, qui intervient finalement le 5 janvier 2001.

Andrée Davanture est décédée le 1er juillet 2014 à l’âge de 81 ans. La Cinémathèque française lui a rendu hommage au travers d’une projection du film Yeelen de Souleymane Cissé, le 20 octobre 2014.

Autour du 1er Mai

  • FDMSP00696
  • Corporate body
  • 2005 - Présent

En 2005, s'est constituée l’association Autour du 1er mai, pour partager le cinéma dans sa multiplicité, la diversité de ses formes pour aider qui le souhaite à trouver des films, à les choisir, à bâtir une programmation, à animer un débat, dans la tradition des ciné-clubs, nés de l’éducation populaire. L’association occupe une place originale, à cheval sur deux démarches : présente dans le paysage des sites audiovisuels et reconnue par les professionnels comme un bel outil de recherche et de programmation, grâce à la Base cinéma et société, elle chemine et recense, en même temps, aux cotés des associations et collectifs, tous les films qui témoignent de leurs actions. A ce jour, elle a recensé dans sa base de données Tessa une collection de 130 films sur la thématique des sociétés coopératives.

BELIN, René

  • FDMSP540
  • Person
  • 1898 - 1977

Né le 14 avril 1898 à Bourg-en-Bresse (Ain), mort le 2 janvier 1977 à Lorrez-le-Bocage (Seine-et-Marne) ; agent des PTT, rédacteur puis inspecteur principal ; syndicaliste CGT, secrétaire général du syndicat national des agents (août 1930-août 1932), secrétaire de la CGT (septembre 1933-mai 1940) : ministre de la Production industrielle et du Travail du maréchal Pétain (14 juillet 1940-23 février 1941), puis secrétaire d’État au Travail jusqu’au 18 avril 1942 ; maire de Lorrez-le-Bocage (1959-1965).

Fils d’un professeur de gymnastique du collège de Nantua (Ain) muté au lycée d’Ampère de Lyon (Rhône) qui mourut avant d’avoir accompli les quinze années de services civils et militaires indispensables pour avoir droit à une pension, R. Belin connut la pauvreté puis la misère après le décès de son père. Sa mère, abandonnée par sa famille directe dès son plus jeune âge, avait été élevée par un oncle petit commerçant à Bourg ; à la mort de son mari, elle restait avec deux fils dont l’aîné, René, allait avoir six ans et elle était enceinte d’un troisième qui naquit trois mois plus tard. La famille trouva refuge chez la grand-mère paternelle qui tenait un petit commerce de poissons à Bourg mais mourut peu après. La mère se retrouva seule avec ses trois enfants puis tomba malade et fut hospitalisée en 1906. Les deux aînés furent alors pris en charge par un couvent doublé d’un orphelinat tandis que le plus jeune était confié à une tante dont le mari était cheminot.

René Belin demeura deux ans dans cet orphelinat, souvent dispensé de classe car « en avance », scolairement parlant, et affecté alors à une ferme établie près du couvent. Dès sa sortie de l’hôpital en avril 1908, sa mère le rappela près d’elle. Elle fut d’abord placée comme domestique en Arles puis travailla dans une usine où elle gagnait 1,80 F puis 2 F par jour pour dix heures de travail. La famille habitait Marseille (Bouches-du-Rhône) et, l’année suivante, René Belin, âgé de onze ans et trois mois, fut reçu au certificat d’études primaires. Un mois plus tard, il était au travail et recevait mensuellement dix francs.

La famille se composait alors de la mère et des trois frères dont le plus jeune né en 1904. La mère quittait le logis à 6 heures du matin pour ne revenir qu’à 7 heures du soir, voire 8 heures. Le cadet déjeunait à la cantine ; quant au plus jeune, il était pris en charge par une vieille femme qui, en contrepartie, recevait l’intégralité du salaire de l’aîné. Les conditions de vie étaient misérables dans un appartement qui n’avait ni évier, ni eau et où tout chauffage était inconnu. La mère, tuberculeuse, devait être, de temps à autre, hospitalisée et, pour les enfants, c’était alors l’Assistance publique. René Belin occupa une quinzaine d’emplois entre sa onzième et sa quatorzième année, vendant des journaux à la criée dans les périodes de chômage. En 1912, âgé de quatorze ans, il entra dans l’administration postale comme facteur télégraphiste intérimaire. Il travaillait à cette époque quinze à vingt jours chaque mois, touchant deux francs par jour, augmentés de quelques pourboires et, écrit-il, « c’est moi qui, pour l’essentiel, fais alors vivre la maisonnée ».

Titulaire en septembre de cette même année, il allait percevoir annuellement 400 F moins les retenues de retraite mais habillé et chaussé. Il se mit alors à acheter des livres d’occasion et à suivre quelques cours du soir à l’Université populaire de Marseille. Trois ans plus tard, en juin 1915, il était reçu à l’examen réservé aux jeunes facteurs, examen donnant accès à la fonction d’agent manipulant des télégraphes.

En avril 1917, René Belin est appelé avec sa classe et affecté au 8e régiment de génie. Il eut alors l’idée de faire carrière dans l’armée mais échoua à l’examen d’entrée à l’école des aspirants. Envoyé sur le front français puis à l’armée d’Orient, il fut démobilisé en novembre 1920 à Constantinople comme sergent faisant fonction de chef du Central télégraphique de l’armée. Il revint à Marseille et reprit sa préparation au concours d’agent du service général des Postes. En juillet 1921, après sept mois de travail, il fut au nombre des 2 000 candidats auxquels six cents places étaient offertes ; il fut reçu sixième et nommé à Lyon au cours de préparation au métier d’agent des PTT. Trois mois plus tard, il sortait major de sa promotion et était nommé à Lille puis, en 1923, à Lyon. Marié à une dame employée des PTT, père d’un enfant, il adhéra au syndicat des agents qui, dans leur masse, étaient demeurés fidèles à la CGT lors de la scission d’avril 1922. R. Belin affirme n’avoir pas alors attaché un intérêt exceptionnel aux problèmes syndicaux et s’il illustra la petite feuille qu’éditait la section lyonnaise du syndicat national des agents des PTT c’est qu’il se perfectionnait alors dans la caricature. Aussi, assure-t-il, c’est « sans l’avoir sollicité et sans avoir jamais manifesté la moindre vocation pour cet emploi » qu’il fut promu en 1925 secrétaire de son syndicat départemental. En moins de dix-huit mois, le nombre des adhérents passait de 500 à 1 000 et le secrétariat régional (huit départements) lui échut. Mais deux factions s’affrontaient chez les dirigeants parisiens du syndicat national et Belin, se refusant à prendre position dans cette querelle, abandonna ses fonctions et prépara le concours de rédacteur des services extérieurs de l’administration postale. Il s’y présenta en février 1928 et fut reçu 41e sur 80. Affecté au studio du poste radiophonique de Lyon, il y demeura deux ans puis, début 1930, passa au service du personnel de la direction départementale du Rhône. C’est alors que, le 15 mai 1930, se produisit une grève de deux heures dans l’organisation de laquelle Belin avait pris des responsabilités. Il comparut devant un conseil de discipline et fut révoqué. En août, avait lieu, statutairement, le total renouvellement prévu tous les deux ans, du secrétariat national des agents des PTT. Le secrétaire général sortant, Jean Mathé, fit le voyage de Lyon pour demander à Belin d’assurer la succession et c’est ainsi que celui-ci se trouva à la tête de ce syndicat de 30 000 membres. À la suite d’une loi d’amnistie, il fut réintégré au printemps 1931 et, en août 1932, il reprit un poste à la direction des services téléphoniques de Paris. Un an plus tard, en septembre, Jouhaux lui demandait d’entrer au secrétariat confédéral.

Membre du bureau confédéral au lendemain du congrès national de septembre 1933, René Belin fit donc partie du secrétariat de la CGT et y demeura jusqu’en mai 1940, manifestant alors l’intention de réintégrer l’administration des Postes.

La promotion de Belin en 1933, par cooptation selon les usages en vigueur à l’époque à la CGT, était certes due à Léon Jouhaux, secrétaire général et « souverain » de l’organisation, son organisation, mais aussi aux qualités déjà manifestées par R. Belin à la Fédération postale au sein de laquelle il avait réussi à recruter et à apaiser les querelles. Dans le cadre de la direction confédérale, il n’allait pas tarder à se situer au premier rang et apparaître un temps comme le « dauphin » du secrétaire général et se voir qualifier - sans être toutefois détenteur de ce titre inexistant - de secrétaire général adjoint.

C’est que René Belin excellait en plusieurs domaines. Doué d’une plume alerte, il rédigea de 1933 à février 1936, les éditoriaux du Peuple qu’il signait souvent « CGT », documenté également et doté d’une parole claire et au besoin incisive, il fut souvent réclamé par les Unions et Fédérations. Dans un premier temps Belin, grand « bûcheur » et autodidacte conscient de ses lacunes culturelles, dévora livres, brochures, revues et se fit une spécialité de l’économie. Il devint ainsi rapidement, non sans susciter vraisemblablement quelques jalousies, un leader ou le leader d’une CGT alors quelque peu somnolente mais à la veille d’entrer dans une période tumultueuse.

En effet, la manifestation à tendances fascistes du 6 février 1934, celle de la réplique républicaine du 12, furent suivies en 1935 de la constitution du Rassemblement populaire au comité national duquel Belin représenta la CGT avec Jouhaux. Pendant le deuxième semestre de cette année, on y discuta du « Programme commun » de l’époque et Belin assuma alors, à peu près seul et sans succès d’ailleurs, la présentation des thèses confédérales. Il sera toutefois l’un des trois secrétaires administratifs du Rassemblement, « fonction purement formelle et dépourvue de tout intérêt » selon lui (cf. Notes, Sources, p. 2). Et puis, sur le plan syndical, ce fut la réunification qui se réalisa, contre son gré mais il s’inclina, écrit-il, sans croire pour autant « à la possibilité d’un mariage durable entre les deux CGT » (Ibid.)

1936, les occupations d’usines et « l’avènement, pour la première fois en France - si l’on néglige la brève période qui suit la Première Guerre mondiale - d’un syndicalisme de masse avec une avalanche de lois sociales qui s’abat sur une économie anémiée par cinq années de crise » (Notes cf. Sources, p. 3) n’entraînèrent pas, loin de là, l’adhésion de R. Belin. Dès juin 1935, il avait manifesté dans l’Homme réel, ses réticences à l’égard des 40 heures et vers octobre-novembre 1936, au cours d’une réunion à Matignon à l’occasion d’un débat concernant les 40 heures dans l’industrie métallurgique, Jouhaux fit échec à une proposition qu’il avait présentée pour une application progressive, en réclamant « les 40 heures, tout de suite, pour tout le monde » et Blum s’inclina. (Ibid., p. 3). Sans doute, pour cette raison et pour d’autres (mésentente sur la tactique syndicale, rivalité à la direction de la CGT, conflit sur un plan plus personnel), le fossé se creusait-il alors chaque jour davantage et il ne fit que s’approfondir par la suite. Quoi qu’il en soit, avec l’unité retrouvée, d’autres problèmes allaient préoccuper R. Belin et notamment celui de l’influence exercée par les communistes au sein de la CGT et contre laquelle il jugeait urgent de se prémunir.

C’est dans ce but qu’à l’automne 1936, il mit tout en œuvre pour lancer face à La Vie Ouvrière d’inspiration communiste et pour regrouper les ex-confédérés, l’hebdomadaire Syndicats dont il assuma les fonctions de rédacteur en chef, laissant toutefois à L. Jouhaux la possibilité d’en être le directeur, ce dont s’abstiendra le secrétaire général. Celui-ci, par contre, tentera, en juin 1938, de lancer son propre hebdomadaire Messidor, qui ne fut pas un succès. Quant à Syndicats dont le tirage avoisina 120 000 fin 1938, il suspendra sa parution au moment de la déclaration de guerre puis vivotera jusqu’au 6 juin 1940.

Le congrès de Nantes, de novembre 1938, s’ouvrit le surlendemain du décret-loi du 12 qui, supprimant la semaine de cinq jours et portant à 50 le nombre des heures supplémentaires autorisées de plein droit, allait être à l’origine de la grève générale du 30. R. Belin s’abstint d’intervenir au congrès mais tenta, avec accord de Jouhaux, une négociation secrète avec le gouvernement « en vue de chercher un arrangement avant l’échéance du 30 ». Mais « Reynaud se montra intraitable » (Mémoires, op. cit. p. 116) et la grève fut largement perdue (Ibid.).

Nommé membre du Conseil national économique en janvier 1931 et démissionnaire dès le mois de juin suivant, René Belin fit partie du comité permanent économique qui remplaça en 1939 cette assemblée mise en sommeil avant d’être supprimée en 1940. Il avait donné une conférence au Centre polytechnicien d’études économiques ("X-Crise"), fondé en 1931 par Jean Coutrot et Gérard Bardet. René Belin, conseiller du Centre d’étude des problèmes humains, du même Coutrot (1936), fut aussi l’un des animateurs du groupe "France 50" qu’avait lancé le polytechnicien Francis Hekking en 1937.

Et puis ce fut le Pacte germano-soviétique, l’éviction des communistes de la CGT et la guerre. R. Belin souhaitait de plus en plus résigner ses fonctions, tant ses désaccords avec Jouhaux grandissaient. Il prit enfin sa décision, réunit le 9 mai quelques-uns de ses amis à la CGT, leur annonça sa démission du Bureau confédéral et sa décision de redemander un poste dans l’administration postale. Il fixait au 1er juin la date de son départ... Les événements allaient en décider autrement. L’offensive allemande s’étant déclenchée le 10, Belin suivit à Bordeaux la direction confédérale puis, après avoir conduit sa femme et sa fille dans les Landes, décida, écrit-il, de « regagner Paris et reprendre au plus tôt ma place dans l’administration des PTT »...

De la Bourse du Travail de Périgueux (Dordogne) où il passait la nuit du 11 au 12 juillet 1940, en route vers Paris, R. Belin fut appelé au téléphone de Vichy et le lendemain 12, Adrien Marquet lui proposait le secrétariat général à la Main-d’œuvre. Le 13 au soir, Belin était à Vichy, rencontrait Marquet qui prenait rendez-vous avec Laval pour le 14. Lorsque le 15, il accepta finalement le poste après avoir été présenté au Maréchal, il ne s’agissait plus seulement du secrétariat à la Main d’œuvre mais du ministère de la Production industrielle et du Travail qu’il occupera du 14 juillet 1940 au 23 février 1941 puis du secrétariat d’État au Travail jusqu’au retour de Laval le 18 avril 1942. Selon R. Belin, (p. 12 et 16 des Notes cf. Sources) « entrer dans le gouvernement en formation ne posait pas de problème d’appartenance politique », étant donné qu’il n’existait plus alors « ni droite, ni gauche », cette gauche qui était d’ailleurs, notait encore Belin, « ma désillusion et mon remords ». Bref, faisant en 1975 le bilan de cette expérience, il estimait avoir pu « par intervention ou par ruse », « protéger l’essentiel du mouvement syndical ». G. Lefranc, sous le nom de Jean Montreuil, dans son Histoire du mouvement ouvrier en France, estimait d’ailleurs en 1947 que R. Belin, agissant comme il l’a fait, se situait dans la ligne de ce qu’allait décider le CCN de Toulouse le 20 juillet 1940 qui assignait alors pour but à la CGT, celui de « défendre les droits sacrés du travail, d’accroître le niveau de vie des travailleurs, de protéger la famille de ces derniers, et de collaborer à la prospérité nationale », Travail, Famille, Patrie, en quelque sorte.

Le rôle de René Belin à Vichy a été étudié lors du colloque des 6 et 7 mars 1970 de la Fondation nationale des Sciences politiques (cf. Le Gouvernement de Vichy, 1940-1942, A. Colin, 1972, 372 p.) ; il le sera encore. Qu’il suffise de noter aujourd’hui, en premier lieu, la loi du 16 août 1940 qui avait pour objet la dissolution des organismes inter-professionnels nationaux, donc des confédérations patronales et ouvrières. Puis ce fut la « fâcheuse aventure », écrit Belin dans ses Notes, de la Charte du Travail de type corporatiste promulguée en octobre 1941 et dont il n’aurait pas été particulièrement satisfait. Et c’est la raison pour laquelle il se maintint en place, évitant « que la Charte ne se transformât en instrument de démolition du syndicalisme, ses adversaires n’ayant pas désarmé », empêchant d’autre part « l’arrivée possible d’un remplaçant qui aurait pu être redoutable à plusieurs titres » (cf. Le Gouvernement de Vichy, op. cit., p. 202).

Un certain nombre de lois favorables aux salariés furent élaborées et entrèrent en vigueur en 1940-1941 : institution d’un fonds national de chômage (11 octobre 1940), retraite des vieux travailleurs (14 mars 1941), extension des lois sociales aux salariés des professions libérales (21 mars 1941), création de l’allocation de salaire unique (29 mars 1941), statut des travailleurs à domicile (1er août 1941), réorganisation et renforcement de l’inspection du travail (31 octobre 1941), etc... Et Belin estima alors avoir « tenté de sauver ce qui pouvait l’être des choses syndicales et des hommes du syndicalisme » (Notes p. 46). L’Histoire jugera. Quoi qu’il en soit, il quittait le gouvernement de Vichy en avril 1942 et devenait alors président directeur de la Caisse de Prévoyance des employés des usines d’énergie électrique et de gaz qu’il créa.

Puis vint la débâcle hitlérienne et la Libération. R. Belin se cacha à Paris en août 1944 et y demeura jusqu’en octobre 1947. Le 26 septembre 1944, il était révoqué de l’administration postale par la commission d’épuration des PTT. D’octobre 1947 au 10 janvier 1949, il se réfugia en Suisse à Chexbres puis, le 29 janvier 1949, sur réquisitoire définitif du procureur Frette-Damicourt, Belin était dit ne pas « s’être rendu coupable des crimes d’atteinte à la sûreté extérieure ou intérieure de l’État » et qu’« en ce qui concerne l’inculpation d’indignité nationale », l’intention criminelle n’était pas établie, et Belin retrouvait donc sa complète liberté.

Sans résultats appréciables, il tenta de jouer à nouveau un rôle syndical de mai 1949 à 1954 à la Revue syndicaliste créée par son ami Froideval, collabora à Travail et Liberté et mit en place des syndicats « indépendants », en même temps que, de 1950 à 1952, il était secrétaire général du comité européen pour le progrès économique et social et prononçait maintes conférences en France et en Europe.

En août 1959, il se retira à Lorrez-le-Bocage où il possédait depuis quelques années une maison. Il devint aussitôt maire de la localité, le demeura jusqu’en 1965 et y fit preuve de ses qualités d’organisateur.

Atteint d’un cancer à un rein, il subit une grave opération et mourut quelques années plus tard. Il fut enterré religieusement à Lorrez.

Le 18 septembre 1975, j’ai rendu visite, avec ma femme, à René Belin à Lorrez-le-Bocage. Tentant de le définir après une heure de conversation, je le qualifiai ainsi : « vous êtes intelligent, organisateur, ambitieux ». M’écrivant le 12 octobre suivant, il me précisa : « Intelligent ? Je vous laisse dire. Organisateur ? Je n’y avais pas songé. Mais, réflexion faite, après un retour sur le passé, je crois que le mot peut me convenir. Ambitieux ? Je ne tiens pas l’ambition pour un défaut. Mais je ne crois pas que l’épithète me convienne. Je crois vous l’avoir montré par le rappel des faits. Ma seule ambition vraie - et celle-là je la revendique [...] a été de m’évader de la misérable condition de mon enfance et de mon adolescence »…

BELLEC

  • FDMSP00612
  • Person
  • Inconnues

La famille Bellec était rattachée au groupement des Castors de Landerneau et à une société coopérative de construction.

BÉNICHOU, André

  • FDMSA551
  • Person
  • 1934 - 2021

Il est le fondateur de la troupe du Théâtre populaire jurassien, en 1967.

Bibliothèque de la Maison du peuple (Saint-Claude)

  • FDMSB00656
  • Corporate body
  • 1903 - ?

Fondée en 1903, la bibliothèque fut d’abord installée dans le café de la Maison du Peuple (Saint-Claude), bâtiment de la Coopérative La Fraternelle.
En 1922, une bibliothèque et une salle de lecture sont aménagées dans le logement du concierge de la Maison du Peuple. C’est la même année que paraît le premier catalogue de la bibliothèque.
Créée à l’initiative des socialistes sanclaudiens, la Maison du peuple de Saint-Claude, est inaugurée en 1910. Elle rassemblait dans les locaux de la rue Poyat, une Bourse du travail, le siège des syndicats, des coopératives de production et des mutuelles, mais aussi un théâtre et un cinéma, un café et un restaurant, des sociétés sportives et culturelles et une université populaire. La bibliothèque a été pillée et saccagée par les allemands en 1944 (elle comptait alors environ 4 000 volumes pour 250 abonnés).

BLEIBTREU, Marcel

  • FDMSP00677
  • Person
  • 1918 - 2001

Né le 26 août 1918 à Marseille d’une famille parisienne réfugiée en province pour fuir les bombardements, Marcel Bleibtreu est l’enfant d’un autodidacte dreyfusard et socialisant, membre de la Ligue des Droits de l’Homme, et d’une fille de partisan de la Commune de Paris. Après un bac au lycée Condorcet, il étudie la médecine à Paris où il obtient son diplôme en 1947. Spécialiste en pédiatrie, il rédige dans les années 80 plusieurs rapports sur la question, en particulier autour de la prévention. Son éveil politique se fait en 1934, quand il découvre l’autobiographie de Trotsky : Ma vie. Les manifestations de février 1934, la montée du fascisme, la crise du capitalisme, et « la dégénérescence stalienne », l’amènent à s’intéresser au mouvement trotskyste. Il rejoint le groupe bolchevik-léniniste en septembre de la même année, alors une tendance de la SFIO, puis devient secrétaire du neuvième sous-groupe des Etudiants Socialistes (Groupe de la rue des Rosiers). Rompant avec le réformisme, il fait voter l’adhésion du sous-groupe à la Quatrième Internationale sous le nom d’Etudiants Socialistes Révolutionnaires. Il sera expulsé de la SFIO en 1936 « au nom de l’unité populaire ». Entouré de Gabal, Itkine, Maisonneuve et Parisot, il devient secrétaire des ESR.Mobilisé en 1939 comme médecin auxiliaire, il considère avec Yvan Craipeau, Paul Parisot et Marcel Hic que « les ouvriers dans les usines agissent sur le cours de la guerre ». Démobilisé en septembre 1940, il rejoint Marseille où, avec Itkine et Gabai, il fonde « le Croquefruit », une coopérative de production de pâtes de fruits permettant de donner du travail à 300 réfugiés. De retour dans la capitale, il reprend ses études comme interne aux Hôpitaux de Paris. A la suite de l’unification des trois organisations françaises trotskystes, au début de l’année 1944, il rejoint le PCI et y devient l’animateur des cellules d’entreprise du secteur de Puteaux-Suresnes-Nanterre sous le pseudonyme « Pierre Favre ». En novembre, il prend la direction du journal du parti : La Vérité.
Nommé secrétaire général en 1946, il se retrouve opposé à la minorité issue du CCI, mais surtout au PCF. Prônant un « Oui Non » au référendum d’octobre 1946, le PCI s’élargit de manière marginale par l’intégration d’anciens militants communistes déçus par les positions de leur ancien parti. D’après André Marty, le PC redoutait une montée fulgurante de la Quatrième Internationale, et aurait multiplié les méthodes d’intimidation envers les militants trotskystes. Bleibtreu retient surtout la thèse que les bulletins du PCI étaient invalidés par les « membres du PCF et des organisations satellites, ». La Vérité étant menacée d’interdiction pour avoir mené campagne contre Hitler et Pétain, mais aussi contre Staline. Finalement, le PCF n’obtiendra pas des ministres socialistes l’interdiction du journal qui sera reconnu comme « journal résistant ». Hormis la question de la légalisation du journal , l’immédiat après-guerre est, pour le PCI, le moment d’une campagne contre la colonisation, en particulier contre la guerre d’Indochine, alors soutenue par le PCF, qui voit les moyens de redresser la France. Par la suite le PCI soutiendra les désirs d’indépendance du Maroc et de la Tunisie, puis celle de l’Algérie. Soutenant les différents mouvements de grèves du pays, il fustige régulièrement l’attitude des « staliniens », les accusant de briser les différents mouvements. Présent auprès des métallurgistes, des ouvriers de Renault, des mineurs, il tente de proposer sans grand succès une alternative au monde ouvrier, qui vote très majoritairement PCF, via les syndicats. Néanmoins, il obtient en 1949 le rattachement des Jeunes Socialistes au PCI. Ouvert aux tentatives d’émancipation des différents pays communistes, le PCI et Bleibtreu vont pendant un temps soutenir la Yougoslavie où le « titisme » propose une alternative au communisme stalinien d’URSS. L’envoi de jeunes dans des brigades qui participent à des projets de développement, donne au PCI une visibilité importante. Les relations vont cependant se dégrader entre trotskisme et « titisme » à la suite d’un durcissement de la politique intérieure yougoslave.
En 1952, éclate une rupture qui se dessinait depuis un an, une partie des militants se regroupe autour de Michel Pablo, l’autre partie autour de Bleibtreu et Lambert. Pablo dans un article intitulé « Où allons nous » esquisse un nouveau rapport entre le trotskysme et le reste de la gauche, Bleibtreu lui répondant dans un texte : « Où va le camarade Pablo ? ». La crise éclate autour de la question de l’ « entrisme sui generis », Pablo arguant de la nécessité d’entrer dans d’autres organisations politiques et syndicales (PCF et CGT), afin de se donner une meilleure visibilité et de faciliter le recrutement. L’année 1953 est marquée par la mort de Staline, qui renouvelle les interrogations vis-à-vis de l’URSS. Quand éclate en 1954 la guerre d’Algérie, qui couvait depuis 1945, le PCI défend naturellement les indépendantistes. Mais au sein du PCI s’annonce à nouveau une division entre ceux qui sont derrière Lambert et qui soutiennent le MTLD de Messali Hadj et ceux qui, derrière Bleibtreu, soutiennent le CRUA (futur FLN). Exclus en 1955, Bleibtreu et ses camarades reprennent le nom Goupe Bolchévik-Léniniste et publient la revue Trotskysme. Le GBL rejoint par la suite la Nouvelle Gauche, au sein de laquelle Bleibtreu crée la Tendance Socialiste Révolutionnaire, membre fondateur de l’UGS et du PSU. Membre du Comité politique du PSU, puis du Secrétariat Général, il quitte ce parti en 1964. Militant pour un art engagé, il organise à Paris en 1967 une exposition « L’art pour la Paix au Vietnam », méthode qu’il utilisera de nouveau en 1993 lors d’une exposition à Athènes contre l’embargo en Irak. Il soutiendra le développement et la coordination des Comités de base en 1968, s’efforçant de réduire les différends entre les groupes trotskystes, d’où son surnom de « Jean XXIII du Trotskysme », à la suite d’un appel resté célèbre, lancé dans le grand amphi de la Sorbonne. Par la suite, Bleibtreu milita dans différentes associations, en particulier dans SOS Enfants du Sud, et dans la Coordination pour la levée de l’embargo imposé à l’Irak, qu’il dirigea. Il décède à 83 ans en 2001.

BODENEZ

  • FDMSP00608
  • Person
  • Inconnues

La famille Bodenez est rattachée au groupement des Castors de la ville Landerenau et a participé à une société coopérative de construction.

BONNEVIAL, Marie

  • FDMSP00710
  • Person
  • 1841- 1918

Marie Bonnevial est une “poly-militante”. Communarde à Lyon, puis interdite d’enseignement, elle embrasse, au retour de son exil à Constantinople, une carrière d’enseignante, de syndicaliste, de socialiste, participe aux prémices du mouvement mutualiste et surtout coopératif.
Libre penseuse, elle devient franc-maçonne puis responsable du droit humain entre 1916 et 1918. Chroniqueuse du monde du travail, elle collabore au quotidien féministe La Fronde. Féministe très connue au début du XXe siècle, elle s’est fortement investie au CNFF (Conseil national des femmes françaises), à la LFDF (Ligue française pour le droit des femmes), ainsi qu’à la Ligue des droits de l’homme.

BORNECK, Raymond

  • FDMSP00693
  • Person
  • Inconnues

Raymond Borneck débuta sa carrière d’apiculteur professionnel en 1948 au sein de la société coopérative de production « La Compagnie des miels du Jura ».
Il participa activement à la vie syndicale et associative de la filière apicole et à la création de la Fédération internationale des organisations apicoles Apimondia et fut directeur de l’Institut Technique Apicole (ITAPI).

Boulangerie coopérative agricole de Sablonceaux

  • FDMSP00032
  • Corporate body
  • Inconnues

La panification est l'ensemble des opérations qui permettent d'obtenir du pain à partir de farine, d'eau, de sel et de levure ou de levain.

Une société de panification est par conséquent un groupement de professionnels qui mettent en commun leurs différentes compétences dans un but commercial.

BRETTE, Jean

  • FDMSP530
  • Person
  • 1906 - ?

Jean Brette, né en 1906, fut administrateur de la France d'outre-mer au Togo et au Cameroun, chef du Service des contrôles des coopératives et sociétés de prévoyance puis directeur des Affaires économiques et du Plan.

BRICOUT, René

  • FDMSP524
  • Person
  • Inconnues

René Bricout a été président des Coopérateurs d'Escaut-Sambre de 1950 environ à 1984, date de la fusion avec Sin-le-Noble pour former la Coopérative régionale du Nord, dont il devient alors le président.

Il a été également membre du Comité exécutif et vice-président de la Planification moderne de 1970 jusqu'à sa dissolution.

BRUNAUT

  • FDMSP00607
  • Person
  • Inconnues

La famille Brunaut est rattachée au groupement des Castors de la ville de Landerneau et à une société coopérative de construction.

BRUNELLIÈRE, Charles

  • FDMSP483
  • Person
  • 1947 - 1917

Fils de commerçant, Charles Brunellière est né le 22 octobre 1847 à Nantes (Loire-Atlantique). Après divers emplois, il entre comme employé chez un courtier maritime. A partir de 1877 il devient armateur associé, et crée en 1883, à Nantes, avec son frère cadet Fernand, une société d'armement puis il organise le mouvement syndical et coopératif nantais. Il fonde le parti ouvrier nantais en 1888. Il est élu municipal en 1881 et nommé adjoint au maire de Nantes de 1885 à 1908.

Charles Brunellière est également secrétaire général de la fédération socialiste de Loire-Inférieure [Loire-Atlantique] et de la fédération de Bretagne. En 1879, il entre dans la franc-maçonnerie, et plus tard devient membre de la Chevalerie du Travail française (CTF).

Sous le pseudonyme d'Yves Marcas, ou sous son nom de naissance, il publie divers articles ou brochures. Charles Brunellière décède à Nantes le 12 février 1917.

Bureau de l'organisation des filières (ministère de l'Agriculture)

  • FDMSP508
  • Corporate body
  • 1999 - 2008

Le bureau de l'organisation des filières (BOF)est créé en 1999, par fusion entre le bureau de la coopération agricole et des investissements et le bureau des groupements de producteurs. Ce bureau dépend du service des stratégies agricoles et industrielles, sous-direction de la qualité, de l'organisation économique et des entreprises, situés au sein de la direction générale des politiques économique, européenne et internationale (DGPEI). Cette direction a « des compétences qui s'étendent sur l'ensemble des filières végétales et animales, de la production à la transformation. Dans les domaines qui relèvent de la compétence du ministère, elle a vocation à coordonner les négociations européennes et internationales ». Elle intervient directement dans l'élaboration et l'application de la réglementation communautaire.

Les missions du bureau de l'organisation des filières

« Le bureau de l’organisation des filières élabore, met en œuvre et évalue les politiques et les instruments visant à favoriser l’organisation des filières agricoles et agro-alimentaires, notamment en matière de coopération agricole, de groupements et d’organisations des producteurs, d’organisations interprofessionnelles. Il assure l’expertise des questions relatives aux liens entre politiques agricole, de filières, d’entreprise et politique de la concurrence. Il anime la politique d’incitation au développement de relations contractuelles entre les différents partenaires de la production, de la transformation, du commerce et de la distribution des produits agricoles et agro-alimentaires. Il assure le secrétariat de la commission nationale technique du Conseil supérieur d’orientation agricole. Il assure la tutelle du haut Conseil de la coopération agricole ».

Le bureau de l'organisation des filières participe à la rédaction du code rural pour tout ce qui concerne la coopération agricole, notamment pour définir le statut des différents types de coopératives et des SICA. Il en assure le suivi et la gestion (jusqu'au 31 décembre 2006 pour les coopératives), depuis la demande d'agrément accordée ou non par arrêté ministériel, jusqu'à son retrait.

Des commissions consultatives l'aident dans cette tâche en instruisant les dossiers de demande d'agrément (Commission centrale d'agrément pour les coopératives [CCA], Commission nationale d'agrément pour les SICA [CNAS].). Le BOF est également chargé d'agréer les fédérations de révision, dont la mission est de contrôler le fonctionnement des coopératives agricoles (les SICA ne sont, elles, pas révisées).

Bureau de l'organisation économique (ministère de l'Agriculture)

  • FDMSP509
  • Corporate body
  • 2008 - Présent

Créé par l'arrêté du 30 juin 2008, le BOE dépend du service de la stratégie agroalimentaire et du développement durable, sous-direction de l’organisation économique, des industries agroalimentaires et de l’emploi, situé au sein de la direction générale des politiques agricole, agroalimentaire et des territoires (DGPAAT).

Le bureau de l'organisation économique est la nouvelle appellation du bureau de l'organisation des filières (BOF), créé en 1999, par fusion entre le bureau de la coopération agricole et des investissements et le bureau des groupements de producteurs.

Le BOE reprend les mission de l'ancien bureau de l’organisation des filières. Il "élabore, met en œuvre et évalue les politiques et les instruments visant à favoriser l’organisation des filières agricoles et agro-alimentaires, notamment en matière de coopération agricole, de groupements et d’organisations des producteurs, d’organisations interprofessionnelles. Il assure l’expertise des questions relatives aux liens entre politiques agricole, de filières, d’entreprise et politique de la concurrence. Il anime la politique d’incitation au développement de relations contractuelles entre les différents partenaires de la production, de la transformation, du commerce et de la distribution des produits agricoles et agro-alimentaires. Il assure le secrétariat de la commission nationale technique du Conseil supérieur d’orientation agricole. Il assure la tutelle du haut Conseil de la coopération agricole ».

Le BOF assure le suivi et la gestion des différents types de coopératives, depuis la demande d'agrément accordée ou non par arrêté ministériel, jusqu'à son retrait.

Bureau des syndicats (direction des relations du travail)

  • FDMSP494
  • Corporate body
  • 1976 - 1983

Ce bureau, dont les compétences s'étendent à tous les problèmes relatifs aux syndicats, est composé de trois sections :

  • La première section s'intéresse aux statuts des

  • La première section s'intéresse aux statuts des organisations syndicales et à l'exploitation des résultats aux élections professionnelles.

  • La deuxième section se consacre à l'analyse des positions syndicales, à la formation syndicale et à l'encouragement à cette formation.

  • La troisième section s'intéresse à l'exercice des droits syndicaux dans l'entreprise et à la protection des délégués syndicaux.

BURETTE, François

  • FDMSP528
  • Person
  • 1903 - ?

François Burette est né à Denain en 1903. En 1920, il est entré à l'Union des coopérateurs de Denain comme comptable, puis a gravi les échelons jusqu'à devenir président-directeur-général en 1940. Lors de la fusion entre l'Union des coopérateurs de Sin-le-Noble-Denain et les Coopérateurs d'Escaut et Sambre de Caudry en 1984, il devient directeur de la Coopérative régionale du Nord (CRN) ainsi formée.
François Burette a également été président de la FNCC (Fédération nationale des coopératives de consommation) de 1969 à 1973.
A côté de ses activités de coopérateur, François Burette a exercé des responsabilités politiques : il a été adjoint au maire de Denain entre 1935 et 1940 et conseiller technique au cabinet d'Augustin Laurent, ministre d’État de l’Économie et des finances, en 1946-1947.

CABANON, Philippe

  • FDMSA00636
  • Person
  • ? - 2009

Philippe Cabanon était président directeur général de BATICOOP-Cognac N°2. Il est décédé en 2009.

Caisse centrale de Crédit coopératif

  • FDMSP515
  • Corporate body
  • 1938 - Présent

La Caisse centrale de Crédit coopératif (4C) est créée par un décret-loi du 17 juin 1938 pour soutenir et encourager le développement des coopératives ouvrières de production et des coopératives de consommation par l'attribution de crédits d'investissements auparavant accordés par l'État. Dès 1939, un nouveau décret vient étendre sa compétence aux coopératives artisanales. La 4C poursuit son expansion après la guerre en intervenant progressivement en faveur de toutes les formes coopératives (à l'exception des coopératives agricoles), des associations, des mutuelles, des syndicats. À partir de 1947-1948, le Crédit maritime est placé sous son contrôle. La 4C diversifie dans le même temps ses activités et devient l'organe central d'un groupe d'établissements coopératifs affiliés, compétents pour un secteur, une région ou un produit. Elle reprend en 1969 une ancienne banque coopérative qui devient la Banque française de Crédit coopératif. La transformation profonde du paysage bancaire qu'entraînent les grandes réformes de 1983-1985 conduit à la restructuration du Groupe, désormais groupe de crédit à vocation universelle.

Le Crédit coopératif compte deux à trois personnes en 1938 et dix en 1952. Le véritable décollage du Crédit coopératif vers 1958-1960 se caractérise par une hausse rapide des effectifs et un développement relativement anarchique de sa structure. À titre d'exemple, il n'y a pas eu, pendant longtemps, de véritable service du personnel. Par la suite, on assiste à la mise en place d'une structure plus fonctionnelle.

Jusqu'en 1974, les organes essentiels de fonctionnement du Crédit coopératif sont constitués par le conseil d'administration, jumelé pour les décisions de prêts avec un conseil de crédit comprenant des représentants des ministères de tutelle (Finances, Travail, Industries et commerce) ainsi que des représentants de la Banque de France, du Crédit national et du Crédit populaire. Un commissaire du Gouvernement est chargé du contrôle des opérations.

Le Crédit coopératif comprend la Caisse centrale de Crédit coopératif, organe central depuis 1983, et l'ensemble des établissements affiliés. Le Groupe stricto sensu ne comprend que le Crédit coopératif et les affiliés gérés. L'Union du Crédit coopératif (UCC) a été, avant les années 1980, l'association représentative de l'ensemble des affiliés.

Le Crédit coopératif remplit quatre fonctions principales assumées par la 4C. Il octroie des prêts à moyen et long termes aux coopératives et à leurs adhérents. Chaque secteur coopératif dispose d'un organisme de crédit spécialisé ; une centrale d'épargne mutuelle recueille les fonds stables et procure des placements à long terme aux coopératives, à leurs sociétaires et à leurs organismes sociaux ; une équipe de contrôle et de gestion ainsi que des conseils financiers apprécient les risques en fonction des garanties offertes par les coopératives, mais surtout en fonction de la compétence estimée de leurs dirigeants ; un bureau est chargé de l'étude et de la promotion des nouvelles structures coopératives.

Le financement de la 4C provient de ses ressources propres (capital, réserves, fonds de garantie, fonds de dotation), des avances du Trésor, des emprunts obligataires, des créances mobilisables auprès du Crédit national, du Crédit foncier et de la Banque de France.

Elle assure le financement des investissements et la collecte des capitaux à moyen et long termes. Afin de faire face au développement des coopératives, ont été mis au point des modes d'intervention spécifiques, reposant à la fois sur une analyse très poussée de la gestion des coopératives et sur l'organisation systématique de leur encadrement.

Dans la pratique, la 4C utilise des modes d'intervention assez spécifiques. Elle pallie la faiblesse des sûretés réelles et des capitaux propres des demandeurs de prêts par une connaissance approfondie des entreprises, la personnalisation du crédit et enfin par un encadrement coopératif. Ce dernier résulte d'une collaboration active avec les organismes centraux des divers mouvements pour la surveillance et - le cas échéant - pour le redressement des gestions.

La 4C est à l'initiative de la création d'une série d'organismes spécialisés, ou y a participé activement. Ces établissements coopératifs de crédit ou de financement à vocation très spécialisée ont pour but d'ouvrir aux coopératives de nouvelles possibilités en matière de financement et de crédit. Il s'agit du Crédit maritime mutuel (CMM), de Coop-habitat-crédit (CHC), de l'Union intercoopérative pour le crédit au logement (UICL), du Crédit d'équipement coopératif (CEC), de l'Union coopérative de Crédit ménager (UCCM), de la Société coopérative pour la rénovation et l'équipement du commerce (SOCOREC), de la Société d'équipement des détaillants coopérateurs (SEDECO), de la Société d'équipement de l'Union des négociants de l'alimentation (EQUIPUNA), d'INTER-COOP, de COOPAMAT, de SICOMI-COOP, de la Société coopérative d'équipement (SCE), de l'Union coopérative équipement-loisirs, etc. Le groupement de ces organismes permet d'organiser la fonction de représentation et l'assistance technique à ses sociétés, ainsi que de répondre aux exigences de la coordination et de l'intercoopération.

La particularité et l'intérêt des archives du Crédit coopératif tiennent à la spécificité même du champ d'intervention de l'établissement. Celui-ci s'adresse aux coopératives, aux mutuelles, aux associations, aux collectivités locales, qui constituent une part importante du tissu économique et social de la France, mais dont les initiatives sont souvent mal connues, faute d'archives conservées. Au-delà de l'histoire générale de la banque, l'occasion est donnée, grâce à ces archives, d'écrire l'histoire de ceux qui contribuent à leur manière au développement de la vie économique et sociale locale. Diverses pistes sont exploitables :

  • l'évolution des coopératives à travers leur composition : emploi de membres de la famille proche (père, frère, conjoint, enfants) ; leur capacité d'adaptation : modernisation des moyens de production, recherche de nouveaux marchés et débouchés ; leur stratégie de développement (fusion-absorption, regroupement au sein d'une fédération, etc.) ; leur transmission : faillite, succession, reprise de la société par la veuve, les enfants, les anciens ouvriers ;

  • la multiplication des établissements spécialisés à la suite de l'extension de la coopération à tous les secteurs de la vie des consommateurs (proportion des produits non alimentaires en hausse, logement, loisirs, etc.) ; de l'extension de la coopération à de nouvelles professions (médecin, architecte, etc.) ;

  • les conditions de travail des artisans (moyens de production, installation, etc.) à travers les nombreux croquis des ateliers présents dans les dossiers de demande de prêts présentés par l'intermédiaire de la Société d'achat de matériel (SAMAT) ;

  • l'étude des noms données aux coopératives (L'espérance, Le travail, La laborieuse, L'économe, La prolétarienne, L'émancipatrice, La prévoyante, La prospérité, L'indépendant, La revanche, etc.) est possible grâce au nombre important de dossiers. Le nom est le reflet de la mentalité des coopérateurs, de l'importance donnée au travail (un droit et une vertu : L'effort, Le progrès, L'avenir, La courageuse, etc.) ou encore des liens qui unissent les coopérateurs les uns aux autres (La solidarité, La fraternelle, L'entraide, L'union, etc.).

Les dossiers de prêts ont également une forte valeur secondaire et représentent souvent les seules traces que l'on a gardé de petites coopératives, qui n'ont pas laissé d'archives par ailleurs.

Caisse des dépôts et consignations

  • FDMSA00579
  • Corporate body
  • 1816 - Présent

La Caisse des dépôts et consignations (CDC), parfois simplement appelée Caisse des dépôts est une institution financière publique française créée en 1816 par Louis XVIII3.

Son directeur est nommé par décret en Conseil des ministres du président de la République.

Le directeur est placé sous le contrôle permanent d'une commission de surveillance rendant compte au Parlement francais, devant valider ses grandes décisions, et avec le pouvoir de le démettre.

La CDC exerce des activités d'intérêt général pour le compte de l'État et des collectivités territoriales ainsi que des activités concurrentielles.

Elle emploie à la fois des fonctionnaires et du personnel de droit privé sous le régime des conventions collectives.

Son siège se situe dans le 7e arrondissement de Paris.

Caisse nationale du Crédit agricole

  • FDMSA00576
  • Corporate body
  • 1926 - 2001

Afin de donner plus d’autonomie à ce qui n’est alors qu’une direction du ministère de l’Agriculture et pour créer un organisme central de compensation entre les caisses régionales, la loi du 5 août 1920 institue l’Office national du Crédit Agricole. Celui-ci prend en 1926 le nom de Caisse nationale de Crédit Agricole. Cet établissement public est le sommet de la « pyramide » institutionnelle du Crédit Agricole.
La crise des années 30 n’épargne cependant pas les caisses locales et régionales et les plus exposées sont soutenues par la Caisse nationale. Celle-ci renforce ses missions de contrôle et un fonds commun de garantie des dépôts est créé en 1935.
En 1966, la Caisse nationale de crédit agricole obtient son autonomie financière : sa collecte ne passe plus par le Trésor. Durant les années 1970, le Crédit Agricole continue d’élargir son champ de compétence, tant géographiquement que financièrement. C’est également à cette époque que sont créées les premières filiales pour lui permettre de proposer ses services à plus de secteurs (agroalimentaire, PME-PMI…).
La loi de mutualisation de 1988 permet aux caisses régionales de crédit agricole de racheter la Caisse nationale. Transformée en société anonyme, celle-ci est désormais totalement indépendante de l’Etat. Elle est introduite en bourse en 2001 et prend le nom de Crédit Agricole S.A.

CARRIÈRE, Daniel

  • FDMSP00562
  • Person
  • 1936 - ?

Daniel Carrière est né à Millau en 1936. Scout protestant dans sa jeunesse, il assiste à l’arrestation de son grand-père par le Gestapo qui succombe à la mort sous la torture. A la suite de cet événement traumatisant, Daniel Carrière ne supporte plus la violence et s’insurge contre l’usage de cette pratique. Ainsi, il fait parti de mouvements pour l’indépendance de l’Algérie et participe à la rédaction d’écrits interdits puis rejoints les porteurs de valise du Front de Libération National. Il fait ses études à Nîmes où il obtient un diplôme de chimiste. Il commence sa carrière dans le groupe industriel Peychiney, puis il quitte l’entreprise pour former une société coopérative ouvrière de production qui investit dans la réhabilitation des logements à Drancy appelée Comsertot. Il publie dans ce cadre plusieurs articles d’expertise dans le journal « Entente Communautaire ». Ensuite, il commence à travailler dès 1963 en Algérie et contribue, avec son Bureau d’étude et de réalisation algérienne à la construction du palais d’exposition à Alger et à l’absorption du bidonville d’Oran. Chef de chantier dans le projet, il participe à la création de deux centres médicaux, de routes, d’écoles, d’habitats, d’égouts, etc. Ce projet aide à la diminution de la mortalité infantile. Il contribue également à la construction de la première forge industrielle d’Algérie à Annaba. Deux coopératives françaises s’implantent en Algérie et emploient 3000 chômeurs. Accusé à tord d’être un espion par le Tribunal militaire algérien, il retourne travailler en France et rejoint sa famille à Drancy. Il rencontre le président du développement de l’Organisation de coopération et de développement économique International (OCDE) Paul-Marc Henry qui se dit très concerné par les problèmes de l’immigration et du transfert de technologie des pays développés aux pays en voie de développement. Il devient alors consultant pour l’OCDE. Une réunion est organisée à Vienne avec l’Organisation des nations unies pour le développement industriel (ONUDI) où le vice-président évoque la plaquette élaborée par Daniel Carrière. Cela lui permet d'assister à une grande réunion avec l'Organisation des nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) sur l'automobile dans les pays développés et dans les pays en voie de développement. Daniel Carrière en fait le rapport introductif. Il anime différents séminaires dans le cadre de l’OCDE et de l’ONUDI ainsi qu’à l’École nationale d’administration sur les problèmes de transferts de technologie. A son arrivée à Marseille, il fonde l’association Échanges méditerranée en 1976, qui aboutit aux premiers accords d’amitié et économiques entre Marseille et Alger. Il est également une des personnes à l’origine du projet Euroméditerranée et devient conseiller technique auprès du directeur de la Mission de préfiguration d’Euroméditerranée. Il est ensuite délégué régional du Fonds d’action sociale durant onze ans. Fondé en 1991 à Marseille sous forme associative, l'Observatoire social méditerranéen a d'abord rassemblé le Fonds d'action sociale pour les travailleurs migrants et leurs famille de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, la Caisse d'allocations familiales et la Direction des interventions sociales et sanitaires du département des Bouches-du-Rhône, pour ensuite s'ouvrir à des services extérieurs de l’État, à des collectivités territoriales, et à des organismes publics et privés (instituts de formation, associations spécialisées...). L'association a servi de support à la mission de Daniel Carrière auprès du Préfet de région de 1996 à 1998. L'activité de l'Observatoire social méditerranéen s'est poursuivie jusqu'en 2002-2003 en tant qu’outil d'analyse de l'impact des politiques sociales dans les départements de la façade méditerranéenne et d'aide à la décision. Retraité, Daniel Carrière est membre de l’association 3CI (association pour le conseil à la création d’entreprise et à la coopération internationale) ainsi que du collectif Medcoop (collectif d’associations pour le développement de la coopération décentralisée en Méditerranée). Il est aussi membre de la Commission française coopération-développement en tant que président de l’association Initiative pour la coopération internationale décentralisée et le vice-président d’Échanges méditerranée. Il est également un sympathisant de l’association régionale pour le Développement de la coopération industrielle internationale. Aujourd’hui, il se consacre à l’écriture.

Cave coopérative « Les Trois Lis »

  • FDMSP00006
  • Corporate body
  • 1924 - ?

La cave coopérative « l'Abri », devenue « Les Trois Lis » est créée le 19 avril 1924, à l'instigation d’Édouard Babou, propriétaire - viticulteur à Lézignan-Corbières. Elle attire très rapidement de nombreux adhérents et doit s'agrandir à la fin des années 1920. Cet important mouvement d'adhésions se poursuit jusqu'en 1940. Dans les années 1960, avec l'entrée massive des vins du Maghreb en France, la cave obligée de stocker ses vins doit à nouveau s'agrandir.

Cave coopérative de Camps-la-Source

  • FDMSP00456
  • Corporate body
  • 1906 - 1993

La cave de Camps-la-Source, fondée en 1906, est la plus ancienne cave coopérative vinicole du Var. Elle ferma en 1993 et en 2006 les derniers coopérateurs ont fait cession de la coopérative à la commune pour un euro symbolique.

Cave coopérative de Cogolin

  • FDMSP00411
  • Corporate body
  • 1912 - 2002

Création en 1912. Les vignerons de Cogolin regroupent une centaine de vignerons, vinifient et commercialisent 14000HL de Côtes de Provence et de vin de Pays du Var. Le vignoble est situé sur des coteaux, les derniers contre-forts du massif des Maures qui viennent mourir sur les bords du golfe de Saint-Tropez.

Cave coopérative de Paziols

  • FDMSP545
  • Corporate body
  • 1913 - ?

La cave coopérative de Paziols est fondée le 22 décembre 1913. Le Conseil d’administration de la cave est alors présidé par Dieudonné Cartade, assisté de son vice-président, Rustique Chaluleau, qui est à l'origine du projet de création de la cave. Ce dernier est ingénieur agronome et inspecteur principal des Eaux-et-Forêts.
Le conseil d'administration charge Jules-Pierre Reverdy de la construction du bâtiment. Les travaux commencent en 1914 mais sont stoppés par la déclaration de guerre : les murs sont terminés mais aucune cuve n'est achevée avant 1916. Ce n'est qu'en 1917 que, sous l'impulsion
de Chaluleau venu en permission, le conseil réunit les fonds nécessaires pour faire couvrir le bâtiment avec une toiture en fer. Cette cave, labellisée par la Commission Régionale du Patrimoine et des Sites en 2013, est proposée depuis pour une inscription aux Monuments Historiques.
La cave s’agrandit plusieurs fois : en 1920, en 1940 et en 1964. On compte alors 8000 hl de cuverie auxquels viennent s’ajouter 11 000 hl en 1976. Dans les années 1980, la cave réunit plus de 230 adhérents. En 1993, la coopérative du Mont-Tauch à Tuchan fusionne avec la coopérative de Paziols, le village voisin.

Cave coopérative de Villepinte

  • FDMSP00007
  • Corporate body
  • 1939 - 1992

La cave coopérative de vinification de Villepinte a été créée en 1939.
En 1969, la cave de Villepinte a l'initiative de créer l'Union des caves coopératives de l'ouest audois et du Razès (U.C.C.O.A.R.), organisme commercial regroupant les caves d'Arzens, Montréal, Routier et Villepinte. Cet organisme commercialise une partie de la production.
En 1987, la cave d'Arzens absorbe la cave de Villepinte. Actuellement, la cave d'Arzens regroupe les caves d'Alzonne, Arzens, Moussoulens, Ventenac et Villepinte.
Au début des années 1990, la flavescence dorée est à l'origine du déclin de la viticulture dans la région de Villepinte. Par la suite, on a procédé à une reconversion du vignoble. La convergence des deux éléments est à l'origine de la cessation d'activité de la cave de Villepinte en 1992.

Cave coopérative de vinification de Villelongue-de-la-Salanque

  • FDMSP00477
  • Corporate body
  • 1911 - 1982

Créée en 1911, la cave est dissolue en 1982 pour fusionner avec celle du Mas Llaro dans une nouvelle coopérative appelée « Société coopérative agricole de vinification Perpignan - Côte radieuse ».
Selon le témoignage du président de la cave d’Argelès, vers 1985 cette société coopérative de Perpignan - Côte radieuse a elle-même fusionné avec la cave coopérative d’Argelès-sur-Mer pour former la société « Les vignerons de Perpignan - Côte vermeille », qui devenait propriétaire du bâtiment de l’ancienne cave coopérative de Villelongue.

Cave coopérative vinicole « Les Vignerons de Poussan »

  • FDMSP00072
  • Corporate body
  • 1936 - [Début des années 2000]

La cave coopérative vinicole "Les Vignerons de Poussan", fondée en 1936, rassemble des viticulteurs poussanais. Elle absorbe en 1974 la cave coopérative de Bouzigues. En 1979, elle vinifie 62 912 hectolitres de vins de table pour le compte de 570 viticulteurs (820 hectares en production) ; elle cesse son activité au début des années 2000.

Cave coopérative vinicole de Baule

  • FDMSP00106
  • Corporate body
  • 1938 - 1988

La Cave coopérative de Baule est fondée en novembre 1938. Elle fut la troisième coopérative d'importance dans l'Orléanais avec celles de Mareau-aux-Prés (fondée en 1931) et d'Olivet (fondée en 1933). Sa création répondait au besoin exprimé par les viticulteurs d'une meilleure organisation de la profession et au souci d'assurer leur avenir dans un cadre collectif, de mise en commun des moyens de production (pour les étapes de vinification) et de vente.
Ainsi, les statuts de la coopérative révisés en 1975 lui donnent pour objectif de "faire et faciliter toutes les opérations concernant la production, la transformation, la conservation, le conditionnement, l'écoulement et la vente des vendanges, marcs et tous autres produits, sous-produits provenant exclusivement des exploitations des sociétaires" dans la circonscription du canton de Beaugency.
Les vignerons sociétaires (chacun étant détenteur de parts sociales) sont donc tenus de livrer toute leur récolte à la coopérative. On y trouve essentiellement les cépages caractéristiques de l'Orléanais pour cette époque : gris meunier, hybride, auvernat, pinot. La coopérative se charge ensuite de la vinification, de la chaptalisation (enrichissement en sucre des moûts concentrés afin d'augmenter le degré d'alcool), de la mise en bouteille et de la vente.
Après une période d'apogée au sortir de la Seconde Guerre mondiale, s'ensuivent des années de crise des ventes et de baisse de la production, particulièrement à partir des années 1970 (8000 hectolitres sont produits en 1944, 1718 hl en 1983 et seulement 1283 hl en 1984). Malgré les efforts pour soutenir la profession (obtention en 1951 de la qualification Vins délimités de qualité supérieure - VDQS), la cave coopérative de Baule, sous la houlette de son dernier président Robert Huguet, devant la baisse du nombre de producteurs (130 sociétaires en 1950, 73 en 1986), doit progressivement cesser son activité. Après une dernière année de vinification en 1985, la dissolution est décidée en assemblée générale extraordinaire du 21 février 1986 et la liquidation devient effective en 1988. L'essentiel des derniers vignerons sociétaires est alors réorienté vers la Cave coopérative de Mareau-aux-Prés.

Centre Dramatique de l’Ouest

  • FDMSB00207
  • Corporate body
  • 1949 - Présent

Historique de la dénomination :
Centre dramatique de l'Ouest (Rennes) [1949-1956]
Comédie de l'Ouest (Rennes) [1957-1974]
Théâtre du Bout du Monde (Rennes) [1975-1980]
Comédie de Rennes (Rennes) [1981-1985]
Le Grand Huit (Rennes) [1986-1989]
Théâtre national de Bretagne (Rennes) [1990..]

Cercle du travail de Saint-Claude

  • FDMSP00663
  • Corporate body
  • 1892 - 1902

Le Cercle du Travail a été crée le 22 septembre 1892. Il découle d'un désaccord entre les démocrates de la Fédération démocratique. Cette Fédération avait été constituée en 1888 pour lutter contre le boulangisme lors des élections municipales de 1889. Or, après des oppositions idéologiques au sein du groupe, les socialistes quittèrent la Fédération démocratique et fondèrent le Cercle du travail. Celui-ci, composé de socialistes, précède la constitution d'une Fédération socialiste du Jura (octobre 1892). Il fut le foyer d'action du mouvement ouvrier haut-jurassien pendant 10 ans, jusqu'en 1902 où sa dissolution fut décidée suite aux discussions intestines qui minaient le groupe.

Cercle ouvrier de Saint-Claude

  • FDMSP00655
  • Corporate body
  • 1878 - 1884

Le Cercle ouvrier de Saint-Claude est fondé en 1878, par des fabricants de l'Article de Saint-Claude, sous la présidence d'Honoré Colin. Les membres du Cercle, à majorité petits artisans et petits patrons, se réunissent mensuellement dans la salle du Cercle, située rue du Pré à Saint-Claude, au dessus d'un café. Les activités sont variées : discussions, chorale, lecture (bibliothèque), abonnement à des journaux. Le Cercle acquiert un buste de la République en 1879 et des livres (un Littré et un atlas de géographie de Cortambert). La coopérative La Fraternelle, créée en 1881, est une émanation du Cercle ouvrier. Celui-ci est supprimé en 1884.

Chambre syndicale des ouvriers diamantaires de Saint-Claude

  • FDMSP00666
  • Corporate body
  • 1884 - 1995

La Chambre syndicale des ouvriers diamantaires de Saint-Claude (CSOD) est créée officiellement en 1884 lorsque la loi Waldeck Rousseau légalise les organisations syndicales. La CSOD est un regroupement syndical formé dans le but de maintenir des conditions de vie respectables aux ouvriers diamantaires, de défendre leurs droits par une homogénéisation des conditions de travail des différents ateliers présents à Saint-Claude et dans la région. Elle a aussi la volonté d’améliorer le niveau moral des ouvriers par l’éducation. Les ouvriers diamantaires syndiqués contrôlent son action lors des assemblées générales. Chaque ouvrier diamantaire à la possibilité de faire partie du syndicat en formulant sa demande par écrit et en payant une cotisation. Un conseil d’administration, formé de 27 membres, gère les décisions du syndicat. On trouve dans ce conseil, un président, un secrétaire et un trésorier qui occupent des postes clés dans le fonctionnement quotidien du syndicat. En outre, à l’intérieur de la CSOD, les ouvriers syndiqués sont différenciés selon leur appartenance à une catégorie de travail particulière : ils peuvent être bruteurs , polisseurs, scieurs, sertisseurs et ils n’hésitent pas à s’unir pour créer une section restreinte du métier (section des sertisseurs) afin de protéger leurs intérêts dans la CSOD. Le syndicat diamantaire de Saint-Claude est un pivot dans un réseau syndical ramifié. La CSOD entretient des relations avec des syndicats de portée géographique plus importance car elle fait partie de l’Union Nationale des Syndicats Ouvriers Diamantaires Français (UNSODF) qui est créée en 1922. Celle-ci est une section de l’Alliance Universelle des Ouvriers Diamantaires (AUOD) créée en 1905. La CSOD a également des relations avec toutes les sections locales qui la composent dans la région. Elle possède donc des liens sur un plan hiérarchique avec l’UNSODF, l’AUOD et les différentes sections locales. Mais elle entretient aussi des liens sur un plan d’égalité avec les autres chambres syndicales affiliées l’UNSODF. Elle correspond également avec les autres syndicats affiliés aux fédérations tel la Fédération nationale de la bijouterie, orfèvrerie, horlogerie (FNBOH), qui est une importante organisation regroupant les métiers artisanaux luxueux (lapidaires, diamantaires, horlogers, ouvriers du métal). En effet, la CSOD adhérait à la FNBOH et par conséquent, un ouvrier syndiqué à a CSOD est affilié à toutes les organisations auxquelles la CSOD est fédérée. La CSOD n’a pas été dissoute (il n’y a aucun document le prouvant dans les archives) : son activité a décru jusqu’aux années 1970 (dates des documents les plus récents). Une lettre reçue en 1995 et restée sans réponse, met en valeur le fait qu’il n’y a plus de syndicat diamantaire actif à cette date

CHAMPAIN, Louis

  • FDMSP00669
  • Person
  • 1919 - 2007

Champain Louis est né en 1919 à Luçon en Vendée. Il a participé après son apprentissage à l'imprimerie Pacteau, à la création, à Lyçon, d'un syndicat du Livre CFTC, avant d'en devenir le secrétaire adjoint. En 1937, il prend la tête de la JOC puis la fédération jociste de Vendée entre 1941 et 1943.
Après la Seconde guerre mondiale, Louis Champain a réintégré l'UD CFDT de Vendée en tant que secrétaire général, lui permettant, de la représenter lors élections à la Caisse primaire de Vendée dans les années 50. Il en devient premier vice président (1947-1962), puis président (1962-1967) de la Caisse primaire d’assurance maladie de Vendée. Il cumule également le poste d'administrateur de la Caisse régionale de Nantes de 1947 à 1968 et de la Caisse d’allocations familiales de 1950 à 1968.
A partir des années 50, une crise du logement apparaît à La Roche-sur-Yon. Doté de multiples expérience, Louis Champain, accompagné des familles locales, s’immisce dans le mouvement de construction Castors. Par ce fait, il fonde des coopératives d'habitation comme « Le foyer coopératif », transformée après 1965, en société anonyme d’HLM, sous la dénomination « Le foyer vendéen ». A partir de 1965 jusqu'à 1987, il siège au conseil d’administration de la Fédération nationale des sociétés coopératives d’HLM (FNSCHLM). Il meurt en 2007.

CHOMEL, André

  • FDMSP00718
  • Person
  • 1924 - 2021

André Chomel a effectué l’essentiel de sa carrière au Crédit coopératif. Il a notamment dirigé la Revue des études coopératives qu’il a transformé en Revue des études coopératives, mutualistes et associatives (Recma), la seule revue théorique de l’ESS en France.

Comité des fêtes de la Maison du Peuple (Saint-Claude)

  • FDMSP00661
  • Corporate body
  • 1913 - 1973

Au mois de mai 1919, le conseil d'administration de La Fraternelle adopte un « projet d'organisation de ses sections d'éducation et d'agrément ». Les enfants du peuple, La chorale, Le cercle musical, la section gymnique et le groupe littéraire sont désormais sous l'égide d'une administration générale dirigée par le président de La Fraternelle et composée de six membres du conseil d'administration de La Fraternelle ainsi que des directeurs, secrétaires et trésoriers de chacun des groupes. Dès 1921, cette organisation prend le nom de Comité des fêtes de la Maison du peuple. Le Comité des fêtes cordonne les activités des groupes culturels et récréatifs de la Maison du peuple, il prépare et organise les bals, concerts et spectacles donnés par les groupes d'agrément et gère les questions matérielles et logistiques. Il est également chargé de la gestion financière des groupements. Le comité sert aussi d'intermédiaire dans les relations des groupements avec la coopérative et les organisations extérieures. Les activités culturelles et récréatives cessent durant la seconde guerre mondiale et le Comité n'a plus lieu d'être.

Comité des salines de France

  • FDMSA00096
  • Corporate body
  • Inconnues

Dans les années 1970, suivant l'exemple de tentatives embryonnaires réalisées avant la seconde guerre mondiale, est créé, dans l'ouest de la France, un réseau de coopératives salicoles de base qui couvre les secteurs de la presqu'île guérandaise et du Morbihan, l'île de Noirmoutier, le littoral vendéen, la Charente-Maritime ; ces coopératives sont regroupées au sein de la Fédération nationale des coopératives de producteurs de sel de l'Atlantique, elle-même affiliée à la Fédération nationale de la coopération agricole et au Comité des salines de France et d'outre-mer. Ce dernier, avec l'appui du ministère de l'Agriculture et de ces différents organismes professionnels, prend vite une autorité considérable et une place importante sur le marché du sel

Comité ouvrier du logement, dit "Les Castors"

  • FDMSP00720
  • Corporate body
  • 1948 - 1978

La Seconde Guerre mondiale laisse la France dévastée : les infrastructures, les usines, les exploitations agricoles et les villes sont très fortement touchées. La pénurie de logement empêche les familles modestes de se loger dignement. L’État se lance alors dans un programme national de reconstruction sans précédent. La tâche est à la mesure du désastre et le problème de l'habitat, posé principalement en terme d'indemnisation, ne tient pas compte des besoins en logement. Des millions de personnes sont mal logées, vivent dans des bidonvilles ou des habitations insalubres et le retard de la France en matière d'accès à l'eau et d'hygiène est très important. C'est face à la défaillance des pouvoirs publics et avec le soutien de syndicats que le premier Comité ouvrier du logement (COL) est fondé en 1948 à Pessac en Gironde. Il sera surnommé «Les Castors», en référence à cet animal connu pour ses constructions et sa sociabilité. Les Castors s'inspirent de mouvements collectifs d'auto-construction tels que celui de Lyon de la fin du 19e siècle ou des « cottages sociaux » de l'Entre-deux-guerres, fondés sur le principe de l'apport travail. L'organisation du chantier et la quasi totalité des travaux sont effectués par les membres du collectif pendant leur temps libre, l'apport travail se substituant ainsi à l'apport financier et permettant à des familles modestes de financer la construction de leur logement. Une décision ministérielle du 5 mai 1949 permet la reconnaissance officielle du principe de l'auto-construction et par conséquent l'octroi d'aides financières et de prêts de l’État à la construction. Ce soutien des pouvoirs publics permet alors l'essor des coopératives «Castors». En novembre 1949 en France, six groupes de castors sont constitués. Ils fondent l'année suivante l'Union nationale des Castors qui sera chargée de coordonner l'action des différents regroupements, les conseiller administrativement et juridiquement, les soutenir financièrement et techniquement. A Poitiers, en 1949, quelques ouvriers, qui n'ont d'autre possibilité pour disposer d'un logement que d'en assurer eux même la construction, décident de tenter l'expérience. Leur projet est ambitieux puisqu'il porte sur un ensemble de 150 maisons individuelles en moellons apparents sur un terrain 15 hectares de la commune de Buxerolles. Un appel est lancé dans la presse locale pour recruter les volontaires prêts à les rejoindre, et en peu de temps, fin janvier 1950, l'objectif des 150 candidats est atteint. Dès février, la pierre qui n'a pas pu être récupérée sur place comme prévu est extraite de la carrière de Lavoux et transportée à Buxerolles. Les conditions de travail sont difficiles, chaque jour des Castors sont présents à la carrière pour trier et charger les moellons.La construction de la voirie commence en août 1950 et se poursuit jusqu'à la fin de l'hiver suivant. A la fin de l'année 1950, 8 000 mètres cubes de pierre sont disponibles sur le chantier, un baraquement est installé ainsi qu'un bureau, un entrepôt et un réfectoire. Le projet architectural a été confié à l'architecte André Serreau et son assistant Paul Bonnin. Il comporte, en première ébauche, des bâtiments collectifs répartis autour d'un espace vert, des terrains de sport, des promenades, une piscine et un « théâtre de verdure ». Il sera réorienté pour une prédominance de maisons individuelles et des espaces verts mieux répartis. Ce projet propose une alliance entre l'intimité de chaque habitation et la circulation intérieure de la cité, des formes architecturales modernes et des matériaux de qualité : il est adopté par les Castors le 18 janvier 1951. Les Castors versent une cotisation mensuelle de mille francs chacun et s'engagent à consacrer vingt-quatre heures par mois au chantier. Les travaux des fondations des logements de la première tranche de 50 logements sont creusées à partir de janvier 1951 et la maçonnerie commence en septembre. Une commission a été créée pour constater l'état des logements des personnes demandeuses : 50 familles ont été retenues et un tirage au sort effectué afin de placer en priorité les plus mal logés. Le sable et les graviers sont tirés d'une sablière achetée près de Dissay et les Castors s'approvisionnent en tuiles de Roumazières. En février 1952, soit 2 ans après le début des travaux, les Castors bénéficient enfin de subventions et d'un prêt de la sécurité sociale en attendant le versement de la Caisse des dépôts et des consignations. Les quatre premières maisons sont occupées en septembre 1952. En juin 1953, les 50 maisons de la première tranche sont habitables, le terrassement est terminé pour 50 autres, la viabilité du terrain est réalisée en totalité et 380 arbres et arbustes sont plantés. Pour accélérer la construction, les Castors font appel à un personnel qualifié et des entreprises pour le gros œuvre. A la fin de l'année 1954, 90 bâtiments sont occupés, 54 autres sont en cours d'achèvement et le Centre commercial et social construit. En 1955, le programme est terminé. Outre la réalisation de 144 logements, ce projet permet la construction d'équipements collectifs : une école ouverte début 1954, une salle des fêtes construite en 1957 et 1960-1961 et une coopérative commerciale créée dès 1954 proposant divers commerces tels que : une boulangerie, une pharmacie, une boucherie… L'église du Planty s'ajoute à l'ensemble en 1962. Le Comité ouvrier du logement prononce sa liquidation lors d'une assemblée tenue le 27 octobre 1978 dans la salle des Castors. Dès ses débuts, le projet a des conséquences sur le quartier et son aménagement, donc sur les décisions que la municipalité de Buxerolles est alors amenée à prendre. Le 23 avril 1950, le conseil municipal demande le classement en chemin vicinal ordinaire du chemin rural de la Voie Romaine, anticipant la circulation intense que va engendrer le chantier. Le 2 octobre, alors que les travaux sont sur le point de commencer, le conseil municipal décide d'étendre son réseau d'adduction d'eau pour le relier à celui de la future cité. Plus tard, le 14 avril 1951, le conseil municipal accepte d'intégrer à la voirie communale les rues créées par les Castors. Le financement est assuré par les recettes des loyers versés par les membres du COL (en plus de l'apport travail), par les importantes subventions de la commune de Buxerolles, et par les aides de l'Etat, le ministre de la Reconstruction et de l'Urbanisme, Eugène Claudius-Petit, mettant alors en oeuvre son plan national d'aménagement du territoire. Les Castors reçoivent des prêts à taux réduits accordés par la Caisse des dépôts et consignations, la Caisse d'épargne et le Crédit foncier, et des aides de la Caisse d'allocations familiales et de l’Éducation Nationale. Les réalisations des Castors ont permis à 144 familles modestes d'être logées et ont marqué un tournant dans l'histoire de la commune de Buxerolles qui est aujourd'hui la troisième commune du département avec plus de 10 000 habitants.

Compagnie d’études industrielles et d’aménagement du territoire (CINAM)

  • FDMSP481
  • Corporate body
  • 1957 - 1996

La CINAM est créée en mai 1957 dans la mouvance d’Économie et humanisme, une association d’origine catholique fondée en 1941 par le père Louis-Joseph Lebret afin de mener des études sur le développement, les politiques et pratiques sociales, l’emploi, la coopération et la solidarité internationales. Elle prend la forme d’une SARL, gérée par Georges Célestin ; y participent d’autres personnalités, souvent “ disciples ” du père Lebret, comme Raymond Delprat, Paul Cornière, André Kerspern, Jean Labasse, Jean Morisot, Jean Queneau, Georges Séjourné, Max Stern ou André Chomel.

Le développement de ses missions de prospection et de conseil dans le domaine du développement et de la coopération conduit en 1962 à transformer la CINAM en coopérative de travail (SCOP), afin d’augmenter le capital disponible et de rendre la Compagnie éligible aux prêts du Crédit coopératif. A la fin des années 1960, la CINAM a des activités importantes en France et à l’étranger, dans les pays en voie de développement : elle contribue à des études sociologiques, à la création d’entreprises, et collabore avec l’ONU. Mais la difficile maîtrise de la croissance de ses effectifs, la réduction du marché des études en France, contribuent à la mettre en difficulté ; en 1970, elle est en situation de faillite. Elle liquide alors son établissement en France pour se concentrer sur ses missions internationales. A partir des années 1980, elle connaît un lent déclin de ses activités. L’assemblée générale tenue en septembre 1996 décide de déposer le bilan et de liquider définitivement la société.

Compagnie des chemins de Paris à Lyon et à la Méditerranée (P.L.M)

  • FDMSA00574
  • Corporate body
  • 1857 – 1938

La Compagnie des chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée, communément désignée sous le nom de Paris-Lyon-Méditerranée ou son sigle PLM, est l'une des plus importantes compagnies ferroviaires privées françaises entre sa création en 1857 et sa nationalisation en 1938, lors de la création de la SNCF.

Compagnie des Salines du Midi et de l’Est

  • FDMSA00099
  • Corporate body
  • Inconnues

Dans les années 1970, suivant l'exemple de tentatives embryonnaires réalisées avant la seconde guerre mondiale, est créé, dans l'ouest de la France, un réseau de coopératives salicoles de base qui couvre les secteurs de la presqu'île guérandaise et du Morbihan, l'île de Noirmoutier, le littoral vendéen, la Charente-Maritime ; ces coopératives sont regroupées au sein de la Fédération nationale des coopératives de producteurs de sel de l'Atlantique, elle-même affiliée à la Fédération nationale de la coopération agricole et au Comité des salines de France et d'outre-mer. Ce dernier, avec l'appui du ministère de l'Agriculture et de ces différents organismes professionnels, prend vite une autorité considérable et une place importante sur le marché du sel

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