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Notice d'autorité

Syndicats des ouvriers lapidaires

  • FDMSP00659
  • Collectivité
  • 1897 - ?

« La fondation de la Chambre syndicale des ouvriers lapidaires du Jura et de l'Ain remonte à 1897. Elle est formée d'ouvriers lapidaires, sans distinction d'âge, de sexe ni de nationalité. Son siège est fixé à la Bourse du Travail de Saint-Claude à partir de 1905. Elle a pour but de défendre les intérêts de ses membres, de veiller à ce que leurs salaires soient décents. Elle prend l'initiative des réformes pouvant améliorer le sort de ses membres, résister à l’avilissement des salaires, ainsi qu'à la dépréciation de l'industrie lapidaire. La chambre syndicale ne s’arrête pas à une simple action de préservation et de défense. Dans son sein les travailleurs apprennent à se connaître, et étudient les questions ouvrières (projet de loi, refonte de loi existante, traité de commerce). En raison de l'isolement des ouvriers lapidaires qui sont dans l'impossibilité de se rencontrer dans une même réunion, l'organisation syndicale crée des sections syndicales lorsque cela est nécessaire pour englober tous les ouvriers lapidaires de la région. Dans chaque centre de lapidaire, les ouvriers constituent une section syndicale. Les sections sont autonomes et s'administrent elles-mêmes. Elles sont rattachées au syndicat général administré par un conseil composé de délégués de chacune des sections. Les sections s'occupent de tout ce qui peut intéresser la corporation, se renseignent sur les prix, la qualité du travail, l'exploitation patronale, les procédés employés envers les ouvriers... et transmettent régulièrement ces renseignements ainsi que les observations, propositions et délibérations au bureau général du syndicat. La Chambre syndicale est rattachée à la Confédération générale du travail, en adhérant à la Fédération nationale de professions similaires » (extraits des statuts).

Le travail de l'article de Saint-Claude

  • FDMSP00660
  • Collectivité
  • 1891 - ?

Syndicat ouvrier formé avant 1891 à Saint-Claude sous la dénomination : Le travail de l'article de Saint-Claude et parties similaires. En 1929, il prend la dénomination de syndicat « le travail unitaire». Ce syndicat ne comprend que des ouvriers et a pour but de défendre les intérêts de ses membres, de tenir lieu de bureau de placement (pour le travail ou l'apprentissage), d'informer ses membres du point de vue des lois et des réformes du travail grâce à sa volonté de créer une bibliothèque professionnelle et scientifique. Le syndicat veille sur les conditions de travail (horaires appliqués, travail en usine et non à domicile, hygiène) et le développement de l'industrie (apprentissage). Il soutient les ouvriers lors des grèves (1906 et 1929). Il sert de lien entre les ouvriers et les pouvoirs publics, les patrons. Il est dirigé par un conseil et différentes sections locales permettent de relayer les informations du bureau principal situé à la Maison du Peuple de Saint-Claude (voir liste dans la correspondance): ces sections sont surtout utiles pour les admissions (prises de timbre...) et pour garder le lien avec les ouvriers indépendants, éloignés de Saint-Claude. Il existe également des sections de monteurs, polisseurs et employés, pour chaque étape du métier de pipier. Dans ses statuts de 1921, le syndicat Le travail adhère à la Fédération nationale de l'industrie du sciage, de la tabletterie et parties similaires et à l'Union régionale des syndicats ouvriers du Jura. Le syndicat est également membre de la Confédération générale du travail. Des caisses de solidarité sont établies pour venir en aide à ses adhérents : une caisse de chômage et un sou du soldat sont mis en place. Le travail est le syndicat des ouvriers pipiers. Il est en collaboration et parfois opposition avec le syndicat des patrons pipiers dont le nom est la Chambre syndicale des fabricants de Saint-Claude.

Direction du contentieux et des actes administratifs

  • FDMSP00687
  • Collectivité
  • 1922 - ?

Les attributions de la direction du contentieux et des actes administratifs de la Caisse nationale du Crédit agricole (CNCA) sont données d'après deux rapports d'inspection, l'un de 1922 et l'autre de 1932, et enfin du bottin administratif de 1947. Les trois dates couvrent bien la période couverte par le fonds.
La direction des actes administratifs et du contentieux se charge de "l'établissement des actes administratifs déterminant les conditions d'attribution des avances accordées en application de la loi du 5 août 1920 ", des "avis demandés par les directions et services de l'Office au point de vue juridique, Loi du 4 mai 1918" . En 1932, le constat est relativement semblable : "Le contentieux compte, à part le directeur, un chef de bureau, deux chefs de section, deux rédacteurs. Ses attributions principales sont les questions contentieuses et fiscales, et la confection des actes administratifs, des conventions et des contrats. De plus, la gestion des avances consenties en exécution de la loi du 4 mai 1918 sur la mise en culture des terres abandonnées". Ces deux rapports nous donnent un aperçu succinct des activités du service. Le bottin administratif est beaucoup plus complet et l'on comprend mieux pourquoi ce service a dû produire les dossiers que nous avons traités.
La direction du contentieux, des actes de prêts et de la coopération se divise en trois secteurs. Le premier, le contentieux général, regroupe les études des questions juridiques, fiscales et contentieuses intéressant la Caisse nationale et les institutions placées sous son contrôle, la rédaction de tout avis et consultations au point de vue juridique, de tout modèle d'actes, la constitution de sociétés et autres groupements bénéficiaires d'avances, les dispositions fiscales applicables aux institutions de crédit mutuel et de coopération agricole, la préparation des questions à soumettre au comité d'administration de la Caisse nationale de Crédit agricole. Le second, les actes de prêts, comprend les conventions de transmission aux caisses régionales des avances aux institutions énumérées à l'article 22 de la loi du 5 août 1920, les actes de prêts consentis en application de la loi du 5 août 1920 et des textes supplémentaires et modificatifs, l'examen des pouvoirs conférés par les statuts ou les Conseils des sociétés bénéficiaires d'avances, les avances en application de la loi du 2 août 1923, la rédaction des contrats de prêts avec les communes, syndicats de communes, départements, sociétés d'intérêt collectif agricole, associations syndicales bénéficiaires d'avances pour l'électrification des campagnes, la vérification des garanties, les recouvrements litigieux et les voies d'exécution. Enfin, la troisième, la coopération et le crédit, s'occupe des relations avec le conseil supérieur de la coopération agricole et avec le comité d'agrément de la tenue à jour des dossiers des caisses régionales de Crédit agricole mutuel, de l'examen des demandes d'affiliation des caisses locales, des statuts des caisses de Crédit agricole mutuel et des sociétés coopératives agricoles, des études et avis juridiques concernant la dissolution, la fusion ou le regroupement des institutions de coopératives agricole et de crédit agricole mutuel.

Crédit lyonnais

  • FDMSA00577
  • Collectivité
  • 1863 - Présent

Banque commerciale fondée en 1863 à Lyon par Henri Germain. Rachetée en 2022 par Crédit Agricole SA. Elle change de dénomination commerciale : LCL.

Société coopérative automobiles Peugeot Vesoul

  • FDMSP00689
  • Collectivité
  • 1978 -  [1982]

La première trace d'une participation des automobiles Peugeot dans une coopérative remonte à 1867. C'était dans la région franc-comtoise qui a toujours manifesté un fort intérêt pour le mouvement coopératif. La création patronale de la Fraternelle de Valentigney comptait une large majorité d'actionnaires ouvriers des usines Peugeot. Ces derniers vont écarter les automobiles Peugeot en 1917 afin de conserver les bénéfices de la prospérité de la coopérative en leur sein . Dans ce contexte, l’entreprise Peugeot réactive son dispositif de ravitaillement des établissements Peugeot dans le Pays de Montbéliard ébauché dès le début de la Grande Guerre. Les RAVI sont constitués en 1921 en société coopérative. Ils perdront ce statut après la Seconde Guerre mondiale. Sur d’autres territoires, les automobiles Peugeot fondent également des sociétés coopératives de consommation (au niveau du groupe dès 1943). A Mulhouse, les archives indiquent une création de société coopérative de consommation en 1978. L'histoire des coopératives du personnel des automobiles Peugeot dont les archives sont diffusées sur le portail collections.maison-salins.fr est à écrire. Jamais étudiées, les coopératives du personnel d'entreprises (Peugeot, Michelin, Renault, Crédit lyonnais, etc.) ont sans doute participé à la diffusion des idées du mouvement coopératif.

Caisse des dépôts et consignations

  • FDMSA00579
  • Collectivité
  • 1816 - Présent

La Caisse des dépôts et consignations (CDC), parfois simplement appelée Caisse des dépôts est une institution financière publique française créée en 1816 par Louis XVIII3.

Son directeur est nommé par décret en Conseil des ministres du président de la République.

Le directeur est placé sous le contrôle permanent d'une commission de surveillance rendant compte au Parlement francais, devant valider ses grandes décisions, et avec le pouvoir de le démettre.

La CDC exerce des activités d'intérêt général pour le compte de l'État et des collectivités territoriales ainsi que des activités concurrentielles.

Elle emploie à la fois des fonctionnaires et du personnel de droit privé sous le régime des conventions collectives.

Son siège se situe dans le 7e arrondissement de Paris.

Union des coopérateurs

  • FDMSP00697
  • Collectivité
  • 1881 - ?

Fondée en 1924, la bibliothèque de l’Union des coopérateurs de Limoges est installée au siège social de la Coopérative ouvrière à Limoges (cette dernière est elle même fondée par un groupe d’ouvriers porcelainier en 1881). En 1939, elle compte 13000 ouvrages et 5000 abonnés et couvre tous les domaines du savoir même si la littérature est majoritaire.

Coopérative de l’enseignement laïc (C.E.L.)

  • FDMSA00704
  • Collectivité
  • 1928 - ?

La Coopérative de l'enseignement laïque (C.E.L) est créée en 1928, le couple Freinet Élise et Célestin avait des liens avec cette coopérative.

Coopérative générale du cinéma français (CGCF)

  • FDMSP00680
  • Collectivité
  • 1945 - 1984

La coopérative générale du cinéma français (C.G.C.F.) a été créée en 1945 sous le patronage du Comité de libération du cinéma français et des syndicats de l'industrie cinématographique. Cette société de production se proposait, à l'origine, d'accueillir en son sein tous les salariés inscrits à un syndicat affilié à la C.G.T. Tous les coopérateurs avaient la possibilité de participer à la réalisation des films, soit par leur travail, soit par leur participation financière. Active jusqu'à la fin des années cinquante, la C.G.C.F. n'a été liquidée qu'en 1984. Le cinéaste Jean-Paul Le Chanois a alors été nommé liquidateur de la société.

Fédération nationale des coopératives de consommateurs (FNCC)

  • FDMSP00713
  • Collectivité
  • 1912 - Présent

Les deux groupements coopératifs, l’Union coopérative prônée par Charles Gide et la Bourse des coopératives regroupant les coopérateurs socialistes révolutionnaires, se réunifient en 1912 sous l’impulsion de Jean Jaurès et donnent naissance à la Fédération nationale des coopératives de consommateurs (FNCC). Charles Gide obtiendra l’indépendance de la coopération vis-à-vis des partis et les socialistes renonceront à l’obligation pour les coopératives de financer le Parti socialiste.

Aujourd'hui la FNCC existe toujours, elle anime notamment le réseau des coopératives, agit dans le domaine social et favoriser le dialogue, défend et participe au développement des principes coopératifs et des structures de loisirs au profit des coopérateurs et des salariés et du grand public.

Société coopérative agricole du bassin laitier d'Avignon (SCALACTA)

  • FDMSP00572
  • Collectivité
  • 1943 – 1986

Depuis la Seconde Guerre mondiale, cette coopérative regroupait une grande partie des producteurs laitiers de la région d'Avignon, elle jouait donc un rôle économique important jusqu'à la fin des années 1970 dans la région. Le 7 février 1973, la Cour de Cassation rejette le pourvoi formé contre l'arrêt rendu du 8 juillet 1971 par la cour d'appel de Nîmes, décidant la cessation des activités de la Société coopérative agricole du bassin laitier d'Avignon (SCALACTA).

Constructions d'Armor

  • FDMSA00582
  • Collectivité
  • 1956 – 1994

Installée primitivement à Ty Roux en Penhars puis au 205 Route de Douarnenez, la société coopérative ouvrière du bâtiment va participer à un très grand nombre de chantiers quimpérois (bâtiments publics, grands immeubles de la ZUP de Kermoysan, lotissements de maisons individuelles, etc&) au cours des années d'essor urbain que connait la ville de Quimper entre 1960-1980 à la suite de la création du Grand Quimper. La société cessera finalement son activité à la suite d'un jugement du tribunal de commerce de décembre 1984 et sera mise en liquidation quelques années plus tard.

Coopérative agricole « La Brie »

  • FDMSP00396
  • Collectivité
  • 1931 - ?

Fondée en 1931, la Coopérative agricole, par ses annexions successives, collecte une grande partie de la production céréalière de la Brie centrale.

Société civile coopérative de vente Les Longues Raies

  • FDMSP00593
  • Collectivité
  • 1974 – 1985

S’est constituée le 1er juin 1974, une société civile coopérative de vente à personnel et capital variables Les Longues Raies. La société a pour objet l’acquisition d’un terrain au lieudit Les Longues Raies, la construction d’un ensemble immobilier comprenant 27 pavillons d’habitation, la réduction au bénéfice de ses associés et par l’effort commun de ceux-ci du prix de revient de la construction à réaliser, la vente des locaux aux associés. Le premier conseil de surveillance est constitué d’Aimé DENNEL, maire de Margny-lès-Compiègne, Marcel GUERIN, 1er adjoint au maire et Robert DUBOIS, conducteur de travaux et 2e adjoint au maire.
La SCC décide à sa création de nommer comme gérant la SOCIÉTÉ PICARDE DE PROMOTION IMMOBILIÈRE (SPPI). Un conseil de surveillance est également constitué à la création.
Les constructions ont été réalisées dans le quartier des Longues Raies [rue Louis Gracin et square Capitaine Geoffroy]. La liquidation de la société a dû intervenir après décembre 1985.

La Coopérative

  • FDMSA00596
  • Collectivité
  • Inconnues

Coopérative du personnel de Moulinex.

Société mutualiste du logement familial

  • FDMSA00603
  • Collectivité
  • 1953 - 1979

Société mutualiste s'inscrivant dans le Mouvement Castor, créée sous le nom de Mutuelle nationale des cités coopératives ouvrières (MNCCO) par les membres de la Fédération nationale des cités coopératives ouvrières (FNCCO), notamment par Roger Blanc (1923-2018), dont il fut le président de 1953 à 1979. Il s'agit d'une caisse d'assurance décès qui devient en 1958 la Société mutualiste du mouvement familial qui élargit son champ d'action. Elle stoppe ses activités en 1979 par manque d'effectif.

Crédit mutuel de Bretagne

  • FDMSA00631
  • Collectivité
  • 1979 - 2002

Héritière de l'Office central, organisme coordonnant l'action de plusieurs coopératives agricoles et de sociétés oeuvrant dans les domaines du crédit, de l'assurance et de la mutualité. A la dislocation de l'Office, il donne naissance à la fédération du Crédit mutuel de Bretagne pour les activités de crédit.

Société Coopérative de Reconstruction de Munster "La Munstérienne"

  • FDMSP00641
  • Collectivité
  • 1921 - ?

Après la Première Guerre mondiale, l’arrêté du commissaire général sur les conditions de fonctionnement des coopératives en Alsace-Lorraine (10 septembre 1919), l’instruction sur l’évaluation rapide et sommaire des dommages de guerre (15 janvier 1920) et le vote le 15 août 1920 d’une loi fondatrice, portant « fixation du régime légal des sociétés coopératives de reconstruction formées par les sinistrés en vue de la reconstitution des immeubles détruits par les événements de guerre » ont favorisé la création des sociétés coopératives de reconstruction. Dans ce contexte, une société à vocation supra communale voit le jour le 21 décembre 1921. Dénommée « La Munstérienne », elle propose de prendre en charge les immeubles situés non seulement dans la ville de Munster (qui compte déjà une société propre depuis le mois de juillet 1921) mais aussi dans les villages environnants du canton. L'administration collabore avec elles afin de représenter au mieux les sinistrés. Bien que les sociétés coopératives de la Vallée de Munster réussissent à bâtir à nouveau de nouvelles constructions après la guerre, elles n'échappent pas à leur liquidation à partir des années 1930 (31 mars 1929 dissolution de la commission d’évaluation de l’arrondissement de Colmar). Durant leurs quatorze années d'activités, elles rénovent un peu plus de 213 bâtiments professionnels et privés.

Coopérative de l’enseignement laïc (C.E.L.)

  • Collectivité
  • 1928 - ?

La Coopérative de l'enseignement laïque (C.E.L) est créée en 1928, le couple Freinet Élise et Célestin avait des liens avec cette coopérative.

Société coopérative "L'avenir du bâtiment de Saint-Claude"

  • FDMSP00725
  • Collectivité
  • 1910-1960

L'Avenir du bâtiment de Saint-Claude est une coopérative des plâtriers-peintres ayant pour objet l'entreprise générale des travaux de plâtrerie, peinture, tenture, vitrerie, miroiterie, dorure et décoration et de tous les travaux se rattachant directement ou indirectement à l'entreprise du bâtiment. Elle a créée en 1910. La moitié de ses bénéfices est réservée pour les œuvres de solidarité et de philanthropie. L'Avenir du bâtiment fait partie de la coopérative La Fraternelle par apports par voie de concentration en 1958 (attribution d'actions de la coopérative en rémunération des apports en nature).

Société immobilière économique de Saint-Claude

  • FDMSP00729
  • Collectivité
  • 1919-1957

La Société immobilière économique de l'arrondissement de Saint-Claude a été fondée en 1919. Elle a pour but d'acquérir une propriété rue du Pré à Saint Claude (propriété des Religieuses) et de l'exploiter (par bail ou autre moyen). Mais elle peut également faire l'acquisition, la location d'immeubles bâtis ou non bâtis dans l'étendue de l'arrondissement de Saint-Claude ; l'ameublement et l'installation de locaux divers ; la revente, l'échange, la location ou la sous-location de ces immeubles. La société poursuit en outre un but philanthropique, en usant des moyens dont elle dispose créer des organes régulant les prix dans le commerce ; elle favorise la création d'organes éducateurs du peuple, sociétés de gymnastique et d'études, associations scientifiques, etc. En 1957, elle fait partie de La Fraternelle par apports par voie de concentration (attribution d'actions de la coopérative en rémunération des apports en nature effectués par la Société immobilière économique).

GRETHNER, André

  • FDMSP00094
  • Personne
  • Inconnues

André Grethner est le délégué ouest des salines de France, délégué général de la Fédération des producteurs de sel de l'Atlantique.

GRANDIN, Auguste

  • FDMSP00111
  • Personne
  • 1907 - 1979

Auguste Grandin est né en 1907 à Lengronne (canton de Gavray). Agriculteur, il épousa en 1932 Mademoiselle Grimaux qui vivait sur la ferme de la Sinelière à Condé-sur-Vire (canton de Torigni). Pour permettre la collecte du beurre sur cinq cantons, il fonda, dès 1945, avec seize autres agriculteurs, la Société coopérative agricole beurrière des vallées d'Elle et Vire. La collecte comprit ensuite la crème. Le nombre de sociétaires atteignit quatre milles en 1950. La coopérative changea son nom en Elle & Vire et se transforma en SARL. Auguste Grandin fut également maire de Condé de 1945 à 1977 et député de 1956 à 1958. A l'Assemblée nationale, il présida le groupe paysan, rattaché au groupe indépendant. Il cessa ses activités en 1979 et mourut en 1987 à Canisy.

RESTIF, Pierre

  • FDMSP00206
  • Personne
  • ? - 1981

GAUMONT, Jean

  • FDMSP00436
  • Personne
  • 1876 - 1972

« Né le 21 janvier 1876 à Précy-sous-Thil (Côte-d’Or), mort le 16 mars 1972 à Saint-Maur-des-Fossés (Val-de-Marne) ; fonctionnaire à l’Assistance publique de Paris ; syndicaliste ; socialiste ; coopérateur ; historien de la coopération.

De famille paysanne et ouvrière, J. Gaumont fit de bonnes études à l’école primaire de Précy, puis entra comme boursier au collège de Saulieu et y demeura jusqu’au moment où le principal du collège fut nommé à Saint-Nazaire. Gaumont l’y suivit et passa dans cette ville la première partie du baccalauréat moderne. Il échoua à la seconde partie et devait entrer au lycée de Dijon pour doubler la classe de philosophie et préparer en même temps le concours d’entrée à Saint-Cyr, lorsque, sur un coup de tête, il renonça et préféra s’engager dans l’armée. Il fut incorporé au 22e régiment d’artillerie à Versailles et fut rapidement nommé sous-officier. En butte à l’hostilité de son capitaine il termina son temps d’engagement comme secrétaire à l’état-major de l’artillerie et renonça définitivement à la carrière militaire. Pendant ces deux années, Gaumont s’était remis à étudier l’histoire et la littérature et avait commencé à s’intéresser aux questions sociales sous l’influence d’un lieutenant, Charles Guieysse, qui devait par la suite abandonner la carrière militaire et devenir fondateur de la revue syndicaliste et coopératiste Pages libres et secrétaire général de la Fédération des Universités populaires.

Revenu à la vie civile, Gaumont passa un concours pour entrer à l’administration de l’Assistance publique de Paris. Il fut affecté pendant deux ans à des bureaux de bienfaisance, ce qui lui fit connaître de près la vie misérable des classes populaires, puis au Service central des Enfants assistés de la Seine.

La détermination de Gaumont à assumer une activité sociale lui vint vers 1904, sous l’influence de collègues coopérateurs et des écrits de Guieysse dont le socialisme était orienté vers la coopération et le syndicalisme, et par sa fréquentation des milieux militants dans lesquels l’entraînait son travail, y baignant dans l’atmosphère fiévreuse et enthousiaste de leurs discussions. Alors commencèrent vraiment ses recherches passionnées d’autodidacte, lisant et relisant Proudhon dont il subit profondément l’influence et dont il se réclama sans cesse au long de sa vie (les Récits et souvenirs que Gaumont a laissés y font souvent référence), admirant Benoît Malon, le socialiste coopérateur de Puteaux, dont le réalisme le séduisait. Ce fut ensuite le choc produit en lui par Jean Jaurès, qu’il fut longtemps à voir mais dont il dévorait jusqu’aux moindres écrits, Jaurès dont il ne cacha pas bientôt qu’il se « sentait pénétré de fierté et même d’orgueil » de se reconnaître comme un de ses disciples au sein de la SFIO où il entra en 1906. L’année suivante avec les ouvriers du faubourg Saint-Antoine, il fonda une société coopérative de consommation « la Famille du XIe ». D’autre part, il avait fait la connaissance, entre 1905 et 1908, d’Hubert Lagardelle et de son Mouvement socialiste auquel il collabora auprès de Philippe Landrieu et de Jean Longuet. Lecteur assidu aussi de La Coopération des Idées, fondée par Georges Deherme en 1895, il apprenait la vie des coopératives anglaises à travers les écrits de Cernesson, il découvrait Charles Fourier dans l’ouvrage à lui consacré par Hubert Bourgin, Owen dans celui de Dolléans. Ami des socialistes de son cher département de la Côte-d’Or, il approcha souvent Bouhey-Allex puis Mairey dont il devint l’ami et le correspondant, se sentant avec eux en grande communion d’idées. La Fédération socialiste de Dijon confia à Gaumont, à deux reprises, un mandat de délégué fédéral aux VIIIe puis Xe congrès national de la SFIO en 1911 et 1913. Mais surtout, il y eut Mutschler, Mutschler dont la rencontre et la fréquentation déterminèrent la vocation primordiale de Gaumont vers la Coopération et firent de lui un chaleureux partisan de l’Unité coopérative française réalisée en 1912. Mutschler était en relations avec les coopérateurs suisses et allemands, car il était correspondant de leurs journaux. Il montra à Gaumont l’insuffisance de sa culture coopérative et, au cours de nombreuses séances qui se prolongeaient souvent tard dans la nuit, il fut pour Gaumont un véritable professeur de coopération. Sous cette influence, un cercle d’études fut créé à l’intérieur de « la Famille du XIe » avec une cinquantaine d’ouvriers syndicalistes. Pour alimenter les causeries du cercle, Gaumont fut amené à étudier l’histoire et la pensée de la coopération française et étrangère.

« La Famille du XIe » appartenait à la Bourse des coopératives socialistes. Avec divers camarades — Mutschler, Albert Thomas, Henri Sellier — Gaumont sentit le besoin d’unifier le mouvement coopératif français et, dans la Revue socialiste où la chronique coopérative lui avait été confiée, il fit campagne en faveur de l’unité.
À la suite de l’unification du mouvement en 1912-1913, Gaumont fut élu au Conseil central de la nouvelle fédération ; il devait y rester jusqu’en 1935 date à laquelle le mouvement coopératif fut réorganisé sur des bases nouvelles après la faillite de la Banque des coopératives.
Mobilisé à Lyon pendant la guerre de 1914-1918, Gaumont put consulter les archives municipales et eut en main des collections importantes de journaux et de documents de police. D’autre part, il eut accès aux archives du journal Le Progrès et cela lui permit d’étudier le mouvement ouvrier à Lyon et en particulier l’activité des coopérateurs de la région. La guerre terminée, il reprit, sous une forme nouvelle, le projet d’un livre d’or de la coopération française qui lui avait été suggéré dès l’unité. Ce fut l’Histoire générale de la coopération française de ses débuts à 1914, qui parut en 1924.
Il professa à l’École coopérative fondée par François Simiand et fut l’un des fondateurs de l’Office central de la coopération à l’école dont il occupa le poste de secrétaire général de 1930 à 1948 et dont il demeura le trésorier adjoint. Il fut aussi membre du conseil supérieur de la coopération au ministère du Travail, depuis sa fondation en 1918 jusqu’à la guerre de 1939.

En 1906 il avait écrit son premier ouvrage Les trois aspects du socialisme qui eut quelque retentissement et lui valut discussion avec Lagardelle. En 1910 suivit son L’État contre la Nation. De plus en plus s’ouvrait devant lui la voie coopérative, une orientation fortifiée par la découverte charnelle qu’il fit de 1909 à 1911 des Mouvements coopératifs de Belgique (où il rencontra Albert Thomas), de Grande-Bretagne, avec Jean Longuet, puis de Suisse, où il connut Edgard Milhaud, voyages organisés par l’Humanité de Jaurès et la Bourse des coopératives socialistes. Les chapitres XX bis à XXII bis de ses Souvenirs en fournissent d’émouvantes relations. Son expérience coopérative de La Famille du XIe arr. de Paris l’avait mis en contact avec les responsables de la Bourse des Coopératives socialistes où il fit la connaissance de Poisson et de Gaston Lévy, ainsi que de nombreux militants qu’il allait retrouver longtemps chaque année dans les congrès nationaux de la FNCC de 1912 à 1934, tels Cozette, Lucas, Henriet, Svob, Buguet, sans oublier Xavier Guillemin puis Héliès qui furent à une époque des responsables centraux du Mouvement coopératif. Dès la fondation par la FNCC d’un Office technique, Gaumont lui apporta sa collaboration, et, en 1923 répondant à l’appel de Bernard Lavergne, devenant dans les colonnes de la Revue des Études coopératives le chroniqueur attitré de comptes rendus très circonstanciés des débats des congrès nationaux annuels. Une collaboration qui cessa en 1934 après la défaillance de la BCF qui traumatisa profondément le militant scrupuleux et intègre que fut toujours Jean Gaumont. Il fit alors partie de la première Commission d’enquête constituée par le CA de la BCF pour une première recherche des responsabilités dans cette défaillance. Lors de la réorganisation coopérative qui suivit en 1935, il ne fit plus partie des conseils des organismes centraux, ne devant plus accepter un poste avant 1946, comme membre du Comité national.

Pendant les années d’occupation allemande, habitant Saint-Maur-des-Fossés, Gaumont garda un contact suivi par correspondance et par lettres avec son ami Gaston Prache, président-directeur de la SGCC et responsable du Mouvement coopératif français devant les autorités civiles françaises et militaires allemandes. Avec Georges Boully (père) et Georges Fauquet, il l’aida souvent de ses conseils et lui fournit un précieux soutien moral. Il l’aida aussi activement, avec Louis Blanchard et Fernand Cattier à maintenir contre les exigences et menaces extérieures, l’existence du Mouvement coopératif scolaire et de son Office central, que Prache présidait depuis la maladie de Bugon en 1939. Il devint secrétaire général de l’OCCE dès 1945, à la demande de Prache et resta pour cet organisme un administrateur fervent et dévoué jusqu’à ce que ses forces amoindries lui interdirent les déplacements à Paris. Au moment des événements douloureux de 1944-1945 survenus au sein de la direction des organismes SGCC, il n’approuva pas les attaques portées contre Gaston Prache. Il a consigné dans ses Souvenirs de nombreuses pages à ce sujet.

En fin d’année 1945, il avait signé le Manifeste coopératif lancé par ses amis Bernard Lavergne, Fauquet, Boully (père) et Gaston Prache, et fondé avec eux l’Association des Amis de la Coopération au bureau de laquelle il siégea deux ans, jusqu’à la mort de cette organisation dont les débuts avaient été prometteurs.

Sous les auspices de la FR parisienne il donna plusieurs conférences dans les années « cinquante » sur le Pacte d’Unité, la doctrine coopérative, Jaurès coopérateur, toutes éditées en brochures.
En plus de sa participation à la vie de l’OCCE, Gaumont avait apporté sa précieuse et compétente collaboration, pour ce qui concernait la partie coopérative, à l’œuvre menée par Jean Maitron du Dictionnaire biographique du Mouvement ouvrier français, une collaboration dans laquelle il fut secondé pendant trois ou quatre ans par le professeur coopérateur Jacques Gans et que Prache poursuivit « post mortem » de Gaumont à la demande des héritiers du défunt en 1972, selon le vœu que celui-ci leur en avait exprimé. Ce fut aussi l’origine du rassemblement en un Fonds commun des archives publiques et personnelles conservées par chacun de ces deux militants coopérateurs au cours de leur existence. »

https://maitron.fr/spip.php?article76154, notice GAUMONT Jean par Gaston Prache, version mise en ligne le 1er février 2010, dernière modification le 1er février 2010.

GATEL, Jean

  • FDMSP495
  • Personne
  • 1948 - Présent

Secrétaire d’État chargé de l’Économie sociale, Mutuelles, Coopératives et Associations, Réformes législatives et réglementaires, du 17 juillet 1984 au 20 mars 1986.

FOURIER, Charles

  • FDMSP506
  • Personne
  • 1772 - 1837

Fils d’une mère issue d’une famille de commerçants, Marie Muguet, et d’un père marchand drapier prospère, François Marie Charles Fourier (1722-1837) naît le 7 avril 1772 à Besançon. Il étudie au collège de Besançon jusqu’à ses 16 ans ; en 1791, il est mis en apprentissage chez un marchand de draps à Rouen puis et à Lyon. Il y vit jusqu’en 1815, en occupant différents emplois comme marchand-importateur de denrées coloniales, commis-marchand dans le négoce du drap, inspecteur-expert en tissus aux entrepôts militaires ou commis-voyageur dans le négoce du textile ou de la soie.

A Lyon, Charles Fourier a pu observer la misère des ouvriers et côtoyer des sociétés secrètes de réformateurs. Son premier traité, Théorie des quatre mouvements et des destinées générales, paraît anonymement en 1808. Fin 1815, il quitte Lyon pour s’installer chez des parents qui habitent près de Belley, dans l’Ain. Il se consacre à la rédaction d'un exposé général de sa doctrine, le Traité de l’association domestique-agricole, ou attraction industrielle, ouvrage monumental en 4 volumes publié en 1822-1823 à Besançon (réédité en 1834 sous le titre Théorie de l’unité universelle), où Fourier pose les bases d’une réflexion sur une société communautaire. A la fin de l'année 1822, il se rend à Paris, où il habite de novembre 1822 à fin mars 1825, pour faire connaître son livre mais celui-ci ne se vend pas. Afin d’être mieux compris, il rédige un résumé de sa théorie, intitulé Le Nouveau Monde industriel et sociétaire, qui parait en 1829. Malgré ce travail de simplification et une nouvelle opération publicitaire d’envergure, les retombées du Nouveau Monde auprès du public sont à peine supérieures à celles du Traité de 1822.

Après un bref séjour à Lyon en 1825, Fourier réside définitivement à Paris à partir de 1826. Il travaille d'abord comme commis chargé de la correspondance, ou de la comptabilité, dans une maison de commerce américaine puis se lance dans le commerce d'importation à Paris de vins franc-comtois. Il espère rencontrer des personnes en position d’essayer sa Théorie et, de 1825 à 1835, il convie tous les jeudis d'éventuels mécènes à dîner avec lui, pour leur exposer son projet de phalanstère et les convaincre de le financer. Si dans la plupart des cas les appels, lettres, pétitions et autres adresses envoyés à des personnalités de renom ne lui valent pas même une réponse, C. Fourier réussit cependant à s’entourer progressivement d’un groupe de disciples, dont Just Claude Muiron (1787-1881) est le premier représentant, et qui formeront l’École sociétaire. Peu garnis jusqu’en 1830, ses rangs s’étoffent d’abord suite à la révolution de Juillet, avec notamment l’arrivée de Victor Prosper Considerant (1808-1893), puis, suite à un schisme parmi les disciples de Saint-Simon, avec celles de Jules André Louis Lechevalier Saint-André (1806-1862) et d’Abel Étienne Louis Transon (1805-1876). Ces derniers, à l’instar de V. Considerant et C. Fourier, donnent des conférences publiques sur la doctrine afin de s’attirer des soutiens pour l’établissement d’une communauté. Avec ses disciples, Charles Fourier publie, à partir de 1832, un journal, Le Phalanstère qui devient, à partir du numéro 15, La Réforme industrielle (1832-1834) puis La Phalange (1835-1836). Les deux volumes de sa dernière publication, La Fausse industrie, paraissent entre 1835 et 1836. Charles Fourier meurt solitaire à Paris le 10 octobre 1837.

Charles Fourier est en quête d'harmonie universelle. Sa pensée reprend les théories de l'attraction universelle de Newton et celle, mathématique, des séries. En les appliquant à l'organisation de la création, C. Fourier s'emploie à en dégager les conséquences dans deux domaines essentiels : l'organisation économique et la psychologie (l'attraction humaine). Le phalanstère, néologisme inventé par C. Fourier à partir du radical « phalange » et du suffixe emprunté à « monastère », est conçu comme « le dispositif expérimental central destiné à démontrer, par la pratique, la validité de sa théorie du monde social ». Il repose sur trois fondements principaux. Le premier est géographique : le phalanstère doit être situé près d’un cours d’eau, sur un terrain propice à la plus grande variété de culture, et à proximité d’une ville. Le deuxième est sociologique : le phalanstère doit être animé par des personnes de la plus grande diversité en âges, caractères et fortunes. Le troisième est architectural : le phalanstère doit être pensé comme un lieu de vie et de travail. Pour faciliter les relations entre habitants, les bâtiments sont proches les uns des autres, des passages abrités et chauffés facilitent la circulation et de nombreuses salles communes encouragent les interactions.

La première tentative de création d'un phalanstère, la seule du vivant de C. Fourier, a lieu en 1833. Le député Alexandre François Baudet-Dulary (1792-1878), offre 500 hectares à Condé-sur-Vesgre pour la création d’une communauté. Victor Considerant, l’un des plus fervents disciples de Fourier, organise la construction de fermes, d’ateliers et de briqueteries et en automne, c’est 1 100 personnes qui viennent participer à la communauté. Mais le projet est très vite un échec et dès le début de l'année 1834 les lieux sont abandonnés.

La pensée de Fourier, considéré comme un précurseur d'un socialisme coopératif, connaît après sa mort, une notoriété nouvelle grâce à l’action de ses disciples. Dans l’année qui suit sa mort en 1837, Charles Pellarin publie, à partir de la correspondance de celui-ci et de documents confiés par Just Muiron, Charles Fourier, sa vie, ses œuvres, qui connaît plusieurs éditions. Plusieurs de ses disciples tentent de créer une communauté sociétaire, comme Zoé de Gamond et Arthur Young à Cîteaux (1841-1846). Aux États-Unis, Albert Brisbane publie en 1840 à Philadelphie un ouvrage de vulgarisation des théories fouriéristes, Social Destiny of man qui a beaucoup de succès et fonde, en 1843, la North American Phalanx qui dura 13 ans. Victor Considérant, qui a succédé à Fourier à la direction de l’École sociétaire, publie en 1841, Manifeste de l'école sociétaire et en 1847, Principes du socialisme. Après avoir rencontré Brisbane, il décide de fonder en mai 1854 la communauté Reunion à Dallas, au Texas, qui est un échec. Dans la seconde partie du XIXe siècle, à Guise (dans l'Aisne), Jean-Baptiste Godin conduit une expérience de familistère partiellement inspirée du phalanstère.

MARTY, André

  • FDMSP531
  • Personne
  • Inconnues

André Marty, ex-consultant IRAM (Institut de recherches et d’Applications des méthodes de développement) et ex-conseiller technique à la direction régionale de la coopération à Gao (Mali).

BELIN, René

  • FDMSP540
  • Personne
  • 1898 - 1977

Né le 14 avril 1898 à Bourg-en-Bresse (Ain), mort le 2 janvier 1977 à Lorrez-le-Bocage (Seine-et-Marne) ; agent des PTT, rédacteur puis inspecteur principal ; syndicaliste CGT, secrétaire général du syndicat national des agents (août 1930-août 1932), secrétaire de la CGT (septembre 1933-mai 1940) : ministre de la Production industrielle et du Travail du maréchal Pétain (14 juillet 1940-23 février 1941), puis secrétaire d’État au Travail jusqu’au 18 avril 1942 ; maire de Lorrez-le-Bocage (1959-1965).

Fils d’un professeur de gymnastique du collège de Nantua (Ain) muté au lycée d’Ampère de Lyon (Rhône) qui mourut avant d’avoir accompli les quinze années de services civils et militaires indispensables pour avoir droit à une pension, R. Belin connut la pauvreté puis la misère après le décès de son père. Sa mère, abandonnée par sa famille directe dès son plus jeune âge, avait été élevée par un oncle petit commerçant à Bourg ; à la mort de son mari, elle restait avec deux fils dont l’aîné, René, allait avoir six ans et elle était enceinte d’un troisième qui naquit trois mois plus tard. La famille trouva refuge chez la grand-mère paternelle qui tenait un petit commerce de poissons à Bourg mais mourut peu après. La mère se retrouva seule avec ses trois enfants puis tomba malade et fut hospitalisée en 1906. Les deux aînés furent alors pris en charge par un couvent doublé d’un orphelinat tandis que le plus jeune était confié à une tante dont le mari était cheminot.

René Belin demeura deux ans dans cet orphelinat, souvent dispensé de classe car « en avance », scolairement parlant, et affecté alors à une ferme établie près du couvent. Dès sa sortie de l’hôpital en avril 1908, sa mère le rappela près d’elle. Elle fut d’abord placée comme domestique en Arles puis travailla dans une usine où elle gagnait 1,80 F puis 2 F par jour pour dix heures de travail. La famille habitait Marseille (Bouches-du-Rhône) et, l’année suivante, René Belin, âgé de onze ans et trois mois, fut reçu au certificat d’études primaires. Un mois plus tard, il était au travail et recevait mensuellement dix francs.

La famille se composait alors de la mère et des trois frères dont le plus jeune né en 1904. La mère quittait le logis à 6 heures du matin pour ne revenir qu’à 7 heures du soir, voire 8 heures. Le cadet déjeunait à la cantine ; quant au plus jeune, il était pris en charge par une vieille femme qui, en contrepartie, recevait l’intégralité du salaire de l’aîné. Les conditions de vie étaient misérables dans un appartement qui n’avait ni évier, ni eau et où tout chauffage était inconnu. La mère, tuberculeuse, devait être, de temps à autre, hospitalisée et, pour les enfants, c’était alors l’Assistance publique. René Belin occupa une quinzaine d’emplois entre sa onzième et sa quatorzième année, vendant des journaux à la criée dans les périodes de chômage. En 1912, âgé de quatorze ans, il entra dans l’administration postale comme facteur télégraphiste intérimaire. Il travaillait à cette époque quinze à vingt jours chaque mois, touchant deux francs par jour, augmentés de quelques pourboires et, écrit-il, « c’est moi qui, pour l’essentiel, fais alors vivre la maisonnée ».

Titulaire en septembre de cette même année, il allait percevoir annuellement 400 F moins les retenues de retraite mais habillé et chaussé. Il se mit alors à acheter des livres d’occasion et à suivre quelques cours du soir à l’Université populaire de Marseille. Trois ans plus tard, en juin 1915, il était reçu à l’examen réservé aux jeunes facteurs, examen donnant accès à la fonction d’agent manipulant des télégraphes.

En avril 1917, René Belin est appelé avec sa classe et affecté au 8e régiment de génie. Il eut alors l’idée de faire carrière dans l’armée mais échoua à l’examen d’entrée à l’école des aspirants. Envoyé sur le front français puis à l’armée d’Orient, il fut démobilisé en novembre 1920 à Constantinople comme sergent faisant fonction de chef du Central télégraphique de l’armée. Il revint à Marseille et reprit sa préparation au concours d’agent du service général des Postes. En juillet 1921, après sept mois de travail, il fut au nombre des 2 000 candidats auxquels six cents places étaient offertes ; il fut reçu sixième et nommé à Lyon au cours de préparation au métier d’agent des PTT. Trois mois plus tard, il sortait major de sa promotion et était nommé à Lille puis, en 1923, à Lyon. Marié à une dame employée des PTT, père d’un enfant, il adhéra au syndicat des agents qui, dans leur masse, étaient demeurés fidèles à la CGT lors de la scission d’avril 1922. R. Belin affirme n’avoir pas alors attaché un intérêt exceptionnel aux problèmes syndicaux et s’il illustra la petite feuille qu’éditait la section lyonnaise du syndicat national des agents des PTT c’est qu’il se perfectionnait alors dans la caricature. Aussi, assure-t-il, c’est « sans l’avoir sollicité et sans avoir jamais manifesté la moindre vocation pour cet emploi » qu’il fut promu en 1925 secrétaire de son syndicat départemental. En moins de dix-huit mois, le nombre des adhérents passait de 500 à 1 000 et le secrétariat régional (huit départements) lui échut. Mais deux factions s’affrontaient chez les dirigeants parisiens du syndicat national et Belin, se refusant à prendre position dans cette querelle, abandonna ses fonctions et prépara le concours de rédacteur des services extérieurs de l’administration postale. Il s’y présenta en février 1928 et fut reçu 41e sur 80. Affecté au studio du poste radiophonique de Lyon, il y demeura deux ans puis, début 1930, passa au service du personnel de la direction départementale du Rhône. C’est alors que, le 15 mai 1930, se produisit une grève de deux heures dans l’organisation de laquelle Belin avait pris des responsabilités. Il comparut devant un conseil de discipline et fut révoqué. En août, avait lieu, statutairement, le total renouvellement prévu tous les deux ans, du secrétariat national des agents des PTT. Le secrétaire général sortant, Jean Mathé, fit le voyage de Lyon pour demander à Belin d’assurer la succession et c’est ainsi que celui-ci se trouva à la tête de ce syndicat de 30 000 membres. À la suite d’une loi d’amnistie, il fut réintégré au printemps 1931 et, en août 1932, il reprit un poste à la direction des services téléphoniques de Paris. Un an plus tard, en septembre, Jouhaux lui demandait d’entrer au secrétariat confédéral.

Membre du bureau confédéral au lendemain du congrès national de septembre 1933, René Belin fit donc partie du secrétariat de la CGT et y demeura jusqu’en mai 1940, manifestant alors l’intention de réintégrer l’administration des Postes.

La promotion de Belin en 1933, par cooptation selon les usages en vigueur à l’époque à la CGT, était certes due à Léon Jouhaux, secrétaire général et « souverain » de l’organisation, son organisation, mais aussi aux qualités déjà manifestées par R. Belin à la Fédération postale au sein de laquelle il avait réussi à recruter et à apaiser les querelles. Dans le cadre de la direction confédérale, il n’allait pas tarder à se situer au premier rang et apparaître un temps comme le « dauphin » du secrétaire général et se voir qualifier - sans être toutefois détenteur de ce titre inexistant - de secrétaire général adjoint.

C’est que René Belin excellait en plusieurs domaines. Doué d’une plume alerte, il rédigea de 1933 à février 1936, les éditoriaux du Peuple qu’il signait souvent « CGT », documenté également et doté d’une parole claire et au besoin incisive, il fut souvent réclamé par les Unions et Fédérations. Dans un premier temps Belin, grand « bûcheur » et autodidacte conscient de ses lacunes culturelles, dévora livres, brochures, revues et se fit une spécialité de l’économie. Il devint ainsi rapidement, non sans susciter vraisemblablement quelques jalousies, un leader ou le leader d’une CGT alors quelque peu somnolente mais à la veille d’entrer dans une période tumultueuse.

En effet, la manifestation à tendances fascistes du 6 février 1934, celle de la réplique républicaine du 12, furent suivies en 1935 de la constitution du Rassemblement populaire au comité national duquel Belin représenta la CGT avec Jouhaux. Pendant le deuxième semestre de cette année, on y discuta du « Programme commun » de l’époque et Belin assuma alors, à peu près seul et sans succès d’ailleurs, la présentation des thèses confédérales. Il sera toutefois l’un des trois secrétaires administratifs du Rassemblement, « fonction purement formelle et dépourvue de tout intérêt » selon lui (cf. Notes, Sources, p. 2). Et puis, sur le plan syndical, ce fut la réunification qui se réalisa, contre son gré mais il s’inclina, écrit-il, sans croire pour autant « à la possibilité d’un mariage durable entre les deux CGT » (Ibid.)

1936, les occupations d’usines et « l’avènement, pour la première fois en France - si l’on néglige la brève période qui suit la Première Guerre mondiale - d’un syndicalisme de masse avec une avalanche de lois sociales qui s’abat sur une économie anémiée par cinq années de crise » (Notes cf. Sources, p. 3) n’entraînèrent pas, loin de là, l’adhésion de R. Belin. Dès juin 1935, il avait manifesté dans l’Homme réel, ses réticences à l’égard des 40 heures et vers octobre-novembre 1936, au cours d’une réunion à Matignon à l’occasion d’un débat concernant les 40 heures dans l’industrie métallurgique, Jouhaux fit échec à une proposition qu’il avait présentée pour une application progressive, en réclamant « les 40 heures, tout de suite, pour tout le monde » et Blum s’inclina. (Ibid., p. 3). Sans doute, pour cette raison et pour d’autres (mésentente sur la tactique syndicale, rivalité à la direction de la CGT, conflit sur un plan plus personnel), le fossé se creusait-il alors chaque jour davantage et il ne fit que s’approfondir par la suite. Quoi qu’il en soit, avec l’unité retrouvée, d’autres problèmes allaient préoccuper R. Belin et notamment celui de l’influence exercée par les communistes au sein de la CGT et contre laquelle il jugeait urgent de se prémunir.

C’est dans ce but qu’à l’automne 1936, il mit tout en œuvre pour lancer face à La Vie Ouvrière d’inspiration communiste et pour regrouper les ex-confédérés, l’hebdomadaire Syndicats dont il assuma les fonctions de rédacteur en chef, laissant toutefois à L. Jouhaux la possibilité d’en être le directeur, ce dont s’abstiendra le secrétaire général. Celui-ci, par contre, tentera, en juin 1938, de lancer son propre hebdomadaire Messidor, qui ne fut pas un succès. Quant à Syndicats dont le tirage avoisina 120 000 fin 1938, il suspendra sa parution au moment de la déclaration de guerre puis vivotera jusqu’au 6 juin 1940.

Le congrès de Nantes, de novembre 1938, s’ouvrit le surlendemain du décret-loi du 12 qui, supprimant la semaine de cinq jours et portant à 50 le nombre des heures supplémentaires autorisées de plein droit, allait être à l’origine de la grève générale du 30. R. Belin s’abstint d’intervenir au congrès mais tenta, avec accord de Jouhaux, une négociation secrète avec le gouvernement « en vue de chercher un arrangement avant l’échéance du 30 ». Mais « Reynaud se montra intraitable » (Mémoires, op. cit. p. 116) et la grève fut largement perdue (Ibid.).

Nommé membre du Conseil national économique en janvier 1931 et démissionnaire dès le mois de juin suivant, René Belin fit partie du comité permanent économique qui remplaça en 1939 cette assemblée mise en sommeil avant d’être supprimée en 1940. Il avait donné une conférence au Centre polytechnicien d’études économiques ("X-Crise"), fondé en 1931 par Jean Coutrot et Gérard Bardet. René Belin, conseiller du Centre d’étude des problèmes humains, du même Coutrot (1936), fut aussi l’un des animateurs du groupe "France 50" qu’avait lancé le polytechnicien Francis Hekking en 1937.

Et puis ce fut le Pacte germano-soviétique, l’éviction des communistes de la CGT et la guerre. R. Belin souhaitait de plus en plus résigner ses fonctions, tant ses désaccords avec Jouhaux grandissaient. Il prit enfin sa décision, réunit le 9 mai quelques-uns de ses amis à la CGT, leur annonça sa démission du Bureau confédéral et sa décision de redemander un poste dans l’administration postale. Il fixait au 1er juin la date de son départ... Les événements allaient en décider autrement. L’offensive allemande s’étant déclenchée le 10, Belin suivit à Bordeaux la direction confédérale puis, après avoir conduit sa femme et sa fille dans les Landes, décida, écrit-il, de « regagner Paris et reprendre au plus tôt ma place dans l’administration des PTT »...

De la Bourse du Travail de Périgueux (Dordogne) où il passait la nuit du 11 au 12 juillet 1940, en route vers Paris, R. Belin fut appelé au téléphone de Vichy et le lendemain 12, Adrien Marquet lui proposait le secrétariat général à la Main-d’œuvre. Le 13 au soir, Belin était à Vichy, rencontrait Marquet qui prenait rendez-vous avec Laval pour le 14. Lorsque le 15, il accepta finalement le poste après avoir été présenté au Maréchal, il ne s’agissait plus seulement du secrétariat à la Main d’œuvre mais du ministère de la Production industrielle et du Travail qu’il occupera du 14 juillet 1940 au 23 février 1941 puis du secrétariat d’État au Travail jusqu’au retour de Laval le 18 avril 1942. Selon R. Belin, (p. 12 et 16 des Notes cf. Sources) « entrer dans le gouvernement en formation ne posait pas de problème d’appartenance politique », étant donné qu’il n’existait plus alors « ni droite, ni gauche », cette gauche qui était d’ailleurs, notait encore Belin, « ma désillusion et mon remords ». Bref, faisant en 1975 le bilan de cette expérience, il estimait avoir pu « par intervention ou par ruse », « protéger l’essentiel du mouvement syndical ». G. Lefranc, sous le nom de Jean Montreuil, dans son Histoire du mouvement ouvrier en France, estimait d’ailleurs en 1947 que R. Belin, agissant comme il l’a fait, se situait dans la ligne de ce qu’allait décider le CCN de Toulouse le 20 juillet 1940 qui assignait alors pour but à la CGT, celui de « défendre les droits sacrés du travail, d’accroître le niveau de vie des travailleurs, de protéger la famille de ces derniers, et de collaborer à la prospérité nationale », Travail, Famille, Patrie, en quelque sorte.

Le rôle de René Belin à Vichy a été étudié lors du colloque des 6 et 7 mars 1970 de la Fondation nationale des Sciences politiques (cf. Le Gouvernement de Vichy, 1940-1942, A. Colin, 1972, 372 p.) ; il le sera encore. Qu’il suffise de noter aujourd’hui, en premier lieu, la loi du 16 août 1940 qui avait pour objet la dissolution des organismes inter-professionnels nationaux, donc des confédérations patronales et ouvrières. Puis ce fut la « fâcheuse aventure », écrit Belin dans ses Notes, de la Charte du Travail de type corporatiste promulguée en octobre 1941 et dont il n’aurait pas été particulièrement satisfait. Et c’est la raison pour laquelle il se maintint en place, évitant « que la Charte ne se transformât en instrument de démolition du syndicalisme, ses adversaires n’ayant pas désarmé », empêchant d’autre part « l’arrivée possible d’un remplaçant qui aurait pu être redoutable à plusieurs titres » (cf. Le Gouvernement de Vichy, op. cit., p. 202).

Un certain nombre de lois favorables aux salariés furent élaborées et entrèrent en vigueur en 1940-1941 : institution d’un fonds national de chômage (11 octobre 1940), retraite des vieux travailleurs (14 mars 1941), extension des lois sociales aux salariés des professions libérales (21 mars 1941), création de l’allocation de salaire unique (29 mars 1941), statut des travailleurs à domicile (1er août 1941), réorganisation et renforcement de l’inspection du travail (31 octobre 1941), etc... Et Belin estima alors avoir « tenté de sauver ce qui pouvait l’être des choses syndicales et des hommes du syndicalisme » (Notes p. 46). L’Histoire jugera. Quoi qu’il en soit, il quittait le gouvernement de Vichy en avril 1942 et devenait alors président directeur de la Caisse de Prévoyance des employés des usines d’énergie électrique et de gaz qu’il créa.

Puis vint la débâcle hitlérienne et la Libération. R. Belin se cacha à Paris en août 1944 et y demeura jusqu’en octobre 1947. Le 26 septembre 1944, il était révoqué de l’administration postale par la commission d’épuration des PTT. D’octobre 1947 au 10 janvier 1949, il se réfugia en Suisse à Chexbres puis, le 29 janvier 1949, sur réquisitoire définitif du procureur Frette-Damicourt, Belin était dit ne pas « s’être rendu coupable des crimes d’atteinte à la sûreté extérieure ou intérieure de l’État » et qu’« en ce qui concerne l’inculpation d’indignité nationale », l’intention criminelle n’était pas établie, et Belin retrouvait donc sa complète liberté.

Sans résultats appréciables, il tenta de jouer à nouveau un rôle syndical de mai 1949 à 1954 à la Revue syndicaliste créée par son ami Froideval, collabora à Travail et Liberté et mit en place des syndicats « indépendants », en même temps que, de 1950 à 1952, il était secrétaire général du comité européen pour le progrès économique et social et prononçait maintes conférences en France et en Europe.

En août 1959, il se retira à Lorrez-le-Bocage où il possédait depuis quelques années une maison. Il devint aussitôt maire de la localité, le demeura jusqu’en 1965 et y fit preuve de ses qualités d’organisateur.

Atteint d’un cancer à un rein, il subit une grave opération et mourut quelques années plus tard. Il fut enterré religieusement à Lorrez.

Le 18 septembre 1975, j’ai rendu visite, avec ma femme, à René Belin à Lorrez-le-Bocage. Tentant de le définir après une heure de conversation, je le qualifiai ainsi : « vous êtes intelligent, organisateur, ambitieux ». M’écrivant le 12 octobre suivant, il me précisa : « Intelligent ? Je vous laisse dire. Organisateur ? Je n’y avais pas songé. Mais, réflexion faite, après un retour sur le passé, je crois que le mot peut me convenir. Ambitieux ? Je ne tiens pas l’ambition pour un défaut. Mais je ne crois pas que l’épithète me convienne. Je crois vous l’avoir montré par le rappel des faits. Ma seule ambition vraie - et celle-là je la revendique [...] a été de m’évader de la misérable condition de mon enfance et de mon adolescence »…

ZIRNHELD, Jules

  • FDMSP00642
  • Personne
  • 1876 - 1940

Né en 1876, Jules Zirnheld était en relation avec Edouard Verdin, un des membres fondateurs du Syndicat des employés de commerce et d'industrie (SECI). Employé comptable en 1891 avant d'intégrer la Banque de France en 1900, Jules Zirnheld est un militant actif au sein du SECI, puisque dès 1896, il est désigné pour être délégué au congrès ouvrier chrétien de Reims. Il a régulièrement publié des articles dans le Bulletin de la SECI, dont il en deviendra le président plus tard. La Première Guerre mondiale porte toutefois un coup d'arrêt aux actions entamées par le SECI.
Tout comme de nombreux syndicalistes, Jules Zirnheld est mobilisé en 1914. De retour de la guerre, il reprendra ses activités au sein de la SECI. Parallèlement à son adhésion à la SECI, Jules Zirnheld dirigeait la Coopérative agricole de l'union des syndicats des agriculteurs de France (CAUSAF). En 1932, il abandonne cette fonction pour celle de l’Agence générale des coopératives agricoles. Il meurt le 28 décembre 1940.

GRAY, Jean

  • FDMSA00646
  • Personne
  • Inconnues

Jean Gray était le secrétaire général et le directeur du groupe Animation du collège coopératif (EHESS), il animait l'Entente communautaire.

HASFELD, Marcel

  • FDMSP00672
  • Personne
  • 1889 - 1984

Marcel Hasfeld dit Lecram est né en 1889 à Paris. Comptable initialement, Marcel Hasfeld a voyagé en Prusse orientale et en Russie avant la Grande Guerre. Il fonde en 1917, la Librairie du Travail, qui est une ancienne maison d'édition française et devient une société coopérative ouvrière d'édition en 1928, en activité jusqu'à 1939.

LAISANT, Charles-Ange

  • FDMSP00676
  • Personne
  • 1981 - 1920

Mathématicien de profession, franc-maçon, Charles-Ange Laisant (1841-1920) est député de 1876 à 1893. Élu la première fois dans la 2ème circonscription de Nantes aux élections législatives du 20 février 1876, il est réélu une première fois en octobre de la même année, et son mandat est ensuite renouvelé cinq fois. Finissant cependant par considérer la carrière politique comme inefficace, il décide de l’abandonner en 1893. Il exerce alors comme enseignant et d’examinateur à l’École Polytechnique et embrasse les idées libertaires sous l’influence de son fils Albert, anarchiste. Il écrit de nombreux articles pour La Bataille syndicaliste et, passionné par les questions de pédagogie et d’éducation (voir par exemple sa brochure L’éducation de demain, consultable à La contemporaine, cote S pièce 10962/5), devient l’un des dirigeants de la Ligue internationale pour l’éducation rationnelle de l’Enfance, fondée par Francisco Ferrer. Il s’occupe aussi de publications éducatives par l’image, les Initiations et milite en défense de l’esperanto. En 1913, au côté de Sébastien Faure, il participe à la création de la société « Le cinéma du peuple », coopérative ouvrière dont l’objet était de créer et de diffuser des films « contre la guerre, contre l’alcool et toutes les iniquités sociales ». Pendant la première guerre mondiale, il signe avec Jean Grave, Kropotkine, Charles Malato et d’autres anarchistes « Le Manifeste des Seize », qui condamne l’agression allemande. En 1917, il est membre du comité de rédaction de La solidarité mondiale, bulletin de l’Union fédérative de transformation sociale.

PRUDHOMMEAUX, Jules

  • FDMSB00679
  • Personne
  • 1869 - 1948

Jules Prudhommeaux est né dans l'Aisne, mais fut élève au lycée de Nîmes. Il participe à l'action de l'Ecole de Nîmes. Professeur agrégé d'histoire, docteur en lettres, om enseigne à Sens. Il y est secrétaire et administrateur de la coopérative « l'Econome ». Enseignant à Versailles, il rejoint la Société coopérative locale.
Membre du comité de rédaction de la revue de l'Ecole de Nîmes « l'Emancipation », ainsi que secrétaire de l'Association de la Paix par le droit.

Neveu par alliance de Marie Moret (veuve Godin), il s'occupe du Familistère en sa qualité de membre du Conseil de gérance de l'association.

Il fut également Directeur du Centre européen de la fondation Carnegie après la guerre. Il signe en 1921 le Manifeste coopératif des universitaires, en tant que membre d'une Société d'études coopératives créée par Gide et Lavergne.
Son intérêt pour la coopération est fort et il est également un des membres fondateurs de « Association des amis de la coopération », en 1946, et signataire du nouveau manifeste rédigé par Bernard Lavergne en faveur d'un socialisme coopératif.

GIDE, Charles

  • FDMSB00692
  • Personne
  • 1847 - 1932

Charles Gide (1847-1932) était professeur d’économie politique, il a notamment étudié les questions sociales et économiques à Montpellier. Charles Gide s'est particulièrement intéressée aux coopératives de consommation durant ses études. Il découvre notamment la société des Pionniers de Rochdale, fondée en Angleterre en 1844.
Vers les années 1885, Charles Gide créé des liens avec des coopérateurs de Nîmes, en intégrant la Société d'économie populaire. Il deviendra par la suite en s'intéressant aux thématiques des sociétés coopératives de consommation, le fondateur de l'Ecole de Nîmes. Avant la fin des années 1890, il participa aux congrès de la Coopération dont il sera le président du deuxième congrès tenu à Lyon en septembre 1886.
Théoricien du mouvement coopératif, il écrit de multiples articles sur le sujet. Il a participé par exemple à la rédaction de la Revue d'économie politique. Son expérience le conduit à partir de 1912 à devenir membre du conseil central et du conseil d’administration de la FNCC. Il meurt en 1932.

En savoir plus : https://maitron.fr/spip.php?article3500, notice GIDE Charles, version mise en ligne le 24 février 2010, dernière modification le 3 août 2022.

FREINET, Élise

  • FDMSP00702
  • Personne
  • 1898 - 1983

Célestin et Élise Freinet sont deux pédagogues français, créateurs de la Pédagogie Freinet, marquée par le rôle de l’expression libre des enfants, pédagogie toujours représentée par le Mouvement de l’école Moderne.
Élise Lagier-Bruno est né le 14 août 1898 à Pelvous (Hautes-Alpes) et sort institutrice titulaire de l’École normale de Gap en 1920.
Élise et Célestin se rencontrent en 1925, année où Élise se met en congé pour aller étudier à Paris à l’académie de peinture ABC. Ils se marient en mars 1926.

En 1928, est créé la « coopérative de l’enseignement laïc » (C.E.L.).
En août 1929, naît l’unique enfant du couple Freinet, Madeleine.
En 1949 Élise Freinet publie Naissance d’une pédagogie populaire, et le film L’école buissonnière , réalisé par Jean-Paul de Chanois, fait connaître au grand public la pédagogie Freinet.
Élise Freinet créée à Coursegoules un musée d’art enfantin.
Célestin Freinet meurt à Vence le 8 octobre 1966 et l’École Freinet devient une association loi 1901, les rapports d’Élise Freinet avec l’Institut coopératif de l'école moderne se dégradant rapidement. Élise Freinet meurt le 30 janvier 1983.

FREINET, Célestin

  • FDMSP00593
  • Personne
  • 1896 - 1966

Célestin et Élise Freinet sont deux pédagogues français, créateurs de la Pédagogie Freinet, marquée par le rôle de l’expression libre des enfants, pédagogie toujours représentée par le Mouvement de l’école Moderne.
Célestin Freinet est né à Gars (Alpes-Maritimes) le 15 octobre 1896. Il obtient le certificat d’études normales en mars 1915. En 1920, Célestin Freinet est nommé instituteur à Bar-sur-Loup (Alpes-Maritimes), où dès lors il met en place son expérience pédagogique dans le mouvement de l’éducation nouvelle. En octobre 1924, il introduit dans sa classe une presse d’imprimerie et centre alors sa pédagogie autour de l’écriture et les textes imprimés.
Élise et Célestin se rencontrent en 1925, année où Élise se met en congé pour aller étudier à Paris à l’académie de peinture ABC. Ils se marient en mars 1926. A la rentrée suivante, Célestin Freinet met en place une correspondance interscolaire avec la classe de René Daniel à Saint-Philibert-en-Trégunc, dont le récit dans L’École émancipée permettra de faire naître un réseau de correspondance nationale. En 1928, est créé la « coopérative de l’enseignement laïc » (C.E.L.). En août 1929, naît l’unique enfant du couple Freinet, Madeleine. En février 1932, Célestin Freinet crée en auto-édition, L’Éducateur Prolétarien.
Muté à Saint-Paul-de-Vence, en 1928, Célestin Freinet s’oppose à la municipalité de Vence sur les conditions d’hygiène et d’enseignement de son école, et obtient la création d’une nouvelle classe, ce qui déclenche une forte réaction hostile à son égard qui deviendra nationalement « L’affaire de Saint-Paul de Vence ». Célestin Freinet est censuré et doit être muté d’office. Préférant se consacrer à la C.E.L. et créer une nouvelle école, il se met en congé de longue durée jusqu’en 1935, où il prend sa retraite anticipée.
L’ouverture de l’école des Freinet, Le Pioulier à Vence sera effective en juillet 1936. En tant que militant communiste, Célestin Freinet est assigné à résidence en octobre 1939 puis interné en mars 1940. L’école du Pioulier est fermée en mai 1940 et ne rouvrira qu’en août 1945. En octobre 1941, assigné à résidence à Vallouise (Hautes-Alpes), Célestin Freinet y écrit ses principaux ouvrages, puis rejoint le maquis en 1944 et fait partie du Comité de libération de Gap. En 1946, il publie L’École moderne française et en tant que directeur du C.E.L., s’installe avec Élise à Cannes, étant alors moins présents à l’école du Pioulier. L’école obtient puis perd plusieurs fois des postes d’enseignants publics. Ce n’est qu’en 1964 que la situation s’y stabilisera avec prise en charge des enseignants par l’Education nationale et statut d’école expérimentale. Le parti communiste lance une campagne contre Freinet qui le quitte en 1951. En 1949 Élise Freinet publie Naissance d’une pédagogie populaire, et le film L’école buissonnière, réalisé par Jean-Paul de Chanois, fait connaître au grand public la pédagogie Freinet. En 1955, Freinet s’engage sur « 25 élèves par classe » à une époque où les classes en compte ordinairement le double et en 1957 il participe à la Fédération internationale des mouvements d’école moderne (FINEM).
En 1964, Célestin Freinet déclare ses 32 invariants pédagogiques. Célestin Freinet meurt à Vence le 8 octobre 1966 et l’École Freinet devient une association loi 1901.

JOUCHOUX, Auguste

  • FDMSP00583
  • Personne
  • 1875 – 1956

Auguste Jouchoux (1875 – 1956) était ouvrier horloger à Besançon et militant syndicaliste, coopérateur et socialiste de Doubs.
Il a longtemps milité dans les organisations syndicales de l'horlogerie bisontine.
Il a été également secrétaire générale de la Fédération socialiste du Doubs.
Il a intégré le conseil général de Besançon puis le conseil municipal de Besançon en 1928.
Il créa en 1927 la coopérative qui organise la Maison du Peuple de Besançon, inaugurée en 1932. Il meurt en 1956.

PERRAMANT

  • FDMSP00599
  • Personne
  • Inconnues

La famille Perramant est une famille rattachée au groupement des Castors dans la ville de Landerneau.

POLARD

  • FDMSP00600
  • Personne
  • Inconnues

La famille Polard est une famille rattachée au groupement des Castors dans la ville de Landerneau et plus particulièrement de la société anonyme de construction la "La Maison Landernéenne".

GROS, Arsène

  • FDMSA00732
  • Personne
  • 1881-1961

Fils d’ouvriers, Arsène Gros devint lui-même ouvrier pipier après trois années d’École primaire supérieure. À la suite de la grande grève des ouvriers de sa corporation en 1906, il fut l’un des fondateurs et administrateurs de la coopérative ouvrière de production “ La Pipe ” qui cessa son activité en 1975. Il en devint par la suite le directeur et le demeura jusqu’à son élection à la Chambre en 1928. Il accéda en 1912 au secrétariat d’une importante société mutualiste sanclaudienne, et, la même année, entra, comme socialiste, au conseil municipal de la ville ; il devait y rester jusqu’en 1940. aussi conseiller d’administration de la coopérative de consommation La Fraternelle (dès 1913).

Après la guerre son activité municipale s’élargit, la municipalité devenant socialiste, en majorité d’abord en décembre 1919, puis à l’unanimité après les élections partielles de mars 1922. Il participa dès lors à l’administration de la caisse d’Épargne, du collège, de colonies scolaires, etc. et à la fondation d’une pouponnière, devenue une école de puériculture, et d’un dispensaire. En 1927, il fut également un des fondateurs de la Condition officielle des Bruyères, organisme paritaire créé sur le modèle de la Condition des Soies de Lyon pour réglementer la commercialisation de la pipe.

La multiplicité de ses responsabilités lui valut en 1928 d’être choisi pour remplacer, comme député, Henri Ponard*, décédé. Il fut effectivement élu en avril 1928, réélu en mai 1932 et mai 1936 avec une stabilité remarquable dans les scores électoraux : 6 344 voix en 1928 sur 12 125 suffrages exprimés, 6 163 en 1932 sur 11 679 et 6 135 en 1936 sur 11 007 suffrages exprimés (chiffres du second tour).

À l’Assemblée nationale, A. Gros s’attacha surtout aux problèmes d’ordre commercial (dans les commissions) et à la défense du travail artisanal, particulièrement représenté dans la région de Saint-Claude. Signalons à titre anecdotique que ses interventions en faveur d’un tabac ordinaire pour les fumeurs de pipe ont été à l’origine du tabac de “ Saint-Claude ”. Il fut membre puis vice-président de la commission du Travail de la Chambre, appartint encore à la commission des douanes et fut secrétaire de l’Assemblée nationale dans la Chambre du Front populaire.
Le 10 juillet 1940, il vota les pleins pouvoirs au maréchal Pétain, ce qui lui fut reproché ultérieurement, “ mais il s’en est expliqué au bureau fédéral donnant comme raisons de sa prise de position la confusion et le manque de directives du secrétariat général du Parti ” (selon Louis Paget, militant socialiste jurassien, lettre de décembre 1974). Son état de santé l’obligea un temps à quitter Saint-Claude durant l’Occupation, étant victime d’attaques de paralysie.
Le Jury d’honneur, présidé par René Cassin, avec l’accord du Comité départemental de la Libération et du préfet du Jura le releva, le 30 octobre 1945, de l’inéligibilité qui l’avait frappé à la suite de son vote du 10 juillet 1940 : « Considérant que M. Gros, avant d’être frappé par la maladie, a participé à cette lutte [contre l’ennemi ou l’usurpateur] par les services rendus à la résistance à Saint-Claude, et par la contribution qu’il apporté à la publication clandestine du Populaire dans cette ville ». (J.O. du 15 décembre 1945). Il avait bénéficié d’attestations de Fernand Michalet
, Louis Lacroix, Edmond Ponard, Charles Perrier, Albert Desbois. En 1949, la fédération avait maintenu son opposition à cette réintégration, semble-t-il parce qu’il s’était toujours refusé à en faire la demande, mais Jean Courtois avait fait une intervention favorable au comité directeur. En mai 1950, la fédération déposa néanmoins la demande de réintégration sans son consentement préalable et il fut réintégré à la SFIO.

Après la guerre, A. Gros quitta le Jura pour aller habiter la région parisienne.

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