Société coopérative de crédit

Taxonomy

Code

Scope note(s)

Source note(s)

Display note(s)

Hierarchical terms

Société coopérative de crédit

Equivalent terms

Société coopérative de crédit

Associated terms

Société coopérative de crédit

3 Authority record results for Société coopérative de crédit

Only results directly related

Caisse centrale de Crédit coopératif

  • FDMSP515
  • Corporate body
  • 1938 - Présent

La Caisse centrale de Crédit coopératif (4C) est créée par un décret-loi du 17 juin 1938 pour soutenir et encourager le développement des coopératives ouvrières de production et des coopératives de consommation par l'attribution de crédits d'investissements auparavant accordés par l'État. Dès 1939, un nouveau décret vient étendre sa compétence aux coopératives artisanales. La 4C poursuit son expansion après la guerre en intervenant progressivement en faveur de toutes les formes coopératives (à l'exception des coopératives agricoles), des associations, des mutuelles, des syndicats. À partir de 1947-1948, le Crédit maritime est placé sous son contrôle. La 4C diversifie dans le même temps ses activités et devient l'organe central d'un groupe d'établissements coopératifs affiliés, compétents pour un secteur, une région ou un produit. Elle reprend en 1969 une ancienne banque coopérative qui devient la Banque française de Crédit coopératif. La transformation profonde du paysage bancaire qu'entraînent les grandes réformes de 1983-1985 conduit à la restructuration du Groupe, désormais groupe de crédit à vocation universelle.

Le Crédit coopératif compte deux à trois personnes en 1938 et dix en 1952. Le véritable décollage du Crédit coopératif vers 1958-1960 se caractérise par une hausse rapide des effectifs et un développement relativement anarchique de sa structure. À titre d'exemple, il n'y a pas eu, pendant longtemps, de véritable service du personnel. Par la suite, on assiste à la mise en place d'une structure plus fonctionnelle.

Jusqu'en 1974, les organes essentiels de fonctionnement du Crédit coopératif sont constitués par le conseil d'administration, jumelé pour les décisions de prêts avec un conseil de crédit comprenant des représentants des ministères de tutelle (Finances, Travail, Industries et commerce) ainsi que des représentants de la Banque de France, du Crédit national et du Crédit populaire. Un commissaire du Gouvernement est chargé du contrôle des opérations.

Le Crédit coopératif comprend la Caisse centrale de Crédit coopératif, organe central depuis 1983, et l'ensemble des établissements affiliés. Le Groupe stricto sensu ne comprend que le Crédit coopératif et les affiliés gérés. L'Union du Crédit coopératif (UCC) a été, avant les années 1980, l'association représentative de l'ensemble des affiliés.

Le Crédit coopératif remplit quatre fonctions principales assumées par la 4C. Il octroie des prêts à moyen et long termes aux coopératives et à leurs adhérents. Chaque secteur coopératif dispose d'un organisme de crédit spécialisé ; une centrale d'épargne mutuelle recueille les fonds stables et procure des placements à long terme aux coopératives, à leurs sociétaires et à leurs organismes sociaux ; une équipe de contrôle et de gestion ainsi que des conseils financiers apprécient les risques en fonction des garanties offertes par les coopératives, mais surtout en fonction de la compétence estimée de leurs dirigeants ; un bureau est chargé de l'étude et de la promotion des nouvelles structures coopératives.

Le financement de la 4C provient de ses ressources propres (capital, réserves, fonds de garantie, fonds de dotation), des avances du Trésor, des emprunts obligataires, des créances mobilisables auprès du Crédit national, du Crédit foncier et de la Banque de France.

Elle assure le financement des investissements et la collecte des capitaux à moyen et long termes. Afin de faire face au développement des coopératives, ont été mis au point des modes d'intervention spécifiques, reposant à la fois sur une analyse très poussée de la gestion des coopératives et sur l'organisation systématique de leur encadrement.

Dans la pratique, la 4C utilise des modes d'intervention assez spécifiques. Elle pallie la faiblesse des sûretés réelles et des capitaux propres des demandeurs de prêts par une connaissance approfondie des entreprises, la personnalisation du crédit et enfin par un encadrement coopératif. Ce dernier résulte d'une collaboration active avec les organismes centraux des divers mouvements pour la surveillance et - le cas échéant - pour le redressement des gestions.

La 4C est à l'initiative de la création d'une série d'organismes spécialisés, ou y a participé activement. Ces établissements coopératifs de crédit ou de financement à vocation très spécialisée ont pour but d'ouvrir aux coopératives de nouvelles possibilités en matière de financement et de crédit. Il s'agit du Crédit maritime mutuel (CMM), de Coop-habitat-crédit (CHC), de l'Union intercoopérative pour le crédit au logement (UICL), du Crédit d'équipement coopératif (CEC), de l'Union coopérative de Crédit ménager (UCCM), de la Société coopérative pour la rénovation et l'équipement du commerce (SOCOREC), de la Société d'équipement des détaillants coopérateurs (SEDECO), de la Société d'équipement de l'Union des négociants de l'alimentation (EQUIPUNA), d'INTER-COOP, de COOPAMAT, de SICOMI-COOP, de la Société coopérative d'équipement (SCE), de l'Union coopérative équipement-loisirs, etc. Le groupement de ces organismes permet d'organiser la fonction de représentation et l'assistance technique à ses sociétés, ainsi que de répondre aux exigences de la coordination et de l'intercoopération.

La particularité et l'intérêt des archives du Crédit coopératif tiennent à la spécificité même du champ d'intervention de l'établissement. Celui-ci s'adresse aux coopératives, aux mutuelles, aux associations, aux collectivités locales, qui constituent une part importante du tissu économique et social de la France, mais dont les initiatives sont souvent mal connues, faute d'archives conservées. Au-delà de l'histoire générale de la banque, l'occasion est donnée, grâce à ces archives, d'écrire l'histoire de ceux qui contribuent à leur manière au développement de la vie économique et sociale locale. Diverses pistes sont exploitables :

  • l'évolution des coopératives à travers leur composition : emploi de membres de la famille proche (père, frère, conjoint, enfants) ; leur capacité d'adaptation : modernisation des moyens de production, recherche de nouveaux marchés et débouchés ; leur stratégie de développement (fusion-absorption, regroupement au sein d'une fédération, etc.) ; leur transmission : faillite, succession, reprise de la société par la veuve, les enfants, les anciens ouvriers ;

  • la multiplication des établissements spécialisés à la suite de l'extension de la coopération à tous les secteurs de la vie des consommateurs (proportion des produits non alimentaires en hausse, logement, loisirs, etc.) ; de l'extension de la coopération à de nouvelles professions (médecin, architecte, etc.) ;

  • les conditions de travail des artisans (moyens de production, installation, etc.) à travers les nombreux croquis des ateliers présents dans les dossiers de demande de prêts présentés par l'intermédiaire de la Société d'achat de matériel (SAMAT) ;

  • l'étude des noms données aux coopératives (L'espérance, Le travail, La laborieuse, L'économe, La prolétarienne, L'émancipatrice, La prévoyante, La prospérité, L'indépendant, La revanche, etc.) est possible grâce au nombre important de dossiers. Le nom est le reflet de la mentalité des coopérateurs, de l'importance donnée au travail (un droit et une vertu : L'effort, Le progrès, L'avenir, La courageuse, etc.) ou encore des liens qui unissent les coopérateurs les uns aux autres (La solidarité, La fraternelle, L'entraide, L'union, etc.).

Les dossiers de prêts ont également une forte valeur secondaire et représentent souvent les seules traces que l'on a gardé de petites coopératives, qui n'ont pas laissé d'archives par ailleurs.

Coopérative maritime L'Abeille

  • FDMSP00055
  • Corporate body
  • 1956 - 2013

Les coopératives maritimes apparaissent à la fin du XIXème siècle suite à la crise de la sardine sur les côtes atlantiques. Cette crise constitue le point de départ des difficultés économiques des marins-pêcheurs. Les associations locales vont permettre la création d'assurances mutuelles et de coopératives de crédit et d'avitaillement pour les pêcheurs. Ainsi, la coopérative joue le rôle de négoce à la fois sur le matériel de pêche et sur les produits pétroliers. Les coopératives maritimes se développent après-guerre grâce à la mise à disposition de fonds des pouvoirs publics à bas taux d'intérêt. Elles travaillent en partenariat avec la Centrale de référencement et de développement des Coopératives et de leurs comptoirs (CECOMER). Cette union de coopératives maritimes permet également d'homogénéiser les politiques commerciales et tarifaires (prix de vente minimum) et d'animer la politique globale de développement de l'activité grand public.

La coopérative maritime L'Abeille est créée en 1956. Elle a pour objet la réalisation de toute opération susceptible de permettre le maintien ou de favoriser le développement de la pêche maritime, des cultures marines et de toute autre activité maritime, la fourniture de services répondant aux besoins professionnels individuels ou collectifs de leurs associés. La coopérative maritime L'Abeille est constituée de trois services :

  • le service alimentation concernant la fourniture de tabacs et d'alcools. La coopérative est soumise à un contrôle douanier puisque ces produits n'ont pas de taxe imposée par l'État.

  • le service combustible auprès duquel l'ensemble de la flottille douarneniste se ravitaille en combustible. Le gasoil et l'essence sont commandés à la Société bretonne d'avitaillement et de distribution (SOBAD), une entreprise locale, qui possède un entrepôt et un réseau de distribution sur le port de Douarnenez.

  • le service achats de marchandises diverses. La coopérative fournit tout produit en rapport avec l'activité de la pêche par le biais de ces magasins Douarnenez-Tréboul et Société Civile Immobilière (SCI) de la Pointe.

La coopérative maritime L'Abeille et le Crédit maritime sont très liés financièrement. La coopérative est actionnaire du Crédit maritime et inversement. L'Abeille est très active dans le domaine maritime. Elle participe à des commissions et contribue à la sauvegarde de l'emploi dans la pêche à Douarnenez. Ainsi, l'Abeille devient actionnaire au sein de nombreuses sociétés telles que la Société coopérative d'armement douarneniste (SCAD). Les coopératives portuaires de Douarnenez se sont réunies dans le but de constituer une coopérative d'armement (SCAD). Les coopératives portuaires sont Bretagne investissement, Coopérative Abeille, Union financière pour le développement de la coopération maritime (UFIDECOM), la Coopérative d'armement des pêcheurs artisans (CAPAD), la société coopérative de fonds de soutien de marché de Douarnenez (SOCOMADEZ) et 12 coopératives individuelles. La SCAD est créée le 24 juillet 1993. Les fonctions de la société sont la réalisation de toute opération susceptible de permettre le maintien ou de favoriser le développement de la pêche maritime, des cultures marines et de toute autre activité maritime, de construire, d'acheter ou de vendre en totalité ou en partie et d'exploiter tout navire de pêche, de gérer tout navire de pêche possédé, soit par elle-même, soit par des armateurs ou des patrons pêcheurs adhérents.

La coopérative maritime L'Abeille est liquidée en février 2013 avec la société Comptoir maritime de Douarnenez-Tréboul. L'ensemble du stock de l'entreprise est alors vendu aux enchères.

Crédit maritime mutuel

  • FDMSA490
  • Corporate body
  • 1913 - ?

Constitué au début du siècle et réorganisé par la loi du 4 décembre 1913, le Crédit maritime mutuel a pour objet de faciliter aux pêcheurs artisans et aux conchyliculteurs leur travail. Et ce notamment par des prêts pour la construction, l'achat de bateaux de pêche, l'acquisition de moteurs, de matériel d'armement, d'engins, la vente des produits de la pêche, l'aménagement des parcs conchylicoles, les installations collectives à terre telles que magasins de coopératives, fabriques de glace, entrepôts frigorifiques, conserveries, dépôts de distribution de carburants etc.

L'action du Crédit maritime mutuel s'exerce par l'intermédiaire de plusieurs organismes :

1) sur le plan régional :

  • des coopératives maritimes,

  • des caisses régionales et locale.

Les nominations des directeurs des coopératives et des caisses régionales et locales font partie de ce versement.

2) sur le plan central :

  • de la caisse centrale du Crédit coopératif,

  • de l'administration centrale de la Marine marchande qui dispose du concours de la Commission supérieure du Crédit maritime mutuel, d'un Inspecteur général et de quatre inspecteurs régionaux,

  • d'autres organismes comme l'Union immobilière du Crédit maritime mutuel.

Tous ces organismes sont regroupés dans la COCMM (Confédération des organismes de Crédit maritime mutuel).

Les ressources des caisses régionales proviennent :

  • de leurs fonds propres,

  • de l'épargne qu'elles ont recueillie,

  • d'avances du FDES (fond de développement économique et social) que la Marine marchande répartit chaque année, après avis de la Commission supérieure, entre les caisses régionales par l'intermédiaire de la Caisse centrale de Crédit coopératif.