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Authority record

Zoobabel

  • FDMSP00443
  • Corporate body
  • 1985 - ?

Lorsque Unicité cesse de fonctionner en 1984, les cinq sociétés ont engrangé les archives filmées du PCF, mais aussi des films réalisés, produits ou diffusés par d'autres sociétés de production disparues (Ciné Liberté, Ciné France, Les Films Populaires, Dovidis, Procinex), ainsi que plusieurs dizaines de films en provenance de pays étrangers. Claude Thiébaut, un dirigeant d'Unicité, décide alors avec l'accord du PCF de monter une association de diffusion afin de permettre la communication et la protection de ces archives. Zoobabel est créée en 1985. Elle se propose de continuer le travail entrepris par Unicité en le limitant aux seules productions du PCF de 1928 à 1980 (à partir de 1980, les films réalisés en vidéo ne font pas partie de la mission confiée à Zoobabel) et à quelques films d'autres provenances (films syndicaux notamment). Le catalogue d'une centaine de films est d'ailleurs établi à cette occasion.

ZIRNHELD, Jules

  • FDMSP00642
  • Person
  • 1876 - 1940

Né en 1876, Jules Zirnheld était en relation avec Edouard Verdin, un des membres fondateurs du Syndicat des employés de commerce et d'industrie (SECI). Employé comptable en 1891 avant d'intégrer la Banque de France en 1900, Jules Zirnheld est un militant actif au sein du SECI, puisque dès 1896, il est désigné pour être délégué au congrès ouvrier chrétien de Reims. Il a régulièrement publié des articles dans le Bulletin de la SECI, dont il en deviendra le président plus tard. La Première Guerre mondiale porte toutefois un coup d'arrêt aux actions entamées par le SECI.
Tout comme de nombreux syndicalistes, Jules Zirnheld est mobilisé en 1914. De retour de la guerre, il reprendra ses activités au sein de la SECI. Parallèlement à son adhésion à la SECI, Jules Zirnheld dirigeait la Coopérative agricole de l'union des syndicats des agriculteurs de France (CAUSAF). En 1932, il abandonne cette fonction pour celle de l’Agence générale des coopératives agricoles. Il meurt le 28 décembre 1940.

VILANDRAU, Maurice

  • FDMSP00448
  • Person
  • Inconnues

Maurice Vilandrau est l’un des initiateurs de l’association « Les Castors d’Ablon ».

VICO, Jacques

  • FDMSP00014
  • Person
  • 1923 - 2012

Membre de la Jeunesse Étudiante Chrétienne, Jacques Vico s'est engagé dans la résistance dès juillet 1940, à l'âge de 17 ans sous le nom de Joseph Vitran. Au sortir de la guerre, il prend la tête de la Coopérative Nationale de Reconstruction et de Reconstitution des Boulangers Sinistrés. Il dirigera également l'Assedic Basse-Normandie pendant près de trois décennies et participera à la fondation du réseau des Maisons des Jeunes et de la Culture. Il était président de l'Union départementale des Combattants Volontaires de la Résistance, vice-président national de cette organisation, et président de l'association Résistance et Mémoire. Tout au long de son existence, il a placé l'homme au cœur de ses activités et s'est continuellement investi pour témoigner et transmettre son engagement auprès des jeunes générations.

Verrerie ouvrière d’Albi

  • FDMSP00405
  • Corporate body
  • 1896 - Présent

La Verrerie ouvrière d'Albi, appelée couramment VOA, est la première société coopérative ouvrière française, créée en 1896 à Albi sous l'impulsion des verriers carmausins en grève, avec le soutien du député socialiste Jean Jaurès.

La VOA connaît un développement rapide, mais rencontre aussi des difficultés financières résultant, selon Colin Giraud, du manque d'esprit commercial et des lacunes en matière de gestion et de comptabilité. En 1936, la coopérative prend le statut de société coopérative ouvrière de production. En 1975, elle déménage sur la zone industrielle d'Albi-Saint-Juéry, et elle quitte le secteur coopératif pour prendre le statut de société anonyme : la SA Qualiver-VOA.

Depuis 1993, la VOA appartient au groupe Saint-Gobain Emballages, devenant ainsi une société privée. Aujourd'hui, sa dénomination sociale est VOA Verrerie d'Albi.

VALOIS, Georges [GRESSENT, Alfred-Georges, dit]

  • FDMSP00564
  • Person
  • 1878 - 1945

Georges VALOIS [Alfred-Georges, GRESSENT, dit], né le 7 octobre 1878 d'une famille paysanne et ouvrière, il part travailler à Singapour dès l'âge de 17 ans. De retour à Paris en 1898, il travaille comme secrétaire à « L'Humanité nouvelle », où il rencontre Georges Sorel dont il devient le disciple. Après un séjour en Russie, il est engagé, en 1903, comme secrétaire chez Armand Colin. À la suite de la rédaction de son premier ouvrage « L'Homme qui vient » (Nouvelle librairie nationale, Paris, 1906), il fait la connaissance de Charles Maurras et entre à l'Action française. Travaillant toujours chez Armand Colin et ne pouvant se permettre de perdre son travail en raison de son engagement politique, Alfred-Georges Gressent utilise alors le pseudonyme de Georges Valois. En 1911, il crée un groupe syndicaliste : le Cercle de Proudhon. L'année suivante, il prend la direction de la Nouvelle librairie nationale, maison d'édition de l'Action française, poste qu'il conserve jusqu'en 1925, époque à laquelle il fonde l'hebdomadaire « Le Nouveau siècle », perçu par Charles Maurras comme un concurrent possible de l'Action française. La rupture éclate au grand jour après le lancement du Faisceau, considéré comme le premier parti fasciste français. De 1928 à 1932, Georges Valois collabore aux Cahiers bleus et, tout en conservant la Librairie nationale, devenue Librairie Valois, commence un fonds d'études techniques, économiques, culturelles qui, en 1932-1933, sert de matériaux idéologiques au mouvement de Nouvel Âge, destiné à établir une économie nouvelle propre à remplacer le capitalisme. Parallèlement, en 1932, il s'est engagé dans le mouvement coopératif en constituant une compagnie d'organisation pour favoriser les entreprises coopératives locales. Pendant l'occupation, Georges Valois s'installe près de Lyon et monte un projet de sociétés coopératives culturelles. Le 18 mai 1944, il est arrêté et déporté. Il meurt du typhus à Bergen-Belsen le 18 février 1945.

VALLÉE, Armand

  • FDMSP00399
  • Person
  • 1909 - 1945

Armand Vallée est né le 9 avril 1909 à Saint-Brieuc. Après des études au lycée Saint-Charles puis au Grand Séminaire de Saint-Brieuc, il est ordonné prêtre le 4 octobre 1931. L’accomplissement de son sacerdoce s'exerce de manière volontaire et visible dans la lutte sociale. Très désireux d'aider les classes défavorisées, il s’est impliqué personnellement aux côtés des artisans et des ouvriers en militant notamment à la C.F.T.C. Il eut comme principal collaborateur Victor Rault avec lequel il créa le "Secrétariat Social" dont émana "l'Union des artisans des Côtes-du-Nord", et dirigea la coopérative dite "Au Sveltic". En 1939, il s’engagea comme aumônier militaire et revint en France après la débâcle ; il accepta alors de rédiger des articles dans la presse religieuse clandestine ; capturé par les allemands le 5 février 1942, il mourut au camp de Mauthausen en 1945.

Val-d'Ajol agricole

  • FDMSP00428
  • Corporate body
  • 1924 - ?

Le « Val-d’Ajol agricole » est une société anonyme coopérative à capital et personnel variables, créée en mairie du Val-d’Ajol, le 24 février 1924, par treize membres fondateurs. Les statuts ont été déposés chez Me Moutillard, notaire au Val-d’Ajol, le même jour. La coopérative a connu un rapide succès : près de 900 adhérents à la veille de la Seconde Guerre mondiale.

Usinor-Sacilor

  • FDMSP527
  • Corporate body
  • 1948 - 2002

Après la Seconde Guerre mondiale, les évolutions techniques nécessitèrent des capitaux de plus en plus importants pour mettre en place un outil de production susceptible de répondre à la très forte augmentation de la demande en acier et en tôles. Les Forges et aciéries du Nord et de l'Est et la Société des forges et aciéries de Denain et d'Anzin mirent en commun leur patrimoine sidérurgique en 1948. Cette fusion donna naissance à la société Usinor (Union sidérurgique du Nord de la France) qui installa à Denain le premier train continu à larges bandes à chaud de France. Au même moment, les aciéries lorraines créèrent, avec le financement du plan Marshall, une société coopérative, la Société lorraine de laminage continu, Sollac, chargée de construire et d'exploiter son propre train continu, le deuxième en France.

Usinor constitua deux groupes d'usines distincts afin de rationaliser la production, le groupe A (usines de Denain et Montataire) pour les tôles et produits plats et le groupe B (usines de Valenciennes, Louvroil et Anzin) pour les rails, poutrelles et produits longs. En 1963, Usinor mit en route une nouvelle usine installée sur le littoral, à Dunkerque. L'entreprise fusionna en 1966 avec Lorraine-Escaut et Nord-Lorraine. Le nouveau groupe disposait alors de l'ensemble Dunkerque-Mardyck, de Denain et Montataire pour les produits plats, et de Valenciennes, Longwy, Thionville, Louvroil, Anzin et Sedan pour les produits longs. Dunkerque, Denain et Longwy étaient des usines intégrées complètes, équipées de hauts fourneaux, aciéries et laminoirs.

La crise de 1974 frappa très durement la sidérurgie française, qui employait alors 160 000 personnes. En 2000, le secteur ne comptait plus que 40 000 salariés. Usinor fut contraint de mettre en œuvre de douloureux plans de restructurations et de fermer totalement ou partiellement plusieurs sites. En 1978, après la fusion d'Usinor avec la société Châtillon-Commentry, les unités de production du groupe comprenaient Dunkerque-Mardyck, Denain, Montataire, Biache, Réhon, Neuves-Maisons et Senelle-Longwy.

Le groupe s'enfonçant de plus en plus dans la crise, l'État en prit progressivement le contrôle entre 1978 et 1981. En 1982, la nationalisation de l'entreprise était achevée, en même temps que l'autre grand pôle sidérurgique français, Sacilor (Société des aciéries de Lorraine). Usinor et Sacilor créèrent des filiales communes dont les plus importantes furent, en 1985, Unimétal et Ascométal. La même année, les aciers plats d'Usinor (Dunkerque, Mardyck, Denain, Montataire et Biache) étaient regroupés dans une filiale baptisée Usinor-Aciers tandis qu'Usinor cédait à Sacilor ses parts d'Unimétal, filiale à laquelle appartenait notamment l'usine de Valenciennes.

En 1990-1991, Usinor, société de portefeuille, fusionna avec Sollac (usines d'Usinor-Aciers, de Sollac et de Solmer) et Sacilor fit de même avec Ugine-aciers, implanté à Châtillon et Gueugnon. La nouvelle société-mère prit le nom d'Usinor Sacilor, qui devint alors le troisième groupe sidérurgique européen. Usinor Sacilor fut privatisé en 1995, avant de fusionner en 2001 avec le Luxembourgeois Arbed et l'Espagnol Aceralia pour former le groupe Arcelor, qui était en 2003 le premier producteur mondial d'acier.

Les archives d'Usinor sont donc publiques des origines jusqu'en 1995.

Services centraux à Valenciennes

Les groupes A et B d'Usinor, spécialisés respectivement dans les produits plats et longs, fusionnèrent entre 1976 et 1978 pour former un groupe Nord, comprenant les usines de Dunkerque-Mardyck, Denain, Trith, Montataire et Biache. D'abord installés à Valenciennes, les services centraux regroupaient le service commercial et les services comptabilité centrale, contentieux, sécurité, recherche métallurgique et informatique. Ces services centraux servaient de structure intermédiaire entre la direction générale et les établissements provinciaux. Isolés des centres de production après la fermeture des usines de Trith et de Denain, ils fermèrent définitivement leurs portes en 1995 après le déménagement progressif de chaque service vers Paris ou Dunkerque.

Usine de Biache-Saint-Vaast

Un premier laminoir fut installé à Biache en 1846. L'usine fait partie des Fonderies, laminoirs et cimenteries de Biache, lorsque celles-ci fusionnent en 1969 avec Châtillon-Neuves-Maisons. La société Châtillon-Commentry-Biache fusionne ensuite avec la Chiers en 1976, sous le nom de Chiers-Châtillon, elle-même fondue dans le groupe Usinor en 1978. L'usine, qui a fermé ses portes en 2002, employait alors 423 personnes.

Usine de Denain

En 1839, Jean-François Dumont installa une usine de fer à Denain, comprenant un haut-fourneau, huit fours à puddler, un marteau-pilon et une machine à vapeur de 80 chevaux. Les minerais provenaient de l'Avesnois et du Boulonnais. L'usine produisait alors 8 tonnes de fonte par jour. Une usine analogue fut construite dans le même temps à Anzin. En 1849, la Société des hauts-fourneaux de Denain et Anzin est créée à la suite de la fusion de la Société Talabot d'Anzin avec l'usine de Denain.

L'usine de Denain fut dotée d'une aciérie Bessemer et d'une aciérie Martin en 1875, puis d'une aciérie Thomas en 1902. À la veille de la première guerre mondiale, les usines de Denain et d'Anzin constituaient l'un des ensembles les plus importants de la sidérurgie française. Entièrement détruites en 1919, très sévèrement endommagées en 1945, elles furent reconstruites, et produisaient 742 000 tonnes d'acier en 1947. C'est à Denain que la nouvelle société Usinor, résultant de la fusion de la Société des forges et aciéries du Nord et de l'Est et la Société de Denain-Anzin, décida d'installer un train de laminage continu à larges bandes, le premier de France, mis en service en 1951.

Le haut fourneau n° 5 est mis à feu en 1958 puis reconstruit en 1967. En 1960 est mis en service l'agglomération de minerai de fer Dwight-Lloyd (3 500 tonnes par jour) ainsi que le premier convertisseur à oxygène pur (capacité de 60 tonnes). En 1962, l'usine de Denain était la première en France à produire plus de deux millions de tonnes d'acier par an. Un parc d'homogénéisation des minerais est construit en 1970. En 1973, un haut-fourneau d'un diamètre de 9,5 mètres au creuset est mis à feu. La crise mit un terme brutal à ce second âge d'or de la sidérurgie.

En 1978, Denain subit un plan de restructuration qui conduisit à l'abandon progressif de sa production d'acier. En juillet 1980, le dernier haut-fourneau est arrêté. Après 1985, date de l'arrêt du train à bandes, ne subsistèrent sur le site de l'usine que les Ateliers de Denain, spécialisés dans la réparation des wagons et le Centre de parachèvement. Les effectifs de l'usine de Denain passèrent de 10 000 employés en 1966 à 6 300 employés en 1979, puis à moins de 200 au moment de la fermeture définitive de l'usine de Denain en 1988.

Usine de Dunkerque

Construite à partir de 1956, l'usine de Dunkerque est entrée en activité en 1962. Équipée de hauts-fourneaux et d'une aciérie LD, elle est spécialisée dans les produits plats. Produisant plus de six millions de tonnes d'acier par an, soit près du tiers de la production française, l'aciérie de Dunkerque est la plus grosse de France. C'est aussi, avec l'établissement voisin de Mardyck, le dernier site Usinor en activité dans le Nord de la France.

Usine de Louvroil

L'usine de Louvroil fut fondée en 1851 par Victor Dumont. Après des agrandissements successifs, elle prit le nom d'Usine de l'Espérance. Elle était un établissement de la Société des Forges et Aciéries du Nord et de l'Est et, à partir de 1948, du groupe A de la société Usinor (produits longs). Lorsque l'on décide d'arrêter la production, dans les années 1970, l'usine employait 700 personnes, contre 2 400 en 1966.

Usine de Montataire

Elle tire son origine de l'établissement « Fabrique de fer en barres », implanté à Montataire dans l'Oise, en 1813, devenu en 1840 Société anonyme des Forges et fonderies de Montataire. La production d'acier débute en 1880, lorsqu'un premier four Martin, bientôt suivi de deux autres, est construit. En 1906 est installé un train de laminage Lauth pour tôles moyennes, puis, entre 1929 et 1931, trois laminoirs à tôles minces. Le laminage à froid de lingots produits à l'extérieur devient la spécialité de l'usine, qui abandonne la production d'acier en 1922. En 1933, la Société des forges et fonderies de Montataire fusionne avec les Forges et aciéries du Nord et de l'Est, co-fondatrice du groupe Usinor en 1948. On décide alors de doter l'usine de Montataire d'un train continu de laminage à froid, le premier d'Europe occidentale, mis en service en 1950, qui devait retraiter et amincir les tôles produites par le train à bandes de Denain.

En 1957, on lui adjoint une unité de production plus petite, Galvanor, filiale spécialisée dans la fabrication d'acier revêtu (galvanisation, prélaquage, profilage). Galvanor fusionne en 1986 avec Ziegler SA, également spécialisée dans la galvanisation et l'aluminage de tôles d'acier, qui employait dans les années 1970 un millier de personnes dans ses usines de Desvres, Mouzon et Saint-Ouen.

Les produits de l'usine sont depuis cette époque principalement destinés à l'industrie automobile. Les tôles y sont successivement décapées, huilées, laminées une première fois, recuites pour les rendre propres à l'emboutissage, et laminées à nouveau pour un ultime traitement de surface. L'usine de Montataire est, depuis 2000, au sein du groupe Usinor, l'un des établissements de Sollac-Atlantique. En 1966, elle comptait 2 300 employés dans l'usine principale, 370 dans l'annexe de Galvanor-Montataire. Après plusieurs plans de réduction d'effectifs, l'ensemble n'employait plus que 1 250 salariés en 2003.

Usine de Valenciennes-Trith-Saint-Léger

L'usine sidérurgique de Trith faisait partie des Forges et aciéries du Nord et de l'Est. Elle a été incorporée à ce titre dans le Groupe B de la société Usinor, puis du Groupe Nord après la fusion des groupes A et B dans les années 1970. Les restructurations de la société entraînèrent la constitution en 1985 de la filiale Unimétal, cédée par Usinor à Sacilor et spécialisée dans les produits longs. L'usine de Trith, dont la fermeture avait été programmée dès 1976, ferma définitivement ses portes en 1986. Elle employait près de 5 000 personnes à la fin des années 1960.

Filiales

Sollac est la principale filiale du groupe Usinor, dont elle regroupe la plupart des actifs industriels. Leader européen des aciers plats, elle fournit tous les grands secteurs industriels comme l'automobile, le bâtiment, l'emballage ou l'électroménager. Ces archives proviennent de la direction de la communication interne de Sollac.

Les Établissements Vidal Champredonde, établis à Paris, faisaient le commerce de gros et d'exportation de métaux neufs non ferreux. Ils employaient 170 personnes en 1966.

Il est aussi à noter qu'en 1979 la Compagnie française d'entreprises métalliques (CFEM) est contrôlée par le groupe Usinor et que la Compagnie des forges de Châtillon-Commentry et Neuves-Maisons est reprise.

Union typographique de Villeneuve-Saint-Georges

  • FDMSP00447
  • Corporate body
  • 1906 - 1988

L'Union typographique, imprimerie en société coopérative ouvrière de production (SCOP), fut fondée officiellement le 12 décembre 1906. Les statuts furent déposés ce jour devant notaire, avec, d'une part, la liste des fondateurs, et d'autre part, la liste des souscripteurs du capital social, comprenant 118 actions à 50 francs, soit 5870 francs. Le 16 décembre suivant, eut lieu l'assemblée générale constitutive.
En réalité, l'entreprise fonctionnait déjà depuis l'année en cours. Installée provisoirement au 72 de la rue de Paris à Villeneuve-Saint-Georges, elle ne tarda pas à trouver des locaux plus adaptés au 26 rue Hermand-Daix, devenue ensuite rue Jules-Guesde.
L'origine de la fondation de l'entreprise n'est pas précisée par ses fondateurs. D'après la revue Linotype notes and the Printing Machinery record, qui consacra un article à l'Union typographique en 1912, elle fut fondée »à la suite du mouvement provoqué pour l'obtention de la journée de neuf heures, par quelques ouvriers de l'imprimerie Crété [à Corbeil] ». Il s'agit, semble-t-il, du schéma classique de la fondation d'une société ouvrière de production : un conflit aigu patronat/ouvriers décide ces derniers à créer leur propre structure. L'un des membres fondateur était Henri Leduc, figure locale du socialisme, maire de Villeneuve-Saint-Georges de 1919 à 1935. Il fut administrateur-délégué de l'Union typographique de 1906 à 1938. Son esprit d'initiative et d'entreprise, sa position politique permirent à la société durant cette époque une ascension régulière. Mais pour autant, les bénéfices ne semblèrent pas à la hauteur des sommes investies, et c'est bien grâce à la ténacité de quelques irréductibles que l'imprimerie put se maintenir jusqu'en 1988, date de sa fermeture. Plus de 80 ans d'existence pour une SCOP relève d'un record, puisqu'en moyenne la longévité pour ce type d'entreprise dépasse rarement douze ans. La stagnation, puis le déclin commencèrent à la sortie du second conflit mondial : personnel et commande en baisse, l'Union typographique vivait sur son acquis d'avant-guerre. Comme ses concurrentes, elle dut affronter la complète mutation de cette industrie par le passage de l'offset au début des années 1970 : elle lui fut fatale, malgré les essais de transformation technique (achat de machine Heidelberg).
L'Union typographique eut des relations privilégiées avec le parti communiste puisqu'elle imprima nombre de titres des Éditions sociales, tracts, affiches électorales du PCF local. Sa clientèle était toutefois variée : locale naturellement, avec la commune de Villeneuve-Saint- Georges, des entreprises de la ville et alentours, mais aussi avec nombre d'éditeurs parisiens : Masson, Flammarion, Albert-Morancé. L'Union typographique imprima des journaux : l'Égalité, la lutte sociale de Seine-et-Oise, la renaissance de Seine-et-Oise. La qualité et la variété étaient de mise, depuis les travaux d'imprimés les plus ordinaires jusqu'aux réalisations soignées (éditions numérotées etc.).
La société coopérative ouvrière de production (SCOP) doit son origine et sa philosophie dans la tradition des utopistes du XIXe siècle, de Fourier à Proudhon, en passant par les pionniers comme Buchez. Les anciennes « associations ouvrières », antérieures à 1884, apparaissaient ainsi en porte-à-faux avec la théorie révolutionnaire marxiste s'appuyant sur le concept de la lutte des classes. Il s'agissait pour les premières coopératives de travailleurs de s'affranchir de la tutelle patronale en prenant en main l'outil de production, à l'intérieur de l'économie de marché, capitaliste. L'ouvrier, majeur, est capable de gérer sa propre destinée. Ce concept dépasse ainsi la dichotomie classique détenteur du capital/détenteur des outils de production. Mais le but sous-jacent restait socialisant pour certains coopérateurs : la libération du travailleur, par ce type de gestion propre de l'entreprise aboutira dans l'avenir à une nouvelle société fondée sur l'autonomie complète du travailleur, avec la disparition à terme du patronat ; en somme, une société économique auto-gérée. D'autre part, l'esprit coopératif intégrait dans ses finalités la formation professionnelle, les œuvres sociales des coopérateurs et l'esprit de solidarité.
Cette idéologie utopique trouve une synthèse dans le préambule du règlement intérieur de l'Union typographique :
Le but de la Société est de démontrer que la classe ouvrière, devenue majeure, peut prendre en mains la direction de la production ; elle permet, comme toutes les associations coopératives ouvrières, de parfaire l'instruction technique, industrielle et commerciale de ses adhérents et de préparer des cadres pour une nouvelle organisation du travail. Elle offre en outre l'avantage immédiat de supprimer le parasitisme patronal, les instruments de production étant la propriété collective des producteurs, et le produit intégral de leur travail leur étant acquis. Mais, obligée de vivre dans un milieu social qu'elle a pour mission de rénover, elle doit subir certaines dispositions et se plier à certaines obligations qu'elle condamne et qu'elle s'efforcera de supprimer dès qu'elle le pourra.
D'où la dialectique de départ qui prévaut dans le fonctionnement même de l'entreprise : faire tourner une entreprise soumise à la loi du marché, avec ses aléas et contraintes du genre, dans un microcosme où régneraient l'égalité et le partage total des dividendes ou, le cas échéant, des déboires commerciaux. Dès le départ, deux écoles de coopératives de production voient le jour : les coopératives de production qui entament le chemin de la neutralité idéologique en adhérant au système d'économie de marché : au fond, il s'agissait d'une adaptation du régime capitaliste par la participation active des travailleurs au sein de l'entreprise patronale. La seconde « famille » des coopérateurs fonctionna sur les bases d'une culture politique proche du mouvement ouvrier pour laquelle la mise en commun des moyens de production et la distribution égalitaires des bénéfices n'étaient qu'une étape vers une nouvelle société : c'est le cas pour l'Union typographique, comme on peut le constater à la lecture du préambule du règlement intérieur. Tous les membres étaient du reste membres du Parti communiste ou de la SFIO, adhérents ou sympathisants de la CGT.
L'Union typographique eut à connaître, comme tant de SCOP, des tiraillements structurels entre sociétaires, certains refusant les ponctions salariales, voire les baisses de revenus inhérents aux aléas économiques. Les linotypistes, notamment, se retranchèrent derrière les dispositions salariales issues du puissant syndicat CGT du livre pour conserver les avantages acquis. D'où une querelle de fond sur la définition même du coopérateur :
Ce qu'un certain nombre de camarades ne semble [sic] pas comprendre clairement, c'est qu'en devenant coopérateurs, ils perdent leurs qualité de salariés et ne peuvent logiquement se réclamer du tarif de salarié. Le tarif pour tous les coopérateurs est le tarif coopérateur. Chaque association étant autonome quant à son organisation intérieure. Le règlement des salaires comme tous les autres règlements est conforme à l'assentiment de la majorité de ses membres et tous sont tenus de s'y soumettre ou de démissionner.
Ainsi le coopérateur doit mettre au vestiaire sa mentalité de salarié lorsqu'il endosse l'habit de sociétaire. Habit de sociétaire que l'on revêt par un passage obligé en tant qu'auxiliaire. Cet état préalable, sorte d'adoubement préliminaire, fut utilisé par certaines coopératives pour maintenir davantage de salariés que de sociétaires dans l'entreprise : le système était dès lors faussé ! Là encore, le débat, au sein de l'Union typographique est houleux sur les rémunérations qu'il convient d'appliquer à ces auxiliaires. Passé un délai de trois ou mois, les auxiliaires pouvaient demander à être intégrés comme sociétaires.
La vie d'une SCOP, on l'aura compris, fonctionne en micro-démocratie : l'adage « la démocratie s'arrête à la porte de l'entreprise » ne s'applique pas à l'union coopérative. Grâce à la structure en société anonyme de l'Union typographique, on peut suivre méandres et contradictions structurelles de l'entreprise par la consultation des registres du conseil d'administration et ceux des assemblées générales.

Une imprimerie ouvrière : l'Union typographique

En 1988, Villeneuve-Saint-Georges perdait une entreprise originale dans sa structure : l'Union typographique. Installée rue Jules-Guesde depuis 1908, cette coopérative ouvrière fut victime des temps modernes. Les Archives départementales viennent de classer et d'inventorier les archives de cette société disparue.

La belle entreprise
En 1906, quelques typographes et imprimeurs décidèrent de s'associer sous une forme pleine de promesse : la coopérative ouvrière de production. Cette structure, issue des associations ouvrières héritées du XIXe siècle, consistait à mettre en commun à la fois le capital et l'outil de production. La lutte classique ouvriers/patrons était dépassée par une nouvelle idée, qu'exprime parfaitement le préambule du règlement intérieur de l'Union typographique :
Le but de la Société est de démontrer que la classe ouvrière, devenue majeure, peut prendre en mains la direction de la production ; elle permet, comme toutes les associations coopératives ouvrières, de parfaire l'instruction technique, industrielle et commerciale de ses adhérents (.). Elle offre en outre l'avantage immédiat de supprimer le parasitisme patronal, les instruments de production étant la propriété collective des producteurs, et le produit intégral de leur travail leur étant acquis. Mais, obligée de vivre dans un milieu social qu'elle a pour mission de rénover, elle doit subir certaines dispositions et se plier à certaines obligations qu'elle condamne et qu'elle s'efforcera de supprimer dès qu'elle le pourra.
Le ton était donné. La démocratie pénétrait enfin dans l'enceinte de l'entreprise. On parla de démocratie ouvrière en opposition à l'organisation classique capitaliste. Les coopérateurs de la première heure voulaient, par le développement de la structure coopérative, modifier les mentalités de l'économie de marché.

Au service du bien collectif
Le coopérateur, devenu sociétaire, devait dès lors faire passer l'intérêt de l'entreprise coopérative avec ses valeurs de solidarité, d'aide aux sociétaires les plus démunis, avant ses propres revendications matérielles. D'où, au cours de l'histoire de l'Union typographique, de multiples conflits, tensions que l'on peut suivre au jour le jour par la consultation des registres des conseils d'administration. Comme toute organisation démocratique, chacun pouvait s'exprimer librement, d'autant plus que les parts sociales étaient réparties égalitairement. Les salaires, au début de la création de l'entreprise, étaient les mêmes pour tous !
L'Union typographique se développa avec un réel dynamisme grâce à la personnalité de son directeur, Henri Leduc, maire SFIO de Villeneuve-Saint-Georges de 1919 à 1935. On y trouve aussi des coopérateurs comme Eugène Lallemand, personnalité attachante et fidèle défenseur de l'idéal coopérateur, rejetant tout esprit égoïste et corporatiste.
Mélange de pragmatisme et d'idéalisme pétri d'humanisme, l'aventure coopérative de l'Union typographique offre à l'observateur une expérience originale dont la longévité étonnante fut rendue possible grâce à la foi de quelques irréductibles.
Alain NAFILYAN

Syndicalisme et coopératives de production

Le syndicalisme ouvrier est la forme de lutte adapté au régime actuel, que les travailleurs, groupés dans chaque profession, mènent pour la défense de leurs intérêts particuliers immédiats, et pour but final la libération totale de la classe ouvrière. Dans cette lutte, c'est une question de force. Les syndicats profitant des circonstances qui leurs (sic) sont favorables, cherchent à faire augmenter les salaires de leurs membres ; sans se soucier de la justice relative des différents syndicats vis-à-vis les uns des autres.
En tant qu'employeurs, les coopératives doivent appliquer le tarif syndical ouvrier à leurs auxiliaires. Nous ne sommes pas les adversaires des syndicats, au contraire, nous avons le même but final, l'émancipation des travailleurs. Pendant la crise économique, pour ne pas avoir employé les moyens patronaux, non seulement envers nos sociétaires, mais aussi les auxiliaires. Pour ne pas en faire des chômeurs, nous leur avons payé, au-delà du raisonnable, un salaire supérieur au travail accompli. C'est pourquoi, aujourd'hui, pour ne pas sombrer, il nous faut faire, nous sociétaires, un sacrifice sur nos salaires.
Lorsque la classe ouvrière aura atteint son émancipation, lorsque le patronat aura disparu, qu'un régime socialiste aura remplacé le régime capitaliste ; la forme économique sera la coopération, portée à l'échelle nationale.
Le syndicalisme ne disparaîtra pas, mais évoluera dans sa forme et dans son but, et deviendra le syndicalisme coopératif. Il participera alors à la gestion de la production, à la protection des travailleurs et prendra des responsabilités. La forme de rémunération sera différente de celle d'aujourd'hui, car elle ne sera plus basée sur la force, mais sur plus de justice. Ce qu'aura à combattre le syndicalisme, ce ne sera plus le patronat disparu, mais les inconscients, les paresseux, les mauvais travailleurs qui chercheraient à être les exploiteurs de la solidarité confraternelle. Il devra faire en somme, ce que nous cherchons à faire dans nos coopératives actuelles.
Si demain, le régime socialiste était appliqué, il y aurait beaucoup de surprise chez pas mal de camarades, lorsqu'ils s'apercevraient qu'il demande plus de conscience et de discipline dans le travail que le régime capitaliste.
Dans le régime présent, si il existe une certaine solidarité entre les ouvriers les plus consciencieux et les autres, c'est parce que l'adversaire commun c'est le patronat. Dans le régime socialiste, les travailleurs non consciencieux deviendraient les ennemis de l'intérêt général.
Dans le régime actuel, les coopératives apparaissent comme une formation hybride en ce qu'elles s'apparentent aux salariés, par l'exécution manuelle du travail, et d'autre part, au patronat par la direction, par la responsabilité de la gestion d'entreprises. C'est en fait la forme embryonnaire de la société socialiste de demain. Les coopérateurs d'aujourd'hui sont émancipés économiquement, autant que le permet le régime dans lequel ils évoluent.
Nous nous régissons nous-mêmes en ce qui concerne notre régime intérieur. Nos règlements sont issus du régime démocratique (sic), le règlement des salaires comme les autres. Si nous prenons comme base le tarif syndical, nous ne l'appliquons pas d'une façon absolue ; mais de la façon qui nous paraît la plus juste, il pourrait d'ailleurs être tout autre qu'il n'est si la majorité en décidait ainsi. Nous avons des camarades payés au-dessus de leur tarif syndical, d'autres peuvent l'être au-dessous, l'ensemble donne au moins la moyenne du tarif syndical et généralement davantage. Actuellement, nous avons groupé les différentes catégories professionnelles, que nous avons jugées équivalentes ; c'est ainsi que les linos, les metteurs en pages et les conducteurs ont la même rémunération. Du fait qu'un syndicat des salariés d'une de ces catégories obtient une augmentation de salaires, cela ne modifie en rien la valeur professionnelle de nos camarades associés, leur rémunération ne doit donc pas en être modifiée les uns par rapport aux autres. Aujourd'hui ce sont nos camarades linos. Ce pourrait être aussi bien une autre catégorie de nos camarades.
Un camarade, sur un ton qu'il voudrait méprisant, nous traite de syndiqués de coopératives. Cela ne nous vexe pas. Oui ! Nous sommes des syndiqués coopérateurs, et savons à quoi cela engage. La probité la plus élémentaire, c'est le respect des contrats, des engagements librement consentis. Dès l'instant que l'on adhère à une coopérative de production, l'on s'engage à en respecter tous les règlements, toutes les décisions qui peuvent être prises par la majorité des associés, lorsque dans des explications loyales, où chacun a pu apporter son point de vue, et qu'un vote, en toute indépendance, a été émis.
Que quelques camarades se soient abstenus, volontairement, d'assister à ces réunions, en déclarant faire des réserves, cela ne change rien au résultat. Ces réserves sont sans valeurs, et les décisions prises sont valables pour tous.
Le mal dont souffre notre coopérative, et sans doute d'autres, c'est que des camarades y ont adhéré, non parce qu'ils étaient imbus de l'esprit, de l'idéal coopératif, mais simplement parce qu'ils ont considéré cela comme une bonne affaire. Stabilité de l'emploi avec tous les autres avantages que la coopération comporte. Ils veulent bien en jouir de tous les droits, mais ne voudraient pas en accepter tous les devoirs. Il ne suffit pas de dire : il y a tant d'années que je suis syndiqué, depuis 23 ans coopérateur. Pour être un véritable coopérateur, il faut faire non seulement une adhésion verbale, mais aussi de pensée.
Lorsqu’un camarade donne une adhésion sincère à une coopérative de production, il laisse sa mentalité de salarié à la porte.
Dans le but de créer une équivoque, des camarades sociétaires viennent opposer le salaire syndical, au règlement des salaires de notre association.
Il n'y a pas d'équivoque, cela ne représente qu'un paravent derrière lequel ils cherchent à abriter leur égoïsme. Il faut choisir : coopérateur ou salarié, c'est à dire syndiqué coopérateur ou syndiqué salarié, avec tous les avantages et les inconvénients que le choix comporte. C'est honnête, raisonnable et logique.
Je vous demande, camarade Leduc, d'appliquer la décision prise par l'unanimité des vingt-cinq présents à notre dernière assemblée. Si, par raison, il est parfois nécessaire de transiger, d'autres fois au contraire, par raison, il faut être intransigeant ; c'est le cas. Si vous n'appliquez pas la décision prise, ce sera le déchaînement des égoïsmes et la division parmi nous. Quelque soit l'opinion que peuvent avoir les représentants des salariés, cela ne nous oblige pas. Nous ne sommes pas des salariés.
Il faut savoir enfin une bonne fois pour toutes, en cela je suis d'accord avec les camarades qui ont fait appel au syndicat, si l'égoïsme, même doublé d'hypocrisie (ces derniers savent bien qu'ils ne sont pas des salariés, mais des associés) peut mettre en échec la démocratie ouvrière dans une coopérative de production.
Je vous autorise à faire part de cette communication dont je prends l'entière responsabilité, aux dirigeants du syndicat.
Quelques camarades et moi, si nous sommes prêts à faire tous les sacrifices nécessaires pour le redressement financier de notre maison, nous ne voulons pas que ce soit en vain. Nous sommes non moins décidés à combattre tous les égoïsmes et les mauvaises volontés, d'où qu'elles viennent. Si nos efforts s'avèrent inutiles, si la démocratie ouvrière est considérée comme une plaisanterie, nous nous réservons la possibilité de nous dégager de toute solidarité avec l'Union typographique.
Eugène. Lallemand [juillet 1947]

Union sidérurgique de l'énergie (USE)

  • FDMSP00340
  • Corporate body
  • 1947 - 1995

1947 : création de l'Union sidérurgique de l'énergie (USE)

En fait, après négociations entre les pouvoirs publics et les sidérurgistes, une convention de trente ans fut établie dès le 31 mai 1947 entre EDF et les sociétés sidérurgiques et minières du Bassin lorrain. Une société anonyme, l'Union sidérurgique de l'énergie (USE), était créée le 17 juillet 1947, afin de les représenter auprès d'EDF et régler toutes les questions pouvant se poser dans le cadre de l'application de la convention. Cette société avait pour objet d'assurer l'alimentation en énergie des établissements ressortissant ou se rattachant aux entreprises sidérurgiques ou minières de l'Est de la France (actionnaires ou filiales, utilisatrices directes ou indirectes de leurs produits et sous-produits) ; de réaliser les échanges d'énergie appropriés entre les établissements ; de répartir les ressources d'énergie électrique en provenance d'EDF ; d'assurer l'utilisation des ouvrages de transport ou de distribution ; d'une manière générale d'effectuer toutes opérations immobilières, financières, industrielles et commerciales se rapportant à l'objet principal. Les adhérents étaient alors les suivants : Société métallurgique d'Aubrives et Villerupt, Compagnie des forges de Châtillon Commentry Neuves-Maisons, Société des hauts-fourneaux de la Chiers, Société métallurgique de Knutange, Société des aciéries de Longwy, Compagnie des aciéries de la marine et d'Homécourt, Société des aciéries de Micheville, Société minière des Terres-Rouges, Société des forges et aciéries de Nord et Lorraine, Société des fonderies de Pont-à-Mousson, Société des forges de la Providence, Société des aciéries de Rombas, Société des aciéries de Pompey, Société des hauts-fourneaux de Saulnes, Société métallurgique de Senelle-Maubeuge, Union des consommateurs de produits métallurgiques et industriels, Les Petits-fils de François de Wendel, Société de Wendel.

Une nouvelle convention, applicable à compter du 1er janvier 1973, fut signée le 9 août 1973 pour une durée de 15 ans. Sans modifier les principes fondamentaux de la précédente, elle harmonisait la situation technique et économique des partenaires. Elle laissait à EDF la concession et la propriété des ouvrages (lignes, postes de transformation) intéressant la sidérurgie mais l'USE, reconnue utilisateur principal, en gardait l'usage et assurait l'exploitation sous sa propre responsabilité technique. EDF entretenait ces installations et en contrepartie, l'USE remboursait à EDF les frais réels correspondant. Les sociétés adhérentes de l'USE étaient autorisées à régler entre elles leurs échanges d'énergie et bénéficiaient d'un contrat unique tant pour la vente des excédents que pour l'achat d'énergie nécessaire à l'ensemble de la communauté.

  1. Mission technique

La mission technique de l'USE consistait à alimenter en électricité la " zone USE " comprenant les usines sidérurgiques du groupe, les mines de fer de Lormines et d'autres adhérents (mines de l'ARBED, CEDEST) grâce au poste de répartition de Briey et à son réseau électrique interconnecté au réseau national.

Dès l'origine la SESL avait construit un réseau 65 kV spécialisé en s'appuyant sur les postes usines, le poste de Fontoy et le poste de Landres. En 1936, elle prit conscience qu'une meilleure rentabilité des excédents de gaz de haut-fourneau ne pourrait être obtenue qu'avec des groupes d'une puissance largement supérieure aux groupes 10 et 20 MW existants. Après 1946, EDF normalisa en France le niveau de tension à la valeur de 63 kV. Jusqu'en 1964, le poste de Landres constituait le point principal d'échanges d'énergie de la sidérurgie avec les sociétés privées puis EDF.

La desserte des mines de fer était également assurée en 30 et 17,5 kV par des réseaux spécialisés, transitant de l'énergie prélevée dans les postes sidérurgiques à travers des transformateurs 63/30 kV.

La mise en marche dès 1951 des centrales d'Herserange (reliant quatre usines du bassin de Longwy : Aciéries de Longwy, La Chiers, Senelle-Maubeuge, La Providence) et de Richemont, le développement des besoins en énergie électrique eurent pour conséquence un accroissement considérable de la demande d'énergie provenant de ces réseaux et une exigence toujours plus grande de la sécurité d'alimentation. La structure du réseau ne cessa alors de se renforcer et les postes d'interconnexion de se multiplier : la quantité d'énergie transitant par le réseau passa de 120.000 kV en 1921 à 5.370.000.000 kV en 1973. Dans le même temps, la puissance de production installée dans les centrales sidérurgiques passa de 166 MW en 1937 à 550 MW en 1974.

  1. Mission économique

Son rôle économique consistait à gérer l'alimentation électrique de la zone au prix de revient le plus bas. Le tarif commercial spécifique d'EDF (" tarif vert ") constituait le critère de référence auquel se référait toute étude économique portant sur les questions de prix de revient de l'énergie électrique. La politique globale de l'USE visait à absorber la production réalisée au gaz de haut-fourneau ; souscrire auprès d'EDF un contrat d'achat pour importer la part de consommation que les sidérurgistes ne pouvaient produire ; tenter d'obtenir un prix moyen global d'approvisionnement le plus bas pour l'ensemble de la zone. USE étant une coopérative, le résultat (fruit) était distribué proportionnellement à la consommation de chaque abonné.

Union pour le service de l'électricité

  • FDMSP00339
  • Corporate body
  • 1995 - 2004

1995 : USE devient l'Union pour le service de l'électricité

À partir de 1975, la crise de la sidérurgie (1975-1983) et la fermeture des usines entraînèrent le déclin du groupement. En 1987, la centrale d'Herserange fut fermée. En 1989, le réseau USE (ayant rétrocédé 200 km de lignes à EDF) ne comprenait plus que 440 km. Il disposait encore de dix postes de transformation et s'étendait sur une zone de 40 km², conduit par deux postes de répartition à Briey et à Richemont (tension utilisée de 63 et 220 kV).

Le 28 juin 1995, une modification des statuts de la société fut adoptée : USE devenait " Union pour le service de l'électricité " et n'avait plus pour objet que de fournir toutes prestations de service ayant un rapport avec l'énergie. Finalement, le 20 juin 2003 l'assemblée générale mixte de l'USE décida la mise en liquidation de la société avec effet au 30 juin suivant.

Union nationale des syndicats ouvriers diamantaires français

  • FDMSP00664
  • Corporate body
  • 1922 - Inconnue

L’Union nationale des syndicats ouvriers diamantaires français (UNSODF) est créée en 1922. Elle succède à une première association de diamantaires qui se nommait l’Union franco-suisse des ouvriers diamantaires. Cette dernière était née en 1914 d’un regroupement entre les ouvriers diamantaires français et les ouvriers diamantaires suisses (Genève et Bienne). Toutefois, il existe en 1896 une Fédération diamantaire régionale, qui semble être un des prémices du regroupement syndical des diamantaires dans la région. L’UNSODF qui prend sa suite, regroupe alors les chambres syndicales diamantaires françaises qui sont présentes sur tout le territoire. Elle unit moralement et matériellement les différentes branches de l’industrie du diamant. Son but est de maintenir les salaires, procurer du travail aux ouvriers, homogénéiser les différents centres diamantaires, soutenir les intérêts professionnels et élever le niveau moral des ouvriers par l’éducation. Tout centre diamantaire peut entrer dans l’UNSODF en faisant une demande écrite précisant les conditions de travail, le nombre d’ateliers, le nom des employeurs, les salaires et les tarifs appliqués, le taux de la cotisation syndicale et l’état nominatif des adhérents du centre diamantaire postulant. L’adhésion à l’Alliance universelle des ouvriers diamantaires (AUOD) est obligatoire lors de l’adhésion à l’UNSODF. L’administration quotidienne du syndicat se fait par un comité administratif qui est composé d’un délégué suppléant de chaque organisation adhérente de l’UNSODF. Ce conseil gère matériellement et financièrement l’UNSODF grâce à un président, un trésorier et un secrétaire. Un Conseil Général, formé des délégués directs des organisations locales, délibère sur les ordres du jour (qui ont été votés auparavant dans les assemblées locales). Les décisions du conseil sont souveraines et immédiates. Elles entraînent toutes les organisations locales sauf dans le cas de décisions graves : ce sont alors des référendums locaux qui sont organisés. Le Conseil Général ne se réunit que lorsqu’il y a besoin de déterminer un mouvement d’ensemble. Une Commission de contrôle permet de vérifier la viabilité financière de l’UNSODF et d’assurer l’information de l’état financier aux différents centres adhérents par la publication annuelle d’un rapport moral et financier. L’UNSODF entretient des liens avec chaque chambre syndicale adhérente. On trouve des centres diamantaires dans l’Ain (Gex, Nantua), dans la Creuse (Felletin), dans le Jura (Saint-Claude), en Haute-Savoie (Taninges), en Seine et Marne (Nemours) et dans la Seine (Paris). Au niveau international, l’UNSODF fait partie de l’AUOD. Elle a donc des relations avec des syndicats diamantaires situés à l’étranger : en Allemagne, en Belgique, aux États-Unis, aux Pays-Bas et en Suisse. L’activité du syndicat se poursuit durant le XXème siècle jusqu’en 1968 (dernières archives). Il n’existe pas de date de dissolution du syndicat.

Union nationale des Coopératives d'utilisation de matériel agricole

  • FDMSA00079
  • Corporate body
  • 1945 - 1957

L'Union nationale des C.U.M.A. a été créée en même temps que la Fédération nationale, soit le 22 novembre 1945. Parallèlement à la Fédération qui a une mission de conseil et d'accompagnement à la création de C.U.M.A. dans l'immédiat après-guerre, l'Union est essentiellement destinée à gérer la vente des matériels, notamment les surplus américains, à répartir les stocks, ainsi qu'à fournir des renseignements sur la machinisme. Mais suite à des difficultés financières apparues dès 1950, elle cesse toute activité en 1957.

Union nationale des coopératives agricoles de céréales (UNCAC)

  • FDMSP518
  • Corporate body
  • 1945 - 2001

En 1945, deux unions nationales voient le jour, l'Union nationale des coopératives agricoles de céréales (UNCAC) et l'Union Nationale des Coopératives Agricoles d'Approvisionnement (UNCAA pour l'approvisionnement). Ce sont les deux premières unions de coopératives créées, dites du « boulevard Saint-Germain » où se trouvent leur siège à Paris.

Union nationale des coopératives agricoles d'approvisionnement (UNCAA)

  • FDMSP519
  • Corporate body
  • 1945 - 2001

En 1945, deux unions nationales voient le jour, l'Union nationale des coopératives agricoles de céréales (UNCAC) et l'Union Nationale des Coopératives Agricoles d'Approvisionnement (UNCAA pour l'approvisionnement). Ce sont les deux premières unions de coopératives créées, dites du « boulevard Saint-Germain » où se trouvent leur siège à Paris.

Union nationale des Castors

  • FDMSA00604
  • Corporate body
  • 1951 - ?

Union regroupant à partir de 1951 les groupes Castors qui souhaitent y adhérer. Représentation unique du Mouvement face aux pouvoirs publics, l'Union nationale des Castors (UNC) cherche à promouvoir le Mouvement Castor et créateur de liens entre les différentes expériences, mais aussi organisme de conseils. Son bulletin de liaison : Castor-Service.

Union franco-suisse des ouvriers diamantaires

  • FDMSP00665
  • Corporate body
  • 1914 - 1922

L'Union franco-suisse des ouvriers diamantaires précédait l'Union nationale des syndicats ouvriers diamantaires français (UNSODF). Elle est née en 1914 d’un regroupement entre les ouvriers diamantaires français et les ouvriers diamantaires suisses (Genève et Bienne).

Union des groupes d'agréments de la Maison du peuple (Saint-Claude)

  • FDMSP00662
  • Corporate body
  • 1947 - 1973

En 1947, dans le but de relancer l'activité des groupes d'agréments, une Union des groupes d'agréments de la Maison du peuple est créée. Il s'agit cette fois d'une association officielle déclarée au titre de la loi de 1901 à laquelle adhèrent La Prolétarienne, Le cercle musical, Les amis réunis et La Fraternelle. L'Union se donne pour objectif de « coordonner l'action, l'activité et la propagande des groupes d'agréments de la Maison du Peuple et la culture populaire en général», reprenant ainsi le rôle d'organisateur et d'intermédiaire du Comité des fêtes. L'Union des groupes d'agréments de la Maison du peuple est dirigée par un conseil d'administration composé des présidents des sociétés adhérentes et de sept membres élus en assemblée générale. Des commissions sont constituées pour chaque type d'activité : éducation populaire, commission des fêtes, propagande et organisations, enfants du peuple, jeunesses et sport. L'union gère également la bibliothèque de la Maison du peuple. Un ciné club est créé en 1948, puis une section danse en 1961. L'activité des groupements est très importante après-guerre mais se réduit progressivement durant les années 1960 et en 1973 la plupart des groupements ont disparu. L'Union des groupes d'agrément de la Maison du peuple est dissoute le 9 novembre 1973.

Union des coopératives agricoles InVivo

  • FDMSP520
  • Corporate body
  • 2001 - Présent

Le groupe InVivo est né en 2001 de la fusion des deux premières unions nationales de coopératives, de collecte et d'approvisionnement :

  • Union générale des coopératives agricoles d'approvisionnement (UNCAA) créée en 1945, qui lance en 1977 l'enseigne de distribution nationale Gamm Vert comptant 1050 magasins et devenue enseigne française n° 1 de la distribution verte. En 1992, la division productions animales de l'Union des coopératives agricoles d'aliments du bétail (UCAAB, créée en 1951) intègre l'UNCAA.

  • SIGMA issue de la fusion en 1990 entre l'UGCAF et l'UNCAC. Cette union dans le domaine des céréales et des semences a pour objectif de fédérer les forces coopératives céréalières pour aborder les marchés internationaux. Les activités agrofournitures de l'UGCAF ne sont pas concernées par cette fusion et sont reprises par l'UNCAA.

En octobre 2007, InVivo devient l'actionnaire majoritaire d'Evialis, fabricant d'aliments pour animaux d'élevage, fournisseur de prémix et de services mais aussi de produits de santé et d'hygiène. En juillet 2015, il crée sa filière vin InVivo Wine.

InVivo est en 2017 le premier groupe coopératif français avec un réseau de 220 coopératives sociétaires, 9 200 collaborateurs, 4 pôles d'activités (agriculture, nutrition animale, bétail, vin), une présence internationale dans 31 pays (14 en Europe, 5 sur le continent américain, 2 en Afrique, 10 en Asie) et un chiffre d'affaires de 6,4 milliards d'euros. « Il se donne pour mission de redonner à l'agriculture et à la coopération agricole françaises toute leur place dans la chaîne de valeur alimentaire mondiale, dans le respect de la planète et des hommes. »

Union des coopérateurs d'Hondschoote

  • FDMSP517
  • Corporate body
  • 1919 - 1931

Fondée en 1919 sous le nom "Union des coopérateurs d'Hondschoote", la société fusionne avec d'autres coopératives et prend son nom de Coopérateurs de Flandre et d'Artois (CFA) en 1931. Avant la guerre de 1939, CFA est l'une des premières coopératives de consommation en France. CFA est liquidée définitivement en 1987, après une tentative de fusion avec la Coopérative régionale du Nord (CRN).

Union des coopérateurs d'Escaut et Sambre

  • FDMSP521
  • Corporate body
  • 1919 - 1983

L'Union des Coopérateurs d'Escaut et Sambre est issue de l'Union des coopérateurs du Cambrésis, société anonyme à capital et personnel variables fondée à Cambrai en novembre 1919. Cette coopérative résulte de la fusion de plusieurs sociétés créées avant la guerre, dont la Caudrésienne de Caudry. Elle a pour activité la production agricole, le commerce de détail à succursales multiples et le sociétariat. La société adopte en 1930 l'appellation d'Union des coopérateurs d'Escaut et Sambre.

Elle absorbe entre 1920 et 1976 une quarantaine de coopératives d'importance variable (de la simple boulangerie ou brasserie coopérative à l'Union des coopérateurs des bassins de la Selle et de la Sambre absorbée en 1976). De 6 000 sociétaires en 1920, elle passe au chiffre de 45 000 en 1939, 65 000 en 1970.

En 1983, la société fusionne avec l'Union des coopérateurs de Sin-le-Noble et de Denain (la société de Sin-le-Noble absorbant celle de Caudry) pour devenir Coopérative régionale du Nord (CRN).

L'Abeille Wignehisienne est une petite coopérative de consommation fondée à Wignehies (59) en 1912 sous forme de société anonyme à personnel et capital variables. Elle est absorbée par les Coopérateurs d'Escaut et Sambre en 1930.

L'Union maubeugeoise est une société coopérative de consommation à forme anonyme, personnel et capital variables, fondée avant 1919. Elle est absorbée par les Coopérateurs d'Escaut et Sambre en 1930.

La Ruche de Felleries est une société coopérative anonyme à personnel et capital variables, fondée le 12 novembre 1919 et absorbée par les Coopérateurs d'Escaut et Sambre en 1931.

Le Progrès de Sars Poterie est une société coopérative anonyme à capital et personnel variables, fondée avant 1919, et absorbée par les Coopérateurs d'Escaut et Sambre en 1931.

L'Émancipatrice d'Aulnoye est une société coopérative probablement créée peu avant 1908 (date de construction des bâtiments de la société), et absorbée par les Coopérateurs d'Escaut et Sambre en 1931.

L'Égalité de Beauvois est une société coopérative fondée avant 1925, date la plus ancienne relevée sur les documents, et absorbée par les Coopérateurs d'Escaut et Sambre en 1931.

La Communale de Saint-Michel est une société coopérative d'alimentation à personnel et capital variables fondée vraisemblablement en 1923 et absorbée par les Coopérateurs d'Escaut et Sambre en 1951.

La Société coopérative Hirsonnaise est une société coopérative anonyme de consommation à personnel et capital variables, fondée à Hirson en 1902 et absorbée par les Coopérateurs d'Escaut et Sambre en 1955.

L'association ouvrière La Hautmontoise est une société coopérative anonyme de consommation à capital et personnel variables, fondée en 1898, absorbée par les Coopérateurs d'Escaut et Sambre en 1958.

La Fraternelle de Saint-Quentin est une coopérative ouvrière de consommation anonyme fondée en 1897, absorbée en 1971 par les Coopérateurs d'Escaut et Sambre.

L'Union des coopérateurs des bassins de Selle et Sambre est une société de consommation à capital et personnel variables, fondée en 1919 et absorbée en 1976 par les Coopérateurs d'Escaut et Sambre.

L'Ouvrière de Villers-Outreaux est une société coopérative absorbée en 1920 par les Coopérateurs du Cambrésis.

La Fraternelle de Marcoing est une société coopérative absorbée par les Coopérateurs du Cambrésis en 1924.

La Cheminote de Maubeuge est absorbée en 1930 par les Coopérateurs d'Escaut et Sambre.

La Ruche Fourmisienne est une société coopérative de Fourmies absorbée en 1930 par les Coopérateurs d'Escaut et Sambre.

L'Union des travailleurs de Béthencourt est absorbée en 1921 par les Coopérateurs du Cambrésis.

L'Union des travailleurs d'Inchy-Beaumont est une société coopérative absorbée par les Coopérateurs d'Escaut et Sambre, probablement vers 1930.

L'Alliance ouvrière de Masnières est absorbée en 1949 par les Coopérateurs d'Escaut et Sambre.

La Société coopérative de boulangerie de Prémont est absorbée en 1924 par les Coopérateurs du Cambrésis.

La Fraternelle de Cambrai a apparemment été absorbée par les Coopérateurs du Cambrésis, bien qu'aucun historique de la société ne fasse état de cette fusion.

L'Union des familles de Ferrière-la-Grande, dans le Nord, est une société coopérative absorbée en 1954 par les Coopérateurs d'Escaut et Sambre.

La Boulangerie coopérative de Menneret est absorbée par les Coopérateurs d'Escaut et Sambre.

Union des coopérateurs de Sin-le-Noble et de Denain

  • FDMSP523
  • Corporate body
  • 1918 - 1984

La société a pour origine l'Union des Coopérateurs de l'arrondissement de Douai et environs, société anonyme à capital et personnel variables fondée en mars 1918 par Paul Foucault et quelques militants coopérateurs et syndicalistes. Cette coopérative, qui siégeait à Sin-le-Noble, regroupa progressivement toutes les unions coopératives locales des environs de Douai.

Elle avait pour activités, outre le sociétariat, la production et la vente en succursales de petite surface. Dans les années 1970, la société se lance dans la distribution en grande surface avec l'ouverture de supermarchés et des hypermarchés "Rond-Point" de Liévin et Denain ; mais en raison de la gestion trop lourde elle ne peut soutenir cette politique, et le front de vente sera encore à 75% de petits magasins au début des années 1980.

Après avoir absorbé en 1980 l'Union des coopérateurs de Denain, la société prend l'appellation globale Union des coopérateurs de Sin-le-Noble et de Denain, siégeant à Sin-le-Noble.

En 1984, la société absorbe les Coopérateurs d'Escaut et Sambre, de Caudry. Le groupement des deux sociétés prend l'appellation "Coopérative régionale du Nord" (CRN), et siège à Sin-le-Noble.

La CRN devient dès 1985 la Nouvelle coopérative régionale. Cette nouvelle société ne parvient pas à faire face à la concurrence des grands de la distribution : la liquidation judiciaire est entreprise en septembre 1985 avec la fermeture des entrepôts de Sin-le-Noble, Caudry, Coudekerque, Hazebrouck, et la vente des hypermarchés de Liévin et Denain. En 1988, le Tribunal de commerce de Lille décide la fermeture de la Nouvelle coopérative régionale.

Union des coopérateurs de Haute-Savoie

  • FDMSP00379
  • Corporate body
  • 1932 - 1977

L'union des coopérateurs de Haute-Savoie est une société coopérative de consommation. Elle est originellement issue de l'association volontaire de commerçants du secteur alimentaire de Haute-Savoie qui voient leurs intérêts économiques converger à travers une gestion commune assurée par des conseils où chaque membre dit "coopérateur" dispose de droits égaux.

Il s'agit donc d'une entreprise commerciale mais avec la particularité de distribuer ses profits entre ses seuls associés au prorata de leur activité en son sein, ceci par un système d'adhésion par actionnariat où l'action témoigne plus d'une valeur forfaitaire de participation à "l'économie d'entreprise" qu'une valeur purement spéculative.

Durant sa période d'exercice, de sa création juridique en 1932, jusqu'à sa dissolution en 1977, la société est aussi bien qualifiée par l'appellation "les coopérateurs de Haute-Savoie" que "union des coopérateurs de Haute-Savoie". Il apparaît cependant au fil du temps que le terme initial d'Union s'impose, à juste titre, à mesure de son accroissement géographique et économique.

En réalité, elle prend racine dès 1928 lorsqu'Ernest Floret, hôtelier à Évian-les-Bains, et les frères Leduc employés à Nice s'associent pour fonder une société à responsabilité limitée : la société d'alimentation générale Leduc frères et Compagnie, avec un capital de 300 000 francs. Avec la cession de leurs parts en 1929, les frères Leduc laissent leur place à MM. Barillot, Pollet et Spieser qui deviennent co-sociétaires aux côtés de M. Floret au sein de la nouvelle société à responsabilité limitée. Elle a déjà pour objet "l'exploitation pour l'achat et la vente d'articles d'épicerie, d'alimentation générale en détail, en gros et demi-gros, ainsi que toutes les opérations commerciales et industrielles s'y rattachant directement ou indirectement". Installée à Évian-les-Bains, 2 avenue de la Gare, elle prend le nom de "société d'alimentation générale évianaise", dite SAGE, pour un capital de 500 000 francs. Puis la société change de statut pour se transformer en société anonyme coopérative de consommation.

C'est par la suite, courant 1932-1933, qu'une résolution prise en assemblée générale entérine cette évolution décisive en lui attribuant la raison sociale : "l'union des coopérateurs de Haute-Savoie".

Dès 1935, la Ruche annécienne la sollicite. Au terme d'une location commerciale d'un an au profit de l'Union, la fusion est accomplie. Elle permet aux coopérateurs d'Évian-les-Bains d'installer leurs magasins de vente à Annecy, puis Bonneville avec la reprise du Poilu de Bonneville. Mais le manque de trésorerie empêche encore l'Union de solidement prendre pied.

En 1947, le groupement fusionne avec la société coopérative l'union ouvrière de Faverges. S'ensuit un programme d'expansion soutenu par Claude Vaillot appelé à la présidence à partir de 1948 et assisté plus tard par Raoul Deschamps en tant que directeur commercial. Déjà l'année 1946, en vue des implantations à venir, marquait l'achèvement d'un entrepôt moderne, avenue des Grottes à Évian-les-Bains, dont les locaux accueillent dès lors le siège social de la société.

Plusieurs autres entreprises coopératives autonomes intègrent par la suite l'union des coopérateurs de Haute-Savoie, désignée comme point de ralliement des coopératives de la région par les organismes centraux. Ainsi, la Fédération nationale des coopératives de consommation oriente successivement les coopératives du plateau d'Assy en 1948, de Cluses et Sallanches en 1951 vers la fusion avec Évian. L'année 1954 marque, quant à elle, l'absorption de "l'Économique du pont du Giffre" et de la société coopérative des usines de Chedde bientôt suivis en 1955 par une vague de nouveaux adhérents provenant des coopératives d'Annemasse, de Chamonix, et du hameau de Tresse dans la commune des Contamines-Montjoie.

Les années 1950 témoignent incontestablement des résultats de cette politique. Pourtant, les coopérateurs de Haute-Savoie, malgré une augmentation constante de leur chiffre d'affaires pendant et au sortir de la guerre, doivent faire appel au mouvement national pour les soutenir. Dès 1951 et selon un contrat passé pour cinq ans, l'Union est gérée par la société de gestion de la fédération nationale des coopératives de consommation qui acquiert par la suite la propriété de l'entrepôt sis avenue des Grottes. Cette opération permet en 1954 d'observer une reprise de l'activité. En même temps, les nouvelles sections de Chamonix et Annemasse font entrer la coopérative de consommation d'Évian-les-Bains dans un domaine commercial jusque-là inexploité : la boulangerie-coopérative.

De plus, la solidarité coopérative, éveillée par la propagande associée à la cause du consommateur, se montre un atout non négligeable. Au 31 décembre 1959, les Coopérateurs comptaient 13 528 sociétaires (contre 647 en 1933), répartis à travers tout le territoire haut-savoyard entre : 45 magasins de vente, quatre dépôts, trois boulangeries, un bar-salon de thé.

En 1964 s'ouvre une troisième phase d'expansion capitale dans l'évolution de la coopérative. En effet, un accord commercial avec UNICOOP, siégeant à Lyon, conférant l'exclusivité des approvisionnements de ses succursales Savoie-Ain, pour des raisons économiques, aux Coopérateurs de Haute-Savoie leur permet en 1965 d'unir par voie de fusion les deux secteurs qui prennent respectivement le nom de secteurs A et B. Cette fusion, souhaitée depuis longtemps par l'Union, avait donné lieu en 1955 à des pourparlers de gestion commerciale entre l'Union des coopérateurs de Haute-Savoie et la Prévoyante d'Ugine. Ces négociations n'avaient pas pu aboutir face à la concurrence d'UNICOOP. En 1956, cette coopérative avait absorbé la coopérative SNCF de Culoz dans l'Ain, et le 13 avril 1961, la Prévoyante d'Ugine elle-même implantée à Albertville, Chambéry et Notre-Dame de Briançon. De ce fait, en 1966, l'appellation "union des coopérateurs de Haute-Savoie, Savoie et Ain", évoquant plus justement cette nouvelle réalité économique, se substitue à l'ancienne.

En 1965, l'Union avait fusionné avec "l'union des travailleurs de Marignier".

Mais la société ne parvient pas à se relever de sa dernière entreprise visant à relancer la coopérative alimentaire d'Aix-les-Bains en 1973. Ainsi, le projet de construction d'un supermarché COOP, sans inauguration à la clé, se prolonge pendant quatre ans et précipite la dissolution de "l'union des coopérateurs de Haute-Savoie, Savoie et Ain" en 1977 faute d'investissements suffisants et surtout non rentabilisés.

Une fraction des magasins dont le stock d'Aix-les-Bains est reprise par les Coopérateurs d'Oyonnax (Ain), une autre encore, comme pour Albertville, par la société l'Allobroge Étoile des Alpes.

Union des coopérateurs

  • FDMSP00697
  • Corporate body
  • 1881 - ?

Fondée en 1924, la bibliothèque de l’Union des coopérateurs de Limoges est installée au siège social de la Coopérative ouvrière à Limoges (cette dernière est elle même fondée par un groupe d’ouvriers porcelainier en 1881). En 1939, elle compte 13000 ouvrages et 5000 abonnés et couvre tous les domaines du savoir même si la littérature est majoritaire.

Union coopérative agricole de Loir-et-Cher

  • FDMSP00090
  • Corporate body
  • 1955 - 1997

L'histoire de la constitution de l'Union coopérative agricole est un élément crucial pour faciliter la compréhension du fonds . Cette histoire se déroule en deux temps. En 1921, la première association appelée " Union des associations agricoles de Loir-et-Cher " voit le jour. Il s'agit d'une première ébauche de coopérative permettant de rassembler les moyens de production et l'approvisionnement des associations agricoles communales. Dès 1929, l'Union s'installe rue des Fourneaux à Blois. En 1941, une première subdivision apparaît, la loi du 2 décembre 1940 obligeant la séparation des fonctions syndicales et économiques de toutes les associations. Ainsi, L'Union des associations agricoles de Loir-et-Cher se divise en Coopérative d'approvisionnement des associations agricoles de Loir-et-Cher et en Union des associations et coopératives de Loir-et-Cher. Dans un second temps, les agriculteurs du département constituent dès les années trente des associations appelées " Coopératives de vente " afin d'organiser l'écoulement des stocks de production via des magasins et des silos de stockage. Elles sont au nombre de sept : La Coopérative de vente d'Ouzouer-le-Marché, celle du canton de Mer, du Vendômois, du Val-de-Loir, la coopérative meunerie/boulangerie des côtes du Cher et l'Union des producteurs de la Vineuil Saint-Claude. Enfin, la troisième branche qui compose l'Union est celle du Syndicat des producteurs de Semences de Beauce, qui se charge de distribuer les semences aux agriculteurs. C'est de cette dernière structure que l'Union héritera son logo, le Semeur. En 1955, l'ensemble de ces coopératives sont réunies sous l'appellation " Union " pour des raisons d'organisation mais aussi parce qu'elles étaient toutes installées dans un même immeuble, place Jean Jaurès à Blois. La fusion offrait en outre la possibilité de simplifier l'organisation des activités. L'Union, coopérative agricole de Loir-et-Cher (appelée également " Union-Blois ") met en place des sections géographiques, héritées des anciennes coopératives de vente, et des services (appelés ponctuellement secteurs). Ils sont multiples : approvisionnement, matériel, céréales, fruits-légumes-conserves, semences, élevages et aliments du bétail. Ils sont complétés par un service administratif et un service technique et entretien. Avec cette nouvelle structure, l'ensemble de chaîne de production est contrôlée par une seule entité. Très vite après la fusion, les dirigeants de la coopérative ont eu la volonté de diversifier leurs activités, par la constitution de filiales ou bien par le rachat partiel voire total d'autres entreprises. Secteur Approvisionnement : - Achats : 1990 : Sogaimex, Progelati. - Filiales : 1972-1990 : S.I.C.A. Unicentre. Secteur Céréales : - Achats : 1986 : Société Bionnet. 1986 : Société de stockage et de conditionnement du Berry (SCB). 1986 : Établissement Simonneau - Filiales : 1971 : Unigrains, Sofiproteol. Secteur Légumes-Conserverie : - Achats : 1950 : Conserverie Gresle à Contres. 1960-1964 : Conserverie Blondeau à Selles sur Cher. 1960-1966 : Conserverie des Murs à Vendôme. 1992 : Participation au capital de la société anonyme (SA) Maingourd (20%). - Filiales : 1960 : Constitution de " Paysans de France " 1961 : Mise en place de la Société nationale d'études " Uniconserves " qui devient en 1962 la Société d'intérêt collectif agricole (SICA), SA, Société de vente et d'approvisionnement (SAV) " France Uniconserves " (FUC). 1964-1992 : Fusion de la FUC avec l'Union production et vente qui permet de créer la filiale Coopérative générale des conserves (CGC). 1978-1992 : Création des " Conserves du Blaisois " (SICA, SA). Secteur Aliments du bétail et élevages : - Achats : 1968-1980 : Participation à la Sedov. 1978 : Participation à la Secav et à Socapor. 1986 : Participation à la Société Pellé et à Agena. 1989 : Participation à Orléans Viande. - Filiales : 1973-1980 : Constitution d'Avicentre avec la Franciade. Secteur Semences : - Filiales : 1971-1989 : Création du Groupement d'intérêt économique (GIE) France Canada Semences qui devient une Société Anonyme en 1976. 1979-1987 : Mise en place du GIE Épi de Bresse. 1981 : Constitution du Groupe Agricole. 1982 : Création du GIE Épi de France. 1984-1988 : Constitution de la SICA Union-Nickerson (SUN). 1985 : Hybriblé. 1986 : Adhésion au GIE Pollen. 1988 : SA Union Blois Semences (UBS). Après plusieurs secousses, une véritable crise s'abat sur l'Union à la fin des années quatre-vingt. En effet, au cours de l'exercice 1986-1987, l'Union se lance dans un grand programme d'investissement de plus de 71 millions de francs alors que, dans le même temps, les différents secteurs enregistrent des résultats plus que médiocres. De lourdes pertes financières sont enregistrées à la fin de l'année 1987, dans un climat économique peu favorable. Par la suite, la décision prise par Gérard de Coucy, directeur général, de vendre la filiale France Canada Semences entraîne une " crise de confiance " avec les administrateurs de l'Union. Un premier plan de restructuration est alors mis en place en 1987-1988, suivi d'un second en 1992 lors du rachat par la coopérative Le Dunois. Il est intéressant d'observer que les seules photographies d'Assemblée générale et d'Assemblée de section ont été prises à ces deux dates. A partir de 1992, l'Union et la coopérative Le Dunois coexistent ensemble sous le nom de l'Union coopérative Valbeauce. Par la suite, en 1997, lorsque la Franciade fusionne avec cette nouvelle entité, les dirigeants décident de créer Agralys. L'Union et la Franciade composent alors une des filiales d'Agralys, Ligéa.

Unicité

  • FDMSP00442
  • Corporate body
  • 1972 - 1984

En 1972, CPDF et Dynadia, en proie à une forte concurrence, disparaissent progressivement. De son côté, Canal 10 reste une structure éphémère car, pour répondre aux règles de la profession et obtenir une carte de producteur et distributeur, la structure doit se transformer en société à responsabilité limitée (SARL). Ceci est fait officiellement le 21 juin 1972. Le PCF décide alors de créer UNI/CI/TE (Unité, cinéma, télévision) : société d'exportation et d'importation de films. Du fait de son statut juridique, Unicité dut donc respecter des règles de professionnalisation : relations indispensables avec le Centre National de la Cinématographie (CNC), obtention de la carte de producteur et de diffuseur, salarisation des professionnels, attribution de cartes professionnelles, cotisations aux caisses de retraite. En tant que SARL, elle a donc un fonctionnement autonome et doit s'autofinancer, mais les liens avec le PCF sont certains. Le représentant officiel est Jean Diard, mais c'est Jacques Bidou, attaché au secteur propagande du parti communiste, qui en est le responsable effectif. La SARL Unicité est située dans les mêmes locaux que la société Canal 10 et fonctionne désormais avec des salariés, tous militants du PCF.

La création d'Unicité permet au PCF de se doter d'une structure active de production audiovisuelle. À cette fin, quatre secteurs distincts sont créés : la production, la diffusion, la recherche et la formation, nouveau secteur qui devient vite indispensable. Un cinquième secteur viendra s'ajouter au milieu des années 1970, celui des archives, sous l'impulsion de Claude Thiébaut. En 1979, le secteur archives d'Unicité signe une convention avec le CNC et les Archives nationales du film de Bois d'Arcy pour démarrer des opérations de restauration et un dépôt de films antérieurs à 1952 qui présentaient un danger et risquaient de disparaître à cause de leur support nitrate. À partir de cette politique de dépôt, Unicité décide la mise en sommeil du secteur archives. Enfin, un secteur administratif chargé de la gestion et de tout ce qui touche aux questions juridiques (droits d'auteurs) et des rapports avec le CNC. Chaque secteur a son responsable, mais dans la mesure où il n'y a pas plus de deux personnes par secteur, les responsabilités sont largement partagées. La direction est collective : les décisions importantes touchant aux grandes directions du travail, sont prises au cours d'une réunion hebdomadaire, où tous les secteurs se retrouvent.

Unicité réalise et produit un à deux films par an, la majorité répondant à des commandes du PCF. Les réalisations portent sur des sujets divers : les élections, les municipalités (actualités municipales filmées), l'international (des réalisateurs partent pour le Vietnam, l'Espagne, les pays de l'Est), luttes et mouvement sociaux et bien entendu la propagande communiste. Les jeunes cinéastes d'Unicité savent s'approprier les évolutions des techniques telles que le Super 8, le format léger (caméras portatives légères) et la vidéo. Si la diffusion est étroitement liée à la production d'Unicité, elle ne se limite pas à ses seuls « produits ». Le secteur diffusion est chargé de prospecter et de recueillir tous les films en lien avec les idées défendues par le parti. Le catalogue d'Unicité propose de multiples films étrangers (des pays socialistes notamment) qui témoignent des guerres de libération nationale. La diffusion se fait en premier lieu dans les circuits du parti (les sections, cellules et municipalités) mais également dans les « organisations démocratiques et syndicales » : terme global désignant des syndicats (CGT et SNES), des comités d'entreprise, des maisons de la culture.

Outre la production et la diffusion de films, Unicité se pose aussi en réalisateur d'émissions télévisées, répondant au dessein du PCF d'accéder progressivement à la télévision par le biais des émissions politiques qui se déploient dans la décennie 1970. Unicité s'occupe ainsi de l'exécution de films courts destinés à la télévision, notamment pour l'émission « La parole aux grands partis politiques », mais aussi des émissions qui prennent ordinairement la forme d'un débat ou d'un entretien entre un représentant du PCF et un autre interlocuteur politique ou un journaliste : « À armes égales », « L'Événement », « Tribune Libre », programmées par les trois chaînes de télévision (TF1, Antenne 2 et FR3), mais également par Radio France.

Unicité réalise, également, différents types de produits audiovisuels pour le parti et les « organisations démocratiques ». La majorité de la production provient néanmoins des commandes du PCF : tant du comité central pour l'organisation de meetings ou des congrès que des échelons locaux (fédérations, sections) et des municipalités à majorité communiste. Les techniciens et créateurs d'Unicité développent des supports variés tels que les murs d'images et les journaux muraux, le disque souple, les circuits de télévisions locales, appelés « circuits fermés de télévision» ou « télé-distribution ».

Enfin, autre activité, la location de films ou de cassettes vidéo à divers organismes : le parti en est le principal utilisateur avec 31% des locations effectuées par ses fédérations.

En 1975, Unicité est entièrement intégrée au système de propagande du parti, comme en témoigne, à la fin de l'année, le changement de gérant en la personne de Pierre Éloire, collaborateur du secteur propagande du PCF. Début 1976, Unicité quitte la ville de Bagnolet pour le 112 boulevard de la Villette à Paris (19e arrondissement), tout proche du siège du PCF, sis place du Colonel Fabien. L'arrivée de Pierre Juquin, membre du comité central, comme responsable adjoint du secteur propagande à la suite du XXIIe congrès du PCF de 1976, consolide davantage la mainmise du parti sur Unicité, avec l'ambition de faire une propagande moderne reposant sur les moyens audiovisuels. Le volume de ses activités baisse manifestement puisque celles ci dépendent désormais uniquement du rythme politique du PCF. En revanche, le secteur formation se développe. Cette activité n'étant pas rémunérée, Unicité est endettée, et ceci se traduit par une diminution du nombre de ses salariés, qui passe de quinze en 1976 à neuf en 1978. La structure continue à produire des films, mais se focalise désormais sur la production pour la télévision. Elle fonctionne de manière intégrée au secteur propagande, et est désormais l'un des rouages de l'appareil de communication du PCF.

Triskalia

  • FDMSA00630
  • Corporate body
  • 2010 - 2020

Triskalia est une coopérative agricole bretonne née en octobre 2010 de la fusion de trois coopératives (Coopagri Bretagne qui trouve ses racines en 1911 avec la fondation de l'Office central de Landerneau, la coopérative des agriculteurs du Morbohian née en 1933, l'Union éoylis issue du regroupement en 2003 des coopératives d'Ouphine, d'Ynal et Trieux, créées en 1945, en 1946 et 1950). En fusionnant avec le Groupe d'Aucy en 2020 elle prend le nom d'Eureden.

Tournerie ouvrière (S.C.O.P) de Lavans-les-Saint-Claude

  • FDMSP548
  • Corporate body
  • 1903 - 1980

La tournerie de Lavans-les-Saint-Claude a été créée en 1903 par les artisans tourneurs de la région de Saint-Claude, soucieux de trouver des débouchés à leur production.

Dans les années 1980, ses principales fabrications étaient les luminaires, bougeoirs, lampes de chevet, lampes de tables et de salon, lampadaires, lustres et appliques. Les articles étaient en bois verni ou laqué.

Devant des difficultés économiques, la Tournerie Ouvrière cessa son activité la première semaine du mois d'octobre 1980. Et par jugement rendu le 3 octobre 1980, le Tribunal de commerce de Lons-le-Saunier prononça la liquidation judiciaire des biens de la Société Coopérative.

TINAYRE, Noël

  • FDMSA00638
  • Person
  • Inconnues

Noël Tinayre créa l'Atelier du Roure (coopérative de production artistique).

Théâtre populaire jurassien

  • FDMSP550
  • Corporate body
  • 1967 - ?

Le Théâtre populaire jurassien (T.P.J) est une troupe de théâtre fondée par André Bénichou à Lons-le-Saunier en 1967, sous la forme d'une société coopérative ouvrière de production.

Théâtre du Gros Caillou

  • FDMSP00016
  • Corporate body
  • 1979 - 1992

Le Théâtre du Gros Caillou a été un théâtre professionnel fondé en1979 par Yves Graffey. Celui-ci fut, de 1969 à1972, chargé par Jo Tréhard, directeur de la Comédie de Caen, de créer et d'animer la "section Théâtre des jeunes spectateur" à la Comédie de Caen. La structure prend dès son origine la forme juridique et administrative d'une société coopérative (SCOP). Et le nom fut proposé par un groupe d'enfants. Dès sa fondation, le Théâtre du Gros Caillou est chargé du "Théâtre-Enfance et Jeunesse" au Théâtre municipal de Caen jusqu'en 1991. Dans le cadre de la politique de sectorisation du Théâtre municipal, initiée par la Ville de Caen. Monsieur Girault étant Maire et Madame Rivière, Maire adjointe à la Culture. Le TGC en 1979 obtient le label de Centre Dramatique National Enfance et Jeunesse (CDNEJ). En 1982 ce théâtre rénove un local, rue de l'Arquette à Caen où sont regroupés services administratifs et techniques, une salle de répétition pouvant se transformer en salle de représentations d'une capacité de 150 places.
Le Théâtre du Gros Caillou a élaboré le projet artistique et culturel suivant :

Création de spectacles et représentations pour les jeunes spectateurs (de la petite enfance à l'adolescence).

Création de textes par des auteurs contemporains (commandes d'écritures, résidences).

Accueil de spectacles crées par d'autres compagnies.

Organisation d'actions culturelles diversifiées auprès des jeunes publics (ateliers de jeu dramatique, d'expression théâtrale, animations en milieu scolaire).

Interventions au sein de stages de formation à destination des enseignants du 1er et 2nd degré.

L'action artistique du Théâtre du Gros Caillou est menée en priorité sur les 3 départements : Calvados, Manche, Orne, même s'il lui arrive, en fonction des opportunités de faire tourner ses spectacles sur l'ensemble du territoire national voire international (Italie, Grande-Bretagne).
Le Ministère de la Culture en 1991 décidant de ne pas lui renouveler son contrat triennal, Yves Graffey est contraint de liquider juridiquement la structure Théâtre du Gros Caillou en 1992.
Yves GRAFFEY

TARDY, Louis

  • FDMSP537
  • Person
  • 1875 - 1961

« Né le 4 janvier 1875 à Coulon (Deux-Sèvres), mort le 6 mai 1961 à Paris ; ingénieur agronome.

Fils d’un petit propriétaire, Louis Tardy devint licencié ès sciences et ingénieur agronome. En 1898, il fut nommé rapporteur de la section agricole du Musée social. Il fonda la Caisse régionale de crédit agricole en 1901 et en fut le premier directeur. En 1904, il fut désigné comme inspecteur du crédit agricole au ministère de l’Agriculture. Chef du service de l’Inspection générale des associations agricoles et des institutions de cet ordre, puis chef de service du crédit, de la coopération et de la mutualité agricole, il inspira la loi du 5 août 1920, base de l’organisation du crédit agricole mutuel en France. On l’appela le « Père » du crédit agricole.

Louis Tardy devint maire de Coulon, président de la Caisse régionale de crédit agricole mutuel des Deux-Sèvres et de la Caisse de réassurance mutuelle agricole des Charentes et Poitou, président de la Chambre d’agriculture des Deux-Sèvres. Professeur d’économie rurale et de comptabilité à l’Institut national économique et à l’Institut d’agronomie de France et d’Outre-Mer, il faisait dans ses cours une large place à la coopération sous toutes ses formes et notamment à la coopération de consommation. Louis Tardy fut membre du conseil d’administration de l’Institut français d’études coopératives et membre de la commission aux comptes de la banque des sociétés de consommation après la chute de la Banque. Il assista à de nombreux congrès de la FNCC et internationaux. En 1938, il fit partie avec Gaston Prache* d’une importante délégation coopérative en Bulgarie.

Membre du Conseil national économique 1936-1949 (18e section professionnelle), du Conseil économique 1947-1958, du Conseil économique et social 1959-1961, Louis Tardy avait été président de l’Académie d’agriculture et correspondant de l’Institut de France. Franc-maçon, il avait appartenu aux loges « Droit et Justice » de Paris et « Amis bienfaisants et Vrais amis réunis » (Grand Orient de France, Journal Officiel du 26 septembre 1942). »

https://maitron.fr/spip.php?article132002, notice TARDY Louis par Jean Gaumont, version mise en ligne le 30 novembre 2010, dernière modification le 30 novembre 2010.

Syndicats des ouvriers lapidaires

  • FDMSP00659
  • Corporate body
  • 1897 - ?

« La fondation de la Chambre syndicale des ouvriers lapidaires du Jura et de l'Ain remonte à 1897. Elle est formée d'ouvriers lapidaires, sans distinction d'âge, de sexe ni de nationalité. Son siège est fixé à la Bourse du Travail de Saint-Claude à partir de 1905. Elle a pour but de défendre les intérêts de ses membres, de veiller à ce que leurs salaires soient décents. Elle prend l'initiative des réformes pouvant améliorer le sort de ses membres, résister à l’avilissement des salaires, ainsi qu'à la dépréciation de l'industrie lapidaire. La chambre syndicale ne s’arrête pas à une simple action de préservation et de défense. Dans son sein les travailleurs apprennent à se connaître, et étudient les questions ouvrières (projet de loi, refonte de loi existante, traité de commerce). En raison de l'isolement des ouvriers lapidaires qui sont dans l'impossibilité de se rencontrer dans une même réunion, l'organisation syndicale crée des sections syndicales lorsque cela est nécessaire pour englober tous les ouvriers lapidaires de la région. Dans chaque centre de lapidaire, les ouvriers constituent une section syndicale. Les sections sont autonomes et s'administrent elles-mêmes. Elles sont rattachées au syndicat général administré par un conseil composé de délégués de chacune des sections. Les sections s'occupent de tout ce qui peut intéresser la corporation, se renseignent sur les prix, la qualité du travail, l'exploitation patronale, les procédés employés envers les ouvriers... et transmettent régulièrement ces renseignements ainsi que les observations, propositions et délibérations au bureau général du syndicat. La Chambre syndicale est rattachée à la Confédération générale du travail, en adhérant à la Fédération nationale de professions similaires » (extraits des statuts).

Syndicat agricole de Prades

  • FDMSA00480
  • Corporate body
  • 1919 - ?

La coopérative du Syndicat agricole de Prades est fondée en le 1er octobre 1919 par Emmanuel Glory et est enregistrée le 3 septembre 1920 au Registre du commerce de la ville. Le siège social du Syndicat est situé à l’origine avenue de la gare à Prades. Il s’agit d’une société de négoce pour l’achat et la vente en commun, entre des propriétaires de Prades, de produits agricoles et engrais. Le Syndicat agricole gère donc les achats, les ventes, les expéditions et les livraisons de marchandises agricoles, notamment les pommes de terre, entre différents propriétaires. Le Syndicat s’intéresse également de près au commerce et à la diffusion de produits phytosanitaires pour les cultures.

Sucrerie de Berneuil-sur-Aisne

  • FDMSP00333
  • Corporate body
  • 1852 - 1996

La sucrerie de betteraves de Berneuil-sur-Aisne est fondée en 1852 par Ferdinand Mils.
Constituée sous la forme d’une entreprise en commandite par actions en 1854, elle devient société anonyme sous le nom de société anonyme Sucrière de Berneuil-sur-Aisne en 1868. Elle rachète la sucrerie d’Attichy en 1910, celle de Pierrefonds en 1956, celle de Coudun en 1966 et récupère à leur fermeture tout ou partie des quotas de betteraves d’autres sucreries. En 1991 elle devient une filiale du groupe des Sucreries et distilleries de l’Aisne (SDA) issue de
la fusion des coopératives d’Origny-Sainte-Benoîte et de Vic-sur-Aisne, avant de cesser son activité à la fin de la campagne 1996.
L’usine est desservie par une voie navigable, par un embranchement ferroviaire en 1897, par des chemins de fer à voie de 0,60 m sur les plateaux de Moranval et de Pouy à partir de 1910 et par un transbordeur aérien. Elle subit des dégâts et dégradations au cours des deux guerres mondiales.
La sucrerie possède des équipements annexes tels que la râperie de Pouy (Aisne, commune de Mortefontaine) ou des bascules à proximité des zones de production betteravière. Pour garantir ses approvisionnements, elle exploite à partir des années 1920 plusieurs fermes et terres situées à Berneuil-sur-Aisne, Tracy-le-Mont, Jaulzy et Moranval (territoires d’Attichy et de Saint-Crépin-aux-Bois). Elle dispose également de logements qu’elle loue gratuitement
à une partie de son personnel. L’activité habituelle de l’usine se répartit en deux périodes : les mois d’octobre à décembre correspondent à la période de fabrication du sucre, les autres mois de l’année à la période d’entretien dite intercampagne. Aux ouvriers permanents qui occupent souvent deux fonctions selon qu’ils sont en campagne ou en intercampagne s’ajoute du personnel saisonnier pendant la période de production sucrière.

Sollac

  • FDMSA526
  • Corporate body
  • 1948 - 2007

Sollac, acronyme de SOciété Lorraine de LAminage Continu, est une filiale d'Usinor créée par le plan Marshall. Dès 1946, le plan Monnet prévoyait une importante croissance de la demande d'aciers, notamment des aciers plats pour l'industrie automobile et l'électro-ménager. Pour répondre à ces besoins, un groupement de sidérurgistes décida la réalisation d'une grande usine fabriquant exclusivement des tôles minces, d'une capacité d'un million de tonnes par an. Cette décision fut prise en 1948 par les sociétés suivantes :
• de Wendel
• aciéries et forges de Rombas
• UCPMI Hagondange
• hauts fourneaux et aciéries de Longwy
• Compagnie des forges et aciéries de la marine et d'Homécourt
• Forges et aciéries de Gueugnon
• JJ Carnaud et Forges de Basse-Indre
• Hauts fourneaux et aciéries de Dilling dans la Sarre.

Appelés les « adhérents », ces derniers choisirent les sites de Serémange et d'Ebange, dans la vallée de la Fensch en Moselle, pour l'implantation de la Sollac. C'est un ingénieur, Louis Dherse, polytechnicien venu d'une grande société nationale, qui sera le président de la nouvelle société.

L'originalité de Sollac est qu'elle fonctionne en coopérative, n'achetant ni ne vendant rien. Chaque adhérent fournissant la matière première, la fonte liquide, transformée par Sollac en aciers plats, et revendus sur le marché par ces mêmes adhérents. C’est le leader européen des aciers plats. Elle fournit tous les grands secteurs industriels : automobile, bâtiment, emballage, électroménager.

En 1981, Sollac a été nationalisé.
En 1986, elle prend le nom de Sollac Florange.
En 1990, elle est absorbée par Usinor.
En 1995, Usinor-Sacilor est privatisé.
En 1999, Sollac prend le nom de Sollac Groupe Usinor, de Sollac Lorraine Groupe Usinor en 2000, de Sollac Lorraine Groupe Arcelor en 2002 et enfin Arcelor-Mittal Atlantique et Lorraine à la fin des années 2000.

Sociétés coopératives et mutualistes de Cesseras

  • FDMSP00065
  • Corporate body
  • Inconnues

L’ensemble des sociétés coopératives et mutualistes de Cesseras est composé de la Distillerie coopérative de Cesseras, de la Société mutuelle des anciens combattants de Cesseras, de la section locale de Cesseras de la Confédération générale des vignerons, de la section locale de Cesseras de la Caisse d'allocations familiales, du Groupe de théâtre de l'Entente sportive Cesseras Hérault et de plusieurs mouvements d'action catholique du canton d'Olonzac.

Société Nice Athénée

  • FDMSP00003
  • Corporate body
  • 1951 - 1997

Créée en 1951 à Nice, la Société Nice Athénée a pour but de réaliser la construction d'appartements à loyer modéré, en location- attribution, en vue de leur acquisition. Elle réalise des chantiers à Nice (Lubonis, Parc Impérial, Arènes, Grosso) et Antibes.

Société mutualiste du logement familial

  • FDMSA00603
  • Corporate body
  • 1953 - 1979

Société mutualiste s'inscrivant dans le Mouvement Castor, créée sous le nom de Mutuelle nationale des cités coopératives ouvrières (MNCCO) par les membres de la Fédération nationale des cités coopératives ouvrières (FNCCO), notamment par Roger Blanc (1923-2018), dont il fut le président de 1953 à 1979. Il s'agit d'une caisse d'assurance décès qui devient en 1958 la Société mutualiste du mouvement familial qui élargit son champ d'action. Elle stoppe ses activités en 1979 par manque d'effectif.

Société minière de l'Amiante de Canari

  • FDMSP00041
  • Corporate body
  • 1941 - 1965

L'amiante a fait l'objet d'une exploitation artisanale et intermittente en Corse depuis plus d'un siècle. La création de la Société minière de l'Amiante est l'aboutissement d'un long processus de mobilisation des industriels autour de ce produit et de son exploitation. La création d'une telle usine dans le Cap Corse à Canari constitue une des plus grandes aventures industrielles de ces dernières années. La Société a été créée en 1941 à Paris avec des capitaux provenant essentiellement de la Société ETERNIT. Deux usines ont été successivement construites sur le site de Canari, l'une de 1947 à 1949 dite de 6000 tonnes, la seconde de 12000 tonnes de 1951 à 1953. Au début des années 1960, le site de Canari est l'un des derniers gisements d'amiante exploités en Europe. L'effectif du personnel employé dépasse 350 et la production atteint 20% des besoins français en amiante. En 1961, la production représente 27900 tonnes soit quatre fois moins que celle du Canada, premier producteur mondial. L'usine qui paraît rentable fait vivre presque un millier de personnes. Toutefois de graves problèmes existent, parmi eux celui de la pollution par le rejet en mer des stériles qui entraîne la fermeture de l'exploitation en juin 1965. La disparition de la mine provoque aussi le licenciement de plus de 300 personnes, ce qui posera pendant plusieurs années le délicat problème humain du reclassement des ouvriers de Canari.

Société immobilière économique de Saint-Claude

  • FDMSP00729
  • Corporate body
  • 1919-1957

La Société immobilière économique de l'arrondissement de Saint-Claude a été fondée en 1919. Elle a pour but d'acquérir une propriété rue du Pré à Saint Claude (propriété des Religieuses) et de l'exploiter (par bail ou autre moyen). Mais elle peut également faire l'acquisition, la location d'immeubles bâtis ou non bâtis dans l'étendue de l'arrondissement de Saint-Claude ; l'ameublement et l'installation de locaux divers ; la revente, l'échange, la location ou la sous-location de ces immeubles. La société poursuit en outre un but philanthropique, en usant des moyens dont elle dispose créer des organes régulant les prix dans le commerce ; elle favorise la création d'organes éducateurs du peuple, sociétés de gymnastique et d'études, associations scientifiques, etc. En 1957, elle fait partie de La Fraternelle par apports par voie de concentration (attribution d'actions de la coopérative en rémunération des apports en nature effectués par la Société immobilière économique).

Société fruitière du Chaumet

  • FDMSA00381
  • Corporate body
  • Inconnues

Les fruitières sont des sociétés coopératives regroupant des propriétaires de vaches laitières dans le but d'exploiter et transformer leur production. La production annuelle est vendue par adjudication à un fruitier qui utilise les bâtiments (logement du fruitier, locaux techniques, porcherie.) et le matériel de fabrication (moulin, brassoir, baratte, cercle à fromage.) dont la fruitière est propriétaire.

Société fruitière de Menthonnex

  • FDMSA00382
  • Corporate body
  • Inconnues

Les fruitières sont des sociétés coopératives regroupant des propriétaires de vaches laitières dans le but d'exploiter et transformer leur production. La production annuelle est vendue par adjudication à un fruitier qui utilise les bâtiments (logement du fruitier, locaux techniques, porcherie.) et le matériel de fabrication (moulin, brassoir, baratte, cercle à fromage.) dont la fruitière est propriétaire.

Société électrique de la sidérurgie lorraine (SESL)

  • FDMSP00338
  • Corporate body
  • 1920 - 1947

1920 : naissance de la Société électrique de la sidérurgie lorraine (SESL)

C'est entre 1900 et 1920 que les sidérurgistes se sont préoccupés de récupérer les calories contenues dans les gaz de haut-fourneau et de cokerie, considérés jusque-là comme fumées sans valeur. La première utilisation du gaz de haut-fourneau fut le réchauffage du vent dans les cowpers ; les premiers moteurs à gaz apparurent ensuite pour actionner des soufflantes. L'expérience acquise dans la construction de ces moteurs les rendit aptes à entraîner des générateurs électriques. Les usines sidérurgiques furent dès lors progressivement dotées de centrales électriques.

Cependant, la production de ces gaz est soumise aux aléas du fonctionnement du haut-fourneau. Le gaz récupéré est affecté par priorité aux utilisations intervenant dans l'élaboration du métal et seuls les excédents sont transformés en énergie électrique. Il en résulte que la production d'électricité varie très fortement. Apparaissent ainsi, successivement, des excédents par rapports aux besoins de l'usine et des déficits d'énergie qu'il faut résorber par des délestages de consommation ou l'utilisation de combustibles d'appoint. En outre, l'alimentation électrique des mines de fer ne pouvait se réaliser dans de bonnes conditions techniques à partir des réseaux publics de distribution existants. Aussi, dès 1918, les usines d'Auboué, Homécourt et Rombas s'associèrent pour desservir, au moyen d'un réseau électrique à 17,5 kV, les mines leur appartenant.

C'est dans ces conditions que les sociétés sidérurgiques créèrent la Société électrique de la sidérurgie lorraine constituant ainsi un groupement mettant en commun ses disponibilités en énergie. La société concessionnaire fut chargée de construire et d'exploiter, avec des fonds mis à sa disposition par le groupement, un réseau spécialisé reliant les usines et les mines de fer de ses adhérents. Cette société excluait de son programme la vente à des tiers autres que les sidérurgistes et ne devait pas concurrencer les sociétés de transport et de distribution existantes. Par convention en date du 26 janvier 1924 (décret du 3 mai 1924), la SESL obtenait de l'État la concession de distribution d'énergie aux services publics des départements de la Meurthe-et-Moselle, de la Meuse et de la Moselle.

1946 : le monopole d'Électricité de France

Le 8 avril 1946 fut votée en France la loi de nationalisation conférant à Électricité de France (EDF) le monopole de la production, du transport et de la distribution d'énergie électrique. La totalité des biens appartenant à la SESL (lignes, postes, bâtiments, équipements de toute nature) furent transférés à EDF tandis que le personnel se vit offrir son reclassement dans l'entreprise publique. Chaque usine sidérurgique et chaque mine de fer devenait individuellement client d'EDF. Tout échange d'énergie entre tiers étant illicite, le groupement disparut.

Société des mines de Champagnac

  • FDMSP00020
  • Corporate body
  • 1885 - 1959

L'exploitation des mines du bassin de Saignes-Champagnac ne connut un caractère systématique et industriel qu'avec la constitution de la société anonyme des houillères de Champagnac (puis société des mines de Champagnac en 1895) et la mise en service de la ligne Eygurande-Largnac en 1884. L'essor de l'entreprise fut régulier jusqu'à la Seconde Guerre mondiale (700 salariés en 1936, dont de nombreux Polonais). Nationalisée en 1946, l'entreprise fut intégrée aux Houillères du bassin d'Auvergne (Charbonnages de France), mais devint régulièrement déficitaire dans les années 1950. Dès 1953 la mine de Vendes avait été fermée ; on passa de 576 salariés le 1er janvier 1955 à 344 en février 1959 ; l'exploitation cessa le 15 juillet 1959. Le filon allait être épuisé.

Société de panification de Soulignonne

  • FDMSP00037
  • Corporate body
  • Inconnues

La panification est l'ensemble des opérations qui permettent d'obtenir du pain à partir de farine, d'eau, de sel et de levure ou de levain.

Une société de panification est par conséquent un groupement de professionnels qui mettent en commun leurs différentes compétences dans un but commercial.

Société de coopérative laitière de Lepuix-Delle

  • FDMSP00432
  • Corporate body
  • 1928 - 1973

Victor Sinelet et Xavier Favez, tous deux cultivateurs à Lepuix, créent une société de coopérative agricole le 28 décembre 1928 dont le siège est établi à la mairie de Lepuix. Cette société prend la dénomination de « Société Laitière Coopérative de Lepuix-Delle » et a pour objet la mise en commune du lait fourni par les sociétaires pour la fabrication et la vente du fromage.

Les éléments qui suivent ont été rédigée par monsieur Joseph Favez en 2013 :

Le nombre de sociétés a atteint le maximum de quarante. Les plus petits producteurs n'avaient qu'une ou deux vaches laitières et étaient de ce fait parfois des fournisseurs intermittents.

Avant que soit créée la coopérative, un laitier privé avait construit une fromagerie qui fabriquait du gruyère. Mais quand la vente de lait n'était plus rentable, il mettait son lait sur wagons en gare de Friesen, mais il allait au cabaret et n'était pas toujours rentré pour recevoir la traite du soir. Cet artisan avait un fils, Ernest, qui avec le lait des dissidents, avait créé une fabrication de fromage genre munster qu'il vendait à son domicile ou sur les foires et marchés.

Après 1941, quand la gouvernement de Vichy eut mis en place sa politique, c'est la coopérative qui devait recevoir toute la production de lait. Les combats de la Libération provoquèrent la destruction de plusieurs fermes et la diminution de la production qui mit plusieurs années pour revenir au niveau de 1940.

Lorsque le fromager fut parti en retraite, il ne fut plus possible de recruter une personne compétente pour assurer le service et la coopérative laitière cessa définitivement son activité le 12 novembre 1973.

Société Copéport Marée SA SCOP

  • FDMSP00434
  • Corporate body
  • 2007 - 2010

La société Copéport Marée SA SCOP est créée en  juin 2007 pour l'exploitation d'un fonds de commerce de mareyage et de transformation de produits de la mer à Port-en-Bessin. Elle était issue de la société Copéport marée OPBN, transformée en SCOP. Présente sur l'ensemble des criées de Basse-Normandie pour l'exploitation de diverses espèces de poissons et fruits de mer pêchés dans la Manche, elle comptait parmi ses clients des enseignes de la grande distribution comme Carrefour, Système U et Casino mais aussi toute une clientèle de grossistes, poissonniers, restaurateurs et industries agro-alimentaires. Elle est adhérente du Groupement qualité des marins pêcheurs, criées et mareyeur de Basse-Normandie dénommée "Normandie Fraîcheur Mer" qui délivre le label de qualité "Label Rouge" sur les coquilles Saint-Jacques de Normandie. La société entre en procédure de liquidation dès 2010, elle employait 74 salariés.

Société coopérative ouvrière de tailleurs de diamants « Le Diamant »

  • FDMSP00085
  • Corporate body
  • 1898 - 1983

L'origine de l'activité de taille de diamant dans le Jura

A la Révocation de l'Édit de Nantes, des juifs et des protestants chassés de Paris, lapidaires et bimbelotiers de la rue du Temple, partirent se réfugier en Suisse, dans le quartier de Montbrillant à Genève. Poussés par la crise économique - qui atteignait aussi la Suisse - certains lapidaires et diamantaires s'installèrent dans le Pays de Gex, puis dans le Jura, attirés par la force motrice naturelle des cours d'eau.

Vers 1878, une première taillerie mécanique, aménagée par MM. Goudard et Grosfilley, deux ouvriers diamantaires parisiens, s'ouvre à Villard-Saint-Sauveur, au hameau de la Patinerie, prenant peu après le nom de Montbrillant, occupant rapidement quatre vingt tailleurs de diamants. Grâce à une main d'œuvre déjà habituée à un travail minutieux avec la sculpture sur bois et la taille des pierres fines, l'industrie se développa rapidement dans la région de Saint-Claude.

Le principe de la coopération [1]

La première coopérative est fondée le 3 septembre 1891 [2] par un groupe d'ouvriers diamantaires à Avignon-lès-Saint-Claude, sous le nom de Jeantet Saint-Oyant et Cie. Cette coopérative fusionne en 1898 avec la Société Michaud-David, qui devient La Société coopérative des ouvriers diamantaires de Saint-Claude et d'Avignon. Celle-ci achète l'usine, fondée en 1892, à la veuve d'Eugène Goudard. Cette société s'installe ensuite à Saint-Claude, au lieu-dit à la Serre, pour prendre le nom dans les années 1920 de Société Adamas [3] . Elle faisait la taille et le négoce du diamant. Elle avait son représentant à Londres où était, et se trouvait encore en 1982, le siège de la Diamond Trading Compagnie, comptoir unique de vente de la quasi-totalité de la production diamantifère mondiale. Le marché du taillé y était tout aussi important.

Le 16 janvier 1897, après le congrès diamantaire international, une vingtaine d'ouvriers, travailleurs à domicile, s'unissent pour créer la Coopérative ouvrière des diamantaires du Jura et de l'Ain, Reffay-Fournier et Cie, qui deviendra en 1910, la Coopérative ouvrière diamantaire du Jura et de l'Ain, Le Diamant. Son siège social est au 24, route de Genève à Saint-Claude. Son capital, de 39 890 F, est constitué par des actions nominales de 50 francs. Tous les ouvriers sont actionnaires. La Société Le Diamant façonne sans être productrice, c'est-à-dire que l'entreprise travaille à façon, par la transformation des diamants bruts, des diamants de joaillerie confiés par des clients étrangers, américains en particulier, à des tarifs fixés par le donneur d'ouvrage. La S.C.O.P (Société coopérative ouvrière de production) Le Diamant travaille en sous-traitance. Le diamant brut se paye d'avance à l'achat, et le diamant taillé se vend à 60 et 90 jours fin de mois.

L'évolution de la coopérative

Avant la guerre de 1914, la société Le Diamant a jusqu'à 500 ouvriers, tailleurs de diamant ou Maîtres de la Lumière, comme on les appelait autrefois, parce que le secret du diamant réside dans la lumière. Les facettes du dessous se reflètent dans celles du dessus, l'inclinaison permet de capter la lumière, de la renvoyer, de jouer avec elle au gré des facettes. Plus les facettes sont nombreuses, plus les reflets sont nombreux. Pour la région, qui s'étendait de Saint-Germain-de-Joux, Septmoncel, Nantua, Revigny, Conliège, Foncine-le-Haut, Sellières, Nozeroy, et jusqu'à la frontière suisse, on comptait 4 500 ouvriers diamantaires. Le conflit de 1914 provoque une véritable régression. Le nombre de sociétaires diminue considérablement. De 400, il descend à 340 en 1919. 27 sociétaires furent tués pendant la guerre, et 40 étaient encore mobilisés en 1919. Pendant toute la durée de la guerre, la Société continua de verser le sou du soldat à tous les mobilisés.

Lors de la crise de 1929, qui affecte gravement l'économie mondiale, on compte encore 2 000 ouvriers du diamant dans le Jura, alors qu'en Belgique le nombre d'ouvriers atteignait 30 000.

En 1930, la Coopérative Le Diamant acquière de la Société Le Jura diamantaire, dont le siège est rue de la Poyat à Saint-Claude, une usine située à Foncine-le-Haut (elle l'a revendra en 1951 à Micro-Rubis). A cette période, le Jura était considéré comme le principal centre diamantaire français, avec ses usines de Saint-Claude, Clairvaux, Foncine-le-Haut, Avignon-les-Saint-Claude, Chaumont, Chassal, pour ne citer que les principales.

En 1932, la Coopérative Le Diamant diversifie ses activités et crée avec d'autres entreprises de Saint-Claude, par souscription, une nouvelle Société, La Pendulette San-Claudienne qui deviendra La Pendulette Sancley.

En 1936, l'activité reprend malgré la disparition de nombreuses entreprises. Seule l'industrie diamantaire française se trouve dans un marasme économique, avec un taux de chômage élevé, face à la concurrence étrangère. Deux diamantaires, de renom, notamment M. Torczymer d'Anvers, et M. Stern d'Allemagne, essaient de la sauver par une restructuration, grâce à l'intervention de personnalités locales : Félix Mermet, de la Coopérative, Jules Mermet, maire de Saint-Claude, mais surtout l'infatigable député de Saint-Claude, Arsène Gros, qui effectue de nombreuses démarches, tant politiques qu'industrielles pour trouver de nouveaux débouchés. Après 1939, un nouveau centre diamantaire est créé en Israël, qui devient un des principaux concurrents, et qui comptait encore en 1975 plusieurs milliers d'ouvriers.

En 1951, l'usine de Foncine-le-Haut, qui était une succursale de la Coopérative, est vendue le 25 juillet 1951, à la Société Micro-Rubis, manufacture de pierres fines pour horlogerie et industrie.

Le 5 octobre 1954, la refonte des statuts modifie le nom de la Société pour devenir la Coopérative ouvrière diamantaire Le Diamant.

En septembre 1955, une firme de New York, Harry Winston [4], propose alors du travail à façon à la Coopérative. Ce sont 96 % à 98 % de la production totale de la Coopérative qui partent à l'exportation. La facturation se fait en dollars et il était alors de notoriété publique que le plus grand joaillier au monde, Harry Winston, faisait tailler ses plus beaux diamants par la Coopérative Le Diamant de Saint-Claude. Cela durera jusqu'en 1975.

En 1959, cinq cent ouvriers diamantaires se trouvent en chômage partiel.

En septembre 1961, la fermeture de la Coopérative Adamas oblige la Coopérative Le Diamant à reprendre provisoirement trente deux ouvriers de cette Société pour éviter leurs licenciements. La société Adamas, créée en 1892, qui achetait, taillait et revendait les diamants, était devenue l'une des plus grosses firmes diamantaires de France. Elle avait des bureaux à New York, Londres et Paris.

En 1962, vingt huit employeurs diamantaires existaient encore à Saint-Claude. Mais la réévaluation de la TVA (taxe sur la valeur ajoutée) établie par le Marché Commun, et la concurrence déloyale de l'industrie diamantaire belge, due à la diminution de leurs charges, obligèrent nombre d'hommes politiques jurassiens à intervenir, tant auprès du gouvernement que des différents ministères, pour essayer de faire baisser les charges à l'exportation. Edgar Faure, Jacques Duhamel, Louis Jaillon, Laurent Thouverey et Pierre Jeambrun, pour ne citer qu'eux, furent de ceux-là. En 1964, le chiffre d'affaires global de la Coopérative était de 1 062 158 F dont 1 024 729 F en exportation, et en 1966, 1 370 932 F de chiffre d'affaires global pour 1 341 836 F à l'exportation.

En 1965, la Coopérative rachète l'usine de Sellières. Elle met alors en place un réseau social et verse une allocation de vacances aux enfants des sociétaires qui partent en colonie de vacances ou qui sont placés en garderies. Elle crée des logements sociaux (vingt huit logements à loyers modestes), une école d'apprentissage, avec des cours techniques donnés par les moniteurs de la Coopérative, le tout entièrement à la charge de La Coopérative.

En 1967, elle travaille à 100% pour la maison Winston à New York, et compte 117 ouvriers, 1 cadre et 7 employés. En 1968, la Coopérative Le Diamant traite 120 000 pierres pour 33 000 carats, soit 7 kilos de diamants.

En 1971, la Coopérative créée un secteur lunetterie - qui fonctionnera jusqu'en 1983 -, dans lequel une dizaine de personnes y sont employées. Le travail consiste en l'assemblage de montures de lunettes en plaqué or. Le travail de la lunette avait été choisi pour trois raisons principales : la facilité de recherche de travail, une industrie en plein essor en 1972, une affinité dans les deux genres de travail demandant dextérité et minutie.

En 1973, la Coopérative, dans sa spécialité, est la plus importante de France. Elle occupe 140 tailleurs, d'une moyenne d'âge de 40 ans, travaillant uniquement pour la Maison américaine, la Société Harry Winston, avec une production de 40 000 carats bruts par an, soit sept kilogrammes de diamants, donnant environ 95 000 pierres taillées. Mais la maison Winston exige l'exclusivité de la marchandise travaillée - celle-ci n'acceptant aucune autre marchandise étrangère, travaillée dans les ateliers de la Coopérative - et pour la Coopérative cette situation devient de plus en plus difficile, à cause de la concurrence sans cesse accrue dans la taillerie du diamant de joaillerie et des prix difficiles à maintenir. Devant ces difficultés la société s'oriente vers une nouvelle activité, celle du diamant industriel.
La Maison Winston restera en retrait, n'émettant pas d'obstacle dans la tentative de cette nouvelle expérience. Mais en remplaçant "au pied levé" un donneur d'ouvrage de cette importance, cela devenait utopique, tant sur le plan des capitaux que du point de vue commercial.

Au début de l'année 1974, la Coopérative entre alors des machines à tailler produites par la Diamond Trading Company de Londres. Elle est la première entreprise française, et l'une des quinze premières à travers le monde, comme à Anvers, à utiliser ce matériel. Mais ces machines ne peuvent travailler qu'une certaine qualité et grosseur de pierres. En voulant diversifier sa clientèle pour se sortir de ses difficultés, en achetant ses propres marchandises pour les travailler et les commercialiser, la Coopérative connaît un nouvel échec. Elle se limite à occuper une vingtaine d'ouvriers sans savoir que faire des quatre vingt dix autres. La Maison Winston cesse alors tout envoi de brut à la Coopérative.

En 1975, 80 % du personnel est au chômage technique. Il ne reste plus que trois entreprises diamantaires encore en activité à Saint-Claude. La Coopérative décide alors de redonner l'exclusivité de son travail à Harry Winston. Cette situation aurait pu durer encore s'il n'y avait eu la crise économique mondiale. Pour compléter ce tableau sombre, les tailleries belges qui travaillaient exclusivement pour Harry Winston leur consentent une baisse de leurs tarifs d'environ 20 %. Dans ces conditions, la Coopérative Le Diamant envisage à brève échéance la disparition de la société. Sur les 93 salariés, 65 étaient des sociétaires actifs. Pierre Monnier, directeur de la Coopérative, intervint auprès du gouvernement, par l'intermédiaire du président de l'Assemblée Nationale, Edgar Faure, pour demander une aide financière.

Au début de 1977, il est créé une nouvelle activité : le moulage de pièces en plastique stratifié, sous le nom de S.J.P (Société jurassienne des plastiques). Un atelier mécanique effectuait des travaux en prestation de services (l'usinage pour moule à injection). La Coopérative est, en 1977, une société anonyme de 400 000 francs dont Le Diamant est actionnaire pour 2 106 parts de 100 francs chacune. La Coopérative occupe 61 salariés répartis entre plusieurs secteurs d'activité :
● la taille du diamant de joaillerie qui comptait 38 personnes et 3 contrôleurs (elle restait encore à cette époque, avec 38 diamantaires, la première taillerie de diamants en France)
● le département de lunetterie, créé en 1971, qui occupait, en 1977, 14 personnes et consistait en des travaux de sous-traitance (soudage et assemblage de branches et de cercles de lunettes
● la fabrication d'outils de diamant qui occupait 3 personnes, dont 2 tailleurs et un mécanicien, en plus de 2 représentants, dont un exclusif et l'autre V.R.P.

En décembre 1977, la fusion avec la Société Les Lunetiers réunis fut de courte durée due à de nombreuses difficultés rencontrées, financières, matérielles, de rendement et de main d'œuvre. Parce qu'il fallait beaucoup investir, créer un réseau commercial, sans l'assurance d'un résultat, il fut décidé la cessation de ce département « lunetterie » au 1er février 1978.

Le début de la crise

A partir des années 1970, la Société avait beaucoup de mal à tenir un rythme normal d'activité, à cause d'une concurrence des tailleurs belges (Anvers), puis d'Israël (Tel-Aviv [5] ), et en 1977, celle des Indes, avec des salaires très bas et des charges sociales inexistantes. En effet, pour la Coopérative, le pourcentage de main d'œuvre était d'environ 24 % sur le prix de revient d'un carat taillé, en Inde, il était de 4 %. . Pour la continuité de l'entreprise en tant que taillerie, la seule solution possible restait le négoce. A la suite de nombreuses démarches la Coopérative fut admise, comme acheteur, par la De Beers de Londres. L'entreprise obtenait, ce que bien des diamantaires pouvaient lui envier, des marchandises brutes de la De Beers. La revente des marchandises finies s'effectuait soit par la Société, soit avec le concours de deux entreprises diamantaires San-Claudienne, ce qui laissait espérer un nouvel avenir pour la société Le Diamant.

En 1972 [6], la Coopérative façonnait 39 000 carats de diamants bruts, pour un total de 120 000 pierres fines, donnant 420 000 dollars à l'exportation. En 1973, la Coopérative employait 115 salariés, dont 50 % de personnel féminin. En 1979, il ne restait que 60 diamantaires sur les 140 que comptait, quelques années auparavant, la Coopérative.

En 1982, on ne comptait même pas une centaine d'ouvriers dans les quatre principales entreprises de Saint-Claude. La baisse de 20 % des prestations de la Coopérative et une autre baisse de 10 % sur les salaires, de la direction au concierge, créèrent une hémorragie importante du personnel. L'effectif de la S.C.O.P Le Diamant était de cinquante personnes dont seulement trente diamantaires. Le restant du personnel étant réparti dans des activités diverses, telle que le montage de lunettes, et la fabrication d'outils diamantés. Activités créées depuis quelques années seulement, pour pallier la baisse du secteur "taille diamants joaillerie" et occuper les ouvriers qui risquaient d'être au chômage. Devant les difficultés rencontrées il fut mis en place sous l'égide de l'A.F.P.A (Association de formation professionnelle des adultes), une reconversion du personnel diamantaire. Le but était de donner une spécialisation en tailles diverses, ajustage et calibrage sur œuvres.

En 1983, malgré l'intervention du député Alain Brune pour trouver une solution viable -qui ne fut pas retenue- en soumettant un allègement des charges, la Coopérative Le Diamant dut cesser toute activité. Elle fut mise en liquidation judiciaire en juillet 1983.

La formation des tailleurs de diamants

Avant 1914, l'apprentissage était réglementé et il fallait payer une forte somme pour entrer dans le métier. En effet, les plus faibles salaires étaient encore bien supérieurs à ceux de toutes les autres professions. Lorsque le traitement mensuel d'un fonctionnaire était de 100F, un ouvrier du diamant gagnait 350 F par mois. Saint-Claude était à ce moment là le troisième centre diamantaire après Amsterdam et Anvers. Ce salaire compensait très largement le long et coûteux apprentissage que devaient supporter à l'époque les postulants qui payaient eux-mêmes le moniteur qu'ils avaient choisi.

Après 1918, la Coopérative ouvrit dans l'usine, puis au collège de Saint-Claude, une école professionnelle. Il y avait obligation pour tous les apprentis qui étaient admis à partir du 1er janvier 1920 - année de l'ouverture de l'école par la Coopérative -, sauf pour les personnes mariées, de suivre d'une façon régulière les cours professionnels institués gratuitement au collège. La Coopérative fut alors exonérée de la taxe d'
apprentissage par le Comité départemental de l'Enseignement technique.

Le 5 août 1931, au cours d'une réunion à la mairie de Saint-Claude, un projet fut discuté pour l'établissement d'une École d'apprentissage et de perfectionnement, sous l'égide et le contrôle de l'Enseignement technique et en annexe de l'École pratique, destinée à l'industrie diamantaire. En 1932, le rapport du directeur de l'École pratique de Saint-Claude concluait en disant que : "cette école suivait sa route ascendante.".

Le 21 novembre 1936, afin d'obtenir une école plus grande et indépendante, une école professionnelle -annexe de l'École technique du Collège de Saint-Claude- fut créée. Cependant, elle ne put pas maintenir son activité, car elle devint progressivement, entièrement à la charge de la Coopérative et cessa de fonctionner en raison des difficultés rencontrées au sein de l'industrie du diamant. L'école ferma le 1er mars 1945. Le 26 mars 1946, il fut décidé que le matériel (sauf le moteur) et l'outillage seraient conservés et destinés à l'usage d'une autre école.

L'apprentissage se poursuivit toutefois dans l'École professionnelle de la Coopérative qui fonctionnait avec ses propres deniers, sans subvention de l'État. En 1949, elle affichait complet. Cette école des diamantaires fut supprimée en 1967.

C'est à partir de 1966 que l'apprentissage fut plutôt orienté vers la formation professionnelle des adultes (F.P.A). Les entreprises diamantaires furent appelées à constituer un organisme, dénommé Le Travail du diamant, conforme à la loi de 1901, fondé en 1966, afin que celui-ci passe une convention avec l'A.F.P.A (Association pour la formation professionnelle des adultes).Une section diamantaire, détachée du Centre F.P.A de Besançon, fut créée à Saint-Claude. Elle ouvrit le 3 septembre 1968 dans un local de la Coopérative Le Diamant, avec douze stagiaires instruits par un moniteur et un aide moniteur. Les stagiaires, rémunérés au SMIG pendant onze mois de stage, passaient à l'issue de ce stage leur C.A.P. Un contrat était passé entre le stagiaire et l'employeur que l'élève lui-même choisissait. Par ce contrat, l'employeur s'engageait à fournir à l'école les diamants à travailler par le stagiaire, et à le garder pendant une année encore à sa sortie de l'école. En 1972, la convention passée avec l'association Le Travail du diamant fut résilié pour être remplacée, en 1973, par une convention diamantaire conventionnée pour un Centre de formation professionnelle.

[1] Le principe coopératif stipule que le personnel devient actionnaire à 100 %. Mais quel que soit le nombre d'actions que possède un actionnaire, celui-ci n'a droit qu'à une voix, en cas de vote aux assemblées générales, ordinaires ou extraordinaires. La Société est administrée par un Conseil d'administration de cinq membres nommés au scrutin secret par l'Assemblée générale. Les administrateurs devant être employés à la société. Le Conseil d'administration élit parmi ses membres un président qui assume la direction générale de la Société.
[2] Archives départementales du Jura, U 200.
[3] Le diamant occupe depuis fort longtemps le premier rang parmi les pierres précieuses, déjà les Grecs avaient donné à cette gemme le nom " adamas", qui signifie indomptable, en raison de son extrême dureté. Ils saluaient en lui un fils de Jupiter, comme le soleil dont il empruntait les feux. Hercule selon Hésiode, portait d'ailleurs un casque de diamants. Se reporter à la revue Les Amis du Vieux Saint-Claude, 1998, N° 18, A.D.J, Per 290.
[4] Fondé en 1932, Harry Winston est un des bijoutiers diamantaires de marque les plus prestigieux du monde, fournissant la haute joaillerie diamantaire et des montres haut de gamme. Baptisé "Le roi du diamant ", Harry Winston est une des marques de luxe les plus brillantes du monde. Aujourd'hui, le nom est synonyme de pierres précieuses et de conceptions joaillières les plus belles du monde, notamment, le Diamant de l'espoir, le Diamant Jonker, et le Diamant Taylor- Burton.
[5] En 1982, Tel-Aviv comptait 8 000 ouvriers diamantaires.
[6] Extrait de la revue Réalités franc-comtoises, de mai 1973, N° 155, p. 198, A.D.J, Per 728.

Société coopérative ouvrière Centralor

  • FDMSP00051
  • Corporate body
  • 1951 - 1982

L'école d'horlogerie fondée en 1949 sous l'égide de l'organisation internationale des réfugiés et parrainée par la communauté Boimondau, est à l'origine des communautés de travail Centralor, Cadreclair, Rhonex et Mecanhor. Centralor, créée en 1951, avait pour objet la fabrication des boîtiers en or, et, par la suite, des boîtiers en plaqué-or également. La communauté cesse d'exister en 1982.

Société coopérative ouvrière Cadreclair

  • FDMSP00050
  • Corporate body
  • 1951 - 1982

L'école d'horlogerie fondée en 1949 sous l'égide de l'organisation internationale des réfugiés et parrainée par la communauté Boimondau, est à l'origine des communautés de travail Centralor, Cadreclair, Rhonex et Mecanhor. Cadreclair, créée en 1951, avait pour objet la fabrication des cadrans de montres. La communauté cesse d'exister en 1982.

Société coopérative Maurice Bonneau

  • FDMSP00580
  • Corporate body
  • 1970 – 1980

Constitution d'une société civile coopérative d'habitation à capital et personnel variable pour la construction de 25 maisons secteur J de la ZUP des Gibjoncs, entre 1970 et 1980.

Société coopérative "L'union des familles"

  • FDMSP00726
  • Corporate body
  • 1903-1919

En 1903, une société civile de consommation à capital et personnel variables ayant pour titre Association d'alimentation, secours et retraite : L'Union des Familles est formée à Moirans (Jura). Elle a pour but l'approvisionnement, l'exploitation ou la vente de tous les objets de consommation, d'habillement, etc. Tous les bénéfices nets réalisés sont intégralement versés à la caisse sociale. L'Union des Familles fusionne avec La Fraternelle en 1919.

Société coopérative "L'avenir du bâtiment de Saint-Claude"

  • FDMSP00725
  • Corporate body
  • 1910-1960

L'Avenir du bâtiment de Saint-Claude est une coopérative des plâtriers-peintres ayant pour objet l'entreprise générale des travaux de plâtrerie, peinture, tenture, vitrerie, miroiterie, dorure et décoration et de tous les travaux se rattachant directement ou indirectement à l'entreprise du bâtiment. Elle a créée en 1910. La moitié de ses bénéfices est réservée pour les œuvres de solidarité et de philanthropie. L'Avenir du bâtiment fait partie de la coopérative La Fraternelle par apports par voie de concentration en 1958 (attribution d'actions de la coopérative en rémunération des apports en nature).

Société coopérative "La Ménagère"

  • FDMSP00728
  • Corporate body
  • 1907-1957

En 1907, une coopérative de consommation portant le nom de La Ménagère est créée à Bellegarde (Ain) entre des sociétaires ayant souscrit des actions de la coopérative. Elle a pour objet de répartir à ses sociétaires et à tous consommateurs les objets de consommation qu'elle achète ou fabrique, soit elle-même, soit en s'unissant avec d'autres sociétés de consommation. Une partie des bénéfices est redistribuées à des œuvres sociales. La Ménagère de Bellegarde fusionne avec La Fraternelle en 1957 par apport par voie de concentration (des actions de la Fraternelle sont données à la Ménagère en échange d'un apport en nature).

Société coopérative "La Famille" (Morez)

  • FDMSP00727
  • Corporate body
  • 1897-1965

En 1897, une société est formée sous le titre d'Association d'alimentation, de production, de prévoyance, de secours et de retraite La Famille. Son siège se situe à Morez (Jura). Elle a pour but « l'approvisionnement, l'exploitation ou la vente de tous les objets de consommation, d'habillement etc. et la production de tous les articles, l'institution de tous les services de solidarité qu'elle jugera bon d'entreprendre ». Une partie des bénéfices est répartie entre les caisses de retraite (à partir de 1914) et de secours (à partir de 1901). La Famille de Morez fusionne avec La Fraternelle de Saint-Claude et La Fourmi de Cuiseaux en 1965 pour former Les Coopérateurs du Jura.

Société coopérative immobilière et mobilière de reconstruction et de reconstitution des églises et édifices religieux sinistrés dans les Vosges

  • FDMSP00426
  • Corporate body
  • ? - 1967

Lors de la Reconstruction, deux sociétés coopératives jumelées sont créées pour permettre la reconstruction des édifices cultuels appartenant au diocèse de Saint-Dié-des-Vosges. L'une, dédiée aux biens meubles, a son siège à Saint-Dié ; l'autre, pour le patrimoine immobilier, est située à Épinal. Les deux coopératives permettent aux municipalités de déléguer l'administration et la répartition des dommages de guerre en vertu de principes ayant déjà prévalu après la Grande Guerre. Les travaux se dérouleront entre 1945 et 1967 sauf pour les églises d’Anould et de Saulcy-sur-Meurthe, qui seront suivies directement par les municipalités responsables. La coopérative est dissoute en 1967.

Société coopérative fruitière chez Corbex

  • FDMSA00385
  • Corporate body
  • Inconnues

Les fruitières sont des sociétés coopératives regroupant des propriétaires de vaches laitières dans le but d'exploiter et transformer leur production. La production annuelle est vendue par adjudication à un fruitier qui utilise les bâtiments (logement du fruitier, locaux techniques, porcherie.) et le matériel de fabrication (moulin, brassoir, baratte, cercle à fromage.) dont la fruitière est propriétaire.

Société coopérative fromagère de Grignoncourt et de Bousseraucourt

  • FDMSP00420
  • Corporate body
  • 1928 - ?

La société coopérative fromagère de Grignoncourt (Vosges) et de Bousseraucourt (Haute-Saône) a été créée le 1er mars 1928. Son siège social était à Grignoncourt dans une salle de la mairie. Cette société avait pour but la fabrication et la vente de tous les produits qui dérivent du lait, fourni par les membres de l’association. Les modalités d’entrée étaient strictes. La demande devait être adressée au président de l’association. Elle était ensuite instruite en conseil d’administration qui l’acceptait ou non et qui fixait un droit d’entrée. Le retrait de l’association se fait uniquement au bout de six ans sauf en cas de force majeure.
Chaque sociétaire s’engageait formellement à livrer à la société coopérative, le lait de ses vaches, sous réserve de ce qui lui était nécessaire pour son usage familiale. Il était interdit de fournir du lait à des personnes extérieures de la société. Le lait ne devait pas provenir de vaches malades, de vaches fraîchement vêlées ayant pris bœuf et ramenée d’une foire. Le lait devait être livré très propre et subir des contrôles réguliers.
La société était administrée par un bureau, composé du président, d’un vice président et d’un secrétaire-trésorier. Le conseil d’administration et la commission de contrôle fixaient le traitement annuel du fromager selon le prix du lait au litre.
En 1938, une demande d’agrément a été instruite et les statuts ont été modifiés selon le décret du 13 août 1936 sur l’organisation et la gestion des sociétés coopératives agricoles.
La société coopérative fromagère a cessé toute activité, en raison à son endettement.

Société coopérative du personnel du groupe Peugeot

  • FDMSP00690
  • Corporate body
  • 1952 - 1982

La première trace d'une participation des automobiles Peugeot dans une coopérative remonte à 1867. C'était dans la région franc-comtoise qui a toujours manifesté un fort intérêt pour le mouvement coopératif. La création patronale de la Fraternelle de Valentigney comptait une large majorité d'actionnaires ouvriers des usines Peugeot. Ces derniers vont écarter les automobiles Peugeot en 1917 afin de conserver les bénéfices de la prospérité de la coopérative en leur sein . Dans ce contexte, l’entreprise Peugeot réactive son dispositif de ravitaillement des établissements Peugeot dans le Pays de Montbéliard ébauché dès le début de la Grande Guerre. Les RAVI sont constitués en 1921 en société coopérative. Ils perdront ce statut après la Seconde Guerre mondiale. Sur d’autres territoires, les automobiles Peugeot fondent également des sociétés coopératives de consommation (au niveau du groupe dès 1943). A Vesoul et Mulhouse, les archives indiquent une création de société coopérative de consommation en 1978. L'histoire des coopératives du personnel des automobiles Peugeot dont les archives sont diffusées sur le portail collections.maison-salins.fr est à écrire. Jamais étudiées, les coopératives du personnel d'entreprises (Peugeot, Michelin, Renault, Crédit lyonnais, etc.) ont sans doute participé à la diffusion des idées du mouvement coopératif.

Société coopérative d'habitations à bon marché « Le Foyer »

  • FDMSP00433
  • Corporate body
  • 1912 - 2000

En 1912 naît Le Foyer, Société Coopérative d'Habitations à Bon Marché de Belfort et du Territoire (voir brochure Le Foyer : chronique d'une coopérative de construction, 1993, 33 p. (106 J 3) ; à signaler : photographies et annexes). Le siège social se trouve alors à l'Hôtel de Ville de Belfort. La société Le Foyer adhère dès sa fondation à la Fédération Nationale des Coopératives dont le siège est à Paris et qui l'informe de tous les changements qui peuvent survenir dans l'organisation, les orientations et la gestion des sociétés. Cette coopérative de construction fonctionne selon le principe de la location-attribution.

Les activités d'achat de terrains et de construction de maisons individuelles commencent en 1913, sont interrompues en 1914 par la Première Guerre mondiale, et reprennent en 1921. La loi Loucheur (13 juillet 1928) confère à la Société Le Foyer une nouvelle ampleur. A partir de 1934, les assemblées générales ne se tiennent plus à l'Hôtel de Ville mais dans une des salles de la Maison du Peuple. Les constructions cessent en 1940 mais le Conseil d'administration continue l'attribution définitive des maisons pendant la Seconde Guerre mondiale.

Les dommages de guerre entraînent une remise en état dès 1946 et les mises en chantier reprennent en 1950. En 1958, le bureau du Foyer, qui a fonctionné jusqu'ici dans une pièce de la maison du secrétaire M. Gardey, puis dans une annexe construite près de sa maison, s'installe dans le premier bloc du quartier des Résidences, 1, rue Soufflot. Le bureau est composé d'une pièce où sont reçus les sociétaires, d'une salle de réunion et d'une salle d'archives.

L'évolution du mouvement coopératif est rapide durant les années 1960. D'où l'intérêt de l'adhésion du Foyer à l'Union des coopératives H.L.M. de Bourgogne-Franche-Comté : les rencontres annuelles permettent de mettre à jour les informations. Des contacts sont approfondis en particulier avec la Bourguignonne, les Castors de Dijon et la coopérative H.L.M. de Chalon-sur-Saône qui sont toutes des sociétés plus importantes et plus structurées. D'abord, l'année 1963 est marquée par l'arrêté ministériel du 28 décembre qui bouleverse l'attribution des prêts dans la mesure où Le Foyer doit gérer désormais un capital d'attribution ancien régime et un capital nouveau régime : les nouveaux sociétaires obtiennent des prêts moins avantageux (durée raccourcie et taux d'intérêts plus élevés). Ensuite, deux ans plus tard, un décret du 22 novembre 1965 oblige Le Foyer à changer ses statuts puisque les nouveaux sociétaires ne peuvent demander une attribution anticipée avant un délai de 10 ans. Par ailleurs, un décret du Ministère de l’Équipement modifie en 1968 la vocation de l'ensemble des coopératives : alors qu'elles peuvent se consacrer à trois types d'activités parallèles (location-attribution, location simple telle qu'elle existe dans les Offices H.L.M. et location coopérative où le logement, partiellement financé par le souscripteur, lui est loué indéfiniment sans jamais lui être attribué), il est désormais interdit de mener de pair ces trois formules. Quoi qu'il en soit, la Société Le Foyer n'est pas concernée car elle s'est toujours cantonnée à la location-attribution. En outre, les comités départementaux H.L.M. prennent de plus en plus d'importance puisque ce sont eux qui procèdent à l'attribution des crédits. Enfin, le nouveau régime économique dit Chalandon apparaît en 1970.

Mais les lois de 1971, inspirées par un rapport du sous-secrétaire d’État Raymond Barre, transforment le Code de l'urbanisme et de l'équipement et bouleversent les structures H.L.M. dans la mesure où les coopératives existantes doivent se reconvertir. Désormais, il convient de distinguer les coopératives dites de programme et celles dites de production. Les premières établissent des projets de construction, reçoivent les crédits et gèrent leur patrimoine tandis que les secondes réalisent concrètement les projets établis en contactant les architectes, les entrepreneurs, les artisans, en surveillant les travaux et en suscitant d'autres coopératives de programme. Autrement dit, si Le Foyer devient une coopérative de production, elle doit susciter une coopérative de programme pour chaque lotissement. Or, une coopérative de programme nécessite la constitution d'un capital, d'un conseil d'administration, l'inscription au registre du commerce, les insertions, le greffe, et le notaire. Par ailleurs, d'autres réformes interviennent quant aux quorums exigés pour la validité des assemblées et une limite d'âge est fixée pour le président. Finalement, il est décidé lors de la séance du conseil d'administration du 18 avril 1974 qua la Société Le Foyer renonce à se reconvertir en coopérative de production : elle gère le capital existant jusqu'à extinction des prêts. C'est en 2000 qu'intervient la dernière attribution. Lors de la dévolution de la Société, le capital restant est rétrocédé à l'Office départemental des H.L.M. avec lequel il n'y a jamais eu de relation même s'ils ont accompli le même travail et se sont montrés complémentaires.

Société coopérative des producteurs de violettes et d'oignons de Toulouse

  • FDMSP00060
  • Corporate body
  • 1907 - 1987

La Société coopérative des producteurs de violettes de Toulouse, née en 1907, est devenue Société coopérative des producteurs de violettes et d'oignons de Toulouse-Lalande dans les années 1940. Dès ses débuts, elle mène en parallèle les deux activités, florale et maraîchère. Sa dissolution survient en 1983 et sa liquidation définitive en 1986-1987.

Société coopérative des employés des Chemins de Fer de Dole

  • FDMSP547
  • Corporate body
  • 1948 - 1992

La Société Coopérative des Employés de Chemin de Fer de Dole, dont le siège a toujours été au 12, rue A. Brun, a été inscrite au registre du commerce en 1948. Cette Société était la succession de la Société Coopérative de Consommation des Employés de Chemin de Fer P.L.M (Paris-Lyon-Marseille), créée en 1906.

Après plusieurs difficultés financières et économiques, une première liquidation judiciaire eut lieu en 1971, pour cesser définivement son activité au mois de mars 1992.

Société coopérative de reconstruction immobilière des églises et édifices religieux sinistrés de la Seine-Maritime

  • FDMSP00394
  • Corporate body
  • 1948 - ?

Après la fin de la deuxième guerre mondiale, la France dut organiser la reconstruction des bâtiments détruits par les bombardements. Le département de la Seine-Maritime, comme la plupart des départements sinistrés, organisa, en 1948, deux coopératives pour les églises et édifices religieux sinistrés, l’une pour la reconstruction des immeubles, l’autre pour la reconstitution du mobilier. Chacune avait pour but de préparer les dossiers administratifs et techniques, d’évaluer les dommages, d’établir des projets de travaux de réparation et de reconstruction, d’exécuter, de surveiller et de payer ces travaux (cf. statuts 111 J 1). Ces coopératives travaillaient en étroite relation avec divers ministères : Ministère de la construction, Ministère de la reconstruction et de l’Urbanisme, Ministère de la Reconstruction et du Logement.

Société coopérative de reconstruction des églises et édifices religieux catholiques du Bas-Rhin

  • FDMSP00471
  • Corporate body
  • 1949 - 1966

Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, l’Etat priorise la reconstruction des industries et des bâtiments d’habitation. Cependant, « pour organiser au mieux la reconstruction des églises, tant au point de vue administratif que financier et pratique, l’Etat suscite la création d’organismes relais, les associations syndicales ou les coopératives de reconstruction » Céline Frémeaux, « La construction d’églises dans la seconde moitié du xxe siècle : une affaire d’État ? », dans Robert Vandenbussche (dir.), De Georges Clemenceau à Jacques Chirac : l’État et la pratique de la loi de Séparation, Lille, IRHiS-CEGES-Université Lille III, 2008, p. 168.. C’est dans ce cadre que s’inscrivent la naissance et le fonctionnement de la Société coopérative de reconstruction des églises et édifices religieux catholiques du Bas-Rhin.
Cette association, de statut laïc, est étroitement liée à l’Eglise. En 1945 est créée l’Œuvre des églises dévastées, qui devint ensuite le Groupement des églises et édifices religieux sinistrés du diocèse de Strasbourg. Le groupement fut ensuite divisé en deux coopératives, pour chacun des départements alsaciens. La Société coopérative de reconstruction des églises et édifices religieux catholiques du Bas-Rhin, présidée par Jules Billing, a reçu l’agrément du ministère de la Reconstruction et de l'Urbanisme le 13 mai 1949, en application de la loi 48-975 du 16 juin 1948 instituant les coopératives de reconstruction.
La coopérative avait pour but de « relever de leurs ruines matérielles nos églises et édifices culturels pour apporter ainsi [sa] part au redressement et au relèvement spirituel de notre pays » La reconstruction des églises dans le Bas-Rhin : société coopérative de reconstruction des églises et édifices religieux catholiques du Bas-Rhin, Strasbourg, 1971, p. 7. et de décharger les communes et fabriques d'église des modalités techniques et financières de la Reconstruction.
Les ressources financières dont disposait la société coopérative avaient une triple origine :

  • les indemnités et dommages de guerre alloués par le ministère de la Reconstruction et de l’Urbanisme, pour la part la plus importante ;
  • les fonds de trois emprunts nationaux réalisés pour les églises par le Groupement emprunteur de reconstitution ;
  • les versements de propriétaires pour les travaux exécutés à leur demande et dépassant le montant de l’indemnité allouée.
    Pour le compte de ses membres, la société coopérative procédait à toutes les opérations liées à la reconstruction des églises et édifices religieux sinistrés, notamment :
  • la préparation des dossiers administratifs et techniques;
  • l’évaluation des dommages;
  • l’établissement des projets des travaux de réparation et/ou de reconstruction;
  • la surveillance des chantiers et le paiement des travaux.
    Le 27 avril 1966, la société coopérative célébrait son assemblée de clôture. En tout, 104 églises, 22 presbytères et 48 autres bâtiments (chapelles, maisons de sœurs, salles des fêtes, instituts, orphelinats, écoles) ont été partiellement ou entièrement reconstruits.
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