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Société coopérative de production

Association typographique lyonnaise (ATL)

  • FDMSP00568
  • Corporate body
  • 1864 - 1999

Née en 1831 sous Louis-Philippe, l'expérience coopérative connaît un vrai renouveau dans les années 1860. A Lyon, de nombreuses associations ouvrières se fondent alors, regroupant les ébénistes, les chapeliers, les tailleurs de pierres ou encore les tullistes. Cette idée gagne peu à peu le milieu de l’imprimerie. Aussi, le 3 mars 1864, les délégués de la Typographie lyonnaise se réunissent et adoptent l’idée de l’exploitation collective d’une imprimerie. Quelques mois plus tard, ils décident que leur association sera exclusivement composée de typographes et des ouvriers travaillant effectivement dans l’atelier. De plus, ils signent une convention synallagmatique qui règle la question de la souscription.

Les typographes doivent ensuite réunir la somme nécessaire à l’acquisition d’une imprimerie et d’un brevet. A l’époque, et depuis la loi du 5 février 1810, il n’était pas possible de créer une imprimerie, Le nombre des imprimeurs, qui devaient posséder un brevet spécial, était rigoureusement réglementé dans chaque ville.

Le 30 avril 1866, les adhérents de l’association votent l’acquisition de l'imprimerie Pinier, située au 31, rue Tupin. M. Pinier cède son imprimerie et ses deux brevets pour la somme de 10 000 francs, et la prise de possession de l’atelier peut avoir lieu le 23 juillet 1866. Entre-temps, l’Association typographique lyonnaise a rédigé ses statuts, qui portent bien la marque de l’esprit coopératif : limitation de la rémunération du capital, importance de la prévoyance et de l’éducation. Sur ce dernier point, on peut noter que plus de 15 ans avant les lois Ferry, l’Association était réservée aux ouvriers « offrant des garanties de probité et de moralité et s’engageant à faire donner à leurs enfants l’instruction élémentaire ». Toutefois, sur le plan juridique, l'Association typographique est bien une société à responsabilité limitée puisque la loi sur les coopératives n’allait être votée qu’une année plus tard, en 1867.

Au point de vue commercial, les premières années de l’Association sont assez encourageantes. La clientèle de l’imprimerie Pinier s’adresse à elle, tandis que de nouveaux clients, essentiellement des sociétés, font appel à ses services. Cela oblige d’ailleurs l'Association à acheter une nouvelle presse.

Durant l’été 1869, ATL quitte l’atelier trop exigu de la rue Tupin pour s’installer au 12, rue de la Barre. Parallèlement à ce déménagement, l’assemblée générale vote l’acquisition d’un moteur à vapeur pour actionner les presses — jusque là tournées à bras — et ainsi augmenter la rapidité du tirage et le chiffre d’affaires.

À la même époque, l’Association typographique lyonnaise n’est pas épargnée par les difficultés, à cause des journaux qu’elle imprime. En effet, plusieurs d’entre eux, comme « Le Vengeur » et « L'Excommunié », sont poursuivis par le gouvernement impérial et leurs propriétaires condamnés, conjointement avec l’imprimeur, à de lourdes amendes. La chute de l’Empire pourrait donc être vue d’un bon œil par l’Association, si la liberté de l’imprimerie n’avait pas été décrétée dès les premiers jours de la Troisième République. Cette mesure a pour conséquence un accroissement de la concurrence et donc une certaine perte de chiffre d’affaires. De plus, sous l'Ordre moral, ATL souffre de la suppression de journaux qu’elle imprimait, comme la France Républicaine et le Lyon Républicain. Enfin, des marchés de la ville de Lyon, qu’elle possédait depuis longtemps, lui sont retirés. Par conséquent, l’Association connaît de 1873 à 1877 ses premiers bilans déficitaires et essuie une période très difficile. On peut signaler par ailleurs qu’en 1874, elle commence à imprimer le « Lyon Médical », qui deviendra son plus ancien client puisqu’elle en imprimera encore les pages à la fin du XXe siècle. A partir de 1878, L'Association typographique lyonnaise obtient à nouveau des marchés de la mairie centrale (notamment l’impression des procès-verbaux des séances du conseil municipal) et les affaires reprennent, malgré une nouvelle période difficile de 1886 à 1889.

En 1889, le moteur à vapeur est remplacé par un moteur à gaz, lequel sera à son tour remplacé par un moteur électrique en 1901.
En 1909, au cours de l’assemblée générale ordinaire, l’idée est lancée de transformée ATL en coopérative ouvrière, comme l’Imprimerie Nouvelle Lyonnaise. Cette proposition séduit la majorité de l’assemblée, mais après enquête, il se révèle que l’unanimité des actionnaires est nécessaire à un tel changement. Par conséquent, le projet est abandonné.

En août 1914, la guerre vient surprendre l’Association en pleine prospérité. Au trouble apporté par la mobilisation du directeur, du prote, et d’une partie du personnel s’ajoute un arrêt des affaires et une hausse du prix du papier et de toutes les marchandises. Après cette période difficile, l’année 1918 voit le travail devenir très abondant. Il semble donc nécessaire d’acheter des machines supplémentaires, mais l’atelier de la rue de la Barre est trop étroit pour les accueillir. Aussi, l’Association décide en 1919 d’acquérir une imprimerie située à Villeurbanne, pour permettre de décongestionner l'atelier principal. Y sont notamment exécutés les travaux commandés par la mairie de Villeurbanne.

Dans les années 1920, la bonne santé et la croissance d’ATL sont bien illustrées par les augmentations successives de capital social : de 1922 à 1926, celui-ci passe de 32 000 à 128 000 francs. En 1928, l’Association obtient un bénéfice net encore jamais atteint depuis sa création. Elle en fait d’ailleurs profiter ses ouvriers et employés en leur accordant une gratification exceptionnelle. De plus, une caisse de solidarité, destinée à venir en aide aux salariés en difficulté, est créée.

En 1930, l’idée de transformer l’Association typographique lyonnaise en société coopérative ouvrière de production (SCOP) refait surface. Or, la même année est votée une loi qui indique que pour un tel changement de statuts, l’unanimité des actionnaires n’est plus requise, l’approbation des deux tiers étant suffisante. Par conséquent, lors de l’assemblée générale extraordinaire du 4 octobre 1931, la modification est votée et ATL devient une SCOP. L’année précédente, elle avait déjà adhéré à la Confédération générale des SCOP.

En octobre 1933, l’Association acquiert un immeuble de deux étages situé au 85 bis, cours Tolstoï, à Villeurbanne. L’atelier y est installé tandis que le centre administratif demeure dans un premier temps rue de la Barre, à Lyon. Les années 1930 sont très prospères pour ATL, mais la guerre vient évidemment semer le trouble. Le ravitaillement, la réquisition pour le Service du Travail Obligatoire (STO) en Allemagne, la moindre disponibilité des dirigeants, engagés dans la Résistance, ne viennent toutefois pas à bout de l’entreprise. La paix revenue, l’expansion reprend.

En 1959, l'Association typographique lyonnaise ne peut plus se développer dans ses locaux du 85 bis, cours Tolstoï, devenus trop petits. Aussi, l’acquisition de l'immeuble voisin,situé au 87 bis, est envisagée. Les démarches sont longues et finalement, les ouvriers peuvent enfin prendre possession des nouveaux locaux en septembre 1964. Au même moment est conclu avec l'imprimerie Ramboz un accord de spécialisation : ATL se concentre sur la typographie et Ramboz sur l’offset. Les réseaux commerciaux des deux entreprises sont mis en commun.

L’Imprimerie ATL poursuit son ascension dans les années 1970 et 1980, mais s’effondre au début des années 1990. Dès 1991, elle accuse un bilan déficitaire. Les raisons de cette déroute sont nombreuses. D’abord, ATL a perdu l’essentiel des marchés des villes de Lyon et Villeurbanne. Elle a également perdu une partie de sa clientèle privée, soit parce qu’elle a été touchée par la crise, soit parce qu’elle a été déçue par des travaux qui ne sont plus d’une qualité irréprochable. De plus, l’ Association n’a pas su s’adapter aux nouvelles technologies, et particulièrement à la publication assistée par ordinateur (PAO). Enfin, le départ de responsables a été très préjudiciable, tandis que le climat social est devenu très tendu dans l'atelier. Ces difficultés poussent logiquement la direction à entreprendre un premier licenciement collectif pour raisons économiques en 1994, puis un second en 1995. En quelques années, l’effectif passe de 40 à 28 salariés. En 1995, ATL est même placée en redressement judiciaire. Elle parvient à survivre encore quelques années, mais dépose définitivement le bilan durant l’été 1999. Avec 133 années d’existence, elle était la plus ancienne imprimerie de l’agglomération lyonnaise.

Atriascop

  • FDMSP00445
  • Corporate body
  • 1980 - 2001

Atria a été fondée en septembre 1980 sous le nom d'Association de recherche et d'informations audiovisuelles (ARIA) puis est devenue Association technique de recherches et d'informations audiovisuelle (ATRIA). C'était une association à but non lucratif, doublée d'une coopérative de production : Atriascop. L'objectif de la structure était d'offrir une assistance à la réalisation et à la production d’œuvres cinématographiques.Cette structure, cofondée par Andrée Davanture jusqu'à sa dissolution en 2001, a prolongé sous forme associative des activités initiées en matière de cinématographe par le ministère de la Coopération au début des années 1960. À ce titre, elle a bénéficié d'une subvention du ministère de la Coopération et du Centre national de la cinématographie qui lui ont permis de développer une politique de conseil, d'aide à la réalisation et à la diffusion auprès de nombreux cinéastes africains.

La naissance de la cellule technique qui préfigure la mise en place d’Atria, le Bureau du cinéma du ministère de la Coopération, s’inscrit dans le phénomène de décolonisation de l’Afrique et de la mise en œuvre d’une politique de coopération qui prend le relais de l’administration coloniale. Si les objectifs affichés sont bien différents, on observe cependant une certaine continuité entre ces politiques, ne serait-ce qu’en raison du rapport de dépendance qu’elles induisent entre l’Afrique francophone et la France. Le cinéma fait son apparition dans les colonies africaines dès 1905, date à laquelle L’arroseur arrosé des frères Lumière est diffusé. Les Africains sont uniquement envisagés comme des spectateurs de cinéma… Au contraire des Belges et Britanniques qui produisent des films spécifiquement pour les Africains, la France ne développe pas ce type d’approche pour les sujets de son empire. L’unique mesure prise à Paris avant-guerre sur cette question est l’édiction du décret Laval qui réglemente sévèrement la réalisation en Afrique. Ce décret dispose que « Toute prise de vue dans une colonie d’Afrique occidentale française doit être soumise à l’autorisation du lieutenant gouverneur de la colonie concernée. » Le but de ce texte est de contrôler le contenu des films tournés en Afrique et de réduire à portion congrue la participation des Africains à des œuvres cinématographiques. Le premier film interdit à cause de cette mesure est Afrique 50 de René Vautier qui dénonce les exactions des autorités coloniales. Le réalisateur et ethnologue Jean Rouch souligne que cette mesure n’a pas été appliquée à de nombreux films mais a permis au colonisateur d’empêcher les jeunes Africains de s’approprier l’outil cinématographique à des fins subversives.

Cependant, grâce notamment aux efforts de Jean Rouch, créateur de la docufiction ethnographique, les Africains francophones commencent à s’approprier le septième art dans les années 1950. Jean Rouch emploie lors de ses tournages au Niger et en Côte d’Ivoire des acteurs et techniciens africains. Il révèle deux pionniers du cinéma africain, Oumarou Ganda et Moustapha Alassane. Ces premiers efforts opérés dans les années 1950 pour permettre l’éclosion d’un véritable cinéma africain finissent par influencer la politique culturelle française dans les années 1960, époque marquée par la décolonisation de l’Afrique.

Le ministère de la Coopération est créé par le Général de Gaulle en 1959, avec l’objectif affiché de contribuer au développement des pays ayant acquis leur indépendance dans le cadre de la colonisation. La première base de la politique cinématographique du ministère de la Coopération est la création du Consortium audiovisuel international (CAI) en 1961. Cet organisme permet la mutualisation des moyens pour la création d’actualités filmées des pays africains. Les rushes sont envoyés à Paris où ils sont produits. De cette manière, 416 films d’actualité et documentaires sont produits entre 1961 et 1975.

Jean-René Debrix, ancien directeur général adjoint de l’Institut des hautes études cinématographiques (IDHEC) est nommé directeur du Bureau du cinéma en 1963, une cellule technique du ministère de la Coopération qui vient alors d’être créée. Avant sa venue, la branche de la coopération chargée des aspects culturels, l’Association pour le développement des échanges culturels et artistiques, s’occupait plutôt de diffuser la littérature, le théâtre, la musique et la danse en Afrique. Jean-René Debrix change le focus du ministère vers le cinéma. Alors que le Consortium audiovisuel international s’adressait aux institutions, le Bureau du cinéma vise les individus. Conséquence immédiate, des fonds sont dégagés pour aider les réalisateurs africains, ainsi que des moyens techniques : laboratoire et chambre d’édition des pellicules 16 mm. C’est ainsi que la base de l’activité de ce qui deviendra Atria apparaît.

Andrée Davanture (Vincensini de son nom de jeune fille) est née en 1933 à Poggiodi-Nazza, un village de montagne corse. Issue d’une famille de neuf enfants, elle n’a pas les moyens de poursuivre des études supérieures et commence donc à travailler à 18 ans. Elle déclare avoir choisi le montage parce qu’elle « aimait la synthèse ». Travaillant d’abord en laboratoire, elle devient ensuite assistante-monteuse en 1953 et travaille sur de nombreux longs métrages du cinéma français. Cheffe-monteuse à partir de 1965, elle découvre le cinéma africain en 1974, année où elle rejoint la cellule technique du ministère de la Coopération. Elle déclarera ultérieurement n’avoir eu au moment de son entrée dans ce service aucune connaissance des cultures africaines, continent où elle n’a encore jamais voyagé (elle s’y rendra pour la première fois en 1976). Cependant, elle souligne avoir été bercée dans son enfance par les récits de voyage d’un des frères de sa mère, parti rejoindre les Forces françaises libres durant la Seconde Guerre mondiale, et d’un oncle, directeur à la Banque d’Afrique de l’Ouest. Son entrée dans cet univers culturel s’est faite, selon ses propres termes, « presque par hasard » grâce à une rencontre avec Lucien Patry, conseiller technique au service Cinéma du ministère de la Coopération, alors qu’elle effectue le montage d’un film sur le Débarquement dont il est le réalisateur. Ce dernier l’invite à participer au visionnage de la sélection africaine du festival francophone de Dinard.

Cela fut un magnifique voyage. J’ai vu « Borrom Sarret » [premier film d’Ousmane Sembène] et je me souviens avoir pleuré. C’est un cinéma qui m’a profondément bouleversée, un cinéma de l’essentiel. J’ai toujours ressenti le besoin d’être en prise sur les choses de mon temps et préférais travailler sur les grands reportages à la télé que sur des fictions sans grand intérêt. J’ai trouvé le cinéma africain tellement différent. Lucien Patry, remarquant son intérêt pour ce cinéma, la fait entrer dans la cellule Cinéma du ministère de la Coopération.

C’est ainsi qu’elle réalise en 1974 le montage de son premier film africain, Sous le signe du vaudou de Pascal Abikanlou. Andrée Davanture estime que son choix de faire évoluer sa carrière vers un cinéma plus confidentiel n’a pas été bien compris dans la profession. Elle précise aussi avoir dû constamment lutter pour obtenir des financements permettant d’effectuer des montages de qualité professionnelle, alors qu’à l’époque peu de moyens sont alloués aux films des réalisateurs africains.

Le 17 septembre 1980, Andrée Davanture est licenciée du Consortium international du film, son employeur officiel. La lettre de licenciement explique que la décision découle de l’interruption des crédits alloués par le ministère de la Culture. En conséquence, elle doit cesser son travail au Bureau du cinéma où elle était détachée. Elle indiquera plus tard que plusieurs facteurs combinés ont conduit à la fermeture du Bureau du cinéma sans qu’elle sache exactement lequel a été déterminant. En 1980, les bâtiments de la cellule technique sont touchés par un incendie. S’ajoutent à cela les pressions exercées par des gouvernements africains mécontents de ne pas avoir la haute main sur la production nationale de leur pays, et peut-être aussi l’augmentation des demandes qui fait reculer le ministère. Lorsque la cellule technique est démantelée, plusieurs films sont encore en production. C’est le cas de Finyè de Souleymane Cissé qu’Atriascop s’occupera de finaliser en 1982.

Le 15 septembre 1980 est fondée l’Association de recherches et d’informations audiovisuelle (ARIA), qui devient l’Association technique de recherches et d’informations audiovisuelles (ATRIA) le 19 octobre 1980. C’est une association à but non lucratif relevant de la Loi du 1er juillet 1901. Elle est doublée d’une coopérative de production, Atriascop. Les membres fondateurs en sont - avec Andrée Davanture - Férid Boughédir (journaliste et universitaire, critique de cinéma à la revue Jeune Afrique et réalisateur), Georges Garcia (économiste et planificateur en éducation), Alain Garnier (chef-opérateur son), Étienne Carton de Grammont (directeur de la photographie), Jacques Lombard (ethnologue et réalisateur), Marie-Christine Rougerie (cheffe-monteuse) et Jean-Jacques Schakmundès (directeur de production). Elle est tout d’abord domiciliée au 12, rue Clavel dans le 19e arrondissement de Paris avant de déménager au 16, boulevard Jules-Ferry dans le 11e arrondissement.

L’objectif de la structure est d’offrir une assistance à la réalisation et à la production d’œuvres cinématographiques. Les activités d’Atria sont réparties entre quatre secteurs.

A) Centre de coordination.
1) Comme relais des festivals (information et réception des organisateurs, visionnage des films, acheminement des copies et des dossiers de presse, organisation des transits).
2) En étant associée à la programmation de journées ou de rétrospectives sur le cinéma africain.
3) En relation particulière avec le Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco) pour lequel elle avait participé à la création de la Cinémathèque africaine de Ouagadougou (suivi des commandes de laboratoire, repérage des négatifs de contrôle).
B) Assistance technique.
1) À l’état d’idée : consultation portant sur la conception d’un projet de film ou de série télévisée.
2) À l’état de scénario : lecture du texte et, s’il n’était pas prêt à être financé, conseils de réécriture, de réorientation, voire de report ou d’abandon.
3) À l’état de projet : - Recherche de partenaires pour la production. - Envoi du scénario aux organismes susceptibles de s’y intéresser, tels que le ministère de la Coopération. - Recherche de financements auprès des télévisions. - Organisation du visionnage des précédents films de l’auteur par les producteurs et distributeurs potentiels. - Élaboration du devis et du plan de financement. - Présentation de techniciens français au cinéaste. - Facilitation des premiers contacts avec les laboratoires, loueurs de matériel et transitaires en offrant la garantie de fiabilité d’Atria. - Règlement des problèmes d’ordre juridique ou administratif.
4) À l’état de rushes : évaluation de leur potentialité et réalisation d’un premier montage pour procéder à des premières recherches de financement.
5) À l’état de film fini : si cela n’avait pas été le cas en amont, recherche de producteurs en organisant des projections.
C) Lieu de formation. L’association formait des stagiaires aux techniques du montage et coordonnait des stages dans les laboratoires et auditoriums français à la demande du Centre international des étudiants stagiaires (CIES) ainsi que d’autres organismes de formation. Les stages comprenaient une initiation aux différentes techniques cinématographiques : prise de vue, son, mixage, montage. Chaque année, l’association prenait en charge deux ou trois stagiaires.
D) Centre d’information et de documentation. Atria mettait à disposition une importante documentation consacrée au cinéma africain : articles de presse, ouvrages, travaux universitaires, fiches et catalogues. Atriascop assumait pour sa part des missions de gestionnaire de production :

  • Réception et contrôle des rushes.
  • Repiquage des sons et synchronisation.
  • Montage images et son.
  • Mise à disposition d’une sonothèque.
  • Envoi éventuel de techniciens sur le terrain.
  • Gestion des budgets confiés par différents ministères par l’intermédiaire du Centre national de la cinématographie (CNC) ainsi que de ceux apportés par des coproducteurs étrangers. Atriascop remplissait la fonction de producteur exécutif, exigée par certains co-producteurs européens, telles les télévisions.
  • Location de cinq salles de montage.
  • Statut de correspondante à Paris de la direction de la cinématographie nationale (DCN) du Burkina Faso.

Le premier financement d’Atria provient du Comité inter-mouvements auprès des évacués (Cimade), une association protestante aujourd’hui principalement axée sur la solidarité active avec les étrangers. Atria hérite aussi de deux tables de montage de la cellule technique du ministère de la Coopération. Par la suite, elle bénéficiera concuremment du soutien du CNC et de celui du ministère de la Coopération via une subvention annuelle. L’activité est en majeure partie assurée par le travail bénévole. Il existe deux permanents à Atria et un seul à Atriascop. Les deux piliers de la structure sont Claude Le Gallou, chargée des programmes, et Andrée Davanture, déléguée générale d’Atria qui est payée pour ses prestations de montage à Atriascop.

La situation financière d’Atria a été rendue difficile par la dévaluation du Franc CFA et par un décalage budgétaire bloquant la subvention de 1996. De son côté, Atriascop peinait à équilibrer ses comptes car les réalisateurs, habitués à la gratuité, ne payaient pas leurs factures de montage et ne remboursaient pas les dépenses de laboratoire. De plus, l’utilisation progressive du montage virtuel rendait obsolète l’utilisation du matériel de la coopérative. En 1997, la décision est prise de cesser progressivement l’activité de la coopérative à partir de 1998. Le ministère de la Coopération, alors occupé à sa fusion avec le ministère des Affaires étrangères, propose d’intégrer Atriascop au sein d’ « Afrique en création », une structure impulsée par la France pour valoriser la création africaine. Mais le projet reste dans les cartons. Une dernière subvention est octroyée en 1998 pour apurer les comptes avant la dissolution, qui intervient finalement le 5 janvier 2001.

Andrée Davanture est décédée le 1er juillet 2014 à l’âge de 81 ans. La Cinémathèque française lui a rendu hommage au travers d’une projection du film Yeelen de Souleymane Cissé, le 20 octobre 2014.

BORNECK, Raymond

  • FDMSP00693
  • Person
  • Inconnues

Raymond Borneck débuta sa carrière d’apiculteur professionnel en 1948 au sein de la société coopérative de production « La Compagnie des miels du Jura ».
Il participa activement à la vie syndicale et associative de la filière apicole et à la création de la Fédération internationale des organisations apicoles Apimondia et fut directeur de l’Institut Technique Apicole (ITAPI).

Boulangerie coopérative agricole de Sablonceaux

  • FDMSP00032
  • Corporate body
  • Inconnues

La panification est l'ensemble des opérations qui permettent d'obtenir du pain à partir de farine, d'eau, de sel et de levure ou de levain.

Une société de panification est par conséquent un groupement de professionnels qui mettent en commun leurs différentes compétences dans un but commercial.

Cercle ouvrier de Saint-Claude

  • FDMSP00655
  • Corporate body
  • 1878 - 1884

Le Cercle ouvrier de Saint-Claude est fondé en 1878, par des fabricants de l'Article de Saint-Claude, sous la présidence d'Honoré Colin. Les membres du Cercle, à majorité petits artisans et petits patrons, se réunissent mensuellement dans la salle du Cercle, située rue du Pré à Saint-Claude, au dessus d'un café. Les activités sont variées : discussions, chorale, lecture (bibliothèque), abonnement à des journaux. Le Cercle acquiert un buste de la République en 1879 et des livres (un Littré et un atlas de géographie de Cortambert). La coopérative La Fraternelle, créée en 1881, est une émanation du Cercle ouvrier. Celui-ci est supprimé en 1884.

Compagnie d’études industrielles et d’aménagement du territoire (CINAM)

  • FDMSP481
  • Corporate body
  • 1957 - 1996

La CINAM est créée en mai 1957 dans la mouvance d’Économie et humanisme, une association d’origine catholique fondée en 1941 par le père Louis-Joseph Lebret afin de mener des études sur le développement, les politiques et pratiques sociales, l’emploi, la coopération et la solidarité internationales. Elle prend la forme d’une SARL, gérée par Georges Célestin ; y participent d’autres personnalités, souvent “ disciples ” du père Lebret, comme Raymond Delprat, Paul Cornière, André Kerspern, Jean Labasse, Jean Morisot, Jean Queneau, Georges Séjourné, Max Stern ou André Chomel.

Le développement de ses missions de prospection et de conseil dans le domaine du développement et de la coopération conduit en 1962 à transformer la CINAM en coopérative de travail (SCOP), afin d’augmenter le capital disponible et de rendre la Compagnie éligible aux prêts du Crédit coopératif. A la fin des années 1960, la CINAM a des activités importantes en France et à l’étranger, dans les pays en voie de développement : elle contribue à des études sociologiques, à la création d’entreprises, et collabore avec l’ONU. Mais la difficile maîtrise de la croissance de ses effectifs, la réduction du marché des études en France, contribuent à la mettre en difficulté ; en 1970, elle est en situation de faillite. Elle liquide alors son établissement en France pour se concentrer sur ses missions internationales. A partir des années 1980, elle connaît un lent déclin de ses activités. L’assemblée générale tenue en septembre 1996 décide de déposer le bilan et de liquider définitivement la société.

Comsertot

  • FDMSA00563
  • Corporate body
  • Inconnues

Société coopérative ouvrière de production formée par Daniel Carrière.

Confédération générale des sociétés coopératives ouvrières de production (CGSCOP)

  • FDMSA00715
  • Corporate body
  • 1884 - Présent

Fin 1884, sur les conseils de Pierre Waldeck-Rousseau, parlementaire à l'initiative de la loi sur les syndicats, et à la faveur d'une libéralisation de la législation sur les associations de travailleurs, les coopérateurs créent la Chambre consultative des AOP (Associations ouvrières de production). Cet événement est majeur car il permet de tourner la page du bannissement des mouvements communards de 1870 et des premières tentatives de fédération des associations ouvrières réprimées lors de la Révolution de 1848.
En 1884, la Chambre consultative enregistre déjà 29 adhésions sur les 51 existantes, parmi lesquelles la toute première AOP des Bijoutiers en doré qui avait été créée en 1834 et de nombreux groupements d'artisans et ouvriers. L'objectif était de regrouper les forces des membres coopérateurs pour mettre en commun des moyens soutenant leur développement, et appuyer leur représentation auprès des pouvoirs publics. C'est cette Chambre consultative des AOP qui deviendra plus tard la Confédération générale des Scop.
Aujourd'hui, la Confédération générale des Scop et des Scic coordonne le mouvement des Scop (Sociétés coopératives et participatives) et des Scic (Sociétés coopératives d'intérêt collectif) en France. C'est une instance de représentation nationale qui fonctionne sur libre adhésion des coopératives. Elle siège dans un certain nombre de structures institutionnelles comme le Conseil supérieur de la Coopération et le Conseil économique, social et environnemental (CSE), et représente aussi ses adhérents à la Commission et au Parlement européens.En somme, elle porte la parole des 81 000 salariés des Scop et des Scic françaises auprès des pouvoirs publics, et participe activement à l'élaboration des textes législatifs et règlementaires qui concernent le droit coopératif.

Coopération granitière « L'Avenir »

  • FDMSP00073
  • Corporate body
  • Inconnues

L'Avenir, société coopérative de production à capital et personnel variables est devenue la société coopérative granitière de l'Ouest (Louvigné-du-Désert)

Coopérative des producteurs de l’Ouest

  • FDMSA00098
  • Corporate body
  • Inconnues

Dans les années 1970, suivant l'exemple de tentatives embryonnaires réalisées avant la seconde guerre mondiale, est créé, dans l'ouest de la France, un réseau de coopératives salicoles de base qui couvre les secteurs de la presqu'île guérandaise et du Morbihan, l'île de Noirmoutier, le littoral vendéen, la Charente-Maritime ; ces coopératives sont regroupées au sein de la Fédération nationale des coopératives de producteurs de sel de l'Atlantique, elle-même affiliée à la Fédération nationale de la coopération agricole et au Comité des salines de France et d'outre-mer. Ce dernier, avec l'appui du ministère de l'Agriculture et de ces différents organismes professionnels, prend vite une autorité considérable et une place importante sur le marché du sel

Coopérative diamantaire ADAMAS

  • FDMSP00653
  • Corporate body
  • 1892 - ?

A l'origine de la fondation de la coopérative diamantaire ADAMAS, il y a deux coopératives d'ouvriers diamantaires.
La première, la Société coopérative des ouvriers diamantaires de Saint-Claude (Michaud, Latour et Compagnie) est constituée en 1892 au Martinet, commune de Villard-Saint-Sauveur. Ce sont 23 ouvriers, qui, à la suite d'une grève dans un atelier patronal, vont constituer une société en louant des places dans une usine diamantaire au Martinet. En 1893, ils sont rejoints par d'autres ouvriers diamantaires grévistes de la diamanterie David.
La seconde coopérative est la Société coopérative des ouvriers diamantaires d'Avignon (Jeantet, Saint-Oyant et Cie) qui fut fondée en 1891 lorsque Eugène Goudard, un diamantaire parisien, cesse ses activités. Il propose alors à ses ouvriers d'Avignon-les-Saint-Claude de se regrouper en coopérative. En 1898, ils fusionnent avec la société coopérative des ouvriers diamantaires de Saint-Claude.
La nouvelle coopérative diamantaire formée prend alors la dénomination de Société coopérative des ouvriers diamantaires d'Avignon et Saint-Claude (Michaud-David et Cie).
En 1912, la dénomination sociale de la société est modifiée et devient : ADAMAS.
Le siège social d'Adamas est situé à La Serre, quartier de Saint-Claude, dans une usine diamantaire rachetée au patron diamantaire Charles Roulina en 1894. A Avignon-les-Saint-Claude, les ouvriers louent l'usine d'Eugène Goudard6. D'autres ateliers d'Adamas sont présents dans les environs de Saint-Claude : une usine est construite à Chassal par la coopérative en 1922, un atelier est loué à Chaumont à partir de 1906, un autre est loué à Cinquétral entre 1916 et 1922 dans l'usine de pipe La fabrique.

Coopérative ouvrière « Au Sveltic »

  • FDMSA00400
  • Corporate body
  • 1936 - 1954

La société à capital variable "Au Sveltic" fut créée en 1936 par dix-sept ouvrières corsetières qui, après avoir été licenciées par la "Corsetterie DANET-OGER" à cause de leur appartenance syndicale, avaient décidé de former une coopérative ouvrière capable de leur fournir un emploi. La majorité des parts de la coopérative fut achetée par l'abbé Armand Vallée qui dirigea l’entreprise située 5 rue de l'Abbé-Josselin à Saint-Brieuc. Le collaborateur principal de l'abbé Vallée, Victor Rault, prit le relais de la direction après sa mort jusqu'au règlement final de la succession quand les parents d'Armand Vallée devinrent actionnaires uniques et dirigeants de la société "Au Sveltic" ; ils le restèrent jusqu'en 1954, date à laquelle ils vendirent la fabrique à M. Covel.

Coopérative ouvrière de production La pipe (Saint-Claude)

  • FDMSP00654
  • Corporate body
  • 1906 - 1975

En 1906, 3 associés dont Arsène Gros, militant socialiste, mutualiste, coopérateur, député de la SFIO du Jura, décident de fonder la coopérative ouvrière de production « La Pipe ». Il est en devenu le directeur jusqu'en 1928 où il est élu à la chambre des députés. L'entreprise a été confrontée à différentes crises : l'affaire des créances pendantes d'Australie, la crise de l'industrie pipière en 1909 et l'arrivée de la Grande guerre. L'usine ferme ses portes pendant 4 mois puis reprend ses activités jusqu'en 1918 avec 72 sociétaires. La société agrandi ses locaux en 1923 en adoptant des locaux plus modernes car le nombre de sociétaires dépassent les 100.

Coopérative ouvrière La Fraternelle (Saint-Claude)

  • FDMSP00592
  • Corporate body
  • 1881 - 1984

L’histoire de La Fraternelle débute en 1881 lorsque le Cercle Ouvrier de Saint-Claude crée une société d’alimentation. D’abord simple épicerie coopérative située au 52 rue du Pré, La Fraternelle se développe et acquiert en 1894 un immeuble au 12 rue de La Poyat où elle installe son siège.

En 1896, sous l’impulsion de Henri Ponard, l’un des administrateurs, pilier du socialisme local et futur maire de Saint-Claude, les statuts de la coopérative sont modifiés. Les bénéfices qui étaient jusqu’alors répartis entre les coopérateurs sont désormais entièrement versés à un fonds social collectif qui alimente des caisses de solidarité et des groupements culturels mais servira aussi à la création de coopératives de production.

Il s’agit d’un modèle coopératif inédit qui sera appelé « Ecole de Saint-Claude ». En créant une accumulation vertueuse du capital, il permet de rejeter à la fois le capitalisme et le socialisme d’Etat : le travailleur en achetant à la coopérative alimente un fonds social qui lui permet à la fois de s’assurer, de se distraire, de s’éduquer, mais aussi d’accumuler un capital suffisant pour étendre le système. Ce modèle va se développer dans le Jura et très vite d’autres coopératives fonctionnant sur le même principe voient le jour. La Fraternelle elle-même développe ses activités de production (boulangerie industrielle, torréfaction, crèmerie, charcuterie).

Dès 1899, les socialistes de La Fraternelle, inspirés par ce qui se fait en Belgique, souhaitent la création d’une Maison du peuple sur le modèle du « Vooruit » de Gand.

Ce sont les grèves de 1906 et leurs conséquences désastreuses pour les ouvriers qui vont confirmer cette décision et la construction débute dès 1908.

En 1910, la Maison du Peuple de Saint-Claude est inaugurée. Foyer économique, elle est aussi un foyer éducatif avec un théâtre, un cinéma, une bibliothèque et une université populaire. Elle accueille la seule salle de sport de la ville. Grâce à son imprimerie elle édite un journal, Le Jura socialiste, diffusé dans toute la région et elle héberge le siège du parti socialiste local.

Durant la guerre de 1914-1918, La Fraternelle, chargée par le gouvernement de guerre de l’organisation du ravitaillement du Grand Est, connaît un essor économique important.

L’habile gestion de Henri Ponard, devenu directeur en 1919, permet à La Fraternelle de poursuivre son expansion entre les deux guerres. Très vite, elle ouvre des succursales, à Saint-Claude mais aussi dans les communes environnantes et son chiffre d’affaire devient le plus important du Jura. Parallèlement La Fraternelle continue de développer ses activités culturelles, éducatives et sportives ainsi que son action sociale : création d’une pouponnière, construction de logements ouvriers…

Durant la seconde guerre mondiale, La Fraternelle participe activement à la Résistance.

En 1942 elle devient un véritable centre de la résistance qui abrite les réunions de l’Armée Secrète, ravitaille la population et le maquis et participe à la propagande résistante. En réponse, les Allemands feront de La Fraternelle leur cible principale lors des opérations de représailles contres Saint-Claude d’avril 1944. beaucoup de ses membres sont déportés, les locaux sont pillés et saccagés, les comptes vidés…

En 1945, La Fraternelle est affaiblie mais elle reprend son activité. Cependant, le modèle coopératif s’essouffle et l’arrivée des grandes surfaces et de la sécurité sociale obligent la coopérative à se restructurer. Elle fusionne avec d’autres structures et dès 1956, les statuts sont de nouveaux modifiés, pour revenir à un modèle plus classique dans lequel les bénéfices sont redistribués aux sociétaires sous la forme de ristournes.

Désormais appelée « Les Coopérateurs du Jura », la coopérative continuera de fonctionner jusqu’en 1984 avant de cesser définitivement ses activités.

Croque fruit

  • FDMSA00678
  • Corporate body
  • 1940 - ?

Croque fruit est une société coopérative de production fondée par Marcel Bleitreu 1940.

Entreprise Vallana Frères

  • FDMSP00446
  • Corporate body
  • 1974 - 1985

Domiciliée en 1974 à Paris, 122 rue de la Tombe Issoire, l'entreprise de bâtiment Vallana frères s'installe en 1978 à Arcueil, 34-36 avenue du Docteur Durand. Elle emploie une cinquantaine de personnes. Connaissant de graves problèmes financiers, dus sans doute à une collaboration malheureuse avec la Compagnie armoricaine de travaux, la direction tente de sauver l'entreprise en la transformant en SCOP (Société coopérative ouvrière de production) durant l'été 1983. Malgré tout, la société ne se redresse pas et dépose son bilan en février 1986.

ESPAGNE, François

  • FDMSP00714
  • Person
  • 1928 - 2019

Sous-greffier adjoint au Secrétaire général du gouvernement, puis intérimaire du Conseil supérieur de la participation, il est entré à la Confédération générale des Scop en 1955.
Il y est nommé secrétaire général adjoint en 1966 aux côtés d’Antoine Antoni auquel il succède en 1980.
En 1969 les deux hommes obtiennent l’extension aux Scop d’une ordonnance du général de Gaulle de 1967 leur permettant de bénéficier du régime de la participation des salariés aux bénéfices du travail et de la provision pour investissements.
Ils sont aussi les artisans de la loi de juillet 1978 qui modernise le statut des Scop et en fait encore aujourd’hui le fondement des SCOP.

Il a laissé des analyses historiques et juridiques précieuses sur les coopératives de production et le modèle de l’ESS.

Fédération nationale des coopératives de producteurs de sel de l’Atlantique

  • FDMSA00097
  • Corporate body
  • Inconnues

Dans les années 1970, suivant l'exemple de tentatives embryonnaires réalisées avant la seconde guerre mondiale, est créé, dans l'ouest de la France, un réseau de coopératives salicoles de base qui couvre les secteurs de la presqu'île guérandaise et du Morbihan, l'île de Noirmoutier, le littoral vendéen, la Charente-Maritime ; ces coopératives sont regroupées au sein de la Fédération nationale des coopératives de producteurs de sel de l'Atlantique, elle-même affiliée à la Fédération nationale de la coopération agricole et au Comité des salines de France et d'outre-mer. Ce dernier, avec l'appui du ministère de l'Agriculture et de ces différents organismes professionnels, prend vite une autorité considérable et une place importante sur le marché du sel

FROIDEVAL, Raymond

  • FDMSP484
  • Person
  • 1897 - 1978

« Né le 5 décembre 1897 à Roye (Somme), mort le 19 juillet 1978 à Ivry-sur-Seine (Seine, Val-de-Marne) ; ouvrier serrurier ; syndicaliste CGT et militant socialiste SFIO et coopérateur, secrétaire de la Chambre parisienne syndicale de la serrurerie ; directeur du cabinet de René Belin, ministre de la Production Industrielle et du Travail du gouvernement de Vichy.

Raymond Froideval naquit le 5 décembre 1897 à Roye (Somme), d’une mère femme de ménage et d’un père facteur, syndiqué, mutualiste et libre penseur. Après son apprentissage de serrurier, il travailla dans la région parisienne et adhéra au syndicat des serruriers. Mobilisé en août 1916, il reprit à Beauvais, en septembre 1919, son métier de serrurier et devint secrétaire du syndicat CGT du bâtiment de Beauvais et de l’Union locale.

Après un court passage au Parti communiste, il adhéra en 1923 à la SFIO et à la franc-maçonnerie. De retour à Paris, il fut, de 1924 à 1936, secrétaire de la Chambre syndicale de la serrurerie et secrétaire régional des syndicats confédérés du bâtiment, et il entra à la commission administrative de la CGT en 1931. Il créa le journal, Le Bâtiment syndicaliste et y défendit « un syndicalisme constructif » fondé sur l’éducation professionnelle. Considéré comme le spécialiste syndical en matière de formation professionnelle, il fut, de 1926 à 1944, inspecteur régional à la Direction générale de l’Enseignement technique et il créa en 1929, avec la Chambre consultative des Associations ouvrières de production et Edmond Briat, l’Union des syndicats et des coopératives pour l’apprentissage dans le bâtiment (USCAB), dont il assura la direction jusqu’en 1944. De 1931 à 1936, il représenta la CGT au Conseil national économique. Lors de la réunification de 1936, il entra à la commission exécutive de la Fédération du Bâtiment, mais il ne fut pas réélu en 1938, en raison de son engagement dans le journal pacifiste et anticommuniste Syndicats, dont il était administrateur. En 1938, il adhéra au mouvement Solidarité internationale antifasciste (SIA).

Devenu membre de la Confédération générale des sociétés coopératives ouvrières de production, il prit part, en 1937, à la création de la Caisse des Congés payés des coopératives ouvrières du Bâtiment, et fut, de novembre 1940 à août 1944, secrétaire général de la Chambre consultative des SCOP, appellation que leur Confédération avait été contrainte de reprendre. Il devint également administrateur de la Banque coopérative des sociétés ouvrières de production, ainsi que de la caisse de compensation (allocations familiales) et du dispensaire médico-social créés par la Confédération.

Mobilisé en 1939, Raymond Froideval devint en octobre chargé de mission au cabinet de Raoul Dautry, ministre de l’Armement, puis en juillet 1940 avec l’accord des administrateurs de la Confédération des SCOP, chef du cabinet de René Belin*, ministre de la Production industrielle et du Travail. Ses bons rapports avec ce dernier contribuèrent d’abord à atténuer certaines tensions entre le gouvernement de Vichy et le mouvement coopératif, mais il démissionna de cette fonction en février 1941. Cependant, il accepta d’être nommé membre du Comité d’organisation du bâtiment et des travaux publics en septembre 1941 et du Conseil supérieur de l’économie industrielle et commerciale en août 1943.

Raymond Froideval soutint la Charte du travail et fut pressenti en décembre 1943 pour le secrétariat d’État au Travail, ce qui creusa un fossé entre lui et le mouvement coopératif, qui lui avait demandé depuis deux ans de ne pas occuper de fonctions officielles susceptibles de compromettre la coopération ouvrière.

Exclu à vie de toutes les organisations syndicales et suspendu de son mandat de secrétaire général des SCOP en août 1944, révoqué de cette fonction en novembre 1944, Raymond Froideval fut condamné en 1947 à dix ans d’indignité nationale pour faits de collaboration, puis amnistié. Il lança en 1945, avec René Belin, la revue 4Front syndicaliste, bientôt remplacée par La Revue syndicaliste, placée sous le triple patronage de P.J. Proudhon, de Fernand Pelloutier et d’Albert Thomas. Durant la Guerre froide, il participa au Comité pour la liberté de la communication au sud de l’Europe, et il adhéra au Parti socialiste démocratique de Paul Faure. Il demeura jusqu’à sa mort, survenue le 19 juillet 1978 à Ivry-sur-Seine (Seine), secrétaire de la rédaction de Chantiers coopératifs, mensuel de la Fédération nationale des SCOP du BTP.

Marié le 14 août 1926 à Saint-Denis (Seine, Seine-Saint-Denis), le 28 mai 1938 à Paris (Xe arr.) et le 19 novembre 1959 à Paris (XVIe arr.), Raymond Froideval était père de deux enfants. »

https://maitron.fr/spip.php?article24635, notice FROIDEVAL Raymond, Léonce, Saturnin par Michel Dreyfus, Patricia Toucas, version mise en ligne le 19 février 2009, dernière modification le 5 juin 2009.

HASFELD, Marcel

  • FDMSP00672
  • Person
  • 1889 - 1984

Marcel Hasfeld dit Lecram est né en 1889 à Paris. Comptable initialement, Marcel Hasfeld a voyagé en Prusse orientale et en Russie avant la Grande Guerre. Il fonde en 1917, la Librairie du Travail, qui est une ancienne maison d'édition française et devient une société coopérative ouvrière d'édition en 1928, en activité jusqu'à 1939.

Imprimerie La contemporaine

  • FDMSP00651
  • Corporate body
  • 1975 - 2014

La contemporaine, fondée en septembre 1975 par des salariés « Techniciens et ouvriers qualifiés », est une société coopérative ouvrière de production (SCOP), organisée en société anonyme à personnel et à capital variables. Aujourd’hui, les SCOP portent le nom de sociétés coopératives et participatives. Les activités de l'imprimerie débute à Nantes (au quai d'André Rhuys) mais en 1979 un second atelier ouvre ses portes au 9 rue Pierre Landais avant d'être réunifiés au 14 quai André Rguys. En 2003, après l’inauguration de nouveaux locaux à Sainte-Luce-sur-Loire, La contemporaine compte 23 salariés associés-sociétaires et environ sept cents clients. L'imprimerie fait également partie de la Confédération générale des SCOP. Elle dépose son bilan finalement le 4 mars 2015. Elle est rachetée le mois suivant par Dominique Goubault, le PDG de l’entreprise Goubault imprimeur située à La-Chapelle-sur-Erdre, par l’intermédiaire d’une société holding.

La Compagnie des miels du Jura

  • FDMSA00694
  • Corporate body
  • Inconnues

Raymond Borneck débuta sa carrière d’apiculteur professionnel en 1948 au sein de la société coopérative de production « La Compagnie des miels du Jura ».

Les Lunetiers Réunis

  • FDMSP549
  • Corporate body
  • 1908 - 1977

C'est le 2 février 1908 que fut créée cette société coopérative anonyme à personnel et capital variables « Les Lunetiers Réunis », de Morez. Elle avait pour objet la fabrication et la vente de tous les articles de lunetterie et d'optique, ainsi que la production des objets et articles similaires, et l'institution de tout service de solidarité qu'elle jugeait bon d'entreprendre, sur simple décision de l'assemblée générale. Pour être admis comme associé, il fallait exercer une profession permettant d'être occupé par la société, et être agréé, après demande écrite, par le Conseil d'administration. La société était administrée par un conseil composé de trois membres, dont le directeur, tous nommés par l'assemblée générale des sociétaires. Il était renouvelable par tiers chaque année.

Les Lunetiers Réunis exportaient principalement dans les pays d'Europe du Nord - Suède, Norvège, Finlande, Danemark -, mais aussi en Suisse, en Allemagne, aux Pays Bas, en Belgique.

Dès 1962, des pourparlers eurent lieu pour une éventuelle fusion avec la coopérative Le Diamant. Ceux-ci se soldèrent par des échecs successifs qui aboutirent fatalement à l'abandon du projet. Depuis plusieurs années, Les Lunetiers Réunis rencontraient des difficultés sur des questions de direction, notamment par une tentative qui s'avéra négative et faillit entraîner la Coopérative à sa perte. En 1975, de nouveaux contacts reprirent pour envisager à nouveau cette fusion, parce que Le Diamant, qui avait accepté du travail à façon pour une maison de lunetterie de la région de Morez, pensa qu'il pouvait être avantageux pour lui de développer cette activité en fusionnant avec Les Lunetiers Réunis. Un accord fut conclu en assemblée générale, le 29 mai 1975, entre les deux coopératives et leurs directeurs, Pierre Monnier et Louis Paget. Par cette fusion à la Coopérative Le Diamant, la société Les Lunetiers Réunis fut dissoute le 31 décembre 1977. Mais en 1979, pour des raisons financières qui se dégradaient rapidement, Le Diamant cessa la fabrication de lunettes de cet atelier de Morez.

Librairie du travail

  • FDMSA00673
  • Corporate body
  • 1917 - 1937

Hasfeld Marcel a fondé la Librairie du travail en 1917.

Paysages

  • FDMSP525
  • Corporate body
  • 1982 - Présent

Implanté à Lille depuis 1982, Paysages est une société coopérative ouvrière de production, statut qui reflète, selon ses membres “une conception participative de l'aménagement du territoire”. L'activité est centrée sur les aménagements publics (collectivités locales), mais Paysages compte quelques entreprises parmi ses clients (usine Sollac de Dunkerque et Mardyck). De nombreuses études ou réalisations concernent les friches industrielles du Nord et du Pas-de-Calais (terrils, fosses d'extraction, etc), ce qui fait des archives de Paysages un fonds particulièrement intéressant pour envisager les aspects environnementaux de la reconversion des bassins charbonniers. Beaucoup d'autres travaux concernent l'aménagement des sites urbains, principalement dans le nord de la France, mais aussi à l'étranger (Aménagement de la Grand'Place de Tournai en Belgique, carte touristique et écologique de la ville de Hué au Viêt-Nam).

Ses réalisations lui ont valu le prix européen du paysage Rosa Barba en 2006 (lagunage de Harnes) et le concours Écoquartier 2011 (le Nouveau Mons).

SCOP L'Hirondelle

  • FDMSB00439
  • Corporate body
  • 1920 - 1988

Cette société était une coopérative ouvrière de travaux publics (SCOP) sise à Villetaneuse. Active depuis 1920, elle a fait l'objet d'une liquidation judiciaire en 1988.

Société coopérative de boulangerie de Villeneuve-sur-Bellot

  • FDMSP00395
  • Corporate body
  • 1914 - ?

Cette coopérative a été fondée en 1914, son siège était à Villeneuve-sur-Bellot. Ses statuts ont été adoptés par l’assemblée générale du 23 juin 1914. La société coopérative a pour but « la fabrication et la vente du pain de première qualité, d’abord aux associés et ensuite au public dans les conditions les plus favorables, de qualité et de bon marché ».

Société coopérative "La Famille" (Morez)

  • FDMSP00727
  • Corporate body
  • 1897-1965

En 1897, une société est formée sous le titre d'Association d'alimentation, de production, de prévoyance, de secours et de retraite La Famille. Son siège se situe à Morez (Jura). Elle a pour but « l'approvisionnement, l'exploitation ou la vente de tous les objets de consommation, d'habillement etc. et la production de tous les articles, l'institution de tous les services de solidarité qu'elle jugera bon d'entreprendre ». Une partie des bénéfices est répartie entre les caisses de retraite (à partir de 1914) et de secours (à partir de 1901). La Famille de Morez fusionne avec La Fraternelle de Saint-Claude et La Fourmi de Cuiseaux en 1965 pour former Les Coopérateurs du Jura.

Société coopérative ouvrière Cadreclair

  • FDMSP00050
  • Corporate body
  • 1951 - 1982

L'école d'horlogerie fondée en 1949 sous l'égide de l'organisation internationale des réfugiés et parrainée par la communauté Boimondau, est à l'origine des communautés de travail Centralor, Cadreclair, Rhonex et Mecanhor. Cadreclair, créée en 1951, avait pour objet la fabrication des cadrans de montres. La communauté cesse d'exister en 1982.

Société coopérative ouvrière Centralor

  • FDMSP00051
  • Corporate body
  • 1951 - 1982

L'école d'horlogerie fondée en 1949 sous l'égide de l'organisation internationale des réfugiés et parrainée par la communauté Boimondau, est à l'origine des communautés de travail Centralor, Cadreclair, Rhonex et Mecanhor. Centralor, créée en 1951, avait pour objet la fabrication des boîtiers en or, et, par la suite, des boîtiers en plaqué-or également. La communauté cesse d'exister en 1982.

Société coopérative ouvrière de tailleurs de diamants « Le Diamant »

  • FDMSP00085
  • Corporate body
  • 1898 - 1983

L'origine de l'activité de taille de diamant dans le Jura

A la Révocation de l'Édit de Nantes, des juifs et des protestants chassés de Paris, lapidaires et bimbelotiers de la rue du Temple, partirent se réfugier en Suisse, dans le quartier de Montbrillant à Genève. Poussés par la crise économique - qui atteignait aussi la Suisse - certains lapidaires et diamantaires s'installèrent dans le Pays de Gex, puis dans le Jura, attirés par la force motrice naturelle des cours d'eau.

Vers 1878, une première taillerie mécanique, aménagée par MM. Goudard et Grosfilley, deux ouvriers diamantaires parisiens, s'ouvre à Villard-Saint-Sauveur, au hameau de la Patinerie, prenant peu après le nom de Montbrillant, occupant rapidement quatre vingt tailleurs de diamants. Grâce à une main d'œuvre déjà habituée à un travail minutieux avec la sculpture sur bois et la taille des pierres fines, l'industrie se développa rapidement dans la région de Saint-Claude.

Le principe de la coopération [1]

La première coopérative est fondée le 3 septembre 1891 [2] par un groupe d'ouvriers diamantaires à Avignon-lès-Saint-Claude, sous le nom de Jeantet Saint-Oyant et Cie. Cette coopérative fusionne en 1898 avec la Société Michaud-David, qui devient La Société coopérative des ouvriers diamantaires de Saint-Claude et d'Avignon. Celle-ci achète l'usine, fondée en 1892, à la veuve d'Eugène Goudard. Cette société s'installe ensuite à Saint-Claude, au lieu-dit à la Serre, pour prendre le nom dans les années 1920 de Société Adamas [3] . Elle faisait la taille et le négoce du diamant. Elle avait son représentant à Londres où était, et se trouvait encore en 1982, le siège de la Diamond Trading Compagnie, comptoir unique de vente de la quasi-totalité de la production diamantifère mondiale. Le marché du taillé y était tout aussi important.

Le 16 janvier 1897, après le congrès diamantaire international, une vingtaine d'ouvriers, travailleurs à domicile, s'unissent pour créer la Coopérative ouvrière des diamantaires du Jura et de l'Ain, Reffay-Fournier et Cie, qui deviendra en 1910, la Coopérative ouvrière diamantaire du Jura et de l'Ain, Le Diamant. Son siège social est au 24, route de Genève à Saint-Claude. Son capital, de 39 890 F, est constitué par des actions nominales de 50 francs. Tous les ouvriers sont actionnaires. La Société Le Diamant façonne sans être productrice, c'est-à-dire que l'entreprise travaille à façon, par la transformation des diamants bruts, des diamants de joaillerie confiés par des clients étrangers, américains en particulier, à des tarifs fixés par le donneur d'ouvrage. La S.C.O.P (Société coopérative ouvrière de production) Le Diamant travaille en sous-traitance. Le diamant brut se paye d'avance à l'achat, et le diamant taillé se vend à 60 et 90 jours fin de mois.

L'évolution de la coopérative

Avant la guerre de 1914, la société Le Diamant a jusqu'à 500 ouvriers, tailleurs de diamant ou Maîtres de la Lumière, comme on les appelait autrefois, parce que le secret du diamant réside dans la lumière. Les facettes du dessous se reflètent dans celles du dessus, l'inclinaison permet de capter la lumière, de la renvoyer, de jouer avec elle au gré des facettes. Plus les facettes sont nombreuses, plus les reflets sont nombreux. Pour la région, qui s'étendait de Saint-Germain-de-Joux, Septmoncel, Nantua, Revigny, Conliège, Foncine-le-Haut, Sellières, Nozeroy, et jusqu'à la frontière suisse, on comptait 4 500 ouvriers diamantaires. Le conflit de 1914 provoque une véritable régression. Le nombre de sociétaires diminue considérablement. De 400, il descend à 340 en 1919. 27 sociétaires furent tués pendant la guerre, et 40 étaient encore mobilisés en 1919. Pendant toute la durée de la guerre, la Société continua de verser le sou du soldat à tous les mobilisés.

Lors de la crise de 1929, qui affecte gravement l'économie mondiale, on compte encore 2 000 ouvriers du diamant dans le Jura, alors qu'en Belgique le nombre d'ouvriers atteignait 30 000.

En 1930, la Coopérative Le Diamant acquière de la Société Le Jura diamantaire, dont le siège est rue de la Poyat à Saint-Claude, une usine située à Foncine-le-Haut (elle l'a revendra en 1951 à Micro-Rubis). A cette période, le Jura était considéré comme le principal centre diamantaire français, avec ses usines de Saint-Claude, Clairvaux, Foncine-le-Haut, Avignon-les-Saint-Claude, Chaumont, Chassal, pour ne citer que les principales.

En 1932, la Coopérative Le Diamant diversifie ses activités et crée avec d'autres entreprises de Saint-Claude, par souscription, une nouvelle Société, La Pendulette San-Claudienne qui deviendra La Pendulette Sancley.

En 1936, l'activité reprend malgré la disparition de nombreuses entreprises. Seule l'industrie diamantaire française se trouve dans un marasme économique, avec un taux de chômage élevé, face à la concurrence étrangère. Deux diamantaires, de renom, notamment M. Torczymer d'Anvers, et M. Stern d'Allemagne, essaient de la sauver par une restructuration, grâce à l'intervention de personnalités locales : Félix Mermet, de la Coopérative, Jules Mermet, maire de Saint-Claude, mais surtout l'infatigable député de Saint-Claude, Arsène Gros, qui effectue de nombreuses démarches, tant politiques qu'industrielles pour trouver de nouveaux débouchés. Après 1939, un nouveau centre diamantaire est créé en Israël, qui devient un des principaux concurrents, et qui comptait encore en 1975 plusieurs milliers d'ouvriers.

En 1951, l'usine de Foncine-le-Haut, qui était une succursale de la Coopérative, est vendue le 25 juillet 1951, à la Société Micro-Rubis, manufacture de pierres fines pour horlogerie et industrie.

Le 5 octobre 1954, la refonte des statuts modifie le nom de la Société pour devenir la Coopérative ouvrière diamantaire Le Diamant.

En septembre 1955, une firme de New York, Harry Winston [4], propose alors du travail à façon à la Coopérative. Ce sont 96 % à 98 % de la production totale de la Coopérative qui partent à l'exportation. La facturation se fait en dollars et il était alors de notoriété publique que le plus grand joaillier au monde, Harry Winston, faisait tailler ses plus beaux diamants par la Coopérative Le Diamant de Saint-Claude. Cela durera jusqu'en 1975.

En 1959, cinq cent ouvriers diamantaires se trouvent en chômage partiel.

En septembre 1961, la fermeture de la Coopérative Adamas oblige la Coopérative Le Diamant à reprendre provisoirement trente deux ouvriers de cette Société pour éviter leurs licenciements. La société Adamas, créée en 1892, qui achetait, taillait et revendait les diamants, était devenue l'une des plus grosses firmes diamantaires de France. Elle avait des bureaux à New York, Londres et Paris.

En 1962, vingt huit employeurs diamantaires existaient encore à Saint-Claude. Mais la réévaluation de la TVA (taxe sur la valeur ajoutée) établie par le Marché Commun, et la concurrence déloyale de l'industrie diamantaire belge, due à la diminution de leurs charges, obligèrent nombre d'hommes politiques jurassiens à intervenir, tant auprès du gouvernement que des différents ministères, pour essayer de faire baisser les charges à l'exportation. Edgar Faure, Jacques Duhamel, Louis Jaillon, Laurent Thouverey et Pierre Jeambrun, pour ne citer qu'eux, furent de ceux-là. En 1964, le chiffre d'affaires global de la Coopérative était de 1 062 158 F dont 1 024 729 F en exportation, et en 1966, 1 370 932 F de chiffre d'affaires global pour 1 341 836 F à l'exportation.

En 1965, la Coopérative rachète l'usine de Sellières. Elle met alors en place un réseau social et verse une allocation de vacances aux enfants des sociétaires qui partent en colonie de vacances ou qui sont placés en garderies. Elle crée des logements sociaux (vingt huit logements à loyers modestes), une école d'apprentissage, avec des cours techniques donnés par les moniteurs de la Coopérative, le tout entièrement à la charge de La Coopérative.

En 1967, elle travaille à 100% pour la maison Winston à New York, et compte 117 ouvriers, 1 cadre et 7 employés. En 1968, la Coopérative Le Diamant traite 120 000 pierres pour 33 000 carats, soit 7 kilos de diamants.

En 1971, la Coopérative créée un secteur lunetterie - qui fonctionnera jusqu'en 1983 -, dans lequel une dizaine de personnes y sont employées. Le travail consiste en l'assemblage de montures de lunettes en plaqué or. Le travail de la lunette avait été choisi pour trois raisons principales : la facilité de recherche de travail, une industrie en plein essor en 1972, une affinité dans les deux genres de travail demandant dextérité et minutie.

En 1973, la Coopérative, dans sa spécialité, est la plus importante de France. Elle occupe 140 tailleurs, d'une moyenne d'âge de 40 ans, travaillant uniquement pour la Maison américaine, la Société Harry Winston, avec une production de 40 000 carats bruts par an, soit sept kilogrammes de diamants, donnant environ 95 000 pierres taillées. Mais la maison Winston exige l'exclusivité de la marchandise travaillée - celle-ci n'acceptant aucune autre marchandise étrangère, travaillée dans les ateliers de la Coopérative - et pour la Coopérative cette situation devient de plus en plus difficile, à cause de la concurrence sans cesse accrue dans la taillerie du diamant de joaillerie et des prix difficiles à maintenir. Devant ces difficultés la société s'oriente vers une nouvelle activité, celle du diamant industriel.
La Maison Winston restera en retrait, n'émettant pas d'obstacle dans la tentative de cette nouvelle expérience. Mais en remplaçant "au pied levé" un donneur d'ouvrage de cette importance, cela devenait utopique, tant sur le plan des capitaux que du point de vue commercial.

Au début de l'année 1974, la Coopérative entre alors des machines à tailler produites par la Diamond Trading Company de Londres. Elle est la première entreprise française, et l'une des quinze premières à travers le monde, comme à Anvers, à utiliser ce matériel. Mais ces machines ne peuvent travailler qu'une certaine qualité et grosseur de pierres. En voulant diversifier sa clientèle pour se sortir de ses difficultés, en achetant ses propres marchandises pour les travailler et les commercialiser, la Coopérative connaît un nouvel échec. Elle se limite à occuper une vingtaine d'ouvriers sans savoir que faire des quatre vingt dix autres. La Maison Winston cesse alors tout envoi de brut à la Coopérative.

En 1975, 80 % du personnel est au chômage technique. Il ne reste plus que trois entreprises diamantaires encore en activité à Saint-Claude. La Coopérative décide alors de redonner l'exclusivité de son travail à Harry Winston. Cette situation aurait pu durer encore s'il n'y avait eu la crise économique mondiale. Pour compléter ce tableau sombre, les tailleries belges qui travaillaient exclusivement pour Harry Winston leur consentent une baisse de leurs tarifs d'environ 20 %. Dans ces conditions, la Coopérative Le Diamant envisage à brève échéance la disparition de la société. Sur les 93 salariés, 65 étaient des sociétaires actifs. Pierre Monnier, directeur de la Coopérative, intervint auprès du gouvernement, par l'intermédiaire du président de l'Assemblée Nationale, Edgar Faure, pour demander une aide financière.

Au début de 1977, il est créé une nouvelle activité : le moulage de pièces en plastique stratifié, sous le nom de S.J.P (Société jurassienne des plastiques). Un atelier mécanique effectuait des travaux en prestation de services (l'usinage pour moule à injection). La Coopérative est, en 1977, une société anonyme de 400 000 francs dont Le Diamant est actionnaire pour 2 106 parts de 100 francs chacune. La Coopérative occupe 61 salariés répartis entre plusieurs secteurs d'activité :
● la taille du diamant de joaillerie qui comptait 38 personnes et 3 contrôleurs (elle restait encore à cette époque, avec 38 diamantaires, la première taillerie de diamants en France)
● le département de lunetterie, créé en 1971, qui occupait, en 1977, 14 personnes et consistait en des travaux de sous-traitance (soudage et assemblage de branches et de cercles de lunettes
● la fabrication d'outils de diamant qui occupait 3 personnes, dont 2 tailleurs et un mécanicien, en plus de 2 représentants, dont un exclusif et l'autre V.R.P.

En décembre 1977, la fusion avec la Société Les Lunetiers réunis fut de courte durée due à de nombreuses difficultés rencontrées, financières, matérielles, de rendement et de main d'œuvre. Parce qu'il fallait beaucoup investir, créer un réseau commercial, sans l'assurance d'un résultat, il fut décidé la cessation de ce département « lunetterie » au 1er février 1978.

Le début de la crise

A partir des années 1970, la Société avait beaucoup de mal à tenir un rythme normal d'activité, à cause d'une concurrence des tailleurs belges (Anvers), puis d'Israël (Tel-Aviv [5] ), et en 1977, celle des Indes, avec des salaires très bas et des charges sociales inexistantes. En effet, pour la Coopérative, le pourcentage de main d'œuvre était d'environ 24 % sur le prix de revient d'un carat taillé, en Inde, il était de 4 %. . Pour la continuité de l'entreprise en tant que taillerie, la seule solution possible restait le négoce. A la suite de nombreuses démarches la Coopérative fut admise, comme acheteur, par la De Beers de Londres. L'entreprise obtenait, ce que bien des diamantaires pouvaient lui envier, des marchandises brutes de la De Beers. La revente des marchandises finies s'effectuait soit par la Société, soit avec le concours de deux entreprises diamantaires San-Claudienne, ce qui laissait espérer un nouvel avenir pour la société Le Diamant.

En 1972 [6], la Coopérative façonnait 39 000 carats de diamants bruts, pour un total de 120 000 pierres fines, donnant 420 000 dollars à l'exportation. En 1973, la Coopérative employait 115 salariés, dont 50 % de personnel féminin. En 1979, il ne restait que 60 diamantaires sur les 140 que comptait, quelques années auparavant, la Coopérative.

En 1982, on ne comptait même pas une centaine d'ouvriers dans les quatre principales entreprises de Saint-Claude. La baisse de 20 % des prestations de la Coopérative et une autre baisse de 10 % sur les salaires, de la direction au concierge, créèrent une hémorragie importante du personnel. L'effectif de la S.C.O.P Le Diamant était de cinquante personnes dont seulement trente diamantaires. Le restant du personnel étant réparti dans des activités diverses, telle que le montage de lunettes, et la fabrication d'outils diamantés. Activités créées depuis quelques années seulement, pour pallier la baisse du secteur "taille diamants joaillerie" et occuper les ouvriers qui risquaient d'être au chômage. Devant les difficultés rencontrées il fut mis en place sous l'égide de l'A.F.P.A (Association de formation professionnelle des adultes), une reconversion du personnel diamantaire. Le but était de donner une spécialisation en tailles diverses, ajustage et calibrage sur œuvres.

En 1983, malgré l'intervention du député Alain Brune pour trouver une solution viable -qui ne fut pas retenue- en soumettant un allègement des charges, la Coopérative Le Diamant dut cesser toute activité. Elle fut mise en liquidation judiciaire en juillet 1983.

La formation des tailleurs de diamants

Avant 1914, l'apprentissage était réglementé et il fallait payer une forte somme pour entrer dans le métier. En effet, les plus faibles salaires étaient encore bien supérieurs à ceux de toutes les autres professions. Lorsque le traitement mensuel d'un fonctionnaire était de 100F, un ouvrier du diamant gagnait 350 F par mois. Saint-Claude était à ce moment là le troisième centre diamantaire après Amsterdam et Anvers. Ce salaire compensait très largement le long et coûteux apprentissage que devaient supporter à l'époque les postulants qui payaient eux-mêmes le moniteur qu'ils avaient choisi.

Après 1918, la Coopérative ouvrit dans l'usine, puis au collège de Saint-Claude, une école professionnelle. Il y avait obligation pour tous les apprentis qui étaient admis à partir du 1er janvier 1920 - année de l'ouverture de l'école par la Coopérative -, sauf pour les personnes mariées, de suivre d'une façon régulière les cours professionnels institués gratuitement au collège. La Coopérative fut alors exonérée de la taxe d'
apprentissage par le Comité départemental de l'Enseignement technique.

Le 5 août 1931, au cours d'une réunion à la mairie de Saint-Claude, un projet fut discuté pour l'établissement d'une École d'apprentissage et de perfectionnement, sous l'égide et le contrôle de l'Enseignement technique et en annexe de l'École pratique, destinée à l'industrie diamantaire. En 1932, le rapport du directeur de l'École pratique de Saint-Claude concluait en disant que : "cette école suivait sa route ascendante.".

Le 21 novembre 1936, afin d'obtenir une école plus grande et indépendante, une école professionnelle -annexe de l'École technique du Collège de Saint-Claude- fut créée. Cependant, elle ne put pas maintenir son activité, car elle devint progressivement, entièrement à la charge de la Coopérative et cessa de fonctionner en raison des difficultés rencontrées au sein de l'industrie du diamant. L'école ferma le 1er mars 1945. Le 26 mars 1946, il fut décidé que le matériel (sauf le moteur) et l'outillage seraient conservés et destinés à l'usage d'une autre école.

L'apprentissage se poursuivit toutefois dans l'École professionnelle de la Coopérative qui fonctionnait avec ses propres deniers, sans subvention de l'État. En 1949, elle affichait complet. Cette école des diamantaires fut supprimée en 1967.

C'est à partir de 1966 que l'apprentissage fut plutôt orienté vers la formation professionnelle des adultes (F.P.A). Les entreprises diamantaires furent appelées à constituer un organisme, dénommé Le Travail du diamant, conforme à la loi de 1901, fondé en 1966, afin que celui-ci passe une convention avec l'A.F.P.A (Association pour la formation professionnelle des adultes).Une section diamantaire, détachée du Centre F.P.A de Besançon, fut créée à Saint-Claude. Elle ouvrit le 3 septembre 1968 dans un local de la Coopérative Le Diamant, avec douze stagiaires instruits par un moniteur et un aide moniteur. Les stagiaires, rémunérés au SMIG pendant onze mois de stage, passaient à l'issue de ce stage leur C.A.P. Un contrat était passé entre le stagiaire et l'employeur que l'élève lui-même choisissait. Par ce contrat, l'employeur s'engageait à fournir à l'école les diamants à travailler par le stagiaire, et à le garder pendant une année encore à sa sortie de l'école. En 1972, la convention passée avec l'association Le Travail du diamant fut résilié pour être remplacée, en 1973, par une convention diamantaire conventionnée pour un Centre de formation professionnelle.

[1] Le principe coopératif stipule que le personnel devient actionnaire à 100 %. Mais quel que soit le nombre d'actions que possède un actionnaire, celui-ci n'a droit qu'à une voix, en cas de vote aux assemblées générales, ordinaires ou extraordinaires. La Société est administrée par un Conseil d'administration de cinq membres nommés au scrutin secret par l'Assemblée générale. Les administrateurs devant être employés à la société. Le Conseil d'administration élit parmi ses membres un président qui assume la direction générale de la Société.
[2] Archives départementales du Jura, U 200.
[3] Le diamant occupe depuis fort longtemps le premier rang parmi les pierres précieuses, déjà les Grecs avaient donné à cette gemme le nom " adamas", qui signifie indomptable, en raison de son extrême dureté. Ils saluaient en lui un fils de Jupiter, comme le soleil dont il empruntait les feux. Hercule selon Hésiode, portait d'ailleurs un casque de diamants. Se reporter à la revue Les Amis du Vieux Saint-Claude, 1998, N° 18, A.D.J, Per 290.
[4] Fondé en 1932, Harry Winston est un des bijoutiers diamantaires de marque les plus prestigieux du monde, fournissant la haute joaillerie diamantaire et des montres haut de gamme. Baptisé "Le roi du diamant ", Harry Winston est une des marques de luxe les plus brillantes du monde. Aujourd'hui, le nom est synonyme de pierres précieuses et de conceptions joaillières les plus belles du monde, notamment, le Diamant de l'espoir, le Diamant Jonker, et le Diamant Taylor- Burton.
[5] En 1982, Tel-Aviv comptait 8 000 ouvriers diamantaires.
[6] Extrait de la revue Réalités franc-comtoises, de mai 1973, N° 155, p. 198, A.D.J, Per 728.

Société Copéport Marée SA SCOP

  • FDMSP00434
  • Corporate body
  • 2007 - 2010

La société Copéport Marée SA SCOP est créée en  juin 2007 pour l'exploitation d'un fonds de commerce de mareyage et de transformation de produits de la mer à Port-en-Bessin. Elle était issue de la société Copéport marée OPBN, transformée en SCOP. Présente sur l'ensemble des criées de Basse-Normandie pour l'exploitation de diverses espèces de poissons et fruits de mer pêchés dans la Manche, elle comptait parmi ses clients des enseignes de la grande distribution comme Carrefour, Système U et Casino mais aussi toute une clientèle de grossistes, poissonniers, restaurateurs et industries agro-alimentaires. Elle est adhérente du Groupement qualité des marins pêcheurs, criées et mareyeur de Basse-Normandie dénommée "Normandie Fraîcheur Mer" qui délivre le label de qualité "Label Rouge" sur les coquilles Saint-Jacques de Normandie. La société entre en procédure de liquidation dès 2010, elle employait 74 salariés.

Société de panification de Soulignonne

  • FDMSP00037
  • Corporate body
  • Inconnues

La panification est l'ensemble des opérations qui permettent d'obtenir du pain à partir de farine, d'eau, de sel et de levure ou de levain.

Une société de panification est par conséquent un groupement de professionnels qui mettent en commun leurs différentes compétences dans un but commercial.

Théâtre populaire jurassien

  • FDMSP550
  • Corporate body
  • 1967 - ?

Le Théâtre populaire jurassien (T.P.J) est une troupe de théâtre fondée par André Bénichou à Lons-le-Saunier en 1967, sous la forme d'une société coopérative ouvrière de production.

Tournerie ouvrière (S.C.O.P) de Lavans-les-Saint-Claude

  • FDMSP548
  • Corporate body
  • 1903 - 1980

La tournerie de Lavans-les-Saint-Claude a été créée en 1903 par les artisans tourneurs de la région de Saint-Claude, soucieux de trouver des débouchés à leur production.

Dans les années 1980, ses principales fabrications étaient les luminaires, bougeoirs, lampes de chevet, lampes de tables et de salon, lampadaires, lustres et appliques. Les articles étaient en bois verni ou laqué.

Devant des difficultés économiques, la Tournerie Ouvrière cessa son activité la première semaine du mois d'octobre 1980. Et par jugement rendu le 3 octobre 1980, le Tribunal de commerce de Lons-le-Saunier prononça la liquidation judiciaire des biens de la Société Coopérative.

Union typographique de Villeneuve-Saint-Georges

  • FDMSP00447
  • Corporate body
  • 1906 - 1988

L'Union typographique, imprimerie en société coopérative ouvrière de production (SCOP), fut fondée officiellement le 12 décembre 1906. Les statuts furent déposés ce jour devant notaire, avec, d'une part, la liste des fondateurs, et d'autre part, la liste des souscripteurs du capital social, comprenant 118 actions à 50 francs, soit 5870 francs. Le 16 décembre suivant, eut lieu l'assemblée générale constitutive.
En réalité, l'entreprise fonctionnait déjà depuis l'année en cours. Installée provisoirement au 72 de la rue de Paris à Villeneuve-Saint-Georges, elle ne tarda pas à trouver des locaux plus adaptés au 26 rue Hermand-Daix, devenue ensuite rue Jules-Guesde.
L'origine de la fondation de l'entreprise n'est pas précisée par ses fondateurs. D'après la revue Linotype notes and the Printing Machinery record, qui consacra un article à l'Union typographique en 1912, elle fut fondée »à la suite du mouvement provoqué pour l'obtention de la journée de neuf heures, par quelques ouvriers de l'imprimerie Crété [à Corbeil] ». Il s'agit, semble-t-il, du schéma classique de la fondation d'une société ouvrière de production : un conflit aigu patronat/ouvriers décide ces derniers à créer leur propre structure. L'un des membres fondateur était Henri Leduc, figure locale du socialisme, maire de Villeneuve-Saint-Georges de 1919 à 1935. Il fut administrateur-délégué de l'Union typographique de 1906 à 1938. Son esprit d'initiative et d'entreprise, sa position politique permirent à la société durant cette époque une ascension régulière. Mais pour autant, les bénéfices ne semblèrent pas à la hauteur des sommes investies, et c'est bien grâce à la ténacité de quelques irréductibles que l'imprimerie put se maintenir jusqu'en 1988, date de sa fermeture. Plus de 80 ans d'existence pour une SCOP relève d'un record, puisqu'en moyenne la longévité pour ce type d'entreprise dépasse rarement douze ans. La stagnation, puis le déclin commencèrent à la sortie du second conflit mondial : personnel et commande en baisse, l'Union typographique vivait sur son acquis d'avant-guerre. Comme ses concurrentes, elle dut affronter la complète mutation de cette industrie par le passage de l'offset au début des années 1970 : elle lui fut fatale, malgré les essais de transformation technique (achat de machine Heidelberg).
L'Union typographique eut des relations privilégiées avec le parti communiste puisqu'elle imprima nombre de titres des Éditions sociales, tracts, affiches électorales du PCF local. Sa clientèle était toutefois variée : locale naturellement, avec la commune de Villeneuve-Saint- Georges, des entreprises de la ville et alentours, mais aussi avec nombre d'éditeurs parisiens : Masson, Flammarion, Albert-Morancé. L'Union typographique imprima des journaux : l'Égalité, la lutte sociale de Seine-et-Oise, la renaissance de Seine-et-Oise. La qualité et la variété étaient de mise, depuis les travaux d'imprimés les plus ordinaires jusqu'aux réalisations soignées (éditions numérotées etc.).
La société coopérative ouvrière de production (SCOP) doit son origine et sa philosophie dans la tradition des utopistes du XIXe siècle, de Fourier à Proudhon, en passant par les pionniers comme Buchez. Les anciennes « associations ouvrières », antérieures à 1884, apparaissaient ainsi en porte-à-faux avec la théorie révolutionnaire marxiste s'appuyant sur le concept de la lutte des classes. Il s'agissait pour les premières coopératives de travailleurs de s'affranchir de la tutelle patronale en prenant en main l'outil de production, à l'intérieur de l'économie de marché, capitaliste. L'ouvrier, majeur, est capable de gérer sa propre destinée. Ce concept dépasse ainsi la dichotomie classique détenteur du capital/détenteur des outils de production. Mais le but sous-jacent restait socialisant pour certains coopérateurs : la libération du travailleur, par ce type de gestion propre de l'entreprise aboutira dans l'avenir à une nouvelle société fondée sur l'autonomie complète du travailleur, avec la disparition à terme du patronat ; en somme, une société économique auto-gérée. D'autre part, l'esprit coopératif intégrait dans ses finalités la formation professionnelle, les œuvres sociales des coopérateurs et l'esprit de solidarité.
Cette idéologie utopique trouve une synthèse dans le préambule du règlement intérieur de l'Union typographique :
Le but de la Société est de démontrer que la classe ouvrière, devenue majeure, peut prendre en mains la direction de la production ; elle permet, comme toutes les associations coopératives ouvrières, de parfaire l'instruction technique, industrielle et commerciale de ses adhérents et de préparer des cadres pour une nouvelle organisation du travail. Elle offre en outre l'avantage immédiat de supprimer le parasitisme patronal, les instruments de production étant la propriété collective des producteurs, et le produit intégral de leur travail leur étant acquis. Mais, obligée de vivre dans un milieu social qu'elle a pour mission de rénover, elle doit subir certaines dispositions et se plier à certaines obligations qu'elle condamne et qu'elle s'efforcera de supprimer dès qu'elle le pourra.
D'où la dialectique de départ qui prévaut dans le fonctionnement même de l'entreprise : faire tourner une entreprise soumise à la loi du marché, avec ses aléas et contraintes du genre, dans un microcosme où régneraient l'égalité et le partage total des dividendes ou, le cas échéant, des déboires commerciaux. Dès le départ, deux écoles de coopératives de production voient le jour : les coopératives de production qui entament le chemin de la neutralité idéologique en adhérant au système d'économie de marché : au fond, il s'agissait d'une adaptation du régime capitaliste par la participation active des travailleurs au sein de l'entreprise patronale. La seconde « famille » des coopérateurs fonctionna sur les bases d'une culture politique proche du mouvement ouvrier pour laquelle la mise en commun des moyens de production et la distribution égalitaires des bénéfices n'étaient qu'une étape vers une nouvelle société : c'est le cas pour l'Union typographique, comme on peut le constater à la lecture du préambule du règlement intérieur. Tous les membres étaient du reste membres du Parti communiste ou de la SFIO, adhérents ou sympathisants de la CGT.
L'Union typographique eut à connaître, comme tant de SCOP, des tiraillements structurels entre sociétaires, certains refusant les ponctions salariales, voire les baisses de revenus inhérents aux aléas économiques. Les linotypistes, notamment, se retranchèrent derrière les dispositions salariales issues du puissant syndicat CGT du livre pour conserver les avantages acquis. D'où une querelle de fond sur la définition même du coopérateur :
Ce qu'un certain nombre de camarades ne semble [sic] pas comprendre clairement, c'est qu'en devenant coopérateurs, ils perdent leurs qualité de salariés et ne peuvent logiquement se réclamer du tarif de salarié. Le tarif pour tous les coopérateurs est le tarif coopérateur. Chaque association étant autonome quant à son organisation intérieure. Le règlement des salaires comme tous les autres règlements est conforme à l'assentiment de la majorité de ses membres et tous sont tenus de s'y soumettre ou de démissionner.
Ainsi le coopérateur doit mettre au vestiaire sa mentalité de salarié lorsqu'il endosse l'habit de sociétaire. Habit de sociétaire que l'on revêt par un passage obligé en tant qu'auxiliaire. Cet état préalable, sorte d'adoubement préliminaire, fut utilisé par certaines coopératives pour maintenir davantage de salariés que de sociétaires dans l'entreprise : le système était dès lors faussé ! Là encore, le débat, au sein de l'Union typographique est houleux sur les rémunérations qu'il convient d'appliquer à ces auxiliaires. Passé un délai de trois ou mois, les auxiliaires pouvaient demander à être intégrés comme sociétaires.
La vie d'une SCOP, on l'aura compris, fonctionne en micro-démocratie : l'adage « la démocratie s'arrête à la porte de l'entreprise » ne s'applique pas à l'union coopérative. Grâce à la structure en société anonyme de l'Union typographique, on peut suivre méandres et contradictions structurelles de l'entreprise par la consultation des registres du conseil d'administration et ceux des assemblées générales.

Une imprimerie ouvrière : l'Union typographique

En 1988, Villeneuve-Saint-Georges perdait une entreprise originale dans sa structure : l'Union typographique. Installée rue Jules-Guesde depuis 1908, cette coopérative ouvrière fut victime des temps modernes. Les Archives départementales viennent de classer et d'inventorier les archives de cette société disparue.

La belle entreprise
En 1906, quelques typographes et imprimeurs décidèrent de s'associer sous une forme pleine de promesse : la coopérative ouvrière de production. Cette structure, issue des associations ouvrières héritées du XIXe siècle, consistait à mettre en commun à la fois le capital et l'outil de production. La lutte classique ouvriers/patrons était dépassée par une nouvelle idée, qu'exprime parfaitement le préambule du règlement intérieur de l'Union typographique :
Le but de la Société est de démontrer que la classe ouvrière, devenue majeure, peut prendre en mains la direction de la production ; elle permet, comme toutes les associations coopératives ouvrières, de parfaire l'instruction technique, industrielle et commerciale de ses adhérents (.). Elle offre en outre l'avantage immédiat de supprimer le parasitisme patronal, les instruments de production étant la propriété collective des producteurs, et le produit intégral de leur travail leur étant acquis. Mais, obligée de vivre dans un milieu social qu'elle a pour mission de rénover, elle doit subir certaines dispositions et se plier à certaines obligations qu'elle condamne et qu'elle s'efforcera de supprimer dès qu'elle le pourra.
Le ton était donné. La démocratie pénétrait enfin dans l'enceinte de l'entreprise. On parla de démocratie ouvrière en opposition à l'organisation classique capitaliste. Les coopérateurs de la première heure voulaient, par le développement de la structure coopérative, modifier les mentalités de l'économie de marché.

Au service du bien collectif
Le coopérateur, devenu sociétaire, devait dès lors faire passer l'intérêt de l'entreprise coopérative avec ses valeurs de solidarité, d'aide aux sociétaires les plus démunis, avant ses propres revendications matérielles. D'où, au cours de l'histoire de l'Union typographique, de multiples conflits, tensions que l'on peut suivre au jour le jour par la consultation des registres des conseils d'administration. Comme toute organisation démocratique, chacun pouvait s'exprimer librement, d'autant plus que les parts sociales étaient réparties égalitairement. Les salaires, au début de la création de l'entreprise, étaient les mêmes pour tous !
L'Union typographique se développa avec un réel dynamisme grâce à la personnalité de son directeur, Henri Leduc, maire SFIO de Villeneuve-Saint-Georges de 1919 à 1935. On y trouve aussi des coopérateurs comme Eugène Lallemand, personnalité attachante et fidèle défenseur de l'idéal coopérateur, rejetant tout esprit égoïste et corporatiste.
Mélange de pragmatisme et d'idéalisme pétri d'humanisme, l'aventure coopérative de l'Union typographique offre à l'observateur une expérience originale dont la longévité étonnante fut rendue possible grâce à la foi de quelques irréductibles.
Alain NAFILYAN

Syndicalisme et coopératives de production

Le syndicalisme ouvrier est la forme de lutte adapté au régime actuel, que les travailleurs, groupés dans chaque profession, mènent pour la défense de leurs intérêts particuliers immédiats, et pour but final la libération totale de la classe ouvrière. Dans cette lutte, c'est une question de force. Les syndicats profitant des circonstances qui leurs (sic) sont favorables, cherchent à faire augmenter les salaires de leurs membres ; sans se soucier de la justice relative des différents syndicats vis-à-vis les uns des autres.
En tant qu'employeurs, les coopératives doivent appliquer le tarif syndical ouvrier à leurs auxiliaires. Nous ne sommes pas les adversaires des syndicats, au contraire, nous avons le même but final, l'émancipation des travailleurs. Pendant la crise économique, pour ne pas avoir employé les moyens patronaux, non seulement envers nos sociétaires, mais aussi les auxiliaires. Pour ne pas en faire des chômeurs, nous leur avons payé, au-delà du raisonnable, un salaire supérieur au travail accompli. C'est pourquoi, aujourd'hui, pour ne pas sombrer, il nous faut faire, nous sociétaires, un sacrifice sur nos salaires.
Lorsque la classe ouvrière aura atteint son émancipation, lorsque le patronat aura disparu, qu'un régime socialiste aura remplacé le régime capitaliste ; la forme économique sera la coopération, portée à l'échelle nationale.
Le syndicalisme ne disparaîtra pas, mais évoluera dans sa forme et dans son but, et deviendra le syndicalisme coopératif. Il participera alors à la gestion de la production, à la protection des travailleurs et prendra des responsabilités. La forme de rémunération sera différente de celle d'aujourd'hui, car elle ne sera plus basée sur la force, mais sur plus de justice. Ce qu'aura à combattre le syndicalisme, ce ne sera plus le patronat disparu, mais les inconscients, les paresseux, les mauvais travailleurs qui chercheraient à être les exploiteurs de la solidarité confraternelle. Il devra faire en somme, ce que nous cherchons à faire dans nos coopératives actuelles.
Si demain, le régime socialiste était appliqué, il y aurait beaucoup de surprise chez pas mal de camarades, lorsqu'ils s'apercevraient qu'il demande plus de conscience et de discipline dans le travail que le régime capitaliste.
Dans le régime présent, si il existe une certaine solidarité entre les ouvriers les plus consciencieux et les autres, c'est parce que l'adversaire commun c'est le patronat. Dans le régime socialiste, les travailleurs non consciencieux deviendraient les ennemis de l'intérêt général.
Dans le régime actuel, les coopératives apparaissent comme une formation hybride en ce qu'elles s'apparentent aux salariés, par l'exécution manuelle du travail, et d'autre part, au patronat par la direction, par la responsabilité de la gestion d'entreprises. C'est en fait la forme embryonnaire de la société socialiste de demain. Les coopérateurs d'aujourd'hui sont émancipés économiquement, autant que le permet le régime dans lequel ils évoluent.
Nous nous régissons nous-mêmes en ce qui concerne notre régime intérieur. Nos règlements sont issus du régime démocratique (sic), le règlement des salaires comme les autres. Si nous prenons comme base le tarif syndical, nous ne l'appliquons pas d'une façon absolue ; mais de la façon qui nous paraît la plus juste, il pourrait d'ailleurs être tout autre qu'il n'est si la majorité en décidait ainsi. Nous avons des camarades payés au-dessus de leur tarif syndical, d'autres peuvent l'être au-dessous, l'ensemble donne au moins la moyenne du tarif syndical et généralement davantage. Actuellement, nous avons groupé les différentes catégories professionnelles, que nous avons jugées équivalentes ; c'est ainsi que les linos, les metteurs en pages et les conducteurs ont la même rémunération. Du fait qu'un syndicat des salariés d'une de ces catégories obtient une augmentation de salaires, cela ne modifie en rien la valeur professionnelle de nos camarades associés, leur rémunération ne doit donc pas en être modifiée les uns par rapport aux autres. Aujourd'hui ce sont nos camarades linos. Ce pourrait être aussi bien une autre catégorie de nos camarades.
Un camarade, sur un ton qu'il voudrait méprisant, nous traite de syndiqués de coopératives. Cela ne nous vexe pas. Oui ! Nous sommes des syndiqués coopérateurs, et savons à quoi cela engage. La probité la plus élémentaire, c'est le respect des contrats, des engagements librement consentis. Dès l'instant que l'on adhère à une coopérative de production, l'on s'engage à en respecter tous les règlements, toutes les décisions qui peuvent être prises par la majorité des associés, lorsque dans des explications loyales, où chacun a pu apporter son point de vue, et qu'un vote, en toute indépendance, a été émis.
Que quelques camarades se soient abstenus, volontairement, d'assister à ces réunions, en déclarant faire des réserves, cela ne change rien au résultat. Ces réserves sont sans valeurs, et les décisions prises sont valables pour tous.
Le mal dont souffre notre coopérative, et sans doute d'autres, c'est que des camarades y ont adhéré, non parce qu'ils étaient imbus de l'esprit, de l'idéal coopératif, mais simplement parce qu'ils ont considéré cela comme une bonne affaire. Stabilité de l'emploi avec tous les autres avantages que la coopération comporte. Ils veulent bien en jouir de tous les droits, mais ne voudraient pas en accepter tous les devoirs. Il ne suffit pas de dire : il y a tant d'années que je suis syndiqué, depuis 23 ans coopérateur. Pour être un véritable coopérateur, il faut faire non seulement une adhésion verbale, mais aussi de pensée.
Lorsqu’un camarade donne une adhésion sincère à une coopérative de production, il laisse sa mentalité de salarié à la porte.
Dans le but de créer une équivoque, des camarades sociétaires viennent opposer le salaire syndical, au règlement des salaires de notre association.
Il n'y a pas d'équivoque, cela ne représente qu'un paravent derrière lequel ils cherchent à abriter leur égoïsme. Il faut choisir : coopérateur ou salarié, c'est à dire syndiqué coopérateur ou syndiqué salarié, avec tous les avantages et les inconvénients que le choix comporte. C'est honnête, raisonnable et logique.
Je vous demande, camarade Leduc, d'appliquer la décision prise par l'unanimité des vingt-cinq présents à notre dernière assemblée. Si, par raison, il est parfois nécessaire de transiger, d'autres fois au contraire, par raison, il faut être intransigeant ; c'est le cas. Si vous n'appliquez pas la décision prise, ce sera le déchaînement des égoïsmes et la division parmi nous. Quelque soit l'opinion que peuvent avoir les représentants des salariés, cela ne nous oblige pas. Nous ne sommes pas des salariés.
Il faut savoir enfin une bonne fois pour toutes, en cela je suis d'accord avec les camarades qui ont fait appel au syndicat, si l'égoïsme, même doublé d'hypocrisie (ces derniers savent bien qu'ils ne sont pas des salariés, mais des associés) peut mettre en échec la démocratie ouvrière dans une coopérative de production.
Je vous autorise à faire part de cette communication dont je prends l'entière responsabilité, aux dirigeants du syndicat.
Quelques camarades et moi, si nous sommes prêts à faire tous les sacrifices nécessaires pour le redressement financier de notre maison, nous ne voulons pas que ce soit en vain. Nous sommes non moins décidés à combattre tous les égoïsmes et les mauvaises volontés, d'où qu'elles viennent. Si nos efforts s'avèrent inutiles, si la démocratie ouvrière est considérée comme une plaisanterie, nous nous réservons la possibilité de nous dégager de toute solidarité avec l'Union typographique.
Eugène. Lallemand [juillet 1947]

Verrerie ouvrière d’Albi

  • FDMSP00405
  • Corporate body
  • 1896 - Présent

La Verrerie ouvrière d'Albi, appelée couramment VOA, est la première société coopérative ouvrière française, créée en 1896 à Albi sous l'impulsion des verriers carmausins en grève, avec le soutien du député socialiste Jean Jaurès.

La VOA connaît un développement rapide, mais rencontre aussi des difficultés financières résultant, selon Colin Giraud, du manque d'esprit commercial et des lacunes en matière de gestion et de comptabilité. En 1936, la coopérative prend le statut de société coopérative ouvrière de production. En 1975, elle déménage sur la zone industrielle d'Albi-Saint-Juéry, et elle quitte le secteur coopératif pour prendre le statut de société anonyme : la SA Qualiver-VOA.

Depuis 1993, la VOA appartient au groupe Saint-Gobain Emballages, devenant ainsi une société privée. Aujourd'hui, sa dénomination sociale est VOA Verrerie d'Albi.