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Registo de autoridade
Vosges

Féculerie coopérative des Noëlles-Cheniménil

  • FDMSP00423
  • Pessoa coletiva
  • [1926] - ?

Le fonds conservé ne permet malheureusement pas de définir précisément la date de création de cette coopérative : elle ne figure pas sur la liste établie en 1925 par Julien Perette et Gaston Adam ; elle est probablement créée en 1926. Le fonds de la société civile professionnelle Maninnetti, Villemin, Aussedat et Grandmaire, notaires à Épinal, conservé aux Archives départementales des Vosges sous la cote 238J, permet de définir, grâce aux statuts modifiés en 1939, quelle était la fonction de la coopérative : « elle a pour objet l’exploitation d’une féculerie, le dépôt des matières nécessaires à la fabrication et à la vente des produits fabriqués, c'est-à-dire féculer les pommes de terre de ses associés qui s’engagent formellement à les livrer à l’exclusion de toutes autres féculeries ».

Essor des féculeries vosgiennes La pomme de terre fait son apparition dans les Vosges au XVIe siècle, mais sa culture ne se répand réellement qu’au milieu du XVIIe siècle ; le développement de cette culture est considéré par les auteurs de l’époque comme une des causes de l’essor de la population vosgienne entre 1682 et 1735.
C’est au XIXe siècle que la culture de la pomme de terre, et sa transformation « industrielle », prennent un essor considérable : la première féculerie est créée à Fresse, en 1833, par Jean Steiger ; le succès est tel qu’en 1836, deux autres féculeries sont installées à Saulx, puis à Jarménil. En 1864, on dénombre 293 féculeries dans les Vosges ; elles sont encore près de 200 en 1868. Il ne s’agit encore essentiellement que de structures embryonnaires installées au sein des fermes, mais cette culture est extrêmement lucrative ; les rendements élevés pour l’époque – près de 140 quintaux à l’hectare – assurant la prospérité de plusieurs cantons de la Montagne. Un cultivateur et industriel vosgien, M. Figarol, est cité par Charles Lafite dans son ouvrage L’agriculture dans les Vosges : « la prospérité des anciennes féculeries, l’accroissement très rapide de leur nombre, furent pour la Vôge le commencement d’une prospérité inouïe. Il semblait que l’on ne cultivait plus que de la pomme de terre, qui, en effet, revenait tous les deux ou trois ans sur les mêmes terrains. Ce fut le moment où l’on se rua sur la terre, et où elle atteignit un prix vénal et une valeur locative que ne justifiaient ni ses qualités propres, ni la rigueur du climat (.). Les landes et les pâtis et tout ce qu’on pouvait acheter de bois étaient tout de suite défrichés et cultivés en pommes de terre ». En 1882, près de 39 000 hectares sont ensemencés en pommes de terre, ils sont encore 36 000 en 1900, ce qui fait alors du département des Vosges le 6e département français pour cette culture. La qualité est telle que la fécule d’Épinal – qui désigne la production vosgienne – est récompensée par des médailles d’or aux expositions universelles de 1867, 1878 et 1900.
Pourtant, c’est précisément vers 1900 que la féculerie vosgienne rencontre une crise majeure liée tant à l’effondrement des rendements (culture trop intensive), à la dégénérescence des variétés cultivées, qu’à la structure de production. À ceci s’ajoute la féroce concurrence des départements agricoles tels l’Oise, l’Aisne ou le Nord. Charles Lafite préconise d’ailleurs, en 1904, la création d’un syndicat professionnel des féculiers à dessein d’atténuer la crise et de favoriser une meilleure compétitivité des agriculteurs vosgiens. Pour faire face, les exploitants se regroupent et créent des coopératives : la première s’installe aux Cours de Corcieux en 1903 ; une seconde, dans la même commune (section de Belgoutte) en 1906. En 1925, si la superficie cultivée en pommes de terre a baissé de moitié par rapport à 1900 (18 000 hectares ensemencés), il existe 34 féculeries coopératives dans les Vosges.

Société coopérative immobilière et mobilière de reconstruction et de reconstitution des églises et édifices religieux sinistrés dans les Vosges

  • FDMSP00426
  • Pessoa coletiva
  • ? - 1967

Lors de la Reconstruction, deux sociétés coopératives jumelées sont créées pour permettre la reconstruction des édifices cultuels appartenant au diocèse de Saint-Dié-des-Vosges. L'une, dédiée aux biens meubles, a son siège à Saint-Dié ; l'autre, pour le patrimoine immobilier, est située à Épinal. Les deux coopératives permettent aux municipalités de déléguer l'administration et la répartition des dommages de guerre en vertu de principes ayant déjà prévalu après la Grande Guerre. Les travaux se dérouleront entre 1945 et 1967 sauf pour les églises d’Anould et de Saulcy-sur-Meurthe, qui seront suivies directement par les municipalités responsables. La coopérative est dissoute en 1967.

Val-d'Ajol agricole

  • FDMSP00428
  • Pessoa coletiva
  • 1924 - ?

Le « Val-d’Ajol agricole » est une société anonyme coopérative à capital et personnel variables, créée en mairie du Val-d’Ajol, le 24 février 1924, par treize membres fondateurs. Les statuts ont été déposés chez Me Moutillard, notaire au Val-d’Ajol, le même jour. La coopérative a connu un rapide succès : près de 900 adhérents à la veille de la Seconde Guerre mondiale.

Coopérative de reconstruction de Provenchères-sur-Fave

  • FDMSP00422
  • Pessoa coletiva
  • Inconnues

La coopérative de reconstruction de Provenchères-sur-Fave a été créée à la fin de la première guerre mondiale pour la reconstruction de logements et d’infrastructures détruits pendant les conflits. La coopérative était un précieux relais pour les administrations départementales submergées par les demandes. Les dossiers de reconstruction reflètent le champ d’action de la coopérative : on y trouve à la fois des bâtiments publics (école, mairie, église.) et privés (habitation.).

Société coopérative fromagère de Grignoncourt et de Bousseraucourt

  • FDMSP00420
  • Pessoa coletiva
  • 1928 - ?

La société coopérative fromagère de Grignoncourt (Vosges) et de Bousseraucourt (Haute-Saône) a été créée le 1er mars 1928. Son siège social était à Grignoncourt dans une salle de la mairie. Cette société avait pour but la fabrication et la vente de tous les produits qui dérivent du lait, fourni par les membres de l’association. Les modalités d’entrée étaient strictes. La demande devait être adressée au président de l’association. Elle était ensuite instruite en conseil d’administration qui l’acceptait ou non et qui fixait un droit d’entrée. Le retrait de l’association se fait uniquement au bout de six ans sauf en cas de force majeure.
Chaque sociétaire s’engageait formellement à livrer à la société coopérative, le lait de ses vaches, sous réserve de ce qui lui était nécessaire pour son usage familiale. Il était interdit de fournir du lait à des personnes extérieures de la société. Le lait ne devait pas provenir de vaches malades, de vaches fraîchement vêlées ayant pris bœuf et ramenée d’une foire. Le lait devait être livré très propre et subir des contrôles réguliers.
La société était administrée par un bureau, composé du président, d’un vice président et d’un secrétaire-trésorier. Le conseil d’administration et la commission de contrôle fixaient le traitement annuel du fromager selon le prix du lait au litre.
En 1938, une demande d’agrément a été instruite et les statuts ont été modifiés selon le décret du 13 août 1936 sur l’organisation et la gestion des sociétés coopératives agricoles.
La société coopérative fromagère a cessé toute activité, en raison à son endettement.

Société coopérative de reconstruction de Roville-aux-Chênes

  • FDMSP00424
  • Pessoa coletiva
  • 1920 - 1931

La Société coopérative de reconstruction de Roville-aux-Chênes a été créée en 1920. Elle a pour objet de procéder et faire procéder, pour le compte de ses adhérents, à toutes les opérations relatives à la reconstruction immobilière, notamment à la préparation des dossiers, à l’évaluation des dommages, à l’établissement des plans, devis descriptifs et marchés, à l’exécution, à la surveillance et au paiement des travaux de déblaiement, de réparation ou de reconstitution et au remploi des avances et acomptes prévus par la loi du 17 avril 1919.
La durée de la société est fixée à cinq années ; elle pourra être prolongée par son assemblée générale. La société est administrée par un conseil d’administration, composé de 8 membres élus par l’assemblée générale. Cette société, élevée en régie, est structurée par la loi du 15 août 1920 et par le décret du 9 octobre 1920.
Son siège est fixé à Roville-aux-Chênes.
Les premières communes adhérentes furent : Doncières, Romont, Roville-aux-Chênes et Saint-Maurice-sur-Mortagne.
La société fut dissoute le 7 février 1931 en assemblée générale.

Société électrique de la sidérurgie lorraine (SESL)

  • FDMSP00338
  • Pessoa coletiva
  • 1920 - 1947

1920 : naissance de la Société électrique de la sidérurgie lorraine (SESL)

C'est entre 1900 et 1920 que les sidérurgistes se sont préoccupés de récupérer les calories contenues dans les gaz de haut-fourneau et de cokerie, considérés jusque-là comme fumées sans valeur. La première utilisation du gaz de haut-fourneau fut le réchauffage du vent dans les cowpers ; les premiers moteurs à gaz apparurent ensuite pour actionner des soufflantes. L'expérience acquise dans la construction de ces moteurs les rendit aptes à entraîner des générateurs électriques. Les usines sidérurgiques furent dès lors progressivement dotées de centrales électriques.

Cependant, la production de ces gaz est soumise aux aléas du fonctionnement du haut-fourneau. Le gaz récupéré est affecté par priorité aux utilisations intervenant dans l'élaboration du métal et seuls les excédents sont transformés en énergie électrique. Il en résulte que la production d'électricité varie très fortement. Apparaissent ainsi, successivement, des excédents par rapports aux besoins de l'usine et des déficits d'énergie qu'il faut résorber par des délestages de consommation ou l'utilisation de combustibles d'appoint. En outre, l'alimentation électrique des mines de fer ne pouvait se réaliser dans de bonnes conditions techniques à partir des réseaux publics de distribution existants. Aussi, dès 1918, les usines d'Auboué, Homécourt et Rombas s'associèrent pour desservir, au moyen d'un réseau électrique à 17,5 kV, les mines leur appartenant.

C'est dans ces conditions que les sociétés sidérurgiques créèrent la Société électrique de la sidérurgie lorraine constituant ainsi un groupement mettant en commun ses disponibilités en énergie. La société concessionnaire fut chargée de construire et d'exploiter, avec des fonds mis à sa disposition par le groupement, un réseau spécialisé reliant les usines et les mines de fer de ses adhérents. Cette société excluait de son programme la vente à des tiers autres que les sidérurgistes et ne devait pas concurrencer les sociétés de transport et de distribution existantes. Par convention en date du 26 janvier 1924 (décret du 3 mai 1924), la SESL obtenait de l'État la concession de distribution d'énergie aux services publics des départements de la Meurthe-et-Moselle, de la Meuse et de la Moselle.

1946 : le monopole d'Électricité de France

Le 8 avril 1946 fut votée en France la loi de nationalisation conférant à Électricité de France (EDF) le monopole de la production, du transport et de la distribution d'énergie électrique. La totalité des biens appartenant à la SESL (lignes, postes, bâtiments, équipements de toute nature) furent transférés à EDF tandis que le personnel se vit offrir son reclassement dans l'entreprise publique. Chaque usine sidérurgique et chaque mine de fer devenait individuellement client d'EDF. Tout échange d'énergie entre tiers étant illicite, le groupement disparut.

Union pour le service de l'électricité

  • FDMSP00339
  • Pessoa coletiva
  • 1995 - 2004

1995 : USE devient l'Union pour le service de l'électricité

À partir de 1975, la crise de la sidérurgie (1975-1983) et la fermeture des usines entraînèrent le déclin du groupement. En 1987, la centrale d'Herserange fut fermée. En 1989, le réseau USE (ayant rétrocédé 200 km de lignes à EDF) ne comprenait plus que 440 km. Il disposait encore de dix postes de transformation et s'étendait sur une zone de 40 km², conduit par deux postes de répartition à Briey et à Richemont (tension utilisée de 63 et 220 kV).

Le 28 juin 1995, une modification des statuts de la société fut adoptée : USE devenait " Union pour le service de l'électricité " et n'avait plus pour objet que de fournir toutes prestations de service ayant un rapport avec l'énergie. Finalement, le 20 juin 2003 l'assemblée générale mixte de l'USE décida la mise en liquidation de la société avec effet au 30 juin suivant.

Union sidérurgique de l'énergie (USE)

  • FDMSP00340
  • Pessoa coletiva
  • 1947 - 1995

1947 : création de l'Union sidérurgique de l'énergie (USE)

En fait, après négociations entre les pouvoirs publics et les sidérurgistes, une convention de trente ans fut établie dès le 31 mai 1947 entre EDF et les sociétés sidérurgiques et minières du Bassin lorrain. Une société anonyme, l'Union sidérurgique de l'énergie (USE), était créée le 17 juillet 1947, afin de les représenter auprès d'EDF et régler toutes les questions pouvant se poser dans le cadre de l'application de la convention. Cette société avait pour objet d'assurer l'alimentation en énergie des établissements ressortissant ou se rattachant aux entreprises sidérurgiques ou minières de l'Est de la France (actionnaires ou filiales, utilisatrices directes ou indirectes de leurs produits et sous-produits) ; de réaliser les échanges d'énergie appropriés entre les établissements ; de répartir les ressources d'énergie électrique en provenance d'EDF ; d'assurer l'utilisation des ouvrages de transport ou de distribution ; d'une manière générale d'effectuer toutes opérations immobilières, financières, industrielles et commerciales se rapportant à l'objet principal. Les adhérents étaient alors les suivants : Société métallurgique d'Aubrives et Villerupt, Compagnie des forges de Châtillon Commentry Neuves-Maisons, Société des hauts-fourneaux de la Chiers, Société métallurgique de Knutange, Société des aciéries de Longwy, Compagnie des aciéries de la marine et d'Homécourt, Société des aciéries de Micheville, Société minière des Terres-Rouges, Société des forges et aciéries de Nord et Lorraine, Société des fonderies de Pont-à-Mousson, Société des forges de la Providence, Société des aciéries de Rombas, Société des aciéries de Pompey, Société des hauts-fourneaux de Saulnes, Société métallurgique de Senelle-Maubeuge, Union des consommateurs de produits métallurgiques et industriels, Les Petits-fils de François de Wendel, Société de Wendel.

Une nouvelle convention, applicable à compter du 1er janvier 1973, fut signée le 9 août 1973 pour une durée de 15 ans. Sans modifier les principes fondamentaux de la précédente, elle harmonisait la situation technique et économique des partenaires. Elle laissait à EDF la concession et la propriété des ouvrages (lignes, postes de transformation) intéressant la sidérurgie mais l'USE, reconnue utilisateur principal, en gardait l'usage et assurait l'exploitation sous sa propre responsabilité technique. EDF entretenait ces installations et en contrepartie, l'USE remboursait à EDF les frais réels correspondant. Les sociétés adhérentes de l'USE étaient autorisées à régler entre elles leurs échanges d'énergie et bénéficiaient d'un contrat unique tant pour la vente des excédents que pour l'achat d'énergie nécessaire à l'ensemble de la communauté.

  1. Mission technique

La mission technique de l'USE consistait à alimenter en électricité la " zone USE " comprenant les usines sidérurgiques du groupe, les mines de fer de Lormines et d'autres adhérents (mines de l'ARBED, CEDEST) grâce au poste de répartition de Briey et à son réseau électrique interconnecté au réseau national.

Dès l'origine la SESL avait construit un réseau 65 kV spécialisé en s'appuyant sur les postes usines, le poste de Fontoy et le poste de Landres. En 1936, elle prit conscience qu'une meilleure rentabilité des excédents de gaz de haut-fourneau ne pourrait être obtenue qu'avec des groupes d'une puissance largement supérieure aux groupes 10 et 20 MW existants. Après 1946, EDF normalisa en France le niveau de tension à la valeur de 63 kV. Jusqu'en 1964, le poste de Landres constituait le point principal d'échanges d'énergie de la sidérurgie avec les sociétés privées puis EDF.

La desserte des mines de fer était également assurée en 30 et 17,5 kV par des réseaux spécialisés, transitant de l'énergie prélevée dans les postes sidérurgiques à travers des transformateurs 63/30 kV.

La mise en marche dès 1951 des centrales d'Herserange (reliant quatre usines du bassin de Longwy : Aciéries de Longwy, La Chiers, Senelle-Maubeuge, La Providence) et de Richemont, le développement des besoins en énergie électrique eurent pour conséquence un accroissement considérable de la demande d'énergie provenant de ces réseaux et une exigence toujours plus grande de la sécurité d'alimentation. La structure du réseau ne cessa alors de se renforcer et les postes d'interconnexion de se multiplier : la quantité d'énergie transitant par le réseau passa de 120.000 kV en 1921 à 5.370.000.000 kV en 1973. Dans le même temps, la puissance de production installée dans les centrales sidérurgiques passa de 166 MW en 1937 à 550 MW en 1974.

  1. Mission économique

Son rôle économique consistait à gérer l'alimentation électrique de la zone au prix de revient le plus bas. Le tarif commercial spécifique d'EDF (" tarif vert ") constituait le critère de référence auquel se référait toute étude économique portant sur les questions de prix de revient de l'énergie électrique. La politique globale de l'USE visait à absorber la production réalisée au gaz de haut-fourneau ; souscrire auprès d'EDF un contrat d'achat pour importer la part de consommation que les sidérurgistes ne pouvaient produire ; tenter d'obtenir un prix moyen global d'approvisionnement le plus bas pour l'ensemble de la zone. USE étant une coopérative, le résultat (fruit) était distribué proportionnellement à la consommation de chaque abonné.

Coopérative « L’Union » de Basse-sur-le-Rupt

  • FDMSP00419
  • Pessoa coletiva
  • 1919 - 1990

La coopérative « L’Union » de Basse-sur-le-Rupt, plus connue localement sous le nom de « Kopet », est née le 25 novembre 1919 et débute son activité officiellement l’année suivante. Cette société anonyme est une société de consommation à capital variable. Son siège social, situé à Basse-sur-le-Rupt, comprenait les bureaux, les magasins de vente et de réserve. Le logement du gérant était situé au village de Planois, commune de Basse-sur-le-Rupt, dans une maison appartenant à Célestin Adam, président de 1921 à 1933, et dont la société fit l’acquisition dès sa constitution définitive.
Cette société avait pour but principal d’ouvrir à Planois, soit par création, soit par reprise d’un établissement existant, des magasins pour la vente au détail de marchandises achetées en gros, notamment de denrées alimentaires (pain, viandes, épiceries, vins, bières.), la vente d’articles de mercerie, bonneterie, draperie, chaussures, pièces de confection, papeterie, librairie, chapellerie, de produits pour l’alimentation du bétail, ainsi que de l’outillage agricole et des engrais. Il est également tenu dans le bâtiment constituant le siège social un débit pour la vente au détail de boissons. La coopérative développa enfin le tabac, la distribution d’essence et le dépôt de bouteilles de gaz.
Depuis l’origine, les gérants successifs ont soutenu fortement l’existence de cette coopérative, désireux que les services rendus soient appréciés par ses clients, en proposant notamment l’ouverture de la coopérative les dimanches et jours fériés. Bien que les prix de la « Kopet » ne soient pas ceux d’un supermarché, nombre de clients sont restés fidèles. Son fonctionnement était basé sur le système A & O, (« after sales & onsite services »), à savoir, l’exploitation maximum d’un service de proximité.
La société était administrée par un conseil d’administration élu pour trois ans en assemblée générale et composé de vingt sociétaires. Le conseil d’administration désignait son président, son vice-président, son secrétaire et son caissier. Il avait les pouvoirs les plus étendus pour la gestion des affaires de la société. Le capital social était fixé à 35 000 francs divisés en actions nominatives détenues par les sociétaires.
Le gérant de la coopérative était choisi par le conseil d’administration, qui fixait sa rétribution et déterminait les clauses de son engagement. Le gérant avait cependant le droit d’embaucher du personnel dont il devait assurer le salaire. Il avait pour mission l’achat et la vente des marchandises. Il tenait la caisse, les écritures et les livres de commerce prévus par la loi et devait établir chaque trimestre un état sommaire de la situation de la société et deux fois par an, procéder à l’inventaire du magasin.
La « Kopet » a tenu pendant soixante-dix ans mais face à la concurrence des supermarchés proposant des prix plus attractifs et un choix beaucoup plus important, la coopérative « L’Union » ferme ses portes le 4 novembre 1990, après décision en assemblée générale et clôture définitive des comptes.

Féculerie de Grandrupt-Senones

  • FDMSP00427
  • Pessoa coletiva
  • 1907 - 1923

Les statuts de 1907, les procès-verbaux des assemblées générales et des conseils d’administration fournissent d’utiles indications sur le fonctionnement de cette petite société coopérative mutuelle au capital social de 40 000 francs, rassemblant essentiellement des agriculteurs de Grandrupt et des communes proches. Les actionnaires n’étaient que sept. Ils avaient pour but d’acquérir une propriété située sur le territoire de la commune de Grandrupt, au lieu-dit Au Gouty comprenant une féculerie avec les outils, ustensiles et accessoires composant le matériel servant à son roulement, bâtiments d’habitation et d’exploitation, hallier, séchoirs, canal, chute d’eau, « toutes aisances et dépendances, terrains y attenants…appartenant à Mme Marie-Léonie CLAUDEL veuve d’Auguste DOUVIER…de féculer les pommes de terre livrées » par les membres participants.

La correspondance, peu abondante, est intéressante à plusieurs titres : connaissance des correspondants, entreprises clientes (industrie textile), banques, créanciers, Office de la reconstruction industrielle du ministère des Régions libérées pour les dommages de guerre.

Des lacunes importantes (direction générale, bâtiment, fabrication, commercialisation, personnel) réduisent l’intérêt de ces archives qui sont néanmoins le seul ensemble relatif aux féculeries.

À l’origine prévue pour une durée de 25 ans (soit jusqu’en 1932), la féculerie de Grandrupt n’eut qu’une influence locale et rapidement ne fut même plus mentionnée dans les Annuaires du département des Vosges. Détruite par les bombardements en 1915, elle ne se relèvera pas des difficultés de la Reconstruction. Dès la fin de la guerre, les actionnaires hésitaient entre la vente et l’utilisation des dommages de guerre. Ils étaient 12 sur 146 à voter la dissolution en 1923. Au meilleur de son activité, la féculerie avait fait travailler jusqu’à 9 personnes et fourni de la fécule aux usines textiles de Moussey, Ménil-Senones et Senones. En 1923, Charles LAEDERICH refusa de l’acquérir et la dissolution fut difficile.

Petite société coopérative mutuelle, la féculerie de Grandrupt-Senones n’est connue que par les archives lacunaires aujourd’hui déposées aux Archives départementales des Vosges.