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Union des coopérateurs

  • FDMSP00697
  • Corporate body
  • 1881 - ?

Fondée en 1924, la bibliothèque de l’Union des coopérateurs de Limoges est installée au siège social de la Coopérative ouvrière à Limoges (cette dernière est elle même fondée par un groupe d’ouvriers porcelainier en 1881). En 1939, elle compte 13000 ouvrages et 5000 abonnés et couvre tous les domaines du savoir même si la littérature est majoritaire.

Union des coopérateurs de Haute-Savoie

  • FDMSP00379
  • Corporate body
  • 1932 - 1977

L'union des coopérateurs de Haute-Savoie est une société coopérative de consommation. Elle est originellement issue de l'association volontaire de commerçants du secteur alimentaire de Haute-Savoie qui voient leurs intérêts économiques converger à travers une gestion commune assurée par des conseils où chaque membre dit "coopérateur" dispose de droits égaux.

Il s'agit donc d'une entreprise commerciale mais avec la particularité de distribuer ses profits entre ses seuls associés au prorata de leur activité en son sein, ceci par un système d'adhésion par actionnariat où l'action témoigne plus d'une valeur forfaitaire de participation à "l'économie d'entreprise" qu'une valeur purement spéculative.

Durant sa période d'exercice, de sa création juridique en 1932, jusqu'à sa dissolution en 1977, la société est aussi bien qualifiée par l'appellation "les coopérateurs de Haute-Savoie" que "union des coopérateurs de Haute-Savoie". Il apparaît cependant au fil du temps que le terme initial d'Union s'impose, à juste titre, à mesure de son accroissement géographique et économique.

En réalité, elle prend racine dès 1928 lorsqu'Ernest Floret, hôtelier à Évian-les-Bains, et les frères Leduc employés à Nice s'associent pour fonder une société à responsabilité limitée : la société d'alimentation générale Leduc frères et Compagnie, avec un capital de 300 000 francs. Avec la cession de leurs parts en 1929, les frères Leduc laissent leur place à MM. Barillot, Pollet et Spieser qui deviennent co-sociétaires aux côtés de M. Floret au sein de la nouvelle société à responsabilité limitée. Elle a déjà pour objet "l'exploitation pour l'achat et la vente d'articles d'épicerie, d'alimentation générale en détail, en gros et demi-gros, ainsi que toutes les opérations commerciales et industrielles s'y rattachant directement ou indirectement". Installée à Évian-les-Bains, 2 avenue de la Gare, elle prend le nom de "société d'alimentation générale évianaise", dite SAGE, pour un capital de 500 000 francs. Puis la société change de statut pour se transformer en société anonyme coopérative de consommation.

C'est par la suite, courant 1932-1933, qu'une résolution prise en assemblée générale entérine cette évolution décisive en lui attribuant la raison sociale : "l'union des coopérateurs de Haute-Savoie".

Dès 1935, la Ruche annécienne la sollicite. Au terme d'une location commerciale d'un an au profit de l'Union, la fusion est accomplie. Elle permet aux coopérateurs d'Évian-les-Bains d'installer leurs magasins de vente à Annecy, puis Bonneville avec la reprise du Poilu de Bonneville. Mais le manque de trésorerie empêche encore l'Union de solidement prendre pied.

En 1947, le groupement fusionne avec la société coopérative l'union ouvrière de Faverges. S'ensuit un programme d'expansion soutenu par Claude Vaillot appelé à la présidence à partir de 1948 et assisté plus tard par Raoul Deschamps en tant que directeur commercial. Déjà l'année 1946, en vue des implantations à venir, marquait l'achèvement d'un entrepôt moderne, avenue des Grottes à Évian-les-Bains, dont les locaux accueillent dès lors le siège social de la société.

Plusieurs autres entreprises coopératives autonomes intègrent par la suite l'union des coopérateurs de Haute-Savoie, désignée comme point de ralliement des coopératives de la région par les organismes centraux. Ainsi, la Fédération nationale des coopératives de consommation oriente successivement les coopératives du plateau d'Assy en 1948, de Cluses et Sallanches en 1951 vers la fusion avec Évian. L'année 1954 marque, quant à elle, l'absorption de "l'Économique du pont du Giffre" et de la société coopérative des usines de Chedde bientôt suivis en 1955 par une vague de nouveaux adhérents provenant des coopératives d'Annemasse, de Chamonix, et du hameau de Tresse dans la commune des Contamines-Montjoie.

Les années 1950 témoignent incontestablement des résultats de cette politique. Pourtant, les coopérateurs de Haute-Savoie, malgré une augmentation constante de leur chiffre d'affaires pendant et au sortir de la guerre, doivent faire appel au mouvement national pour les soutenir. Dès 1951 et selon un contrat passé pour cinq ans, l'Union est gérée par la société de gestion de la fédération nationale des coopératives de consommation qui acquiert par la suite la propriété de l'entrepôt sis avenue des Grottes. Cette opération permet en 1954 d'observer une reprise de l'activité. En même temps, les nouvelles sections de Chamonix et Annemasse font entrer la coopérative de consommation d'Évian-les-Bains dans un domaine commercial jusque-là inexploité : la boulangerie-coopérative.

De plus, la solidarité coopérative, éveillée par la propagande associée à la cause du consommateur, se montre un atout non négligeable. Au 31 décembre 1959, les Coopérateurs comptaient 13 528 sociétaires (contre 647 en 1933), répartis à travers tout le territoire haut-savoyard entre : 45 magasins de vente, quatre dépôts, trois boulangeries, un bar-salon de thé.

En 1964 s'ouvre une troisième phase d'expansion capitale dans l'évolution de la coopérative. En effet, un accord commercial avec UNICOOP, siégeant à Lyon, conférant l'exclusivité des approvisionnements de ses succursales Savoie-Ain, pour des raisons économiques, aux Coopérateurs de Haute-Savoie leur permet en 1965 d'unir par voie de fusion les deux secteurs qui prennent respectivement le nom de secteurs A et B. Cette fusion, souhaitée depuis longtemps par l'Union, avait donné lieu en 1955 à des pourparlers de gestion commerciale entre l'Union des coopérateurs de Haute-Savoie et la Prévoyante d'Ugine. Ces négociations n'avaient pas pu aboutir face à la concurrence d'UNICOOP. En 1956, cette coopérative avait absorbé la coopérative SNCF de Culoz dans l'Ain, et le 13 avril 1961, la Prévoyante d'Ugine elle-même implantée à Albertville, Chambéry et Notre-Dame de Briançon. De ce fait, en 1966, l'appellation "union des coopérateurs de Haute-Savoie, Savoie et Ain", évoquant plus justement cette nouvelle réalité économique, se substitue à l'ancienne.

En 1965, l'Union avait fusionné avec "l'union des travailleurs de Marignier".

Mais la société ne parvient pas à se relever de sa dernière entreprise visant à relancer la coopérative alimentaire d'Aix-les-Bains en 1973. Ainsi, le projet de construction d'un supermarché COOP, sans inauguration à la clé, se prolonge pendant quatre ans et précipite la dissolution de "l'union des coopérateurs de Haute-Savoie, Savoie et Ain" en 1977 faute d'investissements suffisants et surtout non rentabilisés.

Une fraction des magasins dont le stock d'Aix-les-Bains est reprise par les Coopérateurs d'Oyonnax (Ain), une autre encore, comme pour Albertville, par la société l'Allobroge Étoile des Alpes.

Union des coopérateurs de Sin-le-Noble et de Denain

  • FDMSP523
  • Corporate body
  • 1918 - 1984

La société a pour origine l'Union des Coopérateurs de l'arrondissement de Douai et environs, société anonyme à capital et personnel variables fondée en mars 1918 par Paul Foucault et quelques militants coopérateurs et syndicalistes. Cette coopérative, qui siégeait à Sin-le-Noble, regroupa progressivement toutes les unions coopératives locales des environs de Douai.

Elle avait pour activités, outre le sociétariat, la production et la vente en succursales de petite surface. Dans les années 1970, la société se lance dans la distribution en grande surface avec l'ouverture de supermarchés et des hypermarchés "Rond-Point" de Liévin et Denain ; mais en raison de la gestion trop lourde elle ne peut soutenir cette politique, et le front de vente sera encore à 75% de petits magasins au début des années 1980.

Après avoir absorbé en 1980 l'Union des coopérateurs de Denain, la société prend l'appellation globale Union des coopérateurs de Sin-le-Noble et de Denain, siégeant à Sin-le-Noble.

En 1984, la société absorbe les Coopérateurs d'Escaut et Sambre, de Caudry. Le groupement des deux sociétés prend l'appellation "Coopérative régionale du Nord" (CRN), et siège à Sin-le-Noble.

La CRN devient dès 1985 la Nouvelle coopérative régionale. Cette nouvelle société ne parvient pas à faire face à la concurrence des grands de la distribution : la liquidation judiciaire est entreprise en septembre 1985 avec la fermeture des entrepôts de Sin-le-Noble, Caudry, Coudekerque, Hazebrouck, et la vente des hypermarchés de Liévin et Denain. En 1988, le Tribunal de commerce de Lille décide la fermeture de la Nouvelle coopérative régionale.

Union des coopérateurs d'Escaut et Sambre

  • FDMSP521
  • Corporate body
  • 1919 - 1983

L'Union des Coopérateurs d'Escaut et Sambre est issue de l'Union des coopérateurs du Cambrésis, société anonyme à capital et personnel variables fondée à Cambrai en novembre 1919. Cette coopérative résulte de la fusion de plusieurs sociétés créées avant la guerre, dont la Caudrésienne de Caudry. Elle a pour activité la production agricole, le commerce de détail à succursales multiples et le sociétariat. La société adopte en 1930 l'appellation d'Union des coopérateurs d'Escaut et Sambre.

Elle absorbe entre 1920 et 1976 une quarantaine de coopératives d'importance variable (de la simple boulangerie ou brasserie coopérative à l'Union des coopérateurs des bassins de la Selle et de la Sambre absorbée en 1976). De 6 000 sociétaires en 1920, elle passe au chiffre de 45 000 en 1939, 65 000 en 1970.

En 1983, la société fusionne avec l'Union des coopérateurs de Sin-le-Noble et de Denain (la société de Sin-le-Noble absorbant celle de Caudry) pour devenir Coopérative régionale du Nord (CRN).

L'Abeille Wignehisienne est une petite coopérative de consommation fondée à Wignehies (59) en 1912 sous forme de société anonyme à personnel et capital variables. Elle est absorbée par les Coopérateurs d'Escaut et Sambre en 1930.

L'Union maubeugeoise est une société coopérative de consommation à forme anonyme, personnel et capital variables, fondée avant 1919. Elle est absorbée par les Coopérateurs d'Escaut et Sambre en 1930.

La Ruche de Felleries est une société coopérative anonyme à personnel et capital variables, fondée le 12 novembre 1919 et absorbée par les Coopérateurs d'Escaut et Sambre en 1931.

Le Progrès de Sars Poterie est une société coopérative anonyme à capital et personnel variables, fondée avant 1919, et absorbée par les Coopérateurs d'Escaut et Sambre en 1931.

L'Émancipatrice d'Aulnoye est une société coopérative probablement créée peu avant 1908 (date de construction des bâtiments de la société), et absorbée par les Coopérateurs d'Escaut et Sambre en 1931.

L'Égalité de Beauvois est une société coopérative fondée avant 1925, date la plus ancienne relevée sur les documents, et absorbée par les Coopérateurs d'Escaut et Sambre en 1931.

La Communale de Saint-Michel est une société coopérative d'alimentation à personnel et capital variables fondée vraisemblablement en 1923 et absorbée par les Coopérateurs d'Escaut et Sambre en 1951.

La Société coopérative Hirsonnaise est une société coopérative anonyme de consommation à personnel et capital variables, fondée à Hirson en 1902 et absorbée par les Coopérateurs d'Escaut et Sambre en 1955.

L'association ouvrière La Hautmontoise est une société coopérative anonyme de consommation à capital et personnel variables, fondée en 1898, absorbée par les Coopérateurs d'Escaut et Sambre en 1958.

La Fraternelle de Saint-Quentin est une coopérative ouvrière de consommation anonyme fondée en 1897, absorbée en 1971 par les Coopérateurs d'Escaut et Sambre.

L'Union des coopérateurs des bassins de Selle et Sambre est une société de consommation à capital et personnel variables, fondée en 1919 et absorbée en 1976 par les Coopérateurs d'Escaut et Sambre.

L'Ouvrière de Villers-Outreaux est une société coopérative absorbée en 1920 par les Coopérateurs du Cambrésis.

La Fraternelle de Marcoing est une société coopérative absorbée par les Coopérateurs du Cambrésis en 1924.

La Cheminote de Maubeuge est absorbée en 1930 par les Coopérateurs d'Escaut et Sambre.

La Ruche Fourmisienne est une société coopérative de Fourmies absorbée en 1930 par les Coopérateurs d'Escaut et Sambre.

L'Union des travailleurs de Béthencourt est absorbée en 1921 par les Coopérateurs du Cambrésis.

L'Union des travailleurs d'Inchy-Beaumont est une société coopérative absorbée par les Coopérateurs d'Escaut et Sambre, probablement vers 1930.

L'Alliance ouvrière de Masnières est absorbée en 1949 par les Coopérateurs d'Escaut et Sambre.

La Société coopérative de boulangerie de Prémont est absorbée en 1924 par les Coopérateurs du Cambrésis.

La Fraternelle de Cambrai a apparemment été absorbée par les Coopérateurs du Cambrésis, bien qu'aucun historique de la société ne fasse état de cette fusion.

L'Union des familles de Ferrière-la-Grande, dans le Nord, est une société coopérative absorbée en 1954 par les Coopérateurs d'Escaut et Sambre.

La Boulangerie coopérative de Menneret est absorbée par les Coopérateurs d'Escaut et Sambre.

Union des coopérateurs d'Hondschoote

  • FDMSP517
  • Corporate body
  • 1919 - 1931

Fondée en 1919 sous le nom "Union des coopérateurs d'Hondschoote", la société fusionne avec d'autres coopératives et prend son nom de Coopérateurs de Flandre et d'Artois (CFA) en 1931. Avant la guerre de 1939, CFA est l'une des premières coopératives de consommation en France. CFA est liquidée définitivement en 1987, après une tentative de fusion avec la Coopérative régionale du Nord (CRN).

Union des coopératives agricoles InVivo

  • FDMSP520
  • Corporate body
  • 2001 - Présent

Le groupe InVivo est né en 2001 de la fusion des deux premières unions nationales de coopératives, de collecte et d'approvisionnement :

  • Union générale des coopératives agricoles d'approvisionnement (UNCAA) créée en 1945, qui lance en 1977 l'enseigne de distribution nationale Gamm Vert comptant 1050 magasins et devenue enseigne française n° 1 de la distribution verte. En 1992, la division productions animales de l'Union des coopératives agricoles d'aliments du bétail (UCAAB, créée en 1951) intègre l'UNCAA.

  • SIGMA issue de la fusion en 1990 entre l'UGCAF et l'UNCAC. Cette union dans le domaine des céréales et des semences a pour objectif de fédérer les forces coopératives céréalières pour aborder les marchés internationaux. Les activités agrofournitures de l'UGCAF ne sont pas concernées par cette fusion et sont reprises par l'UNCAA.

En octobre 2007, InVivo devient l'actionnaire majoritaire d'Evialis, fabricant d'aliments pour animaux d'élevage, fournisseur de prémix et de services mais aussi de produits de santé et d'hygiène. En juillet 2015, il crée sa filière vin InVivo Wine.

InVivo est en 2017 le premier groupe coopératif français avec un réseau de 220 coopératives sociétaires, 9 200 collaborateurs, 4 pôles d'activités (agriculture, nutrition animale, bétail, vin), une présence internationale dans 31 pays (14 en Europe, 5 sur le continent américain, 2 en Afrique, 10 en Asie) et un chiffre d'affaires de 6,4 milliards d'euros. « Il se donne pour mission de redonner à l'agriculture et à la coopération agricole françaises toute leur place dans la chaîne de valeur alimentaire mondiale, dans le respect de la planète et des hommes. »

Union des groupes d'agréments de la Maison du peuple (Saint-Claude)

  • FDMSP00662
  • Corporate body
  • 1947 - 1973

En 1947, dans le but de relancer l'activité des groupes d'agréments, une Union des groupes d'agréments de la Maison du peuple est créée. Il s'agit cette fois d'une association officielle déclarée au titre de la loi de 1901 à laquelle adhèrent La Prolétarienne, Le cercle musical, Les amis réunis et La Fraternelle. L'Union se donne pour objectif de « coordonner l'action, l'activité et la propagande des groupes d'agréments de la Maison du Peuple et la culture populaire en général», reprenant ainsi le rôle d'organisateur et d'intermédiaire du Comité des fêtes. L'Union des groupes d'agréments de la Maison du peuple est dirigée par un conseil d'administration composé des présidents des sociétés adhérentes et de sept membres élus en assemblée générale. Des commissions sont constituées pour chaque type d'activité : éducation populaire, commission des fêtes, propagande et organisations, enfants du peuple, jeunesses et sport. L'union gère également la bibliothèque de la Maison du peuple. Un ciné club est créé en 1948, puis une section danse en 1961. L'activité des groupements est très importante après-guerre mais se réduit progressivement durant les années 1960 et en 1973 la plupart des groupements ont disparu. L'Union des groupes d'agrément de la Maison du peuple est dissoute le 9 novembre 1973.

Union franco-suisse des ouvriers diamantaires

  • FDMSP00665
  • Corporate body
  • 1914 - 1922

L'Union franco-suisse des ouvriers diamantaires précédait l'Union nationale des syndicats ouvriers diamantaires français (UNSODF). Elle est née en 1914 d’un regroupement entre les ouvriers diamantaires français et les ouvriers diamantaires suisses (Genève et Bienne).

Union nationale des Castors

  • FDMSA00604
  • Corporate body
  • 1951 - ?

Union regroupant à partir de 1951 les groupes Castors qui souhaitent y adhérer. Représentation unique du Mouvement face aux pouvoirs publics, l'Union nationale des Castors (UNC) cherche à promouvoir le Mouvement Castor et créateur de liens entre les différentes expériences, mais aussi organisme de conseils. Son bulletin de liaison : Castor-Service.

Union nationale des coopératives agricoles d'approvisionnement (UNCAA)

  • FDMSP519
  • Corporate body
  • 1945 - 2001

En 1945, deux unions nationales voient le jour, l'Union nationale des coopératives agricoles de céréales (UNCAC) et l'Union Nationale des Coopératives Agricoles d'Approvisionnement (UNCAA pour l'approvisionnement). Ce sont les deux premières unions de coopératives créées, dites du « boulevard Saint-Germain » où se trouvent leur siège à Paris.

Union nationale des coopératives agricoles de céréales (UNCAC)

  • FDMSP518
  • Corporate body
  • 1945 - 2001

En 1945, deux unions nationales voient le jour, l'Union nationale des coopératives agricoles de céréales (UNCAC) et l'Union Nationale des Coopératives Agricoles d'Approvisionnement (UNCAA pour l'approvisionnement). Ce sont les deux premières unions de coopératives créées, dites du « boulevard Saint-Germain » où se trouvent leur siège à Paris.

Union nationale des Coopératives d'utilisation de matériel agricole

  • FDMSA00079
  • Corporate body
  • 1945 - 1957

L'Union nationale des C.U.M.A. a été créée en même temps que la Fédération nationale, soit le 22 novembre 1945. Parallèlement à la Fédération qui a une mission de conseil et d'accompagnement à la création de C.U.M.A. dans l'immédiat après-guerre, l'Union est essentiellement destinée à gérer la vente des matériels, notamment les surplus américains, à répartir les stocks, ainsi qu'à fournir des renseignements sur la machinisme. Mais suite à des difficultés financières apparues dès 1950, elle cesse toute activité en 1957.

Union nationale des syndicats ouvriers diamantaires français

  • FDMSP00664
  • Corporate body
  • 1922 - Inconnue

L’Union nationale des syndicats ouvriers diamantaires français (UNSODF) est créée en 1922. Elle succède à une première association de diamantaires qui se nommait l’Union franco-suisse des ouvriers diamantaires. Cette dernière était née en 1914 d’un regroupement entre les ouvriers diamantaires français et les ouvriers diamantaires suisses (Genève et Bienne). Toutefois, il existe en 1896 une Fédération diamantaire régionale, qui semble être un des prémices du regroupement syndical des diamantaires dans la région. L’UNSODF qui prend sa suite, regroupe alors les chambres syndicales diamantaires françaises qui sont présentes sur tout le territoire. Elle unit moralement et matériellement les différentes branches de l’industrie du diamant. Son but est de maintenir les salaires, procurer du travail aux ouvriers, homogénéiser les différents centres diamantaires, soutenir les intérêts professionnels et élever le niveau moral des ouvriers par l’éducation. Tout centre diamantaire peut entrer dans l’UNSODF en faisant une demande écrite précisant les conditions de travail, le nombre d’ateliers, le nom des employeurs, les salaires et les tarifs appliqués, le taux de la cotisation syndicale et l’état nominatif des adhérents du centre diamantaire postulant. L’adhésion à l’Alliance universelle des ouvriers diamantaires (AUOD) est obligatoire lors de l’adhésion à l’UNSODF. L’administration quotidienne du syndicat se fait par un comité administratif qui est composé d’un délégué suppléant de chaque organisation adhérente de l’UNSODF. Ce conseil gère matériellement et financièrement l’UNSODF grâce à un président, un trésorier et un secrétaire. Un Conseil Général, formé des délégués directs des organisations locales, délibère sur les ordres du jour (qui ont été votés auparavant dans les assemblées locales). Les décisions du conseil sont souveraines et immédiates. Elles entraînent toutes les organisations locales sauf dans le cas de décisions graves : ce sont alors des référendums locaux qui sont organisés. Le Conseil Général ne se réunit que lorsqu’il y a besoin de déterminer un mouvement d’ensemble. Une Commission de contrôle permet de vérifier la viabilité financière de l’UNSODF et d’assurer l’information de l’état financier aux différents centres adhérents par la publication annuelle d’un rapport moral et financier. L’UNSODF entretient des liens avec chaque chambre syndicale adhérente. On trouve des centres diamantaires dans l’Ain (Gex, Nantua), dans la Creuse (Felletin), dans le Jura (Saint-Claude), en Haute-Savoie (Taninges), en Seine et Marne (Nemours) et dans la Seine (Paris). Au niveau international, l’UNSODF fait partie de l’AUOD. Elle a donc des relations avec des syndicats diamantaires situés à l’étranger : en Allemagne, en Belgique, aux États-Unis, aux Pays-Bas et en Suisse. L’activité du syndicat se poursuit durant le XXème siècle jusqu’en 1968 (dernières archives). Il n’existe pas de date de dissolution du syndicat.

Union pour le service de l'électricité

  • FDMSP00339
  • Corporate body
  • 1995 - 2004

1995 : USE devient l'Union pour le service de l'électricité

À partir de 1975, la crise de la sidérurgie (1975-1983) et la fermeture des usines entraînèrent le déclin du groupement. En 1987, la centrale d'Herserange fut fermée. En 1989, le réseau USE (ayant rétrocédé 200 km de lignes à EDF) ne comprenait plus que 440 km. Il disposait encore de dix postes de transformation et s'étendait sur une zone de 40 km², conduit par deux postes de répartition à Briey et à Richemont (tension utilisée de 63 et 220 kV).

Le 28 juin 1995, une modification des statuts de la société fut adoptée : USE devenait " Union pour le service de l'électricité " et n'avait plus pour objet que de fournir toutes prestations de service ayant un rapport avec l'énergie. Finalement, le 20 juin 2003 l'assemblée générale mixte de l'USE décida la mise en liquidation de la société avec effet au 30 juin suivant.

Union sidérurgique de l'énergie (USE)

  • FDMSP00340
  • Corporate body
  • 1947 - 1995

1947 : création de l'Union sidérurgique de l'énergie (USE)

En fait, après négociations entre les pouvoirs publics et les sidérurgistes, une convention de trente ans fut établie dès le 31 mai 1947 entre EDF et les sociétés sidérurgiques et minières du Bassin lorrain. Une société anonyme, l'Union sidérurgique de l'énergie (USE), était créée le 17 juillet 1947, afin de les représenter auprès d'EDF et régler toutes les questions pouvant se poser dans le cadre de l'application de la convention. Cette société avait pour objet d'assurer l'alimentation en énergie des établissements ressortissant ou se rattachant aux entreprises sidérurgiques ou minières de l'Est de la France (actionnaires ou filiales, utilisatrices directes ou indirectes de leurs produits et sous-produits) ; de réaliser les échanges d'énergie appropriés entre les établissements ; de répartir les ressources d'énergie électrique en provenance d'EDF ; d'assurer l'utilisation des ouvrages de transport ou de distribution ; d'une manière générale d'effectuer toutes opérations immobilières, financières, industrielles et commerciales se rapportant à l'objet principal. Les adhérents étaient alors les suivants : Société métallurgique d'Aubrives et Villerupt, Compagnie des forges de Châtillon Commentry Neuves-Maisons, Société des hauts-fourneaux de la Chiers, Société métallurgique de Knutange, Société des aciéries de Longwy, Compagnie des aciéries de la marine et d'Homécourt, Société des aciéries de Micheville, Société minière des Terres-Rouges, Société des forges et aciéries de Nord et Lorraine, Société des fonderies de Pont-à-Mousson, Société des forges de la Providence, Société des aciéries de Rombas, Société des aciéries de Pompey, Société des hauts-fourneaux de Saulnes, Société métallurgique de Senelle-Maubeuge, Union des consommateurs de produits métallurgiques et industriels, Les Petits-fils de François de Wendel, Société de Wendel.

Une nouvelle convention, applicable à compter du 1er janvier 1973, fut signée le 9 août 1973 pour une durée de 15 ans. Sans modifier les principes fondamentaux de la précédente, elle harmonisait la situation technique et économique des partenaires. Elle laissait à EDF la concession et la propriété des ouvrages (lignes, postes de transformation) intéressant la sidérurgie mais l'USE, reconnue utilisateur principal, en gardait l'usage et assurait l'exploitation sous sa propre responsabilité technique. EDF entretenait ces installations et en contrepartie, l'USE remboursait à EDF les frais réels correspondant. Les sociétés adhérentes de l'USE étaient autorisées à régler entre elles leurs échanges d'énergie et bénéficiaient d'un contrat unique tant pour la vente des excédents que pour l'achat d'énergie nécessaire à l'ensemble de la communauté.

  1. Mission technique

La mission technique de l'USE consistait à alimenter en électricité la " zone USE " comprenant les usines sidérurgiques du groupe, les mines de fer de Lormines et d'autres adhérents (mines de l'ARBED, CEDEST) grâce au poste de répartition de Briey et à son réseau électrique interconnecté au réseau national.

Dès l'origine la SESL avait construit un réseau 65 kV spécialisé en s'appuyant sur les postes usines, le poste de Fontoy et le poste de Landres. En 1936, elle prit conscience qu'une meilleure rentabilité des excédents de gaz de haut-fourneau ne pourrait être obtenue qu'avec des groupes d'une puissance largement supérieure aux groupes 10 et 20 MW existants. Après 1946, EDF normalisa en France le niveau de tension à la valeur de 63 kV. Jusqu'en 1964, le poste de Landres constituait le point principal d'échanges d'énergie de la sidérurgie avec les sociétés privées puis EDF.

La desserte des mines de fer était également assurée en 30 et 17,5 kV par des réseaux spécialisés, transitant de l'énergie prélevée dans les postes sidérurgiques à travers des transformateurs 63/30 kV.

La mise en marche dès 1951 des centrales d'Herserange (reliant quatre usines du bassin de Longwy : Aciéries de Longwy, La Chiers, Senelle-Maubeuge, La Providence) et de Richemont, le développement des besoins en énergie électrique eurent pour conséquence un accroissement considérable de la demande d'énergie provenant de ces réseaux et une exigence toujours plus grande de la sécurité d'alimentation. La structure du réseau ne cessa alors de se renforcer et les postes d'interconnexion de se multiplier : la quantité d'énergie transitant par le réseau passa de 120.000 kV en 1921 à 5.370.000.000 kV en 1973. Dans le même temps, la puissance de production installée dans les centrales sidérurgiques passa de 166 MW en 1937 à 550 MW en 1974.

  1. Mission économique

Son rôle économique consistait à gérer l'alimentation électrique de la zone au prix de revient le plus bas. Le tarif commercial spécifique d'EDF (" tarif vert ") constituait le critère de référence auquel se référait toute étude économique portant sur les questions de prix de revient de l'énergie électrique. La politique globale de l'USE visait à absorber la production réalisée au gaz de haut-fourneau ; souscrire auprès d'EDF un contrat d'achat pour importer la part de consommation que les sidérurgistes ne pouvaient produire ; tenter d'obtenir un prix moyen global d'approvisionnement le plus bas pour l'ensemble de la zone. USE étant une coopérative, le résultat (fruit) était distribué proportionnellement à la consommation de chaque abonné.

Union typographique de Villeneuve-Saint-Georges

  • FDMSP00447
  • Corporate body
  • 1906 - 1988

L'Union typographique, imprimerie en société coopérative ouvrière de production (SCOP), fut fondée officiellement le 12 décembre 1906. Les statuts furent déposés ce jour devant notaire, avec, d'une part, la liste des fondateurs, et d'autre part, la liste des souscripteurs du capital social, comprenant 118 actions à 50 francs, soit 5870 francs. Le 16 décembre suivant, eut lieu l'assemblée générale constitutive.
En réalité, l'entreprise fonctionnait déjà depuis l'année en cours. Installée provisoirement au 72 de la rue de Paris à Villeneuve-Saint-Georges, elle ne tarda pas à trouver des locaux plus adaptés au 26 rue Hermand-Daix, devenue ensuite rue Jules-Guesde.
L'origine de la fondation de l'entreprise n'est pas précisée par ses fondateurs. D'après la revue Linotype notes and the Printing Machinery record, qui consacra un article à l'Union typographique en 1912, elle fut fondée »à la suite du mouvement provoqué pour l'obtention de la journée de neuf heures, par quelques ouvriers de l'imprimerie Crété [à Corbeil] ». Il s'agit, semble-t-il, du schéma classique de la fondation d'une société ouvrière de production : un conflit aigu patronat/ouvriers décide ces derniers à créer leur propre structure. L'un des membres fondateur était Henri Leduc, figure locale du socialisme, maire de Villeneuve-Saint-Georges de 1919 à 1935. Il fut administrateur-délégué de l'Union typographique de 1906 à 1938. Son esprit d'initiative et d'entreprise, sa position politique permirent à la société durant cette époque une ascension régulière. Mais pour autant, les bénéfices ne semblèrent pas à la hauteur des sommes investies, et c'est bien grâce à la ténacité de quelques irréductibles que l'imprimerie put se maintenir jusqu'en 1988, date de sa fermeture. Plus de 80 ans d'existence pour une SCOP relève d'un record, puisqu'en moyenne la longévité pour ce type d'entreprise dépasse rarement douze ans. La stagnation, puis le déclin commencèrent à la sortie du second conflit mondial : personnel et commande en baisse, l'Union typographique vivait sur son acquis d'avant-guerre. Comme ses concurrentes, elle dut affronter la complète mutation de cette industrie par le passage de l'offset au début des années 1970 : elle lui fut fatale, malgré les essais de transformation technique (achat de machine Heidelberg).
L'Union typographique eut des relations privilégiées avec le parti communiste puisqu'elle imprima nombre de titres des Éditions sociales, tracts, affiches électorales du PCF local. Sa clientèle était toutefois variée : locale naturellement, avec la commune de Villeneuve-Saint- Georges, des entreprises de la ville et alentours, mais aussi avec nombre d'éditeurs parisiens : Masson, Flammarion, Albert-Morancé. L'Union typographique imprima des journaux : l'Égalité, la lutte sociale de Seine-et-Oise, la renaissance de Seine-et-Oise. La qualité et la variété étaient de mise, depuis les travaux d'imprimés les plus ordinaires jusqu'aux réalisations soignées (éditions numérotées etc.).
La société coopérative ouvrière de production (SCOP) doit son origine et sa philosophie dans la tradition des utopistes du XIXe siècle, de Fourier à Proudhon, en passant par les pionniers comme Buchez. Les anciennes « associations ouvrières », antérieures à 1884, apparaissaient ainsi en porte-à-faux avec la théorie révolutionnaire marxiste s'appuyant sur le concept de la lutte des classes. Il s'agissait pour les premières coopératives de travailleurs de s'affranchir de la tutelle patronale en prenant en main l'outil de production, à l'intérieur de l'économie de marché, capitaliste. L'ouvrier, majeur, est capable de gérer sa propre destinée. Ce concept dépasse ainsi la dichotomie classique détenteur du capital/détenteur des outils de production. Mais le but sous-jacent restait socialisant pour certains coopérateurs : la libération du travailleur, par ce type de gestion propre de l'entreprise aboutira dans l'avenir à une nouvelle société fondée sur l'autonomie complète du travailleur, avec la disparition à terme du patronat ; en somme, une société économique auto-gérée. D'autre part, l'esprit coopératif intégrait dans ses finalités la formation professionnelle, les œuvres sociales des coopérateurs et l'esprit de solidarité.
Cette idéologie utopique trouve une synthèse dans le préambule du règlement intérieur de l'Union typographique :
Le but de la Société est de démontrer que la classe ouvrière, devenue majeure, peut prendre en mains la direction de la production ; elle permet, comme toutes les associations coopératives ouvrières, de parfaire l'instruction technique, industrielle et commerciale de ses adhérents et de préparer des cadres pour une nouvelle organisation du travail. Elle offre en outre l'avantage immédiat de supprimer le parasitisme patronal, les instruments de production étant la propriété collective des producteurs, et le produit intégral de leur travail leur étant acquis. Mais, obligée de vivre dans un milieu social qu'elle a pour mission de rénover, elle doit subir certaines dispositions et se plier à certaines obligations qu'elle condamne et qu'elle s'efforcera de supprimer dès qu'elle le pourra.
D'où la dialectique de départ qui prévaut dans le fonctionnement même de l'entreprise : faire tourner une entreprise soumise à la loi du marché, avec ses aléas et contraintes du genre, dans un microcosme où régneraient l'égalité et le partage total des dividendes ou, le cas échéant, des déboires commerciaux. Dès le départ, deux écoles de coopératives de production voient le jour : les coopératives de production qui entament le chemin de la neutralité idéologique en adhérant au système d'économie de marché : au fond, il s'agissait d'une adaptation du régime capitaliste par la participation active des travailleurs au sein de l'entreprise patronale. La seconde « famille » des coopérateurs fonctionna sur les bases d'une culture politique proche du mouvement ouvrier pour laquelle la mise en commun des moyens de production et la distribution égalitaires des bénéfices n'étaient qu'une étape vers une nouvelle société : c'est le cas pour l'Union typographique, comme on peut le constater à la lecture du préambule du règlement intérieur. Tous les membres étaient du reste membres du Parti communiste ou de la SFIO, adhérents ou sympathisants de la CGT.
L'Union typographique eut à connaître, comme tant de SCOP, des tiraillements structurels entre sociétaires, certains refusant les ponctions salariales, voire les baisses de revenus inhérents aux aléas économiques. Les linotypistes, notamment, se retranchèrent derrière les dispositions salariales issues du puissant syndicat CGT du livre pour conserver les avantages acquis. D'où une querelle de fond sur la définition même du coopérateur :
Ce qu'un certain nombre de camarades ne semble [sic] pas comprendre clairement, c'est qu'en devenant coopérateurs, ils perdent leurs qualité de salariés et ne peuvent logiquement se réclamer du tarif de salarié. Le tarif pour tous les coopérateurs est le tarif coopérateur. Chaque association étant autonome quant à son organisation intérieure. Le règlement des salaires comme tous les autres règlements est conforme à l'assentiment de la majorité de ses membres et tous sont tenus de s'y soumettre ou de démissionner.
Ainsi le coopérateur doit mettre au vestiaire sa mentalité de salarié lorsqu'il endosse l'habit de sociétaire. Habit de sociétaire que l'on revêt par un passage obligé en tant qu'auxiliaire. Cet état préalable, sorte d'adoubement préliminaire, fut utilisé par certaines coopératives pour maintenir davantage de salariés que de sociétaires dans l'entreprise : le système était dès lors faussé ! Là encore, le débat, au sein de l'Union typographique est houleux sur les rémunérations qu'il convient d'appliquer à ces auxiliaires. Passé un délai de trois ou mois, les auxiliaires pouvaient demander à être intégrés comme sociétaires.
La vie d'une SCOP, on l'aura compris, fonctionne en micro-démocratie : l'adage « la démocratie s'arrête à la porte de l'entreprise » ne s'applique pas à l'union coopérative. Grâce à la structure en société anonyme de l'Union typographique, on peut suivre méandres et contradictions structurelles de l'entreprise par la consultation des registres du conseil d'administration et ceux des assemblées générales.

Une imprimerie ouvrière : l'Union typographique

En 1988, Villeneuve-Saint-Georges perdait une entreprise originale dans sa structure : l'Union typographique. Installée rue Jules-Guesde depuis 1908, cette coopérative ouvrière fut victime des temps modernes. Les Archives départementales viennent de classer et d'inventorier les archives de cette société disparue.

La belle entreprise
En 1906, quelques typographes et imprimeurs décidèrent de s'associer sous une forme pleine de promesse : la coopérative ouvrière de production. Cette structure, issue des associations ouvrières héritées du XIXe siècle, consistait à mettre en commun à la fois le capital et l'outil de production. La lutte classique ouvriers/patrons était dépassée par une nouvelle idée, qu'exprime parfaitement le préambule du règlement intérieur de l'Union typographique :
Le but de la Société est de démontrer que la classe ouvrière, devenue majeure, peut prendre en mains la direction de la production ; elle permet, comme toutes les associations coopératives ouvrières, de parfaire l'instruction technique, industrielle et commerciale de ses adhérents (.). Elle offre en outre l'avantage immédiat de supprimer le parasitisme patronal, les instruments de production étant la propriété collective des producteurs, et le produit intégral de leur travail leur étant acquis. Mais, obligée de vivre dans un milieu social qu'elle a pour mission de rénover, elle doit subir certaines dispositions et se plier à certaines obligations qu'elle condamne et qu'elle s'efforcera de supprimer dès qu'elle le pourra.
Le ton était donné. La démocratie pénétrait enfin dans l'enceinte de l'entreprise. On parla de démocratie ouvrière en opposition à l'organisation classique capitaliste. Les coopérateurs de la première heure voulaient, par le développement de la structure coopérative, modifier les mentalités de l'économie de marché.

Au service du bien collectif
Le coopérateur, devenu sociétaire, devait dès lors faire passer l'intérêt de l'entreprise coopérative avec ses valeurs de solidarité, d'aide aux sociétaires les plus démunis, avant ses propres revendications matérielles. D'où, au cours de l'histoire de l'Union typographique, de multiples conflits, tensions que l'on peut suivre au jour le jour par la consultation des registres des conseils d'administration. Comme toute organisation démocratique, chacun pouvait s'exprimer librement, d'autant plus que les parts sociales étaient réparties égalitairement. Les salaires, au début de la création de l'entreprise, étaient les mêmes pour tous !
L'Union typographique se développa avec un réel dynamisme grâce à la personnalité de son directeur, Henri Leduc, maire SFIO de Villeneuve-Saint-Georges de 1919 à 1935. On y trouve aussi des coopérateurs comme Eugène Lallemand, personnalité attachante et fidèle défenseur de l'idéal coopérateur, rejetant tout esprit égoïste et corporatiste.
Mélange de pragmatisme et d'idéalisme pétri d'humanisme, l'aventure coopérative de l'Union typographique offre à l'observateur une expérience originale dont la longévité étonnante fut rendue possible grâce à la foi de quelques irréductibles.
Alain NAFILYAN

Syndicalisme et coopératives de production

Le syndicalisme ouvrier est la forme de lutte adapté au régime actuel, que les travailleurs, groupés dans chaque profession, mènent pour la défense de leurs intérêts particuliers immédiats, et pour but final la libération totale de la classe ouvrière. Dans cette lutte, c'est une question de force. Les syndicats profitant des circonstances qui leurs (sic) sont favorables, cherchent à faire augmenter les salaires de leurs membres ; sans se soucier de la justice relative des différents syndicats vis-à-vis les uns des autres.
En tant qu'employeurs, les coopératives doivent appliquer le tarif syndical ouvrier à leurs auxiliaires. Nous ne sommes pas les adversaires des syndicats, au contraire, nous avons le même but final, l'émancipation des travailleurs. Pendant la crise économique, pour ne pas avoir employé les moyens patronaux, non seulement envers nos sociétaires, mais aussi les auxiliaires. Pour ne pas en faire des chômeurs, nous leur avons payé, au-delà du raisonnable, un salaire supérieur au travail accompli. C'est pourquoi, aujourd'hui, pour ne pas sombrer, il nous faut faire, nous sociétaires, un sacrifice sur nos salaires.
Lorsque la classe ouvrière aura atteint son émancipation, lorsque le patronat aura disparu, qu'un régime socialiste aura remplacé le régime capitaliste ; la forme économique sera la coopération, portée à l'échelle nationale.
Le syndicalisme ne disparaîtra pas, mais évoluera dans sa forme et dans son but, et deviendra le syndicalisme coopératif. Il participera alors à la gestion de la production, à la protection des travailleurs et prendra des responsabilités. La forme de rémunération sera différente de celle d'aujourd'hui, car elle ne sera plus basée sur la force, mais sur plus de justice. Ce qu'aura à combattre le syndicalisme, ce ne sera plus le patronat disparu, mais les inconscients, les paresseux, les mauvais travailleurs qui chercheraient à être les exploiteurs de la solidarité confraternelle. Il devra faire en somme, ce que nous cherchons à faire dans nos coopératives actuelles.
Si demain, le régime socialiste était appliqué, il y aurait beaucoup de surprise chez pas mal de camarades, lorsqu'ils s'apercevraient qu'il demande plus de conscience et de discipline dans le travail que le régime capitaliste.
Dans le régime présent, si il existe une certaine solidarité entre les ouvriers les plus consciencieux et les autres, c'est parce que l'adversaire commun c'est le patronat. Dans le régime socialiste, les travailleurs non consciencieux deviendraient les ennemis de l'intérêt général.
Dans le régime actuel, les coopératives apparaissent comme une formation hybride en ce qu'elles s'apparentent aux salariés, par l'exécution manuelle du travail, et d'autre part, au patronat par la direction, par la responsabilité de la gestion d'entreprises. C'est en fait la forme embryonnaire de la société socialiste de demain. Les coopérateurs d'aujourd'hui sont émancipés économiquement, autant que le permet le régime dans lequel ils évoluent.
Nous nous régissons nous-mêmes en ce qui concerne notre régime intérieur. Nos règlements sont issus du régime démocratique (sic), le règlement des salaires comme les autres. Si nous prenons comme base le tarif syndical, nous ne l'appliquons pas d'une façon absolue ; mais de la façon qui nous paraît la plus juste, il pourrait d'ailleurs être tout autre qu'il n'est si la majorité en décidait ainsi. Nous avons des camarades payés au-dessus de leur tarif syndical, d'autres peuvent l'être au-dessous, l'ensemble donne au moins la moyenne du tarif syndical et généralement davantage. Actuellement, nous avons groupé les différentes catégories professionnelles, que nous avons jugées équivalentes ; c'est ainsi que les linos, les metteurs en pages et les conducteurs ont la même rémunération. Du fait qu'un syndicat des salariés d'une de ces catégories obtient une augmentation de salaires, cela ne modifie en rien la valeur professionnelle de nos camarades associés, leur rémunération ne doit donc pas en être modifiée les uns par rapport aux autres. Aujourd'hui ce sont nos camarades linos. Ce pourrait être aussi bien une autre catégorie de nos camarades.
Un camarade, sur un ton qu'il voudrait méprisant, nous traite de syndiqués de coopératives. Cela ne nous vexe pas. Oui ! Nous sommes des syndiqués coopérateurs, et savons à quoi cela engage. La probité la plus élémentaire, c'est le respect des contrats, des engagements librement consentis. Dès l'instant que l'on adhère à une coopérative de production, l'on s'engage à en respecter tous les règlements, toutes les décisions qui peuvent être prises par la majorité des associés, lorsque dans des explications loyales, où chacun a pu apporter son point de vue, et qu'un vote, en toute indépendance, a été émis.
Que quelques camarades se soient abstenus, volontairement, d'assister à ces réunions, en déclarant faire des réserves, cela ne change rien au résultat. Ces réserves sont sans valeurs, et les décisions prises sont valables pour tous.
Le mal dont souffre notre coopérative, et sans doute d'autres, c'est que des camarades y ont adhéré, non parce qu'ils étaient imbus de l'esprit, de l'idéal coopératif, mais simplement parce qu'ils ont considéré cela comme une bonne affaire. Stabilité de l'emploi avec tous les autres avantages que la coopération comporte. Ils veulent bien en jouir de tous les droits, mais ne voudraient pas en accepter tous les devoirs. Il ne suffit pas de dire : il y a tant d'années que je suis syndiqué, depuis 23 ans coopérateur. Pour être un véritable coopérateur, il faut faire non seulement une adhésion verbale, mais aussi de pensée.
Lorsqu’un camarade donne une adhésion sincère à une coopérative de production, il laisse sa mentalité de salarié à la porte.
Dans le but de créer une équivoque, des camarades sociétaires viennent opposer le salaire syndical, au règlement des salaires de notre association.
Il n'y a pas d'équivoque, cela ne représente qu'un paravent derrière lequel ils cherchent à abriter leur égoïsme. Il faut choisir : coopérateur ou salarié, c'est à dire syndiqué coopérateur ou syndiqué salarié, avec tous les avantages et les inconvénients que le choix comporte. C'est honnête, raisonnable et logique.
Je vous demande, camarade Leduc, d'appliquer la décision prise par l'unanimité des vingt-cinq présents à notre dernière assemblée. Si, par raison, il est parfois nécessaire de transiger, d'autres fois au contraire, par raison, il faut être intransigeant ; c'est le cas. Si vous n'appliquez pas la décision prise, ce sera le déchaînement des égoïsmes et la division parmi nous. Quelque soit l'opinion que peuvent avoir les représentants des salariés, cela ne nous oblige pas. Nous ne sommes pas des salariés.
Il faut savoir enfin une bonne fois pour toutes, en cela je suis d'accord avec les camarades qui ont fait appel au syndicat, si l'égoïsme, même doublé d'hypocrisie (ces derniers savent bien qu'ils ne sont pas des salariés, mais des associés) peut mettre en échec la démocratie ouvrière dans une coopérative de production.
Je vous autorise à faire part de cette communication dont je prends l'entière responsabilité, aux dirigeants du syndicat.
Quelques camarades et moi, si nous sommes prêts à faire tous les sacrifices nécessaires pour le redressement financier de notre maison, nous ne voulons pas que ce soit en vain. Nous sommes non moins décidés à combattre tous les égoïsmes et les mauvaises volontés, d'où qu'elles viennent. Si nos efforts s'avèrent inutiles, si la démocratie ouvrière est considérée comme une plaisanterie, nous nous réservons la possibilité de nous dégager de toute solidarité avec l'Union typographique.
Eugène. Lallemand [juillet 1947]

Usinor-Sacilor

  • FDMSP527
  • Corporate body
  • 1948 - 2002

Après la Seconde Guerre mondiale, les évolutions techniques nécessitèrent des capitaux de plus en plus importants pour mettre en place un outil de production susceptible de répondre à la très forte augmentation de la demande en acier et en tôles. Les Forges et aciéries du Nord et de l'Est et la Société des forges et aciéries de Denain et d'Anzin mirent en commun leur patrimoine sidérurgique en 1948. Cette fusion donna naissance à la société Usinor (Union sidérurgique du Nord de la France) qui installa à Denain le premier train continu à larges bandes à chaud de France. Au même moment, les aciéries lorraines créèrent, avec le financement du plan Marshall, une société coopérative, la Société lorraine de laminage continu, Sollac, chargée de construire et d'exploiter son propre train continu, le deuxième en France.

Usinor constitua deux groupes d'usines distincts afin de rationaliser la production, le groupe A (usines de Denain et Montataire) pour les tôles et produits plats et le groupe B (usines de Valenciennes, Louvroil et Anzin) pour les rails, poutrelles et produits longs. En 1963, Usinor mit en route une nouvelle usine installée sur le littoral, à Dunkerque. L'entreprise fusionna en 1966 avec Lorraine-Escaut et Nord-Lorraine. Le nouveau groupe disposait alors de l'ensemble Dunkerque-Mardyck, de Denain et Montataire pour les produits plats, et de Valenciennes, Longwy, Thionville, Louvroil, Anzin et Sedan pour les produits longs. Dunkerque, Denain et Longwy étaient des usines intégrées complètes, équipées de hauts fourneaux, aciéries et laminoirs.

La crise de 1974 frappa très durement la sidérurgie française, qui employait alors 160 000 personnes. En 2000, le secteur ne comptait plus que 40 000 salariés. Usinor fut contraint de mettre en œuvre de douloureux plans de restructurations et de fermer totalement ou partiellement plusieurs sites. En 1978, après la fusion d'Usinor avec la société Châtillon-Commentry, les unités de production du groupe comprenaient Dunkerque-Mardyck, Denain, Montataire, Biache, Réhon, Neuves-Maisons et Senelle-Longwy.

Le groupe s'enfonçant de plus en plus dans la crise, l'État en prit progressivement le contrôle entre 1978 et 1981. En 1982, la nationalisation de l'entreprise était achevée, en même temps que l'autre grand pôle sidérurgique français, Sacilor (Société des aciéries de Lorraine). Usinor et Sacilor créèrent des filiales communes dont les plus importantes furent, en 1985, Unimétal et Ascométal. La même année, les aciers plats d'Usinor (Dunkerque, Mardyck, Denain, Montataire et Biache) étaient regroupés dans une filiale baptisée Usinor-Aciers tandis qu'Usinor cédait à Sacilor ses parts d'Unimétal, filiale à laquelle appartenait notamment l'usine de Valenciennes.

En 1990-1991, Usinor, société de portefeuille, fusionna avec Sollac (usines d'Usinor-Aciers, de Sollac et de Solmer) et Sacilor fit de même avec Ugine-aciers, implanté à Châtillon et Gueugnon. La nouvelle société-mère prit le nom d'Usinor Sacilor, qui devint alors le troisième groupe sidérurgique européen. Usinor Sacilor fut privatisé en 1995, avant de fusionner en 2001 avec le Luxembourgeois Arbed et l'Espagnol Aceralia pour former le groupe Arcelor, qui était en 2003 le premier producteur mondial d'acier.

Les archives d'Usinor sont donc publiques des origines jusqu'en 1995.

Services centraux à Valenciennes

Les groupes A et B d'Usinor, spécialisés respectivement dans les produits plats et longs, fusionnèrent entre 1976 et 1978 pour former un groupe Nord, comprenant les usines de Dunkerque-Mardyck, Denain, Trith, Montataire et Biache. D'abord installés à Valenciennes, les services centraux regroupaient le service commercial et les services comptabilité centrale, contentieux, sécurité, recherche métallurgique et informatique. Ces services centraux servaient de structure intermédiaire entre la direction générale et les établissements provinciaux. Isolés des centres de production après la fermeture des usines de Trith et de Denain, ils fermèrent définitivement leurs portes en 1995 après le déménagement progressif de chaque service vers Paris ou Dunkerque.

Usine de Biache-Saint-Vaast

Un premier laminoir fut installé à Biache en 1846. L'usine fait partie des Fonderies, laminoirs et cimenteries de Biache, lorsque celles-ci fusionnent en 1969 avec Châtillon-Neuves-Maisons. La société Châtillon-Commentry-Biache fusionne ensuite avec la Chiers en 1976, sous le nom de Chiers-Châtillon, elle-même fondue dans le groupe Usinor en 1978. L'usine, qui a fermé ses portes en 2002, employait alors 423 personnes.

Usine de Denain

En 1839, Jean-François Dumont installa une usine de fer à Denain, comprenant un haut-fourneau, huit fours à puddler, un marteau-pilon et une machine à vapeur de 80 chevaux. Les minerais provenaient de l'Avesnois et du Boulonnais. L'usine produisait alors 8 tonnes de fonte par jour. Une usine analogue fut construite dans le même temps à Anzin. En 1849, la Société des hauts-fourneaux de Denain et Anzin est créée à la suite de la fusion de la Société Talabot d'Anzin avec l'usine de Denain.

L'usine de Denain fut dotée d'une aciérie Bessemer et d'une aciérie Martin en 1875, puis d'une aciérie Thomas en 1902. À la veille de la première guerre mondiale, les usines de Denain et d'Anzin constituaient l'un des ensembles les plus importants de la sidérurgie française. Entièrement détruites en 1919, très sévèrement endommagées en 1945, elles furent reconstruites, et produisaient 742 000 tonnes d'acier en 1947. C'est à Denain que la nouvelle société Usinor, résultant de la fusion de la Société des forges et aciéries du Nord et de l'Est et la Société de Denain-Anzin, décida d'installer un train de laminage continu à larges bandes, le premier de France, mis en service en 1951.

Le haut fourneau n° 5 est mis à feu en 1958 puis reconstruit en 1967. En 1960 est mis en service l'agglomération de minerai de fer Dwight-Lloyd (3 500 tonnes par jour) ainsi que le premier convertisseur à oxygène pur (capacité de 60 tonnes). En 1962, l'usine de Denain était la première en France à produire plus de deux millions de tonnes d'acier par an. Un parc d'homogénéisation des minerais est construit en 1970. En 1973, un haut-fourneau d'un diamètre de 9,5 mètres au creuset est mis à feu. La crise mit un terme brutal à ce second âge d'or de la sidérurgie.

En 1978, Denain subit un plan de restructuration qui conduisit à l'abandon progressif de sa production d'acier. En juillet 1980, le dernier haut-fourneau est arrêté. Après 1985, date de l'arrêt du train à bandes, ne subsistèrent sur le site de l'usine que les Ateliers de Denain, spécialisés dans la réparation des wagons et le Centre de parachèvement. Les effectifs de l'usine de Denain passèrent de 10 000 employés en 1966 à 6 300 employés en 1979, puis à moins de 200 au moment de la fermeture définitive de l'usine de Denain en 1988.

Usine de Dunkerque

Construite à partir de 1956, l'usine de Dunkerque est entrée en activité en 1962. Équipée de hauts-fourneaux et d'une aciérie LD, elle est spécialisée dans les produits plats. Produisant plus de six millions de tonnes d'acier par an, soit près du tiers de la production française, l'aciérie de Dunkerque est la plus grosse de France. C'est aussi, avec l'établissement voisin de Mardyck, le dernier site Usinor en activité dans le Nord de la France.

Usine de Louvroil

L'usine de Louvroil fut fondée en 1851 par Victor Dumont. Après des agrandissements successifs, elle prit le nom d'Usine de l'Espérance. Elle était un établissement de la Société des Forges et Aciéries du Nord et de l'Est et, à partir de 1948, du groupe A de la société Usinor (produits longs). Lorsque l'on décide d'arrêter la production, dans les années 1970, l'usine employait 700 personnes, contre 2 400 en 1966.

Usine de Montataire

Elle tire son origine de l'établissement « Fabrique de fer en barres », implanté à Montataire dans l'Oise, en 1813, devenu en 1840 Société anonyme des Forges et fonderies de Montataire. La production d'acier débute en 1880, lorsqu'un premier four Martin, bientôt suivi de deux autres, est construit. En 1906 est installé un train de laminage Lauth pour tôles moyennes, puis, entre 1929 et 1931, trois laminoirs à tôles minces. Le laminage à froid de lingots produits à l'extérieur devient la spécialité de l'usine, qui abandonne la production d'acier en 1922. En 1933, la Société des forges et fonderies de Montataire fusionne avec les Forges et aciéries du Nord et de l'Est, co-fondatrice du groupe Usinor en 1948. On décide alors de doter l'usine de Montataire d'un train continu de laminage à froid, le premier d'Europe occidentale, mis en service en 1950, qui devait retraiter et amincir les tôles produites par le train à bandes de Denain.

En 1957, on lui adjoint une unité de production plus petite, Galvanor, filiale spécialisée dans la fabrication d'acier revêtu (galvanisation, prélaquage, profilage). Galvanor fusionne en 1986 avec Ziegler SA, également spécialisée dans la galvanisation et l'aluminage de tôles d'acier, qui employait dans les années 1970 un millier de personnes dans ses usines de Desvres, Mouzon et Saint-Ouen.

Les produits de l'usine sont depuis cette époque principalement destinés à l'industrie automobile. Les tôles y sont successivement décapées, huilées, laminées une première fois, recuites pour les rendre propres à l'emboutissage, et laminées à nouveau pour un ultime traitement de surface. L'usine de Montataire est, depuis 2000, au sein du groupe Usinor, l'un des établissements de Sollac-Atlantique. En 1966, elle comptait 2 300 employés dans l'usine principale, 370 dans l'annexe de Galvanor-Montataire. Après plusieurs plans de réduction d'effectifs, l'ensemble n'employait plus que 1 250 salariés en 2003.

Usine de Valenciennes-Trith-Saint-Léger

L'usine sidérurgique de Trith faisait partie des Forges et aciéries du Nord et de l'Est. Elle a été incorporée à ce titre dans le Groupe B de la société Usinor, puis du Groupe Nord après la fusion des groupes A et B dans les années 1970. Les restructurations de la société entraînèrent la constitution en 1985 de la filiale Unimétal, cédée par Usinor à Sacilor et spécialisée dans les produits longs. L'usine de Trith, dont la fermeture avait été programmée dès 1976, ferma définitivement ses portes en 1986. Elle employait près de 5 000 personnes à la fin des années 1960.

Filiales

Sollac est la principale filiale du groupe Usinor, dont elle regroupe la plupart des actifs industriels. Leader européen des aciers plats, elle fournit tous les grands secteurs industriels comme l'automobile, le bâtiment, l'emballage ou l'électroménager. Ces archives proviennent de la direction de la communication interne de Sollac.

Les Établissements Vidal Champredonde, établis à Paris, faisaient le commerce de gros et d'exportation de métaux neufs non ferreux. Ils employaient 170 personnes en 1966.

Il est aussi à noter qu'en 1979 la Compagnie française d'entreprises métalliques (CFEM) est contrôlée par le groupe Usinor et que la Compagnie des forges de Châtillon-Commentry et Neuves-Maisons est reprise.

Val-d'Ajol agricole

  • FDMSP00428
  • Corporate body
  • 1924 - ?

Le « Val-d’Ajol agricole » est une société anonyme coopérative à capital et personnel variables, créée en mairie du Val-d’Ajol, le 24 février 1924, par treize membres fondateurs. Les statuts ont été déposés chez Me Moutillard, notaire au Val-d’Ajol, le même jour. La coopérative a connu un rapide succès : près de 900 adhérents à la veille de la Seconde Guerre mondiale.

VALLÉE, Armand

  • FDMSP00399
  • Person
  • 1909 - 1945

Armand Vallée est né le 9 avril 1909 à Saint-Brieuc. Après des études au lycée Saint-Charles puis au Grand Séminaire de Saint-Brieuc, il est ordonné prêtre le 4 octobre 1931. L’accomplissement de son sacerdoce s'exerce de manière volontaire et visible dans la lutte sociale. Très désireux d'aider les classes défavorisées, il s’est impliqué personnellement aux côtés des artisans et des ouvriers en militant notamment à la C.F.T.C. Il eut comme principal collaborateur Victor Rault avec lequel il créa le "Secrétariat Social" dont émana "l'Union des artisans des Côtes-du-Nord", et dirigea la coopérative dite "Au Sveltic". En 1939, il s’engagea comme aumônier militaire et revint en France après la débâcle ; il accepta alors de rédiger des articles dans la presse religieuse clandestine ; capturé par les allemands le 5 février 1942, il mourut au camp de Mauthausen en 1945.

VALOIS, Georges [GRESSENT, Alfred-Georges, dit]

  • FDMSP00564
  • Person
  • 1878 - 1945

Georges VALOIS [Alfred-Georges, GRESSENT, dit], né le 7 octobre 1878 d'une famille paysanne et ouvrière, il part travailler à Singapour dès l'âge de 17 ans. De retour à Paris en 1898, il travaille comme secrétaire à « L'Humanité nouvelle », où il rencontre Georges Sorel dont il devient le disciple. Après un séjour en Russie, il est engagé, en 1903, comme secrétaire chez Armand Colin. À la suite de la rédaction de son premier ouvrage « L'Homme qui vient » (Nouvelle librairie nationale, Paris, 1906), il fait la connaissance de Charles Maurras et entre à l'Action française. Travaillant toujours chez Armand Colin et ne pouvant se permettre de perdre son travail en raison de son engagement politique, Alfred-Georges Gressent utilise alors le pseudonyme de Georges Valois. En 1911, il crée un groupe syndicaliste : le Cercle de Proudhon. L'année suivante, il prend la direction de la Nouvelle librairie nationale, maison d'édition de l'Action française, poste qu'il conserve jusqu'en 1925, époque à laquelle il fonde l'hebdomadaire « Le Nouveau siècle », perçu par Charles Maurras comme un concurrent possible de l'Action française. La rupture éclate au grand jour après le lancement du Faisceau, considéré comme le premier parti fasciste français. De 1928 à 1932, Georges Valois collabore aux Cahiers bleus et, tout en conservant la Librairie nationale, devenue Librairie Valois, commence un fonds d'études techniques, économiques, culturelles qui, en 1932-1933, sert de matériaux idéologiques au mouvement de Nouvel Âge, destiné à établir une économie nouvelle propre à remplacer le capitalisme. Parallèlement, en 1932, il s'est engagé dans le mouvement coopératif en constituant une compagnie d'organisation pour favoriser les entreprises coopératives locales. Pendant l'occupation, Georges Valois s'installe près de Lyon et monte un projet de sociétés coopératives culturelles. Le 18 mai 1944, il est arrêté et déporté. Il meurt du typhus à Bergen-Belsen le 18 février 1945.

Verrerie ouvrière d’Albi

  • FDMSP00405
  • Corporate body
  • 1896 - Présent

La Verrerie ouvrière d'Albi, appelée couramment VOA, est la première société coopérative ouvrière française, créée en 1896 à Albi sous l'impulsion des verriers carmausins en grève, avec le soutien du député socialiste Jean Jaurès.

La VOA connaît un développement rapide, mais rencontre aussi des difficultés financières résultant, selon Colin Giraud, du manque d'esprit commercial et des lacunes en matière de gestion et de comptabilité. En 1936, la coopérative prend le statut de société coopérative ouvrière de production. En 1975, elle déménage sur la zone industrielle d'Albi-Saint-Juéry, et elle quitte le secteur coopératif pour prendre le statut de société anonyme : la SA Qualiver-VOA.

Depuis 1993, la VOA appartient au groupe Saint-Gobain Emballages, devenant ainsi une société privée. Aujourd'hui, sa dénomination sociale est VOA Verrerie d'Albi.

VICO, Jacques

  • FDMSP00014
  • Person
  • 1923 - 2012

Membre de la Jeunesse Étudiante Chrétienne, Jacques Vico s'est engagé dans la résistance dès juillet 1940, à l'âge de 17 ans sous le nom de Joseph Vitran. Au sortir de la guerre, il prend la tête de la Coopérative Nationale de Reconstruction et de Reconstitution des Boulangers Sinistrés. Il dirigera également l'Assedic Basse-Normandie pendant près de trois décennies et participera à la fondation du réseau des Maisons des Jeunes et de la Culture. Il était président de l'Union départementale des Combattants Volontaires de la Résistance, vice-président national de cette organisation, et président de l'association Résistance et Mémoire. Tout au long de son existence, il a placé l'homme au cœur de ses activités et s'est continuellement investi pour témoigner et transmettre son engagement auprès des jeunes générations.

VILANDRAU, Maurice

  • FDMSP00448
  • Person
  • Inconnues

Maurice Vilandrau est l’un des initiateurs de l’association « Les Castors d’Ablon ».

ZIRNHELD, Jules

  • FDMSP00642
  • Person
  • 1876 - 1940

Né en 1876, Jules Zirnheld était en relation avec Edouard Verdin, un des membres fondateurs du Syndicat des employés de commerce et d'industrie (SECI). Employé comptable en 1891 avant d'intégrer la Banque de France en 1900, Jules Zirnheld est un militant actif au sein du SECI, puisque dès 1896, il est désigné pour être délégué au congrès ouvrier chrétien de Reims. Il a régulièrement publié des articles dans le Bulletin de la SECI, dont il en deviendra le président plus tard. La Première Guerre mondiale porte toutefois un coup d'arrêt aux actions entamées par le SECI.
Tout comme de nombreux syndicalistes, Jules Zirnheld est mobilisé en 1914. De retour de la guerre, il reprendra ses activités au sein de la SECI. Parallèlement à son adhésion à la SECI, Jules Zirnheld dirigeait la Coopérative agricole de l'union des syndicats des agriculteurs de France (CAUSAF). En 1932, il abandonne cette fonction pour celle de l’Agence générale des coopératives agricoles. Il meurt le 28 décembre 1940.

Zoobabel

  • FDMSP00443
  • Corporate body
  • 1985 - ?

Lorsque Unicité cesse de fonctionner en 1984, les cinq sociétés ont engrangé les archives filmées du PCF, mais aussi des films réalisés, produits ou diffusés par d'autres sociétés de production disparues (Ciné Liberté, Ciné France, Les Films Populaires, Dovidis, Procinex), ainsi que plusieurs dizaines de films en provenance de pays étrangers. Claude Thiébaut, un dirigeant d'Unicité, décide alors avec l'accord du PCF de monter une association de diffusion afin de permettre la communication et la protection de ces archives. Zoobabel est créée en 1985. Elle se propose de continuer le travail entrepris par Unicité en le limitant aux seules productions du PCF de 1928 à 1980 (à partir de 1980, les films réalisés en vidéo ne font pas partie de la mission confiée à Zoobabel) et à quelques films d'autres provenances (films syndicaux notamment). Le catalogue d'une centaine de films est d'ailleurs établi à cette occasion.

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