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Notice d'autorité

Société coopérative de reconstruction de Chassemy

  • FDMSP00002
  • Collectivité
  • 1920 - 1930

La société coopérative de reconstruction de Chassemy a été créée le 30 octobre 1920, en application de la loi du 15 août 1920 et du décret du 9 octobre suivant.

Cette société a pour objet de favoriser la reconstruction du village en aidant ses adhérents à préparer les dossiers de demandes de dommages de guerre, établir les plans de reconstruction, surveiller le bon avancement des travaux. Sa durée est au départ fixée à 7 ans. Elle prend la suite d'une première société qui avait vu le jour le 13 août 1919. La société est administrée par un conseil d'administration comptant huit membres, son président est Gonzalve La Flize.

Cette société est dissoute le 19 octobre 1930 en assemblée générale extraordinaire.

Distillerie coopérative d'Ornaisons

  • FDMSP00010
  • Collectivité
  • 1920 - ?

Historique
À l’origine, cette distillerie, créée en 1886, appartenait à deux familles d'Ornaisons, les familles Bes et Barsalou. Ce n’est que le 15 juin 1920 que cette société se constitua en coopérative, à la suite d’une condamnation des propriétaires pour « fraude » douanière, condamnation qui les avait contraints à vendre. Tout apport de produits viniques devait en effet être assorti de laissez-passer et de numéros d’apport délivrés par la recette locale dont les propriétaires dépendaient (cf. ci-dessous « fonctionnement »). La distillerie avait alors pour seul objet l’utilisation ou la vente des marcs, lies et tous les sous-produits de la vinification, ainsi que la distillation des vins provenant exclusivement de la récolte des adhérents. Le capital initial fut fixé à la somme de 812 700 francs et divisé en 32 508 parts de 25 francs chacune. Jusqu’en 1970, les parts sociales sur la distillerie étaient nominatives. A l’origine, la distillerie d’Ornaisons avait pour membres des coopératives, mais aussi des propriétaires issus des communes de Montseret, Cruscades, Luc sur Orbieu, Boutenac et Névian. Dans les années 70, elle intégra les distilleries de Tuchan puis de Capendu - cette dernière ne demeurant que fugitivement partenaire - mais surtout s’enrichit du GICV de Bagnouls/Port-Vendres, qui étoffa la production d’Ornaisons d’un nouveau produit : l’eau de vie. Dans les années 1980, la distillerie d’Ornaisons se voit rejoindre par Saint André de Roquelongue et Durban, elle-même absorbée par Tuchan. La particularité de la distillerie d’Ornaisons est d’avoir vu le jour avant la cave coopérative qui la jouxte, puisque cette dernière n’a été créée que le 30 avril 1933. Elle s’est bien évidemment modernisée : là où il fallait 35 hommes pour nettoyer la cuve à la fourche, il n’en faut aujourd’hui que deux avec du matériel adapté.
Administration
En 1920, le conseil d’administration, composé de seize membres issus des sociétaires et nommés par l’assemblée générale pour trois ans, est renouvelable par tiers, chaque année (les deux premières séries sont « désignées par le sort »). Son bureau est composé d’un président, de deux vice-présidents, d’un trésorier et d’un secrétaire. Un directeur, salarié, est chargé par délégation du président de tout ce qui est nécessaire à la bonne marche des services, de la comptabilité, du salaire des ouvriers et des répartitions dues aux propriétaires. Les parts sociales conditionnent le déroulement du vote : de 1 à 75 parts : 1 voix ; de 76 à 150 parts : 2 voix ; de 151 à 250 parts : 3 voix ; de 251 à 350 parts : 4 voix ; à partir de 351 parts et quel qu’en soit le nombre : 5 voix. Une part sociale représente alors un apport correspondant à cinq hectolitres de vin.
Fonctionnement
Le marc doit être porté à la coopérative dès sa sortie du pressoir. Chaque chargement de marc doit être accompagné d’un laissez-passer, en fait une déclaration de récolte à la douane qui détermine sa « prestation vinique ». Cette prestation vinique, réglementaire, a pour objet le contrôle qualitatif et quantitatif du vin mais vise également le respect de contraintes environnementales. Les conducteurs, sitôt arrivés à la distillerie, doivent se présenter à l’employé de service chargé du pont-bascule et se soumettre à une nouvelle pesée de leur chargement, rarement en adéquation avec les quantités énoncées sur les laisser-passer. Cette formalité accomplie, un ticket stipulant le poids net est remis au conducteur. Tous les marcs apportés sont décomptés non seulement en tenant compte de leur poids net, mais également de leur richesse alcoolique, déterminée par une analyse en laboratoire. Le degré trouvé est porté au compte de l’adhérent, en même temps que le poids. En fin de campagne, il est fait pour l’ensemble des propriétaires la moyenne du degré des marcs. Le produit du tonnage par la moyenne du degré donne le chiffre servant de base pour la répartition des bénéfices à appliquer à chaque adhérent. En cas de contestation, le différend est tranché par le directeur de la station œnologique de l’Aude, qui a le pouvoir de refuser des marcs visiblement altérés.

Office central de la coopération à l'école

  • FDMSP00013
  • Collectivité
  • 1928 - Présent

Créé en 1928, l'Office central des coopératives scolaires devient en 1929 l'Office central de la coopération à l'école.

La Renaissance de Caen

  • FDMSP00017
  • Collectivité
  • 1947 - 1964

Après les affrontements destructeurs de l'été 1944, la ville de Caen doit se reconstruire. Une fois les premières phases de déblaiement et de déminage terminées, et dès 1946, la priorité devient la reconstitution des bâtiments détruits. Des associations de remembrement sont créées pour dresser le nouveau cadastre, retrouver les propriétaires et établir leurs droits en dommages de guerre. En effet, la loi du 28 octobre 1946 sur les dommages de guerre donne à tous les propriétaires de biens sinistrés le droit de recevoir une indemnité, notamment pour les biens immobiliers. Pour obtenir ces indemnisations, les propriétaires ont l'obligation d'adhérer à une association de remembrement.
Les sinistrés ont également la possibilité d'adhérer à une société coopérative, de droit privé, ou une association syndicale de reconstruction, de droit public. Dans les zones urbaines notamment, ces associations ou coopératives ont pour mission principale d'organiser les travaux de reconstruction en percevant les dommages de guerre pour le compte de leurs adhérents. La loi du 16 juin 1948 donne à ces groupements de reconstruction un statut légal et définitif.
A Caen, deux associations de remembrement se transforment en associations syndicales de reconstruction en novembre 1947 : l'Union des Propriétaires des Appartements de Caen (UPAC) et La Renaissance de Caen. Un an plus tard, en septembre 1948, ces deux associations syndicales se transforment en sociétés coopératives de reconstruction. D'autres sociétés coopératives sont créées dans le même mouvement : le Foyer Caennais en avril 1949, la Coopérative de Construction Rationnelle (CCR) en juin 1949 et la Coopérative de reconstruction des entreprises industrielles, commerciales et portuaires de Caen et ses environs (ICP) en juillet 1949. Leurs principales tâches sont d'établir les dossiers de reconstruction, de mettre au point les projets, de passer les marchés et de contrôler les travaux. Toutes ces coopératives autonomes adoptent une gestion commune : elles forment une Union des sociétés coopératives de reconstruction qui permet d'harmoniser les projets de reconstruction et d'organiser les programmes de travaux grâce à des services techniques et administratifs communs.
Chaque société coopérative de reconstruction a un champ d'action spécifique : l'UPAC construit les immeubles en copropriété, la Renaissance de Caen les immeubles en centre-ville composés de magasins et d'appartements. La Coopérative de Construction Rationnelle s'occupe quant à elle des Immeubles Rationnels Préfinancés (IRP) et des Immeubles Collectifs d’État (ICE), qui sont des immeubles financés massivement par l’État, souvent en copropriété, et attribués après construction. Enfin, le Foyer Caennais construit les quartiers résidentiels et l'ICP les entreprises. Si ces sociétés sont au début autonomes, elles fusionnent une première fois en décembre 1953 pour devenir La Renaissance de Caen, à l'exception du Foyer Caennais qui ne rejoint la société coopérative unique qu'en juin 1960.
La Renaissance de Caen est dissoute en décembre 1964, après avoir participé pendant 17 ans à la reconstruction de la ville.

Boulangerie coopérative agricole de Sablonceaux

  • FDMSP00032
  • Collectivité
  • Inconnues

La panification est l'ensemble des opérations qui permettent d'obtenir du pain à partir de farine, d'eau, de sel et de levure ou de levain.

Une société de panification est par conséquent un groupement de professionnels qui mettent en commun leurs différentes compétences dans un but commercial.

Minoterie coopérative agricole de Riolet-Saujon

  • FDMSP00035
  • Collectivité
  • 1929 - ?

Moulin à blé appartenant à la famille Plisson, vendu en 1921 à la coopérative agricole de Saujon. Cette dernière le fait reconstruire et le transforme en minoterie en 1929, avec une capacité d'environ 110 quintaux par jour. La cessation d'activité remonte aux environs de 1960, et les bâtiments ont été par la suite transformés en auberge, puis en logements.

Société coopérative agricole de panification de Bernay

  • FDMSP00036
  • Collectivité
  • 1934 - 1988

La société coopérative agricole de panification de Bernay prend cette forme et dénomination en 1934. Son siège social se situe à Bernay, dans les locaux de la société. Son objet est de transformer en pain tout ou partie de la farine du blé fourni par les associés, ainsi que de vendre les blés provenant des exploitations de ces mêmes associés. Le conseil d'administration est composé de six membres nommés pour un an. Il a les pouvoirs de gestion et d'administration, gère d'une façon générale toutes les affaires et pourvoit à tous les intérêts sociaux. On trouve dans les archives de cette société un second livret, vierge, concernant les statuts et imprimé en 1947. La liquidation de la société de panification a eu lieu en 1988, comme le confère le compte-rendu de réunion du 24 mars 1988.

Société coopérative ouvrière Cadreclair

  • FDMSP00050
  • Collectivité
  • 1951 - 1982

L'école d'horlogerie fondée en 1949 sous l'égide de l'organisation internationale des réfugiés et parrainée par la communauté Boimondau, est à l'origine des communautés de travail Centralor, Cadreclair, Rhonex et Mecanhor. Cadreclair, créée en 1951, avait pour objet la fabrication des cadrans de montres. La communauté cesse d'exister en 1982.

Direction départementale de l'agriculture et de la forêt de la Haute-Garonne

  • FDMSP00061
  • Collectivité
  • 1983 - Présent

Les Directions Départementales de l'Agriculture et de la Forêt (DDAF) sont créées en 1983, prenant le relai des Directions Départementales de l'Agriculture (DDA). La DDAF est un service déconcentré de l'Etat, relevant à la fois du Ministère de l'Agriculture et de la forêt, mais aussi du Ministère de l'environnement. Ses missions concernent notamment l'économie agricole et les industries agricoles et alimentaires, l'alimentation et l'hygiène alimentaire, l'inspection du travail et le développement et l'aménagement de l'espace rural.

Coopératives de Saint-Géniès-de-Fontédit

  • FDMSP00064
  • Collectivité
  • Inconnues

Il s’agit de neuf coopératives : la coopérative de distillation, la cave coopérative de vinification "Le clocher vert", la coopérative intercommunale de battage des grains, du syndicat agricole de Saint-Géniès, la coopérative d'utilisation de matériel agricole, la mutuelle agricole pour les accidents du travail, la mutuelle agricole pour le bétail, la mutuelle agricole contre la grêle et la mutuelle agricole contre la foudre et l'incendie.

Sociétés coopératives et mutualistes de Cesseras

  • FDMSP00065
  • Collectivité
  • Inconnues

L’ensemble des sociétés coopératives et mutualistes de Cesseras est composé de la Distillerie coopérative de Cesseras, de la Société mutuelle des anciens combattants de Cesseras, de la section locale de Cesseras de la Confédération générale des vignerons, de la section locale de Cesseras de la Caisse d'allocations familiales, du Groupe de théâtre de l'Entente sportive Cesseras Hérault et de plusieurs mouvements d'action catholique du canton d'Olonzac.

Coopérative agricole des producteurs forestiers d'Ille-et-Vilaine et de Bretagne

  • FDMSP00074
  • Collectivité
  • 1945 - ?

La Coopérative agricole des producteurs forestiers d'Ille-et-Vilaine et de Bretagne a été créée par l'Association des propriétaires forestiers d'Ille-et-Vilaine lors de son assemblée générale du 3 décembre 1945. Elle a pour objet l'activité de la forêt et de ses produits, du reboisement jusqu'à la transformation, du transport et la vente des produits bruts finis et dérivés ; sa circonscription territoriale comprend les départements bretons et les départements limitrophes.

Fédération départementale des coopératives d'utilisation de matériel agricole

  • FDMSP00080
  • Collectivité
  • 1946 - ?

La Fédération départementale des C.U.M.A. d'Ille-et-Vilaine est une association constituée le 18 mai 1946, et dont les statuts ont été révisés en 1964 suite à la fusion des deux fédérations départementales des coopératives agricoles d'Ille-et-Vilaine. Elle a pour rôle juridique les études et constitutions de C.U.M.A. (ainsi que des dissolutions), la modification et la mise en harmonie de leurs statuts, l'admission de nouveaux sociétaires, le règlement à l'amiable des différends.

Office central de la coopération à l'école d'Indre-et-Loire

  • FDMSP00082
  • Collectivité
  • 1930 - Présent

L'OCCE 37, association loi 1901, appartient à la Fédération nationale de l'OCCE. Créé en 1928, l'Office central des coopératives scolaires devient en 1929 l'Office central de la coopération à l'école. La première section départementale de l'OCCE est celle d'Indre-et-Loire, créée en 1930. Le développement de l'OCCE est très influencé par la pédagogie Freinet. Les bureaux de l'OCCE d'Indre-et-Loire ont beaucoup déménagé à Tours. Ils ont été successivement installés dans le bâtiment appartenant à la Fédération des œuvres laïques d'Indre-et-Loire (FOL), au Centre Robert Vivier boulevard Heurteloup, puis dans l'école de la rue Louis Pergaud (à Tours-Nord, aujourd'hui fermée). En 1997, l'OCCE a emménagé dans ses locaux de l'école Claude Bernard appartenant à la ville de Tours, avant de déménager de nouveau en 2020, à l'école Flaubert de Tours. La coopérative d'Indre-et-Loire est financée par les adhésions des écoles et des élèves, ainsi que par une subvention du ministère de l’Éducation nationale (qui lui détache des agents). Elle travaille uniquement avec les écoles publiques. L'objet de l'association est de promouvoir les pédagogies coopératives, de soutenir les projets et de permettre une aide coopérative aux écoles pour l'achat de petit mobilier, d'objets ou d'ouvrages de pédagogie. Avec le mouvement Freinet, l'OCCE a été précurseur pour l'implantation d'imprimeries scolaires dans les établissements, notamment pour l'édition de journaux scolaires. L'association publie un périodique, « Atout coop », (disponible dans la bibliothèque des Archives départementales) depuis 1995 lui permettant d'informer les écoles adhérentes du département de son actualité.

Coopérative de l’école de garçons de Janneyrias

  • FDMSP00083
  • Collectivité
  • 1952 - ?

La coopérative de l’école de garçons de Janneyrias est créée en 1952, entre les élèves et les anciens élèves. Elle porte le n° 1686 des associations déclarées en sous-préfecture de Vienne. Le siège est à l’école. La coopérative adhère à la section départementale de l’Isère de l’Office central de la coopération à l’école. La coopérative a pour objet (article 2 des statuts), « sous l’autorité permanente de l’instituteur :
a) De prendre soin de l’école et de la rendre agréable de façon à la faire aimer ;
b) D’entretenir et d’améliorer la bibliothèque, le musée scolaire, le matériel de jeux et le cinéma ;
c) D’organiser des fêtes scolaires et sportives, voyages d’études et excursions ;
d) De resserrer les liens de solidarité entre l’école et les familles par des œuvres de mutualité et d’entraide.
Cette association a pour but de prolonger l’œuvre scolaire en promouvant l’éducation populaire, notamment par l’organisation de loisirs culturels et de permettre ainsi l’émancipation civique, culturelle, sociale et technique des sociétaires. »

Société coopérative ouvrière de tailleurs de diamants « Le Diamant »

  • FDMSP00085
  • Collectivité
  • 1898 - 1983

L'origine de l'activité de taille de diamant dans le Jura

A la Révocation de l'Édit de Nantes, des juifs et des protestants chassés de Paris, lapidaires et bimbelotiers de la rue du Temple, partirent se réfugier en Suisse, dans le quartier de Montbrillant à Genève. Poussés par la crise économique - qui atteignait aussi la Suisse - certains lapidaires et diamantaires s'installèrent dans le Pays de Gex, puis dans le Jura, attirés par la force motrice naturelle des cours d'eau.

Vers 1878, une première taillerie mécanique, aménagée par MM. Goudard et Grosfilley, deux ouvriers diamantaires parisiens, s'ouvre à Villard-Saint-Sauveur, au hameau de la Patinerie, prenant peu après le nom de Montbrillant, occupant rapidement quatre vingt tailleurs de diamants. Grâce à une main d'œuvre déjà habituée à un travail minutieux avec la sculpture sur bois et la taille des pierres fines, l'industrie se développa rapidement dans la région de Saint-Claude.

Le principe de la coopération [1]

La première coopérative est fondée le 3 septembre 1891 [2] par un groupe d'ouvriers diamantaires à Avignon-lès-Saint-Claude, sous le nom de Jeantet Saint-Oyant et Cie. Cette coopérative fusionne en 1898 avec la Société Michaud-David, qui devient La Société coopérative des ouvriers diamantaires de Saint-Claude et d'Avignon. Celle-ci achète l'usine, fondée en 1892, à la veuve d'Eugène Goudard. Cette société s'installe ensuite à Saint-Claude, au lieu-dit à la Serre, pour prendre le nom dans les années 1920 de Société Adamas [3] . Elle faisait la taille et le négoce du diamant. Elle avait son représentant à Londres où était, et se trouvait encore en 1982, le siège de la Diamond Trading Compagnie, comptoir unique de vente de la quasi-totalité de la production diamantifère mondiale. Le marché du taillé y était tout aussi important.

Le 16 janvier 1897, après le congrès diamantaire international, une vingtaine d'ouvriers, travailleurs à domicile, s'unissent pour créer la Coopérative ouvrière des diamantaires du Jura et de l'Ain, Reffay-Fournier et Cie, qui deviendra en 1910, la Coopérative ouvrière diamantaire du Jura et de l'Ain, Le Diamant. Son siège social est au 24, route de Genève à Saint-Claude. Son capital, de 39 890 F, est constitué par des actions nominales de 50 francs. Tous les ouvriers sont actionnaires. La Société Le Diamant façonne sans être productrice, c'est-à-dire que l'entreprise travaille à façon, par la transformation des diamants bruts, des diamants de joaillerie confiés par des clients étrangers, américains en particulier, à des tarifs fixés par le donneur d'ouvrage. La S.C.O.P (Société coopérative ouvrière de production) Le Diamant travaille en sous-traitance. Le diamant brut se paye d'avance à l'achat, et le diamant taillé se vend à 60 et 90 jours fin de mois.

L'évolution de la coopérative

Avant la guerre de 1914, la société Le Diamant a jusqu'à 500 ouvriers, tailleurs de diamant ou Maîtres de la Lumière, comme on les appelait autrefois, parce que le secret du diamant réside dans la lumière. Les facettes du dessous se reflètent dans celles du dessus, l'inclinaison permet de capter la lumière, de la renvoyer, de jouer avec elle au gré des facettes. Plus les facettes sont nombreuses, plus les reflets sont nombreux. Pour la région, qui s'étendait de Saint-Germain-de-Joux, Septmoncel, Nantua, Revigny, Conliège, Foncine-le-Haut, Sellières, Nozeroy, et jusqu'à la frontière suisse, on comptait 4 500 ouvriers diamantaires. Le conflit de 1914 provoque une véritable régression. Le nombre de sociétaires diminue considérablement. De 400, il descend à 340 en 1919. 27 sociétaires furent tués pendant la guerre, et 40 étaient encore mobilisés en 1919. Pendant toute la durée de la guerre, la Société continua de verser le sou du soldat à tous les mobilisés.

Lors de la crise de 1929, qui affecte gravement l'économie mondiale, on compte encore 2 000 ouvriers du diamant dans le Jura, alors qu'en Belgique le nombre d'ouvriers atteignait 30 000.

En 1930, la Coopérative Le Diamant acquière de la Société Le Jura diamantaire, dont le siège est rue de la Poyat à Saint-Claude, une usine située à Foncine-le-Haut (elle l'a revendra en 1951 à Micro-Rubis). A cette période, le Jura était considéré comme le principal centre diamantaire français, avec ses usines de Saint-Claude, Clairvaux, Foncine-le-Haut, Avignon-les-Saint-Claude, Chaumont, Chassal, pour ne citer que les principales.

En 1932, la Coopérative Le Diamant diversifie ses activités et crée avec d'autres entreprises de Saint-Claude, par souscription, une nouvelle Société, La Pendulette San-Claudienne qui deviendra La Pendulette Sancley.

En 1936, l'activité reprend malgré la disparition de nombreuses entreprises. Seule l'industrie diamantaire française se trouve dans un marasme économique, avec un taux de chômage élevé, face à la concurrence étrangère. Deux diamantaires, de renom, notamment M. Torczymer d'Anvers, et M. Stern d'Allemagne, essaient de la sauver par une restructuration, grâce à l'intervention de personnalités locales : Félix Mermet, de la Coopérative, Jules Mermet, maire de Saint-Claude, mais surtout l'infatigable député de Saint-Claude, Arsène Gros, qui effectue de nombreuses démarches, tant politiques qu'industrielles pour trouver de nouveaux débouchés. Après 1939, un nouveau centre diamantaire est créé en Israël, qui devient un des principaux concurrents, et qui comptait encore en 1975 plusieurs milliers d'ouvriers.

En 1951, l'usine de Foncine-le-Haut, qui était une succursale de la Coopérative, est vendue le 25 juillet 1951, à la Société Micro-Rubis, manufacture de pierres fines pour horlogerie et industrie.

Le 5 octobre 1954, la refonte des statuts modifie le nom de la Société pour devenir la Coopérative ouvrière diamantaire Le Diamant.

En septembre 1955, une firme de New York, Harry Winston [4], propose alors du travail à façon à la Coopérative. Ce sont 96 % à 98 % de la production totale de la Coopérative qui partent à l'exportation. La facturation se fait en dollars et il était alors de notoriété publique que le plus grand joaillier au monde, Harry Winston, faisait tailler ses plus beaux diamants par la Coopérative Le Diamant de Saint-Claude. Cela durera jusqu'en 1975.

En 1959, cinq cent ouvriers diamantaires se trouvent en chômage partiel.

En septembre 1961, la fermeture de la Coopérative Adamas oblige la Coopérative Le Diamant à reprendre provisoirement trente deux ouvriers de cette Société pour éviter leurs licenciements. La société Adamas, créée en 1892, qui achetait, taillait et revendait les diamants, était devenue l'une des plus grosses firmes diamantaires de France. Elle avait des bureaux à New York, Londres et Paris.

En 1962, vingt huit employeurs diamantaires existaient encore à Saint-Claude. Mais la réévaluation de la TVA (taxe sur la valeur ajoutée) établie par le Marché Commun, et la concurrence déloyale de l'industrie diamantaire belge, due à la diminution de leurs charges, obligèrent nombre d'hommes politiques jurassiens à intervenir, tant auprès du gouvernement que des différents ministères, pour essayer de faire baisser les charges à l'exportation. Edgar Faure, Jacques Duhamel, Louis Jaillon, Laurent Thouverey et Pierre Jeambrun, pour ne citer qu'eux, furent de ceux-là. En 1964, le chiffre d'affaires global de la Coopérative était de 1 062 158 F dont 1 024 729 F en exportation, et en 1966, 1 370 932 F de chiffre d'affaires global pour 1 341 836 F à l'exportation.

En 1965, la Coopérative rachète l'usine de Sellières. Elle met alors en place un réseau social et verse une allocation de vacances aux enfants des sociétaires qui partent en colonie de vacances ou qui sont placés en garderies. Elle crée des logements sociaux (vingt huit logements à loyers modestes), une école d'apprentissage, avec des cours techniques donnés par les moniteurs de la Coopérative, le tout entièrement à la charge de La Coopérative.

En 1967, elle travaille à 100% pour la maison Winston à New York, et compte 117 ouvriers, 1 cadre et 7 employés. En 1968, la Coopérative Le Diamant traite 120 000 pierres pour 33 000 carats, soit 7 kilos de diamants.

En 1971, la Coopérative créée un secteur lunetterie - qui fonctionnera jusqu'en 1983 -, dans lequel une dizaine de personnes y sont employées. Le travail consiste en l'assemblage de montures de lunettes en plaqué or. Le travail de la lunette avait été choisi pour trois raisons principales : la facilité de recherche de travail, une industrie en plein essor en 1972, une affinité dans les deux genres de travail demandant dextérité et minutie.

En 1973, la Coopérative, dans sa spécialité, est la plus importante de France. Elle occupe 140 tailleurs, d'une moyenne d'âge de 40 ans, travaillant uniquement pour la Maison américaine, la Société Harry Winston, avec une production de 40 000 carats bruts par an, soit sept kilogrammes de diamants, donnant environ 95 000 pierres taillées. Mais la maison Winston exige l'exclusivité de la marchandise travaillée - celle-ci n'acceptant aucune autre marchandise étrangère, travaillée dans les ateliers de la Coopérative - et pour la Coopérative cette situation devient de plus en plus difficile, à cause de la concurrence sans cesse accrue dans la taillerie du diamant de joaillerie et des prix difficiles à maintenir. Devant ces difficultés la société s'oriente vers une nouvelle activité, celle du diamant industriel.
La Maison Winston restera en retrait, n'émettant pas d'obstacle dans la tentative de cette nouvelle expérience. Mais en remplaçant "au pied levé" un donneur d'ouvrage de cette importance, cela devenait utopique, tant sur le plan des capitaux que du point de vue commercial.

Au début de l'année 1974, la Coopérative entre alors des machines à tailler produites par la Diamond Trading Company de Londres. Elle est la première entreprise française, et l'une des quinze premières à travers le monde, comme à Anvers, à utiliser ce matériel. Mais ces machines ne peuvent travailler qu'une certaine qualité et grosseur de pierres. En voulant diversifier sa clientèle pour se sortir de ses difficultés, en achetant ses propres marchandises pour les travailler et les commercialiser, la Coopérative connaît un nouvel échec. Elle se limite à occuper une vingtaine d'ouvriers sans savoir que faire des quatre vingt dix autres. La Maison Winston cesse alors tout envoi de brut à la Coopérative.

En 1975, 80 % du personnel est au chômage technique. Il ne reste plus que trois entreprises diamantaires encore en activité à Saint-Claude. La Coopérative décide alors de redonner l'exclusivité de son travail à Harry Winston. Cette situation aurait pu durer encore s'il n'y avait eu la crise économique mondiale. Pour compléter ce tableau sombre, les tailleries belges qui travaillaient exclusivement pour Harry Winston leur consentent une baisse de leurs tarifs d'environ 20 %. Dans ces conditions, la Coopérative Le Diamant envisage à brève échéance la disparition de la société. Sur les 93 salariés, 65 étaient des sociétaires actifs. Pierre Monnier, directeur de la Coopérative, intervint auprès du gouvernement, par l'intermédiaire du président de l'Assemblée Nationale, Edgar Faure, pour demander une aide financière.

Au début de 1977, il est créé une nouvelle activité : le moulage de pièces en plastique stratifié, sous le nom de S.J.P (Société jurassienne des plastiques). Un atelier mécanique effectuait des travaux en prestation de services (l'usinage pour moule à injection). La Coopérative est, en 1977, une société anonyme de 400 000 francs dont Le Diamant est actionnaire pour 2 106 parts de 100 francs chacune. La Coopérative occupe 61 salariés répartis entre plusieurs secteurs d'activité :
● la taille du diamant de joaillerie qui comptait 38 personnes et 3 contrôleurs (elle restait encore à cette époque, avec 38 diamantaires, la première taillerie de diamants en France)
● le département de lunetterie, créé en 1971, qui occupait, en 1977, 14 personnes et consistait en des travaux de sous-traitance (soudage et assemblage de branches et de cercles de lunettes
● la fabrication d'outils de diamant qui occupait 3 personnes, dont 2 tailleurs et un mécanicien, en plus de 2 représentants, dont un exclusif et l'autre V.R.P.

En décembre 1977, la fusion avec la Société Les Lunetiers réunis fut de courte durée due à de nombreuses difficultés rencontrées, financières, matérielles, de rendement et de main d'œuvre. Parce qu'il fallait beaucoup investir, créer un réseau commercial, sans l'assurance d'un résultat, il fut décidé la cessation de ce département « lunetterie » au 1er février 1978.

Le début de la crise

A partir des années 1970, la Société avait beaucoup de mal à tenir un rythme normal d'activité, à cause d'une concurrence des tailleurs belges (Anvers), puis d'Israël (Tel-Aviv [5] ), et en 1977, celle des Indes, avec des salaires très bas et des charges sociales inexistantes. En effet, pour la Coopérative, le pourcentage de main d'œuvre était d'environ 24 % sur le prix de revient d'un carat taillé, en Inde, il était de 4 %. . Pour la continuité de l'entreprise en tant que taillerie, la seule solution possible restait le négoce. A la suite de nombreuses démarches la Coopérative fut admise, comme acheteur, par la De Beers de Londres. L'entreprise obtenait, ce que bien des diamantaires pouvaient lui envier, des marchandises brutes de la De Beers. La revente des marchandises finies s'effectuait soit par la Société, soit avec le concours de deux entreprises diamantaires San-Claudienne, ce qui laissait espérer un nouvel avenir pour la société Le Diamant.

En 1972 [6], la Coopérative façonnait 39 000 carats de diamants bruts, pour un total de 120 000 pierres fines, donnant 420 000 dollars à l'exportation. En 1973, la Coopérative employait 115 salariés, dont 50 % de personnel féminin. En 1979, il ne restait que 60 diamantaires sur les 140 que comptait, quelques années auparavant, la Coopérative.

En 1982, on ne comptait même pas une centaine d'ouvriers dans les quatre principales entreprises de Saint-Claude. La baisse de 20 % des prestations de la Coopérative et une autre baisse de 10 % sur les salaires, de la direction au concierge, créèrent une hémorragie importante du personnel. L'effectif de la S.C.O.P Le Diamant était de cinquante personnes dont seulement trente diamantaires. Le restant du personnel étant réparti dans des activités diverses, telle que le montage de lunettes, et la fabrication d'outils diamantés. Activités créées depuis quelques années seulement, pour pallier la baisse du secteur "taille diamants joaillerie" et occuper les ouvriers qui risquaient d'être au chômage. Devant les difficultés rencontrées il fut mis en place sous l'égide de l'A.F.P.A (Association de formation professionnelle des adultes), une reconversion du personnel diamantaire. Le but était de donner une spécialisation en tailles diverses, ajustage et calibrage sur œuvres.

En 1983, malgré l'intervention du député Alain Brune pour trouver une solution viable -qui ne fut pas retenue- en soumettant un allègement des charges, la Coopérative Le Diamant dut cesser toute activité. Elle fut mise en liquidation judiciaire en juillet 1983.

La formation des tailleurs de diamants

Avant 1914, l'apprentissage était réglementé et il fallait payer une forte somme pour entrer dans le métier. En effet, les plus faibles salaires étaient encore bien supérieurs à ceux de toutes les autres professions. Lorsque le traitement mensuel d'un fonctionnaire était de 100F, un ouvrier du diamant gagnait 350 F par mois. Saint-Claude était à ce moment là le troisième centre diamantaire après Amsterdam et Anvers. Ce salaire compensait très largement le long et coûteux apprentissage que devaient supporter à l'époque les postulants qui payaient eux-mêmes le moniteur qu'ils avaient choisi.

Après 1918, la Coopérative ouvrit dans l'usine, puis au collège de Saint-Claude, une école professionnelle. Il y avait obligation pour tous les apprentis qui étaient admis à partir du 1er janvier 1920 - année de l'ouverture de l'école par la Coopérative -, sauf pour les personnes mariées, de suivre d'une façon régulière les cours professionnels institués gratuitement au collège. La Coopérative fut alors exonérée de la taxe d'
apprentissage par le Comité départemental de l'Enseignement technique.

Le 5 août 1931, au cours d'une réunion à la mairie de Saint-Claude, un projet fut discuté pour l'établissement d'une École d'apprentissage et de perfectionnement, sous l'égide et le contrôle de l'Enseignement technique et en annexe de l'École pratique, destinée à l'industrie diamantaire. En 1932, le rapport du directeur de l'École pratique de Saint-Claude concluait en disant que : "cette école suivait sa route ascendante.".

Le 21 novembre 1936, afin d'obtenir une école plus grande et indépendante, une école professionnelle -annexe de l'École technique du Collège de Saint-Claude- fut créée. Cependant, elle ne put pas maintenir son activité, car elle devint progressivement, entièrement à la charge de la Coopérative et cessa de fonctionner en raison des difficultés rencontrées au sein de l'industrie du diamant. L'école ferma le 1er mars 1945. Le 26 mars 1946, il fut décidé que le matériel (sauf le moteur) et l'outillage seraient conservés et destinés à l'usage d'une autre école.

L'apprentissage se poursuivit toutefois dans l'École professionnelle de la Coopérative qui fonctionnait avec ses propres deniers, sans subvention de l'État. En 1949, elle affichait complet. Cette école des diamantaires fut supprimée en 1967.

C'est à partir de 1966 que l'apprentissage fut plutôt orienté vers la formation professionnelle des adultes (F.P.A). Les entreprises diamantaires furent appelées à constituer un organisme, dénommé Le Travail du diamant, conforme à la loi de 1901, fondé en 1966, afin que celui-ci passe une convention avec l'A.F.P.A (Association pour la formation professionnelle des adultes).Une section diamantaire, détachée du Centre F.P.A de Besançon, fut créée à Saint-Claude. Elle ouvrit le 3 septembre 1968 dans un local de la Coopérative Le Diamant, avec douze stagiaires instruits par un moniteur et un aide moniteur. Les stagiaires, rémunérés au SMIG pendant onze mois de stage, passaient à l'issue de ce stage leur C.A.P. Un contrat était passé entre le stagiaire et l'employeur que l'élève lui-même choisissait. Par ce contrat, l'employeur s'engageait à fournir à l'école les diamants à travailler par le stagiaire, et à le garder pendant une année encore à sa sortie de l'école. En 1972, la convention passée avec l'association Le Travail du diamant fut résilié pour être remplacée, en 1973, par une convention diamantaire conventionnée pour un Centre de formation professionnelle.

[1] Le principe coopératif stipule que le personnel devient actionnaire à 100 %. Mais quel que soit le nombre d'actions que possède un actionnaire, celui-ci n'a droit qu'à une voix, en cas de vote aux assemblées générales, ordinaires ou extraordinaires. La Société est administrée par un Conseil d'administration de cinq membres nommés au scrutin secret par l'Assemblée générale. Les administrateurs devant être employés à la société. Le Conseil d'administration élit parmi ses membres un président qui assume la direction générale de la Société.
[2] Archives départementales du Jura, U 200.
[3] Le diamant occupe depuis fort longtemps le premier rang parmi les pierres précieuses, déjà les Grecs avaient donné à cette gemme le nom " adamas", qui signifie indomptable, en raison de son extrême dureté. Ils saluaient en lui un fils de Jupiter, comme le soleil dont il empruntait les feux. Hercule selon Hésiode, portait d'ailleurs un casque de diamants. Se reporter à la revue Les Amis du Vieux Saint-Claude, 1998, N° 18, A.D.J, Per 290.
[4] Fondé en 1932, Harry Winston est un des bijoutiers diamantaires de marque les plus prestigieux du monde, fournissant la haute joaillerie diamantaire et des montres haut de gamme. Baptisé "Le roi du diamant ", Harry Winston est une des marques de luxe les plus brillantes du monde. Aujourd'hui, le nom est synonyme de pierres précieuses et de conceptions joaillières les plus belles du monde, notamment, le Diamant de l'espoir, le Diamant Jonker, et le Diamant Taylor- Burton.
[5] En 1982, Tel-Aviv comptait 8 000 ouvriers diamantaires.
[6] Extrait de la revue Réalités franc-comtoises, de mai 1973, N° 155, p. 198, A.D.J, Per 728.

Union coopérative agricole de Loir-et-Cher

  • FDMSP00090
  • Collectivité
  • 1955 - 1997

L'histoire de la constitution de l'Union coopérative agricole est un élément crucial pour faciliter la compréhension du fonds . Cette histoire se déroule en deux temps. En 1921, la première association appelée " Union des associations agricoles de Loir-et-Cher " voit le jour. Il s'agit d'une première ébauche de coopérative permettant de rassembler les moyens de production et l'approvisionnement des associations agricoles communales. Dès 1929, l'Union s'installe rue des Fourneaux à Blois. En 1941, une première subdivision apparaît, la loi du 2 décembre 1940 obligeant la séparation des fonctions syndicales et économiques de toutes les associations. Ainsi, L'Union des associations agricoles de Loir-et-Cher se divise en Coopérative d'approvisionnement des associations agricoles de Loir-et-Cher et en Union des associations et coopératives de Loir-et-Cher. Dans un second temps, les agriculteurs du département constituent dès les années trente des associations appelées " Coopératives de vente " afin d'organiser l'écoulement des stocks de production via des magasins et des silos de stockage. Elles sont au nombre de sept : La Coopérative de vente d'Ouzouer-le-Marché, celle du canton de Mer, du Vendômois, du Val-de-Loir, la coopérative meunerie/boulangerie des côtes du Cher et l'Union des producteurs de la Vineuil Saint-Claude. Enfin, la troisième branche qui compose l'Union est celle du Syndicat des producteurs de Semences de Beauce, qui se charge de distribuer les semences aux agriculteurs. C'est de cette dernière structure que l'Union héritera son logo, le Semeur. En 1955, l'ensemble de ces coopératives sont réunies sous l'appellation " Union " pour des raisons d'organisation mais aussi parce qu'elles étaient toutes installées dans un même immeuble, place Jean Jaurès à Blois. La fusion offrait en outre la possibilité de simplifier l'organisation des activités. L'Union, coopérative agricole de Loir-et-Cher (appelée également " Union-Blois ") met en place des sections géographiques, héritées des anciennes coopératives de vente, et des services (appelés ponctuellement secteurs). Ils sont multiples : approvisionnement, matériel, céréales, fruits-légumes-conserves, semences, élevages et aliments du bétail. Ils sont complétés par un service administratif et un service technique et entretien. Avec cette nouvelle structure, l'ensemble de chaîne de production est contrôlée par une seule entité. Très vite après la fusion, les dirigeants de la coopérative ont eu la volonté de diversifier leurs activités, par la constitution de filiales ou bien par le rachat partiel voire total d'autres entreprises. Secteur Approvisionnement : - Achats : 1990 : Sogaimex, Progelati. - Filiales : 1972-1990 : S.I.C.A. Unicentre. Secteur Céréales : - Achats : 1986 : Société Bionnet. 1986 : Société de stockage et de conditionnement du Berry (SCB). 1986 : Établissement Simonneau - Filiales : 1971 : Unigrains, Sofiproteol. Secteur Légumes-Conserverie : - Achats : 1950 : Conserverie Gresle à Contres. 1960-1964 : Conserverie Blondeau à Selles sur Cher. 1960-1966 : Conserverie des Murs à Vendôme. 1992 : Participation au capital de la société anonyme (SA) Maingourd (20%). - Filiales : 1960 : Constitution de " Paysans de France " 1961 : Mise en place de la Société nationale d'études " Uniconserves " qui devient en 1962 la Société d'intérêt collectif agricole (SICA), SA, Société de vente et d'approvisionnement (SAV) " France Uniconserves " (FUC). 1964-1992 : Fusion de la FUC avec l'Union production et vente qui permet de créer la filiale Coopérative générale des conserves (CGC). 1978-1992 : Création des " Conserves du Blaisois " (SICA, SA). Secteur Aliments du bétail et élevages : - Achats : 1968-1980 : Participation à la Sedov. 1978 : Participation à la Secav et à Socapor. 1986 : Participation à la Société Pellé et à Agena. 1989 : Participation à Orléans Viande. - Filiales : 1973-1980 : Constitution d'Avicentre avec la Franciade. Secteur Semences : - Filiales : 1971-1989 : Création du Groupement d'intérêt économique (GIE) France Canada Semences qui devient une Société Anonyme en 1976. 1979-1987 : Mise en place du GIE Épi de Bresse. 1981 : Constitution du Groupe Agricole. 1982 : Création du GIE Épi de France. 1984-1988 : Constitution de la SICA Union-Nickerson (SUN). 1985 : Hybriblé. 1986 : Adhésion au GIE Pollen. 1988 : SA Union Blois Semences (UBS). Après plusieurs secousses, une véritable crise s'abat sur l'Union à la fin des années quatre-vingt. En effet, au cours de l'exercice 1986-1987, l'Union se lance dans un grand programme d'investissement de plus de 71 millions de francs alors que, dans le même temps, les différents secteurs enregistrent des résultats plus que médiocres. De lourdes pertes financières sont enregistrées à la fin de l'année 1987, dans un climat économique peu favorable. Par la suite, la décision prise par Gérard de Coucy, directeur général, de vendre la filiale France Canada Semences entraîne une " crise de confiance " avec les administrateurs de l'Union. Un premier plan de restructuration est alors mis en place en 1987-1988, suivi d'un second en 1992 lors du rachat par la coopérative Le Dunois. Il est intéressant d'observer que les seules photographies d'Assemblée générale et d'Assemblée de section ont été prises à ces deux dates. A partir de 1992, l'Union et la coopérative Le Dunois coexistent ensemble sous le nom de l'Union coopérative Valbeauce. Par la suite, en 1997, lorsque la Franciade fusionne avec cette nouvelle entité, les dirigeants décident de créer Agralys. L'Union et la Franciade composent alors une des filiales d'Agralys, Ligéa.

Coopérative La Franciade

  • FDMSP00091
  • Collectivité
  • Inconnues

La création de la Franciade en 1883, à l'initiative de Jules Tanviray, est une première du genre en France (8 mois avant la loi sur les syndicats professionnels), elle sera suivie par la création de la caisse locale de Crédit agricole de Loir-et-Cher par Alphonse Riverain puis d'une mutuelle d'assurances.

Fédération nationale de la coopération agricole

  • FDMSA00095
  • Collectivité
  • Inconnues

Dans les années 1970, suivant l'exemple de tentatives embryonnaires réalisées avant la seconde guerre mondiale, est créé, dans l'ouest de la France, un réseau de coopératives salicoles de base qui couvre les secteurs de la presqu'île guérandaise et du Morbihan, l'île de Noirmoutier, le littoral vendéen, la Charente-Maritime ; ces coopératives sont regroupées au sein de la Fédération nationale des coopératives de producteurs de sel de l'Atlantique, elle-même affiliée à la Fédération nationale de la coopération agricole et au Comité des salines de France et d'outre-mer. Ce dernier, avec l'appui du ministère de l'Agriculture et de ces différents organismes professionnels, prend vite une autorité considérable et une place importante sur le marché du sel

Société coopérative de consommation du ministère de la reconstruction et de l'urbanisme

  • FDMSP00103
  • Collectivité
  • 1945 - 1968

La « coopérative de consommation » de la délégation départementale du Loiret du ministère de la reconstruction et de l'urbanisme est une société anonyme à capital variable, dont les statuts sont déposés le 27 septembre 1945. Son siège social est situé, 1 place Gambetta à Orléans. La « société a pour objet de répartir à ses seuls sociétaires les objets de consommation qu'elle achète ou produit, soit elle-même, soit en s'unissant avec d'autres sociétés coopératives de consommation » (art. 2 des statuts, 472 J 1).
Dans l'immédiat après-guerre où les restrictions alimentaires sont encore grandes, il s'agit pour la coopérative de vendre à ses actionnaires des produits alimentaires et d'entretien à des prix modérés. La société coopérative est ouverte aux agents de la délégation départementale du Loiret du ministère de la reconstruction et de l'urbanisme ainsi qu'à ceux de l'association de remembrement d'Orléans, puis à partir de 1955, aux membres du personnel en activité ou en retraite des services départementaux du Loiret du ministère de la reconstruction et du logement, et de l'association syndicale de remembrement et de reconstruction d'Orléans.
La coopérative cesse ses activité en 1968, en raison des difficultés à obtenir des « prix compétitifs » et de l'absence de « local pour fonctionner » à la suite du déménagement des services de l’Équipement à la caserne de Coligny (472 J 2).

L'Émancipatrice lavalloise

  • FDMSP00113
  • Collectivité
  • 1900 - 1973

L’Émancipatrice lavalloise, société coopérative, installée d'abord comme locataire 48 rue Renaise de 1900 à 1910, fut ensuite propriétaire de la Maison du Peuple, 14 rue Noémie-Hamard, qu'elle put faire construire grâce à des fonds prêtés par le Pasteur Jézéquel et le Syndicat du textile. Elle a cessé d'exister par suite de la disparition du plus grand nombre de ses sociétaires et par suite de l'état déplorable de la Maison du Peuple dont l'évacuation s'est avérée indispensable. Elle a été dissoute le 31 mars 1973. L'activité essentielle de cette société était la buvette antialcoolique installée dans son propre local, des épiceries avec un magasin central 4 rue de Paris et des boulangeries. En outre, tant rue Renaise qu'à la Maison du Peuple, L’Émancipatrice procurait un siège ou un lieu de réunions aux différentes sociétés populaires, Bourse du travail, Université populaire, syndicats, partis politiques. Les agendas de la société renseignent sur la date de ces diverses réunions.

Société coopérative agricole de culture mécanique betteravière de la région de Berneuil-sur-Aisne

  • FDMSP00334
  • Collectivité
  • 1946 - 1987

Créée en 1946, la Société coopérative agricole de culture mécanique betteravière de la région de Berneuil-sur-Aisne a pour but de faciliter pour ses membres la culture mécanique de la betterave, la mise au point, le contrôle, l’entretien et la répartition de leurs matériels, machines et instruments agricoles. Ses membres doivent être agriculteurs et exploiter des terres dans la circonscription territoriale correspondant au rayon d’approvisionnement de la sucrerie de Berneuil-sur-Aisne et qui s’étend dans les cantons de Compiègne, Attichy, Vic- sur-Aisne, Villers-Cotterêts et Coucy-le-Château. La société est dissoute en 1987.

Société coopérative agricole de déshydratation de Berneuil-sur-Aisne

  • FDMSP00335
  • Collectivité
  • 1968 -1976

Créée en 1968, la Société coopérative agricole de déshydratation de Berneuil-sur-Aisne utilise l’unité de déshydratation de la sucrerie de Berneuil pour la luzerne. Elle est dissoute le 14 janvier 1977 suite à la décision de l’assemblée générale extraordinaire du 25 mars 1976.

Société électrique de la sidérurgie lorraine (SESL)

  • FDMSP00338
  • Collectivité
  • 1920 - 1947

1920 : naissance de la Société électrique de la sidérurgie lorraine (SESL)

C'est entre 1900 et 1920 que les sidérurgistes se sont préoccupés de récupérer les calories contenues dans les gaz de haut-fourneau et de cokerie, considérés jusque-là comme fumées sans valeur. La première utilisation du gaz de haut-fourneau fut le réchauffage du vent dans les cowpers ; les premiers moteurs à gaz apparurent ensuite pour actionner des soufflantes. L'expérience acquise dans la construction de ces moteurs les rendit aptes à entraîner des générateurs électriques. Les usines sidérurgiques furent dès lors progressivement dotées de centrales électriques.

Cependant, la production de ces gaz est soumise aux aléas du fonctionnement du haut-fourneau. Le gaz récupéré est affecté par priorité aux utilisations intervenant dans l'élaboration du métal et seuls les excédents sont transformés en énergie électrique. Il en résulte que la production d'électricité varie très fortement. Apparaissent ainsi, successivement, des excédents par rapports aux besoins de l'usine et des déficits d'énergie qu'il faut résorber par des délestages de consommation ou l'utilisation de combustibles d'appoint. En outre, l'alimentation électrique des mines de fer ne pouvait se réaliser dans de bonnes conditions techniques à partir des réseaux publics de distribution existants. Aussi, dès 1918, les usines d'Auboué, Homécourt et Rombas s'associèrent pour desservir, au moyen d'un réseau électrique à 17,5 kV, les mines leur appartenant.

C'est dans ces conditions que les sociétés sidérurgiques créèrent la Société électrique de la sidérurgie lorraine constituant ainsi un groupement mettant en commun ses disponibilités en énergie. La société concessionnaire fut chargée de construire et d'exploiter, avec des fonds mis à sa disposition par le groupement, un réseau spécialisé reliant les usines et les mines de fer de ses adhérents. Cette société excluait de son programme la vente à des tiers autres que les sidérurgistes et ne devait pas concurrencer les sociétés de transport et de distribution existantes. Par convention en date du 26 janvier 1924 (décret du 3 mai 1924), la SESL obtenait de l'État la concession de distribution d'énergie aux services publics des départements de la Meurthe-et-Moselle, de la Meuse et de la Moselle.

1946 : le monopole d'Électricité de France

Le 8 avril 1946 fut votée en France la loi de nationalisation conférant à Électricité de France (EDF) le monopole de la production, du transport et de la distribution d'énergie électrique. La totalité des biens appartenant à la SESL (lignes, postes, bâtiments, équipements de toute nature) furent transférés à EDF tandis que le personnel se vit offrir son reclassement dans l'entreprise publique. Chaque usine sidérurgique et chaque mine de fer devenait individuellement client d'EDF. Tout échange d'énergie entre tiers étant illicite, le groupement disparut.

Union pour le service de l'électricité

  • FDMSP00339
  • Collectivité
  • 1995 - 2004

1995 : USE devient l'Union pour le service de l'électricité

À partir de 1975, la crise de la sidérurgie (1975-1983) et la fermeture des usines entraînèrent le déclin du groupement. En 1987, la centrale d'Herserange fut fermée. En 1989, le réseau USE (ayant rétrocédé 200 km de lignes à EDF) ne comprenait plus que 440 km. Il disposait encore de dix postes de transformation et s'étendait sur une zone de 40 km², conduit par deux postes de répartition à Briey et à Richemont (tension utilisée de 63 et 220 kV).

Le 28 juin 1995, une modification des statuts de la société fut adoptée : USE devenait " Union pour le service de l'électricité " et n'avait plus pour objet que de fournir toutes prestations de service ayant un rapport avec l'énergie. Finalement, le 20 juin 2003 l'assemblée générale mixte de l'USE décida la mise en liquidation de la société avec effet au 30 juin suivant.

Union sidérurgique de l'énergie (USE)

  • FDMSP00340
  • Collectivité
  • 1947 - 1995

1947 : création de l'Union sidérurgique de l'énergie (USE)

En fait, après négociations entre les pouvoirs publics et les sidérurgistes, une convention de trente ans fut établie dès le 31 mai 1947 entre EDF et les sociétés sidérurgiques et minières du Bassin lorrain. Une société anonyme, l'Union sidérurgique de l'énergie (USE), était créée le 17 juillet 1947, afin de les représenter auprès d'EDF et régler toutes les questions pouvant se poser dans le cadre de l'application de la convention. Cette société avait pour objet d'assurer l'alimentation en énergie des établissements ressortissant ou se rattachant aux entreprises sidérurgiques ou minières de l'Est de la France (actionnaires ou filiales, utilisatrices directes ou indirectes de leurs produits et sous-produits) ; de réaliser les échanges d'énergie appropriés entre les établissements ; de répartir les ressources d'énergie électrique en provenance d'EDF ; d'assurer l'utilisation des ouvrages de transport ou de distribution ; d'une manière générale d'effectuer toutes opérations immobilières, financières, industrielles et commerciales se rapportant à l'objet principal. Les adhérents étaient alors les suivants : Société métallurgique d'Aubrives et Villerupt, Compagnie des forges de Châtillon Commentry Neuves-Maisons, Société des hauts-fourneaux de la Chiers, Société métallurgique de Knutange, Société des aciéries de Longwy, Compagnie des aciéries de la marine et d'Homécourt, Société des aciéries de Micheville, Société minière des Terres-Rouges, Société des forges et aciéries de Nord et Lorraine, Société des fonderies de Pont-à-Mousson, Société des forges de la Providence, Société des aciéries de Rombas, Société des aciéries de Pompey, Société des hauts-fourneaux de Saulnes, Société métallurgique de Senelle-Maubeuge, Union des consommateurs de produits métallurgiques et industriels, Les Petits-fils de François de Wendel, Société de Wendel.

Une nouvelle convention, applicable à compter du 1er janvier 1973, fut signée le 9 août 1973 pour une durée de 15 ans. Sans modifier les principes fondamentaux de la précédente, elle harmonisait la situation technique et économique des partenaires. Elle laissait à EDF la concession et la propriété des ouvrages (lignes, postes de transformation) intéressant la sidérurgie mais l'USE, reconnue utilisateur principal, en gardait l'usage et assurait l'exploitation sous sa propre responsabilité technique. EDF entretenait ces installations et en contrepartie, l'USE remboursait à EDF les frais réels correspondant. Les sociétés adhérentes de l'USE étaient autorisées à régler entre elles leurs échanges d'énergie et bénéficiaient d'un contrat unique tant pour la vente des excédents que pour l'achat d'énergie nécessaire à l'ensemble de la communauté.

  1. Mission technique

La mission technique de l'USE consistait à alimenter en électricité la " zone USE " comprenant les usines sidérurgiques du groupe, les mines de fer de Lormines et d'autres adhérents (mines de l'ARBED, CEDEST) grâce au poste de répartition de Briey et à son réseau électrique interconnecté au réseau national.

Dès l'origine la SESL avait construit un réseau 65 kV spécialisé en s'appuyant sur les postes usines, le poste de Fontoy et le poste de Landres. En 1936, elle prit conscience qu'une meilleure rentabilité des excédents de gaz de haut-fourneau ne pourrait être obtenue qu'avec des groupes d'une puissance largement supérieure aux groupes 10 et 20 MW existants. Après 1946, EDF normalisa en France le niveau de tension à la valeur de 63 kV. Jusqu'en 1964, le poste de Landres constituait le point principal d'échanges d'énergie de la sidérurgie avec les sociétés privées puis EDF.

La desserte des mines de fer était également assurée en 30 et 17,5 kV par des réseaux spécialisés, transitant de l'énergie prélevée dans les postes sidérurgiques à travers des transformateurs 63/30 kV.

La mise en marche dès 1951 des centrales d'Herserange (reliant quatre usines du bassin de Longwy : Aciéries de Longwy, La Chiers, Senelle-Maubeuge, La Providence) et de Richemont, le développement des besoins en énergie électrique eurent pour conséquence un accroissement considérable de la demande d'énergie provenant de ces réseaux et une exigence toujours plus grande de la sécurité d'alimentation. La structure du réseau ne cessa alors de se renforcer et les postes d'interconnexion de se multiplier : la quantité d'énergie transitant par le réseau passa de 120.000 kV en 1921 à 5.370.000.000 kV en 1973. Dans le même temps, la puissance de production installée dans les centrales sidérurgiques passa de 166 MW en 1937 à 550 MW en 1974.

  1. Mission économique

Son rôle économique consistait à gérer l'alimentation électrique de la zone au prix de revient le plus bas. Le tarif commercial spécifique d'EDF (" tarif vert ") constituait le critère de référence auquel se référait toute étude économique portant sur les questions de prix de revient de l'énergie électrique. La politique globale de l'USE visait à absorber la production réalisée au gaz de haut-fourneau ; souscrire auprès d'EDF un contrat d'achat pour importer la part de consommation que les sidérurgistes ne pouvaient produire ; tenter d'obtenir un prix moyen global d'approvisionnement le plus bas pour l'ensemble de la zone. USE étant une coopérative, le résultat (fruit) était distribué proportionnellement à la consommation de chaque abonné.

Coopérative laitière de la vallée de l'Ougeotte

  • FDMSP00363
  • Collectivité
  • 1931 - 1988

La coopérative de la vallée de l'Ougeotte est fondée le 19 février 1931. Cette société compte 46 adhérents des deux Chauvirey. Son siège social est établi à Chauvirey-le-Châtel. En 1933, 30 cultivateurs de Vitrey rejoignent la coopérative suivis de 17 de Montigny-le-Cherlieu, en 1934 et 6 de la fromagerie Hubacher de Montigny en 1948. En 1972, fusion avec la coopérative de Vernois-sur-Mance, la plus ancienne de Haute-Saône (1852), puis avec "la Montagnarde" de Montigny et Noroy en 1980.
De grandes modifications sont apportées au niveau de la fabrication sous vide et pressage en 1971 ainsi que l'installation de tanks à lait à la ferme et ramassage en citerne en 1973.
L'évolution du milieu rural, les charges d'exploitation, les quotas ont eu raison de cette société qui a fusionné avec Aboncourt-Gésincourt en 1988.

Fédération viticole de Saône-et-Loire

  • FDMSP00369
  • Collectivité
  • Inconnues

La coopérative viticole en pleine expansion malgré les contingentements d'après guerre s'est largement structurée et fédérée depuis 1935-1937. Les caves coopératives et les distilleries coopératives ont joué un rôle capital en ce qui concerne la qualité des vins. Elles ont contribué par le biais de leurs fédérations à la résistance devant la mévente et les baisses de prix, par l'échelonnement des ventes et de la distillation, soulageant un marché encombré (métropole et Algérie). Pendant et après la deuxième guerre mondiale, les interventions tenaces et répétées de leurs responsables professionnels auprès du monde politique à tous les niveaux ont permis à ceux-ci de devenir des partenaires obligés et influents pour la défense des intérêts de la profession tant sur le plan matériel (contingentements) social que pour la fixation des prix.

Fédération des caves coopératives de Saône-et-Loire

  • FDMSP00370
  • Collectivité
  • Inconnues

La coopérative viticole en pleine expansion malgré les contingentements d'après guerre s'est largement structurée et fédérée depuis 1935-1937. Les caves coopératives et les distilleries coopératives ont joué un rôle capital en ce qui concerne la qualité des vins. Elles ont contribué par le biais de leurs fédérations à la résistance devant la mévente et les baisses de prix, par l'échelonnement des ventes et de la distillation, soulageant un marché encombré (métropole et Algérie). Pendant et après la deuxième guerre mondiale, les interventions tenaces et répétées de leurs responsables professionnels auprès du monde politique à tous les niveaux ont permis à ceux-ci de devenir des partenaires obligés et influents pour la défense des intérêts de la profession tant sur le plan matériel (contingentements) social que pour la fixation des prix.

Les fruitières des Bornes

  • FDMSA00380
  • Collectivité
  • 2004 - Présent

Les fruitières sont des sociétés coopératives regroupant des propriétaires de vaches laitières dans le but d'exploiter et transformer leur production. La production annuelle est vendue par adjudication à un fruitier qui utilise les bâtiments (logement du fruitier, locaux techniques, porcherie.) et le matériel de fabrication (moulin, brassoir, baratte, cercle à fromage.) dont la fruitière est propriétaire.

Société fruitière du Chaumet

  • FDMSA00381
  • Collectivité
  • Inconnues

Les fruitières sont des sociétés coopératives regroupant des propriétaires de vaches laitières dans le but d'exploiter et transformer leur production. La production annuelle est vendue par adjudication à un fruitier qui utilise les bâtiments (logement du fruitier, locaux techniques, porcherie.) et le matériel de fabrication (moulin, brassoir, baratte, cercle à fromage.) dont la fruitière est propriétaire.

Société coopérative de reconstruction immobilière des églises et édifices religieux sinistrés de la Seine-Maritime

  • FDMSP00394
  • Collectivité
  • 1948 - ?

Après la fin de la deuxième guerre mondiale, la France dut organiser la reconstruction des bâtiments détruits par les bombardements. Le département de la Seine-Maritime, comme la plupart des départements sinistrés, organisa, en 1948, deux coopératives pour les églises et édifices religieux sinistrés, l’une pour la reconstruction des immeubles, l’autre pour la reconstitution du mobilier. Chacune avait pour but de préparer les dossiers administratifs et techniques, d’évaluer les dommages, d’établir des projets de travaux de réparation et de reconstruction, d’exécuter, de surveiller et de payer ces travaux (cf. statuts 111 J 1). Ces coopératives travaillaient en étroite relation avec divers ministères : Ministère de la construction, Ministère de la reconstruction et de l’Urbanisme, Ministère de la Reconstruction et du Logement.

Société anonyme coopérative « Buxerolles-Les Amandiers »

  • FDMSP00401
  • Collectivité
  • 1961 - 1975

La société anonyme coopérative « Buxerolles-Les Amandiers », à capital et personnel variables, fut constituée le 31 octobre 1961. Ses statuts, établis sous seing privé, furent déposés chez maître Chomel, notaire à Poitiers ; elles figurent au rang de ses minutes, suivant acte reçu par lui le 13 novembre 1961.

La société avait pour but la « construction-cession » de logements pavillonnaires dans une partie encore peu habitée de Buxerolles. Son but une fois atteint, la société fut dissoute en 1975.

Les 95 pavillons (74 pavillons de type F 4, 17 pavillons de type F 5, 4 pavillons de type F 6) prirent place sur une surface de plus de 7 ha.

Coopérative d'utilisation de matériel audiovisuel

  • FDMSP00404
  • Collectivité
  • 1973 - 2000

Le département du Tarn vit apparaître, à partir des années 1970, plusieurs structures œuvrant dans le domaine de l'audiovisuel.

En 1973, est créé à Castres, grâce à un soutien du Fonds d'intervention culturelle, un Service municipal pour l'audiovisuel (SMAV), placé dans l'enceinte de la cité scolaire de la Borde-Basse. Le SMAV dépend de l'Association pour l'animation de la ville de Castres (AAVC) et en reçoit annuellement un soutien financier. Une convention, passée entre le président de l'AAVC, le proviseur du lycée d'enseignement professionnel de la Borde-Basse et la mairie de la ville de Castres, définit l'utilisation des moyens du SMAV. Il s'agit d'un centre de recherche, de création, de formation et de distribution, chargé également d'offrir une assistance technique et pédagogique dans le domaine de l'audiovisuel. Il intervient en milieu scolaire et associatif. Son but est de promouvoir l'utilisation de la vidéo et de l'audiovisuel en général et de mettre cette dernière au service d'une animation socio-culturelle intéressant l'ensemble de la cité.

Il existe par ailleurs à Albi, depuis 1980, un organisme dénommé le Studio mobile régional multimédia, qui a pour but de promouvoir et de favoriser la formation de ses membres dans les domaines socio-éducatifs et culturels, notamment par la gestion de moyens audiovisuels.

C'est parce qu'il dispose de ces deux supports associatifs, animés par un personnel doté de compétences techniques et équipés d'un matériel accessible au plus grand nombre, que le département du Tarn est choisi pour expérimenter un projet de création d'une coopérative d'utilisation de matériels audiovisuels (CUMAV), prévu dans la convention de développement culturel signée en 1982, dans le contexte de décentralisation, par le ministère de la Culture avec la région Midi-Pyrénées.

La CUMAV voit le jour à Castres en 1983. La gestion de la CUMAV s'appuie sur le Centre de support technique audiovisuel (CSA) préexistant qui présente toutes les caractéristiques souhaitées (associatif, caractère non lucratif, banque de matériel) et qui est à l'origine du nom CSA-CUMAV. Il s'agit d'une structure associative de concertation et de décision doté d'un comité. Le CSA-CUMAV compte des salariés à Castres et à Albi.

Son existence repose sur un partenariat entre l'État et les collectivités locales sur contrat de plan : l'association pour l'animation de la ville de Castres assure son fonctionnement ; la ville met à sa disposition du matériel, des locaux et deux agents ; l'État (direction départementale du temps libre, de la jeunesse et des sports et direction régionale des affaires culturelles) ainsi que le département du Tarn apportent une aide sous forme de subventions.

La CSA-CUMAV a pour objet :

  • d'apporter son aide technique aux associations

  • de participer au développement culturel du Tarn et de la région

  • de favoriser sur le plan technique la coopération et la concertation entre les agents de la vie culturelle, aussi bien à l'intérieur du département qu'entre celui-ci et les autres départements

  • de contribuer à la diffusion et à l'échange des manifestations culturelles, tout autant qu'à la création et à l'animation

  • de faciliter une meilleure information en matière culturelle

  • d'utiliser au service des intérêts culturels du département les moyens techniques et financiers qui lui sont confiés

Elle a ainsi contribué à mettre à la portée des collectivités locales des moyens d'expression, de diffusion et d'animation jusque-là réservés aux professionnels.

Le développement des technologies numériques amène en 2000 la fusion de la CUMAV et du centre Médiacastres, créé en 1991, dans une nouvelle entité dénommée ITmédia, un centre pour l'innovation et les technologies de l'information du Tarn. Nous ne conservons pas les archives de cette dernière structure.

Verrerie ouvrière d’Albi

  • FDMSP00405
  • Collectivité
  • 1896 - Présent

La Verrerie ouvrière d'Albi, appelée couramment VOA, est la première société coopérative ouvrière française, créée en 1896 à Albi sous l'impulsion des verriers carmausins en grève, avec le soutien du député socialiste Jean Jaurès.

La VOA connaît un développement rapide, mais rencontre aussi des difficultés financières résultant, selon Colin Giraud, du manque d'esprit commercial et des lacunes en matière de gestion et de comptabilité. En 1936, la coopérative prend le statut de société coopérative ouvrière de production. En 1975, elle déménage sur la zone industrielle d'Albi-Saint-Juéry, et elle quitte le secteur coopératif pour prendre le statut de société anonyme : la SA Qualiver-VOA.

Depuis 1993, la VOA appartient au groupe Saint-Gobain Emballages, devenant ainsi une société privée. Aujourd'hui, sa dénomination sociale est VOA Verrerie d'Albi.

Coopérative « L’Union » de Basse-sur-le-Rupt

  • FDMSP00419
  • Collectivité
  • 1919 - 1990

La coopérative « L’Union » de Basse-sur-le-Rupt, plus connue localement sous le nom de « Kopet », est née le 25 novembre 1919 et débute son activité officiellement l’année suivante. Cette société anonyme est une société de consommation à capital variable. Son siège social, situé à Basse-sur-le-Rupt, comprenait les bureaux, les magasins de vente et de réserve. Le logement du gérant était situé au village de Planois, commune de Basse-sur-le-Rupt, dans une maison appartenant à Célestin Adam, président de 1921 à 1933, et dont la société fit l’acquisition dès sa constitution définitive.
Cette société avait pour but principal d’ouvrir à Planois, soit par création, soit par reprise d’un établissement existant, des magasins pour la vente au détail de marchandises achetées en gros, notamment de denrées alimentaires (pain, viandes, épiceries, vins, bières.), la vente d’articles de mercerie, bonneterie, draperie, chaussures, pièces de confection, papeterie, librairie, chapellerie, de produits pour l’alimentation du bétail, ainsi que de l’outillage agricole et des engrais. Il est également tenu dans le bâtiment constituant le siège social un débit pour la vente au détail de boissons. La coopérative développa enfin le tabac, la distribution d’essence et le dépôt de bouteilles de gaz.
Depuis l’origine, les gérants successifs ont soutenu fortement l’existence de cette coopérative, désireux que les services rendus soient appréciés par ses clients, en proposant notamment l’ouverture de la coopérative les dimanches et jours fériés. Bien que les prix de la « Kopet » ne soient pas ceux d’un supermarché, nombre de clients sont restés fidèles. Son fonctionnement était basé sur le système A & O, (« after sales & onsite services »), à savoir, l’exploitation maximum d’un service de proximité.
La société était administrée par un conseil d’administration élu pour trois ans en assemblée générale et composé de vingt sociétaires. Le conseil d’administration désignait son président, son vice-président, son secrétaire et son caissier. Il avait les pouvoirs les plus étendus pour la gestion des affaires de la société. Le capital social était fixé à 35 000 francs divisés en actions nominatives détenues par les sociétaires.
Le gérant de la coopérative était choisi par le conseil d’administration, qui fixait sa rétribution et déterminait les clauses de son engagement. Le gérant avait cependant le droit d’embaucher du personnel dont il devait assurer le salaire. Il avait pour mission l’achat et la vente des marchandises. Il tenait la caisse, les écritures et les livres de commerce prévus par la loi et devait établir chaque trimestre un état sommaire de la situation de la société et deux fois par an, procéder à l’inventaire du magasin.
La « Kopet » a tenu pendant soixante-dix ans mais face à la concurrence des supermarchés proposant des prix plus attractifs et un choix beaucoup plus important, la coopérative « L’Union » ferme ses portes le 4 novembre 1990, après décision en assemblée générale et clôture définitive des comptes.

Féculerie de Grandrupt-Senones

  • FDMSP00427
  • Collectivité
  • 1907 - 1923

Les statuts de 1907, les procès-verbaux des assemblées générales et des conseils d’administration fournissent d’utiles indications sur le fonctionnement de cette petite société coopérative mutuelle au capital social de 40 000 francs, rassemblant essentiellement des agriculteurs de Grandrupt et des communes proches. Les actionnaires n’étaient que sept. Ils avaient pour but d’acquérir une propriété située sur le territoire de la commune de Grandrupt, au lieu-dit Au Gouty comprenant une féculerie avec les outils, ustensiles et accessoires composant le matériel servant à son roulement, bâtiments d’habitation et d’exploitation, hallier, séchoirs, canal, chute d’eau, « toutes aisances et dépendances, terrains y attenants…appartenant à Mme Marie-Léonie CLAUDEL veuve d’Auguste DOUVIER…de féculer les pommes de terre livrées » par les membres participants.

La correspondance, peu abondante, est intéressante à plusieurs titres : connaissance des correspondants, entreprises clientes (industrie textile), banques, créanciers, Office de la reconstruction industrielle du ministère des Régions libérées pour les dommages de guerre.

Des lacunes importantes (direction générale, bâtiment, fabrication, commercialisation, personnel) réduisent l’intérêt de ces archives qui sont néanmoins le seul ensemble relatif aux féculeries.

À l’origine prévue pour une durée de 25 ans (soit jusqu’en 1932), la féculerie de Grandrupt n’eut qu’une influence locale et rapidement ne fut même plus mentionnée dans les Annuaires du département des Vosges. Détruite par les bombardements en 1915, elle ne se relèvera pas des difficultés de la Reconstruction. Dès la fin de la guerre, les actionnaires hésitaient entre la vente et l’utilisation des dommages de guerre. Ils étaient 12 sur 146 à voter la dissolution en 1923. Au meilleur de son activité, la féculerie avait fait travailler jusqu’à 9 personnes et fourni de la fécule aux usines textiles de Moussey, Ménil-Senones et Senones. En 1923, Charles LAEDERICH refusa de l’acquérir et la dissolution fut difficile.

Petite société coopérative mutuelle, la féculerie de Grandrupt-Senones n’est connue que par les archives lacunaires aujourd’hui déposées aux Archives départementales des Vosges.

Société de coopérative laitière de Lepuix-Delle

  • FDMSP00432
  • Collectivité
  • 1928 - 1973

Victor Sinelet et Xavier Favez, tous deux cultivateurs à Lepuix, créent une société de coopérative agricole le 28 décembre 1928 dont le siège est établi à la mairie de Lepuix. Cette société prend la dénomination de « Société Laitière Coopérative de Lepuix-Delle » et a pour objet la mise en commune du lait fourni par les sociétaires pour la fabrication et la vente du fromage.

Les éléments qui suivent ont été rédigée par monsieur Joseph Favez en 2013 :

Le nombre de sociétés a atteint le maximum de quarante. Les plus petits producteurs n'avaient qu'une ou deux vaches laitières et étaient de ce fait parfois des fournisseurs intermittents.

Avant que soit créée la coopérative, un laitier privé avait construit une fromagerie qui fabriquait du gruyère. Mais quand la vente de lait n'était plus rentable, il mettait son lait sur wagons en gare de Friesen, mais il allait au cabaret et n'était pas toujours rentré pour recevoir la traite du soir. Cet artisan avait un fils, Ernest, qui avec le lait des dissidents, avait créé une fabrication de fromage genre munster qu'il vendait à son domicile ou sur les foires et marchés.

Après 1941, quand la gouvernement de Vichy eut mis en place sa politique, c'est la coopérative qui devait recevoir toute la production de lait. Les combats de la Libération provoquèrent la destruction de plusieurs fermes et la diminution de la production qui mit plusieurs années pour revenir au niveau de 1940.

Lorsque le fromager fut parti en retraite, il ne fut plus possible de recruter une personne compétente pour assurer le service et la coopérative laitière cessa définitivement son activité le 12 novembre 1973.

Dynadia

  • FDMSP00441
  • Collectivité
  • 1968 - 1972

Dynadia choisit de reprendre à son compte le fonctionnement militant de la CPDF avec quelques réalisations de films, destinées à servir et prolonger les idées et la politique du PCF. Quelques ciné-militants communistes ou proches du parti communiste décidèrent de créer le collectif Dynamiques diapositives (Dynadia) en juillet 1968, regroupant des réalisateurs et des techniciens ayant collaboré à la commission diffusion des États généraux du cinéma, commission qui s'occupait de la projection des classiques du cinéma dans les usines occupées. A l'initiative de Dynadia se trouvent les réalisateurs communistes Jacques Bidou et Mario Marret, l'opérateur communiste Miroslav Sebestik, le réalisateur maoïste Robert Bozzi et les monteurs Ragnar Van Leyden, Brigitte Dornes et Huguette Ferreux. Les réalisateurs Jean-André Fieschi et Bernard Eisenschitz les rejoignent par la suite. Au total, une dizaine de personnes, cinéastes et photographes, membres ou non du PCF, se retrouvent dans ce collectif et réfléchissent sur la propagande et l'audiovisuel, sur les moyens de produire et diffuser des films militants à l'intérieur du parti. En premier lieu, ils font le choix des diapositives, qui sont un procédé peu onéreux, facile à réaliser et très maniable. La première réalisation de Dynadia est en effet un jeu de 174 diapositives en noir et blanc intitulé « Dix ans de gaullisme, ça suffit ». Les diapositives présentent des photos d'ouvriers, des Unes de journaux, notamment l'Humanité, des dessins, des caricatures. Ce jeu de diapositives est projeté pour la première fois lors de la Fête de l'Humanité en septembre 1968. Mais très vite, il s'avère que le film reste le meilleur procédé pour informer de larges auditoires. Pour les présidentielles de 1969, Dynadia est chargé par le PCF de faire un film sur le candidat Jacques Duclos. Si Dynadia est officiellement une structure indépendante du parti, la réalité est beaucoup plus confuse. En deux ans, de 1968 à 1970, Dynadia produit des films destinés pour l'essentiel à la propagande du parti. Ceux-ci sont réalisés par les réalisateurs communistes Jean-André Fieschi, Jean-Patrick Lebel et Robert Bozzi (« Les immigrés en France» et « Le logement », 1970). Le film sur la campagne présidentielle de Jacques Duclos, Les communistes dans la lutte, réalisé par Jacques Bidou en 1969, obtient le prix de l'Union internationale des journalistes, lors du Festival de Leipzig la même année. Outre le PCF, Dynadia réalise également des films pour la CGT. Le syndicat lui a commandé un film sur les événements de mai - juin 1968 : « La CGT en Mai », film dirigé par Paul Seban. Pour diffuser ses films, Dynadia passe par la CPDF. Dynadia et CPDF vont donc alors fonctionner côte à côte. Or, rapidement, la CPDF se trouve en concurrence avec Dynadia qui commence à diffuser lui-même ses propres produits. La question de fusionner les deux structures se fait jour lors du XIXe congrès du PCF en février 1970. Ce dernier entreprend de renforcer son secteur propagande et charge son responsable, René Piquet, de lui impulser une nouvelle orientation. Dès lors, il s'avère nécessaire de disposer d'une seule et même structure permettant la production d'objets audiovisuels et leur diffusion.

Union typographique de Villeneuve-Saint-Georges

  • FDMSP00447
  • Collectivité
  • 1906 - 1988

L'Union typographique, imprimerie en société coopérative ouvrière de production (SCOP), fut fondée officiellement le 12 décembre 1906. Les statuts furent déposés ce jour devant notaire, avec, d'une part, la liste des fondateurs, et d'autre part, la liste des souscripteurs du capital social, comprenant 118 actions à 50 francs, soit 5870 francs. Le 16 décembre suivant, eut lieu l'assemblée générale constitutive.
En réalité, l'entreprise fonctionnait déjà depuis l'année en cours. Installée provisoirement au 72 de la rue de Paris à Villeneuve-Saint-Georges, elle ne tarda pas à trouver des locaux plus adaptés au 26 rue Hermand-Daix, devenue ensuite rue Jules-Guesde.
L'origine de la fondation de l'entreprise n'est pas précisée par ses fondateurs. D'après la revue Linotype notes and the Printing Machinery record, qui consacra un article à l'Union typographique en 1912, elle fut fondée »à la suite du mouvement provoqué pour l'obtention de la journée de neuf heures, par quelques ouvriers de l'imprimerie Crété [à Corbeil] ». Il s'agit, semble-t-il, du schéma classique de la fondation d'une société ouvrière de production : un conflit aigu patronat/ouvriers décide ces derniers à créer leur propre structure. L'un des membres fondateur était Henri Leduc, figure locale du socialisme, maire de Villeneuve-Saint-Georges de 1919 à 1935. Il fut administrateur-délégué de l'Union typographique de 1906 à 1938. Son esprit d'initiative et d'entreprise, sa position politique permirent à la société durant cette époque une ascension régulière. Mais pour autant, les bénéfices ne semblèrent pas à la hauteur des sommes investies, et c'est bien grâce à la ténacité de quelques irréductibles que l'imprimerie put se maintenir jusqu'en 1988, date de sa fermeture. Plus de 80 ans d'existence pour une SCOP relève d'un record, puisqu'en moyenne la longévité pour ce type d'entreprise dépasse rarement douze ans. La stagnation, puis le déclin commencèrent à la sortie du second conflit mondial : personnel et commande en baisse, l'Union typographique vivait sur son acquis d'avant-guerre. Comme ses concurrentes, elle dut affronter la complète mutation de cette industrie par le passage de l'offset au début des années 1970 : elle lui fut fatale, malgré les essais de transformation technique (achat de machine Heidelberg).
L'Union typographique eut des relations privilégiées avec le parti communiste puisqu'elle imprima nombre de titres des Éditions sociales, tracts, affiches électorales du PCF local. Sa clientèle était toutefois variée : locale naturellement, avec la commune de Villeneuve-Saint- Georges, des entreprises de la ville et alentours, mais aussi avec nombre d'éditeurs parisiens : Masson, Flammarion, Albert-Morancé. L'Union typographique imprima des journaux : l'Égalité, la lutte sociale de Seine-et-Oise, la renaissance de Seine-et-Oise. La qualité et la variété étaient de mise, depuis les travaux d'imprimés les plus ordinaires jusqu'aux réalisations soignées (éditions numérotées etc.).
La société coopérative ouvrière de production (SCOP) doit son origine et sa philosophie dans la tradition des utopistes du XIXe siècle, de Fourier à Proudhon, en passant par les pionniers comme Buchez. Les anciennes « associations ouvrières », antérieures à 1884, apparaissaient ainsi en porte-à-faux avec la théorie révolutionnaire marxiste s'appuyant sur le concept de la lutte des classes. Il s'agissait pour les premières coopératives de travailleurs de s'affranchir de la tutelle patronale en prenant en main l'outil de production, à l'intérieur de l'économie de marché, capitaliste. L'ouvrier, majeur, est capable de gérer sa propre destinée. Ce concept dépasse ainsi la dichotomie classique détenteur du capital/détenteur des outils de production. Mais le but sous-jacent restait socialisant pour certains coopérateurs : la libération du travailleur, par ce type de gestion propre de l'entreprise aboutira dans l'avenir à une nouvelle société fondée sur l'autonomie complète du travailleur, avec la disparition à terme du patronat ; en somme, une société économique auto-gérée. D'autre part, l'esprit coopératif intégrait dans ses finalités la formation professionnelle, les œuvres sociales des coopérateurs et l'esprit de solidarité.
Cette idéologie utopique trouve une synthèse dans le préambule du règlement intérieur de l'Union typographique :
Le but de la Société est de démontrer que la classe ouvrière, devenue majeure, peut prendre en mains la direction de la production ; elle permet, comme toutes les associations coopératives ouvrières, de parfaire l'instruction technique, industrielle et commerciale de ses adhérents et de préparer des cadres pour une nouvelle organisation du travail. Elle offre en outre l'avantage immédiat de supprimer le parasitisme patronal, les instruments de production étant la propriété collective des producteurs, et le produit intégral de leur travail leur étant acquis. Mais, obligée de vivre dans un milieu social qu'elle a pour mission de rénover, elle doit subir certaines dispositions et se plier à certaines obligations qu'elle condamne et qu'elle s'efforcera de supprimer dès qu'elle le pourra.
D'où la dialectique de départ qui prévaut dans le fonctionnement même de l'entreprise : faire tourner une entreprise soumise à la loi du marché, avec ses aléas et contraintes du genre, dans un microcosme où régneraient l'égalité et le partage total des dividendes ou, le cas échéant, des déboires commerciaux. Dès le départ, deux écoles de coopératives de production voient le jour : les coopératives de production qui entament le chemin de la neutralité idéologique en adhérant au système d'économie de marché : au fond, il s'agissait d'une adaptation du régime capitaliste par la participation active des travailleurs au sein de l'entreprise patronale. La seconde « famille » des coopérateurs fonctionna sur les bases d'une culture politique proche du mouvement ouvrier pour laquelle la mise en commun des moyens de production et la distribution égalitaires des bénéfices n'étaient qu'une étape vers une nouvelle société : c'est le cas pour l'Union typographique, comme on peut le constater à la lecture du préambule du règlement intérieur. Tous les membres étaient du reste membres du Parti communiste ou de la SFIO, adhérents ou sympathisants de la CGT.
L'Union typographique eut à connaître, comme tant de SCOP, des tiraillements structurels entre sociétaires, certains refusant les ponctions salariales, voire les baisses de revenus inhérents aux aléas économiques. Les linotypistes, notamment, se retranchèrent derrière les dispositions salariales issues du puissant syndicat CGT du livre pour conserver les avantages acquis. D'où une querelle de fond sur la définition même du coopérateur :
Ce qu'un certain nombre de camarades ne semble [sic] pas comprendre clairement, c'est qu'en devenant coopérateurs, ils perdent leurs qualité de salariés et ne peuvent logiquement se réclamer du tarif de salarié. Le tarif pour tous les coopérateurs est le tarif coopérateur. Chaque association étant autonome quant à son organisation intérieure. Le règlement des salaires comme tous les autres règlements est conforme à l'assentiment de la majorité de ses membres et tous sont tenus de s'y soumettre ou de démissionner.
Ainsi le coopérateur doit mettre au vestiaire sa mentalité de salarié lorsqu'il endosse l'habit de sociétaire. Habit de sociétaire que l'on revêt par un passage obligé en tant qu'auxiliaire. Cet état préalable, sorte d'adoubement préliminaire, fut utilisé par certaines coopératives pour maintenir davantage de salariés que de sociétaires dans l'entreprise : le système était dès lors faussé ! Là encore, le débat, au sein de l'Union typographique est houleux sur les rémunérations qu'il convient d'appliquer à ces auxiliaires. Passé un délai de trois ou mois, les auxiliaires pouvaient demander à être intégrés comme sociétaires.
La vie d'une SCOP, on l'aura compris, fonctionne en micro-démocratie : l'adage « la démocratie s'arrête à la porte de l'entreprise » ne s'applique pas à l'union coopérative. Grâce à la structure en société anonyme de l'Union typographique, on peut suivre méandres et contradictions structurelles de l'entreprise par la consultation des registres du conseil d'administration et ceux des assemblées générales.

Une imprimerie ouvrière : l'Union typographique

En 1988, Villeneuve-Saint-Georges perdait une entreprise originale dans sa structure : l'Union typographique. Installée rue Jules-Guesde depuis 1908, cette coopérative ouvrière fut victime des temps modernes. Les Archives départementales viennent de classer et d'inventorier les archives de cette société disparue.

La belle entreprise
En 1906, quelques typographes et imprimeurs décidèrent de s'associer sous une forme pleine de promesse : la coopérative ouvrière de production. Cette structure, issue des associations ouvrières héritées du XIXe siècle, consistait à mettre en commun à la fois le capital et l'outil de production. La lutte classique ouvriers/patrons était dépassée par une nouvelle idée, qu'exprime parfaitement le préambule du règlement intérieur de l'Union typographique :
Le but de la Société est de démontrer que la classe ouvrière, devenue majeure, peut prendre en mains la direction de la production ; elle permet, comme toutes les associations coopératives ouvrières, de parfaire l'instruction technique, industrielle et commerciale de ses adhérents (.). Elle offre en outre l'avantage immédiat de supprimer le parasitisme patronal, les instruments de production étant la propriété collective des producteurs, et le produit intégral de leur travail leur étant acquis. Mais, obligée de vivre dans un milieu social qu'elle a pour mission de rénover, elle doit subir certaines dispositions et se plier à certaines obligations qu'elle condamne et qu'elle s'efforcera de supprimer dès qu'elle le pourra.
Le ton était donné. La démocratie pénétrait enfin dans l'enceinte de l'entreprise. On parla de démocratie ouvrière en opposition à l'organisation classique capitaliste. Les coopérateurs de la première heure voulaient, par le développement de la structure coopérative, modifier les mentalités de l'économie de marché.

Au service du bien collectif
Le coopérateur, devenu sociétaire, devait dès lors faire passer l'intérêt de l'entreprise coopérative avec ses valeurs de solidarité, d'aide aux sociétaires les plus démunis, avant ses propres revendications matérielles. D'où, au cours de l'histoire de l'Union typographique, de multiples conflits, tensions que l'on peut suivre au jour le jour par la consultation des registres des conseils d'administration. Comme toute organisation démocratique, chacun pouvait s'exprimer librement, d'autant plus que les parts sociales étaient réparties égalitairement. Les salaires, au début de la création de l'entreprise, étaient les mêmes pour tous !
L'Union typographique se développa avec un réel dynamisme grâce à la personnalité de son directeur, Henri Leduc, maire SFIO de Villeneuve-Saint-Georges de 1919 à 1935. On y trouve aussi des coopérateurs comme Eugène Lallemand, personnalité attachante et fidèle défenseur de l'idéal coopérateur, rejetant tout esprit égoïste et corporatiste.
Mélange de pragmatisme et d'idéalisme pétri d'humanisme, l'aventure coopérative de l'Union typographique offre à l'observateur une expérience originale dont la longévité étonnante fut rendue possible grâce à la foi de quelques irréductibles.
Alain NAFILYAN

Syndicalisme et coopératives de production

Le syndicalisme ouvrier est la forme de lutte adapté au régime actuel, que les travailleurs, groupés dans chaque profession, mènent pour la défense de leurs intérêts particuliers immédiats, et pour but final la libération totale de la classe ouvrière. Dans cette lutte, c'est une question de force. Les syndicats profitant des circonstances qui leurs (sic) sont favorables, cherchent à faire augmenter les salaires de leurs membres ; sans se soucier de la justice relative des différents syndicats vis-à-vis les uns des autres.
En tant qu'employeurs, les coopératives doivent appliquer le tarif syndical ouvrier à leurs auxiliaires. Nous ne sommes pas les adversaires des syndicats, au contraire, nous avons le même but final, l'émancipation des travailleurs. Pendant la crise économique, pour ne pas avoir employé les moyens patronaux, non seulement envers nos sociétaires, mais aussi les auxiliaires. Pour ne pas en faire des chômeurs, nous leur avons payé, au-delà du raisonnable, un salaire supérieur au travail accompli. C'est pourquoi, aujourd'hui, pour ne pas sombrer, il nous faut faire, nous sociétaires, un sacrifice sur nos salaires.
Lorsque la classe ouvrière aura atteint son émancipation, lorsque le patronat aura disparu, qu'un régime socialiste aura remplacé le régime capitaliste ; la forme économique sera la coopération, portée à l'échelle nationale.
Le syndicalisme ne disparaîtra pas, mais évoluera dans sa forme et dans son but, et deviendra le syndicalisme coopératif. Il participera alors à la gestion de la production, à la protection des travailleurs et prendra des responsabilités. La forme de rémunération sera différente de celle d'aujourd'hui, car elle ne sera plus basée sur la force, mais sur plus de justice. Ce qu'aura à combattre le syndicalisme, ce ne sera plus le patronat disparu, mais les inconscients, les paresseux, les mauvais travailleurs qui chercheraient à être les exploiteurs de la solidarité confraternelle. Il devra faire en somme, ce que nous cherchons à faire dans nos coopératives actuelles.
Si demain, le régime socialiste était appliqué, il y aurait beaucoup de surprise chez pas mal de camarades, lorsqu'ils s'apercevraient qu'il demande plus de conscience et de discipline dans le travail que le régime capitaliste.
Dans le régime présent, si il existe une certaine solidarité entre les ouvriers les plus consciencieux et les autres, c'est parce que l'adversaire commun c'est le patronat. Dans le régime socialiste, les travailleurs non consciencieux deviendraient les ennemis de l'intérêt général.
Dans le régime actuel, les coopératives apparaissent comme une formation hybride en ce qu'elles s'apparentent aux salariés, par l'exécution manuelle du travail, et d'autre part, au patronat par la direction, par la responsabilité de la gestion d'entreprises. C'est en fait la forme embryonnaire de la société socialiste de demain. Les coopérateurs d'aujourd'hui sont émancipés économiquement, autant que le permet le régime dans lequel ils évoluent.
Nous nous régissons nous-mêmes en ce qui concerne notre régime intérieur. Nos règlements sont issus du régime démocratique (sic), le règlement des salaires comme les autres. Si nous prenons comme base le tarif syndical, nous ne l'appliquons pas d'une façon absolue ; mais de la façon qui nous paraît la plus juste, il pourrait d'ailleurs être tout autre qu'il n'est si la majorité en décidait ainsi. Nous avons des camarades payés au-dessus de leur tarif syndical, d'autres peuvent l'être au-dessous, l'ensemble donne au moins la moyenne du tarif syndical et généralement davantage. Actuellement, nous avons groupé les différentes catégories professionnelles, que nous avons jugées équivalentes ; c'est ainsi que les linos, les metteurs en pages et les conducteurs ont la même rémunération. Du fait qu'un syndicat des salariés d'une de ces catégories obtient une augmentation de salaires, cela ne modifie en rien la valeur professionnelle de nos camarades associés, leur rémunération ne doit donc pas en être modifiée les uns par rapport aux autres. Aujourd'hui ce sont nos camarades linos. Ce pourrait être aussi bien une autre catégorie de nos camarades.
Un camarade, sur un ton qu'il voudrait méprisant, nous traite de syndiqués de coopératives. Cela ne nous vexe pas. Oui ! Nous sommes des syndiqués coopérateurs, et savons à quoi cela engage. La probité la plus élémentaire, c'est le respect des contrats, des engagements librement consentis. Dès l'instant que l'on adhère à une coopérative de production, l'on s'engage à en respecter tous les règlements, toutes les décisions qui peuvent être prises par la majorité des associés, lorsque dans des explications loyales, où chacun a pu apporter son point de vue, et qu'un vote, en toute indépendance, a été émis.
Que quelques camarades se soient abstenus, volontairement, d'assister à ces réunions, en déclarant faire des réserves, cela ne change rien au résultat. Ces réserves sont sans valeurs, et les décisions prises sont valables pour tous.
Le mal dont souffre notre coopérative, et sans doute d'autres, c'est que des camarades y ont adhéré, non parce qu'ils étaient imbus de l'esprit, de l'idéal coopératif, mais simplement parce qu'ils ont considéré cela comme une bonne affaire. Stabilité de l'emploi avec tous les autres avantages que la coopération comporte. Ils veulent bien en jouir de tous les droits, mais ne voudraient pas en accepter tous les devoirs. Il ne suffit pas de dire : il y a tant d'années que je suis syndiqué, depuis 23 ans coopérateur. Pour être un véritable coopérateur, il faut faire non seulement une adhésion verbale, mais aussi de pensée.
Lorsqu’un camarade donne une adhésion sincère à une coopérative de production, il laisse sa mentalité de salarié à la porte.
Dans le but de créer une équivoque, des camarades sociétaires viennent opposer le salaire syndical, au règlement des salaires de notre association.
Il n'y a pas d'équivoque, cela ne représente qu'un paravent derrière lequel ils cherchent à abriter leur égoïsme. Il faut choisir : coopérateur ou salarié, c'est à dire syndiqué coopérateur ou syndiqué salarié, avec tous les avantages et les inconvénients que le choix comporte. C'est honnête, raisonnable et logique.
Je vous demande, camarade Leduc, d'appliquer la décision prise par l'unanimité des vingt-cinq présents à notre dernière assemblée. Si, par raison, il est parfois nécessaire de transiger, d'autres fois au contraire, par raison, il faut être intransigeant ; c'est le cas. Si vous n'appliquez pas la décision prise, ce sera le déchaînement des égoïsmes et la division parmi nous. Quelque soit l'opinion que peuvent avoir les représentants des salariés, cela ne nous oblige pas. Nous ne sommes pas des salariés.
Il faut savoir enfin une bonne fois pour toutes, en cela je suis d'accord avec les camarades qui ont fait appel au syndicat, si l'égoïsme, même doublé d'hypocrisie (ces derniers savent bien qu'ils ne sont pas des salariés, mais des associés) peut mettre en échec la démocratie ouvrière dans une coopérative de production.
Je vous autorise à faire part de cette communication dont je prends l'entière responsabilité, aux dirigeants du syndicat.
Quelques camarades et moi, si nous sommes prêts à faire tous les sacrifices nécessaires pour le redressement financier de notre maison, nous ne voulons pas que ce soit en vain. Nous sommes non moins décidés à combattre tous les égoïsmes et les mauvaises volontés, d'où qu'elles viennent. Si nos efforts s'avèrent inutiles, si la démocratie ouvrière est considérée comme une plaisanterie, nous nous réservons la possibilité de nous dégager de toute solidarité avec l'Union typographique.
Eugène. Lallemand [juillet 1947]

Cave coopérative de Camps-la-Source

  • FDMSP00456
  • Collectivité
  • 1906 - 1993

La cave de Camps-la-Source, fondée en 1906, est la plus ancienne cave coopérative vinicole du Var. Elle ferma en 1993 et en 2006 les derniers coopérateurs ont fait cession de la coopérative à la commune pour un euro symbolique.

Cave coopérative de vinification de Villelongue-de-la-Salanque

  • FDMSP00477
  • Collectivité
  • 1911 - 1982

Créée en 1911, la cave est dissolue en 1982 pour fusionner avec celle du Mas Llaro dans une nouvelle coopérative appelée « Société coopérative agricole de vinification Perpignan - Côte radieuse ».
Selon le témoignage du président de la cave d’Argelès, vers 1985 cette société coopérative de Perpignan - Côte radieuse a elle-même fusionné avec la cave coopérative d’Argelès-sur-Mer pour former la société « Les vignerons de Perpignan - Côte vermeille », qui devenait propriétaire du bâtiment de l’ancienne cave coopérative de Villelongue.

Compagnie d’études industrielles et d’aménagement du territoire (CINAM)

  • FDMSP481
  • Collectivité
  • 1957 - 1996

La CINAM est créée en mai 1957 dans la mouvance d’Économie et humanisme, une association d’origine catholique fondée en 1941 par le père Louis-Joseph Lebret afin de mener des études sur le développement, les politiques et pratiques sociales, l’emploi, la coopération et la solidarité internationales. Elle prend la forme d’une SARL, gérée par Georges Célestin ; y participent d’autres personnalités, souvent “ disciples ” du père Lebret, comme Raymond Delprat, Paul Cornière, André Kerspern, Jean Labasse, Jean Morisot, Jean Queneau, Georges Séjourné, Max Stern ou André Chomel.

Le développement de ses missions de prospection et de conseil dans le domaine du développement et de la coopération conduit en 1962 à transformer la CINAM en coopérative de travail (SCOP), afin d’augmenter le capital disponible et de rendre la Compagnie éligible aux prêts du Crédit coopératif. A la fin des années 1960, la CINAM a des activités importantes en France et à l’étranger, dans les pays en voie de développement : elle contribue à des études sociologiques, à la création d’entreprises, et collabore avec l’ONU. Mais la difficile maîtrise de la croissance de ses effectifs, la réduction du marché des études en France, contribuent à la mettre en difficulté ; en 1970, elle est en situation de faillite. Elle liquide alors son établissement en France pour se concentrer sur ses missions internationales. A partir des années 1980, elle connaît un lent déclin de ses activités. L’assemblée générale tenue en septembre 1996 décide de déposer le bilan et de liquider définitivement la société.

Laboratoire coopératif pour la protection, l'information et la représentation des consommateurs

  • FDMSP514
  • Collectivité
  • 1955 - ?

Les coopératives de consommateurs, ayant pour but de défendre le pouvoir d'achat et de régulariser les prix au profit de tous, ont d'abord eu pour exigence principale, de bas prix. L'élévation du niveau de vie au tournant des années 1950-1960 les a rendues plus exigeantes sur la qualité, particulièrement des aliments, la santé et l'hygiène. La diffusion de nouveaux produits, de différents modes de conservation, d'incitations publicitaires à prétentions scientifiques contradictoires, rendait nécessaire le recours à des spécialistes pour y voir clair. C'est dans cet esprit que le Laboratoire coopératif d'analyses et de recherches a été fondé, en 1955, à l'initiative du mouvement coopératif de consommation (COOP), sous le régime de la loi du 1er juillet 1901. L'association, domiciliée 10 avenue Louis-Roche à Gennevilliers (Seine), déménagea début octobre 1975 pour s'installer 16 rue Maignan Larivière à Saint-Prix (Val d'Oise) : elle prit alors le nom de Laboratoire coopératif pour la protection, l'information et la représentation des consommateurs. L'organisation employait, sous la direction de François Custot, puis, à partir de 1982, sous celle de Marc Chambolle, de dix à vingt personnes.

Spécialisé dans le domaine alimentaire, le Laboratoire coopératif contrôle la majorité des produits de marque COOP ou distribués par la SGCC (Société générale des coopératives de consommation, centrale d'achat du Mouvement coopératif). Il participe à l'élaboration des cahiers des charges fixant les caractéristiques auxquelles les produits COOP doivent répondre. Ces cahiers acceptés et signés par les fournisseurs - usines appartenant à la SGCC ou autres fabricants - le Laboratoire opère, en liaison avec les services techniques des usines, des sondages réguliers sur les produits finis et transmet les résultats des contrôles aux services commerciaux.

Le contrôle des produits COOP ne représente cependant qu'une partie des activités du Laboratoire : celui-ci s'intéresse aussi aux concurrents. Il effectue des analyses à la demande des organisations de consommateurs (sociétés coopératives, associations de consommateurs, mouvements familiaux) ou à sa propre initiative, pour fournir la matière de ses publications. Son but n'est pas tant de "tester" les marques ou les distributeurs que d'attirer l'attention sur des points mettant en jeu les intérêts du consommateur.

Le Laboratoire coopératif reçoit et rend compte d'une presse internationale nombreuse (150 abonnements en 1966), répond aux demandes de particuliers, directement où en les renvoyant à ses études. La publication d'un bulletin d'information bimestriel, accompagné de deux suppléments, une monographie et une analyse comparative, assure la vulgarisation des travaux du Laboratoire, alerte l'opinion, informe et fait réfléchir le consommateur, commente les lois, explique les étiquettes, compare aux faits les publicités abusives. Les destinataires de ces parutions, dirigées par Alain Gaussel, sont des enseignants, des animateurs, des journalistes, des diététiciens, des cadres et militants coopérateurs - personnes appelées à leur tour à informer le grand public. Le Laboratoire tient également des rubriques régulières dans diverses publications (Coopérateur de France, Présentation, La Vie collective, Pour l'enfant vers l'homme, Amis-COOP, Témoignage Chrétien.), participe à des émissions radiodiffusées et télévisées. Il lance des questionnaires sur des sujets variés, qui lui permettent de juger le niveau d'information de ses correspondants : il peut ainsi dresser des listes d'erreurs à rectifier, de lacunes à combler, de questions auxquelles répondre. Par d'abondantes lettres à des journalistes (demandant des suppléments d'information, relevant des erreurs), la réalisation de montages diapositives, fiches, questionnaires, plaquettes à destination des jeunes consommateurs, le Laboratoire affirme fortement sa vocation pédagogique. Il cherche à éduquer chacun à mieux acheter, à lire de façon critique les étiquettes, la publicité.

Le Laboratoire représente enfin les consommateurs dans de nombreuses commissions (CNRS, Institut national de la santé et de la recherche médicale, Conseil supérieur d'hygiène publique, Commission supérieure de la qualité, Comité National de la Consommation, Comité technique des matières grasses de la CEE.), intervenant également auprès des législateurs. Il est en relations étroites avec les organismes de recherche scientifique privés ou publics (Centre national de coordination des études et recherches sur la nutrition et l'alimentation, relevant du CNRS) et avec les pouvoirs publics (Services de la Répression des fraudes et du contrôle de la qualité, Direction des Affaires commerciales et des prix du Quai Branly). Son appareillage scientifique est subventionné par le Commissariat général du plan et de la productivité.

Caisse centrale de Crédit coopératif

  • FDMSP515
  • Collectivité
  • 1938 - Présent

La Caisse centrale de Crédit coopératif (4C) est créée par un décret-loi du 17 juin 1938 pour soutenir et encourager le développement des coopératives ouvrières de production et des coopératives de consommation par l'attribution de crédits d'investissements auparavant accordés par l'État. Dès 1939, un nouveau décret vient étendre sa compétence aux coopératives artisanales. La 4C poursuit son expansion après la guerre en intervenant progressivement en faveur de toutes les formes coopératives (à l'exception des coopératives agricoles), des associations, des mutuelles, des syndicats. À partir de 1947-1948, le Crédit maritime est placé sous son contrôle. La 4C diversifie dans le même temps ses activités et devient l'organe central d'un groupe d'établissements coopératifs affiliés, compétents pour un secteur, une région ou un produit. Elle reprend en 1969 une ancienne banque coopérative qui devient la Banque française de Crédit coopératif. La transformation profonde du paysage bancaire qu'entraînent les grandes réformes de 1983-1985 conduit à la restructuration du Groupe, désormais groupe de crédit à vocation universelle.

Le Crédit coopératif compte deux à trois personnes en 1938 et dix en 1952. Le véritable décollage du Crédit coopératif vers 1958-1960 se caractérise par une hausse rapide des effectifs et un développement relativement anarchique de sa structure. À titre d'exemple, il n'y a pas eu, pendant longtemps, de véritable service du personnel. Par la suite, on assiste à la mise en place d'une structure plus fonctionnelle.

Jusqu'en 1974, les organes essentiels de fonctionnement du Crédit coopératif sont constitués par le conseil d'administration, jumelé pour les décisions de prêts avec un conseil de crédit comprenant des représentants des ministères de tutelle (Finances, Travail, Industries et commerce) ainsi que des représentants de la Banque de France, du Crédit national et du Crédit populaire. Un commissaire du Gouvernement est chargé du contrôle des opérations.

Le Crédit coopératif comprend la Caisse centrale de Crédit coopératif, organe central depuis 1983, et l'ensemble des établissements affiliés. Le Groupe stricto sensu ne comprend que le Crédit coopératif et les affiliés gérés. L'Union du Crédit coopératif (UCC) a été, avant les années 1980, l'association représentative de l'ensemble des affiliés.

Le Crédit coopératif remplit quatre fonctions principales assumées par la 4C. Il octroie des prêts à moyen et long termes aux coopératives et à leurs adhérents. Chaque secteur coopératif dispose d'un organisme de crédit spécialisé ; une centrale d'épargne mutuelle recueille les fonds stables et procure des placements à long terme aux coopératives, à leurs sociétaires et à leurs organismes sociaux ; une équipe de contrôle et de gestion ainsi que des conseils financiers apprécient les risques en fonction des garanties offertes par les coopératives, mais surtout en fonction de la compétence estimée de leurs dirigeants ; un bureau est chargé de l'étude et de la promotion des nouvelles structures coopératives.

Le financement de la 4C provient de ses ressources propres (capital, réserves, fonds de garantie, fonds de dotation), des avances du Trésor, des emprunts obligataires, des créances mobilisables auprès du Crédit national, du Crédit foncier et de la Banque de France.

Elle assure le financement des investissements et la collecte des capitaux à moyen et long termes. Afin de faire face au développement des coopératives, ont été mis au point des modes d'intervention spécifiques, reposant à la fois sur une analyse très poussée de la gestion des coopératives et sur l'organisation systématique de leur encadrement.

Dans la pratique, la 4C utilise des modes d'intervention assez spécifiques. Elle pallie la faiblesse des sûretés réelles et des capitaux propres des demandeurs de prêts par une connaissance approfondie des entreprises, la personnalisation du crédit et enfin par un encadrement coopératif. Ce dernier résulte d'une collaboration active avec les organismes centraux des divers mouvements pour la surveillance et - le cas échéant - pour le redressement des gestions.

La 4C est à l'initiative de la création d'une série d'organismes spécialisés, ou y a participé activement. Ces établissements coopératifs de crédit ou de financement à vocation très spécialisée ont pour but d'ouvrir aux coopératives de nouvelles possibilités en matière de financement et de crédit. Il s'agit du Crédit maritime mutuel (CMM), de Coop-habitat-crédit (CHC), de l'Union intercoopérative pour le crédit au logement (UICL), du Crédit d'équipement coopératif (CEC), de l'Union coopérative de Crédit ménager (UCCM), de la Société coopérative pour la rénovation et l'équipement du commerce (SOCOREC), de la Société d'équipement des détaillants coopérateurs (SEDECO), de la Société d'équipement de l'Union des négociants de l'alimentation (EQUIPUNA), d'INTER-COOP, de COOPAMAT, de SICOMI-COOP, de la Société coopérative d'équipement (SCE), de l'Union coopérative équipement-loisirs, etc. Le groupement de ces organismes permet d'organiser la fonction de représentation et l'assistance technique à ses sociétés, ainsi que de répondre aux exigences de la coordination et de l'intercoopération.

La particularité et l'intérêt des archives du Crédit coopératif tiennent à la spécificité même du champ d'intervention de l'établissement. Celui-ci s'adresse aux coopératives, aux mutuelles, aux associations, aux collectivités locales, qui constituent une part importante du tissu économique et social de la France, mais dont les initiatives sont souvent mal connues, faute d'archives conservées. Au-delà de l'histoire générale de la banque, l'occasion est donnée, grâce à ces archives, d'écrire l'histoire de ceux qui contribuent à leur manière au développement de la vie économique et sociale locale. Diverses pistes sont exploitables :

  • l'évolution des coopératives à travers leur composition : emploi de membres de la famille proche (père, frère, conjoint, enfants) ; leur capacité d'adaptation : modernisation des moyens de production, recherche de nouveaux marchés et débouchés ; leur stratégie de développement (fusion-absorption, regroupement au sein d'une fédération, etc.) ; leur transmission : faillite, succession, reprise de la société par la veuve, les enfants, les anciens ouvriers ;

  • la multiplication des établissements spécialisés à la suite de l'extension de la coopération à tous les secteurs de la vie des consommateurs (proportion des produits non alimentaires en hausse, logement, loisirs, etc.) ; de l'extension de la coopération à de nouvelles professions (médecin, architecte, etc.) ;

  • les conditions de travail des artisans (moyens de production, installation, etc.) à travers les nombreux croquis des ateliers présents dans les dossiers de demande de prêts présentés par l'intermédiaire de la Société d'achat de matériel (SAMAT) ;

  • l'étude des noms données aux coopératives (L'espérance, Le travail, La laborieuse, L'économe, La prolétarienne, L'émancipatrice, La prévoyante, La prospérité, L'indépendant, La revanche, etc.) est possible grâce au nombre important de dossiers. Le nom est le reflet de la mentalité des coopérateurs, de l'importance donnée au travail (un droit et une vertu : L'effort, Le progrès, L'avenir, La courageuse, etc.) ou encore des liens qui unissent les coopérateurs les uns aux autres (La solidarité, La fraternelle, L'entraide, L'union, etc.).

Les dossiers de prêts ont également une forte valeur secondaire et représentent souvent les seules traces que l'on a gardé de petites coopératives, qui n'ont pas laissé d'archives par ailleurs.

Usinor-Sacilor

  • FDMSP527
  • Collectivité
  • 1948 - 2002

Après la Seconde Guerre mondiale, les évolutions techniques nécessitèrent des capitaux de plus en plus importants pour mettre en place un outil de production susceptible de répondre à la très forte augmentation de la demande en acier et en tôles. Les Forges et aciéries du Nord et de l'Est et la Société des forges et aciéries de Denain et d'Anzin mirent en commun leur patrimoine sidérurgique en 1948. Cette fusion donna naissance à la société Usinor (Union sidérurgique du Nord de la France) qui installa à Denain le premier train continu à larges bandes à chaud de France. Au même moment, les aciéries lorraines créèrent, avec le financement du plan Marshall, une société coopérative, la Société lorraine de laminage continu, Sollac, chargée de construire et d'exploiter son propre train continu, le deuxième en France.

Usinor constitua deux groupes d'usines distincts afin de rationaliser la production, le groupe A (usines de Denain et Montataire) pour les tôles et produits plats et le groupe B (usines de Valenciennes, Louvroil et Anzin) pour les rails, poutrelles et produits longs. En 1963, Usinor mit en route une nouvelle usine installée sur le littoral, à Dunkerque. L'entreprise fusionna en 1966 avec Lorraine-Escaut et Nord-Lorraine. Le nouveau groupe disposait alors de l'ensemble Dunkerque-Mardyck, de Denain et Montataire pour les produits plats, et de Valenciennes, Longwy, Thionville, Louvroil, Anzin et Sedan pour les produits longs. Dunkerque, Denain et Longwy étaient des usines intégrées complètes, équipées de hauts fourneaux, aciéries et laminoirs.

La crise de 1974 frappa très durement la sidérurgie française, qui employait alors 160 000 personnes. En 2000, le secteur ne comptait plus que 40 000 salariés. Usinor fut contraint de mettre en œuvre de douloureux plans de restructurations et de fermer totalement ou partiellement plusieurs sites. En 1978, après la fusion d'Usinor avec la société Châtillon-Commentry, les unités de production du groupe comprenaient Dunkerque-Mardyck, Denain, Montataire, Biache, Réhon, Neuves-Maisons et Senelle-Longwy.

Le groupe s'enfonçant de plus en plus dans la crise, l'État en prit progressivement le contrôle entre 1978 et 1981. En 1982, la nationalisation de l'entreprise était achevée, en même temps que l'autre grand pôle sidérurgique français, Sacilor (Société des aciéries de Lorraine). Usinor et Sacilor créèrent des filiales communes dont les plus importantes furent, en 1985, Unimétal et Ascométal. La même année, les aciers plats d'Usinor (Dunkerque, Mardyck, Denain, Montataire et Biache) étaient regroupés dans une filiale baptisée Usinor-Aciers tandis qu'Usinor cédait à Sacilor ses parts d'Unimétal, filiale à laquelle appartenait notamment l'usine de Valenciennes.

En 1990-1991, Usinor, société de portefeuille, fusionna avec Sollac (usines d'Usinor-Aciers, de Sollac et de Solmer) et Sacilor fit de même avec Ugine-aciers, implanté à Châtillon et Gueugnon. La nouvelle société-mère prit le nom d'Usinor Sacilor, qui devint alors le troisième groupe sidérurgique européen. Usinor Sacilor fut privatisé en 1995, avant de fusionner en 2001 avec le Luxembourgeois Arbed et l'Espagnol Aceralia pour former le groupe Arcelor, qui était en 2003 le premier producteur mondial d'acier.

Les archives d'Usinor sont donc publiques des origines jusqu'en 1995.

Services centraux à Valenciennes

Les groupes A et B d'Usinor, spécialisés respectivement dans les produits plats et longs, fusionnèrent entre 1976 et 1978 pour former un groupe Nord, comprenant les usines de Dunkerque-Mardyck, Denain, Trith, Montataire et Biache. D'abord installés à Valenciennes, les services centraux regroupaient le service commercial et les services comptabilité centrale, contentieux, sécurité, recherche métallurgique et informatique. Ces services centraux servaient de structure intermédiaire entre la direction générale et les établissements provinciaux. Isolés des centres de production après la fermeture des usines de Trith et de Denain, ils fermèrent définitivement leurs portes en 1995 après le déménagement progressif de chaque service vers Paris ou Dunkerque.

Usine de Biache-Saint-Vaast

Un premier laminoir fut installé à Biache en 1846. L'usine fait partie des Fonderies, laminoirs et cimenteries de Biache, lorsque celles-ci fusionnent en 1969 avec Châtillon-Neuves-Maisons. La société Châtillon-Commentry-Biache fusionne ensuite avec la Chiers en 1976, sous le nom de Chiers-Châtillon, elle-même fondue dans le groupe Usinor en 1978. L'usine, qui a fermé ses portes en 2002, employait alors 423 personnes.

Usine de Denain

En 1839, Jean-François Dumont installa une usine de fer à Denain, comprenant un haut-fourneau, huit fours à puddler, un marteau-pilon et une machine à vapeur de 80 chevaux. Les minerais provenaient de l'Avesnois et du Boulonnais. L'usine produisait alors 8 tonnes de fonte par jour. Une usine analogue fut construite dans le même temps à Anzin. En 1849, la Société des hauts-fourneaux de Denain et Anzin est créée à la suite de la fusion de la Société Talabot d'Anzin avec l'usine de Denain.

L'usine de Denain fut dotée d'une aciérie Bessemer et d'une aciérie Martin en 1875, puis d'une aciérie Thomas en 1902. À la veille de la première guerre mondiale, les usines de Denain et d'Anzin constituaient l'un des ensembles les plus importants de la sidérurgie française. Entièrement détruites en 1919, très sévèrement endommagées en 1945, elles furent reconstruites, et produisaient 742 000 tonnes d'acier en 1947. C'est à Denain que la nouvelle société Usinor, résultant de la fusion de la Société des forges et aciéries du Nord et de l'Est et la Société de Denain-Anzin, décida d'installer un train de laminage continu à larges bandes, le premier de France, mis en service en 1951.

Le haut fourneau n° 5 est mis à feu en 1958 puis reconstruit en 1967. En 1960 est mis en service l'agglomération de minerai de fer Dwight-Lloyd (3 500 tonnes par jour) ainsi que le premier convertisseur à oxygène pur (capacité de 60 tonnes). En 1962, l'usine de Denain était la première en France à produire plus de deux millions de tonnes d'acier par an. Un parc d'homogénéisation des minerais est construit en 1970. En 1973, un haut-fourneau d'un diamètre de 9,5 mètres au creuset est mis à feu. La crise mit un terme brutal à ce second âge d'or de la sidérurgie.

En 1978, Denain subit un plan de restructuration qui conduisit à l'abandon progressif de sa production d'acier. En juillet 1980, le dernier haut-fourneau est arrêté. Après 1985, date de l'arrêt du train à bandes, ne subsistèrent sur le site de l'usine que les Ateliers de Denain, spécialisés dans la réparation des wagons et le Centre de parachèvement. Les effectifs de l'usine de Denain passèrent de 10 000 employés en 1966 à 6 300 employés en 1979, puis à moins de 200 au moment de la fermeture définitive de l'usine de Denain en 1988.

Usine de Dunkerque

Construite à partir de 1956, l'usine de Dunkerque est entrée en activité en 1962. Équipée de hauts-fourneaux et d'une aciérie LD, elle est spécialisée dans les produits plats. Produisant plus de six millions de tonnes d'acier par an, soit près du tiers de la production française, l'aciérie de Dunkerque est la plus grosse de France. C'est aussi, avec l'établissement voisin de Mardyck, le dernier site Usinor en activité dans le Nord de la France.

Usine de Louvroil

L'usine de Louvroil fut fondée en 1851 par Victor Dumont. Après des agrandissements successifs, elle prit le nom d'Usine de l'Espérance. Elle était un établissement de la Société des Forges et Aciéries du Nord et de l'Est et, à partir de 1948, du groupe A de la société Usinor (produits longs). Lorsque l'on décide d'arrêter la production, dans les années 1970, l'usine employait 700 personnes, contre 2 400 en 1966.

Usine de Montataire

Elle tire son origine de l'établissement « Fabrique de fer en barres », implanté à Montataire dans l'Oise, en 1813, devenu en 1840 Société anonyme des Forges et fonderies de Montataire. La production d'acier débute en 1880, lorsqu'un premier four Martin, bientôt suivi de deux autres, est construit. En 1906 est installé un train de laminage Lauth pour tôles moyennes, puis, entre 1929 et 1931, trois laminoirs à tôles minces. Le laminage à froid de lingots produits à l'extérieur devient la spécialité de l'usine, qui abandonne la production d'acier en 1922. En 1933, la Société des forges et fonderies de Montataire fusionne avec les Forges et aciéries du Nord et de l'Est, co-fondatrice du groupe Usinor en 1948. On décide alors de doter l'usine de Montataire d'un train continu de laminage à froid, le premier d'Europe occidentale, mis en service en 1950, qui devait retraiter et amincir les tôles produites par le train à bandes de Denain.

En 1957, on lui adjoint une unité de production plus petite, Galvanor, filiale spécialisée dans la fabrication d'acier revêtu (galvanisation, prélaquage, profilage). Galvanor fusionne en 1986 avec Ziegler SA, également spécialisée dans la galvanisation et l'aluminage de tôles d'acier, qui employait dans les années 1970 un millier de personnes dans ses usines de Desvres, Mouzon et Saint-Ouen.

Les produits de l'usine sont depuis cette époque principalement destinés à l'industrie automobile. Les tôles y sont successivement décapées, huilées, laminées une première fois, recuites pour les rendre propres à l'emboutissage, et laminées à nouveau pour un ultime traitement de surface. L'usine de Montataire est, depuis 2000, au sein du groupe Usinor, l'un des établissements de Sollac-Atlantique. En 1966, elle comptait 2 300 employés dans l'usine principale, 370 dans l'annexe de Galvanor-Montataire. Après plusieurs plans de réduction d'effectifs, l'ensemble n'employait plus que 1 250 salariés en 2003.

Usine de Valenciennes-Trith-Saint-Léger

L'usine sidérurgique de Trith faisait partie des Forges et aciéries du Nord et de l'Est. Elle a été incorporée à ce titre dans le Groupe B de la société Usinor, puis du Groupe Nord après la fusion des groupes A et B dans les années 1970. Les restructurations de la société entraînèrent la constitution en 1985 de la filiale Unimétal, cédée par Usinor à Sacilor et spécialisée dans les produits longs. L'usine de Trith, dont la fermeture avait été programmée dès 1976, ferma définitivement ses portes en 1986. Elle employait près de 5 000 personnes à la fin des années 1960.

Filiales

Sollac est la principale filiale du groupe Usinor, dont elle regroupe la plupart des actifs industriels. Leader européen des aciers plats, elle fournit tous les grands secteurs industriels comme l'automobile, le bâtiment, l'emballage ou l'électroménager. Ces archives proviennent de la direction de la communication interne de Sollac.

Les Établissements Vidal Champredonde, établis à Paris, faisaient le commerce de gros et d'exportation de métaux neufs non ferreux. Ils employaient 170 personnes en 1966.

Il est aussi à noter qu'en 1979 la Compagnie française d'entreprises métalliques (CFEM) est contrôlée par le groupe Usinor et que la Compagnie des forges de Châtillon-Commentry et Neuves-Maisons est reprise.

Les Lunetiers Réunis

  • FDMSP549
  • Collectivité
  • 1908 - 1977

C'est le 2 février 1908 que fut créée cette société coopérative anonyme à personnel et capital variables « Les Lunetiers Réunis », de Morez. Elle avait pour objet la fabrication et la vente de tous les articles de lunetterie et d'optique, ainsi que la production des objets et articles similaires, et l'institution de tout service de solidarité qu'elle jugeait bon d'entreprendre, sur simple décision de l'assemblée générale. Pour être admis comme associé, il fallait exercer une profession permettant d'être occupé par la société, et être agréé, après demande écrite, par le Conseil d'administration. La société était administrée par un conseil composé de trois membres, dont le directeur, tous nommés par l'assemblée générale des sociétaires. Il était renouvelable par tiers chaque année.

Les Lunetiers Réunis exportaient principalement dans les pays d'Europe du Nord - Suède, Norvège, Finlande, Danemark -, mais aussi en Suisse, en Allemagne, aux Pays Bas, en Belgique.

Dès 1962, des pourparlers eurent lieu pour une éventuelle fusion avec la coopérative Le Diamant. Ceux-ci se soldèrent par des échecs successifs qui aboutirent fatalement à l'abandon du projet. Depuis plusieurs années, Les Lunetiers Réunis rencontraient des difficultés sur des questions de direction, notamment par une tentative qui s'avéra négative et faillit entraîner la Coopérative à sa perte. En 1975, de nouveaux contacts reprirent pour envisager à nouveau cette fusion, parce que Le Diamant, qui avait accepté du travail à façon pour une maison de lunetterie de la région de Morez, pensa qu'il pouvait être avantageux pour lui de développer cette activité en fusionnant avec Les Lunetiers Réunis. Un accord fut conclu en assemblée générale, le 29 mai 1975, entre les deux coopératives et leurs directeurs, Pierre Monnier et Louis Paget. Par cette fusion à la Coopérative Le Diamant, la société Les Lunetiers Réunis fut dissoute le 31 décembre 1977. Mais en 1979, pour des raisons financières qui se dégradaient rapidement, Le Diamant cessa la fabrication de lunettes de cet atelier de Morez.

Entente communautaire

  • FDMSP00645
  • Collectivité
  • 1947 - ?

L'Entente Communautaire, créée en 1947 est une Fédération nationale regroupant les Communautés de travail.

Cercle ouvrier de Saint-Claude

  • FDMSP00655
  • Collectivité
  • 1878 - 1884

Le Cercle ouvrier de Saint-Claude est fondé en 1878, par des fabricants de l'Article de Saint-Claude, sous la présidence d'Honoré Colin. Les membres du Cercle, à majorité petits artisans et petits patrons, se réunissent mensuellement dans la salle du Cercle, située rue du Pré à Saint-Claude, au dessus d'un café. Les activités sont variées : discussions, chorale, lecture (bibliothèque), abonnement à des journaux. Le Cercle acquiert un buste de la République en 1879 et des livres (un Littré et un atlas de géographie de Cortambert). La coopérative La Fraternelle, créée en 1881, est une émanation du Cercle ouvrier. Celui-ci est supprimé en 1884.

Les amis réunis

  • FDMSP00657
  • Collectivité
  • 1897 - 1926

"La société chorale Les Amis Réunis, fondée le 1 er janvier 1897, s'est trouvée suite aux pertes de ses éléments pendant la guerre 1914-1918 réduite à un effectif qui ne lui permettait plus la continuer ses efforts. Elle décide, dès 1919, de se reconstituer pour examiner les possibilités de poursuivre son œuvre En 1919, suite d'un accord tacite avec la Maison du Peuple, il était décidé que le groupe choral ferait partie des Groupes d'agrément de la Maison du peuple, qui fournirait à la Société, abri, salle de répétition et contribution financière" (in Mathieu Richard, voir référence ci-dessous).
En 1926, la Chorale est transformée en une société chorale mixte qui prend pour dénomination Les Amis Réunis, Chorale Mixte de la Maison du peuple de Saint-Claude.

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