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Jeunesses socialistes, section de Saint-Claude

  • FDMSP00668
  • Corporate body
  • 1895 - ?

L’histoire de la Fédération socialiste du Jura est connue dans ses grandes lignes. Quelques chercheurs se sont attachés à en saisir les origines, qui restent malgré tout encore obscures. Mais bien pu ont tenté de suivre son évolution sur le long terme, tout au long d’un siècle fertile en événements décisifs et donc en tournants importants pour ce groupement régional. Fondé sans doute en 1892, le premier groupe socialiste de Saint-Claude devint vite un élément essentiel de la vie politique locale, avant de susciter la création puis la fédération d’autres groupements, dans le Jura et d’une imprimerie coopérative qui, de Saint-Claude, émigra rapidement vers Oyonnax (Ain), la ville voisine. Fondée vers 1895, initialement adhérente au Parti socialiste ouvrier révolutionnaire de Jean ALLEMANE, elle adhéra à la SFIO dès 1905, tout en revendiquant ses particularités, notamment son attachement au développement des coopératives. Le soutien proposé aux socialistes du Doubs aboutit, en 1911 à la fondation de l’éphémère Fédération jurassienne, englobant presque l’entière Franche-Comté. C’est à ce moment que l’Ain commença à se détacher du Jura. L’après-Congrès de Tours fut difficile. Les socialistes du Jura participèrent à la fondation, en 1921, d’une éphémère Fédération autonome et tentèrent une Union socialiste-communiste qui s’écroula en 1924 avec le retour à la SFIO. Les documents inventoriés ici permettent de saisir cette histoire autant dans les grandes lignes que dans ses détails. De nombreux militants peuvent être suivis tout au long de leur carrière, jusque, parfois, dans leurs hésitations, leurs doutes, ou au contraire leur arrogance, leurs affirmations, clamées haut et fort. Les options de tel Groupe local, ou de la Fédération peuvent être analysées avec beaucoup de finesse, grâce à la correspondance, aux procès-verbaux des assemblées diverses, aux notes manuscrite, prises lors de réunions, aux petits billets probablement confidentiels à l’origine. Bref, un quotidien du militant jurassien ou bugiste rarement perçu pour des époques dont les témoins ont disparu.

JOUCHOUX, Auguste

  • FDMSP00583
  • Person
  • 1875 – 1956

Auguste Jouchoux (1875 – 1956) était ouvrier horloger à Besançon et militant syndicaliste, coopérateur et socialiste de Doubs.
Il a longtemps milité dans les organisations syndicales de l'horlogerie bisontine.
Il a été également secrétaire générale de la Fédération socialiste du Doubs.
Il a intégré le conseil général de Besançon puis le conseil municipal de Besançon en 1928.
Il créa en 1927 la coopérative qui organise la Maison du Peuple de Besançon, inaugurée en 1932. Il meurt en 1956.

Konsumverein d’Echery

  • FDMSP00640
  • Corporate body
  • Inconnues

Les Konsumverein étaient des magasins de coopératives. Ils achetaient des fournitures pour avoir les meilleurs prix, et les revendaient ensuite à l’unité.

L’HÔPITAL, Joseph

  • FDMSP00053
  • Person
  • 1854 - 1930

Joseph L'Hôpital est né à Paris le 16 février 1854, il est mort à Angerville-la-Campagne le 1er août 1930 et a été inhumé à Guichainville. Il avait épousé Marie Lefebvre-Mottel-Dibon.
A la fin de l'Ancien Régime la famille L'Hôpital appartenait à la bourgeoise de robe proche de la petite noblesse qui s'alliait volontiers avec elle. Son premier ancêtre connu était maire de Nonancourt en 1581 (1).
A l'époque de la Révolution, c'est encore un L'Hôpital, Eustache, avocat au parlement, qui, le troisième de sa famille depuis 1581, occupe cette charge ; il sera ensuite membre du directoire de département puis conseiller général. Son fils, Pierre-Nicolas, lui succède au conseil général et s'établit à Évreux, ville dont il fit le maire après avoir été directeur des droits réunis. Le fils de Pierre-Nicolas, Georges, père de Joseph, fit carrière de conseiller d’État et fit conseiller d'arrondissement pour le canton d’Évreux sud.
C'est toutefois une femme qui fut la première héroïne de la famille. En 1715 le prétendant Jacques Stuart échappa aux assassins qui le poursuivaient grâce à Suzanne de La Cour, épouse de Pierre L'Hôpital, maître de la poste de Nonancourt, qui exerçait par ailleurs le métier de tanneur. L'affaire fit grand bruit et SaintSimon la rapporte.
Au XIXe siècle, la famille L'Hôpital est établie à Angerville-la-Campagne. Jacques-Hyppolyte Le Mercier de Pierremont, arrière-grand-père de Joseph, a acquis en 1791, entre autres Biens nationaux, l'ancienne baronnie des "Huit chanoines" de la cathédrale d’Évreux (2). Elle se composait alors de deux fermes, celle "de la baronnie" et celle "du village". Ce domaine agricole, progressivement étendu, connut ses premières constructions sous le Premier Empire, jusqu'à l'achèvement du château vers 1829.
Joseph L'Hôpital est un notable typique de son époque : châtelain et maire d'Angerville-la-Campagne, il se partage entre la gestion de ses domaines, la politique et l'économie locales et les travaux intellectuels. Il se distingue par une production littéraire de qualité qui lui valut la notoriété ; il est l'auteur de plusieurs romans où il dépeint les mœurs paysannes normandes. Il était également président perpétuel de la section des lettres de la Société Libre d'Agriculture, Sciences, Arts et Belles-Lettres de l'Eure.
Son vaste domaine d*Angerville-la-Campagne faisait de lui une personnalité du monde agricole. Après la promulgation de la loi sur les syndicats agricoles, il crée en 1886, à l'initiative de la Société Libre, le "Syndicat agricole de l'arrondissement d’Évreux" qu'il préside jusqu'à sa mort. En 1897 il est également président de la "Coopérative agricole de l'Eure". II est l'un des fondateurs de la première caisse de crédit agricole qui allait devenir, en 1906, la "Caisse régionale de Crédit agricole". Il est enfin à l'origine de la création, en 1909, de la "Caisse d'assurances contre la mortalité du bétail".
Joseph L'Hôpital était aussi une personnalité du catholicisme. Il fit pendant 25 ans rédacteur et directeur de 'La Croix de l'Eure". Président de l'association amicale des anciens élèves de l’École Saint-Pierre d’Évreux, il est nommé le 24 février 1898 président et administrateur de la société anonyme de SaintFrançois (3). L'intérêt qu'il portait aux œuvres de bienfaisance est à l'origine de la fondation par lui de la "Mutuelle des veuves de la guerre".
1) Cette fonction comprenait l'exercice d'une juridiction (cf Archives départementales de l'Eure, Répertoire numérique de la série B, pp. 99, 105-106).
2) Cf. A. LE PREVOST, Mémoires et notes, article "Angerville-la-Campagne" et chanoine BONNENFANT, Histoire générale du diocèse d’Évreux, T.1, p. 24.

La Cité du Tromeur

  • FDMSA00609
  • Corporate body
  • Inconnues

Une des 17 sociétés coopératives de construction qui a vu le jour dans la ville de Landerneau.

La Compagnie des miels du Jura

  • FDMSA00694
  • Corporate body
  • Inconnues

Raymond Borneck débuta sa carrière d’apiculteur professionnel en 1948 au sein de la société coopérative de production « La Compagnie des miels du Jura ».

La Coopérative

  • FDMSA00596
  • Corporate body
  • Inconnues

Coopérative du personnel de Moulinex.

La fraternelle (Saint-Claude)

  • FDMSA00731
  • Corporate body
  • 1984 - présent

La coopérative ouvrière La Fraternelle (Saint-Claude) sort affaiblie de la Seconde guerre mondiale, mais elle reprend son activité. Cependant, le modèle coopératif s’essouffle et l’arrivée des grandes surfaces et de la sécurité sociale obligent la coopérative à se restructurer. Elle fusionne avec d’autres structures et dès 1956, les statuts sont de nouveaux modifiés, pour revenir à un modèle plus classique dans lequel les bénéfices sont redistribués aux sociétaires sous la forme de ristournes.
Désormais appelée Les Coopérateurs du Jura, la coopérative continuera de fonctionner jusqu’en 1984 avant de cesser définitivement ses activités.

Mais les coopérateurs ne veulent pas voir disparaître l’âme de La Fraternelle et créent une association, appelée “La fraternelle” en hommage, à laquelle ils lèguent la Maison du Peuple et, avec elle, sa vocation : être « un outil au service de l’éducation populaire, des œuvres sociales et des activités culturelles, artistiques et sportives ».

Une nouvelle génération d’acteurs reprend ainsi le flambeau. Animés du même esprit coopératif que les anciens coopérateurs, les bénévoles de l’association redonnent vie à la Maison du Peuple.

En 1984, cette dernière n’est plus qu’une friche industrielle et seul le cinéma peut ré-ouvrir ses portes au public. Progressivement l’association réinvestit le bâtiment et le restaure : l’imprimerie est remise en service en 1988, de nouvelles salles de cinéma sont construites en 1988-1989, le café reprend son activité en 1994.

L’association se veut d’abord vouée à l’éducation populaire : accueil de classes autour des anciennes presses typographiques, création d’une troupe de théâtre amateur, organisation de concerts de jazz contemporain, etc.

Entre 1998 et 2013, deux importantes campagnes de réhabilitation ont lieu : le théâtre, l’atelier de sérigraphie, la cour et le gymnase sont rénovés, puis vient le tour des façades et des toits. L’association construit également des salles de répétition et crée une boutique.
Ainsi, aujourd’hui, la Maison du Peuple c’est :

  • un cinéma avec 3 salles classées art & essai dont un théâtre,
  • un café associatif
  • un espace dédié aux arts plastiques né de l’ancienne imprimerie typographique de la Maison du Peuple
  • des logements privés
  • des logements dédiés aux artistes accueillis
  • un fonds d’archives d’entreprises coopératives et mutuelles, syndicales, de groupements politiques ou d’associations culturelles et sportives
  • une exposition permanente retraçant un siècle d’histoire ouvrière
  • des espaces d’expositions temporaires
  • deux locaux de répétition, dont un studio d’enregistrement
  • la salle Ponard, lieu de réunion et de formation
  • une boutique et une artothèque

Héritière d’une utopie réalisée, La fraternelle est aujourd’hui un véritable espace culturel pluridisciplinaire qui fait revivre depuis plus de 40 ans cet imposant édifice de 4000 m2, classé à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques.

Elle conduit une action de diffusion et de création culturelle dont le rayonnement dépasse largement le cadre local. Forte de plus de 400 adhérents, 30 bénévoles et 14 salariés, elle noue des relations de plus en plus larges et des partenariats de plus en plus nombreux.

La Laborieuse (Nîmes)

  • FDMSA00578
  • Corporate body
  • Inconnues

Imprimerie coopérative dirigée par Claude Gignoux qui y imprime notamment « Libres propos », publication créée en 1921 par Michel Alexandre, philosophe et disciple d'Alain.

La Maison Fleurie

  • FDMSP00112
  • Corporate body
  • 1913 - 1986

La Maison Fleurie est une association coopérative fondée à Laval le 11 octobre 19131. Cette fondation est principalement due à des militants de l’Émancipatrice lavalloise2, société coopérative installée rue Renaise de 1900 à 1910, puis à la Maison du peuple, 14, rue Noémie Hamard. Ses activités essentielles sont la tenue d’une buvette antialcoolique dans ses propres locaux, d’épiceries et de boulangeries ; elle procure aussi un siège ou un lieu de réunions à différentes sociétés populaires, Bourse du travail, Université populaire, syndicats, partis politiques.
C’est ainsi que la Maison du peuple accueille la Maison fleurie dès sa création en 1913. Cette dernière s’inscrit dans le grand essor qu’ont connu les sociétés « habitations à bon marché » dès la fin du XIXème siècle puis surtout vers 1910 : la crise aiguë du logement provoque la naissance de nombreuses associations se donnant pour mission la construction de maisons individuelles et de jardins accessibles aux gens aux revenus modestes. La plus ancienne est la Société française des habitations à bon marché (H.B.M), créée en 1889, qui comprend 410 sociétés locales en 1914. Avant la première guerre mondiale sont aussi créées l’Association des cités-jardins de France, le Cottage angevin, à Angers en 1910, la Maisonnette, à Nantes en 1903, Paris-jardins, animée par des militants socialistes, le Foyer craonnais, à Craon en 1909.
Des militants de l’Émancipatrice lavalloise se réunissent le 25 janvier 1913 à la Maison du peuple et décident de constituer un « comité d’études pour la formation d’une coopérative d’habitations à bon marché ». Cette initiative suscite un grand enthousiasme : les adhésions au comité passent de 30 à 98 de janvier à juin 1913. Le comité s’affilie à la société française des H.B.M. et à l’association des cités-jardins de France en février 1913. Le 28 juin 1913, le comité d’études est dissout et transformé en H.B.M., coopérative à capital variable, dénommée la Maison fleurie. 98 sociétaires sont enregistrés en tant que signataires d’une souscription : plus de la moitié d’entre eux sont des employés aux chemins de fer de l’État, les autres sont ouvriers du textile, tisserands ou teinturiers, employés de commerce, ouvriers du livre, typographes et graveurs.
La Maison fleurie fait construire 94 maisons sur deux quartiers de Laval, dont 37 avant 1939 et 47 entre 1952 et 1972. Les terrains achetés se situent aux Pommeraies (Cité Fourmond) et à la Boucharderie, rue du Pont- d’Avénières.
L’association est dissoute en août 1986.
1 La fondation de cette coopérative a fait l’objet d’un article, pour lequel l’auteur a utilisé une partie des archives de la Maison fleurie : Jean-Christian CUSSON, la naissance de la Maison fleurie en 1913 à Laval, dans L’Oribus, juin 1981, n° 3, PP. F 1-16.
2 Voir Archives dép. de la Mayenne, 240 J : archives de la Maison du peuple à Laval.

La Maison Landernéenne

  • FDMSA00601
  • Corporate body
  • [1957] - ?

Une des sociétés coopératives créées à Landerneau qui a fait sortir de terre la première maison Castor en 1957. Hubert Polard en était le président.

La Prolétarienne

  • FDMSP00658
  • Corporate body
  • 1907 - Présent

La Prolétarienne fut créée en 1907. En 1912, elle fusionna avec le groupe gymnique de la Jeunesse socialiste, puis en 1920, elle fusionna avec le groupement sportif mis en place par la Coopérative La Fraternelle (également appelé La Prolétarienne). Selon ses statuts, « la Société constitue en son sein autant de sections qu'elle le juge nécessaire, suivant les différentes branches de son activité et chaque section à sa vie propre sous le contrôle du conseil d'administration de la Société. Le but de La Prolétarienne (Groupe gymnique de la Maison du peuple) est de rassembler les jeunes appartenant aux divers groupements de la Maison du Peuple de Saint-Claude pour pratiquer une activité physique. Les jeunes sportifs complètent leur éducation intellectuelle en adhérent à la Jeunesse socialiste». La Prolétarienne est hébergée gratuitement par La Fraternelle dans la Maison du peuple. L'enseignement sportif est dirigé par une commission technique composée par les moniteurs et les responsables des sections. Elle adhère à l'Union des Groupes d'Agrément et à la Section Éducatrice et Récréative de la Maison du peuple ainsi qu'à la Fédération sportive du travail. En 1968, les moyens d'action de La Prolétarienne sont la tenue d'assemblées périodiques, la publication d'un bulletin, les séances d’entraînement, des conférences et cours sur les questions sportives, des exercices et initiatives propres à la formation physique et morale de la jeunesse. La Prolétarienne a géré le café et le cinéma de la Maison du peuple dans les années 1980-1990. La Prolétarienne existe encore, sous la forme associative, avec des sections autonomes dans l'organisation des activités. Les disciplines sportives pratiquées en 2017 sont le ski, l'escrime, le badminton, le volley-ball, la gymnastique, les randonnées et sorties nature (section des Amis de la nature).

La Renaissance de Caen

  • FDMSP00017
  • Corporate body
  • 1947 - 1964

Après les affrontements destructeurs de l'été 1944, la ville de Caen doit se reconstruire. Une fois les premières phases de déblaiement et de déminage terminées, et dès 1946, la priorité devient la reconstitution des bâtiments détruits. Des associations de remembrement sont créées pour dresser le nouveau cadastre, retrouver les propriétaires et établir leurs droits en dommages de guerre. En effet, la loi du 28 octobre 1946 sur les dommages de guerre donne à tous les propriétaires de biens sinistrés le droit de recevoir une indemnité, notamment pour les biens immobiliers. Pour obtenir ces indemnisations, les propriétaires ont l'obligation d'adhérer à une association de remembrement.
Les sinistrés ont également la possibilité d'adhérer à une société coopérative, de droit privé, ou une association syndicale de reconstruction, de droit public. Dans les zones urbaines notamment, ces associations ou coopératives ont pour mission principale d'organiser les travaux de reconstruction en percevant les dommages de guerre pour le compte de leurs adhérents. La loi du 16 juin 1948 donne à ces groupements de reconstruction un statut légal et définitif.
A Caen, deux associations de remembrement se transforment en associations syndicales de reconstruction en novembre 1947 : l'Union des Propriétaires des Appartements de Caen (UPAC) et La Renaissance de Caen. Un an plus tard, en septembre 1948, ces deux associations syndicales se transforment en sociétés coopératives de reconstruction. D'autres sociétés coopératives sont créées dans le même mouvement : le Foyer Caennais en avril 1949, la Coopérative de Construction Rationnelle (CCR) en juin 1949 et la Coopérative de reconstruction des entreprises industrielles, commerciales et portuaires de Caen et ses environs (ICP) en juillet 1949. Leurs principales tâches sont d'établir les dossiers de reconstruction, de mettre au point les projets, de passer les marchés et de contrôler les travaux. Toutes ces coopératives autonomes adoptent une gestion commune : elles forment une Union des sociétés coopératives de reconstruction qui permet d'harmoniser les projets de reconstruction et d'organiser les programmes de travaux grâce à des services techniques et administratifs communs.
Chaque société coopérative de reconstruction a un champ d'action spécifique : l'UPAC construit les immeubles en copropriété, la Renaissance de Caen les immeubles en centre-ville composés de magasins et d'appartements. La Coopérative de Construction Rationnelle s'occupe quant à elle des Immeubles Rationnels Préfinancés (IRP) et des Immeubles Collectifs d’État (ICE), qui sont des immeubles financés massivement par l’État, souvent en copropriété, et attribués après construction. Enfin, le Foyer Caennais construit les quartiers résidentiels et l'ICP les entreprises. Si ces sociétés sont au début autonomes, elles fusionnent une première fois en décembre 1953 pour devenir La Renaissance de Caen, à l'exception du Foyer Caennais qui ne rejoint la société coopérative unique qu'en juin 1960.
La Renaissance de Caen est dissoute en décembre 1964, après avoir participé pendant 17 ans à la reconstruction de la ville.

La Renaissance des autels

  • FDMSA00345
  • Corporate body
  • 1950 - 1966

La loi n°48-975 du 16 juin 1948 prescrit la constitution de groupements de reconstruction auxquels les sinistrés donnent obligatoirement mandat pour procéder à des opérations de reconstitution sous une forme groupée. Ces groupements peuvent être créés sous deux régimes juridiques différents :
• soit associations syndicales de reconstruction (ASR), établissements publics nationaux,
• soit sociétés coopératives de reconstruction (SCR), organismes de droit privé.

Le système des coopératives permet de laisser une certaine initiative à des personnalités dans des secteurs particuliers de la Reconstruction. Jouissant d'une certaine liberté, les SCR sont néanmoins soumises au contrôle administratif technique et financier de l'Etat. Elles sont tenues d'adopter des statuts types approuvés le 13 août 1948 ; leur création est subordonnée à une décision donnée par le ministre de la Reconstruction et de l'Urbanisme (MRU) sur avis de la Commission départementale de la Reconstruction et d'une commission nationale ; l'utilisation de leurs crédits de fonctionnement accordés par l'Etat sous forme de subventions est étroitement contrôlée.

A la différence des ASR dont les compétences se limitent à l'immobilier, les coopératives peuvent éventuellement concerner la reconstitution mobilière et avoir une vocation spéciale (dans le cas présent la reconstitution des édifices religieux) alors que les sinistres sont habituellement regroupés par affinités territoriales (départements ou communes).

La Renaissance des clochers et la Renaissance des Autels constituent du point de vue juridique deux sociétés coopératives distinctes, ayant des comptes séparés, la première chargée de la reconstruction immobilière, la seconde du secteur mobilier. Dans la pratique, ces deux organismes créés par décision du 21 juin 1950, ont été administrés par le même personnel et ont constitué un fonds d'archives commun.

Limitée dans un premier temps à la région parisienne (Seine, Seine-et-Oise, Seine-et-Marne, Eure-et-Loir, Oise et Yonne) la compétence territoriale de la Renaissance des clochers et de la Renaissance des autels s'est ensuite étendue à un certain nombre de départements peu touchés par les destructions et qui de ce fait, ne possèdaient pas les structures permettant la reconstruction des édifices à caractère cultuel. Ceci explique la présence de dossiers géographiquement disparâtres dans la partie du fonds intitulée « Coopérative immobilière de Paris (CIP) et Coopérative mobilière de Paris (CMP) (articles 19790374/93-19790374/120).

Par la suite, la Renaissance des clochers et la Renaissance des autels ont absorbé certaines SCR de départements fortement sinistrés (Aisne, Ardennes, Calvados, Manche, Meuse, Orne, Seine-Maritime, Somme).

Les deux organismes ont été mis en liquidation en 1966.

La Renaissance des clochers

  • FDMSA00346
  • Corporate body
  • 1950 - 1966

La loi n°48-975 du 16 juin 1948 prescrit la constitution de groupements de reconstruction auxquels les sinistrés donnent obligatoirement mandat pour procéder à des opérations de reconstitution sous une forme groupée. Ces groupements peuvent être créés sous deux régimes juridiques différents :
• soit associations syndicales de reconstruction (ASR), établissements publics nationaux,
• soit sociétés coopératives de reconstruction (SCR), organismes de droit privé.

Le système des coopératives permet de laisser une certaine initiative à des personnalités dans des secteurs particuliers de la Reconstruction. Jouissant d'une certaine liberté, les SCR sont néanmoins soumises au contrôle administratif technique et financier de l'Etat. Elles sont tenues d'adopter des statuts types approuvés le 13 août 1948 ; leur création est subordonnée à une décision donnée par le ministre de la Reconstruction et de l'Urbanisme (MRU) sur avis de la Commission départementale de la Reconstruction et d'une commission nationale ; l'utilisation de leurs crédits de fonctionnement accordés par l'Etat sous forme de subventions est étroitement contrôlée.

A la différence des ASR dont les compétences se limitent à l'immobilier, les coopératives peuvent éventuellement concerner la reconstitution mobilière et avoir une vocation spéciale (dans le cas présent la reconstitution des édifices religieux) alors que les sinistres sont habituellement regroupés par affinités territoriales (départements ou communes).

La Renaissance des clochers et la Renaissance des Autels constituent du point de vue juridique deux sociétés coopératives distinctes, ayant des comptes séparés, la première chargée de la reconstruction immobilière, la seconde du secteur mobilier. Dans la pratique, ces deux organismes créés par décision du 21 juin 1950, ont été administrés par le même personnel et ont constitué un fonds d'archives commun.

Limitée dans un premier temps à la région parisienne (Seine, Seine-et-Oise, Seine-et-Marne, Eure-et-Loir, Oise et Yonne) la compétence territoriale de la Renaissance des clochers et de la Renaissance des autels s'est ensuite étendue à un certain nombre de départements peu touchés par les destructions et qui de ce fait, ne possèdaient pas les structures permettant la reconstruction des édifices à caractère cultuel. Ceci explique la présence de dossiers géographiquement disparâtres dans la partie du fonds intitulée « Coopérative immobilière de Paris (CIP) et Coopérative mobilière de Paris (CMP) (articles 19790374/93-19790374/120).

Par la suite, la Renaissance des clochers et la Renaissance des autels ont absorbé certaines SCR de départements fortement sinistrés (Aisne, Ardennes, Calvados, Manche, Meuse, Orne, Seine-Maritime, Somme).

Les deux organismes ont été mis en liquidation en 1966.

La Ruche Finistérienne

  • FDMSA00602
  • Corporate body
  • Inconnues

Société [coopérative] d'HLM finistérienne

Laboratoire coopératif pour la protection, l'information et la représentation des consommateurs

  • FDMSP514
  • Corporate body
  • 1955 - ?

Les coopératives de consommateurs, ayant pour but de défendre le pouvoir d'achat et de régulariser les prix au profit de tous, ont d'abord eu pour exigence principale, de bas prix. L'élévation du niveau de vie au tournant des années 1950-1960 les a rendues plus exigeantes sur la qualité, particulièrement des aliments, la santé et l'hygiène. La diffusion de nouveaux produits, de différents modes de conservation, d'incitations publicitaires à prétentions scientifiques contradictoires, rendait nécessaire le recours à des spécialistes pour y voir clair. C'est dans cet esprit que le Laboratoire coopératif d'analyses et de recherches a été fondé, en 1955, à l'initiative du mouvement coopératif de consommation (COOP), sous le régime de la loi du 1er juillet 1901. L'association, domiciliée 10 avenue Louis-Roche à Gennevilliers (Seine), déménagea début octobre 1975 pour s'installer 16 rue Maignan Larivière à Saint-Prix (Val d'Oise) : elle prit alors le nom de Laboratoire coopératif pour la protection, l'information et la représentation des consommateurs. L'organisation employait, sous la direction de François Custot, puis, à partir de 1982, sous celle de Marc Chambolle, de dix à vingt personnes.

Spécialisé dans le domaine alimentaire, le Laboratoire coopératif contrôle la majorité des produits de marque COOP ou distribués par la SGCC (Société générale des coopératives de consommation, centrale d'achat du Mouvement coopératif). Il participe à l'élaboration des cahiers des charges fixant les caractéristiques auxquelles les produits COOP doivent répondre. Ces cahiers acceptés et signés par les fournisseurs - usines appartenant à la SGCC ou autres fabricants - le Laboratoire opère, en liaison avec les services techniques des usines, des sondages réguliers sur les produits finis et transmet les résultats des contrôles aux services commerciaux.

Le contrôle des produits COOP ne représente cependant qu'une partie des activités du Laboratoire : celui-ci s'intéresse aussi aux concurrents. Il effectue des analyses à la demande des organisations de consommateurs (sociétés coopératives, associations de consommateurs, mouvements familiaux) ou à sa propre initiative, pour fournir la matière de ses publications. Son but n'est pas tant de "tester" les marques ou les distributeurs que d'attirer l'attention sur des points mettant en jeu les intérêts du consommateur.

Le Laboratoire coopératif reçoit et rend compte d'une presse internationale nombreuse (150 abonnements en 1966), répond aux demandes de particuliers, directement où en les renvoyant à ses études. La publication d'un bulletin d'information bimestriel, accompagné de deux suppléments, une monographie et une analyse comparative, assure la vulgarisation des travaux du Laboratoire, alerte l'opinion, informe et fait réfléchir le consommateur, commente les lois, explique les étiquettes, compare aux faits les publicités abusives. Les destinataires de ces parutions, dirigées par Alain Gaussel, sont des enseignants, des animateurs, des journalistes, des diététiciens, des cadres et militants coopérateurs - personnes appelées à leur tour à informer le grand public. Le Laboratoire tient également des rubriques régulières dans diverses publications (Coopérateur de France, Présentation, La Vie collective, Pour l'enfant vers l'homme, Amis-COOP, Témoignage Chrétien.), participe à des émissions radiodiffusées et télévisées. Il lance des questionnaires sur des sujets variés, qui lui permettent de juger le niveau d'information de ses correspondants : il peut ainsi dresser des listes d'erreurs à rectifier, de lacunes à combler, de questions auxquelles répondre. Par d'abondantes lettres à des journalistes (demandant des suppléments d'information, relevant des erreurs), la réalisation de montages diapositives, fiches, questionnaires, plaquettes à destination des jeunes consommateurs, le Laboratoire affirme fortement sa vocation pédagogique. Il cherche à éduquer chacun à mieux acheter, à lire de façon critique les étiquettes, la publicité.

Le Laboratoire représente enfin les consommateurs dans de nombreuses commissions (CNRS, Institut national de la santé et de la recherche médicale, Conseil supérieur d'hygiène publique, Commission supérieure de la qualité, Comité National de la Consommation, Comité technique des matières grasses de la CEE.), intervenant également auprès des législateurs. Il est en relations étroites avec les organismes de recherche scientifique privés ou publics (Centre national de coordination des études et recherches sur la nutrition et l'alimentation, relevant du CNRS) et avec les pouvoirs publics (Services de la Répression des fraudes et du contrôle de la qualité, Direction des Affaires commerciales et des prix du Quai Branly). Son appareillage scientifique est subventionné par le Commissariat général du plan et de la productivité.

LAISANT, Charles-Ange

  • FDMSP00676
  • Person
  • 1981 - 1920

Mathématicien de profession, franc-maçon, Charles-Ange Laisant (1841-1920) est député de 1876 à 1893. Élu la première fois dans la 2ème circonscription de Nantes aux élections législatives du 20 février 1876, il est réélu une première fois en octobre de la même année, et son mandat est ensuite renouvelé cinq fois. Finissant cependant par considérer la carrière politique comme inefficace, il décide de l’abandonner en 1893. Il exerce alors comme enseignant et d’examinateur à l’École Polytechnique et embrasse les idées libertaires sous l’influence de son fils Albert, anarchiste. Il écrit de nombreux articles pour La Bataille syndicaliste et, passionné par les questions de pédagogie et d’éducation (voir par exemple sa brochure L’éducation de demain, consultable à La contemporaine, cote S pièce 10962/5), devient l’un des dirigeants de la Ligue internationale pour l’éducation rationnelle de l’Enfance, fondée par Francisco Ferrer. Il s’occupe aussi de publications éducatives par l’image, les Initiations et milite en défense de l’esperanto. En 1913, au côté de Sébastien Faure, il participe à la création de la société « Le cinéma du peuple », coopérative ouvrière dont l’objet était de créer et de diffuser des films « contre la guerre, contre l’alcool et toutes les iniquités sociales ». Pendant la première guerre mondiale, il signe avec Jean Grave, Kropotkine, Charles Malato et d’autres anarchistes « Le Manifeste des Seize », qui condamne l’agression allemande. En 1917, il est membre du comité de rédaction de La solidarité mondiale, bulletin de l’Union fédérative de transformation sociale.

Laiterie centrale de Strasbourg

  • FDMSA00566
  • Corporate body
  • 1915 – 1978

La Laiterie centrale de Strasbourg, société d'économie mixte de droit local puis de droit français, créée en 1915 pour approvisionner la ville en lait, a cessé ses activités en 1978 au profit de la coopérative Alsace-Lait.

Laiterie coopérative de Landes

  • FDMSP00028
  • Corporate body
  • 1903 - ?

Cette laiterie était située à Landes dans l'arrondissement de Saint-Jean-d'Angély en Charente-Maritime.

Cette société coopérative a été fondée en 1903 ; elle a pris la dénomination de laiterie coopérative de Landes ; elle a pour objet la fabrication du beurre avec le lait provenant exclusivement des exploitations de ses adhérents et la vente de tous les produits et sous-produits du même lait.

La première laiterie de Charente-Maritime a été créée à Chaillé en 1888 par Eugène Biraud.

Laiterie coopérative de Saint-Martin-de-la-Coudre

  • FDMSP00029
  • Corporate body
  • 1890 - ?

Cette laiterie était située à Saint-Martin-de-la-Coudre, dans l'arrondissement de Saint-Jean-d'Angély en Charente-Maritime.

Cette société coopérative a été fondée le 25 février 1890 ; elle a pris la dénomination de laiterie coopérative de Saint-Martin-de-la-Coudre ; elle a pour objet la fabrication du beurre avec le lait provenant exclusivement des exploitations de ses adhérents et la vente de tous les produits et sous-produits du même lait.

Laiterie de Fontbouillant à Montguyon

  • FDMSP00031
  • Corporate body
  • 1903 - ?

Cette laiterie était située à Fontbouillant dans la commune de Montguyon, arrondissement de Jonzac en Charente-Maritime.

Cette société coopérative a été fondée en 1903 ; elle a pris la dénomination de laiterie coopérative de Fontbouillant ; elle avait pour objet la fabrication du beurre avec le lait provenant exclusivement des exploitations de ses adhérents et la vente de tous les produits et sous-produits du même lait.

Sa cessation d'activité date des années 1960 après son rachat par la laiterie coopérative de Baignes (Charente).

L'Ameublement et le Bâtiment

  • FDMSP00722
  • Corporate body
  • 1894 - 1965

Le 24 juin 1894, huit ébénistes fondent une association ouvrière : L'Ameublement. Les fondateurs sont vite rejoints par des compagnons menuisiers qui souhaitent intégrer la coopérative. Ils sont admis sociétaires en 1895. L'arrivée de nouveaux venus entraîne une nouvelle dénomination : « L'Ameublement et le Bâtiment ». Yves Prigent préside la coopérative de 1898 jusqu'aux environs de 1930. En 1909, la coopérative construit des ateliers. Elle installe un magasin d'exposition de meubles en 1929 à Morlaix. Jean Floc'h, nouveau président élu en 1951, contribue avec les sociétaires à développer la coopérative. La coopérative participe à de nombreux chantiers (logements HLM, urbanisation de quartier, bâtiments industriels, etc.) et est très présente sur le marché de la construction de Morlaix et des environs. La société poursuit son développement et crée un bureau d'études en 1965, embauche du personnel spécialisé dans l'agencement de magasin. Elle adhère au groupement Probaco en 1967. Probaco est un groupement de Scop de l'Ouest ayant pour objet de grouper les moyens des entreprises coopératives du bâtiment. En 1968, l'effectif de la coopérative est de 143 salariés, dont 51 sociétaires. Il passe à 200 en 1972. Le développement de la société coopérative – dont la majeure partie de l 'activité est maintenant axée sur la construction - est synonyme de tensions au sein de l'entreprise. Jean Flocj, président, propose de renommer la coopérative : Scoba, abréviation de « Société coopérative ouvrière Bâtiment et Ameublement ». En 1975, la société s'installe dans de nouveaux locaux dans la zone industrielle de la Boissière à Morlaix et transfère ses activités sur trois sites. Transfert des installations et changement de dirigeant en 1975. La coopérative gère quatre départements (gros œuvre, menuiserie, ébénisterie et vente). Les années 80 sont synonymes de crises (du bâtiment, des investissements) et avec l'arrivée de Pierre Frey, ingénieur spécialisé dans le conseil aux coopératives ouvrières, le renouveau n'est que de courte durée. La société dépose le bilan en 1984. Une quinzaine de salariés décident de créer une nouvelle coopérative, la société anonyme Coba.

L'Avenir des travailleurs

  • FDMSP00585
  • Corporate body
  • 1917 – 2008

Le restaurant coopératif de l’Arsenal, L'Avenir des travailleurs est créé en 1917 par Victor Pengam et Gaston Dussaubat sous la forme de restaurant coopératif de tempérance. La coopérative construisit et géra deux restaurants. Ces derniers ne survécurent pas à la guerre et six nouvelles cantines furent mises en place dès 1945, dont celle de la Madelaine, installée dans des baraques en bois et surnommée la Gueule d'or en référence au bâtiment aux Lions.
Ces restaurants hérités de la guerre furent remplacés par deux nouveaux, à Laninon en 1956 et à Quéliverzan en 1961 (qui hérita du surnom La Gueule d'or). Ils nourrissaient plus de 4 000 personnes chaque midi pour moins de 30 francs le repas, avec une qualité déjà remarquable dès les années 70.
Dans les années 1990-2000, les restaurants passent aux mains de sociétés privées et la coopérative dépose son bilan en 2008.

Le travail de l'article de Saint-Claude

  • FDMSP00660
  • Corporate body
  • 1891 - ?

Syndicat ouvrier formé avant 1891 à Saint-Claude sous la dénomination : Le travail de l'article de Saint-Claude et parties similaires. En 1929, il prend la dénomination de syndicat « le travail unitaire». Ce syndicat ne comprend que des ouvriers et a pour but de défendre les intérêts de ses membres, de tenir lieu de bureau de placement (pour le travail ou l'apprentissage), d'informer ses membres du point de vue des lois et des réformes du travail grâce à sa volonté de créer une bibliothèque professionnelle et scientifique. Le syndicat veille sur les conditions de travail (horaires appliqués, travail en usine et non à domicile, hygiène) et le développement de l'industrie (apprentissage). Il soutient les ouvriers lors des grèves (1906 et 1929). Il sert de lien entre les ouvriers et les pouvoirs publics, les patrons. Il est dirigé par un conseil et différentes sections locales permettent de relayer les informations du bureau principal situé à la Maison du Peuple de Saint-Claude (voir liste dans la correspondance): ces sections sont surtout utiles pour les admissions (prises de timbre...) et pour garder le lien avec les ouvriers indépendants, éloignés de Saint-Claude. Il existe également des sections de monteurs, polisseurs et employés, pour chaque étape du métier de pipier. Dans ses statuts de 1921, le syndicat Le travail adhère à la Fédération nationale de l'industrie du sciage, de la tabletterie et parties similaires et à l'Union régionale des syndicats ouvriers du Jura. Le syndicat est également membre de la Confédération générale du travail. Des caisses de solidarité sont établies pour venir en aide à ses adhérents : une caisse de chômage et un sou du soldat sont mis en place. Le travail est le syndicat des ouvriers pipiers. Il est en collaboration et parfois opposition avec le syndicat des patrons pipiers dont le nom est la Chambre syndicale des fabricants de Saint-Claude.

L'Émancipatrice lavalloise

  • FDMSP00113
  • Corporate body
  • 1900 - 1973

L’Émancipatrice lavalloise, société coopérative, installée d'abord comme locataire 48 rue Renaise de 1900 à 1910, fut ensuite propriétaire de la Maison du Peuple, 14 rue Noémie-Hamard, qu'elle put faire construire grâce à des fonds prêtés par le Pasteur Jézéquel et le Syndicat du textile. Elle a cessé d'exister par suite de la disparition du plus grand nombre de ses sociétaires et par suite de l'état déplorable de la Maison du Peuple dont l'évacuation s'est avérée indispensable. Elle a été dissoute le 31 mars 1973. L'activité essentielle de cette société était la buvette antialcoolique installée dans son propre local, des épiceries avec un magasin central 4 rue de Paris et des boulangeries. En outre, tant rue Renaise qu'à la Maison du Peuple, L’Émancipatrice procurait un siège ou un lieu de réunions aux différentes sociétés populaires, Bourse du travail, Université populaire, syndicats, partis politiques. Les agendas de la société renseignent sur la date de ces diverses réunions.

Les amis réunis

  • FDMSP00657
  • Corporate body
  • 1897 - 1926

"La société chorale Les Amis Réunis, fondée le 1 er janvier 1897, s'est trouvée suite aux pertes de ses éléments pendant la guerre 1914-1918 réduite à un effectif qui ne lui permettait plus la continuer ses efforts. Elle décide, dès 1919, de se reconstituer pour examiner les possibilités de poursuivre son œuvre En 1919, suite d'un accord tacite avec la Maison du Peuple, il était décidé que le groupe choral ferait partie des Groupes d'agrément de la Maison du peuple, qui fournirait à la Société, abri, salle de répétition et contribution financière" (in Mathieu Richard, voir référence ci-dessous).
En 1926, la Chorale est transformée en une société chorale mixte qui prend pour dénomination Les Amis Réunis, Chorale Mixte de la Maison du peuple de Saint-Claude.

Les Amis Réunis, Chorale Mixte de la Maison du Peuple de Saint-Claude

  • FDMSA00733
  • Corporate body
  • 1926 - ?

En 1926, la Chorale Les Amis Réunis est transformée en une société chorale mixte qui prend pour dénomination Les Amis Réunis, Chorale Mixte de la Maison du Peuple de Saint-Claude.
Son but est de faire du chant, de la musique, d'étudier tous les répertoires artistiques (même les pièces de théâtre) ; de prêter son concours au Comité Central des Groupes d'Agrément de la Maison du Peuple, chaque fois que celui-ci l'invitera à participer à ses fêtes et concerts. L'admission dans la Chorale s'effectue après un examen de voix et une période d'essai de quelques mois.

Les coopérateurs du Jura

  • FDMSA00730
  • Corporate body
  • 1965-1984

En 1965 La Fraternelle fusionne avec la coopérative La Fourmi de Cuiseaux et la société coopérative La Famille de Morez pour former Les Coopérateurs du Jura.

Elle continuera de fonctionner jusqu’en 1984 avant de cesser définitivement ses activités.

Les fruitières des Bornes

  • FDMSA00380
  • Corporate body
  • 2004 - Présent

Les fruitières sont des sociétés coopératives regroupant des propriétaires de vaches laitières dans le but d'exploiter et transformer leur production. La production annuelle est vendue par adjudication à un fruitier qui utilise les bâtiments (logement du fruitier, locaux techniques, porcherie.) et le matériel de fabrication (moulin, brassoir, baratte, cercle à fromage.) dont la fruitière est propriétaire.

Les Lunetiers Réunis

  • FDMSP549
  • Corporate body
  • 1908 - 1977

C'est le 2 février 1908 que fut créée cette société coopérative anonyme à personnel et capital variables « Les Lunetiers Réunis », de Morez. Elle avait pour objet la fabrication et la vente de tous les articles de lunetterie et d'optique, ainsi que la production des objets et articles similaires, et l'institution de tout service de solidarité qu'elle jugeait bon d'entreprendre, sur simple décision de l'assemblée générale. Pour être admis comme associé, il fallait exercer une profession permettant d'être occupé par la société, et être agréé, après demande écrite, par le Conseil d'administration. La société était administrée par un conseil composé de trois membres, dont le directeur, tous nommés par l'assemblée générale des sociétaires. Il était renouvelable par tiers chaque année.

Les Lunetiers Réunis exportaient principalement dans les pays d'Europe du Nord - Suède, Norvège, Finlande, Danemark -, mais aussi en Suisse, en Allemagne, aux Pays Bas, en Belgique.

Dès 1962, des pourparlers eurent lieu pour une éventuelle fusion avec la coopérative Le Diamant. Ceux-ci se soldèrent par des échecs successifs qui aboutirent fatalement à l'abandon du projet. Depuis plusieurs années, Les Lunetiers Réunis rencontraient des difficultés sur des questions de direction, notamment par une tentative qui s'avéra négative et faillit entraîner la Coopérative à sa perte. En 1975, de nouveaux contacts reprirent pour envisager à nouveau cette fusion, parce que Le Diamant, qui avait accepté du travail à façon pour une maison de lunetterie de la région de Morez, pensa qu'il pouvait être avantageux pour lui de développer cette activité en fusionnant avec Les Lunetiers Réunis. Un accord fut conclu en assemblée générale, le 29 mai 1975, entre les deux coopératives et leurs directeurs, Pierre Monnier et Louis Paget. Par cette fusion à la Coopérative Le Diamant, la société Les Lunetiers Réunis fut dissoute le 31 décembre 1977. Mais en 1979, pour des raisons financières qui se dégradaient rapidement, Le Diamant cessa la fabrication de lunettes de cet atelier de Morez.

L'HER, Jos

  • FDMSP00581
  • Person
  • 1932 – 2004

Monsieur L'Her (1932-2004), ouvrier menuisier, originaire de Kerfeunteun, co-fonde à Quimper en 1956 la SCOP des Constructions d'Armor dont il va présider le conseil d'administration. Monsieur L'Her était par ailleurs membre de plusieurs associations catholiques (association populaire familiale, association d'action ouvrière catholique [A.O.C.] et plusieurs dossiers reflètent cet engagement associatif.

Librairie du travail

  • FDMSA00673
  • Corporate body
  • 1917 - 1937

Hasfeld Marcel a fondé la Librairie du travail en 1917.

Maison du Peuple de Saint-Claude (Jura)

  • FDMSA00656
  • Corporate body
  • 1910 - Présent

La Fraternelle, coopérative d'alimentation de Saint-Claude issue du Cercle Ouvrier acquiert en 1894 un immeuble au 12 rue de La Poyat où elle installe son siège. La Maison du Peuple de Saint-Claude est inaugurée en 1910. Foyer économique, elle est aussi un foyer éducatif avec un théâtre, un cinéma, une bibliothèque et une université populaire. Elle accueille la seule salle de sport de la ville. Grâce à son imprimerie elle édite un journal, « Le Jura socialiste », diffusé dans toute la région et elle héberge le siège du parti socialiste local.

La Fraternelle, qui s'appelle désormais « Les coopérateurs du Jura » continue de fonctionner jusqu'en 1984 avant de cesser définitivement ses activités. Les coopérateurs ne veulent pas voir disparaître l'âme de La Fraternelle et créent une association, appelée « La fraternelle » en hommage, à laquelle ils lèguent la Maison du Peuple, et avec elle, sa vocation : être « un outil au service de l'éducation populaire, des œuvres sociales et des activités culturelles, artistiques et sportives. »

Une nouvelle génération d’acteurs reprend ainsi le flambeau. Animés du même esprit coopératif que les anciens coopérateurs, les bénévoles de l’association redonnent vie à la Maison du Peuple.

En 1984, cette dernière n’est plus qu’une friche industrielle et seul le cinéma peut ré-ouvrir ses portes au public. Progressivement l’association réinvestit le bâtiment et le restaure : l’imprimerie est remise en service en 1988, de nouvelles salles de cinéma sont construites en 1988-1989, le café reprend son activité en 1994.

L’association se veut d’abord vouée à l’éducation populaire : accueil de classes autour des anciennes presses typographiques, création d’une troupe de théâtre amateur, organisation de concerts de jazz contemporain, etc.

Entre 1998 et 2013, deux importantes campagnes de réhabilitation ont lieu : le théâtre, l’atelier de sérigraphie, la cour et le gymnase sont rénovés, puis vient le tour des façades et des toits. L’association construit également des salles de répétition et crée une boutique.
Ainsi, aujourd’hui, la Maison du Peuple c’est : un cinéma avec 3 salles classées art & essai dont un théâtre, un café associatif un espace dédié aux arts plastiques né de l’ancienne imprimerie typographique de la Maison du Peuple, des logements privés, des logements dédiés aux artistes accueillis, un fonds d’archives d’entreprises coopératives et mutuelles, syndicales, de groupements politiques ou d’associations culturelles et sportives, une exposition permanente retraçant un siècle d’histoire ouvrière, des espaces d’expositions temporaires, deux locaux de répétition, dont un studio d’enregistrement, la salle Ponard, lieu de réunion et de formation, une boutique et une artothèque

Héritière d’une utopie réalisée, La fraternelle est aujourd’hui un véritable espace culturel pluridisciplinaire qui fait revivre depuis plus de 30 ans cet imposant édifice de 4000 m2, classé à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques.

Elle conduit une action de diffusion et de création culturelle dont le rayonnement dépasse largement le cadre local. Forte de plus de 400 adhérents, 30 bénévoles et 14 salariés, elle noue des relations de plus en plus larges et des partenariats de plus en plus nombreux.

MAITRON, Jean

  • FDMSA00670
  • Person
  • 1910 - 1987

Né le 17 décembre 1910 à Sardy-lès-Épiry (Nièvre), mort le 16 novembre 1987 à Créteil (Val-de-Marne) ; instituteur, puis professeur de cours complémentaire jusqu’en 1955, docteur ès-lettres en 1950, professeur de l’enseignement secondaire (1955-1958), détaché au CNRS (1958-1963), maître-assistant à Paris I-Sorbonne (octobre 1963-octobre 1976) ; créateur du Centre d’histoire du syndicalisme (devenu Centre d’histoire sociale du XXe siècle puis Centre d’histoire sociale des mondes contemporains) ; militant ; historien du mouvement ouvrier ; créateur et directeur du Mouvement social et du Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier.

https://maitron.fr/spip.php?article23901, notice MAITRON Jean par Claude Pennetier, version mise en ligne le 11 décembre 2008, dernière modification le 15 mai 2023.

MARTIN, Marcel

  • FDMSP00398
  • Person
  • ? - 1957

Originaire de Coulommiers, secrétaire général de la Préfecture, Marcel Martin a été aussi très actif dans les milieux coopérateurs et promoteur de la médecine préventive. C'est pendant la seconde guerre mondiale qu'une certaine inactivité lui permet de faire des recherches d'histoire locale.

MARTIN, Maurice

  • FDMSP00211
  • Person
  • 1865 - 1943

La famille Martin
Depuis 1782, la famille Martin est établie à Busy, petite commune située à 12 km au sud–ouest de Besançon, dans le canton de Boussières. Jacques Martin, plus tard cofondateur du comice agricole de Busy, s’y marie en 1801 avec Louise Guignard, fille d’un maître de poste, qui y possède alors un relais de chevaux. Agriculteur éclairé (dès 1795, il entreprend de semer de la luzerne à Busy), il loue à partir de 1805, sur le plateau qui domine le village, la ferme de la Grange–Rouge. Il en fait rapidement une exploitation réputée. Plus tard, au moment de la construction de la RN 83 allant de Strasbourg à Lyon, il construit un peu plus bas, à proximité de la route, une maison, où il installe un véritable relais de poste. Cette auberge, ouverte en 1839, par la suite appelée « le Comice », est toujours visible au bord de la nationale au lieu–dit du même nom. Il meurt le 31 août 1845. Son fils, Antoine Auguste Martin, né en 1815, épouse Irma Monique Mourot. De cette alliance naissent trois enfants, dont le plus jeune, Maurice, succède à son père à la tête de l’exploitation agricole. L’essentiel du présent fonds est composé des archives de ce dernier.

Maurice Martin (1865-1943)
Tout comme son père et son grand-père, il est, lui aussi, un passionné et un adepte du progrès en matière agricole. Il tient ainsi pendant plus de quarante ans une place importante dans les différents milieux agricoles, cumulant les responsabilités en matière d’associations et de mutuelles agricoles tant au niveau local que régional. Pionnier de l’organisation corporative en Franche-Comté, il est lui-même à l’origine, comme on le voit dans le tableau ci-dessous, d’un certain nombre d’associations locales voire régionales ; il continue certes à gérer l’exploitation familiale au Vernois, secondé à partir de 1914 pas ses fils, Jacques, puis André, qui la prennent progressivement en main, mais son intérêt se porte essentiellement sur les affaires publiques (commune, conseil paroissial, caisse régionale incendie, mutualité, Banque de France, etc.)

MARTY, André

  • FDMSP531
  • Person
  • Inconnues

André Marty, ex-consultant IRAM (Institut de recherches et d’Applications des méthodes de développement) et ex-conseiller technique à la direction régionale de la coopération à Gao (Mali).

MEISTER, Albert

  • FDMSP00675
  • Person
  • 1927 - 1982

Né en 1927, Albert Meister est un sociologue libertaire, spécialiste du développement et des organisations associatives. Après avoir fait des études en sciences économiques, sociologie et psychologie à l'Université de Genève, il travaille à l’École des hautes études de Paris et dirige un centre de recherches en Italie du nord. Cette dernière expérience lui fournit le matériel de sa thèse de doctorat, présentée en 1958 : Étude socio-historique des développements associationnistes intervenus corrélativement aux processus d'industrialisation au Piémont dans les années 1850-1860 . En 1958, il fonde aussi avec Udriano Olivetti la revue internationale d'autogestion Community Development . Il est par ailleurs l'auteur (sous divers pseudonymes) de très nombreux ouvrages qui traitent en priorité des problèmes d'associations, d'autogestion et de développement des pays pauvres. Il est mort au Japon en 1982.

Minoterie coopérative agricole de Riolet-Saujon

  • FDMSP00035
  • Corporate body
  • 1929 - ?

Moulin à blé appartenant à la famille Plisson, vendu en 1921 à la coopérative agricole de Saujon. Cette dernière le fait reconstruire et le transforme en minoterie en 1929, avec une capacité d'environ 110 quintaux par jour. La cessation d'activité remonte aux environs de 1960, et les bâtiments ont été par la suite transformés en auberge, puis en logements.

Mission historique du Crédit agricole

  • FDMSP00688
  • Corporate body
  • 1990 - XXe siècle

Le Crédit agricole a créé une mission historique en 1990 dont le responsable celles-ci était Christian Bosséno, Instituée auprès du Secrétariat central de la Caisse nationale, la Mission historique travaillait en relation étroite avec la Direction générale, la direction des Ressources humaines et la direction de la Communication. Elle a d’autre part monté un réseau de correspondants avec les Caisses régionales et les filiales et a procédé à plusieurs collectes d'archives historiques du groupe pour le centenaire du Crédit agricole comme par exemple la collecte de la collection des moyens d'imprimés et de paiements et partis nominatifs des Caisses régionales et locales.

MORET, Marie

  • FDMSP00683
  • Person
  • 1840 - 1908

Née en 1840 à Brie-Comte-Robert (Seine-et-Marne), Marie Moret rencontre Jean-Baptiste Godin (dont son père est le cousin germain et dirige les ateliers lors de son séjour dans la colonie fouriériste de Réunion au Texas). Elle s'installe donc à Guise en 1856.
Souhaitant suivre des études, elle est envoyée à Bruxelles où elle est accueillie par des sympathisants fouriériste et rencontre régulièrement Godin lors de ses voyages bruxellois. Elle revient à Guise en 1860 et s'installe dans le Palais social.
Elle devient la secrétaire du fondateur du Familistère et participe à l'expérience familistérienne en remplissant notamment la fonction de directrice des services de l'enfance.
Collaboratrice et compagne de Godin (les époux Godin se séparent dès 1863), elle prend une part active au Palais social et siège dans de nombreux conseils, participe à l'animation des sociétés d'agrément.
Elle accompagne Godin à Bordeaux et Versailles lorsque celui-ci est élu député.
Elle fonde avec cinq autres personnes l'Association coopérative du capital et du travail, et devient une travailleuse officielle de la société du Familistère. Elle joue un rôle important dans l'Association auprès de Godin. Ils se marient en juillet 1886 et elle succède à son époux en tant que gérant désigné à la mort brutale de celui-ci en 1888.
Elle laisse ensuite rapidement la gérance à François Dequenne, et s'attèle à la publication du « Devoir » et des manuscrits de son mari. Elle reste vivre au Familistère dans un cercle familial féminin.
Propriétaire du « Devoir » elle dirige la publication du journal.
Elle se retire en 1907 à Sens auprès de sa sœur, sa nièce Marie-Jeanne Dallet et son neveu par alliance Jules Prudhommeaux. Elle y décède en 1908.

Pour aller plus loin : https://www.familistere.com/fr/decouvrir/marie-moret/une-biographie

Moulinex

  • FDMSA00597
  • Corporate body
  • 1937 – 2001

Fondée en 1937 sur l'ancien site industriel du Moulin d'Ozé, l'usine Moulin Légumes connaît un formidable essor après la guerre. Au milieu des années cinquante, son fondateur Jean Mantelet choisit de produire essentiellement des ustensiles électriques. L'entreprise devient Moulinex. Diffusés sur les foires et dans les grands magasins, connus à travers une publicité inventive, les appareils Moulinex deviennent vite indispensables à toute la famille. Forte de son succès la marque ouvre des usines dans toute la Normandie. Alençon reste le principal site de production : sur une superficie de presque 10 hectares en 1976, l'usine emploie 3922 ouvriers (1519 hommes, 1414 femmes). Devenue une marque internationale, l'entreprise implante des filiales à l'étranger. Affaiblie par la concurrence et des luttes de pouvoir, Moulinex connaît des graves difficultés à partir de 1990 qui ébranlent le monde financier et économique. Après le rachat par Seb, l'usine d'Alençon ferme en 2001, licenciant 1000 salariés.

New Discoop

  • FDMSA00706
  • Corporate body
  • 1979 - ?

La coopérative de disques, le "New Discoop", a été mise en place et gérée par l'Association jazz 70 pendant plusieurs années à partir de 1979.

Office Central

  • FDMSP00628
  • Corporate body
  • 1911 - 1960

Dès la fin du XIXe siècle, les agriculteurs prennent conscience du besoin d’une organisation
professionnelle : qu’il s’agisse de s’assurer contre les risques, de mieux acheter ou de mieux vendre et de mieux financer leurs travaux. L’aristocratie foncière participe à ce mouvement dans le but de mieux organiser les campagnes.
L’Office Central des œuvres mutuelles agricoles naît en 1911, à Landerneau : c’est une coopérative
aux multiples services. Par le biais de syndicats et de « dépôts » locaux, il approvisionne les agriculteurs en grains, semences et matériel, proposant en outre de nombreux services tels que mutuelles contre l’incendie, contre la mortalité du bétail et les accidents du travail, caisses d’assurances sociales et de
crédit mutuel. L’esprit coopératif a toujours été prépondérant, solidarité et mutualisme sont les principes qui se retrouvent dans la devise de l’Office Central : « Unir, Servir, Défendre ». L’Office Central accompagne les programmes scolaires afin de donner aux enfants le goût d’un métier. Il contribue également à la création de l’école d’agriculture du Nivot à Lopérec.
Son siège s’installe à Landerneau car la ville occupe une position centrale et se trouve à la jonction des lignes de chemin de fer Quimper-Brest et Brest-Morlaix. C’est également une ville de foires et de marchés, un lieu de rencontre de la ville et de la campagne. En 1911, le Conseil d’Administration de l’Office Central se réunit dans la salle de l’Hôtel Raould, quai de Léon à Landerneau. Quelques mois plus tard, les réunions ont lieu dans un nouvel immeuble sur les bords de l’Élorn. Le bâtiment est appelé Ty Kenta, ce qui signifie la Maison Première.
Les personnages qui jalonnent l’histoire de l’Office Central sont nombreux mais seulement cinq hommes
ont présidé à sa destinée :

  • Augustin de Boisanger
  • Hervé Budes de Guébriant
  • Hyacinthe Belbléoc’h
  • René de Foucaud
  • Jos Le Breton
    Figure emblématique, Hervé Budes de Guébriant (1880-1972) assure la présidence de l’Office Central pendant 37 ans, de 1919 à 1956. Il est également président de la Chambre d’Agriculture du Finistère de 1924 à 1958 et premier président de l’Union Centrale des syndicats des agriculteurs de France en 1933. Originaire de Saint-Pol-de-Léon, cet ingénieur agronome est un fervent militant du catholicisme social. Il fonde une caisse d’assurance agricole dans sa ville natale avant de présider l’Office Central, après la Première Guerre mondiale. Incarnation du corporatisme paysan de la première moitié du XXe siècle, il en fait un des organismes agricoles les plus puissants du pays. Au terme de son mandat de président, il y conserve néanmoins une influence déterminante jusqu’à sa mort. Les piliers de son idéologie se résument en trois points : mutualité, coopération, développement. Le fonds conservé aux archives de Landerneau comprend une part très importante de la correspondance du comte de Guébriant.
    À la fin de la Première Guerre mondiale, l’Office Central organise avec le soutien de l’Église, le
    déplacement massif et l’installation de milliers de ruraux en manque de terres et leur installation dans d’autres régions. 2 500 familles, soit 15 000 personnes, émigrent entre les deux guerres et jusque 1950. L’exode s’avère difficile pour les Bretons. En effet, la Dordogne est le pays du métayage, du maïs, de la vigne et du tabac, alors que la Bretagne est une région de fermage et de blé. Hervé de Guébriant se rend à de multiples reprises en Dordogne à la rencontre de ces Bretons.
    Dès 1927, l’Office Central entreprend une action de formation et d’information permanente envers ses adhérents. Pour cela, il publie un bulletin bi-mensuel « Ar Vro Goz » qui se traduit par « Le Vieux Pays ». Créé à l’occasion de la fusion des unions syndicales du Finistère et des Côtes-du-Nord, il devient le plus important journal syndical de France, en 1937. Il diffuse les nouvelles lois ou circulaires administratives concernant l’agriculture et toute l’actualité économique et sociale. Son successeur après la Libération est le journal « Le Paysan breton ». Depuis 1976, chaque organisation de l’Office Central y a une ou plusieurs pages. Le fonds conservé à la Ville de Landerneau conserve une collection quasi-complète de ce journal jusque 1994. Si le nom d’Office Central est désormais moins connu, les noms des grandes sociétés qui en sont issues nous sont familiers et sont attachés à cette histoire tels que : Euredenn, le Crédit Mutuel de Bretagne, Groupama et la MSA.

Office central de la coopération à l'école

  • FDMSP00013
  • Corporate body
  • 1928 - Présent

Créé en 1928, l'Office central des coopératives scolaires devient en 1929 l'Office central de la coopération à l'école.

Office central de la coopération à l'école d'Indre-et-Loire

  • FDMSP00082
  • Corporate body
  • 1930 - Présent

L'OCCE 37, association loi 1901, appartient à la Fédération nationale de l'OCCE. Créé en 1928, l'Office central des coopératives scolaires devient en 1929 l'Office central de la coopération à l'école. La première section départementale de l'OCCE est celle d'Indre-et-Loire, créée en 1930. Le développement de l'OCCE est très influencé par la pédagogie Freinet. Les bureaux de l'OCCE d'Indre-et-Loire ont beaucoup déménagé à Tours. Ils ont été successivement installés dans le bâtiment appartenant à la Fédération des œuvres laïques d'Indre-et-Loire (FOL), au Centre Robert Vivier boulevard Heurteloup, puis dans l'école de la rue Louis Pergaud (à Tours-Nord, aujourd'hui fermée). En 1997, l'OCCE a emménagé dans ses locaux de l'école Claude Bernard appartenant à la ville de Tours, avant de déménager de nouveau en 2020, à l'école Flaubert de Tours. La coopérative d'Indre-et-Loire est financée par les adhésions des écoles et des élèves, ainsi que par une subvention du ministère de l’Éducation nationale (qui lui détache des agents). Elle travaille uniquement avec les écoles publiques. L'objet de l'association est de promouvoir les pédagogies coopératives, de soutenir les projets et de permettre une aide coopérative aux écoles pour l'achat de petit mobilier, d'objets ou d'ouvrages de pédagogie. Avec le mouvement Freinet, l'OCCE a été précurseur pour l'implantation d'imprimeries scolaires dans les établissements, notamment pour l'édition de journaux scolaires. L'association publie un périodique, « Atout coop », (disponible dans la bibliothèque des Archives départementales) depuis 1995 lui permettant d'informer les écoles adhérentes du département de son actualité.

PARIGOT, Guy

  • FDMSB00209
  • Person
  • 1922 - 2007

Il fut un acteur essentiel de la décentralisation théâtrale après la guerre et directeur du Centre Dramatique de l’Ouest.

Parti Socialiste/S.F.I.O, Fédération duJura, Groupe socialiste de Saint-Claude

  • FDMSP00667
  • Corporate body
  • 1895 - ?

L’histoire de la Fédération Socialiste du Jura est connue dans ses grandes lignes. Quelques chercheurs se sont attachés à en saisir les origines, qui restent malgré tout encore obscures. Mais bien pu ont tenté de suivre son évolution sur le long terme, tout au long d’un siècle fertile en évènements décisifs et donc en tournants importants pour ce groupement régional. Fondé sans doute en 1892, le premier groupe socialiste de Saint-Claude devint vite un élément essentiel de la vie politique locale, avant de susciter la création puis la fédération d’autres groupements, dans le Jura et d’une imprimerie coopérative qui, de Saint-Claude, émigra rapidement vers Oyonnax (Ain), la ville voisine.
Fondée vers 1895, initialement adhérente au Parti Socialiste Ouvrier Révolutionnaire de Jean ALLEMANE, elle adhéra à la SFIO dès 1905, tout en revendiquant ses particularités, notamment son attachement au développement des coopératives. Le soutien proposé aux socialistes du Doubs aboutit, en 1911 à la fondation de l’éphémère Fédération jurassienne, englobant presque l’entière Franche-Comté. C’est à ce moment que l’Ain commença à se détacher du Jura. L’après-Congrès de Tours fut difficile. Les socialistes du Jura participèrent à la fondation, en 1921, d’une éphémère Fédération autonome et tentèrent une Union socialiste-communiste qui s’écroula en 1924 avec le retour à la SFIO.
Les documents inventoriés ici permettent de saisir cette histoire autant dans les grandes lignes que dans ses détails. De nombreux militants peuvent être suivis tout au long de leur carrière, jusque, parfois, dans leurs hésitations, leurs doutes, ou au contraire leur arrogance, leurs affirmations, clamées haut et fort. Les options de tel Groupe local, ou de la Fédération peuvent être analysées avec beaucoup de finesse, grâce à la correspondance, aux procès-verbaux des assemblées diverses, aux notes manuscrite, prises lors de réunions, aux petits billets probablement confidentiels à l’origine. Bref, un quotidien du militant jurassien ou bugiste rarement perçu pour des époques dont les témoins ont disparu.

Paysages

  • FDMSP525
  • Corporate body
  • 1982 - Présent

Implanté à Lille depuis 1982, Paysages est une société coopérative ouvrière de production, statut qui reflète, selon ses membres “une conception participative de l'aménagement du territoire”. L'activité est centrée sur les aménagements publics (collectivités locales), mais Paysages compte quelques entreprises parmi ses clients (usine Sollac de Dunkerque et Mardyck). De nombreuses études ou réalisations concernent les friches industrielles du Nord et du Pas-de-Calais (terrils, fosses d'extraction, etc), ce qui fait des archives de Paysages un fonds particulièrement intéressant pour envisager les aspects environnementaux de la reconversion des bassins charbonniers. Beaucoup d'autres travaux concernent l'aménagement des sites urbains, principalement dans le nord de la France, mais aussi à l'étranger (Aménagement de la Grand'Place de Tournai en Belgique, carte touristique et écologique de la ville de Hué au Viêt-Nam).

Ses réalisations lui ont valu le prix européen du paysage Rosa Barba en 2006 (lagunage de Harnes) et le concours Écoquartier 2011 (le Nouveau Mons).

PERRAMANT

  • FDMSP00599
  • Person
  • Inconnues

La famille Perramant est une famille rattachée au groupement des Castors dans la ville de Landerneau.

PIERREDON, David Louis

  • FDMSP00590
  • Person
  • 1875 – 1947

Louis David Pierredon est né à Massillargues-Atuech le 21 mars 1875, fils d'Auguste Louis Pierredon, propriétaire agriculteur, âgé de 31 ans, demeurant à Lézan canton de Lédignan, et de Mélanie David, son épouse, âgée de 25 ans.
Le 15 mars 1906, à Soustelle, il épouse Rachel Inès Planque.
Louis Pierredon s'installe à Alès en 1913 après avoir habité Lézan, puis Anduze. Son cabinet d'architecte est d'abord situé 7, rue aviateurs Chotard. En 1935, on le trouve domicilié au 24, rue Mistral.
Il a réalisé de nombreux monuments aux morts dans le département du Gard et conçu 18 caves coopératives, dont celle de Saint-Christol-lez-Alès en 1925. Pour ces ouvrages, il a reçu la Médaille du Mérite Agricole.
Il décède le 14 mars 1947 à Alès, à son domicile du 49, boulevard Gambetta (maison construite vers 1905 par M. Sauvages).
Son fils Maurice PIERREDON, également architecte, est né à Lézan le 22 janvier 1907. Il est décédé en 1977.

POLARD

  • FDMSP00600
  • Person
  • Inconnues

La famille Polard est une famille rattachée au groupement des Castors dans la ville de Landerneau et plus particulièrement de la société anonyme de construction la "La Maison Landernéenne".

PRACHE, Gaston

  • FDMSP00437
  • Person
  • 1898 - 1984

« Né le 6 mai 1898 à Péronne (Somme) ; mort le 21 juin 1984 à Chantilly (Oise) ; instituteur ; syndicaliste et coopérateur, secrétaire général de la Fédération nationale des coopératives de consommation (1935-1941), président-directeur de la Société générale des coopératives de consommation (1941-1945), président de l’OCCE (1939-1948).

Fils d’un peintre en bâtiment et d’une ouvrière en confection à domicile qui quittèrent Péronne en 1904 pour se fixer à Neuville-Saint-Rémy, village proche de Cambrai, Gaston Prache fut élève de l’école primaire puis des cours complémentaires de Cambrai jusqu’en juillet 1914. Admis à l’École normale de Douai, l’invasion allemande allait interrompre ses études pour la durée de la guerre à l’exception d’une période de cinq mois en 1916-1917. Son père étant mobilisé et sa mère sans travail à partir de février 1915, Gaston Prache fut appelé à aider l’instituteur, secrétaire de mairie ; il put ainsi subvenir aux besoins de sa famille. Pendant cette période, il s’employa à parfaire ses études de français, de mathématiques et surtout d’anglais et d’allemand. En mars 1918, il fut requis par les autorités allemandes pour des travaux dans le voisinage du front d’Artois. Il fut légèrement gazé, parvint à s’évader et à se cacher jusqu’au 10 octobre, jour où il réussit à franchir les lignes et rejoignit Cambrai quasi déserte. Le 13 octobre, il accueillit le président du Conseil, Georges Clemenceau, et le maréchal Douglas Haig. Il retrouva ensuite son emploi aux secrétariats de mairie de deux communes voisines, Sailly et Tilloy. Il prépara et obtint le brevet supérieur.

Soldat de juin 1919 à mai 1920, Gaston Prache devint instituteur à son retour et exerça durant quatre années tout en préparant une licence de lettres à la faculté de Lille. Il adhéra au syndicat de l’Enseignement laïque du Nord en 1921 et fut bientôt élu à son conseil départemental. Simultanément, il milita au Parti communiste et créa plusieurs sections locales notamment celle de Rumilly où il enseignait, ce qui lui valut d’être menacé de révocation. Ce fut en 1920 qu’il vint au mouvement coopératif sous l’influence de l’instituteur Eugène Delhay et adhéra à l’Union régionale de l’Union des coopérateurs du Cambrésis dirigée par Edmond Bricout et Nestor Buiron. Étudiant Charles Gide, Bernard Lavergne, Ernest Poisson, Eugène Fournière, mais aussi Charles Fourier, séduit par l’idéal coopératif de justice sociale et économique, Gaston Prache abandonna le syndicalisme. En 1922, en désaccord avec les exclusions prononcées à l’encontre de Pierre Brizon et des Mayoux, et membre du bureau de la section de Cambrai de la Ligue des droits de l’Homme à laquelle il avait adhéré en 1920, il démissionna du Parti communiste.

À l’UDC, il fut très vite chargé de divers mandats et devint secrétaire général du Comité général des sections. En mai 1923, il fut élu administrateur et, l’année suivante, en septembre, fut appelé au secrétariat fédéral à Lille par le conseil de la Fédération régionale Nord-Pas-de-Calais. Il abandonna alors son métier d’instituteur pour devenir permanent. En mai 1925, il fut élu aux élections municipales à Neuville mais il dut démissionner de son mandat lorsqu’il partit habiter Lille où ses fonctions dans la coopération l’appelaient. Dès lors, Gaston Prache se consacra exclusivement au mouvement coopératif comme secrétaire permanent de la Fédération régionale coopérative du Nord et Pas-de-Calais où il retrouva des militants comme G. Dhondt, Arthur Pierpont et Verkindere. Il fut élu par le congrès national à la commission de contrôle des organismes centraux du mouvement coopératif : Fédération nationale des coopératives de consommation, Magasin de gros (MDG), Banque des coopératives de France (BCF) en 1925. Le congrès de 1927 l’élut au conseil central de ces institutions et peu après, il siégea au comité administratif de la FNCC.

Dès sa constitution, l’Office central de la coopération à l’École (OCCE) appela Gaston Prache à son conseil d’administration aux côtés d’Ernest Poisson et Célestin Bouglé. Il se consacra au travail de coordination des coopératives et de leurs unions régionales.

En 1928, il devint vice-président du conseil administratif de l’UDC du Cambrésis puis, en 1929, président. Il le resta jusqu’en 1940, la société étant devenue entre-temps, en 1931, « Les Coopérateurs d’Escaut et de Sambre » grâce à l’extension du mouvement coopératif dans l’Avesnois et la région artésienne de Bapaume. À partir de 1930, il dirigea le Centre général de propagande et d’action coopérative après accord de l’Union des coopérateurs d’Escaut et Sambre et de l’Union des coopérateurs de Flandre-Artois. Il déploya une intense activité de conférencier, participa à de nombreuses délégations à l’étranger notamment en URSS en 1929, voyage qui lui permit de prendre contact avec le « Centrosoyus », la centrale des coopératives soviétiques. Secrétaire fédéral du Nord depuis septembre 1924, il fut rapporteur de la commission d’enquête (voir Ernest Poisson) lors de « l’affaire » de la Banque des coopératives de France en 1934. Ses conclusions adoptées, il décida de la création d’une commission d’études de réorganisation générale du mouvement coopératif qui fut chargée de présenter un rapport devant le congrès extraordinaire qui se tint les 9 et 10 décembre 1934 à Orléans. Le projet de réorganisation proposée par la commission y fut adopté et, lors du congrès suivant (Dijon, 30 mai-1er juin 1935), le dossier de la BCF fut refermé par le vote des résolutions que Gaston Prache présenta.

En mai 1935, il fut élu au secrétariat de la FNCC aux côtés de Maurice Camin et d’Ernest Poisson. Il quitta alors Lille et le secrétariat fédéral Nord-Pas-de-Calais pour le secrétariat national où il fut responsable des relations avec les Fédérations régionales. Il entra au comité directeur de la Revue des études coopératives et fut chargé de cours à l’École des hautes études en sciences sociales. Par ailleurs, Gaston Prache fut responsable, à partir de 1936, du Comité français du Rassemblement universel pour la paix et membre du Comité mondial de cet organisme. À partir de la réunification syndicale, il développa des relations entre la CGT et la FNCC, notamment par l’échange de délégations lors de leurs congrès respectifs. Il fut le suppléant de Paul Ramadier au comité central de l’Alliance coopérative internationale. Il siégea également à de multiples organismes officiels : Conseil national économique de 1936 à 1940 (présenté comme « délégué de la Ligue nationale des consommateurs et des associations de consommateurs et usagers des services publics »), Conseil supérieur des sports, créé à l’initiative de Léo Lagrange, Office interprofessionnel du blé où sur neuf représentants des consommateurs, trois appartenaient à la FNCC. En 1939, il fut élu président intérimaire de l’Office central de la coopération à l’École, fonction qu’il occupa de 1940 à 1949.

Après la déclaration de guerre, Henri Queuille, ministre de l’Agriculture, lui demanda sa collaboration pour les problèmes de ravitaillement (il fut rattaché en mai 1940 officieusement au ministère du Ravitaillement). Fin avril 1940, il fut élu au comité directeur du Secours national sur proposition de Hyacinthe Dubreuil. Il y resta jusqu’en 1944.

Lors de la défaite, Gaston Prache se replia à Tours (Indre-et-Loire) puis Saintes (Charente-Matitime) d’où il repartit pour Paris, le 29 juin. Soucieux de préserver le mouvement coopératif, il entra en relation avec les autorités demeurées sur place à la préfecture de la Seine, et en particulier, Léon Noël, délégué du gouvernement à Paris, afin de faciliter le retour des coopérateurs. Après la nomination de René Belin au ministère du Travail, il entra en relation avec lui et put le rencontrer le 6 septembre à Paris. Les deux hommes se connaissaient depuis l’époque du Front populaire. Le ministre décida de confier à un comité de trois membres la charge de veiller à la réorganisation et à la pérennité du mouvement coopératif. Réunis le lendemain les dirigeants du mouvement décidèrent, en réponse à la note du ministre, d’instituer un comité central de réorganisation (CCR) composé de Gaston Défossé, Leclercq et Prache. Avec l’accord du ministre, ce comité, présidé par Gaston Prache, fonctionna dès le 8 septembre. Le 21 septembre, le comité reçut, de la part des conseils du MDG et de la FNCC, les pouvoirs nécessaires à son entreprise, étant entendu que le projet de réorganisation du comité devait être soumis aux assemblées générales et congrès du mouvement coopératif.

Le 21 décembre 1940, le congrès national de réorganisation et l’assemblée générale du MDG furent réunis ; ils approuvèrent les propositions du CCR notamment la création en remplacement de la FNCC et du MDG de la Société générale des coopératives de consommation (SGCC) dont Gaston Prache fut élu président-directeur par le conseil d’administration qui comprenait Jules Baert, Albert Barrier, Marcel Brot, Émile Bugnon, Ernest Couvrecelle, Eugène Cozette, René Vaxelaire et Gaston Prache. Chaque année l’assemblée générale de la SGCC allait se réunir (8 juin 1941, 27 juin 1942, 19 juin 1943, 18 juin 1944).

À la fin décembre 1941, le Groupement national des coopératives de consommation (GNCC) fut créé. Gaston Prache le présida de janvier 1941 à février 1945. Malgré des dissensions apparues à l’automne 1943 au sein de la direction de la SGCC, le conseil d’administration lui renouvela sa confiance. Pendant l’Occupation, Gaston Prache appartint notamment au Conseil supérieur du Travail. Il fut également membre du Conseil national de Vichy 1941. Siège à la 2e commission d’information générale, 5 au 12 décembre 1941. Membres des organismes suivants : sous-commission consultative des beurres au comité central des groupements interprofessionnels laitiers, 16 novembre 40. — Comité de direction du comité général d’organisation du commerce, 4 mai 1941. — Section des commerces de distribution des produits laitiers, créée au sein du comité d’organisation des industries laitières et commerces de distribution des produits laitiers, 21 septembre 1941. — Conseil supérieur de l’économie industrielle et commerciale, 12 septembre 1942. — Section des commerces de distribution des produits laitiers au comité central des groupements interprofessionnels laitiers, 8 octobre 1942. — Commission provisoire d’organisation de la famille professionnelle des commerces de l’alimentation, 4 février 1943. — Conseil consultatif placé auprès du centre d’information des employeurs, 26 janvier 1944. — Conseil supérieur du travail, 29 janvier 1944. — Chambre de commerce de Paris, 31 mars 1944. — Un des représentants des comités sociaux patronaux au conseil supérieur de la solidarité nationale, 2 août 1944.

À la Libération de Paris, son appartement fut occupé et le Comité d’épuration du XVIe arr., fut saisi du « cas Prache ». En septembre 1944, un comité d’épuration de la SGCC fut mis sur pied par des cadres et employés de la direction de cet organisme. Paul Ramadier conseilla alors à Gaston Prache de démissionner. Celui-ci se présenta devant le Comité d’épuration et devant le Comité national de la SGCC qui lui renouvela sa confiance par huit voix contre deux abstentions, celles de Marcel Brot et Georges Gaussel. Le 19 novembre, le Comité national décida de se constituer en commission d’enquête et simultanément rendit hommage à l’action du président estimant que le conseil de la SGCC et son président n’avaient eu avec les autorités d’occupation ou vichyssoises que des relations exclusivement commandées par les intérêts dont ils avaient la charge et l’exécution de leur mandat coopératif. « Le comité affirma également que le conseil de la SGCC et son président avaient su sauvegarder la vie des institutions coopératives et les tenir prêtes à fonctionner dans un régime de liberté au service de l’économie générale. » Gaston Prache décida de se mettre en congé jusqu’au prochain congrès national. Le 20 décembre, le conseil d’administration de la SGCC lui conférait le titre de président honoraire et lui demandait de reprendre ses fonctions de président du GNCC Sur les instances de Paul Ramadier, Gaston Prache donna sa démission de toutes ses fonctions le 25 janvier 1945. Il fut remplacé à la tête de la SGCC par Georges Gaussel et à la FNCC par Marcel Degond. Il fut arrêté le 23 février à la mairie du IXe arr. où il avait été convoqué. Libéré le 8 mars grâce aux interventions de Bernard Lavergne et Paul Costes-Fleuret auprès du ministre de la Justice, il fut néanmoins inculpé pour « atteinte à la sûreté de l’État ». Le dossier aboutit à deux non-lieux successifs par deux juges différents.

Gaston Prache, qui s’était occupé de l’OCCE pendant l’Occupation, en quitta la présidence en 1949 pour des raisons professionnelles après en avoir confié la responsabilité à Jean Gaumont. Entré à l’automne 1940 au conseil d’administration des Presses universitaires de France, il y siégea jusqu’en 1969 collaborant étroitement avec Paul Angoulvent. À la Libération, Pierre Lévi, les mit en cause pour l’attitude des Presses durant l’Occupation.

En 1945, Gaston Prache rédigea le « Manifeste des amis de la coopération », et fonda l’association du même nom (avec Georges Boully, Georges Fauquet, Bernard Lavergne et Jean Gaumont) qu’il dirigea. Cette association reçut les adhésions de Madame Albert Thomas, Paul Claudel, François Perroux et René Capitant mais, faute de moyens, ne vécut que jusqu’en 1947. Par la suite, il fut représentant en vins et ses liens personnels avec Jean Gaumont fit qu’il s’occupa des archives de ce dernier. »

https://maitron.fr/spip.php?article127276, notice PRACHE Gaston, Louis, Eugène par Michel Dreyfus, version mise en ligne le 30 novembre 2010, dernière modification le 6 avril 2021.

PRUDHOMMEAUX, André

  • FDMSB00681
  • Person
  • 1902 - 1968

André Jean Eugène Prudhommeaux (pseudonymes: Jean Cello et André Prunier) naît dans l'Aisne, le 15 octobre 1902, au Familistère de Guise (une association coopérative fondée par Jean-Baptiste André Godin sur la base de conceptions fourièristes). Sa mère, née Marie-Jeanne Dallet, était la nièce de la seconde épouse de Godin et son père Jules s'était occupé de la gérance du Familistère. André passe son enfance à Guise, Nîmes, Sens, puis Versailles. Il étudie à l'École d'Agriculture de Grignon (Seine-et-Oise) et à la faculté des sciences de Paris. Il fréquente les réunions de jeunes militants de la revue communisante « Clarté » à laquelle il collabore à plusieurs reprises en 1927. En 1927, il est renvoyé de son poste de micrographe-chimiste à cause de son action politique. Il est alors membre du groupe oppositionnel d'Albert Treint, le Redressement communiste. Marié depuis l'automne 1928 avec Dora Ris (née en 1907 à Lindau, Suisse), dite Dori, il ouvre avec elle la «Librairie Ouvrière» qui devient un centre de rencontre de communistes oppositionnels. Après des contacts avec des tendances trotskystes, il est peu à peu séduit par le bordighisme et le communisme des conseils. Il collabore, en 1929 et 1930, à « L'Ouvrier Communiste », organe des groupes ouvriers communistes. En 1930, pendant un voyage à Berlin et Leipzig, il rencontre le Kommunistische Arbeiter Partei (KAP) et l'Allgemeine Arbeiter-Union (AAU). En 1931, il est chargé de la direction de l'imprimerie coopérative La laborieuse à Nîmes. Avec Jean Dautry il fait paraître le bulletin bimensuel Correspondance Internationale Ouvrière (1932-1933). Il participe à la campagne en faveur de Marinus van der Lubbe en 1933, soutenant, contre les propagandes stalinienne et nazie, la thèse de l'acte individuel autonome. A l'occasion de cette campagne, il se rallie à l'anarchisme et publie des articles dans « La Revue Anarchiste » et « Le Semeur ». « Le Libertaire » interrompt, en mars 1933, la parution d'une série d'articles intitulée «L'ordre règne en Allemagne» car la rédaction de l'organe de la FA ne partage pas son point de vue sur van der Lubbe. Durant un séjour en Allemagne en 1934, André et Dori sont arrêtés et expulsés. La même année, il publie avec Dori la brochure « Spartacus et la commune de Berlin, 1918-1919 » aux éditions Spartacus. Dans son nouveau journal « Terre Libre », fondé en 1934 (devient le journal de la Fédération Anarchiste de langue française en 1937), il publie des informations sur la répression stalinienne. « Terre Libre » editera aussi des brochures mensuelles: « les Cahiers de Terre Libre ». Avec Doris il séjourne ensuite brièvement à Barcelone durant la guerre civile espagnole. Il fonde successivement les journaux « L'Espagne Antifasciste », « La Nouvelle Espagne Antifasciste » et « L'Espagne Nouvelle », dans lesquels il s'oppose au ministérialisme des organisations anarchistes en Espagne. Dès la déclaration de guerre en 1939, il se réfugie en Suisse chez ses beaux-parents. Toute activité politique lui étant interdite, il se tourne vers la critique littéraire et la traduction poétique. Il noue en Suisse de nombreuses amitiés avec notamment Luigi Bertoni, F.A. Widmann-Peña ou Jean-Paul Samson, qui publiera la revue Témoins à laquelle Prudhommeaux collaborera régulièrement. Fin 1946, André et Dori et leurs deux filles, Jenny et Michèle, rentrent en France pour s'installer à Versailles. Il participe à la rédaction du Libertaire, et réunit un groupe de jeunes étudiants: le Cercle Libertaire des Étudiants (CLÉ). Entre 1948-1958 il est secrétaire général de la Commission de Relations Internationales Anarchistes (CRIA). Sa participation à la revue Preuves, de 1951 à 1957, lui sera vivement reproché dans le mouvement anarchiste et lui coûtera sa collaboration au Libertaire. Pour s'opposer à la tendance de Georges Fontenis dans la FA, il anime dès 1952 l'Entente Anarchiste. A la suite de la disparition de la FA en mai 1953, il participe à sa reconstitution en décembre de la même année. Il est rédacteur du « Monde Libertaire » depuis sa création (1954) et assure le secrétariat des relations internationales de la FA dès 1956. Il représente la FA au Congrès international anarchiste de Londres (1958). Il est membre d'honneur du CIRA dès sa fondation en 1957. Collaborateur de nombreux périodiques libertaires comme « L'Unique », « Contre Courant » et « Défense de l'homme », Prudhommeaux fonde le journal bimensuel « Pages libres » en 1956. Au niveau international, il collabore régulièrement aux revues « Freedom » (Grande-Bretagne), « Volontà » (Italie), « Cahiers de Pensée et Action » (Belgique) et « L'Adunata dei Refrattari » (USA). En 1960 il ressentit les premiers symptômes de la maladie de Parkinson. Il décède à Versailles en 1968.

PRUDHOMMEAUX, Jules

  • FDMSB00679
  • Person
  • 1869 - 1948

Jules Prudhommeaux est né dans l'Aisne, mais fut élève au lycée de Nîmes. Il participe à l'action de l'Ecole de Nîmes. Professeur agrégé d'histoire, docteur en lettres, om enseigne à Sens. Il y est secrétaire et administrateur de la coopérative « l'Econome ». Enseignant à Versailles, il rejoint la Société coopérative locale.
Membre du comité de rédaction de la revue de l'Ecole de Nîmes « l'Emancipation », ainsi que secrétaire de l'Association de la Paix par le droit.

Neveu par alliance de Marie Moret (veuve Godin), il s'occupe du Familistère en sa qualité de membre du Conseil de gérance de l'association.

Il fut également Directeur du Centre européen de la fondation Carnegie après la guerre. Il signe en 1921 le Manifeste coopératif des universitaires, en tant que membre d'une Société d'études coopératives créée par Gide et Lavergne.
Son intérêt pour la coopération est fort et il est également un des membres fondateurs de « Association des amis de la coopération », en 1946, et signataire du nouveau manifeste rédigé par Bernard Lavergne en faveur d'un socialisme coopératif.

QUENIN, Sixte Anatole (dit Sixte-Quenin)

  • FDMSP00674
  • Person
  • 1870 - 1957

Sixte-Quenin (1870-1957) est né et mort à Arles (Bouches-du-Rhône), le 2 juillet 1870 et le 27 septembre 1957, était employé, puis représentant de commerce. Il était également militant socialiste et député. Il s'occupa d'une coopérative à Billancourt en 1919.

QUENTEL

  • FDMSP00610
  • Person
  • Inconnues

La famille Quentel est rattachée au groupement des Castors de la ville de Landerneau et à une société coopérative de construction.

RABAUX, René

  • FDMSA00684
  • Person
  • 1902 - 1993

« R. Rabaux naquit le 15 septembre 1902 à Guise (Aisne) d’un père employé de fonderie, domicilé au Familistère et d’une mère employée de commerce. Ingénieur des Arts et Métiers et de l’École supérieure d’électricité, René Rabaux fut de 1933 à 1955 l’administrateur gérant du Familistère de Guise. Élu par l’assemblée générale des associés, il assuma non seulement la charge de la Société du Familistère mais aussi celle de ses œuvres annexes comme l’assurance maladie, l’assurance des pensions de retraite et « le nécessaire à la substance des veuves ».

Il se maria à Bruxelles (Belgique) le 16 avril 1931 avec Simone Vanophaeren et mourut à Versailles (Yvelines) le 25 octobre 1993. »

https://maitron.fr/spip.php?article127872, notice RABAUX René, André , version mise en ligne le 30 novembre 2010, dernière modification le 30 novembre 2010.

SCOP L'Hirondelle

  • FDMSB00439
  • Corporate body
  • 1920 - 1988

Cette société était une coopérative ouvrière de travaux publics (SCOP) sise à Villetaneuse. Active depuis 1920, elle a fait l'objet d'une liquidation judiciaire en 1988.

Service de reconstitution des Régions libérées de la préfecture du Pas-de-Calais

  • FDMSP00348
  • Corporate body
  • 1919 - 1949

Le service de reconstitution des régions libérées (SRRL)

La réparation des dommages de guerre est une question dont la mesure est rapidement prise par le gouvernement français, avant même la fin de la première guerre mondiale. Un premier décret, en date du 16 septembre 1917 détermine les attributions du ministère du Blocus et des Régions libérées, afin de centraliser l'étude et le règlement des questions relatives à la reconstitution. Un second décret du 23 janvier 1918 définit l'organisation des services centraux. Le ministère des Régions libérées est ainsi chargé, à la suite de l'armistice du 11 novembre 1918, de coordonner et de superviser l'action des services s'occupant de la reconstitution dans les départements sinistrés.

A l'échelle départementale, ce sont les services préfectoraux, placés sous la responsabilité du Préfet et du Secrétaire général à la Reconstitution (décret du 19 mars 1918) qui encadrent la reconstitution. Dans le Pas-de-Calais, les services chargés d'encadrer la reconstitution sont organisés par un arrêté préfectoral du 16 août 1919. A l'image du découpage de l'administration centrale, on distingue les services administratifs des services techniques. D'une part est institué le Secrétariat général des services administratifs de reconstitution, constitué du service du personnel et de la comptabilité, du service de la réorganisation de la vie locale et des secours, du service des dommages de guerre, du service du contrôle financier des dommages de guerre, et du contrôle extérieur des services administratifs. Dans un premier temps, l'organisation des sociétés coopératives de reconstruction revient, parmi de multiples autres compétences, au service de réorganisation de la vie locale et des secours. Par la suite, avec l'évolution des besoins, est créé un service du contrôle administratif des sociétés coopératives de reconstruction. D'autre part, les services techniques sont placés sous la Direction générale départementale des services de reconstitution. On y trouve : les services d'architecture, de la reconstitution foncière, des matériaux, des transports généraux, de la main-d’œuvre, des travaux de réfection des chaussées et de reconstruction des voies ferrées d'intérêt local détruites par l'ennemi, de la reconstitution agricole, d'exécution des travaux pris en charge par l'État et le contrôle extérieur des services techniques.

Un dernier texte du ministère encadre les débuts de l'organisation de la reconstitution. Il s'agit du décret-statut du 16 juin 1920 qui précise l'organisation et les attributions des services départementaux. Il distingue les services administratifs, le service d'architecture (chargé entre autres du contrôle technique des coopératives de reconstruction), la direction des dommages de guerre et le contrôle départemental.

Plus les travaux des services administratifs prennent d'importance, plus les besoins en personnel se font ressentir : une croissance rapide du nombre d'employés au SRRL de la préfecture du Pas-de-Calais est visible au cours de la seule année 1919. Les employés passent ainsi de 42 à 600 et à 1391 à la fin de l'année. Mais au cours de la décennie 1920, le Parlement opta pour la diminution du nombre de fonctionnaires. Dans ce sens, le ministère des Régions libérées émit plusieurs décrets relatifs à la réunion des services et à la modification du statut du personnel. Les décrets ministériels des 10 et 16 septembre 1926 viennent par la suite modifier l'organisation des services de reconstitution : la fonction de secrétaire général est supprimée, les services sont placés sous l'autorité directe du préfet qui peut être assisté d'un contrôleur départemental. A noter qu'il n'a pas été trouvé trace de la création de ce poste à la préfecture du Pas-de-Calais. Les services administratifs et techniques sont également réorganisés, pour permettre d'accompagner la liquidation progressive des affaires de dommages de guerre ainsi que pour pallier la diminution du personnel.

Au sein du SRRL de la préfecture du Pas-de-Calais, les sociétés coopératives de reconstruction sont gérées spécifiquement à partir de 1926 par le service du Contrôle administratif des sociétés coopératives, sous la direction d'Henri Nègre, ainsi que par le service de liquidation des dommages de guerre, partagé en trois divisions : le contrôle administratif dirigé par Léon Derosier, le contrôle financier dirigé par Gaston Dubus et le chef de section s'occupant des collectivités Elie Boutoille (situation au 1er janvier 1927).

Le SRRL a continué de fonctionner jusqu'aux lendemains de la seconde guerre mondiale, afin d'assurer la finalisation des affaires de dommages de guerre. Au niveau central, le portefeuille ministériel des Régions libérées disparut en 1926 pour devenir l'attribution d'un sous-secrétariat d'État au ministère des Finances. Il continue à superviser l'action des préfectures mais disparaît en 1926. Par la suite, l'encadrement de la reconstitution persiste à être géré par le ministère des Finances, y compris durant le régime de Vichy. Au niveau local, il faut maintenir l'activité des services, alors que leurs moyens et les effectifs diminuent progressivement, et ce jusqu'en 1949 dans le cas de la dissolution des sociétés coopératives de reconstruction, malgré l'initiation de la reconstitution des dommages de la seconde guerre mondiale.

Les sociétés coopératives de reconstruction (SCR)

L'origine des sociétés coopératives de reconstruction

La reconstitution des dommages de guerre dans les régions libérées à l'issue de la première guerre mondiale ne met pas tous les sinistrés sur un pied d'égalité. Les procédures d'évaluation des dommages puis de reconstruction sont complexes à appréhender, de sorte que tout un chacun ne dispose pas de moyens financiers similaires ou de recours égaux auprès des experts et des juristes. En réaction à cette situation, des regroupements spontanés de sinistrés fondent des coopératives de reconstruction dès 1919. Ces associations partent du principe que la mutualisation des moyens permet une meilleure assistance aux sinistrés dans l'évaluation des dommages ainsi qu'une reconstruction plus rapide et mieux encadrée. Ces sociétés inédites posent tout d'abord le problème du régime juridique à adopter. Dans le Pas-de-Calais, les regroupements se déclarent souvent comme des sociétés civiles et elles se munissent de statuts types édités par le ministère du Blocus et des Régions libérées en 1918. Cependant ceux-ci se révèlent insuffisants : il faut donc créer un régime légal, pour un modèle d'associations de sinistrés largement encouragé par les responsables politiques. La loi du 15 août 1920 « portant fixation du régime légal des Sociétés Coopératives de Reconstruction formées en vue de la reconstitution des immeubles atteints par les événements de guerre » apporte les éléments juridiques et légaux nécessaires. Elle est complétée par le décret d'application du 9 octobre 1920, par la loi du 12 juillet 1921 et le décret du 29 août 1921. Les sociétés coopératives de reconstruction sont formées comme des « sociétés de gestion » et obtiennent la personnalité civile. Elles peuvent ainsi être mandataires de leurs membres pour la gestion des indemnités et s'engager pour eux auprès de tiers.

Dans le département du Pas-de-Calais, c'est 298 sociétés coopératives de reconstruction qui sont créées entre 1919 et 1923. Il faut y ajouter la société de coopérative de reconstruction des églises dévastées du diocèse d'Arras « La Diocésaine ». Elles comptent en totalité 32 212 sociétaires sinistrés, dont le montant total des indemnités s'élève à 2 572 259 900 Fr.

Les principes fondateurs fixés par la loi

L'action des sociétés coopératives de reconstruction apporte aux sinistrés de nombreux avantages prévus par la loi d'août 1920 : elles les assistent dans la constitution des dossiers d'évaluation des dommages de guerre et des projets de travaux qui sont présentés par le sinistré devant les commissions cantonales. Elles disposent aussi d'avantages financiers : avances, dons, subventions, emprunts. Elles permettent une meilleure défense des intérêts communs des sinistrés, la reconstruction est plus rapide, d'autant plus que les sociétés coopératives de reconstruction peuvent traiter de façon plus efficace avec les architectes et les entrepreneurs.

De manière générale, le ressort d'une coopérative est de l'échelle de la commune. Dans les faits, la loi prévoit que les sinistrés d'une commune ont la possibilité de fonder une société coopérative de reconstruction supplémentaire, sous la condition que le montant total des indemnités des adhérents de la première société dépasse 1 million de francs. Plusieurs coopératives existent ainsi dans les communes les plus importantes. A contrario les coopératives des communes plus petites peuvent se réunir ; deux exemples existent dans le Pas-de-Calais de coopératives, il s'agit de la société coopérative de reconstruction n°3 de Laventie « Intercommunale » et de la société coopérative de reconstruction de Saudemont « Intercommunale ». Le ressort d'une société coopérative de reconstruction ainsi que le nombre de sociétaires sont ainsi variables.

Elles répondent ensuite à un principe de liberté d'adhésion et de liberté de gestion. D'une part, les sinistrés sont libres d'adhérer ou non à une coopérative. La loi d'août 1920 prévoit également pour les communes et les départements la possibilité d'adhérer. D'autre part, les sociétaires sont maîtres dans leur coopérative, l'État étant présent pour les seconder et non pour diriger la coopérative à leur place. Concrètement, les sociétaires signent une délégation, qui devient par la loi de juillet 1921 un mandat de gestion commun au bulletin d'adhésion : la gestion des indemnités de reconstruction des biens immeubles est confiée par l'adhérent à la société. Il en conserve la propriété, mais les indemnités permettent à la coopérative de créer un fonds propre, et distinct des frais de gestion, pour payer les travaux, à savoir matériaux, architectes et entrepreneurs.

La loi d'août 1920 prévoit également la possibilité pour les sociétés coopératives de reconstruction d'être approuvées par l'État. Pour cela elles doivent remplir les conditions suivantes : adopter des statuts types, dont le modèle est publié en annexe du décret d'application de la loi de 1920, choisir des architectes et entrepreneurs ayant reçu l'agrément de la préfecture, ainsi que faire régulièrement contrôler leur comptabilité par l'État. C'est un comité spécial, présidé par le préfet du département, qui est chargé d'approuver ou non une coopérative. En contrepartie, la SCR approuvée obtient des avantages pécuniaires de l'État : elle dispose de davantage d'avances et de subventions. L'approbation peut toutefois être retirée. Dans le Pas-de-Calais, il faut insister sur l'approbation systématique des sociétés coopératives de reconstruction.

Les sociétés peuvent également se regrouper : trois fédérations ont ainsi été formées dans le Pas-de-Calais. Dans l'arrondissement d'Arras, on trouve ainsi la fédération des sociétés coopératives de reconstruction de l'arrondissement d'Arras. À Béthune, il s'agit de la fédération des sociétés coopératives de reconstruction de l'arrondissement de Béthune. À Lens, elle s'appelle la fédération urbaine de Lens. L'Union départementale des sociétés coopératives de reconstruction du Pas-de-Calais regroupe enfin 241 sociétés coopératives de reconstruction du département. Fondée en décembre 1921 à l'initiative de la fédération d'Arras afin de regrouper celles de Béthune et de Lens, elle est chargée d'assister les coopératives en fournissant documentation réglementaire et aide juridique. Elle permet aussi de mutualiser les marchés, les achats et offre aux coopératives de centraliser et de vérifier la comptabilité, ainsi que de les accompagner dans la liquidation. Elle est d'autant plus proche des sociétés qu'elle est présidée par François Morel, président de la société coopérative de reconstruction d'Adinfer.

La fondation des coopératives de construction est encouragée de façon globale après la guerre : ces regroupements de sinistrés se proposent en effet comme le moyen de défendre les intérêts des petits sinistrés avec davantage d'efficacité, si on compare leur situation à celle des industriels et des autres sinistrés qui ont reçu plus d'indemnités, qui sont aussi davantage habitués aux affaires et à traiter avec les architectes et les entrepreneurs. Les hommes politiques et les juristes en font la propagande : la société coopérative de reconstruction est vue dès l'époque comme magnifiée et comme un exemple de partage des responsabilités entre l'administration et le sinistré. Les publications se multiplient à la fin de la guerre pour expliquer aux sinistrés le bien-fondé de s'associer pour reconstruire : il s'agit de commentaires de la loi, tel que l'ouvrage de Jacques Marizis ou de brochures explicatives, par exemple publiée par Francis Delaisi. Ces publications revêtent un caractère pédagogique et sont sans doute destinées au plus grand nombre parmi les sinistrés les moins avantagés pour la reconstruction.

Organisation des sociétés coopératives de reconstruction et procédures de la reconstruction

Afin de répondre au principe de liberté de gestion, la loi et les statuts assurent que les sociétés coopératives de reconstruction soient dirigées par le conseil d'administration formé de deux tiers des membres et représentant la moitié du montant global des indemnités des membres. Ils élisent à la tête du conseil un bureau, formé du président, du trésorier et du secrétaire. L'ensemble des sociétaires se réunit au moins une fois par an en assemblée générale. Les comptes rendus et procès-verbaux de ces réunions sont consignés par le secrétaire dans le registre des délibérations. La comptabilité est tenue par le trésorier. Les sociétés peuvent également rétribuer des comptables pour les assister dans la tenue des comptes ainsi que des commissaires-contrôleurs. Ceux-ci sont nommés chaque année par l'assemblée générale de la coopérative. Ils ne doivent pas faire partie du conseil d'administration ni du bureau et ne peuvent pas prendre part aux délibérations. Ils sont chargés de produire devant l'assemblée des adhérents un rapport annuel de contrôle de la comptabilité tenue par le trésorier ; ce rapport est approuvé ou non par les adhérents. Il est conseillé de choisir pour tenir cette fonction un expert-comptable, qui peut être membre de la coopérative et qui est également rétribué. Lors des assemblées générales sont également désignés un architecte et des entrepreneurs : ceux-ci doivent recevoir un agrément de la préfecture pour exercer auprès des coopératives de reconstruction. Des contrats sont signés, alors que certaines sociétés préfèrent suivre des modèles édités par la préfecture ou l'union départementale des sociétés coopératives de reconstruction du Pas-de-Calais. Les architectes comme les entrepreneurs agréés sont regroupés au niveau local. Au niveau national, il existe une union des syndicats des architectes agréés des régions dévastées.

Les travaux dans les coopératives commencent par le déblaiement des gravats, dont la charge est transférée aux sociétés coopératives de reconstruction en 1921. Les architectes interviennent ensuite pour évaluer les dommages et ainsi constituer le dossier que les sinistrés présentent devant la commission cantonale d'évaluation des dommages de guerre. Les projets de reconstruction sont établis par les architectes sur les indications de ces derniers. Le conseil d'administration de la coopérative doit également les approuver pour que les travaux soient exécutés. Pour la phase de construction, on procède selon un ordre d'urgence prévu à partir de 1920 : les coopératives mettent en place un programme annuel, qui suit généralement un tirage au sort. De ce fait, les travaux peuvent être étendus sur plusieurs années dans les coopératives les plus importantes et en fonction de leurs moyens financiers. Mais cette pratique peut être aussi une source de dissensions : les sinistrés sont amenés à se plaindre aux services préfectoraux de la non-exécution des travaux. Les enquêtes qui s'en suivent entrent dans le cadre des opérations de contrôle de l'administration.

La liberté de gestion des sociétaires est néanmoins soumise au contrôle du service de liquidation des indemnités de dommages de guerre et notamment aux sections du contrôle financier et du contrôle administratif. Le contrôle est sédentaire d'une part, dans le cas des opérations financières que la coopérative envoie à la préfecture. D'autre part, il y a des contrôles sur place : ils s'exercent dans ce cas sur la tenue des comptes et le fonctionnement du bureau. Ces opérations ont lieu au moins une fois par an et sont assurées par les ingénieurs du service du Génie rural. Les sociétés coopératives de reconstruction doivent également jusqu'en février 1926 envoyer des rapports mensuels récapitulant leurs opérations. La lettre collective n° 815 du ministère des Régions libérées, publiée en 1926, met en place des rapports trimestriels effectués toujours par les ingénieurs, selon un modèle établi par le ministère. Les services de la préfecture font ensuite parvenir au ministère les rapports pour les viser, entre 1926 et 1935.

Le contrôle administratif assure aussi le suivi des affaires courantes. Il s'agit des réclamations adressées par les sinistrés ou leurs ayants droits et qui débouchent sur une enquête de l'administration, ainsi que des problèmes potentiellement rencontrés par les coopératives, tels que les contentieux (pétition de sociétaires, malfaçons d'une entreprise, détournement des fonds d'un président à l'avantage d'un entrepreneur, etc.). Ce contrôle s'opère in situ, il est confié à un ingénieur qui se rend sur place pour considérer la situation.

D'un point de vue financier, la préfecture contrôle l'utilisation des indemnités et octroie d'autres fonds. Une société coopérative de reconstruction tire ses ressources de différentes origines. Elles se décomposent en deux fonds, distincts : il y a le patrimoine financier de la coopérative et celui des adhérents. Le fonds de gestion constitue d'une part le fonds de roulement d'une coopérative et est destiné aux frais généraux. Il est alimenté par : la contribution des adhérents aux dépenses et frais communs, le droit d'entrée des adhérents, les subventions de l'État, etc. D'autre part, le fonds de travaux est exclusivement destiné à financer les travaux de reconstruction immobilière. Il est alimenté par : des avances, des acomptes provenant des indemnités des adhérents dont la coopérative est mandataire ou des emprunts. Ces derniers sont proposés soit par l'Union départementale soit par le Département. En 1923 et 1925, liberté est laissée aux sinistrés de souscrire ou non aux emprunts lancés par l'Union. Trois emprunts sont lancés par le Département en 1926, 1927 et 1929 : la souscription n'y est pas obligatoire, mais le faire est un moyen sûr pour les coopératives d'obtenir des liquidités afin de payer architectes et entrepreneurs et de lancer de nouvelles constructions. Les frais d'emprunt sont à la charge des sinistrés, mais passer par ce recours est nécessaire pour achever les travaux dans les meilleurs délais.

La préfecture encadre le versement des indemnités et contrôle leur emploi. En effet, elle est garante de l'utilisation de la dette de l'État. Pour ce faire, elle met en place des procédures comptables normalisées pour toutes les coopératives. Celles-ci sont obligées de tenir régulièrement leur comptabilité et se voient fournir par la préfecture les registres comptables, ainsi que les formules adéquates. Les trésoriers doivent en particulier dresser chaque année la balance des comptes qui est validée par l'assemblée générale des adhérents. Ces pièces sont envoyées à l'administration : les actions sont reportées sur les comptes ouverts à la préfecture, c'est-à-dire un compte collectif pour la coopérative et des comptes-annexes pour chaque adhérent. De plus, le service du contrôle financier assure un suivi de la situation globale des sociétés en synthétisant les informations recueillies sous forme de statistiques et de tableaux récapitulatifs.

La liquidation des sociétés coopératives de reconstruction

L'ensemble des opérations de contrôle permettent d'encadrer la liquidation des coopératives. Cette dernière étape est l'une des plus complexes à mettre en place. La question se pose à partir des années 1927-1928 pour l'administration du Pas-de-Calais qui décide d'établir une méthode spécifique. Elle propose aux coopératives de procéder en commençant par l'apurement progressif des comptes individuels des adhérents. Le sociétaire qui voit ses travaux terminés doit accepter et signer les mémoires de règlement ainsi que la réception définitive ; une vérification consciencieuse des comptes est ensuite diligentée par la commission de liquidation au sein du service de contrôle des coopératives de la préfecture.

L'Union départementale des sociétés coopératives de reconstruction du Pas-de-Calais se montre critique envers la méthode de l'administration et décide d'établir sa propre procédure : elle propose d'apurer les différents comptes de la coopérative, afin qu'à terme, débits et crédits des sinistrés devraient se balancer. Mais le succès de cette méthode demeure relatif. La grande majorité des coopératives optent pour celle de la préfecture, de peur que la préfecture n'accepte pas les liquidations pratiquées selon une méthode différente de la sienne.

Une fois l'ensemble des comptes individuels apurés, la coopérative peut se déclarer en liquidation. En revanche, les sociétaires dont les comptes auront été apurés demeurent engagés dans la coopérative jusqu'à l'Assemblée générale prononçant la dissolution définitive. La liquidation se déroule en deux étapes. Une première assemblée générale extraordinaire prononce la mise en liquidation. Un liquidateur est par la même occasion nommé ; son activité est surveillée par l'administration. Il peut être secondé d'un trésorier. Une société mise en liquidation ne peut pas engager de nouveaux travaux : elle est considérée comme survivante pour le règlement définitif des affaires.

De manière générale, le service de contrôle des coopératives suit avec précision son action dans les différentes procédures et établit à partir de cela de nombreux tableaux récapitulatifs, globaux, par coopératives, etc. Les réunir permet de suivre le contrôle financier ainsi que celui des liquidations. L'avancement de celles-ci est un travail de longue haleine pour les services préfectoraux : ils commencent à les préparer dès 1924, mais la première n'a lieu que le 07 juin 1930 pour la société coopérative de reconstruction de Saint-Sauveur. Les opérations se poursuivent très lentement ; il faut attendre le 16 septembre 1946 pour qu'elles s'achèvent avec la prononciation de la dissolution définitive de la société coopérative de reconstruction de Calonne-sur-la-Lys. Certaines assemblées générales tiennent à remercier les services préfectoraux pour leur action. Pourtant la lenteur inquiète l'administration, qui produit force de réglementation afin de faciliter et de hâter les liquidations. Elle met également en place une procédure de dissolution par voie judiciaire, applicables aux coopératives qui retardent leur liquidation sans motif valable : la lettre collective n° 1060 de 1934 autorise ainsi la Préfecture à saisir directement le procureur pour engager la procédure. Il faut néanmoins attendre que l'ensemble des comptes soient réglés et que la balance générale soit nulle pour qu'une nouvelle assemblée générale extraordinaire se réunisse. C'est à ce moment que la dissolution définitive peut être votée. La coopérative cesse alors d'exister sur le plan légal et juridique.

Le ministère des Régions libérées puis des Finances cherche à faire avancer au plus vite les opérations de liquidation. C'est pourquoi il vise les méthodes mises en place par la Préfecture du Pas-de-Calais et procède à des enquêtes : la première est instituée par la lettre collective n° 1000 en 1930, une seconde est lancée par l'État français en 1942 par la lettre collective n° 1110. Le ministère donne la même année la possibilité à l'administration locale de déposer une requête auprès du parquet afin de lancer les liquidations, ainsi que de convoquer les sociétaires aux assemblées générales par lettres recommandées. De ces deux sondages ressort la volonté du ministère d'envisager la disparition à terme des services de reconstruction dans les départements sinistrés. Le maintien de ceux-ci s'avère en effet complexe : très tôt ils doivent faire face à la diminution de leur personnel. La situation s'aggrave durant le régime de Vichy, car la priorité revient désormais aux dommages de guerre suivants.

Services de l'État en charge de l'agriculture, des forêts, de la nature et de l'eau - Département de la Vendée

  • FDMSP00414
  • Corporate body
  • 1940 - Présent

Depuis 1940, au sein des services déconcentrés de l’État, les compétences liées à l'agriculture ont été exercées successivement par la Direction départementale des services agricoles, DDSA (1912-1965), par la Direction départementale de l'agriculture, DDA (1965-1984), par la Direction départementale de l'agriculture et de la forêt, DDAF (1984-2009), par la Direction départementale de l'équipement et de l'agriculture, DDEA (2009-2010), puis par la Direction départementale des territoires et de la mer, DDTM, à partir de 2010. Au niveau régional, ces compétences ont été exercées par la Direction régionale de l'agriculture et de la forêt, DRAF (1984-2008), puis par la Direction régionale de l'alimentation, de l'agriculture et de la forêt, DRAAF, à partir de 2008.

SIMBRON, Ernest

  • FDMSP00712
  • Person
  • 1915 – 1956

Ernest Simbron, né le 4 janvier 1915 à Rezé (Loire-Inférieure), est le fils d’Ernest Henri Simbron (1885-1929, employé du chemin de fer de l’Etat, gazé dans les tranchées) et de Germaine Cornet (née le 9 août 1890). Fils de tué, il sera adopté pat la nation le 10 octobre 1930.
Il est scolarisé à Rezé jusqu’au brevet élémentaire, puis à l’École normale d’instituteurs de Savenay, promotion 1931/1934, où il obtient son brevet supérieur et son CAP en 1934. Il devance l’appel et après son service militaire, nommé caporal en avril 1936, il fait les EOR et est nommé sous-lieutenant de réserve.
Marié à Yvonne Maugis (née le 15 avril 1915), brodeuse, le 12 décembre 1936 à Rezé, le couple aura deux enfants, Yannick, né le 2 juin 1938, et Martine, née le 6 mars 1946.
Instituteur à La Chapelle Launay en 1937 et 1938, il fonde une coopérative, une cantine, une société d’anciens élèves.
C’est à partir de 1938 qu’il s’inscrit au Parti socialiste SFIO (section de Savenay) auquel il reste fidèle jusqu’à son décès, étant délégué dans plusieurs congrès nationaux. Toujours en 1938, il rejoint le syndicat national des instituteurs, la Confédération générale des Œuvres laïques (depuis 1938), et devient un membre actif de la Ligue française pour la défense des droits de l’homme et du citoyen.
Mobilisé le 2 septembre 1939, il est nommé au grade de lieutenant de réserve le 25 mars 1940. Fait prisonnier le 19 juin 1940, il passé quatre ans et demi dans des Oflags où avec des camarades il créé la section socialiste clandestine de l’Oflag XVII. Rapatrié le 18 mai 1945 et démobilisé le 20 juin, il est nommé à La Montagne dans une école de garçons à la rentrée suivante.
De 1947 à 1954, il enseigne les lettres au cours complémentaire de La Montagne. En septembre 1954 il est nommé au cours complémentaire de Saint-Brévin-Les-Pins.
Ernest Simbron est décédé le 29 septembre 1956.

Société anonyme coopérative « Buxerolles-Les Amandiers »

  • FDMSP00401
  • Corporate body
  • 1961 - 1975

La société anonyme coopérative « Buxerolles-Les Amandiers », à capital et personnel variables, fut constituée le 31 octobre 1961. Ses statuts, établis sous seing privé, furent déposés chez maître Chomel, notaire à Poitiers ; elles figurent au rang de ses minutes, suivant acte reçu par lui le 13 novembre 1961.

La société avait pour but la « construction-cession » de logements pavillonnaires dans une partie encore peu habitée de Buxerolles. Son but une fois atteint, la société fut dissoute en 1975.

Les 95 pavillons (74 pavillons de type F 4, 17 pavillons de type F 5, 4 pavillons de type F 6) prirent place sur une surface de plus de 7 ha.

Société Bruxerolles-Les Amandiers

  • FDMSP00401
  • Corporate body
  • 1961 - 1975

La société anonyme coopérative « Buxerolles-Les Amandiers », à capital et personnel variables, fut constituée le 31 octobre 1961. Ses statuts, établis sous seing privé, furent déposés chez maître Chomel, notaire à Poitiers ; elles figurent au rang de ses minutes, suivant acte reçu par lui le 13 novembre 1961.

La société avait pour but la « construction-cession » de logements pavillonnaires dans une partie encore peu habitée de Buxerolles. Son but une fois atteint, la société fut dissoute en 1975.

Les 95 pavillons (74 pavillons de type F 4, 17 pavillons de type F 5, 4 pavillons de type F 6) prirent place sur une surface de plus de 7 ha.

Société Buxerolles-Les Amandiers

  • FDMSP00721
  • Corporate body
  • 1961 - 1976

La société anonyme coopérative « Buxerolles-les Amandiers », à capital et personnel variables, fut constituée le 31 octobre 1961. Ses statuts, établis sous seing privé, furent déposés chez maître Chomel, notaire à Poitiers ; elles figurent au rang de ses minutes, suivant acte reçu par lui le 13 novembre 1961.
La société avait pour but la « construction-cession » de logements pavillonnaires dans une partie encore peu habitée de Buxerolles. Son but une fois atteint, la société fut dissoute en 1975.
Les 95 pavillons (74 pavillons de type F 4, 17 pavillons de type F 5, 4 pavillons de type F 6) prirent place sur une surface de plus de 7 ha.

Société civile coopérative de vente Les Longues Raies

  • FDMSP00593
  • Corporate body
  • 1974 – 1985

S’est constituée le 1er juin 1974, une société civile coopérative de vente à personnel et capital variables Les Longues Raies. La société a pour objet l’acquisition d’un terrain au lieudit Les Longues Raies, la construction d’un ensemble immobilier comprenant 27 pavillons d’habitation, la réduction au bénéfice de ses associés et par l’effort commun de ceux-ci du prix de revient de la construction à réaliser, la vente des locaux aux associés. Le premier conseil de surveillance est constitué d’Aimé DENNEL, maire de Margny-lès-Compiègne, Marcel GUERIN, 1er adjoint au maire et Robert DUBOIS, conducteur de travaux et 2e adjoint au maire.
La SCC décide à sa création de nommer comme gérant la SOCIÉTÉ PICARDE DE PROMOTION IMMOBILIÈRE (SPPI). Un conseil de surveillance est également constitué à la création.
Les constructions ont été réalisées dans le quartier des Longues Raies [rue Louis Gracin et square Capitaine Geoffroy]. La liquidation de la société a dû intervenir après décembre 1985.

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