Organisation régionale laitière agricole et coopérative (ORLAC)
- FDMSA00358
- Entidad colectiva
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Organisation régionale laitière agricole et coopérative (ORLAC)
Coopérative laitière de « La Plaine » à Cintrey
La coopérative de "la Plaine" est fondée le 15 mars 1925. Sa circonscription territoriale comprend les communes de Cintrey, la Rochelle, la Quarte et les communes limitrophes. Son siège social est établi à Cintrey. Cette société a pour objet toutes opérations concernant la vente des produits agricoles laitiers provenant exclusivement des exploitations des associés. En 1931, elle compte 70 sociétaires. En 1976, elle fusionne avec la coopérative "la Varenne", de Preigney par absorption de cette dernière. La coopérative de "la Plaine" est dissoute par fusion avec la coopérative laitière d'Aboncourt-Gésincourt le 30 juin 1988.
Direction départementale de l'agriculture de Saône-et-Loire
Union des coopérateurs de Haute-Savoie
L'union des coopérateurs de Haute-Savoie est une société coopérative de consommation. Elle est originellement issue de l'association volontaire de commerçants du secteur alimentaire de Haute-Savoie qui voient leurs intérêts économiques converger à travers une gestion commune assurée par des conseils où chaque membre dit "coopérateur" dispose de droits égaux.
Il s'agit donc d'une entreprise commerciale mais avec la particularité de distribuer ses profits entre ses seuls associés au prorata de leur activité en son sein, ceci par un système d'adhésion par actionnariat où l'action témoigne plus d'une valeur forfaitaire de participation à "l'économie d'entreprise" qu'une valeur purement spéculative.
Durant sa période d'exercice, de sa création juridique en 1932, jusqu'à sa dissolution en 1977, la société est aussi bien qualifiée par l'appellation "les coopérateurs de Haute-Savoie" que "union des coopérateurs de Haute-Savoie". Il apparaît cependant au fil du temps que le terme initial d'Union s'impose, à juste titre, à mesure de son accroissement géographique et économique.
En réalité, elle prend racine dès 1928 lorsqu'Ernest Floret, hôtelier à Évian-les-Bains, et les frères Leduc employés à Nice s'associent pour fonder une société à responsabilité limitée : la société d'alimentation générale Leduc frères et Compagnie, avec un capital de 300 000 francs. Avec la cession de leurs parts en 1929, les frères Leduc laissent leur place à MM. Barillot, Pollet et Spieser qui deviennent co-sociétaires aux côtés de M. Floret au sein de la nouvelle société à responsabilité limitée. Elle a déjà pour objet "l'exploitation pour l'achat et la vente d'articles d'épicerie, d'alimentation générale en détail, en gros et demi-gros, ainsi que toutes les opérations commerciales et industrielles s'y rattachant directement ou indirectement". Installée à Évian-les-Bains, 2 avenue de la Gare, elle prend le nom de "société d'alimentation générale évianaise", dite SAGE, pour un capital de 500 000 francs. Puis la société change de statut pour se transformer en société anonyme coopérative de consommation.
C'est par la suite, courant 1932-1933, qu'une résolution prise en assemblée générale entérine cette évolution décisive en lui attribuant la raison sociale : "l'union des coopérateurs de Haute-Savoie".
Dès 1935, la Ruche annécienne la sollicite. Au terme d'une location commerciale d'un an au profit de l'Union, la fusion est accomplie. Elle permet aux coopérateurs d'Évian-les-Bains d'installer leurs magasins de vente à Annecy, puis Bonneville avec la reprise du Poilu de Bonneville. Mais le manque de trésorerie empêche encore l'Union de solidement prendre pied.
En 1947, le groupement fusionne avec la société coopérative l'union ouvrière de Faverges. S'ensuit un programme d'expansion soutenu par Claude Vaillot appelé à la présidence à partir de 1948 et assisté plus tard par Raoul Deschamps en tant que directeur commercial. Déjà l'année 1946, en vue des implantations à venir, marquait l'achèvement d'un entrepôt moderne, avenue des Grottes à Évian-les-Bains, dont les locaux accueillent dès lors le siège social de la société.
Plusieurs autres entreprises coopératives autonomes intègrent par la suite l'union des coopérateurs de Haute-Savoie, désignée comme point de ralliement des coopératives de la région par les organismes centraux. Ainsi, la Fédération nationale des coopératives de consommation oriente successivement les coopératives du plateau d'Assy en 1948, de Cluses et Sallanches en 1951 vers la fusion avec Évian. L'année 1954 marque, quant à elle, l'absorption de "l'Économique du pont du Giffre" et de la société coopérative des usines de Chedde bientôt suivis en 1955 par une vague de nouveaux adhérents provenant des coopératives d'Annemasse, de Chamonix, et du hameau de Tresse dans la commune des Contamines-Montjoie.
Les années 1950 témoignent incontestablement des résultats de cette politique. Pourtant, les coopérateurs de Haute-Savoie, malgré une augmentation constante de leur chiffre d'affaires pendant et au sortir de la guerre, doivent faire appel au mouvement national pour les soutenir. Dès 1951 et selon un contrat passé pour cinq ans, l'Union est gérée par la société de gestion de la fédération nationale des coopératives de consommation qui acquiert par la suite la propriété de l'entrepôt sis avenue des Grottes. Cette opération permet en 1954 d'observer une reprise de l'activité. En même temps, les nouvelles sections de Chamonix et Annemasse font entrer la coopérative de consommation d'Évian-les-Bains dans un domaine commercial jusque-là inexploité : la boulangerie-coopérative.
De plus, la solidarité coopérative, éveillée par la propagande associée à la cause du consommateur, se montre un atout non négligeable. Au 31 décembre 1959, les Coopérateurs comptaient 13 528 sociétaires (contre 647 en 1933), répartis à travers tout le territoire haut-savoyard entre : 45 magasins de vente, quatre dépôts, trois boulangeries, un bar-salon de thé.
En 1964 s'ouvre une troisième phase d'expansion capitale dans l'évolution de la coopérative. En effet, un accord commercial avec UNICOOP, siégeant à Lyon, conférant l'exclusivité des approvisionnements de ses succursales Savoie-Ain, pour des raisons économiques, aux Coopérateurs de Haute-Savoie leur permet en 1965 d'unir par voie de fusion les deux secteurs qui prennent respectivement le nom de secteurs A et B. Cette fusion, souhaitée depuis longtemps par l'Union, avait donné lieu en 1955 à des pourparlers de gestion commerciale entre l'Union des coopérateurs de Haute-Savoie et la Prévoyante d'Ugine. Ces négociations n'avaient pas pu aboutir face à la concurrence d'UNICOOP. En 1956, cette coopérative avait absorbé la coopérative SNCF de Culoz dans l'Ain, et le 13 avril 1961, la Prévoyante d'Ugine elle-même implantée à Albertville, Chambéry et Notre-Dame de Briançon. De ce fait, en 1966, l'appellation "union des coopérateurs de Haute-Savoie, Savoie et Ain", évoquant plus justement cette nouvelle réalité économique, se substitue à l'ancienne.
En 1965, l'Union avait fusionné avec "l'union des travailleurs de Marignier".
Mais la société ne parvient pas à se relever de sa dernière entreprise visant à relancer la coopérative alimentaire d'Aix-les-Bains en 1973. Ainsi, le projet de construction d'un supermarché COOP, sans inauguration à la clé, se prolonge pendant quatre ans et précipite la dissolution de "l'union des coopérateurs de Haute-Savoie, Savoie et Ain" en 1977 faute d'investissements suffisants et surtout non rentabilisés.
Une fraction des magasins dont le stock d'Aix-les-Bains est reprise par les Coopérateurs d'Oyonnax (Ain), une autre encore, comme pour Albertville, par la société l'Allobroge Étoile des Alpes.
Société fruitière de Menthonnex
Les fruitières sont des sociétés coopératives regroupant des propriétaires de vaches laitières dans le but d'exploiter et transformer leur production. La production annuelle est vendue par adjudication à un fruitier qui utilise les bâtiments (logement du fruitier, locaux techniques, porcherie.) et le matériel de fabrication (moulin, brassoir, baratte, cercle à fromage.) dont la fruitière est propriétaire.
Fédération des caves coopératives du Var
"La Fédération des Caves Coopératives du Var représente les 42 caves coopératives du département, qui regroupent 3521 vignerons coopérateurs.
Elle est composée d'une équipe administrative de 3 salariées et d'un conseil d'administration.
La Fédération a pour but de premier de défendre les intérêts des caves coopératives en tenant compte de leurs spécificités :
Union Sud-Vendéenne Agricole Laitière
Société coopérative fromagère de Grignoncourt et de Bousseraucourt
La société coopérative fromagère de Grignoncourt (Vosges) et de Bousseraucourt (Haute-Saône) a été créée le 1er mars 1928. Son siège social était à Grignoncourt dans une salle de la mairie. Cette société avait pour but la fabrication et la vente de tous les produits qui dérivent du lait, fourni par les membres de l’association. Les modalités d’entrée étaient strictes. La demande devait être adressée au président de l’association. Elle était ensuite instruite en conseil d’administration qui l’acceptait ou non et qui fixait un droit d’entrée. Le retrait de l’association se fait uniquement au bout de six ans sauf en cas de force majeure.
Chaque sociétaire s’engageait formellement à livrer à la société coopérative, le lait de ses vaches, sous réserve de ce qui lui était nécessaire pour son usage familiale. Il était interdit de fournir du lait à des personnes extérieures de la société. Le lait ne devait pas provenir de vaches malades, de vaches fraîchement vêlées ayant pris bœuf et ramenée d’une foire. Le lait devait être livré très propre et subir des contrôles réguliers.
La société était administrée par un bureau, composé du président, d’un vice président et d’un secrétaire-trésorier. Le conseil d’administration et la commission de contrôle fixaient le traitement annuel du fromager selon le prix du lait au litre.
En 1938, une demande d’agrément a été instruite et les statuts ont été modifiés selon le décret du 13 août 1936 sur l’organisation et la gestion des sociétés coopératives agricoles.
La société coopérative fromagère a cessé toute activité, en raison à son endettement.
Office central de la coopération à l'école des Vosges
Société coopérative de reconstruction de Roville-aux-Chênes
La Société coopérative de reconstruction de Roville-aux-Chênes a été créée en 1920. Elle a pour objet de procéder et faire procéder, pour le compte de ses adhérents, à toutes les opérations relatives à la reconstruction immobilière, notamment à la préparation des dossiers, à l’évaluation des dommages, à l’établissement des plans, devis descriptifs et marchés, à l’exécution, à la surveillance et au paiement des travaux de déblaiement, de réparation ou de reconstitution et au remploi des avances et acomptes prévus par la loi du 17 avril 1919.
La durée de la société est fixée à cinq années ; elle pourra être prolongée par son assemblée générale. La société est administrée par un conseil d’administration, composé de 8 membres élus par l’assemblée générale. Cette société, élevée en régie, est structurée par la loi du 15 août 1920 et par le décret du 9 octobre 1920.
Son siège est fixé à Roville-aux-Chênes.
Les premières communes adhérentes furent : Doncières, Romont, Roville-aux-Chênes et Saint-Maurice-sur-Mortagne.
La société fut dissoute le 7 février 1931 en assemblée générale.
Société coopérative d’habitations à loyers modérés rurale des Vosges
Dès 1948, d’anciens membres de l’Association des chauffeurs et des ouvriers de l’automobile se regroupent pour former le Foyer russe, installé rue Yvart à Paris, avec pour secrétaire général monsieur Staritzky. Les membres sont issus de l’immigration russe qui a fui la révolution bolchevique de 1917. On y trouve alors une bibliothèque des livres de langue russe et une cantine destinées aux chauffeurs de Paris. On estime alors leur nombre à plus d’un millier.
Le 16 juin 1949, le Foyer se constitue en Société coopérative de consommation anonyme avec pour nom « Notre maison ». Le premier président est Vladimir Dzerjanowsky. Les fonds constitués par cette société, augmentés de la participation des sociétaires sous forme d’actions non transmissibles et non remboursables, permettent l’acquisition le 16 juin 1950 d’une propriété à Eragny-sur-Oise, sur le chemin de halage, à Zalman Chneerson, grand rabbin de l’association des israélites pratiquants de France. Depuis 1945, cette grande maison bourgeoise des années 1880 et son terrain de 10 000 m² servait de lieu d’apprentissage pour des enfants israélites orphelins. Désormais, elle accueille des retraités russes pour leur offrir un cadre de repos pour leurs vieux jours, devenant ainsi un lieu d’échanges, de retrouvailles et de partage de la culture russe. Dans les années 1950, quelques quatre-vingt membres profitent régulièrement du cadre de la propriété.
Le 27 septembre 1970, la société est transformée en association la loi 1901. En raison de la diminution du nombre de pensionnaires russes, l’association s’ouvre à d’autres familles étrangères. Entre 1980 et 2000, elle périclite et Alexandra Ivanovsky, la dernière présidente, prend alors contact avec l’association Sauvegarde de l’enfance et de l’adolescence du Val-d’Oise qui reçoit en 2003, par dévolution, la propriété d’Eragny-sur-Oise.
Cave coopérative de Sainte-Anastasie-sur-Issole
Cave coopérative de Trans-en-Provence « La Transiane »
La cave coopérative de Trans-en-Provence « La Transiane » fusionne avec la coopérative vinicole de Draguignan « La Draçénoise » le 1er octobre 1987.
Bureau des groupements de producteurs (ministère de l'Agriculture)
Sous-direction des organismes constructeurs (ministère chargé du logement)
Bureau de l'organisation économique (ministère de l'Agriculture)
Créé par l'arrêté du 30 juin 2008, le BOE dépend du service de la stratégie agroalimentaire et du développement durable, sous-direction de l’organisation économique, des industries agroalimentaires et de l’emploi, situé au sein de la direction générale des politiques agricole, agroalimentaire et des territoires (DGPAAT).
Le bureau de l'organisation économique est la nouvelle appellation du bureau de l'organisation des filières (BOF), créé en 1999, par fusion entre le bureau de la coopération agricole et des investissements et le bureau des groupements de producteurs.
Le BOE reprend les mission de l'ancien bureau de l’organisation des filières. Il "élabore, met en œuvre et évalue les politiques et les instruments visant à favoriser l’organisation des filières agricoles et agro-alimentaires, notamment en matière de coopération agricole, de groupements et d’organisations des producteurs, d’organisations interprofessionnelles. Il assure l’expertise des questions relatives aux liens entre politiques agricole, de filières, d’entreprise et politique de la concurrence. Il anime la politique d’incitation au développement de relations contractuelles entre les différents partenaires de la production, de la transformation, du commerce et de la distribution des produits agricoles et agro-alimentaires. Il assure le secrétariat de la commission nationale technique du Conseil supérieur d’orientation agricole. Il assure la tutelle du haut Conseil de la coopération agricole ».
Le BOF assure le suivi et la gestion des différents types de coopératives, depuis la demande d'agrément accordée ou non par arrêté ministériel, jusqu'à son retrait.
Société générale des coopératives de consommation
Union des coopérateurs d'Hondschoote
Fondée en 1919 sous le nom "Union des coopérateurs d'Hondschoote", la société fusionne avec d'autres coopératives et prend son nom de Coopérateurs de Flandre et d'Artois (CFA) en 1931. Avant la guerre de 1939, CFA est l'une des premières coopératives de consommation en France. CFA est liquidée définitivement en 1987, après une tentative de fusion avec la Coopérative régionale du Nord (CRN).
Union nationale des coopératives agricoles de céréales (UNCAC)
En 1945, deux unions nationales voient le jour, l'Union nationale des coopératives agricoles de céréales (UNCAC) et l'Union Nationale des Coopératives Agricoles d'Approvisionnement (UNCAA pour l'approvisionnement). Ce sont les deux premières unions de coopératives créées, dites du « boulevard Saint-Germain » où se trouvent leur siège à Paris.
Union des coopératives agricoles InVivo
Le groupe InVivo est né en 2001 de la fusion des deux premières unions nationales de coopératives, de collecte et d'approvisionnement :
Union générale des coopératives agricoles d'approvisionnement (UNCAA) créée en 1945, qui lance en 1977 l'enseigne de distribution nationale Gamm Vert comptant 1050 magasins et devenue enseigne française n° 1 de la distribution verte. En 1992, la division productions animales de l'Union des coopératives agricoles d'aliments du bétail (UCAAB, créée en 1951) intègre l'UNCAA.
SIGMA issue de la fusion en 1990 entre l'UGCAF et l'UNCAC. Cette union dans le domaine des céréales et des semences a pour objectif de fédérer les forces coopératives céréalières pour aborder les marchés internationaux. Les activités agrofournitures de l'UGCAF ne sont pas concernées par cette fusion et sont reprises par l'UNCAA.
En octobre 2007, InVivo devient l'actionnaire majoritaire d'Evialis, fabricant d'aliments pour animaux d'élevage, fournisseur de prémix et de services mais aussi de produits de santé et d'hygiène. En juillet 2015, il crée sa filière vin InVivo Wine.
InVivo est en 2017 le premier groupe coopératif français avec un réseau de 220 coopératives sociétaires, 9 200 collaborateurs, 4 pôles d'activités (agriculture, nutrition animale, bétail, vin), une présence internationale dans 31 pays (14 en Europe, 5 sur le continent américain, 2 en Afrique, 10 en Asie) et un chiffre d'affaires de 6,4 milliards d'euros. « Il se donne pour mission de redonner à l'agriculture et à la coopération agricole françaises toute leur place dans la chaîne de valeur alimentaire mondiale, dans le respect de la planète et des hommes. »
Union des coopérateurs d'Escaut et Sambre
L'Union des Coopérateurs d'Escaut et Sambre est issue de l'Union des coopérateurs du Cambrésis, société anonyme à capital et personnel variables fondée à Cambrai en novembre 1919. Cette coopérative résulte de la fusion de plusieurs sociétés créées avant la guerre, dont la Caudrésienne de Caudry. Elle a pour activité la production agricole, le commerce de détail à succursales multiples et le sociétariat. La société adopte en 1930 l'appellation d'Union des coopérateurs d'Escaut et Sambre.
Elle absorbe entre 1920 et 1976 une quarantaine de coopératives d'importance variable (de la simple boulangerie ou brasserie coopérative à l'Union des coopérateurs des bassins de la Selle et de la Sambre absorbée en 1976). De 6 000 sociétaires en 1920, elle passe au chiffre de 45 000 en 1939, 65 000 en 1970.
En 1983, la société fusionne avec l'Union des coopérateurs de Sin-le-Noble et de Denain (la société de Sin-le-Noble absorbant celle de Caudry) pour devenir Coopérative régionale du Nord (CRN).
L'Abeille Wignehisienne est une petite coopérative de consommation fondée à Wignehies (59) en 1912 sous forme de société anonyme à personnel et capital variables. Elle est absorbée par les Coopérateurs d'Escaut et Sambre en 1930.
L'Union maubeugeoise est une société coopérative de consommation à forme anonyme, personnel et capital variables, fondée avant 1919. Elle est absorbée par les Coopérateurs d'Escaut et Sambre en 1930.
La Ruche de Felleries est une société coopérative anonyme à personnel et capital variables, fondée le 12 novembre 1919 et absorbée par les Coopérateurs d'Escaut et Sambre en 1931.
Le Progrès de Sars Poterie est une société coopérative anonyme à capital et personnel variables, fondée avant 1919, et absorbée par les Coopérateurs d'Escaut et Sambre en 1931.
L'Émancipatrice d'Aulnoye est une société coopérative probablement créée peu avant 1908 (date de construction des bâtiments de la société), et absorbée par les Coopérateurs d'Escaut et Sambre en 1931.
L'Égalité de Beauvois est une société coopérative fondée avant 1925, date la plus ancienne relevée sur les documents, et absorbée par les Coopérateurs d'Escaut et Sambre en 1931.
La Communale de Saint-Michel est une société coopérative d'alimentation à personnel et capital variables fondée vraisemblablement en 1923 et absorbée par les Coopérateurs d'Escaut et Sambre en 1951.
La Société coopérative Hirsonnaise est une société coopérative anonyme de consommation à personnel et capital variables, fondée à Hirson en 1902 et absorbée par les Coopérateurs d'Escaut et Sambre en 1955.
L'association ouvrière La Hautmontoise est une société coopérative anonyme de consommation à capital et personnel variables, fondée en 1898, absorbée par les Coopérateurs d'Escaut et Sambre en 1958.
La Fraternelle de Saint-Quentin est une coopérative ouvrière de consommation anonyme fondée en 1897, absorbée en 1971 par les Coopérateurs d'Escaut et Sambre.
L'Union des coopérateurs des bassins de Selle et Sambre est une société de consommation à capital et personnel variables, fondée en 1919 et absorbée en 1976 par les Coopérateurs d'Escaut et Sambre.
L'Ouvrière de Villers-Outreaux est une société coopérative absorbée en 1920 par les Coopérateurs du Cambrésis.
La Fraternelle de Marcoing est une société coopérative absorbée par les Coopérateurs du Cambrésis en 1924.
La Cheminote de Maubeuge est absorbée en 1930 par les Coopérateurs d'Escaut et Sambre.
La Ruche Fourmisienne est une société coopérative de Fourmies absorbée en 1930 par les Coopérateurs d'Escaut et Sambre.
L'Union des travailleurs de Béthencourt est absorbée en 1921 par les Coopérateurs du Cambrésis.
L'Union des travailleurs d'Inchy-Beaumont est une société coopérative absorbée par les Coopérateurs d'Escaut et Sambre, probablement vers 1930.
L'Alliance ouvrière de Masnières est absorbée en 1949 par les Coopérateurs d'Escaut et Sambre.
La Société coopérative de boulangerie de Prémont est absorbée en 1924 par les Coopérateurs du Cambrésis.
La Fraternelle de Cambrai a apparemment été absorbée par les Coopérateurs du Cambrésis, bien qu'aucun historique de la société ne fasse état de cette fusion.
L'Union des familles de Ferrière-la-Grande, dans le Nord, est une société coopérative absorbée en 1954 par les Coopérateurs d'Escaut et Sambre.
La Boulangerie coopérative de Menneret est absorbée par les Coopérateurs d'Escaut et Sambre.
Coopérative régionale du Nord (CRN)
La Coopérative régionale du Nord (CRN) est née en 1984 de la fusion des Coopérateurs de Sin-le-Noble et de Denain avec les Coopérateurs d'Escaut et Sambre. Elle reprend les Coopérateurs de Flandre et d'Artois en location-gérance en 1985, en vue d'une fusion qui n'aura pas lieu. Elle devient Nouvelle CRN en 1985. Sa liquidation, prévue dès 1985, est effective en 1988.
Union des coopérateurs de Sin-le-Noble et de Denain
La société a pour origine l'Union des Coopérateurs de l'arrondissement de Douai et environs, société anonyme à capital et personnel variables fondée en mars 1918 par Paul Foucault et quelques militants coopérateurs et syndicalistes. Cette coopérative, qui siégeait à Sin-le-Noble, regroupa progressivement toutes les unions coopératives locales des environs de Douai.
Elle avait pour activités, outre le sociétariat, la production et la vente en succursales de petite surface. Dans les années 1970, la société se lance dans la distribution en grande surface avec l'ouverture de supermarchés et des hypermarchés "Rond-Point" de Liévin et Denain ; mais en raison de la gestion trop lourde elle ne peut soutenir cette politique, et le front de vente sera encore à 75% de petits magasins au début des années 1980.
Après avoir absorbé en 1980 l'Union des coopérateurs de Denain, la société prend l'appellation globale Union des coopérateurs de Sin-le-Noble et de Denain, siégeant à Sin-le-Noble.
En 1984, la société absorbe les Coopérateurs d'Escaut et Sambre, de Caudry. Le groupement des deux sociétés prend l'appellation "Coopérative régionale du Nord" (CRN), et siège à Sin-le-Noble.
La CRN devient dès 1985 la Nouvelle coopérative régionale. Cette nouvelle société ne parvient pas à faire face à la concurrence des grands de la distribution : la liquidation judiciaire est entreprise en septembre 1985 avec la fermeture des entrepôts de Sin-le-Noble, Caudry, Coudekerque, Hazebrouck, et la vente des hypermarchés de Liévin et Denain. En 1988, le Tribunal de commerce de Lille décide la fermeture de la Nouvelle coopérative régionale.
Laiterie coopérative de Coulon
« Sainte-Pezenne-Bellevue », société civile coopérative
Centrale laitière du Nord Deux-Sèvres et Bocage Vendéen
En 1947, MM. Laparade, Théresin, Nestoret, Tablot, Lamon, Dodotte et Adrassé forment une société sous la dénomination de « Coopérative de Sainte-Thérèse ». Cette coopérative est ouverte à tous les citoyens qui veulent êtres actionnaires et ainsi participer à la « restauration de la salubrité économique ». Elle a pour but d’exploiter la boulangerie populaire qui succède à l’établissement de Monsieur Georges Taïlamé situé rue du vieux chemin aux Terres-Sainvilles.
Ouverte le 1er août 1947, la boulangerie populaire emploie des marchandes chargées de la vente du pain sur présentation de coupons. Elle approvisionne également les cantines, les hôpitaux.
Louis Adrassé, membre fondateur et premier directeur de la coopérative est l’administrateur délégué de la boulangerie. Il présente sa démission en 1952. Cette démission ne semble pas avoir été entérinée.
La coopérative est également propriétaire d’un bâtiment qu’elle loue au Parti communiste.
La cave coopérative de Paziols est fondée le 22 décembre 1913. Le Conseil d’administration de la cave est alors présidé par Dieudonné Cartade, assisté de son vice-président, Rustique Chaluleau, qui est à l'origine du projet de création de la cave. Ce dernier est ingénieur agronome et inspecteur principal des Eaux-et-Forêts.
Le conseil d'administration charge Jules-Pierre Reverdy de la construction du bâtiment. Les travaux commencent en 1914 mais sont stoppés par la déclaration de guerre : les murs sont terminés mais aucune cuve n'est achevée avant 1916. Ce n'est qu'en 1917 que, sous l'impulsion
de Chaluleau venu en permission, le conseil réunit les fonds nécessaires pour faire couvrir le bâtiment avec une toiture en fer. Cette cave, labellisée par la Commission Régionale du Patrimoine et des Sites en 2013, est proposée depuis pour une inscription aux Monuments Historiques.
La cave s’agrandit plusieurs fois : en 1920, en 1940 et en 1964. On compte alors 8000 hl de cuverie auxquels viennent s’ajouter 11 000 hl en 1976. Dans les années 1980, la cave réunit plus de 230 adhérents. En 1993, la coopérative du Mont-Tauch à Tuchan fusionne avec la coopérative de Paziols, le village voisin.
Le Théâtre populaire jurassien (T.P.J) est une troupe de théâtre fondée par André Bénichou à Lons-le-Saunier en 1967, sous la forme d'une société coopérative ouvrière de production.
Coopérative agricole de l'union centrale des syndicats des agriculteurs de France (CAUSAF)
En 1919, Jules Zimheld dirigeait la Coopérative agricole de l'union centrale des syndicats agriculteurs de France.
Syndicat CFDT Agroalimentaire Loire-Atlantique
Coopérative laitière de la région nantaise (COLARENA).
La contemporaine, fondée en septembre 1975 par des salariés « Techniciens et ouvriers qualifiés », est une société coopérative ouvrière de production (SCOP), organisée en société anonyme à personnel et à capital variables. Aujourd’hui, les SCOP portent le nom de sociétés coopératives et participatives. Les activités de l'imprimerie débute à Nantes (au quai d'André Rhuys) mais en 1979 un second atelier ouvre ses portes au 9 rue Pierre Landais avant d'être réunifiés au 14 quai André Rguys. En 2003, après l’inauguration de nouveaux locaux à Sainte-Luce-sur-Loire, La contemporaine compte 23 salariés associés-sociétaires et environ sept cents clients. L'imprimerie fait également partie de la Confédération générale des SCOP. Elle dépose son bilan finalement le 4 mars 2015. Elle est rachetée le mois suivant par Dominique Goubault, le PDG de l’entreprise Goubault imprimeur située à La-Chapelle-sur-Erdre, par l’intermédiaire d’une société holding.
Coopérative ouvrière de production La pipe (Saint-Claude)
En 1906, 3 associés dont Arsène Gros, militant socialiste, mutualiste, coopérateur, député de la SFIO du Jura, décident de fonder la coopérative ouvrière de production « La Pipe ». Il est en devenu le directeur jusqu'en 1928 où il est élu à la chambre des députés. L'entreprise a été confrontée à différentes crises : l'affaire des créances pendantes d'Australie, la crise de l'industrie pipière en 1909 et l'arrivée de la Grande guerre. L'usine ferme ses portes pendant 4 mois puis reprend ses activités jusqu'en 1918 avec 72 sociétaires. La société agrandi ses locaux en 1923 en adoptant des locaux plus modernes car le nombre de sociétaires dépassent les 100.
Coopérative ouvrière La Fraternelle (Saint-Claude)
L’histoire de La Fraternelle débute en 1881 lorsque le Cercle Ouvrier de Saint-Claude crée une société d’alimentation. D’abord simple épicerie coopérative située au 52 rue du Pré, La Fraternelle se développe et acquiert en 1894 un immeuble au 12 rue de La Poyat où elle installe son siège.
En 1896, sous l’impulsion de Henri Ponard, l’un des administrateurs, pilier du socialisme local et futur maire de Saint-Claude, les statuts de la coopérative sont modifiés. Les bénéfices qui étaient jusqu’alors répartis entre les coopérateurs sont désormais entièrement versés à un fonds social collectif qui alimente des caisses de solidarité et des groupements culturels mais servira aussi à la création de coopératives de production.
Il s’agit d’un modèle coopératif inédit qui sera appelé « Ecole de Saint-Claude ». En créant une accumulation vertueuse du capital, il permet de rejeter à la fois le capitalisme et le socialisme d’Etat : le travailleur en achetant à la coopérative alimente un fonds social qui lui permet à la fois de s’assurer, de se distraire, de s’éduquer, mais aussi d’accumuler un capital suffisant pour étendre le système. Ce modèle va se développer dans le Jura et très vite d’autres coopératives fonctionnant sur le même principe voient le jour. La Fraternelle elle-même développe ses activités de production (boulangerie industrielle, torréfaction, crèmerie, charcuterie).
Dès 1899, les socialistes de La Fraternelle, inspirés par ce qui se fait en Belgique, souhaitent la création d’une Maison du peuple sur le modèle du « Vooruit » de Gand.
Ce sont les grèves de 1906 et leurs conséquences désastreuses pour les ouvriers qui vont confirmer cette décision et la construction débute dès 1908.
En 1910, la Maison du Peuple de Saint-Claude est inaugurée. Foyer économique, elle est aussi un foyer éducatif avec un théâtre, un cinéma, une bibliothèque et une université populaire. Elle accueille la seule salle de sport de la ville. Grâce à son imprimerie elle édite un journal, Le Jura socialiste, diffusé dans toute la région et elle héberge le siège du parti socialiste local.
Durant la guerre de 1914-1918, La Fraternelle, chargée par le gouvernement de guerre de l’organisation du ravitaillement du Grand Est, connaît un essor économique important.
L’habile gestion de Henri Ponard, devenu directeur en 1919, permet à La Fraternelle de poursuivre son expansion entre les deux guerres. Très vite, elle ouvre des succursales, à Saint-Claude mais aussi dans les communes environnantes et son chiffre d’affaire devient le plus important du Jura. Parallèlement La Fraternelle continue de développer ses activités culturelles, éducatives et sportives ainsi que son action sociale : création d’une pouponnière, construction de logements ouvriers…
Durant la seconde guerre mondiale, La Fraternelle participe activement à la Résistance.
En 1942 elle devient un véritable centre de la résistance qui abrite les réunions de l’Armée Secrète, ravitaille la population et le maquis et participe à la propagande résistante. En réponse, les Allemands feront de La Fraternelle leur cible principale lors des opérations de représailles contres Saint-Claude d’avril 1944. beaucoup de ses membres sont déportés, les locaux sont pillés et saccagés, les comptes vidés…
En 1945, La Fraternelle est affaiblie mais elle reprend son activité. Cependant, le modèle coopératif s’essouffle et l’arrivée des grandes surfaces et de la sécurité sociale obligent la coopérative à se restructurer. Elle fusionne avec d’autres structures et dès 1956, les statuts sont de nouveaux modifiés, pour revenir à un modèle plus classique dans lequel les bénéfices sont redistribués aux sociétaires sous la forme de ristournes.
Désormais appelée « Les Coopérateurs du Jura », la coopérative continuera de fonctionner jusqu’en 1984 avant de cesser définitivement ses activités.
Parti Socialiste/S.F.I.O, Fédération duJura, Groupe socialiste de Saint-Claude
L’histoire de la Fédération Socialiste du Jura est connue dans ses grandes lignes. Quelques chercheurs se sont attachés à en saisir les origines, qui restent malgré tout encore obscures. Mais bien pu ont tenté de suivre son évolution sur le long terme, tout au long d’un siècle fertile en évènements décisifs et donc en tournants importants pour ce groupement régional. Fondé sans doute en 1892, le premier groupe socialiste de Saint-Claude devint vite un élément essentiel de la vie politique locale, avant de susciter la création puis la fédération d’autres groupements, dans le Jura et d’une imprimerie coopérative qui, de Saint-Claude, émigra rapidement vers Oyonnax (Ain), la ville voisine.
Fondée vers 1895, initialement adhérente au Parti Socialiste Ouvrier Révolutionnaire de Jean ALLEMANE, elle adhéra à la SFIO dès 1905, tout en revendiquant ses particularités, notamment son attachement au développement des coopératives. Le soutien proposé aux socialistes du Doubs aboutit, en 1911 à la fondation de l’éphémère Fédération jurassienne, englobant presque l’entière Franche-Comté. C’est à ce moment que l’Ain commença à se détacher du Jura. L’après-Congrès de Tours fut difficile. Les socialistes du Jura participèrent à la fondation, en 1921, d’une éphémère Fédération autonome et tentèrent une Union socialiste-communiste qui s’écroula en 1924 avec le retour à la SFIO.
Les documents inventoriés ici permettent de saisir cette histoire autant dans les grandes lignes que dans ses détails. De nombreux militants peuvent être suivis tout au long de leur carrière, jusque, parfois, dans leurs hésitations, leurs doutes, ou au contraire leur arrogance, leurs affirmations, clamées haut et fort. Les options de tel Groupe local, ou de la Fédération peuvent être analysées avec beaucoup de finesse, grâce à la correspondance, aux procès-verbaux des assemblées diverses, aux notes manuscrite, prises lors de réunions, aux petits billets probablement confidentiels à l’origine. Bref, un quotidien du militant jurassien ou bugiste rarement perçu pour des époques dont les témoins ont disparu.
Hasfeld Marcel a fondé la Librairie du travail en 1917.
Direction des études économiques et financières (DEEF)
Dès 1871, Henri Germain, président fondateur du Crédit Lyonnais, souhaite créer un service des études financières capable de fournir des informations sur les sociétés et les finances de différents pays. Le président suit attentivement la constitution du service qui, conformément à ses voeux, se subdivise en deux unités :
Société coopérative du personnel du groupe Peugeot
La première trace d'une participation des automobiles Peugeot dans une coopérative remonte à 1867. C'était dans la région franc-comtoise qui a toujours manifesté un fort intérêt pour le mouvement coopératif. La création patronale de la Fraternelle de Valentigney comptait une large majorité d'actionnaires ouvriers des usines Peugeot. Ces derniers vont écarter les automobiles Peugeot en 1917 afin de conserver les bénéfices de la prospérité de la coopérative en leur sein . Dans ce contexte, l’entreprise Peugeot réactive son dispositif de ravitaillement des établissements Peugeot dans le Pays de Montbéliard ébauché dès le début de la Grande Guerre. Les RAVI sont constitués en 1921 en société coopérative. Ils perdront ce statut après la Seconde Guerre mondiale. Sur d’autres territoires, les automobiles Peugeot fondent également des sociétés coopératives de consommation (au niveau du groupe dès 1943). A Vesoul et Mulhouse, les archives indiquent une création de société coopérative de consommation en 1978. L'histoire des coopératives du personnel des automobiles Peugeot dont les archives sont diffusées sur le portail collections.maison-salins.fr est à écrire. Jamais étudiées, les coopératives du personnel d'entreprises (Peugeot, Michelin, Renault, Crédit lyonnais, etc.) ont sans doute participé à la diffusion des idées du mouvement coopératif.
Le Hot Club de Nîmes, fondé en 1946 par Jacques Tailhefer, est devenu le Jazz Club de Nîmes en 1956. Cette association organisait des concerts et événements liés au jazz, et était étroitement liée au Big Band de Nîmes, un ensemble d'une quinzaine de musiciens actifs entre 1965 et 1968 et de 1983 jusqu'au début des années 2000. Une coopérative de disques, le "New Discoop", a été mise en place et gérée par l'association pendant plusieurs années à partir de 1979. L'activité de l'association est fortement marquée par la personnalité de son président à partir de 1956, Guy Labory (1937-2004), de son nom complet Guy-Jean Labory. En 1989, suite à des dettes importantes liées aux festivals précédents, l'association dépose le bilan. Jazz 70 a été fondée par Guy Labory en 1970 afin de produire une revue éponyme et "répandre le jazz sur le territoire". Trois numéros de la revue sont parus entre 1970 et 1971, ainsi que plusieurs publications liées au Festival International de Jazz de Nîmes. Jazz 70 a poursuivi l'activité du Jazz Club de Nîmes après son dépôt de bilan, notamment l'organisation d'événements et de concerts depuis 1990 à Nîmes et dans sa région, toujours la direction de Guy Labory (jusqu'à son décès). Parmi les événements notables se trouvent les festivals "Printemps du Jazz" de 1995 à 2002 et "L'Agglo au rythme du jazz" depuis 2006. L'activité de l'association se poursuit
En 2019.
Imprimerie coopérative dirigée par Claude Gignoux qui y imprime notamment « Libres propos », publication créée en 1921 par Michel Alexandre, philosophe et disciple d'Alain.
Société coopérative ouvrière de production formée par Daniel Carrière.
Association typographique lyonnaise (ATL)
Née en 1831 sous Louis-Philippe, l'expérience coopérative connaît un vrai renouveau dans les années 1860. A Lyon, de nombreuses associations ouvrières se fondent alors, regroupant les ébénistes, les chapeliers, les tailleurs de pierres ou encore les tullistes. Cette idée gagne peu à peu le milieu de l’imprimerie. Aussi, le 3 mars 1864, les délégués de la Typographie lyonnaise se réunissent et adoptent l’idée de l’exploitation collective d’une imprimerie. Quelques mois plus tard, ils décident que leur association sera exclusivement composée de typographes et des ouvriers travaillant effectivement dans l’atelier. De plus, ils signent une convention synallagmatique qui règle la question de la souscription.
Les typographes doivent ensuite réunir la somme nécessaire à l’acquisition d’une imprimerie et d’un brevet. A l’époque, et depuis la loi du 5 février 1810, il n’était pas possible de créer une imprimerie, Le nombre des imprimeurs, qui devaient posséder un brevet spécial, était rigoureusement réglementé dans chaque ville.
Le 30 avril 1866, les adhérents de l’association votent l’acquisition de l'imprimerie Pinier, située au 31, rue Tupin. M. Pinier cède son imprimerie et ses deux brevets pour la somme de 10 000 francs, et la prise de possession de l’atelier peut avoir lieu le 23 juillet 1866. Entre-temps, l’Association typographique lyonnaise a rédigé ses statuts, qui portent bien la marque de l’esprit coopératif : limitation de la rémunération du capital, importance de la prévoyance et de l’éducation. Sur ce dernier point, on peut noter que plus de 15 ans avant les lois Ferry, l’Association était réservée aux ouvriers « offrant des garanties de probité et de moralité et s’engageant à faire donner à leurs enfants l’instruction élémentaire ». Toutefois, sur le plan juridique, l'Association typographique est bien une société à responsabilité limitée puisque la loi sur les coopératives n’allait être votée qu’une année plus tard, en 1867.
Au point de vue commercial, les premières années de l’Association sont assez encourageantes. La clientèle de l’imprimerie Pinier s’adresse à elle, tandis que de nouveaux clients, essentiellement des sociétés, font appel à ses services. Cela oblige d’ailleurs l'Association à acheter une nouvelle presse.
Durant l’été 1869, ATL quitte l’atelier trop exigu de la rue Tupin pour s’installer au 12, rue de la Barre. Parallèlement à ce déménagement, l’assemblée générale vote l’acquisition d’un moteur à vapeur pour actionner les presses — jusque là tournées à bras — et ainsi augmenter la rapidité du tirage et le chiffre d’affaires.
À la même époque, l’Association typographique lyonnaise n’est pas épargnée par les difficultés, à cause des journaux qu’elle imprime. En effet, plusieurs d’entre eux, comme « Le Vengeur » et « L'Excommunié », sont poursuivis par le gouvernement impérial et leurs propriétaires condamnés, conjointement avec l’imprimeur, à de lourdes amendes. La chute de l’Empire pourrait donc être vue d’un bon œil par l’Association, si la liberté de l’imprimerie n’avait pas été décrétée dès les premiers jours de la Troisième République. Cette mesure a pour conséquence un accroissement de la concurrence et donc une certaine perte de chiffre d’affaires. De plus, sous l'Ordre moral, ATL souffre de la suppression de journaux qu’elle imprimait, comme la France Républicaine et le Lyon Républicain. Enfin, des marchés de la ville de Lyon, qu’elle possédait depuis longtemps, lui sont retirés. Par conséquent, l’Association connaît de 1873 à 1877 ses premiers bilans déficitaires et essuie une période très difficile. On peut signaler par ailleurs qu’en 1874, elle commence à imprimer le « Lyon Médical », qui deviendra son plus ancien client puisqu’elle en imprimera encore les pages à la fin du XXe siècle. A partir de 1878, L'Association typographique lyonnaise obtient à nouveau des marchés de la mairie centrale (notamment l’impression des procès-verbaux des séances du conseil municipal) et les affaires reprennent, malgré une nouvelle période difficile de 1886 à 1889.
En 1889, le moteur à vapeur est remplacé par un moteur à gaz, lequel sera à son tour remplacé par un moteur électrique en 1901.
En 1909, au cours de l’assemblée générale ordinaire, l’idée est lancée de transformée ATL en coopérative ouvrière, comme l’Imprimerie Nouvelle Lyonnaise. Cette proposition séduit la majorité de l’assemblée, mais après enquête, il se révèle que l’unanimité des actionnaires est nécessaire à un tel changement. Par conséquent, le projet est abandonné.
En août 1914, la guerre vient surprendre l’Association en pleine prospérité. Au trouble apporté par la mobilisation du directeur, du prote, et d’une partie du personnel s’ajoute un arrêt des affaires et une hausse du prix du papier et de toutes les marchandises. Après cette période difficile, l’année 1918 voit le travail devenir très abondant. Il semble donc nécessaire d’acheter des machines supplémentaires, mais l’atelier de la rue de la Barre est trop étroit pour les accueillir. Aussi, l’Association décide en 1919 d’acquérir une imprimerie située à Villeurbanne, pour permettre de décongestionner l'atelier principal. Y sont notamment exécutés les travaux commandés par la mairie de Villeurbanne.
Dans les années 1920, la bonne santé et la croissance d’ATL sont bien illustrées par les augmentations successives de capital social : de 1922 à 1926, celui-ci passe de 32 000 à 128 000 francs. En 1928, l’Association obtient un bénéfice net encore jamais atteint depuis sa création. Elle en fait d’ailleurs profiter ses ouvriers et employés en leur accordant une gratification exceptionnelle. De plus, une caisse de solidarité, destinée à venir en aide aux salariés en difficulté, est créée.
En 1930, l’idée de transformer l’Association typographique lyonnaise en société coopérative ouvrière de production (SCOP) refait surface. Or, la même année est votée une loi qui indique que pour un tel changement de statuts, l’unanimité des actionnaires n’est plus requise, l’approbation des deux tiers étant suffisante. Par conséquent, lors de l’assemblée générale extraordinaire du 4 octobre 1931, la modification est votée et ATL devient une SCOP. L’année précédente, elle avait déjà adhéré à la Confédération générale des SCOP.
En octobre 1933, l’Association acquiert un immeuble de deux étages situé au 85 bis, cours Tolstoï, à Villeurbanne. L’atelier y est installé tandis que le centre administratif demeure dans un premier temps rue de la Barre, à Lyon. Les années 1930 sont très prospères pour ATL, mais la guerre vient évidemment semer le trouble. Le ravitaillement, la réquisition pour le Service du Travail Obligatoire (STO) en Allemagne, la moindre disponibilité des dirigeants, engagés dans la Résistance, ne viennent toutefois pas à bout de l’entreprise. La paix revenue, l’expansion reprend.
En 1959, l'Association typographique lyonnaise ne peut plus se développer dans ses locaux du 85 bis, cours Tolstoï, devenus trop petits. Aussi, l’acquisition de l'immeuble voisin,situé au 87 bis, est envisagée. Les démarches sont longues et finalement, les ouvriers peuvent enfin prendre possession des nouveaux locaux en septembre 1964. Au même moment est conclu avec l'imprimerie Ramboz un accord de spécialisation : ATL se concentre sur la typographie et Ramboz sur l’offset. Les réseaux commerciaux des deux entreprises sont mis en commun.
L’Imprimerie ATL poursuit son ascension dans les années 1970 et 1980, mais s’effondre au début des années 1990. Dès 1991, elle accuse un bilan déficitaire. Les raisons de cette déroute sont nombreuses. D’abord, ATL a perdu l’essentiel des marchés des villes de Lyon et Villeurbanne. Elle a également perdu une partie de sa clientèle privée, soit parce qu’elle a été touchée par la crise, soit parce qu’elle a été déçue par des travaux qui ne sont plus d’une qualité irréprochable. De plus, l’ Association n’a pas su s’adapter aux nouvelles technologies, et particulièrement à la publication assistée par ordinateur (PAO). Enfin, le départ de responsables a été très préjudiciable, tandis que le climat social est devenu très tendu dans l'atelier. Ces difficultés poussent logiquement la direction à entreprendre un premier licenciement collectif pour raisons économiques en 1994, puis un second en 1995. En quelques années, l’effectif passe de 40 à 28 salariés. En 1995, ATL est même placée en redressement judiciaire. Elle parvient à survivre encore quelques années, mais dépose définitivement le bilan durant l’été 1999. Avec 133 années d’existence, elle était la plus ancienne imprimerie de l’agglomération lyonnaise.
Direction des affaires financières – ville de Rennes
Société coopérative Maurice Bonneau
Constitution d'une société civile coopérative d'habitation à capital et personnel variable pour la construction de 25 maisons secteur J de la ZUP des Gibjoncs, entre 1970 et 1980.
Société coopérative La maison du peuple de Besançon
La coopérative qui organise la Maison du Peuple est créée en 1927 par Auguste Jouchoux. Le bâtiment situé 11 rue Battant (Besançon) est inauguré en 1932.
Le restaurant coopératif de l’Arsenal, L'Avenir des travailleurs est créé en 1917 par Victor Pengam et Gaston Dussaubat sous la forme de restaurant coopératif de tempérance. La coopérative construisit et géra deux restaurants. Ces derniers ne survécurent pas à la guerre et six nouvelles cantines furent mises en place dès 1945, dont celle de la Madelaine, installée dans des baraques en bois et surnommée la Gueule d'or en référence au bâtiment aux Lions.
Ces restaurants hérités de la guerre furent remplacés par deux nouveaux, à Laninon en 1956 et à Quéliverzan en 1961 (qui hérita du surnom La Gueule d'or). Ils nourrissaient plus de 4 000 personnes chaque midi pour moins de 30 francs le repas, avec une qualité déjà remarquable dès les années 70.
Dans les années 1990-2000, les restaurants passent aux mains de sociétés privées et la coopérative dépose son bilan en 2008.
Service de la culture – ville de Tarbes
Cave coopérative agricole Saint-Christol-lez-Alès
Association des Castors de Margny-lès-Compiègne.
Développement du mouvement en France à partir de 1945 (https://les-castors.fr/notre-histoire/)
Le terme Castor semble apparaître à la fin de la Seconde guerre mondiale. On voit alors des familles se regrouper dans différentes villes de France autour d’expériences d’auto-construction coopérative fondées sur le principe de l’apport-travail : le travail collectif, effectué pendant les heures de loisirs, vient pallier l’incapacité des personnes ainsi associées à financer l’achat ou la construction d’un logement.
Ces regroupements ont été une réponse militante de différents mouvements politiques et sociaux à la crise du logement. Bien que la part de l’aspect communautaire varie suivant les opérations, il a joué un rôle dans l’essor et l’organisation du mouvement, en favorisant les rencontres des membres et les échanges entre les regroupements.
Le mouvement des castors de Margny
Des aspirants à la propriété par l’auto-construction se sont réunis en assemblée générale le 6 mai 1953 et se sont constitués en association. L’association prend le nom de « Les Castors de Margny ». Son but est de coordonner l’ensemble des efforts en vue de la construction de maisons d’habitation, construction réalisée pour partie par les futurs aspirants à la propriété. Le premier président est Aimé DENNEL [qui fut ensuite maire de la commune de mars 1971 à septembre 1981]. Les constructions ont été réalisées dans le quartier des Longues Raies / Les Étangs [rue Louis Barthou, Rue André Royer, Square Concorde, rue de la Paix et rue Jeanne d’Arc notamment]. Aucun document n’indique une éventuelle dissolution de l’Association.
Fédération nationale des cités coopératives ouvrières
La Fédération nationale des organismes de construction (FNOA) devient en 1952 la Fédération nationale des cités coopératives ouvrières (FNCCO). Elle se charge des aspects « humains » de l'entreprise Castor et notamment de l'organisation de la vie dans les cités ou les groupements d'achat. Sa fonction sociale est importante. Elle créée en 1953 la Mutuelle nationale des cités coopératives ouvrières (MNCCO), qui deviendra la Société mutualiste du logement familial en 1958.
Triskalia est une coopérative agricole bretonne née en octobre 2010 de la fusion de trois coopératives (Coopagri Bretagne qui trouve ses racines en 1911 avec la fondation de l'Office central de Landerneau, la coopérative des agriculteurs du Morbohian née en 1933, l'Union éoylis issue du regroupement en 2003 des coopératives d'Ouphine, d'Ynal et Trieux, créées en 1945, en 1946 et 1950). En fusionnant avec le Groupe d'Aucy en 2020 elle prend le nom d'Eureden.
Héritière de l'Office central, organisme coordonnant l'action de plusieurs coopératives agricoles et de sociétés oeuvrant dans les domaines du crédit, de l'assurance et de la mutualité. A la dislocation de l'Office, il donne naissance à la Groupama Bretagne pour les activités d'assurance.
Mutualité sociale agricole (MSA)
L'Atelier du Roure est une coopérative d'artistes créée en 1972 par Noël Tinayre au 3 rue du Roure à Arles.
Les Konsumverein étaient des magasins de coopératives. Ils achetaient des fournitures pour avoir les meilleurs prix, et les revendaient ensuite à l’unité.
Reconstituée en 1905, la société coopérative de consommation La Coopérative de Saint-Lupicin a pour objet : « l'acquisition, la fabrication, la répartition de toutes denrées et marchandises destinées à la consommation des sociétaires et adhérents ». Son siège est situé chez la maison Baroudel Benjamin à Saint-Lupicin (Jura). La distribution des bénéfices perçus est spécifiée dans ses statuts, avec la particularité suivante : 2 % sont attribués pour l'éducation et les conférences populaires, la propagande coopérative ; 5 % pour les secours mutuels. La coopérative de Saint-Lupicin fusionne avec La Fraternelle en 1922.
En 1965 La Fraternelle fusionne avec la coopérative La Fourmi de Cuiseaux et la société coopérative La Famille de Morez pour former Les Coopérateurs du Jura.
Elle continuera de fonctionner jusqu’en 1984 avant de cesser définitivement ses activités.
Les Amis Réunis, Chorale Mixte de la Maison du Peuple de Saint-Claude
En 1926, la Chorale Les Amis Réunis est transformée en une société chorale mixte qui prend pour dénomination Les Amis Réunis, Chorale Mixte de la Maison du Peuple de Saint-Claude.
Son but est de faire du chant, de la musique, d'étudier tous les répertoires artistiques (même les pièces de théâtre) ; de prêter son concours au Comité Central des Groupes d'Agrément de la Maison du Peuple, chaque fois que celui-ci l'invitera à participer à ses fêtes et concerts. L'admission dans la Chorale s'effectue après un examen de voix et une période d'essai de quelques mois.
Les fruitières sont des sociétés coopératives regroupant des propriétaires de vaches laitières dans le but d'exploiter et transformer leur production. La production annuelle est vendue par adjudication à un fruitier qui utilise les bâtiments (logement du fruitier, locaux techniques, porcherie.) et le matériel de fabrication (moulin, brassoir, baratte, cercle à fromage.) dont la fruitière est propriétaire.
Quatre sociétés fruitières, fondées par la famille Gay, se sont succédé à Vulbens. La première, créée le 16 mai 1811 par Pierre-François Gay, prend place dans un bâtiment de la ferme du château. La deuxième, toujours au château, est fondée le 30 janvier 1847 par le fils du précédent, François-Antoine Gay. Elle cesse son activité le 25 mars 1851. La troisième, constituée par Bernard Gay le 10 mai 1858, s'installe dans des locaux acquis par ce dernier. L'homme est également à l'initiative de la quatrième société le 9 janvier 1876. À la fin de cette année se termine la construction d'une fruitière et d'un poids public. Une porcherie est également annexée. La société semble fonctionner jusqu'en 2003.
Bernard Gay créé également une fruitière à Menthonnex-sous-Clermont le 27 février 1889. Elle est mise en service le 1er mai de la même année. Elle est vendue après la Première Guerre mondiale.
Originaire de Coulommiers, secrétaire général de la Préfecture, Marcel Martin a été aussi très actif dans les milieux coopérateurs et promoteur de la médecine préventive. C'est pendant la seconde guerre mondiale qu'une certaine inactivité lui permet de faire des recherches d'histoire locale.
« Né le 12 avril 1914 à Roanne (Haute-Loire), mort le 1er juin 1994 à Villejuif (Val-de-Marne) ; dominicain ; directeur d’études à l’École des hautes études en sciences sociales, directeur-fondateur du Collège coopératif et du Réseau des hautes études des pratiques sociales (RHEPS), président-fondateur de l’Université coopérative internationale.
Fils d’un métayer devenu employé dans une tannerie de Roanne, Henri Desroche (il écrivit son nom sans le « s » final à partir du début des années 1950) eut une éducation théologique au couvent dominicain de Chambéry où enseignait le père Maurice Montuclard, futur fondateur de Jeunesse de l’Église. Il entra dans l’Ordre dominicain à Angers le 3 octobre 1934 et fut ordonné en juillet 1936. Mobilisé en 1939-1940, il fit la campagne de Flandres-Dunkerque, puis, après l’armistice, reprit des études d’histoire de la philosophie et de théologie où enseignait le père Marie-Dominique Chenu, ultérieurement inspirateur, avec le père Georges-Yves Congar, des textes du Concile de Vatican II. Il découvrit l’École d’Uriage, les Compagnons de France avec André Cruiziat et les débuts de Taizé.
En 1942, Henri Desroches rejoignit Louis-Joseph Lebret au mouvement Économie et humanisme où il coopéra notamment avec François Perroux. L’année suivante, André Cruiziat l’introduisit dans la communauté de travail Boimondau, expérience qui devait marquer son entrée dans le monde de la coopération. Il devait aussi y rencontrer Joffre Dumazedier et ses compagnons qui posaient les fondations de Peuple et culture. Henri Desroches partagea alors la vie de l’équipe de la Mission ouvrière dominicaine, dont Albert Bouche était le supérieur.
La condamnation par Rome de son important ouvrage, Signification du marxisme, publié en juillet 1949, l’amena à quitter l’Ordre dominicain - tout en restant en relation avec son maître Marie-Dominique Chenu - et à démissionner de ses fonctions à Économie et humanisme en mai 1950.
Fondateur du Bulletin d’informations et de recherches (juin 1950), puis co-fondateur de La Quinzaine, Henri Desroche apparut alors comme un des défenseurs du progressisme chrétien. Il tenta une lecture compréhensive du marxisme, doublée d’une critique de la chrétienté, travail qui concluait sur la nécessité de penser les complémentarités entre marxisme et chrétienté plutôt que les antagonismes. Le théologien entra dès lors dans l’action sociale.
Henri Desroche bénéficia d’une année sabbatique avec le soutien de la petite entreprise d’horlogerie qu’était la communauté de travail Boimondau pour s’inscrire, durant un an, à la VIe section de l’École pratique des hautes études où il travailla sur Charles Fourier et Charles Gide. Il y fit une rencontre déterminante avec l’ethnologue Roger Bastide. Par ailleurs, il se maria en 1951.
À partir de cette période, son œuvre écrite intégra simultanément trois dimensions : religieuse, sociologique et éducative. De 1950 à sa mort, il publia une quarantaine d’ouvrages et autant d’ouvrages collectifs dans ces trois domaines. De 1951 à 1957, il travailla au Centre national de la recherche scientifique (CNRS) à la sociologie des communautés et des religions. Il fonda le Bureau des études coopératives et communautaires (BECC) en 1953, puis le Groupe des sociologies des religions et les Archives de sociologie des religions avec Émile Poulat en 1956. L’année suivante, il mit sur pied le Collège coopératif et les Archives internationales de sociologie de la coopération et du développement (ASSCOD), qui devaient sortir trimestriellement sous sa direction, jusqu’en décembre 1989. Durant cette période, cette revue se spécialisa sur la coopération et le développement pendant que la Revue des études coopératives, à laquelle il collabora également de façon étroite, notamment avec Claude Vienney, poursuivait ses publications, essentiellement sur les coopératives du Vieux continent. En 1958, Henri Desroche fut élu directeur d’études à l’École pratique des hautes études, où il enseigna la sociologie de la coopération et du développement. Il enseigna également à l’Institut international d’administration publique, à l’Institut d’études du développement économique et social ainsi qu’à l’Institut des sciences sociales du travail, tout en collaborant avec l’Entente communautaire et à son périodique Communautés. En 1959, il créa, à Paris, le Collège coopératif dont il laissa la direction en 1985 à M. Manificat.
L’œuvre d’Henri Desroche sur le mouvement coopératif est essentielle : ses apports concernent spécialement la préhistoire religieuse du mouvement coopératif, la pensée coopérative au XIXe siècle, l’associationnisme, la coopération de production, le fouriérisme, l’inter-coopération, les relations entre coopération et développement. À la fois historien et sociologue, Henri Desroche se centra davantage sur le projet coopératif que sur l’organisation des entreprises coopératives, dont le spécialiste contemporain fut Claude Vienney. De même, si Henri Desroche écrivit sur toutes les formes de coopération, son parcours le rendit plus proche de la coopération de production que de la coopération de consommation, à l’inverse de la majorité des spécialistes de sa génération ou de la génération précédente, face auxquels il défendait l’inter-coopération.
Henri Desroche n’en fut pas moins préoccupé par l’enclavement de la coopération. Aussi le rapprochement entre familles d’organisations qui s’esquissa à la fin des années 1970 trouva-t-il en lui un observateur attentif. Ce fut Henri Desroche qui devait donner une nouvelle vie au label « Économie sociale », repris de Charles Gide. Il apparut rapidement comme le penseur charismatique et stratégique d’une économie sociale à la recherche d’un nouveau souffle. Tout en développant le réseau des collèges coopératifs en France, puis le Réseau des hautes études des pratiques sociales (RHEPS), Henri Desroche créa, en 1977, l’Université coopérative internationale, qui devait réunir quatre fois par an pendant une dizaine d’années des militants coopératifs d’Afrique, d’Amérique Latine et du Nord ainsi que d’Europe. Son action inlassable en faveur d’un développement coopératif dans l’hémisphère Sud déboucha notamment sur une démarche éducative en formation des adultes. Son savoir encyclopédique, son allergie à tout système et à toute réduction de l’être humain, fût-elle scientifique, le caractère inter-disciplinaire de son œuvre, sa posture irréductible d’acteur et d’auteur critique en « recherche-action », en font un personnage inclassable, considéré comme un maître génial par certains et comme un essayiste inégal par d’autres. Il n’en fut pas moins l’un des fondateurs de la sociologie des religions en France, un spécialiste incontesté du mouvement coopératif et un éducateur remarquable. »
https://maitron.fr/spip.php?article22545, notice Desroche Henri [Desroche Henri, dit Desroche] par Jean-François Draperi, Michel Dreyfus, version mise en ligne le 25 octobre 2008, dernière modification le 17 juillet 2009.
Maurice Vilandrau est l’un des initiateurs de l’association « Les Castors d’Ablon ».
François Glory est né le 31 août 1894 à Corbères-les-Cabanes dans les Pyrénées-Orientales. Il s’engage politiquement auprès de René Manaut, député de gauche radicale à partir des années 1920. Il suit et prépare les différentes campagnes électorales de ce dernier dans le département et à Prades. Il exerce ensuite la fonction de chargé de mission au Cabinet du sous-secrétaire d’État à l’Intérieur par arrêté ministériel du 17 janvier 1930 jusqu’au mois de décembre de la même année, poste durant lequel il est l’attaché de René Manaut. François Glory fait carrière au sein de l’administration publique française. Il obtient un poste d’Inspecteur départemental des assurances sociales des Pyrénées-Orientales par arrêté ministériel du 15 avril 1931. François Glory décède à Perpignan le 15 mai 1988.
Fils de commerçant, Charles Brunellière est né le 22 octobre 1847 à Nantes (Loire-Atlantique). Après divers emplois, il entre comme employé chez un courtier maritime. A partir de 1877 il devient armateur associé, et crée en 1883, à Nantes, avec son frère cadet Fernand, une société d'armement puis il organise le mouvement syndical et coopératif nantais. Il fonde le parti ouvrier nantais en 1888. Il est élu municipal en 1881 et nommé adjoint au maire de Nantes de 1885 à 1908.
Charles Brunellière est également secrétaire général de la fédération socialiste de Loire-Inférieure [Loire-Atlantique] et de la fédération de Bretagne. En 1879, il entre dans la franc-maçonnerie, et plus tard devient membre de la Chevalerie du Travail française (CTF).
Sous le pseudonyme d'Yves Marcas, ou sous son nom de naissance, il publie divers articles ou brochures. Charles Brunellière décède à Nantes le 12 février 1917.
Jean Brette, né en 1906, fut administrateur de la France d'outre-mer au Togo et au Cameroun, chef du Service des contrôles des coopératives et sociétés de prévoyance puis directeur des Affaires économiques et du Plan.
« Né le 4 janvier 1875 à Coulon (Deux-Sèvres), mort le 6 mai 1961 à Paris ; ingénieur agronome.
Fils d’un petit propriétaire, Louis Tardy devint licencié ès sciences et ingénieur agronome. En 1898, il fut nommé rapporteur de la section agricole du Musée social. Il fonda la Caisse régionale de crédit agricole en 1901 et en fut le premier directeur. En 1904, il fut désigné comme inspecteur du crédit agricole au ministère de l’Agriculture. Chef du service de l’Inspection générale des associations agricoles et des institutions de cet ordre, puis chef de service du crédit, de la coopération et de la mutualité agricole, il inspira la loi du 5 août 1920, base de l’organisation du crédit agricole mutuel en France. On l’appela le « Père » du crédit agricole.
Louis Tardy devint maire de Coulon, président de la Caisse régionale de crédit agricole mutuel des Deux-Sèvres et de la Caisse de réassurance mutuelle agricole des Charentes et Poitou, président de la Chambre d’agriculture des Deux-Sèvres. Professeur d’économie rurale et de comptabilité à l’Institut national économique et à l’Institut d’agronomie de France et d’Outre-Mer, il faisait dans ses cours une large place à la coopération sous toutes ses formes et notamment à la coopération de consommation. Louis Tardy fut membre du conseil d’administration de l’Institut français d’études coopératives et membre de la commission aux comptes de la banque des sociétés de consommation après la chute de la Banque. Il assista à de nombreux congrès de la FNCC et internationaux. En 1938, il fit partie avec Gaston Prache* d’une importante délégation coopérative en Bulgarie.
Membre du Conseil national économique 1936-1949 (18e section professionnelle), du Conseil économique 1947-1958, du Conseil économique et social 1959-1961, Louis Tardy avait été président de l’Académie d’agriculture et correspondant de l’Institut de France. Franc-maçon, il avait appartenu aux loges « Droit et Justice » de Paris et « Amis bienfaisants et Vrais amis réunis » (Grand Orient de France, Journal Officiel du 26 septembre 1942). »
https://maitron.fr/spip.php?article132002, notice TARDY Louis par Jean Gaumont, version mise en ligne le 30 novembre 2010, dernière modification le 30 novembre 2010.
Né à Fort-de-France en 1904, d’une mère couturière, Louis Adrassé obtient en 1923, le diplôme d’élève breveté de l’enseignement technique pour l’école du deuxième cycle. Il occupe la fonction de commis de comptabilité au bassin de Radoub tout en exerçant des suppléances comme répétiteur au Collège technique industriel de Fort-de-France.
Capacitaire en droit en 1933, il intègre en 1934, le Lycée technique en tant que répétiteur et assure en même temps l’intérim du surveillant général. En 1966, lors de sa nomination en tant que surveillant général, il est en congé administratif et de convalescence en métropole. Il ne peut occuper ce poste à la date indiquée, sa nomination est donc reportée et il doit se réinscrire sur la liste d’aptitude. Jugeant cette décision arbitraire, il manifeste son désaccord par de nombreuses lettres au ministre de l’Education nationale et fait intervenir le Syndicat national de l’enseignement technique dont il est le représentant en Martinique et un ami de longue date, le député Aimé Césaire.
Louis Adrassé adhère à la Fédération communiste de la Martinique dès sa formation en 1932, militant très actif, il contribue fortement à son développement. Il occupe des fonctions importantes au sein de nombreuses cellules notamment la cellule «André Aliker» du quartier de Sainte-Thérèse dont il est le fondateur. En 1945, il est le candidat choisi par la commission administrative de l’hôpital civil en concertation avec le comité fédéral du parti pour le poste d’administrateur délégué. Après 15 mois de gestion
(septembre 1945-décembre 1946), sous ordre du comité fédéral, il donne sa démission suite à un conflit qui l’oppose à l’économe de l’établissement. En 1956, lors de la démission d’Aimé Césaire du parti communiste, il essaie d’apaiser le trouble au sein du Parti et semble chercher une certaine conciliation.
Dans les années 1960-1970, il milite dans plusieurs partis et comités de gauche dont le Parti progressiste martiniquais, le Comité martiniquais de vigilance et d’action républicaine ainsi que le Parti socialiste unifié avant de rejoindre le Groupe Révolution socialiste, parti d’extrême gauche d’inspiration trotskyste. Lors des élections présidentielles de 1981, il participe à l’action de soutien du Comité permanent de la gauche martiniquaise en faveur de François Mitterrand.
Préoccupé par les conditions de vie difficile des Martiniquais, après –guerre, il est un ardent promoteur d’un système d’économie solidaire avec la mise en place de coopératives proche de la mouvance communiste dont la Boulangerie populaire (1947) et de structures tels que L’union Antilles-Guyane, société d’export- import et de vente de gros pour aider les petits commerçants. Il exerce des responsabilités dans le mouvement mutualiste.
Habitant du quartier de Sainte-Thérèse, il est particulièrement attentif au projet de réaménagement de Sainte-Thérèse, du Morne Pichevin et de ses environs et à la question des 50 pas géométriques. Dès 1938, il met en place des syndicats de défense des locataires et des habitants contre les abus des propriétaires et pour l’obtention de titres de propriété. Lorsqu’il quitte Sainte-Thérèse pour la ville de Schoelcher, il s’implique également dans la vie de la commune en adhérant à une association pour le rassemblement démocratique de Schoelcher qui assure et défend les intérêts de la population schoelchéroise sur les plans économique, social, culturel et politique.
Homme de terrain et de conviction, très attaché à la cause des travailleurs, Louis Adrassé se bat au sein du Cartel des fonctionnaires contre le statut différentiel entre fonctionnaires venus de la métropole et fonctionnaires autochtones, pour une indemnité de vie chère (40%) et l’abrogation de l’ordonnance du 15 octobre 1960. Membre fondateur, président du Front de défense des libertés publiques constitué dans les années 60, il est au cœur des mouvements contestataires contre la répression gouvernementale (affaire Plénel, défense de membres de l’organisation de la jeunesse anticolonialiste martiniquaise, de fonctionnaires déplacés,…).
Aux côtés d’Hector Saé, de Roland Suvélor, il est un membre dynamique de la Fédération des œuvres laïques et de l’Université populaire et intervient en leurs noms a de nombreux congrès Outre-mer.
Il participe également à de nombreuses associations à caractère philanthropique (association des partisans de la paix,…), à caractère philosophique (association de la Rose- Croix), à caractère écologique (comité de sauvegarde du patrimoine martiniquais) mais aussi en faveur des défavorisés.
Son âge avancé n’entame pas son dynamisme, il est présent sur tous les fronts et aux dires de personnes qui l’ont bien connu, il assiste à toutes les manifestations qui partent de la Maison des syndicats. Connu pour son militantisme et sa verve combative, il est la référence pour certains leaders syndicaux comme le montre ses échanges avec la Confédération générale des travailleurs martiniquais (C.G.T.M), la Centrale syndicale des travailleurs martiniquais (C.S.T.M),…En 1984, il apporte son soutien à la C.S.T.M pour la libération de son secrétaire général, Marc Pulvar.
Dans les dernières années de sa vie, il se consacre plus particulièrement à la défense des intérêts des retraités et à des activités mutualistes. Il donne son point de vue en contribuant à divers revues et journaux (France-Antilles, Antilla, Le Naïf, Révolution socialiste,…) auxquels il livre régulièrement des chroniques, articles et réflexions.
Né le 15 août 1909, André Hirschfled est issu d'une famille employée de commerce, son père était le chef de service du Magasin de gros coopératives (MDG). Il devient ingénieur agricole, diplômé de l’Institut national agronomique (section mutualité et coopération). Il entre rapidement au service de la Caisse nationale du crédit agricole (CNCA) d’abord en tant inspecteur adjoint (1932-1935) puis par la suite comme rédacteur (1935-1939). Il est parallèlement coopérateur au restaurant " La Ruche des agricoles " à Rennes. Après la Libération, il devient chef de bureau de la coopération au ministère de l'Agriculture. En 1946, il adhère au Manifeste coopératif puis à l'Association des amis de la coopération. A partir des années 50, il intègre la Banque centrale coopérative (BCC). Il travaille ensuite en tant qu'administrateur de l'Institut des études coopératives en rédigeant des articles pour la revue. Ses nombreuses expériences lui permettent à partir des années 1970 de devenir conseiller d’état. Il meurt en 1990 à Brest.
Champain Louis est né en 1919 à Luçon en Vendée. Il a participé après son apprentissage à l'imprimerie Pacteau, à la création, à Lyçon, d'un syndicat du Livre CFTC, avant d'en devenir le secrétaire adjoint. En 1937, il prend la tête de la JOC puis la fédération jociste de Vendée entre 1941 et 1943.
Après la Seconde guerre mondiale, Louis Champain a réintégré l'UD CFDT de Vendée en tant que secrétaire général, lui permettant, de la représenter lors élections à la Caisse primaire de Vendée dans les années 50. Il en devient premier vice président (1947-1962), puis président (1962-1967) de la Caisse primaire d’assurance maladie de Vendée. Il cumule également le poste d'administrateur de la Caisse régionale de Nantes de 1947 à 1968 et de la Caisse d’allocations familiales de 1950 à 1968.
A partir des années 50, une crise du logement apparaît à La Roche-sur-Yon. Doté de multiples expérience, Louis Champain, accompagné des familles locales, s’immisce dans le mouvement de construction Castors. Par ce fait, il fonde des coopératives d'habitation comme « Le foyer coopératif », transformée après 1965, en société anonyme d’HLM, sous la dénomination « Le foyer vendéen ». A partir de 1965 jusqu'à 1987, il siège au conseil d’administration de la Fédération nationale des sociétés coopératives d’HLM (FNSCHLM). Il meurt en 2007.
Né le 17 décembre 1910 à Sardy-lès-Épiry (Nièvre), mort le 16 novembre 1987 à Créteil (Val-de-Marne) ; instituteur, puis professeur de cours complémentaire jusqu’en 1955, docteur ès-lettres en 1950, professeur de l’enseignement secondaire (1955-1958), détaché au CNRS (1958-1963), maître-assistant à Paris I-Sorbonne (octobre 1963-octobre 1976) ; créateur du Centre d’histoire du syndicalisme (devenu Centre d’histoire sociale du XXe siècle puis Centre d’histoire sociale des mondes contemporains) ; militant ; historien du mouvement ouvrier ; créateur et directeur du Mouvement social et du Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier.
https://maitron.fr/spip.php?article23901, notice MAITRON Jean par Claude Pennetier, version mise en ligne le 11 décembre 2008, dernière modification le 15 mai 2023.
Né en 1927, Albert Meister est un sociologue libertaire, spécialiste du développement et des organisations associatives. Après avoir fait des études en sciences économiques, sociologie et psychologie à l'Université de Genève, il travaille à l’École des hautes études de Paris et dirige un centre de recherches en Italie du nord. Cette dernière expérience lui fournit le matériel de sa thèse de doctorat, présentée en 1958 : Étude socio-historique des développements associationnistes intervenus corrélativement aux processus d'industrialisation au Piémont dans les années 1850-1860 . En 1958, il fonde aussi avec Udriano Olivetti la revue internationale d'autogestion Community Development . Il est par ailleurs l'auteur (sous divers pseudonymes) de très nombreux ouvrages qui traitent en priorité des problèmes d'associations, d'autogestion et de développement des pays pauvres. Il est mort au Japon en 1982.
Jean-Baptiste André Godin (1817-1888) naît dans une famille d’artisans ruraux à Esquéhéries (Aisne). Il exerce le métier de serrurier. De 1835 à 1837, il réalise un tour de France avec son cousin Nicolas Moret et fait face à la « question sociale ». En 1840, il fonde son propre atelier, qu’il transfère à Guise en 1846. En 1842, il découvre le fouriérisme. À partir de 1856, Godin se consacre à l’édification du « Palais social de l’avenir ». Le Familistère est destiné à accueillir 1 500 personnes, les familles des ouvriers et employés de l'usine. Son ouvrage de philosophie sociale Solutions sociales paraît en 1871. Le 3 mars 1878, l'industriel publie le premier numéro du Devoir, journal hebdomadaire consacré aux réformes sociales et au Familistère.
Jeanne Alexandre, née Halbwachs (1890-1980), épouse de Michel Alexandre (1888-1952) était professeur agrégée de lettres.
Les époux Alexandre ont enseigné au lycée de Nîmes entre 1919 et 1927.
Ils avaient des rapports avec l’édition à Nîmes entre 1924 et 1935, en particulier avec la revue des Libres. Ils avaient également de bons rapports avec Charles Gide, l’école de Nîmes et Claude Gignoux, directeur de l’imprimerie coopérative nîmoise La laborieuse.
En savoir plus : https://maitron.fr/spip.php?article87243, notice HALBWACHS Jeanne, épouse ALEXANDRE par Nicole Racine, version mise en ligne le 3 avril 2010, dernière modification le 4 octobre 2021.
Maurice Deixonne (1904-1987) adhère à la SFIO en 1926, alors qu'il est étudiant à l'École normale supérieure. Il rencontre Georges Lefranc et prend une part importante dans la création du groupe "Révolution constructive". Il rejoint ensuite "La Gauche révolutionnaire" de Marceau Pivert. Parallèlement, dans les années 30 il fonde avec sa femme Suzanne Deixonne une boulangerie coopérative, « la Fraternelle » qui assure un emploi au secrétaire du syndicat des ouvriers boulangers mis à pied et qui réussit à faire baisser le prix du pain. Dans les campagnes les plus reculées, ils s’efforcent d’organiser les ouvriers agricoles.
Pacifiste, Maurice suit la tendance "Redressement" en 1939-1940. Il participe à la résistance.
À la libération, il s'installe dans le Tarn dont il sera député de 1946 à 1958.
Spécialiste des questions scolaires et de la laïcité, initiateur et interlocuteur lors des conversations avec le MRP pour régler les contentieux liés à la question laïque, il est le négociateur de Guy Mollet, président du Conseil, dans les discussions avec le Vatican en 1956-1957.
Président du Groupe socialiste entre 1956-1958, il est battu en 1958. Il milite toujours activement au sein du Parti socialiste : membre du Comité directeur (1956-1963), du groupe d'études doctrinales tout en participant à la vie de nombreuses associations (Clubs Léo Lagrange, Planning Familial). Après quelques années dans l'Essonne, il se retire à Uriage, près de Grenoble, à partir de 1971 où il crée la section de Vaulnavey-le-Haut.
Ernest Simbron, né le 4 janvier 1915 à Rezé (Loire-Inférieure), est le fils d’Ernest Henri Simbron (1885-1929, employé du chemin de fer de l’Etat, gazé dans les tranchées) et de Germaine Cornet (née le 9 août 1890). Fils de tué, il sera adopté pat la nation le 10 octobre 1930.
Il est scolarisé à Rezé jusqu’au brevet élémentaire, puis à l’École normale d’instituteurs de Savenay, promotion 1931/1934, où il obtient son brevet supérieur et son CAP en 1934. Il devance l’appel et après son service militaire, nommé caporal en avril 1936, il fait les EOR et est nommé sous-lieutenant de réserve.
Marié à Yvonne Maugis (née le 15 avril 1915), brodeuse, le 12 décembre 1936 à Rezé, le couple aura deux enfants, Yannick, né le 2 juin 1938, et Martine, née le 6 mars 1946.
Instituteur à La Chapelle Launay en 1937 et 1938, il fonde une coopérative, une cantine, une société d’anciens élèves.
C’est à partir de 1938 qu’il s’inscrit au Parti socialiste SFIO (section de Savenay) auquel il reste fidèle jusqu’à son décès, étant délégué dans plusieurs congrès nationaux. Toujours en 1938, il rejoint le syndicat national des instituteurs, la Confédération générale des Œuvres laïques (depuis 1938), et devient un membre actif de la Ligue française pour la défense des droits de l’homme et du citoyen.
Mobilisé le 2 septembre 1939, il est nommé au grade de lieutenant de réserve le 25 mars 1940. Fait prisonnier le 19 juin 1940, il passé quatre ans et demi dans des Oflags où avec des camarades il créé la section socialiste clandestine de l’Oflag XVII. Rapatrié le 18 mai 1945 et démobilisé le 20 juin, il est nommé à La Montagne dans une école de garçons à la rentrée suivante.
De 1947 à 1954, il enseigne les lettres au cours complémentaire de La Montagne. En septembre 1954 il est nommé au cours complémentaire de Saint-Brévin-Les-Pins.
Ernest Simbron est décédé le 29 septembre 1956.
Sous-greffier adjoint au Secrétaire général du gouvernement, puis intérimaire du Conseil supérieur de la participation, il est entré à la Confédération générale des Scop en 1955.
Il y est nommé secrétaire général adjoint en 1966 aux côtés d’Antoine Antoni auquel il succède en 1980.
En 1969 les deux hommes obtiennent l’extension aux Scop d’une ordonnance du général de Gaulle de 1967 leur permettant de bénéficier du régime de la participation des salariés aux bénéfices du travail et de la provision pour investissements.
Ils sont aussi les artisans de la loi de juillet 1978 qui modernise le statut des Scop et en fait encore aujourd’hui le fondement des SCOP.
Il a laissé des analyses historiques et juridiques précieuses sur les coopératives de production et le modèle de l’ESS.
Thierry Jeantet est une figure majeure de l’Économie sociale et solidaire (ESS) de ces 50 dernières années et l’auteur de nombreux livres sur le sujet.
André Chomel a effectué l’essentiel de sa carrière au Crédit coopératif. Il a notamment dirigé la Revue des études coopératives qu’il a transformé en Revue des études coopératives, mutualistes et associatives (Recma), la seule revue théorique de l’ESS en France.
VALOIS, Georges [GRESSENT, Alfred-Georges, dit]
Georges VALOIS [Alfred-Georges, GRESSENT, dit], né le 7 octobre 1878 d'une famille paysanne et ouvrière, il part travailler à Singapour dès l'âge de 17 ans. De retour à Paris en 1898, il travaille comme secrétaire à « L'Humanité nouvelle », où il rencontre Georges Sorel dont il devient le disciple. Après un séjour en Russie, il est engagé, en 1903, comme secrétaire chez Armand Colin. À la suite de la rédaction de son premier ouvrage « L'Homme qui vient » (Nouvelle librairie nationale, Paris, 1906), il fait la connaissance de Charles Maurras et entre à l'Action française. Travaillant toujours chez Armand Colin et ne pouvant se permettre de perdre son travail en raison de son engagement politique, Alfred-Georges Gressent utilise alors le pseudonyme de Georges Valois. En 1911, il crée un groupe syndicaliste : le Cercle de Proudhon. L'année suivante, il prend la direction de la Nouvelle librairie nationale, maison d'édition de l'Action française, poste qu'il conserve jusqu'en 1925, époque à laquelle il fonde l'hebdomadaire « Le Nouveau siècle », perçu par Charles Maurras comme un concurrent possible de l'Action française. La rupture éclate au grand jour après le lancement du Faisceau, considéré comme le premier parti fasciste français. De 1928 à 1932, Georges Valois collabore aux Cahiers bleus et, tout en conservant la Librairie nationale, devenue Librairie Valois, commence un fonds d'études techniques, économiques, culturelles qui, en 1932-1933, sert de matériaux idéologiques au mouvement de Nouvel Âge, destiné à établir une économie nouvelle propre à remplacer le capitalisme. Parallèlement, en 1932, il s'est engagé dans le mouvement coopératif en constituant une compagnie d'organisation pour favoriser les entreprises coopératives locales. Pendant l'occupation, Georges Valois s'installe près de Lyon et monte un projet de sociétés coopératives culturelles. Le 18 mai 1944, il est arrêté et déporté. Il meurt du typhus à Bergen-Belsen le 18 février 1945.
Monsieur L'Her (1932-2004), ouvrier menuisier, originaire de Kerfeunteun, co-fonde à Quimper en 1956 la SCOP des Constructions d'Armor dont il va présider le conseil d'administration. Monsieur L'Her était par ailleurs membre de plusieurs associations catholiques (association populaire familiale, association d'action ouvrière catholique [A.O.C.] et plusieurs dossiers reflètent cet engagement associatif.
La famille Bellec était rattachée au groupement des Castors de Landerneau et à une société coopérative de construction.
Philippe Cabanon était président directeur général de BATICOOP-Cognac N°2. Il est décédé en 2009.