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- 1947 - ?
L'Entente Communautaire, créée en 1947 est une Fédération nationale regroupant les Communautés de travail.
L'Entente Communautaire, créée en 1947 est une Fédération nationale regroupant les Communautés de travail.
École élémentaire du Blosen à Thann
Dynadia choisit de reprendre à son compte le fonctionnement militant de la CPDF avec quelques réalisations de films, destinées à servir et prolonger les idées et la politique du PCF. Quelques ciné-militants communistes ou proches du parti communiste décidèrent de créer le collectif Dynamiques diapositives (Dynadia) en juillet 1968, regroupant des réalisateurs et des techniciens ayant collaboré à la commission diffusion des États généraux du cinéma, commission qui s'occupait de la projection des classiques du cinéma dans les usines occupées. A l'initiative de Dynadia se trouvent les réalisateurs communistes Jacques Bidou et Mario Marret, l'opérateur communiste Miroslav Sebestik, le réalisateur maoïste Robert Bozzi et les monteurs Ragnar Van Leyden, Brigitte Dornes et Huguette Ferreux. Les réalisateurs Jean-André Fieschi et Bernard Eisenschitz les rejoignent par la suite. Au total, une dizaine de personnes, cinéastes et photographes, membres ou non du PCF, se retrouvent dans ce collectif et réfléchissent sur la propagande et l'audiovisuel, sur les moyens de produire et diffuser des films militants à l'intérieur du parti. En premier lieu, ils font le choix des diapositives, qui sont un procédé peu onéreux, facile à réaliser et très maniable. La première réalisation de Dynadia est en effet un jeu de 174 diapositives en noir et blanc intitulé « Dix ans de gaullisme, ça suffit ». Les diapositives présentent des photos d'ouvriers, des Unes de journaux, notamment l'Humanité, des dessins, des caricatures. Ce jeu de diapositives est projeté pour la première fois lors de la Fête de l'Humanité en septembre 1968. Mais très vite, il s'avère que le film reste le meilleur procédé pour informer de larges auditoires. Pour les présidentielles de 1969, Dynadia est chargé par le PCF de faire un film sur le candidat Jacques Duclos. Si Dynadia est officiellement une structure indépendante du parti, la réalité est beaucoup plus confuse. En deux ans, de 1968 à 1970, Dynadia produit des films destinés pour l'essentiel à la propagande du parti. Ceux-ci sont réalisés par les réalisateurs communistes Jean-André Fieschi, Jean-Patrick Lebel et Robert Bozzi (« Les immigrés en France» et « Le logement », 1970). Le film sur la campagne présidentielle de Jacques Duclos, Les communistes dans la lutte, réalisé par Jacques Bidou en 1969, obtient le prix de l'Union internationale des journalistes, lors du Festival de Leipzig la même année. Outre le PCF, Dynadia réalise également des films pour la CGT. Le syndicat lui a commandé un film sur les événements de mai - juin 1968 : « La CGT en Mai », film dirigé par Paul Seban. Pour diffuser ses films, Dynadia passe par la CPDF. Dynadia et CPDF vont donc alors fonctionner côte à côte. Or, rapidement, la CPDF se trouve en concurrence avec Dynadia qui commence à diffuser lui-même ses propres produits. La question de fusionner les deux structures se fait jour lors du XIXe congrès du PCF en février 1970. Ce dernier entreprend de renforcer son secteur propagande et charge son responsable, René Piquet, de lui impulser une nouvelle orientation. Dès lors, il s'avère nécessaire de disposer d'une seule et même structure permettant la production d'objets audiovisuels et leur diffusion.
Distillerie coopérative d'Ornaisons
Historique
À l’origine, cette distillerie, créée en 1886, appartenait à deux familles d'Ornaisons, les familles Bes et Barsalou. Ce n’est que le 15 juin 1920 que cette société se constitua en coopérative, à la suite d’une condamnation des propriétaires pour « fraude » douanière, condamnation qui les avait contraints à vendre. Tout apport de produits viniques devait en effet être assorti de laissez-passer et de numéros d’apport délivrés par la recette locale dont les propriétaires dépendaient (cf. ci-dessous « fonctionnement »). La distillerie avait alors pour seul objet l’utilisation ou la vente des marcs, lies et tous les sous-produits de la vinification, ainsi que la distillation des vins provenant exclusivement de la récolte des adhérents. Le capital initial fut fixé à la somme de 812 700 francs et divisé en 32 508 parts de 25 francs chacune. Jusqu’en 1970, les parts sociales sur la distillerie étaient nominatives. A l’origine, la distillerie d’Ornaisons avait pour membres des coopératives, mais aussi des propriétaires issus des communes de Montseret, Cruscades, Luc sur Orbieu, Boutenac et Névian. Dans les années 70, elle intégra les distilleries de Tuchan puis de Capendu - cette dernière ne demeurant que fugitivement partenaire - mais surtout s’enrichit du GICV de Bagnouls/Port-Vendres, qui étoffa la production d’Ornaisons d’un nouveau produit : l’eau de vie. Dans les années 1980, la distillerie d’Ornaisons se voit rejoindre par Saint André de Roquelongue et Durban, elle-même absorbée par Tuchan. La particularité de la distillerie d’Ornaisons est d’avoir vu le jour avant la cave coopérative qui la jouxte, puisque cette dernière n’a été créée que le 30 avril 1933. Elle s’est bien évidemment modernisée : là où il fallait 35 hommes pour nettoyer la cuve à la fourche, il n’en faut aujourd’hui que deux avec du matériel adapté.
Administration
En 1920, le conseil d’administration, composé de seize membres issus des sociétaires et nommés par l’assemblée générale pour trois ans, est renouvelable par tiers, chaque année (les deux premières séries sont « désignées par le sort »). Son bureau est composé d’un président, de deux vice-présidents, d’un trésorier et d’un secrétaire. Un directeur, salarié, est chargé par délégation du président de tout ce qui est nécessaire à la bonne marche des services, de la comptabilité, du salaire des ouvriers et des répartitions dues aux propriétaires. Les parts sociales conditionnent le déroulement du vote : de 1 à 75 parts : 1 voix ; de 76 à 150 parts : 2 voix ; de 151 à 250 parts : 3 voix ; de 251 à 350 parts : 4 voix ; à partir de 351 parts et quel qu’en soit le nombre : 5 voix. Une part sociale représente alors un apport correspondant à cinq hectolitres de vin.
Fonctionnement
Le marc doit être porté à la coopérative dès sa sortie du pressoir. Chaque chargement de marc doit être accompagné d’un laissez-passer, en fait une déclaration de récolte à la douane qui détermine sa « prestation vinique ». Cette prestation vinique, réglementaire, a pour objet le contrôle qualitatif et quantitatif du vin mais vise également le respect de contraintes environnementales. Les conducteurs, sitôt arrivés à la distillerie, doivent se présenter à l’employé de service chargé du pont-bascule et se soumettre à une nouvelle pesée de leur chargement, rarement en adéquation avec les quantités énoncées sur les laisser-passer. Cette formalité accomplie, un ticket stipulant le poids net est remis au conducteur. Tous les marcs apportés sont décomptés non seulement en tenant compte de leur poids net, mais également de leur richesse alcoolique, déterminée par une analyse en laboratoire. Le degré trouvé est porté au compte de l’adhérent, en même temps que le poids. En fin de campagne, il est fait pour l’ensemble des propriétaires la moyenne du degré des marcs. Le produit du tonnage par la moyenne du degré donne le chiffre servant de base pour la répartition des bénéfices à appliquer à chaque adhérent. En cas de contestation, le différend est tranché par le directeur de la station œnologique de l’Aude, qui a le pouvoir de refuser des marcs visiblement altérés.
Distillerie coopérative de Cesseras
Distillerie coopérative agricole de Saint-Pierre-de-Maillé
La distillerie coopérative agricole de Saint-Pierre-de-Maillé est fondée en 1942 par Fernand d'Hardivilliers et d'autres exploitants du secteur. Elle est implantée dans le bas bourg le long de la Gartempe, l'eau étant indispensable pour le lavage de la matière première et le refroidissement des colonnes de distillation.
La distillerie produit de l'alcool par le traitement de betteraves et de topinambours, jusqu'alors destinées à l'alimentation du bétail. Le flegme (l'alcool pur qui est produit), est destiné à être mélangé avec de l'essence et du benzol pour obtenir un carburant appelé Ternaire, réservé aux véhicules de l’État et des administrations. Après la guerre, le flegme produit par la distillerie est destiné à un usage industriel.
L'alcool est produit uniquement par le traitement des betteraves et topinambours provenant des exploitations des sociétaires (appelés "planteurs"). La distillerie soutient cette production par des opérations de culture mécanique, directement ou par la mise à disposition de matériel, par la mise à disposition de personnel spécialisé pour l'arrachage ou le transport. L'adhésion à la coopérative impose au sociétaire/planteur qu'il livre la totalité de sa récolte conformément au contrat de culture souscrit. L'usine compta jusqu'à 1 200 sociétaires sur une circonscription territoriale comprenant les cantons du nord est de la Vienne, des cantons du sud ouest de l'Indre-et-Loire et un canton de l'Indre.
Dans les années 1960, la production de betteraves augmente grâce à l'amélioration des rendements agricoles. Toutefois, la production d'alcool est très contingentée, ce qui ne permet pas l'accroissement des rendements de l'usine. La distillerie rencontre alors des difficultés financières puis ferme définitivement le 31 mars 1973.
L'usine de Saint-Pierre de Maillé est l'une des dernières distilleries construites en Poitou-Charentes (une vingtaine à partir de 1860) et la seule dans la Vienne, à l'exception de celle qui avait été installée à la fin du 19e siècle au-dessus de l'ancien haut fourneau des forges de Verrières. Alors que la plupart des autres établissements cessèrent de fonctionner assez tôt et furent ainsi très vite démantelés, la fermeture tardive de la distillerie de Saint-Pierre de Maillé a facilité sa préservation. Jusqu'en 1999, l'usine est une friche industrielle, le lieu est occupé, vandalisé et pillé. Un promoteur immobilier tente de la racheter dans le but de la démolir et de créer un lotissement d'habitations. Le projet échoue mais le propriétaire, pensant que la destruction serait inévitable, se sépare des dernières machines, dont la machine à vapeur Dujardin de 1912. Heureusement, celle-ci est récupérée et restaurée par l'association "Mémoire du pays chartrain" qui souhaite l'intégrer à la réhabilitation des fours à chaux du site de Lormandière, sur la commune de Chartres-de-Bretagne, en Ille-et-Vilaine.
Pour sa part, la distillerie de Saint-Pierre-de-Maillé est finalement vendue en 2002 : un collectif d'artistes et de techniciens du spectacle fait l'acquisition de l'ensemble du site et ouvre la voie à sa préservation durable.
Direction régionale de l'agriculture et de la forêt de Franche-Comté
Direction du contentieux et des actes administratifs
Les attributions de la direction du contentieux et des actes administratifs de la Caisse nationale du Crédit agricole (CNCA) sont données d'après deux rapports d'inspection, l'un de 1922 et l'autre de 1932, et enfin du bottin administratif de 1947. Les trois dates couvrent bien la période couverte par le fonds.
La direction des actes administratifs et du contentieux se charge de "l'établissement des actes administratifs déterminant les conditions d'attribution des avances accordées en application de la loi du 5 août 1920 ", des "avis demandés par les directions et services de l'Office au point de vue juridique, Loi du 4 mai 1918" . En 1932, le constat est relativement semblable : "Le contentieux compte, à part le directeur, un chef de bureau, deux chefs de section, deux rédacteurs. Ses attributions principales sont les questions contentieuses et fiscales, et la confection des actes administratifs, des conventions et des contrats. De plus, la gestion des avances consenties en exécution de la loi du 4 mai 1918 sur la mise en culture des terres abandonnées". Ces deux rapports nous donnent un aperçu succinct des activités du service. Le bottin administratif est beaucoup plus complet et l'on comprend mieux pourquoi ce service a dû produire les dossiers que nous avons traités.
La direction du contentieux, des actes de prêts et de la coopération se divise en trois secteurs. Le premier, le contentieux général, regroupe les études des questions juridiques, fiscales et contentieuses intéressant la Caisse nationale et les institutions placées sous son contrôle, la rédaction de tout avis et consultations au point de vue juridique, de tout modèle d'actes, la constitution de sociétés et autres groupements bénéficiaires d'avances, les dispositions fiscales applicables aux institutions de crédit mutuel et de coopération agricole, la préparation des questions à soumettre au comité d'administration de la Caisse nationale de Crédit agricole. Le second, les actes de prêts, comprend les conventions de transmission aux caisses régionales des avances aux institutions énumérées à l'article 22 de la loi du 5 août 1920, les actes de prêts consentis en application de la loi du 5 août 1920 et des textes supplémentaires et modificatifs, l'examen des pouvoirs conférés par les statuts ou les Conseils des sociétés bénéficiaires d'avances, les avances en application de la loi du 2 août 1923, la rédaction des contrats de prêts avec les communes, syndicats de communes, départements, sociétés d'intérêt collectif agricole, associations syndicales bénéficiaires d'avances pour l'électrification des campagnes, la vérification des garanties, les recouvrements litigieux et les voies d'exécution. Enfin, la troisième, la coopération et le crédit, s'occupe des relations avec le conseil supérieur de la coopération agricole et avec le comité d'agrément de la tenue à jour des dossiers des caisses régionales de Crédit agricole mutuel, de l'examen des demandes d'affiliation des caisses locales, des statuts des caisses de Crédit agricole mutuel et des sociétés coopératives agricoles, des études et avis juridiques concernant la dissolution, la fusion ou le regroupement des institutions de coopératives agricole et de crédit agricole mutuel.
Direction des études économiques et financières (DEEF)
Dès 1871, Henri Germain, président fondateur du Crédit Lyonnais, souhaite créer un service des études financières capable de fournir des informations sur les sociétés et les finances de différents pays. Le président suit attentivement la constitution du service qui, conformément à ses voeux, se subdivise en deux unités :
Direction des dommages de guerre
Après des combats meurtriers et destructifs entre 1939 et 1945, la France voit ses moyens de production les plus vitaux paralysés ou anéantis, ses moyens de communication et de transports détruits et des centaines de milliers d’habitations à terre. Face à l’ampleur des destructions, l’État ouvre alors aux sinistrés le droit à une indemnisation. Une loi existait déjà, celle du 17 avril 1919, héritière de la Première Guerre mondiale. Cette loi sert de base à celle du 28 octobre 1946.
La loi 46-2389 du 28 octobre 1946 sur les dommages de guerre
La loi du 28 octobre 1946 est le socle sur lequel reposent les activités consacrées aux dommages de guerre. Elle reconnaît au sinistré un droit à la réparation intégrale de ses dommages, tempéré cependant par les nécessités économiques et les possibilités financières du pays.
Deux principes sont énoncés dans les articles 1er et 2e de la loi, qui reprennent fidèlement ceux de la loi du 17 avril 1919. C’est d’abord un principe de justice, celui de l’égalité et de la solidarité de tous les Français devant les charges de la guerre. Puis, le principe de la réparation intégrale des dommages certains, matériels et directs causés par les faits de guerre.
Contrairement à la loi de 1919, la loi du 28 octobre 1946 n’a pas pour objectif de verser une indemnité pour les pertes subies, sans contrepartie. Il faut reconstruire le pays : l’État n’accordera donc aux sinistrés les indemnités prévues par la loi que si ces derniers reconstituent effectivement leurs biens détruits.
Cette reconstruction ne doit pas entraîner appauvrissement ou enrichissement. À cet effet, la loi précise que les sinistrés recevront une indemnité de reconstitution qui sera égale à la valeur du bien tel qu’il était au moment du sinistre. Cette indemnité doit cependant tenir compte de la vétusté ou du mauvais état des biens détruits, par l’application d’abattements variables qui ne dépasseront jamais 20 %.
La loi offre aux sinistrés une certaine liberté pour la reconstitution de leurs biens. Sous réserve d’autorisations administratives, les sinistrés ont la possibilité – lorsque leur projet n’est pas contraire à l’intérêt général –d’utiliser leurs indemnités à la création de biens nouveaux ayant une affectation différente des biens détruits. A contrario, les sinistrés qui décident de ne pas reconstituer les biens détruits ne reçoivent qu’une indemnité d’éviction, volontairement peu élevée, mais qui peut être sensiblement augmentée en faveur des sinistrés trop âgés pour entreprendre de longs travaux.
La reconstitution des biens détruits doit enfin s’effectuer selon les prescriptions des plans économiques lancés par le gouvernement ainsi que de la législation de l’urbanisme : l’intérêt général commande non pas de reconstituer les biens détruits tels qu’ils existaient au moment du sinistre, mais de profiter de l’occasion permise par la reconstruction afin d’améliorer les conditions d’habitabilité des immeubles, l’équipement des services publics ou la modernisation de l’outillage industriel.
Mettre en œuvre la politique d’indemnisation : la direction des Dommages de guerre
Dès la création du ministère de la Reconstruction et de l’Urbanisme (16 novembre 1944), les services administratifs issus du commissariat à la Reconstruction et de la délégation générale à l’Équipement national (DGEN) sont réorganisés. Sur la base d’un organisme aux dommages de guerre créé durant la guerre et dont les effectifs provenaient de la direction administrative et financière du commissariat à la reconstruction, se met en place une administration dont les attributions sont précisées dans un document de fin 1944 - Attributions et organisation du ministère de la Reconstruction et de l’Urbanisme cote 19900614/2.
L’organisme est d’abord chargé de l’application de la législation sur les dommages de guerre et en particulier de toutes les questions relatives à l’évaluation et à la fixation des allocations concernant les bâtiments et les meubles meublants. Si l'instruction concrète des dossiers s'opère à l'échelon local, l'administration centrale procède au contrôle technique et administratif de ces derniers, ainsi qu'au règlement des allocations évaluées par les administrations compétentes. La direction gère également les dossiers de contentieux et ceux dits de « priorité nationale ».
Une note du 25 février 1955 - attributions et organisation du MRU cote 19900614/1-, émanant du bureau de la Législation du ministère, détaille plus précisément les missions de la direction des dommages de guerre, présentées ainsi :
• L’établissement des règles applicables à l’instruction des dossiers des diverses catégories de biens sinistrés ;
• La centralisation et la comptabilisation des décisions d’attribution et des règlements ;
• La gestion du contentieux administratif et juridictionnel en matière de dommages de guerre ;
• Le contrôle des opérations de transfert et de mutations des biens sinistrés ;
• L’agrément des experts et des techniciens intervenant dans la reconstitution des biens détruits ;
• Une veille portant sur l’application de la législation sur les dommages de guerre.
Si l’administration est chargée de l’évaluation des dommages de guerre, le contrôle des décisions se fait par des commissions cantonales ou départementales (suivant l’importance des dommages). Les recours contre les décisions sont portés devant les commissions départementales ou une commission nationale suivant les cas. Ces commissions agissent d’abord comme juridictions arbitrales. Enfin, une commission supérieure des dommages de guerre, organe de cassation, assure l’observation de la loi et la formation de la jurisprudence en la matière.
L’activité de la direction des Dommages de guerre va décroissant au fur et à mesure de l’achèvement des travaux de reconstruction. Les déclarations de dommages de guerre ne sont, en effet, plus recevables à partir du 5 juillet 1952 - sauf cas exceptionnels fixés par une circulaire du 9 mai 1956 -.
De même, les possibilités de demandes de liquidation et de recours judiciaires ont été fixées au 1er mai 1961 pour les dommages mobiliers (et au 1er janvier 1963 en ce qui concerne les spoliations effectuées pour des raisons raciales, religieuses ou politiques par les autorités allemandes d’occupation en France et susceptibles d’être indemnisées par la République Fédérale d’Allemagne) et au 31 mars 1964 pour les dommages immobiliers.
La direction des Dommages de guerre disparaît des organigrammes en 1965. La gestion et la liquidation des derniers dossiers, ainsi que les contentieux sont confiés à deux bureaux rattachés, l’un à la direction de l’Administration générale, l’autre à la direction de la Législation et du Contentieux du ministère de la Construction.
Direction des affaires financières – ville de Rennes
Direction départementale et des territoires du Cher
Direction départementale de l'agriculture et de la forêt, service aménagement rural de Haute-Savoie
Les Directions Départementales de l'Agriculture et de la Forêt (DDAF) sont créées en 1983, prenant le relai des Directions Départementales de l'Agriculture (DDA). La DDAF est un service déconcentré de l’État, relevant à la fois du Ministère de l'Agriculture et de la forêt, mais aussi du Ministère de l'environnement. Ses missions concernent notamment l'économie agricole et les industries agricoles et alimentaires, l'alimentation et l'hygiène alimentaire, l'inspection du travail et le développement et l'aménagement de l'espace rural.
Direction départementale de l'agriculture et de la forêt du Morbihan
Les Directions Départementales de l'Agriculture et de la Forêt (DDAF) sont créées en 1983, prenant le relai des Directions Départementales de l'Agriculture (DDA). La DDAF est un service déconcentré de l’État, relevant à la fois du Ministère de l'Agriculture et de la forêt, mais aussi du Ministère de l'environnement. Ses missions concernent notamment l'économie agricole et les industries agricoles et alimentaires, l'alimentation et l'hygiène alimentaire, l'inspection du travail et le développement et l'aménagement de l'espace rural.
Direction départementale de l'Agriculture et de la Forêt du Doubs. Service économie agricole
Direction départementale de l'agriculture et de la forêt du Bas-Rhin
Direction départementale de l'agriculture et de la forêt de la Meuse
Les Directions Départementales de l'Agriculture et de la Forêt (DDAF) sont créées en 1983, prenant le relai des Directions Départementales de l'Agriculture (DDA). La DDAF est un service déconcentré de l’État, relevant à la fois du Ministère de l'Agriculture et de la forêt, mais aussi du Ministère de l'environnement. Ses missions concernent notamment l'économie agricole et les industries agricoles et alimentaires, l'alimentation et l'hygiène alimentaire, l'inspection du travail et le développement et l'aménagement de l'espace rural.
Direction départementale de l'agriculture et de la forêt de la Haute-Garonne
Les Directions Départementales de l'Agriculture et de la Forêt (DDAF) sont créées en 1983, prenant le relai des Directions Départementales de l'Agriculture (DDA). La DDAF est un service déconcentré de l'Etat, relevant à la fois du Ministère de l'Agriculture et de la forêt, mais aussi du Ministère de l'environnement. Ses missions concernent notamment l'économie agricole et les industries agricoles et alimentaires, l'alimentation et l'hygiène alimentaire, l'inspection du travail et le développement et l'aménagement de l'espace rural.
Direction départementale de l'agriculture et de la forêt de la Creuse
Les Directions Départementales de l'Agriculture et de la Forêt (DDAF) sont créées en 1983, prenant le relai des Directions Départementales de l'Agriculture (DDA). La DDAF est un service déconcentré de l'Etat, relevant à la fois du Ministère de l'Agriculture et de la forêt, mais aussi du Ministère de l'environnement. Ses missions concernent notamment l'économie agricole et les industries agricoles et alimentaires, l'alimentation et l'hygiène alimentaire, l'inspection du travail et le développement et l'aménagement de l'espace rural.
Direction départementale de l'agriculture et de la forêt d’Eure-et-Loir
Les Directions Départementales de l'Agriculture et de la Forêt (DDAF) sont créées en 1983, prenant le relai des Directions Départementales de l'Agriculture (DDA). La DDAF est un service déconcentré de l’État, relevant à la fois du Ministère de l'Agriculture et de la forêt, mais aussi du Ministère de l'environnement. Ses missions concernent notamment l'économie agricole et les industries agricoles et alimentaires, l'alimentation et l'hygiène alimentaire, l'inspection du travail et le développement et l'aménagement de l'espace rural.
Direction départementale de l'agriculture du Rhône
Direction départementale de l'agriculture du Bas-Rhin
Direction départementale de l'agriculture de Saône-et-Loire
Direction départementale de l’agriculture et de la forêt de la Haute-Saône
À la Libération, la France est exsangue. Après cinq années de conflit, les destructions sont sans commune mesure avec celui de 1914-1918. 2 millions d’habitations ont été touchées, 1851 villes ont été ravagées. 120 000 établissements industriels ont été détruits, 250 000 exploitations agricoles ont été endommagées.
Sur tout le territoire, les zones urbanisées avec leurs usines, leurs bâtiments publics, gares, infrastructures de communication sont à reconstruire.
Il faut aussi faire face aux situations d’urgence telles que les opérations de déblaiement, la remise en état de la voirie, le relogement des sinistrés.
La réponse doit être forte, planifiée, coordonnée, centralisée. L’État crée le ministère de la Reconstruction et de l’Urbanisme (MRU) le 16 novembre 1944, résultat d’une fusion entre la délégation générale à l’Équipement national (DGEN) et le commissariat à la Reconstruction immobilière (CRI).
L’administration du MRU s’organise alors progressivement autour de deux grandes directions, l’une dite de conception sur les questions de reconstruction, d’urbanisme, d’habitation et d’aménagement du territoire. L’’autre dite d’exécution, la direction de la Construction.
1944-1949 : faire face à l’urgence
Une direction générale des Travaux est mentionnée dès fin 1944 après la création du MRU. Chargée de mettre en œuvre les orientations de la direction générale de l’Urbanisme, de l'Habitation et de la Construction (DGUHC), elle concentre tout d’abord son action sur tous les travaux préliminaires à réaliser pour le compte de l’État : le déblaiement des ruines, la remise en état sommaire des réseaux d’eau, d’assainissement, d’électricité et de gaz.
À cela s’ajoute la mise hors d’eau des immeubles pouvant être rapidement réutilisés comme constructions provisoires et le suivi et le contrôle des différents corps de métiers œuvrant pour la reconstruction du pays, notamment les architectes.
Plus précisément en matière de logement, la direction (dénommée direction de la Construction après le décret du 16 mars 1949), est chargée de suivre les marchés de travaux, avec notamment la construction d’immeubles – immeubles sans affectation immédiate (ISAI) financés par l’État et remis aux propriétaires en échange de leurs indemnités de dommages de guerre -, le suivi et contrôle des actions avec les groupements de reconstruction (associations syndicales de reconstruction et sociétés coopératives de reconstruction).
1950-1966 : tourner progressivement la page de la Reconstruction
Après les travaux d’urgence, la direction de la Construction s’attache à décliner peu à peu des missions en matière d’urbanisme et d’habitation.
Ainsi, dans le cadre des directives et des plans émanant de la direction de l’Aménagement du territoire et en liaison avec les collectivités locales, la direction de la Construction est chargée d’assurer la réalisation des plans d’urbanisme, de fixer les règles relatives au permis de construire et d’en contrôler l’application, d’étudier tous les moyens techniques permettant de réduire le coût de la construction et d’assurer le contrôle de l’exécution des travaux entrepris par les organismes d’HLM, les groupements de reconstruction ou les diverses administrations publiques.
Une note de service du 13 décembre 1958- 19900614/4 dossier 2- (dix jours avant la parution au Journal officiel d’un décret fixant les attributions du nouveau ministère de la Construction) précise qu’outre les attributions mentionnées dans le décret du 23 mars 1949, la direction de la Construction est chargée de la rénovation urbaine et de la lutte contre les taudis, de l’élaboration avec le Centre scientifique et technique du bâtiment (CSTB) de dispositions visant à faire progresser les méthodes et les techniques du bâtiment en vue d’abaisser les prix et d’améliorer la qualité des constructions. La direction de la Construction a pour mission également de répartir au plan national les moyens affectés à la construction, de diriger la réalisation des grands ensembles en coordonnant la construction des logements et des équipements collectifs.
Au début des années 1960, un groupe de travail œuvrant pour la Construction pointe plusieurs incohérences dans un document intitulé « direction de la Construction » -19900614/4 dossier 2-. Tout d’abord le développement désordonné d’activités de contrôle et de recherche de la Direction aux dépens du rôle normal dévolu aux services extérieurs ou du CSTB. Puis, l’existence de bureaux chargés de la liquidation des opérations de reconstruction (déminage, travaux préliminaires), héritage de la direction générale des Travaux et qui encombre une direction de la Construction dotée d’attributions permanentes. Il est alors souligné qu’il faut donner à cette administration les moyens qu’implique la mission principale qui lui est confiée : faire construire dans les meilleures conditions le nombre de logements prévu par les objectifs du gouvernement.
1966-1978 : se recentrer sur la problématique du logement
Après la création du ministère de l’Équipement, un décret du 21 décembre 1967 modifie l’organisation centrale du ministère sans pour autant changer les missions de la direction de la Construction.
Dans la revue Equipement-Logement-Transports numéro 63-64 de 1971 puis dans une lettre d’information d’avril 1978, il est cependant précisé que la direction se réorganise afin de mettre l’accent sur le développement des études dans le domaine du logement (financement, législation, recherche et études sur la construction et l’habitation, habitat insalubre). À cela s’ajoute une tutelle sur les aides financières nouvellement mises en place dans le cadre de la réforme des aides au logement avec la loi du 3 janvier 1977.
1978-1998 : l’intégration des dimensions environnementales et architecturales
La prise en compte des dimensions environnementales et architecturales se traduit par la création d’un ministère de l’Environnement et du Cadre de vie en avril 1978, suivie d’une réorganisation importante des administrations centrales.
Un délégué à l’Architecture et à la Construction dont relèvent la direction de l’Architecture et la direction de la Construction apparaît dans le décret du 6 septembre 1978 fixant l’organisation de l’administration centrale du ministère de l’Environnement et du Cadre de vie. La direction de la Construction élabore et met en œuvre la politique de la construction et de l’habitat ; elle est responsable de la politique d’aide au logement (règles relatives au financement de la construction neuve, programmation et gestion des crédits d’aide à la construction, aide personnalisée au logement).
Chargée des actions d’innovation et d’incitation touchant aux techniques de construction, la direction de la Construction intègre une nouvelle mission : mettre en application les mesures visant aux économies d’énergie et à l’utilisation des énergies nouvelles dans l’habitat.
Les décrets des 2 juillet 1985 et 27 mars 1992 fixant l'organisation de l'administration centrale du ministère de l’Urbanisme, du Logement, des Transports ne modifient pas pour l’essentiel les missions de la direction de la Construction qui assure de plus l’animation et la coordination des activités de constructions publiques en y associant les compétences relatives à l’architecture relevant de la direction chargée de ce domaine.
À partir de 1993 et jusqu’en 1995, la direction est placée sous l’autorité directe du ministère du Logement, puis revient jusqu’en 1998 dans le giron du ministère de l’Équipement, avant de disparaître avec l’arrivée d’une direction générale de l’Habitat et de la Construction et deux services portant les missions urbanisme et logement : le service du Développement urbain et de l’Habitat et le service de la Stratégie et de la Législation.
« Né le 12 avril 1914 à Roanne (Haute-Loire), mort le 1er juin 1994 à Villejuif (Val-de-Marne) ; dominicain ; directeur d’études à l’École des hautes études en sciences sociales, directeur-fondateur du Collège coopératif et du Réseau des hautes études des pratiques sociales (RHEPS), président-fondateur de l’Université coopérative internationale.
Fils d’un métayer devenu employé dans une tannerie de Roanne, Henri Desroche (il écrivit son nom sans le « s » final à partir du début des années 1950) eut une éducation théologique au couvent dominicain de Chambéry où enseignait le père Maurice Montuclard, futur fondateur de Jeunesse de l’Église. Il entra dans l’Ordre dominicain à Angers le 3 octobre 1934 et fut ordonné en juillet 1936. Mobilisé en 1939-1940, il fit la campagne de Flandres-Dunkerque, puis, après l’armistice, reprit des études d’histoire de la philosophie et de théologie où enseignait le père Marie-Dominique Chenu, ultérieurement inspirateur, avec le père Georges-Yves Congar, des textes du Concile de Vatican II. Il découvrit l’École d’Uriage, les Compagnons de France avec André Cruiziat et les débuts de Taizé.
En 1942, Henri Desroches rejoignit Louis-Joseph Lebret au mouvement Économie et humanisme où il coopéra notamment avec François Perroux. L’année suivante, André Cruiziat l’introduisit dans la communauté de travail Boimondau, expérience qui devait marquer son entrée dans le monde de la coopération. Il devait aussi y rencontrer Joffre Dumazedier et ses compagnons qui posaient les fondations de Peuple et culture. Henri Desroches partagea alors la vie de l’équipe de la Mission ouvrière dominicaine, dont Albert Bouche était le supérieur.
La condamnation par Rome de son important ouvrage, Signification du marxisme, publié en juillet 1949, l’amena à quitter l’Ordre dominicain - tout en restant en relation avec son maître Marie-Dominique Chenu - et à démissionner de ses fonctions à Économie et humanisme en mai 1950.
Fondateur du Bulletin d’informations et de recherches (juin 1950), puis co-fondateur de La Quinzaine, Henri Desroche apparut alors comme un des défenseurs du progressisme chrétien. Il tenta une lecture compréhensive du marxisme, doublée d’une critique de la chrétienté, travail qui concluait sur la nécessité de penser les complémentarités entre marxisme et chrétienté plutôt que les antagonismes. Le théologien entra dès lors dans l’action sociale.
Henri Desroche bénéficia d’une année sabbatique avec le soutien de la petite entreprise d’horlogerie qu’était la communauté de travail Boimondau pour s’inscrire, durant un an, à la VIe section de l’École pratique des hautes études où il travailla sur Charles Fourier et Charles Gide. Il y fit une rencontre déterminante avec l’ethnologue Roger Bastide. Par ailleurs, il se maria en 1951.
À partir de cette période, son œuvre écrite intégra simultanément trois dimensions : religieuse, sociologique et éducative. De 1950 à sa mort, il publia une quarantaine d’ouvrages et autant d’ouvrages collectifs dans ces trois domaines. De 1951 à 1957, il travailla au Centre national de la recherche scientifique (CNRS) à la sociologie des communautés et des religions. Il fonda le Bureau des études coopératives et communautaires (BECC) en 1953, puis le Groupe des sociologies des religions et les Archives de sociologie des religions avec Émile Poulat en 1956. L’année suivante, il mit sur pied le Collège coopératif et les Archives internationales de sociologie de la coopération et du développement (ASSCOD), qui devaient sortir trimestriellement sous sa direction, jusqu’en décembre 1989. Durant cette période, cette revue se spécialisa sur la coopération et le développement pendant que la Revue des études coopératives, à laquelle il collabora également de façon étroite, notamment avec Claude Vienney, poursuivait ses publications, essentiellement sur les coopératives du Vieux continent. En 1958, Henri Desroche fut élu directeur d’études à l’École pratique des hautes études, où il enseigna la sociologie de la coopération et du développement. Il enseigna également à l’Institut international d’administration publique, à l’Institut d’études du développement économique et social ainsi qu’à l’Institut des sciences sociales du travail, tout en collaborant avec l’Entente communautaire et à son périodique Communautés. En 1959, il créa, à Paris, le Collège coopératif dont il laissa la direction en 1985 à M. Manificat.
L’œuvre d’Henri Desroche sur le mouvement coopératif est essentielle : ses apports concernent spécialement la préhistoire religieuse du mouvement coopératif, la pensée coopérative au XIXe siècle, l’associationnisme, la coopération de production, le fouriérisme, l’inter-coopération, les relations entre coopération et développement. À la fois historien et sociologue, Henri Desroche se centra davantage sur le projet coopératif que sur l’organisation des entreprises coopératives, dont le spécialiste contemporain fut Claude Vienney. De même, si Henri Desroche écrivit sur toutes les formes de coopération, son parcours le rendit plus proche de la coopération de production que de la coopération de consommation, à l’inverse de la majorité des spécialistes de sa génération ou de la génération précédente, face auxquels il défendait l’inter-coopération.
Henri Desroche n’en fut pas moins préoccupé par l’enclavement de la coopération. Aussi le rapprochement entre familles d’organisations qui s’esquissa à la fin des années 1970 trouva-t-il en lui un observateur attentif. Ce fut Henri Desroche qui devait donner une nouvelle vie au label « Économie sociale », repris de Charles Gide. Il apparut rapidement comme le penseur charismatique et stratégique d’une économie sociale à la recherche d’un nouveau souffle. Tout en développant le réseau des collèges coopératifs en France, puis le Réseau des hautes études des pratiques sociales (RHEPS), Henri Desroche créa, en 1977, l’Université coopérative internationale, qui devait réunir quatre fois par an pendant une dizaine d’années des militants coopératifs d’Afrique, d’Amérique Latine et du Nord ainsi que d’Europe. Son action inlassable en faveur d’un développement coopératif dans l’hémisphère Sud déboucha notamment sur une démarche éducative en formation des adultes. Son savoir encyclopédique, son allergie à tout système et à toute réduction de l’être humain, fût-elle scientifique, le caractère inter-disciplinaire de son œuvre, sa posture irréductible d’acteur et d’auteur critique en « recherche-action », en font un personnage inclassable, considéré comme un maître génial par certains et comme un essayiste inégal par d’autres. Il n’en fut pas moins l’un des fondateurs de la sociologie des religions en France, un spécialiste incontesté du mouvement coopératif et un éducateur remarquable. »
https://maitron.fr/spip.php?article22545, notice Desroche Henri [Desroche Henri, dit Desroche] par Jean-François Draperi, Michel Dreyfus, version mise en ligne le 25 octobre 2008, dernière modification le 17 juillet 2009.
Maurice Deixonne (1904-1987) adhère à la SFIO en 1926, alors qu'il est étudiant à l'École normale supérieure. Il rencontre Georges Lefranc et prend une part importante dans la création du groupe "Révolution constructive". Il rejoint ensuite "La Gauche révolutionnaire" de Marceau Pivert. Parallèlement, dans les années 30 il fonde avec sa femme Suzanne Deixonne une boulangerie coopérative, « la Fraternelle » qui assure un emploi au secrétaire du syndicat des ouvriers boulangers mis à pied et qui réussit à faire baisser le prix du pain. Dans les campagnes les plus reculées, ils s’efforcent d’organiser les ouvriers agricoles.
Pacifiste, Maurice suit la tendance "Redressement" en 1939-1940. Il participe à la résistance.
À la libération, il s'installe dans le Tarn dont il sera député de 1946 à 1958.
Spécialiste des questions scolaires et de la laïcité, initiateur et interlocuteur lors des conversations avec le MRP pour régler les contentieux liés à la question laïque, il est le négociateur de Guy Mollet, président du Conseil, dans les discussions avec le Vatican en 1956-1957.
Président du Groupe socialiste entre 1956-1958, il est battu en 1958. Il milite toujours activement au sein du Parti socialiste : membre du Comité directeur (1956-1963), du groupe d'études doctrinales tout en participant à la vie de nombreuses associations (Clubs Léo Lagrange, Planning Familial). Après quelques années dans l'Essonne, il se retire à Uriage, près de Grenoble, à partir de 1971 où il crée la section de Vaulnavey-le-Haut.
Création le 03/03/1972, dissolution en novembre 2011. Premier président : Bernard TETU. Second et dernier président : Jean-Pierre BOREY.
Objectif de la CUMA : lutter contre la pyrale (papillon) du maïs. Pour ce faire, la CUMA s'est dotée d'un enjambeur adapté à la culture du maïs permettant un traitement par épandage. Au départ, 25 adhérents et une superficie totale de 600 hectares à traiter. Jusqu'à 2 chauffeurs engagés pendant la quinzaine de traitement. Dès 1990, la CUMA a connu une baisse d'activité. La liquidation de La Pyrale a été gérée par l'intermédiaire de la FDCUMA.
Croque fruit est une société coopérative de production fondée par Marcel Bleitreu 1940.
Héritière de l'Office central, organisme coordonnant l'action de plusieurs coopératives agricoles et de sociétés oeuvrant dans les domaines du crédit, de l'assurance et de la mutualité. A la dislocation de l'Office, il donne naissance à la fédération du Crédit mutuel de Bretagne pour les activités de crédit.
Constitué au début du siècle et réorganisé par la loi du 4 décembre 1913, le Crédit maritime mutuel a pour objet de faciliter aux pêcheurs artisans et aux conchyliculteurs leur travail. Et ce notamment par des prêts pour la construction, l'achat de bateaux de pêche, l'acquisition de moteurs, de matériel d'armement, d'engins, la vente des produits de la pêche, l'aménagement des parcs conchylicoles, les installations collectives à terre telles que magasins de coopératives, fabriques de glace, entrepôts frigorifiques, conserveries, dépôts de distribution de carburants etc.
L'action du Crédit maritime mutuel s'exerce par l'intermédiaire de plusieurs organismes :
1) sur le plan régional :
des coopératives maritimes,
des caisses régionales et locale.
Les nominations des directeurs des coopératives et des caisses régionales et locales font partie de ce versement.
2) sur le plan central :
de la caisse centrale du Crédit coopératif,
de l'administration centrale de la Marine marchande qui dispose du concours de la Commission supérieure du Crédit maritime mutuel, d'un Inspecteur général et de quatre inspecteurs régionaux,
d'autres organismes comme l'Union immobilière du Crédit maritime mutuel.
Tous ces organismes sont regroupés dans la COCMM (Confédération des organismes de Crédit maritime mutuel).
Les ressources des caisses régionales proviennent :
de leurs fonds propres,
de l'épargne qu'elles ont recueillie,
d'avances du FDES (fond de développement économique et social) que la Marine marchande répartit chaque année, après avis de la Commission supérieure, entre les caisses régionales par l'intermédiaire de la Caisse centrale de Crédit coopératif.
Banque commerciale fondée en 1863 à Lyon par Henri Germain. Rachetée en 2022 par Crédit Agricole SA. Elle change de dénomination commerciale : LCL.
Coopératives de Saint-Géniès-de-Fontédit
Il s’agit de neuf coopératives : la coopérative de distillation, la cave coopérative de vinification "Le clocher vert", la coopérative intercommunale de battage des grains, du syndicat agricole de Saint-Géniès, la coopérative d'utilisation de matériel agricole, la mutuelle agricole pour les accidents du travail, la mutuelle agricole pour le bétail, la mutuelle agricole contre la grêle et la mutuelle agricole contre la foudre et l'incendie.
Coopérative viticole « La Clairvoyante »
Fondée en 1923, la coopérative viticole de la commune de Mazaugues verra son activité péricliter avant de s’éteindre définitivement en 1988.
Coopérative vinicole de Montmeyan
La coopérative vinicole de Montmeyan a été créée en 1922.
Coopérative vinicole de Méounes-les-Montrieux
Créée en 1929, la Coopérative vinicole de Méounes-les-Montrieux cessa son activité en 1985.
Coopérative vinicole de Draguignan « La Draçénoise »
Coopérative scolaire du Blosen à Thann
Reconstituée en 1905, la société coopérative de consommation La Coopérative de Saint-Lupicin a pour objet : « l'acquisition, la fabrication, la répartition de toutes denrées et marchandises destinées à la consommation des sociétaires et adhérents ». Son siège est situé chez la maison Baroudel Benjamin à Saint-Lupicin (Jura). La distribution des bénéfices perçus est spécifiée dans ses statuts, avec la particularité suivante : 2 % sont attribués pour l'éducation et les conférences populaires, la propagande coopérative ; 5 % pour les secours mutuels. La coopérative de Saint-Lupicin fusionne avec La Fraternelle en 1922.
Coopérative régionale du Nord (CRN)
La Coopérative régionale du Nord (CRN) est née en 1984 de la fusion des Coopérateurs de Sin-le-Noble et de Denain avec les Coopérateurs d'Escaut et Sambre. Elle reprend les Coopérateurs de Flandre et d'Artois en location-gérance en 1985, en vue d'une fusion qui n'aura pas lieu. Elle devient Nouvelle CRN en 1985. Sa liquidation, prévue dès 1985, est effective en 1988.
Coopérative ouvrière La Fraternelle (Saint-Claude)
L’histoire de La Fraternelle débute en 1881 lorsque le Cercle Ouvrier de Saint-Claude crée une société d’alimentation. D’abord simple épicerie coopérative située au 52 rue du Pré, La Fraternelle se développe et acquiert en 1894 un immeuble au 12 rue de La Poyat où elle installe son siège.
En 1896, sous l’impulsion de Henri Ponard, l’un des administrateurs, pilier du socialisme local et futur maire de Saint-Claude, les statuts de la coopérative sont modifiés. Les bénéfices qui étaient jusqu’alors répartis entre les coopérateurs sont désormais entièrement versés à un fonds social collectif qui alimente des caisses de solidarité et des groupements culturels mais servira aussi à la création de coopératives de production.
Il s’agit d’un modèle coopératif inédit qui sera appelé « Ecole de Saint-Claude ». En créant une accumulation vertueuse du capital, il permet de rejeter à la fois le capitalisme et le socialisme d’Etat : le travailleur en achetant à la coopérative alimente un fonds social qui lui permet à la fois de s’assurer, de se distraire, de s’éduquer, mais aussi d’accumuler un capital suffisant pour étendre le système. Ce modèle va se développer dans le Jura et très vite d’autres coopératives fonctionnant sur le même principe voient le jour. La Fraternelle elle-même développe ses activités de production (boulangerie industrielle, torréfaction, crèmerie, charcuterie).
Dès 1899, les socialistes de La Fraternelle, inspirés par ce qui se fait en Belgique, souhaitent la création d’une Maison du peuple sur le modèle du « Vooruit » de Gand.
Ce sont les grèves de 1906 et leurs conséquences désastreuses pour les ouvriers qui vont confirmer cette décision et la construction débute dès 1908.
En 1910, la Maison du Peuple de Saint-Claude est inaugurée. Foyer économique, elle est aussi un foyer éducatif avec un théâtre, un cinéma, une bibliothèque et une université populaire. Elle accueille la seule salle de sport de la ville. Grâce à son imprimerie elle édite un journal, Le Jura socialiste, diffusé dans toute la région et elle héberge le siège du parti socialiste local.
Durant la guerre de 1914-1918, La Fraternelle, chargée par le gouvernement de guerre de l’organisation du ravitaillement du Grand Est, connaît un essor économique important.
L’habile gestion de Henri Ponard, devenu directeur en 1919, permet à La Fraternelle de poursuivre son expansion entre les deux guerres. Très vite, elle ouvre des succursales, à Saint-Claude mais aussi dans les communes environnantes et son chiffre d’affaire devient le plus important du Jura. Parallèlement La Fraternelle continue de développer ses activités culturelles, éducatives et sportives ainsi que son action sociale : création d’une pouponnière, construction de logements ouvriers…
Durant la seconde guerre mondiale, La Fraternelle participe activement à la Résistance.
En 1942 elle devient un véritable centre de la résistance qui abrite les réunions de l’Armée Secrète, ravitaille la population et le maquis et participe à la propagande résistante. En réponse, les Allemands feront de La Fraternelle leur cible principale lors des opérations de représailles contres Saint-Claude d’avril 1944. beaucoup de ses membres sont déportés, les locaux sont pillés et saccagés, les comptes vidés…
En 1945, La Fraternelle est affaiblie mais elle reprend son activité. Cependant, le modèle coopératif s’essouffle et l’arrivée des grandes surfaces et de la sécurité sociale obligent la coopérative à se restructurer. Elle fusionne avec d’autres structures et dès 1956, les statuts sont de nouveaux modifiés, pour revenir à un modèle plus classique dans lequel les bénéfices sont redistribués aux sociétaires sous la forme de ristournes.
Désormais appelée « Les Coopérateurs du Jura », la coopérative continuera de fonctionner jusqu’en 1984 avant de cesser définitivement ses activités.
Coopérative ouvrière d'Etueffont
Coopérative ouvrière de production La pipe (Saint-Claude)
En 1906, 3 associés dont Arsène Gros, militant socialiste, mutualiste, coopérateur, député de la SFIO du Jura, décident de fonder la coopérative ouvrière de production « La Pipe ». Il est en devenu le directeur jusqu'en 1928 où il est élu à la chambre des députés. L'entreprise a été confrontée à différentes crises : l'affaire des créances pendantes d'Australie, la crise de l'industrie pipière en 1909 et l'arrivée de la Grande guerre. L'usine ferme ses portes pendant 4 mois puis reprend ses activités jusqu'en 1918 avec 72 sociétaires. La société agrandi ses locaux en 1923 en adoptant des locaux plus modernes car le nombre de sociétaires dépassent les 100.
Coopérative ouvrière « Au Sveltic »
La société à capital variable "Au Sveltic" fut créée en 1936 par dix-sept ouvrières corsetières qui, après avoir été licenciées par la "Corsetterie DANET-OGER" à cause de leur appartenance syndicale, avaient décidé de former une coopérative ouvrière capable de leur fournir un emploi. La majorité des parts de la coopérative fut achetée par l'abbé Armand Vallée qui dirigea l’entreprise située 5 rue de l'Abbé-Josselin à Saint-Brieuc. Le collaborateur principal de l'abbé Vallée, Victor Rault, prit le relais de la direction après sa mort jusqu'au règlement final de la succession quand les parents d'Armand Vallée devinrent actionnaires uniques et dirigeants de la société "Au Sveltic" ; ils le restèrent jusqu'en 1954, date à laquelle ils vendirent la fabrique à M. Covel.
Coopérative nationale de reconstruction des boulangers sinistrés
Coopérative maritime L'Abeille
Les coopératives maritimes apparaissent à la fin du XIXème siècle suite à la crise de la sardine sur les côtes atlantiques. Cette crise constitue le point de départ des difficultés économiques des marins-pêcheurs. Les associations locales vont permettre la création d'assurances mutuelles et de coopératives de crédit et d'avitaillement pour les pêcheurs. Ainsi, la coopérative joue le rôle de négoce à la fois sur le matériel de pêche et sur les produits pétroliers. Les coopératives maritimes se développent après-guerre grâce à la mise à disposition de fonds des pouvoirs publics à bas taux d'intérêt. Elles travaillent en partenariat avec la Centrale de référencement et de développement des Coopératives et de leurs comptoirs (CECOMER). Cette union de coopératives maritimes permet également d'homogénéiser les politiques commerciales et tarifaires (prix de vente minimum) et d'animer la politique globale de développement de l'activité grand public.
La coopérative maritime L'Abeille est créée en 1956. Elle a pour objet la réalisation de toute opération susceptible de permettre le maintien ou de favoriser le développement de la pêche maritime, des cultures marines et de toute autre activité maritime, la fourniture de services répondant aux besoins professionnels individuels ou collectifs de leurs associés. La coopérative maritime L'Abeille est constituée de trois services :
le service alimentation concernant la fourniture de tabacs et d'alcools. La coopérative est soumise à un contrôle douanier puisque ces produits n'ont pas de taxe imposée par l'État.
le service combustible auprès duquel l'ensemble de la flottille douarneniste se ravitaille en combustible. Le gasoil et l'essence sont commandés à la Société bretonne d'avitaillement et de distribution (SOBAD), une entreprise locale, qui possède un entrepôt et un réseau de distribution sur le port de Douarnenez.
le service achats de marchandises diverses. La coopérative fournit tout produit en rapport avec l'activité de la pêche par le biais de ces magasins Douarnenez-Tréboul et Société Civile Immobilière (SCI) de la Pointe.
La coopérative maritime L'Abeille et le Crédit maritime sont très liés financièrement. La coopérative est actionnaire du Crédit maritime et inversement. L'Abeille est très active dans le domaine maritime. Elle participe à des commissions et contribue à la sauvegarde de l'emploi dans la pêche à Douarnenez. Ainsi, l'Abeille devient actionnaire au sein de nombreuses sociétés telles que la Société coopérative d'armement douarneniste (SCAD). Les coopératives portuaires de Douarnenez se sont réunies dans le but de constituer une coopérative d'armement (SCAD). Les coopératives portuaires sont Bretagne investissement, Coopérative Abeille, Union financière pour le développement de la coopération maritime (UFIDECOM), la Coopérative d'armement des pêcheurs artisans (CAPAD), la société coopérative de fonds de soutien de marché de Douarnenez (SOCOMADEZ) et 12 coopératives individuelles. La SCAD est créée le 24 juillet 1993. Les fonctions de la société sont la réalisation de toute opération susceptible de permettre le maintien ou de favoriser le développement de la pêche maritime, des cultures marines et de toute autre activité maritime, de construire, d'acheter ou de vendre en totalité ou en partie et d'exploiter tout navire de pêche, de gérer tout navire de pêche possédé, soit par elle-même, soit par des armateurs ou des patrons pêcheurs adhérents.
La coopérative maritime L'Abeille est liquidée en février 2013 avec la société Comptoir maritime de Douarnenez-Tréboul. L'ensemble du stock de l'entreprise est alors vendu aux enchères.
Coopérative laitière dite « La Varenne » à Preigney
La coopérative laitière agricole de Preigney dite "la Varenne" est fondée le 20 octobre 1926 avec 41 membres, 27 membres en 1963, 12 en 1975.
Le capital social de ladite société se constitue par tête de bétail en 1926 pour être réparti entre les sociétaires proportionnellement aux apports de lait en 1963. Le 1er mars 1976, elle fusionne avec la coopérative laitière "la Plaine" de Cintrey, par absorption de cette dernière.
Coopérative laitière des monts de Tarare
Coopérative laitière de la vallée de l'Ougeotte
La coopérative de la vallée de l'Ougeotte est fondée le 19 février 1931. Cette société compte 46 adhérents des deux Chauvirey. Son siège social est établi à Chauvirey-le-Châtel. En 1933, 30 cultivateurs de Vitrey rejoignent la coopérative suivis de 17 de Montigny-le-Cherlieu, en 1934 et 6 de la fromagerie Hubacher de Montigny en 1948. En 1972, fusion avec la coopérative de Vernois-sur-Mance, la plus ancienne de Haute-Saône (1852), puis avec "la Montagnarde" de Montigny et Noroy en 1980.
De grandes modifications sont apportées au niveau de la fabrication sous vide et pressage en 1971 ainsi que l'installation de tanks à lait à la ferme et ramassage en citerne en 1973.
L'évolution du milieu rural, les charges d'exploitation, les quotas ont eu raison de cette société qui a fusionné avec Aboncourt-Gésincourt en 1988.
Coopérative laitière de la vallée de la Rigotte
La coopérative de la vallée de la Rigotte a été fondée le 31 janvier 1926. Son siège social était établi à Bourguignon-lès-Morey, la fromagerie à Channes-Saint-Valbert. Cette société avait pour objet la production de crème, beurre, fromage et vente de lait de consommation. Elle a été transformée en coopérative de vente de lait en 1986. Les établissements Milleret, de Charcenne, collectent le lait depuis le 1er janvier 1987.
Coopérative laitière de la vallée de la Mance
La coopérative de la vallée de la Mance est fondée en 1934. Elle regroupe les communes de Rosières-sur-Mance, où est établi son siège social, et de Saint-Marcel. Son nombre le plus élevé d'adhérents est de 48 en 1963. Nous ne pouvons affirmer si cette société a fusionné ou s'est éteinte vraisemblablement en 1988.
Coopérative laitière de la région nantaise (COLARENA).
Coopérative laitière de Chauvirey-le-Châtel
Coopérative laitière de Bourguignon-lès-Morey
Coopérative laitière de « La Plaine » à Cintrey
La coopérative de "la Plaine" est fondée le 15 mars 1925. Sa circonscription territoriale comprend les communes de Cintrey, la Rochelle, la Quarte et les communes limitrophes. Son siège social est établi à Cintrey. Cette société a pour objet toutes opérations concernant la vente des produits agricoles laitiers provenant exclusivement des exploitations des associés. En 1931, elle compte 70 sociétaires. En 1976, elle fusionne avec la coopérative "la Varenne", de Preigney par absorption de cette dernière. La coopérative de "la Plaine" est dissoute par fusion avec la coopérative laitière d'Aboncourt-Gésincourt le 30 juin 1988.
Coopérative laitière de « La Montagnarde » de Montigny-lès-Cherlieu
La coopérative "la Montagnarde" est fondée le 20 août 1957. Cette société compte 59 adhérents de Montigny-lès-Cherlieu et Noroy-lès-fussey. Son siège social est établi à Montigny-lès-Cherlieu.
Elle a pour objet d'effectuer ou de faciliter toute opération concernant la production, la transformation, la conservation et la vente des produits laitiers des coopérateurs et de ses sous-produits.
La coopérative "la Montagnarde" est dissoute par fusion avec la coopérative "de la vallée de l' Ougeotte et de la Mance" le 1er janvier 1980.
La création de la Franciade en 1883, à l'initiative de Jules Tanviray, est une première du genre en France (8 mois avant la loi sur les syndicats professionnels), elle sera suivie par la création de la caisse locale de Crédit agricole de Loir-et-Cher par Alphonse Riverain puis d'une mutuelle d'assurances.
Coopérative intercommunale de battage des grains, de Saint-Géniès-de-Fontédit
Coopérative générale du cinéma français (CGCF)
La coopérative générale du cinéma français (C.G.C.F.) a été créée en 1945 sous le patronage du Comité de libération du cinéma français et des syndicats de l'industrie cinématographique. Cette société de production se proposait, à l'origine, d'accueillir en son sein tous les salariés inscrits à un syndicat affilié à la C.G.T. Tous les coopérateurs avaient la possibilité de participer à la réalisation des films, soit par leur travail, soit par leur participation financière. Active jusqu'à la fin des années cinquante, la C.G.C.F. n'a été liquidée qu'en 1984. Le cinéaste Jean-Paul Le Chanois a alors été nommé liquidateur de la société.
Coopérative forestière varoise du liège « Covaliège »
Coopérative familiale ouvrière de Perrache
Coopérative et caisse de retraite « L’Avenir »
Coopérative d'utilisation de matériel audiovisuel
Le département du Tarn vit apparaître, à partir des années 1970, plusieurs structures œuvrant dans le domaine de l'audiovisuel.
En 1973, est créé à Castres, grâce à un soutien du Fonds d'intervention culturelle, un Service municipal pour l'audiovisuel (SMAV), placé dans l'enceinte de la cité scolaire de la Borde-Basse. Le SMAV dépend de l'Association pour l'animation de la ville de Castres (AAVC) et en reçoit annuellement un soutien financier. Une convention, passée entre le président de l'AAVC, le proviseur du lycée d'enseignement professionnel de la Borde-Basse et la mairie de la ville de Castres, définit l'utilisation des moyens du SMAV. Il s'agit d'un centre de recherche, de création, de formation et de distribution, chargé également d'offrir une assistance technique et pédagogique dans le domaine de l'audiovisuel. Il intervient en milieu scolaire et associatif. Son but est de promouvoir l'utilisation de la vidéo et de l'audiovisuel en général et de mettre cette dernière au service d'une animation socio-culturelle intéressant l'ensemble de la cité.
Il existe par ailleurs à Albi, depuis 1980, un organisme dénommé le Studio mobile régional multimédia, qui a pour but de promouvoir et de favoriser la formation de ses membres dans les domaines socio-éducatifs et culturels, notamment par la gestion de moyens audiovisuels.
C'est parce qu'il dispose de ces deux supports associatifs, animés par un personnel doté de compétences techniques et équipés d'un matériel accessible au plus grand nombre, que le département du Tarn est choisi pour expérimenter un projet de création d'une coopérative d'utilisation de matériels audiovisuels (CUMAV), prévu dans la convention de développement culturel signée en 1982, dans le contexte de décentralisation, par le ministère de la Culture avec la région Midi-Pyrénées.
La CUMAV voit le jour à Castres en 1983. La gestion de la CUMAV s'appuie sur le Centre de support technique audiovisuel (CSA) préexistant qui présente toutes les caractéristiques souhaitées (associatif, caractère non lucratif, banque de matériel) et qui est à l'origine du nom CSA-CUMAV. Il s'agit d'une structure associative de concertation et de décision doté d'un comité. Le CSA-CUMAV compte des salariés à Castres et à Albi.
Son existence repose sur un partenariat entre l'État et les collectivités locales sur contrat de plan : l'association pour l'animation de la ville de Castres assure son fonctionnement ; la ville met à sa disposition du matériel, des locaux et deux agents ; l'État (direction départementale du temps libre, de la jeunesse et des sports et direction régionale des affaires culturelles) ainsi que le département du Tarn apportent une aide sous forme de subventions.
La CSA-CUMAV a pour objet :
d'apporter son aide technique aux associations
de participer au développement culturel du Tarn et de la région
de favoriser sur le plan technique la coopération et la concertation entre les agents de la vie culturelle, aussi bien à l'intérieur du département qu'entre celui-ci et les autres départements
de contribuer à la diffusion et à l'échange des manifestations culturelles, tout autant qu'à la création et à l'animation
de faciliter une meilleure information en matière culturelle
d'utiliser au service des intérêts culturels du département les moyens techniques et financiers qui lui sont confiés
Elle a ainsi contribué à mettre à la portée des collectivités locales des moyens d'expression, de diffusion et d'animation jusque-là réservés aux professionnels.
Le développement des technologies numériques amène en 2000 la fusion de la CUMAV et du centre Médiacastres, créé en 1991, dans une nouvelle entité dénommée ITmédia, un centre pour l'innovation et les technologies de l'information du Tarn. Nous ne conservons pas les archives de cette dernière structure.
Coopérative d'utilisation de matériel agricole de Saint-Géniès-de-Fontédit
Coopérative du Val-Marie aux Tourailles
Coopérative diamantaire ADAMAS
A l'origine de la fondation de la coopérative diamantaire ADAMAS, il y a deux coopératives d'ouvriers diamantaires.
La première, la Société coopérative des ouvriers diamantaires de Saint-Claude (Michaud, Latour et Compagnie) est constituée en 1892 au Martinet, commune de Villard-Saint-Sauveur. Ce sont 23 ouvriers, qui, à la suite d'une grève dans un atelier patronal, vont constituer une société en louant des places dans une usine diamantaire au Martinet. En 1893, ils sont rejoints par d'autres ouvriers diamantaires grévistes de la diamanterie David.
La seconde coopérative est la Société coopérative des ouvriers diamantaires d'Avignon (Jeantet, Saint-Oyant et Cie) qui fut fondée en 1891 lorsque Eugène Goudard, un diamantaire parisien, cesse ses activités. Il propose alors à ses ouvriers d'Avignon-les-Saint-Claude de se regrouper en coopérative. En 1898, ils fusionnent avec la société coopérative des ouvriers diamantaires de Saint-Claude.
La nouvelle coopérative diamantaire formée prend alors la dénomination de Société coopérative des ouvriers diamantaires d'Avignon et Saint-Claude (Michaud-David et Cie).
En 1912, la dénomination sociale de la société est modifiée et devient : ADAMAS.
Le siège social d'Adamas est situé à La Serre, quartier de Saint-Claude, dans une usine diamantaire rachetée au patron diamantaire Charles Roulina en 1894. A Avignon-les-Saint-Claude, les ouvriers louent l'usine d'Eugène Goudard6. D'autres ateliers d'Adamas sont présents dans les environs de Saint-Claude : une usine est construite à Chassal par la coopérative en 1922, un atelier est loué à Chaumont à partir de 1906, un autre est loué à Cinquétral entre 1916 et 1922 dans l'usine de pipe La fabrique.
Coopérative des travailleurs syndiqués de Saint-Laurent-de-Cerdans
Coopérative des producteurs de semences sélectionnées de Franche-Comté
Coopérative des producteurs de marrons « Marrons du Luc »
La constitution de la société a été réalisée suivant un acte reçu par Maître Long, notaire à Grimaud, le 18 avril 1950 et enregistré à Saint-Tropez, le 21 avril suivant.
Ont été établis les statuts d'une coopérative agricole qui prend la dénomination de : "Coopérative des producteurs de marrons de la Garde-Freinet".
Sa circonscription territoriale comprend la commune de La Garde-Freinet et les quartiers limitrophes du Débat et de Cargue dépendant de la commune du Cannet-des-Maures.
Son siège social est à La Garde-Freinet et elle a pour objet d'effectuer ou de faciliter toutes les opérations concernant la conservation ou la vente des marrons provenant exclusivement des exploitations des sociétaires.
Sa durée est fixée à 50 années, à dater du jour de sa constitution définitive, sauf prorogation ou dissolution anticipée.
La coopérative a fermé ses portes en 2011.
Coopérative des producteurs de l’Ouest
Dans les années 1970, suivant l'exemple de tentatives embryonnaires réalisées avant la seconde guerre mondiale, est créé, dans l'ouest de la France, un réseau de coopératives salicoles de base qui couvre les secteurs de la presqu'île guérandaise et du Morbihan, l'île de Noirmoutier, le littoral vendéen, la Charente-Maritime ; ces coopératives sont regroupées au sein de la Fédération nationale des coopératives de producteurs de sel de l'Atlantique, elle-même affiliée à la Fédération nationale de la coopération agricole et au Comité des salines de France et d'outre-mer. Ce dernier, avec l'appui du ministère de l'Agriculture et de ces différents organismes professionnels, prend vite une autorité considérable et une place importante sur le marché du sel
Coopérative des artisans et paysans de la Lozère
La Coopérative des artisans et paysans de la Lozère, originellement dénommée Société d'intérêt collectif des ateliers agricoles lozèriens, a été créée en 1958 à l'instigation de Janine Maurin, épouse de François Brager, président du Conseil général de la Lozère de 1994 à 1998. Cette coopérative a pour but « de collecter et d'assurer l'écoulement des objets et ouvrages réalisés par les agriculteurs des régions de montagne, au cours des périodes hivernales » (statuts de 1963). Devant son succès, la Coopérative achète en 1962 un local Rue de l'Ange à Mende pour servir de lieu de stockage et d'exposition, puis en 1967 décide d'ouvrir un magasin à Paris : ce sera la « Maison de la Lozère », rue de Hautefeuille dans le sixième arrondissement de Paris. Une période faste s'ouvre alors pour la Coopérative jusqu'à la crise des années 1980 qui amorce son déclin et ce, malgré la collaboration fructueuse avec l'architecte-designer Jean-Michel Wilmotte. En 2003, la liquidation de la Coopérative est prononcée.
Coopérative des achats en commun des quincaillers de la Gironde
Cette coopérative avait pour but de fournir aux sociétaires des marchandises destinées à la revente pour la clientèle ainsi que pour l’équipement matériel pour l’exercice de leur profession.
En 1947, MM. Laparade, Théresin, Nestoret, Tablot, Lamon, Dodotte et Adrassé forment une société sous la dénomination de « Coopérative de Sainte-Thérèse ». Cette coopérative est ouverte à tous les citoyens qui veulent êtres actionnaires et ainsi participer à la « restauration de la salubrité économique ». Elle a pour but d’exploiter la boulangerie populaire qui succède à l’établissement de Monsieur Georges Taïlamé situé rue du vieux chemin aux Terres-Sainvilles.
Ouverte le 1er août 1947, la boulangerie populaire emploie des marchandes chargées de la vente du pain sur présentation de coupons. Elle approvisionne également les cantines, les hôpitaux.
Louis Adrassé, membre fondateur et premier directeur de la coopérative est l’administrateur délégué de la boulangerie. Il présente sa démission en 1952. Cette démission ne semble pas avoir été entérinée.
La coopérative est également propriétaire d’un bâtiment qu’elle loue au Parti communiste.
Coopérative de reconstruction des églises dévastées du diocèse d'Arras
Coopérative de reconstruction de Royan
Coopérative de reconstruction de Provenchères-sur-Fave
La coopérative de reconstruction de Provenchères-sur-Fave a été créée à la fin de la première guerre mondiale pour la reconstruction de logements et d’infrastructures détruits pendant les conflits. La coopérative était un précieux relais pour les administrations départementales submergées par les demandes. Les dossiers de reconstruction reflètent le champ d’action de la coopérative : on y trouve à la fois des bâtiments publics (école, mairie, église.) et privés (habitation.).
Coopérative de reconstruction de Juvigny
La Société coopérative de reconstruction de Juvigny est créée au lendemain de la Première Guerre mondiale. Elle est chargée de favoriser la reconstruction du village de Juvigny. Elle assiste ses adhérents notamment dans la préparation des dossiers, dans l'estimation des dommages et le suivi des chantiers de réparation et de reconstruction. Entre 1921 et 1929, sa présidence est assurée par Monsieur de Carpentier.
Coopérative de production et de diffusion du film
C'est dans une optique de communication et de propagande que le PCF crée en 1948 la Coopérative de production et de diffusion du film au 61 rue de Chabrol Paris 10., qui est intégrée formellement à son appareil. Grâce à elle, de nombreux films en provenance plus particulièrement des pays socialistes purent obtenir un visa d'exploitation en France. La coopérative ne se contentait pas seulement d'une distribution commerciale dans les cinémas, mais ambitionnait également une collaboration culturelle avec le milieu associatif, le milieu des professionnels du cinéma, les syndicats, les collectivités, les centres culturels, les ciné-clubs. Ces films étaient projetés dans les cellules du PCF lors des remises de carte. La CPDF, qui se limitait à un rôle de diffusion, fut active jusqu'en 1972.
Ces archives, qui couvrent la période de 1945 au milieu des années 1990, ont été constituées par quatre organismes consécutifs : la Coopérative de production et de diffusion du film (CPDF), le collectif Dynamiques diapositives (Dynadia), la SARL Unité cinéma télévision (Unicité), et une association, Zoobabel. À celles-ci, on pourrait également rajouter Canal 10, dans une moindre mesure. Ces quatre organismes, crées par le Parti communiste français (PCF) pour ses besoins propres, se sont succédés plus ou moins précisément au cours du temps. Certaines structures ont alors pu être en activité simultanément. Ce fut d'ailleurs le cas, pour CPDF, Dynadia, Canal 10 et Unicité qui exercèrent chacune leurs activités durant l'année 1972.
CPDF : c'est dans une optique de communication et de propagande que le PCF crée en 1948 la Coopérative de production et de diffusion du film au 61 rue de Chabrol Paris 10., qui est intégrée formellement à son appareil. Grâce à elle, de nombreux films en provenance plus particulièrement des pays socialistes purent obtenir un visa d'exploitation en France. La coopérative ne se contentait pas seulement d'une distribution commerciale dans les cinémas, mais ambitionnait également une collaboration culturelle avec le milieu associatif, le milieu des professionnels du cinéma, les syndicats, les collectivités, les centres culturels, les ciné-clubs. Ces films étaient projetés dans les cellules du PCF lors des remises de carte. La CPDF, qui se limitait à un rôle de diffusion, fut active jusqu'en 1972.
Dynadia : Dynadia choisit de reprendre à son compte le fonctionnement militant de la CPDF avec quelques réalisations de films, destinées à servir et prolonger les idées et la politique du PCF. Quelques ciné-militants communistes ou proches du parti communiste décidèrent de créer le collectif Dynamiques diapositives (Dynadia) en juillet 1968, regroupant des réalisateurs et des techniciens ayant collaboré à la commission diffusion des États généraux du cinéma, commission qui s'occupait de la projection des classiques du cinéma dans les usines occupées. A l'initiative de Dynadia se trouvent les réalisateurs communistes Jacques Bidou et Mario Marret, l'opérateur communiste Miroslav Sebestik, le réalisateur maoïste Robert Bozzi et les monteurs Ragnar Van Leyden, Brigitte Dornes et Huguette Ferreux. Les réalisateurs Jean-André Fieschi et Bernard Eisenschitz les rejoignent par la suite. Au total, une dizaine de personnes, cinéastes et photographes, membres ou non du PCF, se retrouvent dans ce collectif et réfléchissent sur la propagande et l'audiovisuel, sur les moyens de produire et diffuser des films militants à l'intérieur du parti. En premier lieu, ils font le choix des diapositives, qui sont un procédé peu onéreux, facile à réaliser et très maniable. La première réalisation de Dynadia est en effet un jeu de 174 diapositives en noir et blanc intitulé « Dix ans de gaullisme, ça suffit ». Les diapositives présentent des photos d'ouvriers, des Unes de journaux, notamment l'Humanité, des dessins, des caricatures. Ce jeu de diapositives est projeté pour la première fois lors de la Fête de l'Humanité en septembre 1968. Mais très vite, il s'avère que le film reste le meilleur procédé pour informer de larges auditoires. Pour les présidentielles de 1969, Dynadia est chargé par le PCF de faire un film sur le candidat Jacques Duclos. Si Dynadia est officiellement une structure indépendante du parti, la réalité est beaucoup plus confuse. En deux ans, de 1968 à 1970, Dynadia produit des films destinés pour l'essentiel à la propagande du parti. Ceux-ci sont réalisés par les réalisateurs communistes Jean-André Fieschi, Jean-Patrick Lebel et Robert Bozzi (« Les immigrés en France» et « Le logement », 1970). Le film sur la campagne présidentielle de Jacques Duclos, Les communistes dans la lutte, réalisé par Jacques Bidou en 1969, obtient le prix de l'Union internationale des journalistes, lors du Festival de Leipzig la même année. Outre le PCF, Dynadia réalise également des films pour la CGT. Le syndicat lui a commandé un film sur les événements de mai - juin 1968 : « La CGT en Mai », film dirigé par Paul Seban. Pour diffuser ses films, Dynadia passe par la CPDF. Dynadia et CPDF vont donc alors fonctionner côte à côte. Or, rapidement, la CPDF se trouve en concurrence avec Dynadia qui commence à diffuser lui-même ses propres produits. La question de fusionner les deux structures se fait jour lors du XIXe congrès du PCF en février 1970. Ce dernier entreprend de renforcer son secteur propagande et charge son responsable, René Piquet, de lui impulser une nouvelle orientation. Dès lors, il s'avère nécessaire de disposer d'une seule et même structure permettant la production d'objets audiovisuels et leur diffusion.
Canal 10 : créé par le parti communiste à la fin de l'année 1971, sis au 50 rue Edouard Vaillant à Bagnolet (93). Il est la préfiguration d'Unicité. Jacques Bidou en est le responsable. La société est structurée en trois secteurs : celui de la production, chargé de réaliser des films pour le parti, les municipalités communistes, la CGT et les organisations démocratiques ; celui de la diffusion, et enfin celui de la recherche dont la mission est de se tenir informé des développements des techniques et de conseiller les organisations dans leurs choix. Pour l'essentiel, les membres de Canal 10 sont les mêmes que dans le collectif Dynadia. En un an d'existence, Canal 10 produit cinq films seulement.
Unicité : En 1972, CPDF et Dynadia, en proie à une forte concurrence, disparaissent progressivement. De son côté, Canal 10 reste une structure éphémère car, pour répondre aux règles de la profession et obtenir une carte de producteur et distributeur, la structure doit se transformer en société à responsabilité limitée (SARL). Ceci est fait officiellement le 21 juin 1972. Le PCF décide alors de créer UNI/CI/TE (Unité, cinéma, télévision) : société d'exportation et d'importation de films. Du fait de son statut juridique, Unicité dut donc respecter des règles de professionnalisation : relations indispensables avec le Centre National de la Cinématographie (CNC), obtention de la carte de producteur et de diffuseur, salarisation des professionnels, attribution de cartes professionnelles, cotisations aux caisses de retraite. En tant que SARL, elle a donc un fonctionnement autonome et doit s'autofinancer, mais les liens avec le PCF sont certains. Le représentant officiel est Jean Diard, mais c'est Jacques Bidou, attaché au secteur propagande du parti communiste, qui en est le responsable effectif. La SARL Unicité est située dans les mêmes locaux que la société Canal 10 et fonctionne désormais avec des salariés, tous militants du PCF.
La création d'Unicité permet au PCF de se doter d'une structure active de production audiovisuelle. À cette fin, quatre secteurs distincts sont créés : la production, la diffusion, la recherche et la formation, nouveau secteur qui devient vite indispensable. Un cinquième secteur viendra s'ajouter au milieu des années 1970, celui des archives, sous l'impulsion de Claude Thiébaut. En 1979, le secteur archives d'Unicité signe une convention avec le CNC et les Archives nationales du film de Bois d'Arcy pour démarrer des opérations de restauration et un dépôt de films antérieurs à 1952 qui présentaient un danger et risquaient de disparaître à cause de leur support nitrate. À partir de cette politique de dépôt, Unicité décide la mise en sommeil du secteur archives. Enfin, un secteur administratif chargé de la gestion et de tout ce qui touche aux questions juridiques (droits d'auteurs) et des rapports avec le CNC. Chaque secteur a son responsable, mais dans la mesure où il n'y a pas plus de deux personnes par secteur, les responsabilités sont largement partagées. La direction est collective : les décisions importantes touchant aux grandes directions du travail, sont prises au cours d'une réunion hebdomadaire, où tous les secteurs se retrouvent.
Unicité réalise et produit un à deux films par an, la majorité répondant à des commandes du PCF. Les réalisations portent sur des sujets divers : les élections, les municipalités (actualités municipales filmées), l'international (des réalisateurs partent pour le Vietnam, l'Espagne, les pays de l'Est), luttes et mouvement sociaux et bien entendu la propagande communiste. Les jeunes cinéastes d'Unicité savent s'approprier les évolutions des techniques telles que le Super 8, le format léger (caméras portatives légères) et la vidéo. Si la diffusion est étroitement liée à la production d'Unicité, elle ne se limite pas à ses seuls « produits ». Le secteur diffusion est chargé de prospecter et de recueillir tous les films en lien avec les idées défendues par le parti. Le catalogue d'Unicité propose de multiples films étrangers (des pays socialistes notamment) qui témoignent des guerres de libération nationale. La diffusion se fait en premier lieu dans les circuits du parti (les sections, cellules et municipalités) mais également dans les « organisations démocratiques et syndicales » : terme global désignant des syndicats (CGT et SNES), des comités d'entreprise, des maisons de la culture.
Outre la production et la diffusion de films, Unicité se pose aussi en réalisateur d'émissions télévisées, répondant au dessein du PCF d'accéder progressivement à la télévision par le biais des émissions politiques qui se déploient dans la décennie 1970. Unicité s'occupe ainsi de l'exécution de films courts destinés à la télévision, notamment pour l'émission « La parole aux grands partis politiques », mais aussi des émissions qui prennent ordinairement la forme d'un débat ou d'un entretien entre un représentant du PCF et un autre interlocuteur politique ou un journaliste : « À armes égales », « L'Événement », « Tribune Libre », programmées par les trois chaînes de télévision (TF1, Antenne 2 et FR3), mais également par Radio France.
Unicité réalise, également, différents types de produits audiovisuels pour le parti et les « organisations démocratiques ». La majorité de la production provient néanmoins des commandes du PCF : tant du comité central pour l'organisation de meetings ou des congrès que des échelons locaux (fédérations, sections) et des municipalités à majorité communiste. Les techniciens et créateurs d'Unicité développent des supports variés tels que les murs d'images et les journaux muraux, le disque souple, les circuits de télévisions locales, appelés « circuits fermés de télévision» ou « télé-distribution ».
Enfin, autre activité, la location de films ou de cassettes vidéo à divers organismes : le parti en est le principal utilisateur avec 31% des locations effectuées par ses fédérations.
En 1975, Unicité est entièrement intégrée au système de propagande du parti, comme en témoigne, à la fin de l'année, le changement de gérant en la personne de Pierre Éloire, collaborateur du secteur propagande du PCF. Début 1976, Unicité quitte la ville de Bagnolet pour le 112 boulevard de la Villette à Paris (19e arrondissement), tout proche du siège du PCF, sis place du Colonel Fabien. L'arrivée de Pierre Juquin, membre du comité central, comme responsable adjoint du secteur propagande à la suite du XXIIe congrès du PCF de 1976, consolide davantage la mainmise du parti sur Unicité, avec l'ambition de faire une propagande moderne reposant sur les moyens audiovisuels. Le volume de ses activités baisse manifestement puisque celles ci dépendent désormais uniquement du rythme politique du PCF. En revanche, le secteur formation se développe. Cette activité n'étant pas rémunérée, Unicité est endettée, et ceci se traduit par une diminution du nombre de ses salariés, qui passe de quinze en 1976 à neuf en 1978. La structure continue à produire des films, mais se focalise désormais sur la production pour la télévision. Elle fonctionne de manière intégrée au secteur propagande, et est désormais l'un des rouages de l'appareil de communication du PCF.
Zoobabel : lorsque Unicité cesse de fonctionner en 1984, les cinq sociétés ont engrangé les archives filmées du PCF, mais aussi des films réalisés, produits ou diffusés par d'autres sociétés de production disparues (Ciné Liberté, Ciné France, Les Films Populaires, Dovidis, Procinex), ainsi que plusieurs dizaines de films en provenance de pays étrangers. Claude Thiébaut, un dirigeant d'Unicité, décide alors avec l'accord du PCF de monter une association de diffusion afin de permettre la communication et la protection de ces archives. Zoobabel est créée en 1985. Elle se propose de continuer le travail entrepris par Unicité en le limitant aux seules productions du PCF de 1928 à 1980 (à partir de 1980, les films réalisés en vidéo ne font pas partie de la mission confiée à Zoobabel) et à quelques films d'autres provenances (films syndicaux notamment). Le catalogue d'une centaine de films est d'ailleurs établi à cette occasion.
Coopérative de panification de Saint-James (Port-d'Envaux)
Coopérative de l'Union de Limoges
Coopérative de l’habitat rural
Société coopérative de consommation située à Rennes, ayant pour objet le commerce de livres et journaux, papeterie et fournitures de bureau.
Coopérative de l’enseignement laïc (C.E.L.)
La Coopérative de l'enseignement laïque (C.E.L) est créée en 1928, le couple Freinet Élise et Célestin avait des liens avec cette coopérative.
Coopérative de l’enseignement laïc (C.E.L.)
La Coopérative de l'enseignement laïque (C.E.L) est créée en 1928, le couple Freinet Élise et Célestin avait des liens avec cette coopérative.