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Geauthoriseerde beschrijving

Atriascop

  • FDMSP00445
  • Instelling
  • 1980 - 2001

Atria a été fondée en septembre 1980 sous le nom d'Association de recherche et d'informations audiovisuelles (ARIA) puis est devenue Association technique de recherches et d'informations audiovisuelle (ATRIA). C'était une association à but non lucratif, doublée d'une coopérative de production : Atriascop. L'objectif de la structure était d'offrir une assistance à la réalisation et à la production d’œuvres cinématographiques.Cette structure, cofondée par Andrée Davanture jusqu'à sa dissolution en 2001, a prolongé sous forme associative des activités initiées en matière de cinématographe par le ministère de la Coopération au début des années 1960. À ce titre, elle a bénéficié d'une subvention du ministère de la Coopération et du Centre national de la cinématographie qui lui ont permis de développer une politique de conseil, d'aide à la réalisation et à la diffusion auprès de nombreux cinéastes africains.

La naissance de la cellule technique qui préfigure la mise en place d’Atria, le Bureau du cinéma du ministère de la Coopération, s’inscrit dans le phénomène de décolonisation de l’Afrique et de la mise en œuvre d’une politique de coopération qui prend le relais de l’administration coloniale. Si les objectifs affichés sont bien différents, on observe cependant une certaine continuité entre ces politiques, ne serait-ce qu’en raison du rapport de dépendance qu’elles induisent entre l’Afrique francophone et la France. Le cinéma fait son apparition dans les colonies africaines dès 1905, date à laquelle L’arroseur arrosé des frères Lumière est diffusé. Les Africains sont uniquement envisagés comme des spectateurs de cinéma… Au contraire des Belges et Britanniques qui produisent des films spécifiquement pour les Africains, la France ne développe pas ce type d’approche pour les sujets de son empire. L’unique mesure prise à Paris avant-guerre sur cette question est l’édiction du décret Laval qui réglemente sévèrement la réalisation en Afrique. Ce décret dispose que « Toute prise de vue dans une colonie d’Afrique occidentale française doit être soumise à l’autorisation du lieutenant gouverneur de la colonie concernée. » Le but de ce texte est de contrôler le contenu des films tournés en Afrique et de réduire à portion congrue la participation des Africains à des œuvres cinématographiques. Le premier film interdit à cause de cette mesure est Afrique 50 de René Vautier qui dénonce les exactions des autorités coloniales. Le réalisateur et ethnologue Jean Rouch souligne que cette mesure n’a pas été appliquée à de nombreux films mais a permis au colonisateur d’empêcher les jeunes Africains de s’approprier l’outil cinématographique à des fins subversives.

Cependant, grâce notamment aux efforts de Jean Rouch, créateur de la docufiction ethnographique, les Africains francophones commencent à s’approprier le septième art dans les années 1950. Jean Rouch emploie lors de ses tournages au Niger et en Côte d’Ivoire des acteurs et techniciens africains. Il révèle deux pionniers du cinéma africain, Oumarou Ganda et Moustapha Alassane. Ces premiers efforts opérés dans les années 1950 pour permettre l’éclosion d’un véritable cinéma africain finissent par influencer la politique culturelle française dans les années 1960, époque marquée par la décolonisation de l’Afrique.

Le ministère de la Coopération est créé par le Général de Gaulle en 1959, avec l’objectif affiché de contribuer au développement des pays ayant acquis leur indépendance dans le cadre de la colonisation. La première base de la politique cinématographique du ministère de la Coopération est la création du Consortium audiovisuel international (CAI) en 1961. Cet organisme permet la mutualisation des moyens pour la création d’actualités filmées des pays africains. Les rushes sont envoyés à Paris où ils sont produits. De cette manière, 416 films d’actualité et documentaires sont produits entre 1961 et 1975.

Jean-René Debrix, ancien directeur général adjoint de l’Institut des hautes études cinématographiques (IDHEC) est nommé directeur du Bureau du cinéma en 1963, une cellule technique du ministère de la Coopération qui vient alors d’être créée. Avant sa venue, la branche de la coopération chargée des aspects culturels, l’Association pour le développement des échanges culturels et artistiques, s’occupait plutôt de diffuser la littérature, le théâtre, la musique et la danse en Afrique. Jean-René Debrix change le focus du ministère vers le cinéma. Alors que le Consortium audiovisuel international s’adressait aux institutions, le Bureau du cinéma vise les individus. Conséquence immédiate, des fonds sont dégagés pour aider les réalisateurs africains, ainsi que des moyens techniques : laboratoire et chambre d’édition des pellicules 16 mm. C’est ainsi que la base de l’activité de ce qui deviendra Atria apparaît.

Andrée Davanture (Vincensini de son nom de jeune fille) est née en 1933 à Poggiodi-Nazza, un village de montagne corse. Issue d’une famille de neuf enfants, elle n’a pas les moyens de poursuivre des études supérieures et commence donc à travailler à 18 ans. Elle déclare avoir choisi le montage parce qu’elle « aimait la synthèse ». Travaillant d’abord en laboratoire, elle devient ensuite assistante-monteuse en 1953 et travaille sur de nombreux longs métrages du cinéma français. Cheffe-monteuse à partir de 1965, elle découvre le cinéma africain en 1974, année où elle rejoint la cellule technique du ministère de la Coopération. Elle déclarera ultérieurement n’avoir eu au moment de son entrée dans ce service aucune connaissance des cultures africaines, continent où elle n’a encore jamais voyagé (elle s’y rendra pour la première fois en 1976). Cependant, elle souligne avoir été bercée dans son enfance par les récits de voyage d’un des frères de sa mère, parti rejoindre les Forces françaises libres durant la Seconde Guerre mondiale, et d’un oncle, directeur à la Banque d’Afrique de l’Ouest. Son entrée dans cet univers culturel s’est faite, selon ses propres termes, « presque par hasard » grâce à une rencontre avec Lucien Patry, conseiller technique au service Cinéma du ministère de la Coopération, alors qu’elle effectue le montage d’un film sur le Débarquement dont il est le réalisateur. Ce dernier l’invite à participer au visionnage de la sélection africaine du festival francophone de Dinard.

Cela fut un magnifique voyage. J’ai vu « Borrom Sarret » [premier film d’Ousmane Sembène] et je me souviens avoir pleuré. C’est un cinéma qui m’a profondément bouleversée, un cinéma de l’essentiel. J’ai toujours ressenti le besoin d’être en prise sur les choses de mon temps et préférais travailler sur les grands reportages à la télé que sur des fictions sans grand intérêt. J’ai trouvé le cinéma africain tellement différent. Lucien Patry, remarquant son intérêt pour ce cinéma, la fait entrer dans la cellule Cinéma du ministère de la Coopération.

C’est ainsi qu’elle réalise en 1974 le montage de son premier film africain, Sous le signe du vaudou de Pascal Abikanlou. Andrée Davanture estime que son choix de faire évoluer sa carrière vers un cinéma plus confidentiel n’a pas été bien compris dans la profession. Elle précise aussi avoir dû constamment lutter pour obtenir des financements permettant d’effectuer des montages de qualité professionnelle, alors qu’à l’époque peu de moyens sont alloués aux films des réalisateurs africains.

Le 17 septembre 1980, Andrée Davanture est licenciée du Consortium international du film, son employeur officiel. La lettre de licenciement explique que la décision découle de l’interruption des crédits alloués par le ministère de la Culture. En conséquence, elle doit cesser son travail au Bureau du cinéma où elle était détachée. Elle indiquera plus tard que plusieurs facteurs combinés ont conduit à la fermeture du Bureau du cinéma sans qu’elle sache exactement lequel a été déterminant. En 1980, les bâtiments de la cellule technique sont touchés par un incendie. S’ajoutent à cela les pressions exercées par des gouvernements africains mécontents de ne pas avoir la haute main sur la production nationale de leur pays, et peut-être aussi l’augmentation des demandes qui fait reculer le ministère. Lorsque la cellule technique est démantelée, plusieurs films sont encore en production. C’est le cas de Finyè de Souleymane Cissé qu’Atriascop s’occupera de finaliser en 1982.

Le 15 septembre 1980 est fondée l’Association de recherches et d’informations audiovisuelle (ARIA), qui devient l’Association technique de recherches et d’informations audiovisuelles (ATRIA) le 19 octobre 1980. C’est une association à but non lucratif relevant de la Loi du 1er juillet 1901. Elle est doublée d’une coopérative de production, Atriascop. Les membres fondateurs en sont - avec Andrée Davanture - Férid Boughédir (journaliste et universitaire, critique de cinéma à la revue Jeune Afrique et réalisateur), Georges Garcia (économiste et planificateur en éducation), Alain Garnier (chef-opérateur son), Étienne Carton de Grammont (directeur de la photographie), Jacques Lombard (ethnologue et réalisateur), Marie-Christine Rougerie (cheffe-monteuse) et Jean-Jacques Schakmundès (directeur de production). Elle est tout d’abord domiciliée au 12, rue Clavel dans le 19e arrondissement de Paris avant de déménager au 16, boulevard Jules-Ferry dans le 11e arrondissement.

L’objectif de la structure est d’offrir une assistance à la réalisation et à la production d’œuvres cinématographiques. Les activités d’Atria sont réparties entre quatre secteurs.

A) Centre de coordination.
1) Comme relais des festivals (information et réception des organisateurs, visionnage des films, acheminement des copies et des dossiers de presse, organisation des transits).
2) En étant associée à la programmation de journées ou de rétrospectives sur le cinéma africain.
3) En relation particulière avec le Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco) pour lequel elle avait participé à la création de la Cinémathèque africaine de Ouagadougou (suivi des commandes de laboratoire, repérage des négatifs de contrôle).
B) Assistance technique.
1) À l’état d’idée : consultation portant sur la conception d’un projet de film ou de série télévisée.
2) À l’état de scénario : lecture du texte et, s’il n’était pas prêt à être financé, conseils de réécriture, de réorientation, voire de report ou d’abandon.
3) À l’état de projet : - Recherche de partenaires pour la production. - Envoi du scénario aux organismes susceptibles de s’y intéresser, tels que le ministère de la Coopération. - Recherche de financements auprès des télévisions. - Organisation du visionnage des précédents films de l’auteur par les producteurs et distributeurs potentiels. - Élaboration du devis et du plan de financement. - Présentation de techniciens français au cinéaste. - Facilitation des premiers contacts avec les laboratoires, loueurs de matériel et transitaires en offrant la garantie de fiabilité d’Atria. - Règlement des problèmes d’ordre juridique ou administratif.
4) À l’état de rushes : évaluation de leur potentialité et réalisation d’un premier montage pour procéder à des premières recherches de financement.
5) À l’état de film fini : si cela n’avait pas été le cas en amont, recherche de producteurs en organisant des projections.
C) Lieu de formation. L’association formait des stagiaires aux techniques du montage et coordonnait des stages dans les laboratoires et auditoriums français à la demande du Centre international des étudiants stagiaires (CIES) ainsi que d’autres organismes de formation. Les stages comprenaient une initiation aux différentes techniques cinématographiques : prise de vue, son, mixage, montage. Chaque année, l’association prenait en charge deux ou trois stagiaires.
D) Centre d’information et de documentation. Atria mettait à disposition une importante documentation consacrée au cinéma africain : articles de presse, ouvrages, travaux universitaires, fiches et catalogues. Atriascop assumait pour sa part des missions de gestionnaire de production :

  • Réception et contrôle des rushes.
  • Repiquage des sons et synchronisation.
  • Montage images et son.
  • Mise à disposition d’une sonothèque.
  • Envoi éventuel de techniciens sur le terrain.
  • Gestion des budgets confiés par différents ministères par l’intermédiaire du Centre national de la cinématographie (CNC) ainsi que de ceux apportés par des coproducteurs étrangers. Atriascop remplissait la fonction de producteur exécutif, exigée par certains co-producteurs européens, telles les télévisions.
  • Location de cinq salles de montage.
  • Statut de correspondante à Paris de la direction de la cinématographie nationale (DCN) du Burkina Faso.

Le premier financement d’Atria provient du Comité inter-mouvements auprès des évacués (Cimade), une association protestante aujourd’hui principalement axée sur la solidarité active avec les étrangers. Atria hérite aussi de deux tables de montage de la cellule technique du ministère de la Coopération. Par la suite, elle bénéficiera concuremment du soutien du CNC et de celui du ministère de la Coopération via une subvention annuelle. L’activité est en majeure partie assurée par le travail bénévole. Il existe deux permanents à Atria et un seul à Atriascop. Les deux piliers de la structure sont Claude Le Gallou, chargée des programmes, et Andrée Davanture, déléguée générale d’Atria qui est payée pour ses prestations de montage à Atriascop.

La situation financière d’Atria a été rendue difficile par la dévaluation du Franc CFA et par un décalage budgétaire bloquant la subvention de 1996. De son côté, Atriascop peinait à équilibrer ses comptes car les réalisateurs, habitués à la gratuité, ne payaient pas leurs factures de montage et ne remboursaient pas les dépenses de laboratoire. De plus, l’utilisation progressive du montage virtuel rendait obsolète l’utilisation du matériel de la coopérative. En 1997, la décision est prise de cesser progressivement l’activité de la coopérative à partir de 1998. Le ministère de la Coopération, alors occupé à sa fusion avec le ministère des Affaires étrangères, propose d’intégrer Atriascop au sein d’ « Afrique en création », une structure impulsée par la France pour valoriser la création africaine. Mais le projet reste dans les cartons. Une dernière subvention est octroyée en 1998 pour apurer les comptes avant la dissolution, qui intervient finalement le 5 janvier 2001.

Andrée Davanture est décédée le 1er juillet 2014 à l’âge de 81 ans. La Cinémathèque française lui a rendu hommage au travers d’une projection du film Yeelen de Souleymane Cissé, le 20 octobre 2014.

Société coopérative de la Fruitière vinicole d'Arbois

  • FDMSP00453
  • Instelling
  • 1905 - Présent

En 1906, alors que le vignoble jurassien se redresse à peine de la crise du phylloxéra, les vins du midi lui assènent le coup de grâce par une concurrence impitoyable. Une grande partie des vignerons arboisiens décident alors d'une historique grève de l'impôt et de la mise en commun de leurs outils de vinification. Ils décident de combattre la mévente et la misère qui s'abat sur eux par la fabrication et la commercialisation communes des produits de leur récolte. Ils fixent ainsi trois objectifs : la rentabilisation de la production par la mise en commun des moyens de fabrication et d'échanges, l'amélioration de cette production par la confrontation des procédés de culture et de vinification, et par l'entraide, afin de pallier les difficultés que subissent certains d'entre eux.

Une Société coopérative civile de production de vins est fondée le 24 décembre 1905, et constituée par acte sous seing privé et assemblée générale le 4 janvier 1906. Ce sont vingt-six vignerons socialistes qui fondent ainsi la Fruitière vinicole d'Arbois, la deuxième coopérative de France. La Fruitière prend en charge l'intégralité de la fabrication des vins des vingt-six sociétaires qui s'engagent à apporter à la coopérative la totalité de leurs récoltes. Elle se charge ensuite de distribuer sur le marché les produits fabriqués et supprime ainsi la concurrence entre les vignerons, et la recherche, souvent désespérée, de nouveaux clients. Les vignerons s'engagent aussi, dans la mesure de leurs moyens, à fournir du matériel dont ils disposent (grands tonneaux, ustensiles de cave). Le personnel nécessaire aux travaux de vinification et de soins de la cave est choisi parmi les sociétaires.

Les membres de la Fruitière définissent de nouvelles normes de culture : le choix des terrains, le rendement à fournir et à ne pas dépasser (40 hectolitres à l'hectare), les procédés de taille et les méthodes de vinification. L'application de ces règlements oblige les vignerons à doter la Fruitière de statuts, d'un règlement intérieur et d'un conseil d'administration. Ce conseil a pour mission de prendre les dispositions nécessaires en vue du bon fonctionnement de la coopérative. Elle répartit les bénéfices entre les sociétaires au prorata des apports en quantité et en qualité. Mais c'est l'assemblée générale des sociétaires qui statue sur l'estimation, par catégorie, des vendanges des sociétaires, et fixe les prix de vente des vins afin d'éviter toute contestation postérieure. En 1912, la Fruitière acquiert la maison dite Maizier (ancienne fabrique de vins mousseux) et ses dépendances, bâties en 1818, afin d'y installer ses bureaux et ses caves de vinification. Le 15 mai 1936, Arbois devient la première AOC française pour ses vins et alcools. Entre 1948 et 1957, la fruitière accroît sa capacité de vinification en faisant installer 18 citernes de 130 hl, puis 8 citernes de 1400 hl. En 1962, elle achète une demeure du XIX e siècle (dite Château Béthanie) sise de l'autre côté de la route, et y transfère ses activités administratives. En 1969, devant l'exiguïté des locaux de production, un nouveau bâtiment servant de chais et de cuverie est construit derrière le château Béthanie. Il sera agrandi en 1974 puis en 1980. Naît la première "cuvée Béthanie" issue du mariage entre Chardonnay et Savagnin. En 1993, sur le site de la première cuverie, dans l'ancienne maison Maizier, en contre-bas du château, est créée la cave à Savagnin pour vin jaune, d'une capacité de 3000 pièces (fûts bourguignons de 228 litres).

En 2000, la création Château Béthanie passe en S.A.S (Société par actions simplifiées). Créée par la loi du 3 janvier 1994, c'est une formule plus souple de société - société de commercialisation des vins de la Fruitière vinicole d'Arbois, 100% filiale du groupe Fruitière. En 2005, la Fruitière vinicole d'Arbois fusionne avec le Caveau des Jacobins (cave coopérative de Poligny). En 2006, est célébré le Centenaire de la Fruitière vinicole d'Arbois. Les vignerons coopérateurs offrent à la ville d'Arbois la colonne "Sans Fin", en contre-bas du château Béthanie; œuvre d'art d’Étienne Bossu. Cent bouteilles seront emmurées dans le caveau du château Béthanie.

Aujourd'hui, la Fruitière Vinicole d'Arbois jouit d'une situation tout à fait privilégiée pour appliquer une politique de sélection des cuvées car elle dispose de volumes importants (plus d'un million de bouteilles sortent chaque année des caves et chais). Tous ses raisins sont récoltés sur l'ensemble de l'aire d'appellation définie par l'Institut National des Appellations d'Origine (INAO). Il n'y a pas de bons coteaux où elle ne soit pas implantée.Aussi, la qualité et la réputation des vins issus du château Béthanie font la fierté des vignerons coopérateurs de la Fruitière vinicole d'Arbois.

Les vignes, la cuverie, la commercialisation

La Fruitière vinicole d'Arbois compte, en 2009, 210 sociétaires qui exploitent 210 hectares en AOC Arbois (communes d'Arbois, Montigny-les-Arsures, Mesnay, Pupillin, Vadans, Villette-les-Arbois). Ce qui fait d'elle le second producteur du Jura et le premier producteur de trousseau (cépage rouge indigène du Jura), et savagnin (cépage du vin jaune). Les différents cépages de la Fruitière vinicole d'Arbois correspondent à :

  • trois vins rouges, le poulsard, sur 55 ha, le trousseau, sur 18 ha et le pinot, sur 14 ha
  • deux vins blancs, le chardonnay, sur 90 ha dont 15ha dédiés aux crémants, le savagnin, sur 35 ha.

Aujourd'hui, les vignerons s'inscrivent dans les contrats territoriaux d'exploitation (CTE). Ils développent des pratiques culturales au respect d'une agriculture raisonnée dans le souci permanent d'améliorer la qualité et la traçabilité des produits. La Fruitière vinicole dispose d'une cuverie d'une capacité de 40 000 hectolitres où sont produits chaque année plus d'un million de bouteilles, et depuis 1993, une cave à savagnin, pouvant contenir plus de 3000 pièces (l'une des plus grandes réserves de vin jaune du Jura).

Les AOC commercialisées par la Fruitière d'Arbois :

  • AOC Arbois blanc, rouge, rosé
  • AOC Côtes du Jura blanc et rouge
  • AOC Macvin du Jura
  • AOC Crémant du Jura
  • AOC Vin de paille

La Fruitière vinicole d'Arbois a toujours participé à un certain nombre de concours, de foires et de salons à travers la France, et jusqu'en Belgique. Ses points de ventes sont non seulement à Arbois, au siège, dans différents magasins d'Arbois et du Jura, mais aussi chez des revendeurs professionnels. La Fruitière vinicole d'Arbois est en effet membre d'une alliance Export dénommée "Vignerons d'en France", composée de caves issues de différentes régions viticoles. Elle vend également sa production par correspondance dans le monde entier.

La Marcotte

En 1968 fut installé, place de la Liberté à Arbois, un bar-restaurant par onze sociétaires, dont neuf vignerons, la Fruitière vinicole, et la Coopérative fromagère d'Arbois. Cette installation faisait suite à l'ouverture d'un premier point de vente en 1961 à Arbois, puis en 1965, au siège de la coopérative. Devant les résultats intéressants enregistrés, la coopérative vinicole envisagea alors de créer cette nouvelle forme de publicité et de vente plus originale. Le but étant de promouvoir les vins et produits dérivés du terroir d'Arbois. C'est avec un capital de 20 000 francs, constitué des 200 parts des sociétaires, dont 98 détenues par la Fruitière vinicole, que l'ouverture de La Marcotte put avoir lieu.Mais suite à un déficit reconnu dans la gestion de la S.A.R.L, La Marcotte dut fermer provisoirement ses portes au cours du mois d'août 1969. Elle continua ensuite d'être gérée sous une tout autre formule, pour permettre de rentabiliser le matériel et ses installations.En 1976, La Marcotte n'était toujours pas radiée du registre du commerce, mais mise simplement "en sommeil".

Syndicat agricole de Prades

  • FDMSA00480
  • Instelling
  • 1919 - ?

La coopérative du Syndicat agricole de Prades est fondée en le 1er octobre 1919 par Emmanuel Glory et est enregistrée le 3 septembre 1920 au Registre du commerce de la ville. Le siège social du Syndicat est situé à l’origine avenue de la gare à Prades. Il s’agit d’une société de négoce pour l’achat et la vente en commun, entre des propriétaires de Prades, de produits agricoles et engrais. Le Syndicat agricole gère donc les achats, les ventes, les expéditions et les livraisons de marchandises agricoles, notamment les pommes de terre, entre différents propriétaires. Le Syndicat s’intéresse également de près au commerce et à la diffusion de produits phytosanitaires pour les cultures.

Crédit maritime mutuel

  • FDMSA490
  • Instelling
  • 1913 - ?

Constitué au début du siècle et réorganisé par la loi du 4 décembre 1913, le Crédit maritime mutuel a pour objet de faciliter aux pêcheurs artisans et aux conchyliculteurs leur travail. Et ce notamment par des prêts pour la construction, l'achat de bateaux de pêche, l'acquisition de moteurs, de matériel d'armement, d'engins, la vente des produits de la pêche, l'aménagement des parcs conchylicoles, les installations collectives à terre telles que magasins de coopératives, fabriques de glace, entrepôts frigorifiques, conserveries, dépôts de distribution de carburants etc.

L'action du Crédit maritime mutuel s'exerce par l'intermédiaire de plusieurs organismes :

1) sur le plan régional :

  • des coopératives maritimes,

  • des caisses régionales et locale.

Les nominations des directeurs des coopératives et des caisses régionales et locales font partie de ce versement.

2) sur le plan central :

  • de la caisse centrale du Crédit coopératif,

  • de l'administration centrale de la Marine marchande qui dispose du concours de la Commission supérieure du Crédit maritime mutuel, d'un Inspecteur général et de quatre inspecteurs régionaux,

  • d'autres organismes comme l'Union immobilière du Crédit maritime mutuel.

Tous ces organismes sont regroupés dans la COCMM (Confédération des organismes de Crédit maritime mutuel).

Les ressources des caisses régionales proviennent :

  • de leurs fonds propres,

  • de l'épargne qu'elles ont recueillie,

  • d'avances du FDES (fond de développement économique et social) que la Marine marchande répartit chaque année, après avis de la Commission supérieure, entre les caisses régionales par l'intermédiaire de la Caisse centrale de Crédit coopératif.

Union nationale des coopératives agricoles d'approvisionnement (UNCAA)

  • FDMSP519
  • Instelling
  • 1945 - 2001

En 1945, deux unions nationales voient le jour, l'Union nationale des coopératives agricoles de céréales (UNCAC) et l'Union Nationale des Coopératives Agricoles d'Approvisionnement (UNCAA pour l'approvisionnement). Ce sont les deux premières unions de coopératives créées, dites du « boulevard Saint-Germain » où se trouvent leur siège à Paris.

Paysages

  • FDMSP525
  • Instelling
  • 1982 - Présent

Implanté à Lille depuis 1982, Paysages est une société coopérative ouvrière de production, statut qui reflète, selon ses membres “une conception participative de l'aménagement du territoire”. L'activité est centrée sur les aménagements publics (collectivités locales), mais Paysages compte quelques entreprises parmi ses clients (usine Sollac de Dunkerque et Mardyck). De nombreuses études ou réalisations concernent les friches industrielles du Nord et du Pas-de-Calais (terrils, fosses d'extraction, etc), ce qui fait des archives de Paysages un fonds particulièrement intéressant pour envisager les aspects environnementaux de la reconversion des bassins charbonniers. Beaucoup d'autres travaux concernent l'aménagement des sites urbains, principalement dans le nord de la France, mais aussi à l'étranger (Aménagement de la Grand'Place de Tournai en Belgique, carte touristique et écologique de la ville de Hué au Viêt-Nam).

Ses réalisations lui ont valu le prix européen du paysage Rosa Barba en 2006 (lagunage de Harnes) et le concours Écoquartier 2011 (le Nouveau Mons).

Sollac

  • FDMSA526
  • Instelling
  • 1948 - 2007

Sollac, acronyme de SOciété Lorraine de LAminage Continu, est une filiale d'Usinor créée par le plan Marshall. Dès 1946, le plan Monnet prévoyait une importante croissance de la demande d'aciers, notamment des aciers plats pour l'industrie automobile et l'électro-ménager. Pour répondre à ces besoins, un groupement de sidérurgistes décida la réalisation d'une grande usine fabriquant exclusivement des tôles minces, d'une capacité d'un million de tonnes par an. Cette décision fut prise en 1948 par les sociétés suivantes :
• de Wendel
• aciéries et forges de Rombas
• UCPMI Hagondange
• hauts fourneaux et aciéries de Longwy
• Compagnie des forges et aciéries de la marine et d'Homécourt
• Forges et aciéries de Gueugnon
• JJ Carnaud et Forges de Basse-Indre
• Hauts fourneaux et aciéries de Dilling dans la Sarre.

Appelés les « adhérents », ces derniers choisirent les sites de Serémange et d'Ebange, dans la vallée de la Fensch en Moselle, pour l'implantation de la Sollac. C'est un ingénieur, Louis Dherse, polytechnicien venu d'une grande société nationale, qui sera le président de la nouvelle société.

L'originalité de Sollac est qu'elle fonctionne en coopérative, n'achetant ni ne vendant rien. Chaque adhérent fournissant la matière première, la fonte liquide, transformée par Sollac en aciers plats, et revendus sur le marché par ces mêmes adhérents. C’est le leader européen des aciers plats. Elle fournit tous les grands secteurs industriels : automobile, bâtiment, emballage, électroménager.

En 1981, Sollac a été nationalisé.
En 1986, elle prend le nom de Sollac Florange.
En 1990, elle est absorbée par Usinor.
En 1995, Usinor-Sacilor est privatisé.
En 1999, Sollac prend le nom de Sollac Groupe Usinor, de Sollac Lorraine Groupe Usinor en 2000, de Sollac Lorraine Groupe Arcelor en 2002 et enfin Arcelor-Mittal Atlantique et Lorraine à la fin des années 2000.

Société coopérative des employés des Chemins de Fer de Dole

  • FDMSP547
  • Instelling
  • 1948 - 1992

La Société Coopérative des Employés de Chemin de Fer de Dole, dont le siège a toujours été au 12, rue A. Brun, a été inscrite au registre du commerce en 1948. Cette Société était la succession de la Société Coopérative de Consommation des Employés de Chemin de Fer P.L.M (Paris-Lyon-Marseille), créée en 1906.

Après plusieurs difficultés financières et économiques, une première liquidation judiciaire eut lieu en 1971, pour cesser définivement son activité au mois de mars 1992.

Tournerie ouvrière (S.C.O.P) de Lavans-les-Saint-Claude

  • FDMSP548
  • Instelling
  • 1903 - 1980

La tournerie de Lavans-les-Saint-Claude a été créée en 1903 par les artisans tourneurs de la région de Saint-Claude, soucieux de trouver des débouchés à leur production.

Dans les années 1980, ses principales fabrications étaient les luminaires, bougeoirs, lampes de chevet, lampes de tables et de salon, lampadaires, lustres et appliques. Les articles étaient en bois verni ou laqué.

Devant des difficultés économiques, la Tournerie Ouvrière cessa son activité la première semaine du mois d'octobre 1980. Et par jugement rendu le 3 octobre 1980, le Tribunal de commerce de Lons-le-Saunier prononça la liquidation judiciaire des biens de la Société Coopérative.

Comité ouvrier du logement, dit "Les Castors"

  • FDMSP00720
  • Instelling
  • 1948 - 1978

La Seconde Guerre mondiale laisse la France dévastée : les infrastructures, les usines, les exploitations agricoles et les villes sont très fortement touchées. La pénurie de logement empêche les familles modestes de se loger dignement. L’État se lance alors dans un programme national de reconstruction sans précédent. La tâche est à la mesure du désastre et le problème de l'habitat, posé principalement en terme d'indemnisation, ne tient pas compte des besoins en logement. Des millions de personnes sont mal logées, vivent dans des bidonvilles ou des habitations insalubres et le retard de la France en matière d'accès à l'eau et d'hygiène est très important. C'est face à la défaillance des pouvoirs publics et avec le soutien de syndicats que le premier Comité ouvrier du logement (COL) est fondé en 1948 à Pessac en Gironde. Il sera surnommé «Les Castors», en référence à cet animal connu pour ses constructions et sa sociabilité. Les Castors s'inspirent de mouvements collectifs d'auto-construction tels que celui de Lyon de la fin du 19e siècle ou des « cottages sociaux » de l'Entre-deux-guerres, fondés sur le principe de l'apport travail. L'organisation du chantier et la quasi totalité des travaux sont effectués par les membres du collectif pendant leur temps libre, l'apport travail se substituant ainsi à l'apport financier et permettant à des familles modestes de financer la construction de leur logement. Une décision ministérielle du 5 mai 1949 permet la reconnaissance officielle du principe de l'auto-construction et par conséquent l'octroi d'aides financières et de prêts de l’État à la construction. Ce soutien des pouvoirs publics permet alors l'essor des coopératives «Castors». En novembre 1949 en France, six groupes de castors sont constitués. Ils fondent l'année suivante l'Union nationale des Castors qui sera chargée de coordonner l'action des différents regroupements, les conseiller administrativement et juridiquement, les soutenir financièrement et techniquement. A Poitiers, en 1949, quelques ouvriers, qui n'ont d'autre possibilité pour disposer d'un logement que d'en assurer eux même la construction, décident de tenter l'expérience. Leur projet est ambitieux puisqu'il porte sur un ensemble de 150 maisons individuelles en moellons apparents sur un terrain 15 hectares de la commune de Buxerolles. Un appel est lancé dans la presse locale pour recruter les volontaires prêts à les rejoindre, et en peu de temps, fin janvier 1950, l'objectif des 150 candidats est atteint. Dès février, la pierre qui n'a pas pu être récupérée sur place comme prévu est extraite de la carrière de Lavoux et transportée à Buxerolles. Les conditions de travail sont difficiles, chaque jour des Castors sont présents à la carrière pour trier et charger les moellons.La construction de la voirie commence en août 1950 et se poursuit jusqu'à la fin de l'hiver suivant. A la fin de l'année 1950, 8 000 mètres cubes de pierre sont disponibles sur le chantier, un baraquement est installé ainsi qu'un bureau, un entrepôt et un réfectoire. Le projet architectural a été confié à l'architecte André Serreau et son assistant Paul Bonnin. Il comporte, en première ébauche, des bâtiments collectifs répartis autour d'un espace vert, des terrains de sport, des promenades, une piscine et un « théâtre de verdure ». Il sera réorienté pour une prédominance de maisons individuelles et des espaces verts mieux répartis. Ce projet propose une alliance entre l'intimité de chaque habitation et la circulation intérieure de la cité, des formes architecturales modernes et des matériaux de qualité : il est adopté par les Castors le 18 janvier 1951. Les Castors versent une cotisation mensuelle de mille francs chacun et s'engagent à consacrer vingt-quatre heures par mois au chantier. Les travaux des fondations des logements de la première tranche de 50 logements sont creusées à partir de janvier 1951 et la maçonnerie commence en septembre. Une commission a été créée pour constater l'état des logements des personnes demandeuses : 50 familles ont été retenues et un tirage au sort effectué afin de placer en priorité les plus mal logés. Le sable et les graviers sont tirés d'une sablière achetée près de Dissay et les Castors s'approvisionnent en tuiles de Roumazières. En février 1952, soit 2 ans après le début des travaux, les Castors bénéficient enfin de subventions et d'un prêt de la sécurité sociale en attendant le versement de la Caisse des dépôts et des consignations. Les quatre premières maisons sont occupées en septembre 1952. En juin 1953, les 50 maisons de la première tranche sont habitables, le terrassement est terminé pour 50 autres, la viabilité du terrain est réalisée en totalité et 380 arbres et arbustes sont plantés. Pour accélérer la construction, les Castors font appel à un personnel qualifié et des entreprises pour le gros œuvre. A la fin de l'année 1954, 90 bâtiments sont occupés, 54 autres sont en cours d'achèvement et le Centre commercial et social construit. En 1955, le programme est terminé. Outre la réalisation de 144 logements, ce projet permet la construction d'équipements collectifs : une école ouverte début 1954, une salle des fêtes construite en 1957 et 1960-1961 et une coopérative commerciale créée dès 1954 proposant divers commerces tels que : une boulangerie, une pharmacie, une boucherie… L'église du Planty s'ajoute à l'ensemble en 1962. Le Comité ouvrier du logement prononce sa liquidation lors d'une assemblée tenue le 27 octobre 1978 dans la salle des Castors. Dès ses débuts, le projet a des conséquences sur le quartier et son aménagement, donc sur les décisions que la municipalité de Buxerolles est alors amenée à prendre. Le 23 avril 1950, le conseil municipal demande le classement en chemin vicinal ordinaire du chemin rural de la Voie Romaine, anticipant la circulation intense que va engendrer le chantier. Le 2 octobre, alors que les travaux sont sur le point de commencer, le conseil municipal décide d'étendre son réseau d'adduction d'eau pour le relier à celui de la future cité. Plus tard, le 14 avril 1951, le conseil municipal accepte d'intégrer à la voirie communale les rues créées par les Castors. Le financement est assuré par les recettes des loyers versés par les membres du COL (en plus de l'apport travail), par les importantes subventions de la commune de Buxerolles, et par les aides de l'Etat, le ministre de la Reconstruction et de l'Urbanisme, Eugène Claudius-Petit, mettant alors en oeuvre son plan national d'aménagement du territoire. Les Castors reçoivent des prêts à taux réduits accordés par la Caisse des dépôts et consignations, la Caisse d'épargne et le Crédit foncier, et des aides de la Caisse d'allocations familiales et de l’Éducation Nationale. Les réalisations des Castors ont permis à 144 familles modestes d'être logées et ont marqué un tournant dans l'histoire de la commune de Buxerolles qui est aujourd'hui la troisième commune du département avec plus de 10 000 habitants.

L'Ameublement et le Bâtiment

  • FDMSP00722
  • Instelling
  • 1894 - 1965

Le 24 juin 1894, huit ébénistes fondent une association ouvrière : L'Ameublement. Les fondateurs sont vite rejoints par des compagnons menuisiers qui souhaitent intégrer la coopérative. Ils sont admis sociétaires en 1895. L'arrivée de nouveaux venus entraîne une nouvelle dénomination : « L'Ameublement et le Bâtiment ». Yves Prigent préside la coopérative de 1898 jusqu'aux environs de 1930. En 1909, la coopérative construit des ateliers. Elle installe un magasin d'exposition de meubles en 1929 à Morlaix. Jean Floc'h, nouveau président élu en 1951, contribue avec les sociétaires à développer la coopérative. La coopérative participe à de nombreux chantiers (logements HLM, urbanisation de quartier, bâtiments industriels, etc.) et est très présente sur le marché de la construction de Morlaix et des environs. La société poursuit son développement et crée un bureau d'études en 1965, embauche du personnel spécialisé dans l'agencement de magasin. Elle adhère au groupement Probaco en 1967. Probaco est un groupement de Scop de l'Ouest ayant pour objet de grouper les moyens des entreprises coopératives du bâtiment. En 1968, l'effectif de la coopérative est de 143 salariés, dont 51 sociétaires. Il passe à 200 en 1972. Le développement de la société coopérative – dont la majeure partie de l 'activité est maintenant axée sur la construction - est synonyme de tensions au sein de l'entreprise. Jean Flocj, président, propose de renommer la coopérative : Scoba, abréviation de « Société coopérative ouvrière Bâtiment et Ameublement ». En 1975, la société s'installe dans de nouveaux locaux dans la zone industrielle de la Boissière à Morlaix et transfère ses activités sur trois sites. Transfert des installations et changement de dirigeant en 1975. La coopérative gère quatre départements (gros œuvre, menuiserie, ébénisterie et vente). Les années 80 sont synonymes de crises (du bâtiment, des investissements) et avec l'arrivée de Pierre Frey, ingénieur spécialisé dans le conseil aux coopératives ouvrières, le renouveau n'est que de courte durée. La société dépose le bilan en 1984. Une quinzaine de salariés décident de créer une nouvelle coopérative, la société anonyme Coba.

Coopérative diamantaire ADAMAS

  • FDMSP00653
  • Instelling
  • 1892 - ?

A l'origine de la fondation de la coopérative diamantaire ADAMAS, il y a deux coopératives d'ouvriers diamantaires.
La première, la Société coopérative des ouvriers diamantaires de Saint-Claude (Michaud, Latour et Compagnie) est constituée en 1892 au Martinet, commune de Villard-Saint-Sauveur. Ce sont 23 ouvriers, qui, à la suite d'une grève dans un atelier patronal, vont constituer une société en louant des places dans une usine diamantaire au Martinet. En 1893, ils sont rejoints par d'autres ouvriers diamantaires grévistes de la diamanterie David.
La seconde coopérative est la Société coopérative des ouvriers diamantaires d'Avignon (Jeantet, Saint-Oyant et Cie) qui fut fondée en 1891 lorsque Eugène Goudard, un diamantaire parisien, cesse ses activités. Il propose alors à ses ouvriers d'Avignon-les-Saint-Claude de se regrouper en coopérative. En 1898, ils fusionnent avec la société coopérative des ouvriers diamantaires de Saint-Claude.
La nouvelle coopérative diamantaire formée prend alors la dénomination de Société coopérative des ouvriers diamantaires d'Avignon et Saint-Claude (Michaud-David et Cie).
En 1912, la dénomination sociale de la société est modifiée et devient : ADAMAS.
Le siège social d'Adamas est situé à La Serre, quartier de Saint-Claude, dans une usine diamantaire rachetée au patron diamantaire Charles Roulina en 1894. A Avignon-les-Saint-Claude, les ouvriers louent l'usine d'Eugène Goudard6. D'autres ateliers d'Adamas sont présents dans les environs de Saint-Claude : une usine est construite à Chassal par la coopérative en 1922, un atelier est loué à Chaumont à partir de 1906, un autre est loué à Cinquétral entre 1916 et 1922 dans l'usine de pipe La fabrique.

Maison du Peuple de Saint-Claude (Jura)

  • FDMSA00656
  • Instelling
  • 1910 - Présent

La Fraternelle, coopérative d'alimentation de Saint-Claude issue du Cercle Ouvrier acquiert en 1894 un immeuble au 12 rue de La Poyat où elle installe son siège. La Maison du Peuple de Saint-Claude est inaugurée en 1910. Foyer économique, elle est aussi un foyer éducatif avec un théâtre, un cinéma, une bibliothèque et une université populaire. Elle accueille la seule salle de sport de la ville. Grâce à son imprimerie elle édite un journal, « Le Jura socialiste », diffusé dans toute la région et elle héberge le siège du parti socialiste local.

La Fraternelle, qui s'appelle désormais « Les coopérateurs du Jura » continue de fonctionner jusqu'en 1984 avant de cesser définitivement ses activités. Les coopérateurs ne veulent pas voir disparaître l'âme de La Fraternelle et créent une association, appelée « La fraternelle » en hommage, à laquelle ils lèguent la Maison du Peuple, et avec elle, sa vocation : être « un outil au service de l'éducation populaire, des œuvres sociales et des activités culturelles, artistiques et sportives. »

Une nouvelle génération d’acteurs reprend ainsi le flambeau. Animés du même esprit coopératif que les anciens coopérateurs, les bénévoles de l’association redonnent vie à la Maison du Peuple.

En 1984, cette dernière n’est plus qu’une friche industrielle et seul le cinéma peut ré-ouvrir ses portes au public. Progressivement l’association réinvestit le bâtiment et le restaure : l’imprimerie est remise en service en 1988, de nouvelles salles de cinéma sont construites en 1988-1989, le café reprend son activité en 1994.

L’association se veut d’abord vouée à l’éducation populaire : accueil de classes autour des anciennes presses typographiques, création d’une troupe de théâtre amateur, organisation de concerts de jazz contemporain, etc.

Entre 1998 et 2013, deux importantes campagnes de réhabilitation ont lieu : le théâtre, l’atelier de sérigraphie, la cour et le gymnase sont rénovés, puis vient le tour des façades et des toits. L’association construit également des salles de répétition et crée une boutique.
Ainsi, aujourd’hui, la Maison du Peuple c’est : un cinéma avec 3 salles classées art & essai dont un théâtre, un café associatif un espace dédié aux arts plastiques né de l’ancienne imprimerie typographique de la Maison du Peuple, des logements privés, des logements dédiés aux artistes accueillis, un fonds d’archives d’entreprises coopératives et mutuelles, syndicales, de groupements politiques ou d’associations culturelles et sportives, une exposition permanente retraçant un siècle d’histoire ouvrière, des espaces d’expositions temporaires, deux locaux de répétition, dont un studio d’enregistrement, la salle Ponard, lieu de réunion et de formation, une boutique et une artothèque

Héritière d’une utopie réalisée, La fraternelle est aujourd’hui un véritable espace culturel pluridisciplinaire qui fait revivre depuis plus de 30 ans cet imposant édifice de 4000 m2, classé à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques.

Elle conduit une action de diffusion et de création culturelle dont le rayonnement dépasse largement le cadre local. Forte de plus de 400 adhérents, 30 bénévoles et 14 salariés, elle noue des relations de plus en plus larges et des partenariats de plus en plus nombreux.

La Prolétarienne

  • FDMSP00658
  • Instelling
  • 1907 - Présent

La Prolétarienne fut créée en 1907. En 1912, elle fusionna avec le groupe gymnique de la Jeunesse socialiste, puis en 1920, elle fusionna avec le groupement sportif mis en place par la Coopérative La Fraternelle (également appelé La Prolétarienne). Selon ses statuts, « la Société constitue en son sein autant de sections qu'elle le juge nécessaire, suivant les différentes branches de son activité et chaque section à sa vie propre sous le contrôle du conseil d'administration de la Société. Le but de La Prolétarienne (Groupe gymnique de la Maison du peuple) est de rassembler les jeunes appartenant aux divers groupements de la Maison du Peuple de Saint-Claude pour pratiquer une activité physique. Les jeunes sportifs complètent leur éducation intellectuelle en adhérent à la Jeunesse socialiste». La Prolétarienne est hébergée gratuitement par La Fraternelle dans la Maison du peuple. L'enseignement sportif est dirigé par une commission technique composée par les moniteurs et les responsables des sections. Elle adhère à l'Union des Groupes d'Agrément et à la Section Éducatrice et Récréative de la Maison du peuple ainsi qu'à la Fédération sportive du travail. En 1968, les moyens d'action de La Prolétarienne sont la tenue d'assemblées périodiques, la publication d'un bulletin, les séances d’entraînement, des conférences et cours sur les questions sportives, des exercices et initiatives propres à la formation physique et morale de la jeunesse. La Prolétarienne a géré le café et le cinéma de la Maison du peuple dans les années 1980-1990. La Prolétarienne existe encore, sous la forme associative, avec des sections autonomes dans l'organisation des activités. Les disciplines sportives pratiquées en 2017 sont le ski, l'escrime, le badminton, le volley-ball, la gymnastique, les randonnées et sorties nature (section des Amis de la nature).

Comité des fêtes de la Maison du Peuple (Saint-Claude)

  • FDMSP00661
  • Instelling
  • 1913 - 1973

Au mois de mai 1919, le conseil d'administration de La Fraternelle adopte un « projet d'organisation de ses sections d'éducation et d'agrément ». Les enfants du peuple, La chorale, Le cercle musical, la section gymnique et le groupe littéraire sont désormais sous l'égide d'une administration générale dirigée par le président de La Fraternelle et composée de six membres du conseil d'administration de La Fraternelle ainsi que des directeurs, secrétaires et trésoriers de chacun des groupes. Dès 1921, cette organisation prend le nom de Comité des fêtes de la Maison du peuple. Le Comité des fêtes cordonne les activités des groupes culturels et récréatifs de la Maison du peuple, il prépare et organise les bals, concerts et spectacles donnés par les groupes d'agrément et gère les questions matérielles et logistiques. Il est également chargé de la gestion financière des groupements. Le comité sert aussi d'intermédiaire dans les relations des groupements avec la coopérative et les organisations extérieures. Les activités culturelles et récréatives cessent durant la seconde guerre mondiale et le Comité n'a plus lieu d'être.

Union des groupes d'agréments de la Maison du peuple (Saint-Claude)

  • FDMSP00662
  • Instelling
  • 1947 - 1973

En 1947, dans le but de relancer l'activité des groupes d'agréments, une Union des groupes d'agréments de la Maison du peuple est créée. Il s'agit cette fois d'une association officielle déclarée au titre de la loi de 1901 à laquelle adhèrent La Prolétarienne, Le cercle musical, Les amis réunis et La Fraternelle. L'Union se donne pour objectif de « coordonner l'action, l'activité et la propagande des groupes d'agréments de la Maison du Peuple et la culture populaire en général», reprenant ainsi le rôle d'organisateur et d'intermédiaire du Comité des fêtes. L'Union des groupes d'agréments de la Maison du peuple est dirigée par un conseil d'administration composé des présidents des sociétés adhérentes et de sept membres élus en assemblée générale. Des commissions sont constituées pour chaque type d'activité : éducation populaire, commission des fêtes, propagande et organisations, enfants du peuple, jeunesses et sport. L'union gère également la bibliothèque de la Maison du peuple. Un ciné club est créé en 1948, puis une section danse en 1961. L'activité des groupements est très importante après-guerre mais se réduit progressivement durant les années 1960 et en 1973 la plupart des groupements ont disparu. L'Union des groupes d'agrément de la Maison du peuple est dissoute le 9 novembre 1973.

Cercle du travail de Saint-Claude

  • FDMSP00663
  • Instelling
  • 1892 - 1902

Le Cercle du Travail a été crée le 22 septembre 1892. Il découle d'un désaccord entre les démocrates de la Fédération démocratique. Cette Fédération avait été constituée en 1888 pour lutter contre le boulangisme lors des élections municipales de 1889. Or, après des oppositions idéologiques au sein du groupe, les socialistes quittèrent la Fédération démocratique et fondèrent le Cercle du travail. Celui-ci, composé de socialistes, précède la constitution d'une Fédération socialiste du Jura (octobre 1892). Il fut le foyer d'action du mouvement ouvrier haut-jurassien pendant 10 ans, jusqu'en 1902 où sa dissolution fut décidée suite aux discussions intestines qui minaient le groupe.

Chambre syndicale des ouvriers diamantaires de Saint-Claude

  • FDMSP00666
  • Instelling
  • 1884 - 1995

La Chambre syndicale des ouvriers diamantaires de Saint-Claude (CSOD) est créée officiellement en 1884 lorsque la loi Waldeck Rousseau légalise les organisations syndicales. La CSOD est un regroupement syndical formé dans le but de maintenir des conditions de vie respectables aux ouvriers diamantaires, de défendre leurs droits par une homogénéisation des conditions de travail des différents ateliers présents à Saint-Claude et dans la région. Elle a aussi la volonté d’améliorer le niveau moral des ouvriers par l’éducation. Les ouvriers diamantaires syndiqués contrôlent son action lors des assemblées générales. Chaque ouvrier diamantaire à la possibilité de faire partie du syndicat en formulant sa demande par écrit et en payant une cotisation. Un conseil d’administration, formé de 27 membres, gère les décisions du syndicat. On trouve dans ce conseil, un président, un secrétaire et un trésorier qui occupent des postes clés dans le fonctionnement quotidien du syndicat. En outre, à l’intérieur de la CSOD, les ouvriers syndiqués sont différenciés selon leur appartenance à une catégorie de travail particulière : ils peuvent être bruteurs , polisseurs, scieurs, sertisseurs et ils n’hésitent pas à s’unir pour créer une section restreinte du métier (section des sertisseurs) afin de protéger leurs intérêts dans la CSOD. Le syndicat diamantaire de Saint-Claude est un pivot dans un réseau syndical ramifié. La CSOD entretient des relations avec des syndicats de portée géographique plus importance car elle fait partie de l’Union Nationale des Syndicats Ouvriers Diamantaires Français (UNSODF) qui est créée en 1922. Celle-ci est une section de l’Alliance Universelle des Ouvriers Diamantaires (AUOD) créée en 1905. La CSOD a également des relations avec toutes les sections locales qui la composent dans la région. Elle possède donc des liens sur un plan hiérarchique avec l’UNSODF, l’AUOD et les différentes sections locales. Mais elle entretient aussi des liens sur un plan d’égalité avec les autres chambres syndicales affiliées l’UNSODF. Elle correspond également avec les autres syndicats affiliés aux fédérations tel la Fédération nationale de la bijouterie, orfèvrerie, horlogerie (FNBOH), qui est une importante organisation regroupant les métiers artisanaux luxueux (lapidaires, diamantaires, horlogers, ouvriers du métal). En effet, la CSOD adhérait à la FNBOH et par conséquent, un ouvrier syndiqué à a CSOD est affilié à toutes les organisations auxquelles la CSOD est fédérée. La CSOD n’a pas été dissoute (il n’y a aucun document le prouvant dans les archives) : son activité a décru jusqu’aux années 1970 (dates des documents les plus récents). Une lettre reçue en 1995 et restée sans réponse, met en valeur le fait qu’il n’y a plus de syndicat diamantaire actif à cette date

Croque fruit

  • FDMSA00678
  • Instelling
  • 1940 - ?

Croque fruit est une société coopérative de production fondée par Marcel Bleitreu 1940.

Association coopérative du capital et du travail, société du familistère de Guise

  • FDMSA00685
  • Instelling
  • 1880 - 1968

En 1880, Jean-Baptiste Godin et quatorze salariés du Familistère, donnant une existence légale à l’association. L’association est baptisée « Association coopérative du capital et du travail, société du Familistère de Guise ». Elle est constituée pour 99 ans. Elle « a pour but d’organiser la solidarité entre ses membres par le moyen de la participation du capital et du travail dans les bénéfices », et a pour objet l’exploitation locative des immeubles d’habitation du Familistère, l’exploitation commerciale de ses magasins et l’exploitation industrielle des usines de Guise et de Laeken. Le capital social apporté par le fondateur est constitué des terrains et immeubles du Familistère et de ses usines, du matériel, des brevets, des modèles et des marchandises en stock. L’ensemble du capital-apport représente 4 600 000 francs.
L’Association continue de fonctionner pendant quatre-vingts ans après la mort de Godin, dans un cadre statutaire presque inchangé. Cependant, des tensions de plus en plus vives apparaissent en son sein au cours du XXe siècle. En particulier, les associés et les sociétaires, qui habitent au Palais social, sont considérés comme des privilégiés par les salariés des autres catégories sociales. À partir des années 1950, les rivalités diverses, la faiblesse des investissements dans l’équipement industriel, le manque d’innovations et la concurrence exacerbée par l’ouverture du marché commun européen conduisent finalement à la disparition de l’Association coopérative du capital et du travail.

Le 22 juin 1968, l’assemblée générale extraordinaire des coopérateurs prend la décision de dissoudre la société du Familistère et de transformer leurs titres d’épargnes en actions. Une société anonyme est formée, Godin SA, rachetée en 1970 par le groupe Le Creuset. Le nouveau PDG, Paul Schmitt, se présente comme un patron « anti-Godin ».

Pour aller plus loin : https://www.familistere.com/fr/decouvrir/cent-ans-d-experimentation-sociale/l-association-cooperative

Mission historique du Crédit agricole

  • FDMSP00688
  • Instelling
  • 1990 - XXe siècle

Le Crédit agricole a créé une mission historique en 1990 dont le responsable celles-ci était Christian Bosséno, Instituée auprès du Secrétariat central de la Caisse nationale, la Mission historique travaillait en relation étroite avec la Direction générale, la direction des Ressources humaines et la direction de la Communication. Elle a d’autre part monté un réseau de correspondants avec les Caisses régionales et les filiales et a procédé à plusieurs collectes d'archives historiques du groupe pour le centenaire du Crédit agricole comme par exemple la collecte de la collection des moyens d'imprimés et de paiements et partis nominatifs des Caisses régionales et locales.

Société coopérative automobiles Peugeot Mulhouse

  • FDMSP00688
  • Instelling
  • 1978 - [1983]

La première trace d'une participation des automobiles Peugeot dans une coopérative remonte à 1867. C'était dans la région franc-comtoise qui a toujours manifesté un fort intérêt pour le mouvement coopératif. La création patronale de la Fraternelle de Valentigney comptait une large majorité d'actionnaires ouvriers des usines Peugeot. Ces derniers vont écarter les automobiles Peugeot en 1917 afin de conserver les bénéfices de la prospérité de la coopérative en leur sein . Dans ce contexte, l’entreprise Peugeot réactive son dispositif de ravitaillement des établissements Peugeot dans le Pays de Montbéliard ébauché dès le début de la Grande Guerre. Les RAVI sont constitués en 1921 en société coopérative. Ils perdront ce statut après la Seconde Guerre mondiale. Sur d’autres territoires, les automobiles Peugeot fondent également des sociétés coopératives de consommation (au niveau du groupe dès 1943). A Mulhouse, les archives indiquent une création de société coopérative de consommation en 1978. L'histoire des coopératives du personnel des automobiles Peugeot dont les archives sont diffusées sur le portail collections.maison-salins.fr est à écrire. Jamais étudiées, les coopératives du personnel d'entreprises (Peugeot, Michelin, Renault, Crédit lyonnais, etc.) ont sans doute participé à la diffusion des idées du mouvement coopératif.

La Compagnie des miels du Jura

  • FDMSA00694
  • Instelling
  • Inconnues

Raymond Borneck débuta sa carrière d’apiculteur professionnel en 1948 au sein de la société coopérative de production « La Compagnie des miels du Jura ».

Bibliothèque de la Maison du peuple (Saint-Claude)

  • FDMSB00656
  • Instelling
  • 1903 - ?

Fondée en 1903, la bibliothèque fut d’abord installée dans le café de la Maison du Peuple (Saint-Claude), bâtiment de la Coopérative La Fraternelle.
En 1922, une bibliothèque et une salle de lecture sont aménagées dans le logement du concierge de la Maison du Peuple. C’est la même année que paraît le premier catalogue de la bibliothèque.
Créée à l’initiative des socialistes sanclaudiens, la Maison du peuple de Saint-Claude, est inaugurée en 1910. Elle rassemblait dans les locaux de la rue Poyat, une Bourse du travail, le siège des syndicats, des coopératives de production et des mutuelles, mais aussi un théâtre et un cinéma, un café et un restaurant, des sociétés sportives et culturelles et une université populaire. La bibliothèque a été pillée et saccagée par les allemands en 1944 (elle comptait alors environ 4 000 volumes pour 250 abonnés).

Confédération générale des sociétés coopératives ouvrières de production (CGSCOP)

  • FDMSA00715
  • Instelling
  • 1884 - Présent

Fin 1884, sur les conseils de Pierre Waldeck-Rousseau, parlementaire à l'initiative de la loi sur les syndicats, et à la faveur d'une libéralisation de la législation sur les associations de travailleurs, les coopérateurs créent la Chambre consultative des AOP (Associations ouvrières de production). Cet événement est majeur car il permet de tourner la page du bannissement des mouvements communards de 1870 et des premières tentatives de fédération des associations ouvrières réprimées lors de la Révolution de 1848.
En 1884, la Chambre consultative enregistre déjà 29 adhésions sur les 51 existantes, parmi lesquelles la toute première AOP des Bijoutiers en doré qui avait été créée en 1834 et de nombreux groupements d'artisans et ouvriers. L'objectif était de regrouper les forces des membres coopérateurs pour mettre en commun des moyens soutenant leur développement, et appuyer leur représentation auprès des pouvoirs publics. C'est cette Chambre consultative des AOP qui deviendra plus tard la Confédération générale des Scop.
Aujourd'hui, la Confédération générale des Scop et des Scic coordonne le mouvement des Scop (Sociétés coopératives et participatives) et des Scic (Sociétés coopératives d'intérêt collectif) en France. C'est une instance de représentation nationale qui fonctionne sur libre adhésion des coopératives. Elle siège dans un certain nombre de structures institutionnelles comme le Conseil supérieur de la Coopération et le Conseil économique, social et environnemental (CSE), et représente aussi ses adhérents à la Commission et au Parlement européens.En somme, elle porte la parole des 81 000 salariés des Scop et des Scic françaises auprès des pouvoirs publics, et participe activement à l'élaboration des textes législatifs et règlementaires qui concernent le droit coopératif.

Caisse nationale du Crédit agricole

  • FDMSA00576
  • Instelling
  • 1926 - 2001

Afin de donner plus d’autonomie à ce qui n’est alors qu’une direction du ministère de l’Agriculture et pour créer un organisme central de compensation entre les caisses régionales, la loi du 5 août 1920 institue l’Office national du Crédit Agricole. Celui-ci prend en 1926 le nom de Caisse nationale de Crédit Agricole. Cet établissement public est le sommet de la « pyramide » institutionnelle du Crédit Agricole.
La crise des années 30 n’épargne cependant pas les caisses locales et régionales et les plus exposées sont soutenues par la Caisse nationale. Celle-ci renforce ses missions de contrôle et un fonds commun de garantie des dépôts est créé en 1935.
En 1966, la Caisse nationale de crédit agricole obtient son autonomie financière : sa collecte ne passe plus par le Trésor. Durant les années 1970, le Crédit Agricole continue d’élargir son champ de compétence, tant géographiquement que financièrement. C’est également à cette époque que sont créées les premières filiales pour lui permettre de proposer ses services à plus de secteurs (agroalimentaire, PME-PMI…).
La loi de mutualisation de 1988 permet aux caisses régionales de crédit agricole de racheter la Caisse nationale. Transformée en société anonyme, celle-ci est désormais totalement indépendante de l’Etat. Elle est introduite en bourse en 2001 et prend le nom de Crédit Agricole S.A.

Société Bruxerolles-Les Amandiers

  • FDMSP00401
  • Instelling
  • 1961 - 1975

La société anonyme coopérative « Buxerolles-Les Amandiers », à capital et personnel variables, fut constituée le 31 octobre 1961. Ses statuts, établis sous seing privé, furent déposés chez maître Chomel, notaire à Poitiers ; elles figurent au rang de ses minutes, suivant acte reçu par lui le 13 novembre 1961.

La société avait pour but la « construction-cession » de logements pavillonnaires dans une partie encore peu habitée de Buxerolles. Son but une fois atteint, la société fut dissoute en 1975.

Les 95 pavillons (74 pavillons de type F 4, 17 pavillons de type F 5, 4 pavillons de type F 6) prirent place sur une surface de plus de 7 ha.

Laiterie centrale de Strasbourg

  • FDMSA00566
  • Instelling
  • 1915 – 1978

La Laiterie centrale de Strasbourg, société d'économie mixte de droit local puis de droit français, créée en 1915 pour approvisionner la ville en lait, a cessé ses activités en 1978 au profit de la coopérative Alsace-Lait.

Alsace-Lait

  • FDMSP00567
  • Instelling
  • 1979 – 1991

La coopérative Alsace-Lait a repris l'activité de la société la Laiterie centrale de Strasbourg en 1978, devenue une société anonyme, elle a cessé d'exister en 1991.

Compagnie des chemins de Paris à Lyon et à la Méditerranée (P.L.M)

  • FDMSA00574
  • Instelling
  • 1857 – 1938

La Compagnie des chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée, communément désignée sous le nom de Paris-Lyon-Méditerranée ou son sigle PLM, est l'une des plus importantes compagnies ferroviaires privées françaises entre sa création en 1857 et sa nationalisation en 1938, lors de la création de la SNCF.

Moulinex

  • FDMSA00597
  • Instelling
  • 1937 – 2001

Fondée en 1937 sur l'ancien site industriel du Moulin d'Ozé, l'usine Moulin Légumes connaît un formidable essor après la guerre. Au milieu des années cinquante, son fondateur Jean Mantelet choisit de produire essentiellement des ustensiles électriques. L'entreprise devient Moulinex. Diffusés sur les foires et dans les grands magasins, connus à travers une publicité inventive, les appareils Moulinex deviennent vite indispensables à toute la famille. Forte de son succès la marque ouvre des usines dans toute la Normandie. Alençon reste le principal site de production : sur une superficie de presque 10 hectares en 1976, l'usine emploie 3922 ouvriers (1519 hommes, 1414 femmes). Devenue une marque internationale, l'entreprise implante des filiales à l'étranger. Affaiblie par la concurrence et des luttes de pouvoir, Moulinex connaît des graves difficultés à partir de 1990 qui ébranlent le monde financier et économique. Après le rachat par Seb, l'usine d'Alençon ferme en 2001, licenciant 1000 salariés.

La Maison Landernéenne

  • FDMSA00601
  • Instelling
  • [1957] - ?

Une des sociétés coopératives créées à Landerneau qui a fait sortir de terre la première maison Castor en 1957. Hubert Polard en était le président.

Union nationale des Castors

  • FDMSA00604
  • Instelling
  • 1951 - ?

Union regroupant à partir de 1951 les groupes Castors qui souhaitent y adhérer. Représentation unique du Mouvement face aux pouvoirs publics, l'Union nationale des Castors (UNC) cherche à promouvoir le Mouvement Castor et créateur de liens entre les différentes expériences, mais aussi organisme de conseils. Son bulletin de liaison : Castor-Service.

Office Central

  • FDMSP00628
  • Instelling
  • 1911 - 1960

Dès la fin du XIXe siècle, les agriculteurs prennent conscience du besoin d’une organisation
professionnelle : qu’il s’agisse de s’assurer contre les risques, de mieux acheter ou de mieux vendre et de mieux financer leurs travaux. L’aristocratie foncière participe à ce mouvement dans le but de mieux organiser les campagnes.
L’Office Central des œuvres mutuelles agricoles naît en 1911, à Landerneau : c’est une coopérative
aux multiples services. Par le biais de syndicats et de « dépôts » locaux, il approvisionne les agriculteurs en grains, semences et matériel, proposant en outre de nombreux services tels que mutuelles contre l’incendie, contre la mortalité du bétail et les accidents du travail, caisses d’assurances sociales et de
crédit mutuel. L’esprit coopératif a toujours été prépondérant, solidarité et mutualisme sont les principes qui se retrouvent dans la devise de l’Office Central : « Unir, Servir, Défendre ». L’Office Central accompagne les programmes scolaires afin de donner aux enfants le goût d’un métier. Il contribue également à la création de l’école d’agriculture du Nivot à Lopérec.
Son siège s’installe à Landerneau car la ville occupe une position centrale et se trouve à la jonction des lignes de chemin de fer Quimper-Brest et Brest-Morlaix. C’est également une ville de foires et de marchés, un lieu de rencontre de la ville et de la campagne. En 1911, le Conseil d’Administration de l’Office Central se réunit dans la salle de l’Hôtel Raould, quai de Léon à Landerneau. Quelques mois plus tard, les réunions ont lieu dans un nouvel immeuble sur les bords de l’Élorn. Le bâtiment est appelé Ty Kenta, ce qui signifie la Maison Première.
Les personnages qui jalonnent l’histoire de l’Office Central sont nombreux mais seulement cinq hommes
ont présidé à sa destinée :

  • Augustin de Boisanger
  • Hervé Budes de Guébriant
  • Hyacinthe Belbléoc’h
  • René de Foucaud
  • Jos Le Breton
    Figure emblématique, Hervé Budes de Guébriant (1880-1972) assure la présidence de l’Office Central pendant 37 ans, de 1919 à 1956. Il est également président de la Chambre d’Agriculture du Finistère de 1924 à 1958 et premier président de l’Union Centrale des syndicats des agriculteurs de France en 1933. Originaire de Saint-Pol-de-Léon, cet ingénieur agronome est un fervent militant du catholicisme social. Il fonde une caisse d’assurance agricole dans sa ville natale avant de présider l’Office Central, après la Première Guerre mondiale. Incarnation du corporatisme paysan de la première moitié du XXe siècle, il en fait un des organismes agricoles les plus puissants du pays. Au terme de son mandat de président, il y conserve néanmoins une influence déterminante jusqu’à sa mort. Les piliers de son idéologie se résument en trois points : mutualité, coopération, développement. Le fonds conservé aux archives de Landerneau comprend une part très importante de la correspondance du comte de Guébriant.
    À la fin de la Première Guerre mondiale, l’Office Central organise avec le soutien de l’Église, le
    déplacement massif et l’installation de milliers de ruraux en manque de terres et leur installation dans d’autres régions. 2 500 familles, soit 15 000 personnes, émigrent entre les deux guerres et jusque 1950. L’exode s’avère difficile pour les Bretons. En effet, la Dordogne est le pays du métayage, du maïs, de la vigne et du tabac, alors que la Bretagne est une région de fermage et de blé. Hervé de Guébriant se rend à de multiples reprises en Dordogne à la rencontre de ces Bretons.
    Dès 1927, l’Office Central entreprend une action de formation et d’information permanente envers ses adhérents. Pour cela, il publie un bulletin bi-mensuel « Ar Vro Goz » qui se traduit par « Le Vieux Pays ». Créé à l’occasion de la fusion des unions syndicales du Finistère et des Côtes-du-Nord, il devient le plus important journal syndical de France, en 1937. Il diffuse les nouvelles lois ou circulaires administratives concernant l’agriculture et toute l’actualité économique et sociale. Son successeur après la Libération est le journal « Le Paysan breton ». Depuis 1976, chaque organisation de l’Office Central y a une ou plusieurs pages. Le fonds conservé à la Ville de Landerneau conserve une collection quasi-complète de ce journal jusque 1994. Si le nom d’Office Central est désormais moins connu, les noms des grandes sociétés qui en sont issues nous sont familiers et sont attachés à cette histoire tels que : Euredenn, le Crédit Mutuel de Bretagne, Groupama et la MSA.

Société coopérative "La Famille" (Morez)

  • FDMSP00727
  • Instelling
  • 1897-1965

En 1897, une société est formée sous le titre d'Association d'alimentation, de production, de prévoyance, de secours et de retraite La Famille. Son siège se situe à Morez (Jura). Elle a pour but « l'approvisionnement, l'exploitation ou la vente de tous les objets de consommation, d'habillement etc. et la production de tous les articles, l'institution de tous les services de solidarité qu'elle jugera bon d'entreprendre ». Une partie des bénéfices est répartie entre les caisses de retraite (à partir de 1914) et de secours (à partir de 1901). La Famille de Morez fusionne avec La Fraternelle de Saint-Claude et La Fourmi de Cuiseaux en 1965 pour former Les Coopérateurs du Jura.

HAVARD, Paul

  • FDMSP00204
  • Persoon
  • 1924 - Présent

Originaire de Dourdain.
C'est par l'intermédiaire de M. Havard que le Département a reçu en dépôt les archives de la Fédération nationale des CUMA (127 J, convention de dépôt du 1er décembre 2000) et de Fédération départementales d¿Ille-et-Vilaine des CUMA (128 J, convention de dépôt du 24 janvier 2001).

PARIGOT, Guy

  • FDMSB00209
  • Persoon
  • 1922 - 2007

Il fut un acteur essentiel de la décentralisation théâtrale après la guerre et directeur du Centre Dramatique de l’Ouest.

GLORY, Emmanuel

  • FDMSP00478
  • Persoon
  • 1864 - 1936

Emmanuel Joseph Jacques Glory est né le 8 octobre 1864 à Rodès dans les Pyrénées-Orientales. Il est le fils de François Glory, cultivateur dans la même localité et de Marie Guiry. Il épouse Martine Verdaguer le 21 mai 1893 à Corbère-les-Cabanes. Il poursuit une carrière d’officier d’administration dans le génie militaire, avant d’exercer différentes fonctions dans le milieu agricole à Prades. Il fonde le Syndicat agricole de Prades en 1919 et y exerce la fonction de directeur jusqu’à sa démission en 1933, période à partir de laquelle il s’installe à son propre compte en tant que négociant en produits agricoles en créant l’entreprise du « Service d’écoulement des produits du sol ». Emmanuel Glory décède le 15 octobre 1936 à Prades.

BURETTE, François

  • FDMSP528
  • Persoon
  • 1903 - ?

François Burette est né à Denain en 1903. En 1920, il est entré à l'Union des coopérateurs de Denain comme comptable, puis a gravi les échelons jusqu'à devenir président-directeur-général en 1940. Lors de la fusion entre l'Union des coopérateurs de Sin-le-Noble-Denain et les Coopérateurs d'Escaut et Sambre de Caudry en 1984, il devient directeur de la Coopérative régionale du Nord (CRN) ainsi formée.
François Burette a également été président de la FNCC (Fédération nationale des coopératives de consommation) de 1969 à 1973.
A côté de ses activités de coopérateur, François Burette a exercé des responsabilités politiques : il a été adjoint au maire de Denain entre 1935 et 1940 et conseiller technique au cabinet d'Augustin Laurent, ministre d’État de l’Économie et des finances, en 1946-1947.

QUENIN, Sixte Anatole (dit Sixte-Quenin)

  • FDMSP00674
  • Persoon
  • 1870 - 1957

Sixte-Quenin (1870-1957) est né et mort à Arles (Bouches-du-Rhône), le 2 juillet 1870 et le 27 septembre 1957, était employé, puis représentant de commerce. Il était également militant socialiste et député. Il s'occupa d'une coopérative à Billancourt en 1919.

BORNECK, Raymond

  • FDMSP00693
  • Persoon
  • Inconnues

Raymond Borneck débuta sa carrière d’apiculteur professionnel en 1948 au sein de la société coopérative de production « La Compagnie des miels du Jura ».
Il participa activement à la vie syndicale et associative de la filière apicole et à la création de la Fédération internationale des organisations apicoles Apimondia et fut directeur de l’Institut Technique Apicole (ITAPI).

ALEXANDRE, Michel

  • FDMSP00594
  • Persoon
  • 1888 - 1952

Michel Alexandre philosophe (1888-1952) était professeur agrégé de philosophie. Marié à Jeanne Alexandre (1890-1980).
Les époux Alexandre ont enseigné au lycée de Nîmes entre 1919 et 1927.
Ils avaient des rapports avec l’édition à Nîmes entre 1924 et 1935, en particulier avec la revue des Libres. Ils avaient également de bons rapports avec Charles Gide, l’école de Nîmes et Claude Gignoux, directeur de l’imprimerie coopérative nîmoise La laborieuse.

En savoir plus : https://maitron.fr/spip.php?article9843, notice ALEXANDRE Michel, Paul par Nicole Racine, version mise en ligne le 10 octobre 2008, dernière modification le 18 novembre 2022.

HIPSZMANN, Marcel

  • FDMSP00716
  • Persoon
  • Inconnues

Marcel Hipszamann est une grande figure de l’Économie sociale et solidaire (ESS) et a notamment travaillé à la Délégation interministérielle à l’ESS.

BODENEZ

  • FDMSP00608
  • Persoon
  • Inconnues

La famille Bodenez est rattachée au groupement des Castors de la ville Landerenau et a participé à une société coopérative de construction.

HERNOT

  • FDMSP00611
  • Persoon
  • Inconnues

La famille Hernot était rattachée au groupement des Castors de Landerneau et à une société coopérative de construction.

GUEBRIANT de, Hervé Budes

  • FDMSA00629
  • Persoon
  • 1880 - 1972

Figure emblématique, Hervé Budes de Guébriant (1880-1972) assure la présidence de l’Office Central pendant 37 ans, de 1919 à 1956. Il est également président de la Chambre d’Agriculture du Finistère de 1924 à 1958 et premier président de l’Union Centrale des syndicats des agriculteurs de France en1933. Originaire de Saint-Pol-de-Léon, cet ingénieur agronome est un fervent militant du catholicisme social. Il fonde une caisse d’assurance agricole dans sa ville natale avant de présider l’Office Central, après la Première Guerre mondiale. Incarnation du corporatisme paysan de la première moitié du XXe siècle, il en fait un des organismes agricoles les plus puissants du pays. Au terme de son mandat de
président, il y conserve néanmoins une influence déterminante jusqu’à sa mort. Les piliers de son 5 idéologie se résument en trois points : mutualité, coopération, développement. Le fonds conservé aux archives de Landerneau comprend une part très importante de la correspondance du comte de
Guébriant.

TINAYRE, Noël

  • FDMSA00638
  • Persoon
  • Inconnues

Noël Tinayre créa l'Atelier du Roure (coopérative de production artistique).

Cave coopérative de Villepinte

  • FDMSP00007
  • Instelling
  • 1939 - 1992

La cave coopérative de vinification de Villepinte a été créée en 1939.
En 1969, la cave de Villepinte a l'initiative de créer l'Union des caves coopératives de l'ouest audois et du Razès (U.C.C.O.A.R.), organisme commercial regroupant les caves d'Arzens, Montréal, Routier et Villepinte. Cet organisme commercialise une partie de la production.
En 1987, la cave d'Arzens absorbe la cave de Villepinte. Actuellement, la cave d'Arzens regroupe les caves d'Alzonne, Arzens, Moussoulens, Ventenac et Villepinte.
Au début des années 1990, la flavescence dorée est à l'origine du déclin de la viticulture dans la région de Villepinte. Par la suite, on a procédé à une reconversion du vignoble. La convergence des deux éléments est à l'origine de la cessation d'activité de la cave de Villepinte en 1992.

Laiterie coopérative de Landes

  • FDMSP00028
  • Instelling
  • 1903 - ?

Cette laiterie était située à Landes dans l'arrondissement de Saint-Jean-d'Angély en Charente-Maritime.

Cette société coopérative a été fondée en 1903 ; elle a pris la dénomination de laiterie coopérative de Landes ; elle a pour objet la fabrication du beurre avec le lait provenant exclusivement des exploitations de ses adhérents et la vente de tous les produits et sous-produits du même lait.

La première laiterie de Charente-Maritime a été créée à Chaillé en 1888 par Eugène Biraud.

Société de panification de Soulignonne

  • FDMSP00037
  • Instelling
  • Inconnues

La panification est l'ensemble des opérations qui permettent d'obtenir du pain à partir de farine, d'eau, de sel et de levure ou de levain.

Une société de panification est par conséquent un groupement de professionnels qui mettent en commun leurs différentes compétences dans un but commercial.

Société coopérative agricole d'Eure-et-Loir

  • FDMSP00054
  • Instelling
  • 1960 - Présent

Le 1er juillet 1886, Louis-Charles Vinet et Charles Egasse, grands propriétaires secondés par quelques personnalités du monde agricole local, s’associent à Charles-Victor Garola, jeune titulaire de la chaire d’agronomie départementale depuis 1882, pour fonder le syndicat agricole de l’arrondissement de Chartres, quelques mois après la création de ceux de l’arrondissement de Dreux et de Châteaudun. Ces notables éclairés s'étaient donné pour but de défendre l'agriculteur contre une pression commerciale toujours plus forte, les poussant à augmenter leur production, notamment à l'aide des engrais alors en pleine expansion. Pour cela, il était donc nécessaire de les former à la compréhension de la nature des sols et à l’emploi des fertilisants afin de produire le meilleur rendement possible pour leurs terres. Le 10 juillet 1909, les syndicats de Chartres et Châteaudun fusionnent et s’étendent à l’arrondissement de Nogent-le-Rotrou. Enfin, en 1928, le syndicat de Dreux les rejoint pour former le Syndicat agricole départemental d’Eure-et-Loir (SADEL). Il s’agit alors d’une part d’un organisme d’étude étroitement lié historiquement à la station agronomique du département et d’autre part d’un organisme de défense des intérêts économiques et agricoles de ses membres. Toujours dirigé par des notables locaux épris de progrès, telle la famille Benoist, le syndicat se démocratise véritablement à cette époque. Il développe le crédit et la mutualité agricole et crée, entre 1932 et 1943, des filiales sous forme de coopératives destinées à la fois à l’achat et à la vente de céréales et de semences, mais aussi à l’achat des engrais et autres matières premières nécessaires à l’agriculture. Dans l’immédiat après-guerre, les intérêts généraux de l’agriculture française sont pris en main par de puissants syndicats nationaux comme la Confédération générale de l’agriculture (1945-1953), rapidement évincée par l’une de ses branches, l’actuelle FNSEA (Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles). Les syndicats locaux recentrent alors leurs activités sur leurs coopératives qui, en Eure-et-Loir, fusionnent progressivement dans les années 1960 pour former, à la fin de cette décennie, la Société coopérative agricole d’Eure-et-Loir (SCAEL). Elle devient alors rapidement l’une des premières coopératives céréalières française. Elle est, en 2020, présente à tous les stades de la filière céréales, de la semence à l’exportation.

Cave coopérative vinicole « Les Vignerons de Poussan »

  • FDMSP00072
  • Instelling
  • 1936 - [Début des années 2000]

La cave coopérative vinicole "Les Vignerons de Poussan", fondée en 1936, rassemble des viticulteurs poussanais. Elle absorbe en 1974 la cave coopérative de Bouzigues. En 1979, elle vinifie 62 912 hectolitres de vins de table pour le compte de 570 viticulteurs (820 hectares en production) ; elle cesse son activité au début des années 2000.

Union nationale des Coopératives d'utilisation de matériel agricole

  • FDMSA00079
  • Instelling
  • 1945 - 1957

L'Union nationale des C.U.M.A. a été créée en même temps que la Fédération nationale, soit le 22 novembre 1945. Parallèlement à la Fédération qui a une mission de conseil et d'accompagnement à la création de C.U.M.A. dans l'immédiat après-guerre, l'Union est essentiellement destinée à gérer la vente des matériels, notamment les surplus américains, à répartir les stocks, ainsi qu'à fournir des renseignements sur la machinisme. Mais suite à des difficultés financières apparues dès 1950, elle cesse toute activité en 1957.

Fonderie Baudin

  • FDMSP00086
  • Instelling
  • 1794 - 1959

Avant de devenir un site industriel majeur du département du Jura, Baudin, un hameau de de Toulouse-le-Château proche de Sellière, à 15 km environ de Lons-le-Saunier, abrita d'abord un moulin à grain dont la présence serait attestée dans les archives du château d'Arlay dès 1415. Jacques-François Menault de Bontemps en était le propriétaire tandis que le sieur Jeannin en était l'exploitant à la fin de l'Ancien Régime. La Révolution survint. Bontemps fut alors dessaisi de ses biens au profit de la Nation au titre des lois sur les émigrés [1] . Claude-Joseph Morel et Claude Jobez se portèrent acquéreurs de ce bien national le 12 germinal an II. Ces derniers étaient déjà associés dans la gestion des forges de Bourg-de-Sirod, et aussi du haut-fourneau de Frontenay, dont ils s'étaient également portés acquéreurs sur le marquis de Montrichard [2], seigneur de Frontenay, également émigré. Ils obtinrent du Comité de salut public la translation du fourneau de Frontenay au moulin de Baudin, par décision du 18 messidor an II. La construction du fourneau sur le site de Baudin put alors débuter.
L'usine commença à prospérer grâce aux commandes des administrateurs révolutionnaires qui devaient équiper urgemment d'armes et d'obus Garde nationale et armée. Claude-Joseph Morel décéda à Bourg-de-Sirod, le 4 mai 1797. Peu de temps auparavant, celui-ci avait anticipé sa succession en dissolvant son association avec Claude Jobez au profit de sa sœur Marie-Amable. Ces derniers gérèrent alors ensemble les forges de Bourg-de-Sirod, Syam, Rochejean et Baudin.

Le fourneau de Baudin poursuivit sa progression, sans pour autant que l'activité meunière ne cessât complètement, afin d'assurer l'approvisionnement en pain aux ouvriers de plus en plus nombreux sur le site. Le moulin s'arrêta en 1842, le débit du cours d'eau étant insuffisant pour faire fonctionner à la fois le moulin et le fourneau devenu prioritaire.

Cependant, une menace de cessation d'activité pesa sur le site de Baudin. En effet, le conseil municipal de Lons-le-Saunier prit une délibération demandant aux autorités la fermeture du fourneau [3] en 1810. Les dégagements de fumée de ce dernier occasionnaient une gêne et sa consommation excessive de bois menaçait de pénurie de bois de chauffage les habitants de la ville préfecture. Cette demande ne fut néanmoins pas suivie d'effet.

La licitation de l'usine intervint l'année suivante, en 1811. En effet, après plusieurs années de discorde entre Marie-Amable Morel et Claude Jobez, propriétaires des usines de Baudin, Syam, Bourg-de-Sirod et Rochejean, ces derniers s'étaient mis d'accord sur le partage de ces dernières. Claude Jobez prit alors la possession exclusive des forges de Syam, et des fourneaux de Rochejean et Baudin. Il confia l'administration de cette dernière à son gendre, Marie-Etienne Monnier, qui avait épousé Adélaïde Jobez en 1800, alors qu'il était avocat à Poligny. Afin d'assurer l'avenir de la société. Claude Jobez partagea ses biens de son vivant en 1825. Un tiers revint à Adélaïde tandis que les deux autres tiers revinrent à Emmanuel, frère d'Adélaïde. Celui-ci s'associa à Marie-Etienne Monnier pour gérer les deux sites industriels de Syam et Baudin. Emmanuel ne s'intéressa pas vraiment aux affaires, préférant voyager et se cultiver. Il laissera Marie-Etienne Monnier gérer réellement les deux sites.

Le décès accidentel d'Emmanuel en 1828 précipita la succession de ces deux sites. La propriété de Syam fut acquise par les enfants d'Emmanuel, tandis que la propriété de Baudin fut attribuée à Adélaïde Jobez-Monnier. Marie-Etienne Monnier resta le tuteur des enfants Jobez. Ceci lui permit de conserver l'administration des deux sites majeurs de la métallurgie jurassienne, tout en devenant un acteur notable de la vie politique du Jura en étant élu au Conseil général du Jura et ayant même été sous-préfet de Poligny par intérim.

Pendant ce temps, l'essor industriel des sites et leur aménagement se sont poursuivis. Baudin produisait alors essentiellement la fonte utile à la production des fers de fenderie des forges de Syam. De nouveaux bâtiments furent construits, notamment une sablerie, mais avant tout un nouveau haut-fourneau pour augmenter les rendements, ainsi qu'un cubilot. Les minerais provenaient alors surtout du Jura, à commencer par les mines directement exploitées par la société Monnier-Jobez, mais également des bassins miniers stéphanois ou lorrains.

Marie-Etienne Monnier souhaita remettre la gestion de l'affaire à son fils aîné, Marcel, polytechnicien. Ce dernier porta un intérêt certain pour la gestion réelle de l'usine, tout comme ses plus jeunes frères, Léon et Edmond. Il fut à l'origine de l'idée de développer un lien social entre la direction et les ouvriers. Proche de Charles Fourier, il tenta de convaincre son père de mettre en pratique ses théories économiques et sociales à l'usine de Baudin. Il acquit alors le domaine de Cîteaux (Côte d'Or) afin d'y établir un phalanstère. L'exploitation agricole de ce domaine fut l'occasion d'y appliquer les idées fouriéristes sur l'organisation communautaire du travail. C'est alors que l'on vit apparaître à Baudin, un début de travail coopératif entre les ouvriers et la construction des premiers logements ouvriers sur le site même de Baudin.

Marie-Etienne Monnier décéda le 21 mai 1849. Il avait pris soin de partager ses biens entre ses six enfants. Une première crise de la métallurgie comtoise, face à la concurrence de leur voisins bourguignon, alsacien et lorrain, poussa Adélaïde Jobez, encore propriétaire de Baudin, à vendre son bien à son fils benjamin, Edmond ; Marcel s'établit à Arbois avec son épouse et Léon, le cadet, reprit la ferme familiale et ancestrale aux Planches-en-Montagne, berceau des Monnier. Edmond Monnier prit alors la gestion de l'usine, surmontant avec difficulté la crise majeure de la métallurgie française qui vit la concurrence anglaise s'intensifier. Cette crise entraîna l'arrêt définitif du haut fourneau de l'usine en 1866. Cette fermeture permit à la fonderie de redéfinir sa production en privilégiant les produits manufacturés qui allaient faire sa renommée française et européenne ; la production de fourneaux, cuisinières et autres ustensiles ménagers accrut la popularité de l'usine. Cette dernière produisit également des objets plus inattendus qui rencontrèrent un beau succès, comme les éléments décoratifs de balcons ou jardins, les croix de calvaires ou les équipements pour les adductions d'eau qui se multipliaient dans les communes. Le cygne ou les lions agrémentant aujourd'hui les places et les fontaines lédoniennes et de nombreuses localités du Jura sont encore bien présents pour le rappeler.

Edmond Monnier, sans doute avec le souvenir des activités fouriéristes de son frère aîné, mais aussi pour légitimer son action politique de conseiller général, décida d'améliorer la vie de ses salariés. Il continua de développer le logement ouvrier ainsi que les infrastructures permettant aux ouvriers et à leur famille de pouvoir vivre avec un certain bien-être matériel. En plus de leur offrir le logement et un jardin attenant, il leur permettait de se chauffer gratuitement. Les soins médicaux étaient également pris en charge par l'usine. Quelques religieuses étaient en permanence à l'usine pour procéder aux soins infirmiers nécessaires.

Il créa une école dirigée par des religieuses pour les enfants garçons comme filles, qu'il rendit obligatoire et gratuite bien avant la loi républicaine de 1882. Avec son fils André, qui reprendra l'usine à son compte à son décès, Edmond Monnier permit l'ouverture d'une coopérative ouvrière. Elle offrait aux habitants de Baudin la possibilité de se ravitailler à moindre frais en produits en tout genre. Une monnaie locale avait même été mise en place pour le règlement des achats. Les diverses propriétés des Monnier permettaient également aux ouvriers de se procurer facilement les denrées de première nécessité produites dans la ferme de Taravant à Champagnole ou au domaine viticole du Sorbief à Arbois. Ainsi le maître de forges entendait-il sédentariser une main d'œuvre réputée encline à s'embaucher d'une usine à l'autre et de ce fait instable autant du point de vue moral que matériel.

Enfin, sous l'influence de son épouse Bathilde de Baudicour, Edmond fit construire une chapelle de style néogothique à proximité immédiate des installations de l'usine. Son neveu, Adrien Gréa, dit Dom Gréa, trouva d'ailleurs refuge dans cette chapelle où une maîtrise vit le jour à des fins d'éducation religieuse. Son propre fils, Laurent Monnier, fut ordonné prêtre dans cette chapelle en 1871. Ce dernier devint évêque de Troyes en 1907. Dans la même lignée architecturale, Edmond Monnier fit édifier sa maison de maître, "château" dont l'architecture illustre son implication dans le monde artistique.

Les propriétaires successifs de la fonderie de Baudin établirent un magasin à Lons-le-Saunier. Ce dernier servait de lieu de démonstration pour les acheteurs, mais surtout d'entrepôt pour la marchandise avant expédition. En effet, la famille Monnier n'avait pas eu les autorisations nécessaires à la construction d'une voie de chemin de fer jusqu'à l'usine de Baudin à la fin du XIXe siècle. Or, pour la prospérité de l'entreprise l'accès à une telle infrastructure devenait indispensable à la commercialisation des fourneaux et autres produits. Les Monnier installèrent donc un entrepôt non loin de la gare de Lons-le-Saunier, pour stocker puis expédier facilement la production. Ceci demandait une logistique spécifique et une comptabilité matière précise. De fait, états et inventaires de marchandises sont les principaux types de documents conservés [4] sur l'activité de ce site annexe de Baudin.

André Monnier, fils d'Edmond, était un grand amateur de chevaux de courses dont il fit commerce. Tout comme ses oncles et son père, il eut également une activité publique comme conseiller général. Au décès de son père, il perpétua la bonne marche de l'usine. Cependant, les difficultés économiques, notamment la fluctuation permanente du marché de la métallurgie, continuèrent à fragiliser la fonderie. André peina à trouver de nouveaux débouchés et des idées pour des produits novateurs face à ses concurrents. La Première Guerre mondiale permit à l'usine de trouver un nouveau souffle. L'armée avait en effet besoin de ses services pour produire toujours plus d'obus. Mais cette "opportunité" fut de courte durée, et la mobilisation générale et la mort au front de nombreux de ses ouvriers, mirent l'usine en grande difficulté.

Au décès d'André, son fils aîné Laurent reprit l'administration de l'usine. Ce dernier avait une grande sensibilité artistique. Il eut l'idée de proposer les services de l'usine à plusieurs artistes afin de collaborer à des projets artistiques. Bibliophile averti, il s'associa notamment à l'artiste suisse François-Louis Schmied et son fils Théo. Ensemble, ils créèrent des œuvres monumentales en émail dans le style Art Déco. Ainsi, le Chevalier normand orna les portes de la chapelle du paquebot le Normandie . Il semblerait que certaines œuvres eurent également orné le Palais des Nations de Genève ou le pavillon français du Rockefeller Center à New York. Les ambitions de Laurent pour cette nouvelle activité furent arrêtées par la Seconde Guerre mondiale. L'activité déclina alors peu à peu, jusqu'à la cessation définitive de l'usine en 1959 qui marqua la fin d'une épopée industrielle ancienne de près de deux siècles.

L'histoire du site de Baudin est intrinsèquement liée aux forges de Bourg-de-Sirod, Syam et au fourneau de Rochejean dont la propriété a été un temps partagée au sein de la famille Jobez-Monnier. Des documents concernant ces différents sites industriels sont donc présents dans le fonds Baudin [5] .

Forges de Bourg-de-Sirod

L'existence des forges de Bourg-de-Sirod serait attestée à partir du XIV e siècle, propriété des seigneurs de Châteauvillain, dont le château est situé au-dessus de la localité [6] . Le 1er février 1724, un arrêt du Conseil d'État permit au seigneur de rétablir forges et fourneau sur le site. Le 21 septembre 1779, un bail emphytéotique [7] de 29 ans fut signé entre Charles Léopold comte de Stain de Joux de Watteville, seigneur de Châteauvillain, Sirod et Foncine, à Alexandre Jeannet, à son fils Jean-Louis ainsi qu'à l'épouse de ce dernier, Marie-Amable Morel. Cette dernière est également la sœur de Claude Joseph Morel, qui devint directeur et maître de ces mêmes forges et qui se serait associé à Claude Étienne Jobez dans un acte de société signé le 24 juillet 1785 [8] . Après le séquestre par la Nation des dites forges au moment de la Révolution française, Claude Jobez semble être devenu propriétaire d'une grande partie de la forge, par un acte du 4 prairial An VIII, non retrouvé à ce jour. Il aurait alors laissé l'exploitation à Marie-Amable Morel et à son nouvel époux, Claude Boutaud.

Les bâtiments des forges de Bourg-de-Sirod furent touchés par un incendie le 16 fructidor An XI, et seule la maison du directeur semble avoir été conservée. Claude Jobez finit par racheter la totalité des bâtiments le 10 germinal An XII [9] . C'est sans doute après des distorsions et conflits avec Marie-Amable Morel, avec laquelle il détenaient également les forges de Baudin, que Claude Jobez laissa à celle-ci la propriété exclusive des forges de Sirod vers 1811 [10] . Claude Boutaud, son mari, dirige alors l'usine, mais des difficultés l'entraînèrent à faire appel à son petit-neveu par alliance, Jean Nicolas Lieffroy, avocat puis magistrat. Geneviève Lieffroy née Jobez, mère de ce dernier, et elle-même nièce directe et seule héritière de Marie-Amable Morel, devint propriétaire des forges dès 1838 à la mort de sa tante. Jean Nicolas Lieffroy fut propriétaire à son tour en 1851, au décès de sa mère.

La crise qui touchait alors les forges comtoises força ce dernier à vendre la société exploitante des forges de Bourg-de-Sirod à la Société des Hauts Fourneaux, fonderies et forges de Franche-Comté[11]. Son fils, Charles Aimé Lieffroy reprit le flambeau de la direction du site de Bourg, mais laissa rapidement sa place aux autres administrateurs de la société comtoise, appelée alors Société des Forges de Franche-Comté, qui fusionna elle-même après 1945 à EDF. Cette entreprise continue encore d'exploiter la chute d'eau de l'Ain pour une centrale hydroélectrique. Le site lui-même resta propriété de la famille Lieffroy, puis par alliance, aux descendants de la famille Favier.

Les documents inventoriés dans ce fonds Baudin, ont été retrouvés au fur et à mesure du tri et du classement du fonds principal de l'entreprise des fonderies de Baudin ainsi que lors du classement des archives familiales Monnier. Il s'agit surtout de correspondance entre les personnes impliquées directement dans la gestion des forges de Bourg-de-Sirod.

Fourneau de Rochejean (Doubs)

Situé dans le département du Doubs, des forges existent dans le village de Rochejean au moins depuis 1649 [12] . Ces mêmes forges ont été adjugées en tant que bien national [13] le 23 mars 1792 au profit de Lombard fils aîné et frères, de Jougne, et de Vincent Minari et Cie, négociant à Pontarlier. Claude Jobez acheta par adjudication les terres et bois de l'abbaye de Sainte-Marie, notamment le domaine de Montorge [14], autour des forges de Rochejean contre les sieurs Lombard et Minari, les privant ainsi d'une ressource en combustibles essentielle et de minerai. Il semblerait que la famille Jobez (Emmanuel et Adélaïde pour le compte de la société familiale ?) se fût porté acquéreuse des forges de Rochejean en 1809 advenues entre temps au sieur Perrad, industriel et homme politique de Morez. Une autorisation préfectorale [15] d'exploitation confirme la propriété de Claude Jobez et fils en 1812.

Les fers de laminoir et de fenderie qui sortaient alors du haut-fourneau des forges de Rochejean, tout comme ceux de Baudin, servaient de matières premières à la production des forges de Syam, également propriété des Jobez. Une partie du minerai utilisé provenait de la mine qui avait été ouverte à proximité. Rochejean et Baudin furent surtout administrés par Marie-Etienne Monnier, gendre de Claude Jobez et fin négociant et commerçant. Emmanuel Jobez préféra se consacrer à la recherche et à la modernisation technique de la production des différents sites qui composaient la société Jobez et fils.

La mort accidentelle d'Emmanuel en 1828 puis celle de Claude Jobez en 1830, virent les enfants d'Emmanuel, Alphonse, Charles et Ernestine devenir à leur tour propriétaires des forges de Rochejean. Celles-ci, victimes d'un incendie en 1843, furent définitivement éteintes en 1846 avant que Charles et Alphonse ne pussent sauver l'établissement de la crise que la métallurgie comtoise traversait alors. La production de fonte grâce au bois n'était plus rentable face à la concurrence anglaise au coke, moins chère.

Forges de Syam[ 16]

Les forges de Syam, exploitées au XVIII e siècle par la famille Péry pour le compte des seigneurs de Châteauvillain, les Watteville, furent achetées en 1810 par Claude Jobez après que ce dernier eut prêté de l'argent à Charles Joseph Péry, alors propriétaire du site, en ayant apposé une hypothèque sur les biens de ce dernier en 1808. Claude Jobez laissa son gendre et associé, Marie-Etienne Monnier, ainsi que son fils, Emmanuel Jobez, administrer les lieux.

Sur l'initiative de Marie-Etienne Monnier, une nouvelle usine fut construite à partir de 1813[17] de l'autre côté de l'Ain. La nouvelle forge employait une quarantaine d'ouvriers et impliquait l'exploitation d'une grande partie des forêts environnantes. La matière première utilisée par cette forge était directement produite par les fonderies de Baudin et Rochejean. Dès lors, Claude Jobez entreprit à Syam la construction d'une grande maison de maître, dite "le Château", édifiée par l'architecte Denis-Philibert Lapret. Les forges de Syam semblent ensuite avoir été totalement administrées et modifiées par Marie-Etienne Monnier, en qui Claude Jobez avait une totale confiance quant au bon fonctionnement de l'usine.

Emmanuel Jobez semblait davantage passionné par la politique et la littérature que par la gestion de l'usine. Cependant, associé aux affaires par son père, il décida de la création d'une villa du style des édifices de Palladio dès 1825 sur le site de Syam, à quelques mètres de celle que son père fit bâtir quelques années auparavant. Il s'inspirait directement des voyages qu'il avait eu l'occasion d'effectuer en Italie. C'est l'architecte bisontin Champonnois qui fut choisi pour la réalisation de ce projet. Emmanuel décéda en 1828 sans avoir eu le temps de découvrir et vivre dans cette villa au style singulier pour la Franche-Comté.

Peu de temps avant la mort accidentelle d'Emmanuel, Claude Jobez avait donné toute la propriété de Syam à son fils. Cette dernière revint donc ensuite aux enfants d'Emmanuel, Alphonse, Charles-Auguste et Ernestine. Leur oncle, Étienne Monnier, tuteur des enfants, poursuivit le travail accompli aux forges de Syam, sous le contrôle aiguisé d'Eugénie, épouse d'Emmanuel, afin d'assurer la prospérité de la famille et du nom de Jobez.

Au grand dam d'Adélaïde Monnier-Jobez, leur tante et épouse d’Étienne, Charles-Auguste s'intéressa davantage à une carrière militaire et s'installa avec son épouse aux Essarts, autre propriété familiale des Jobez. Alphonse, comme son père, préféra les voyages et la politique à la gestion des forges. Il ne reprendra cette activité à son compte qu'à partir de 1848 au décès de son oncle, laissant ainsi se poursuivre l'aventure industrielle commencée sur ce site et qui se poursuivit pendant de nombreuses décennies ; ces forges n'ont cessé toute activité qu'en 2010.

[1] Voir Arch. dép. Jura, Q45 : vente de biens d'émigrés, bordereaux d'indemnité.
[2] Voir Arch. dép. Jura, Q61 ; vente de biens d'émigrés, bordereaux d'indemnité.
[3] Voir Arch. dép. Jura, 110 J 2.
[4] Les documents de l'entrepôt de Lons-le-Saunier sont classés en fonds annexe à la fin de cet inventaire.
[5] Ces documents se trouvent en fonds annexes, à la fin de cet inventaire et sont présentés ici comme autant de sous-fonds.
[6] Max Roche, dans son étude sur Bourg-de-Sirod (Arch. dép. Jura, 2J899), avance une existence dès le XIV e siècle tandis qu'en 1557, un acte évoquerait explicitement les forges. Nous n'avons pas retrouvé les actes mentionnés.
[7] Arch. dép. Jura, 4E14/261 : bail emphytéotique signé auprès de Maître Doubey, notaire à Château-Chalon.
[8] Détail donné dans le livre d'Annie Gay, Les Jobez, maîtres de forges jurassiens au XIXe siècle, Saint-Gingolph, Cabédita, 2002, 191 p. (Arch. dép. Jura, Arch. dép. Jura, 8°F1028). L'acte en lui-même n'a pu, à ce jour, être retrouvé.
[9] Arch. dép. Jura, 4E7670, minute notariale de Maître Perrenet, notaire à Champagnole.
[10] Acte non retrouvé mais qui pourrait être simultané à l'achat définitif de la fonderie de Baudin par Claude Jobez. Cette usine était gérée jusqu'alors en coopération entre Étienne Monnier et la famille Morel, car les deux usines s'alimentaient mutuellement en matières premières (Arch. dép. Jura, 110 J 2).
[11] Cette société, instaurée en 1854 par les forges de Fraisans associées à plusieurs forges de la Franche-Comté, et dont le siège, de Fraisans, se déplaça à Besançon, a laissé un fonds d'archives, hélas partiellement incendié, aujourd'hui consultable aux Archives départementales du Doubs. Les cotes qui intéressent particulièrement Bourg-de-Sirod sont 61J1, 61J10 et 61J16.
[12] D'après le dossier d'étude du fourneau de Rochejean numérisé et en ligne sur la base électronique Mérimée, http://www.culture.gouv.fr/documentation/memoire/HTML/IVR43/IA00014211/index.htm . L'acte cité n'est pas référencé.
[13] Arch. dép. Doubs, QBN 208.
[14] Aujourd'hui commune de Villers-sous-Chalamont.
[15] Arch. dép. Doubs, 28S6.
[16] En 1985 et 2015, fut successivement confiée aux Archives du Jura une partie importante des papiers des forges exploitées au XIXe siècle par les Jobez et Carnot (fonds 34 et 34J bis). Voir l'introduction de ce double fonds pour plus de détail sur l'historique de ces forges fermées en 2010 seulement. Ne sont évoqués ici que les faits relatant la gestion Monnier de ces forges.
[17] Voir dossier d'autorisations d'exploitation, Arch. dép. Jura, Sp 2412, et plans des bâtiments de l'usine, Arch. nat. F14/10296.

Coopérative des artisans et paysans de la Lozère

  • FDMSP00107
  • Instelling
  • 1958 - 2003

La Coopérative des artisans et paysans de la Lozère, originellement dénommée Société d'intérêt collectif des ateliers agricoles lozèriens, a été créée en 1958 à l'instigation de Janine Maurin, épouse de François Brager, président du Conseil général de la Lozère de 1994 à 1998. Cette coopérative a pour but « de collecter et d'assurer l'écoulement des objets et ouvrages réalisés par les agriculteurs des régions de montagne, au cours des périodes hivernales » (statuts de 1963). Devant son succès, la Coopérative achète en 1962 un local Rue de l'Ange à Mende pour servir de lieu de stockage et d'exposition, puis en 1967 décide d'ouvrir un magasin à Paris : ce sera la « Maison de la Lozère », rue de Hautefeuille dans le sixième arrondissement de Paris. Une période faste s'ouvre alors pour la Coopérative jusqu'à la crise des années 1980 qui amorce son déclin et ce, malgré la collaboration fructueuse avec l'architecte-designer Jean-Michel Wilmotte. En 2003, la liquidation de la Coopérative est prononcée.

Centre Dramatique de l’Ouest

  • FDMSB00207
  • Instelling
  • 1949 - Présent

Historique de la dénomination :
Centre dramatique de l'Ouest (Rennes) [1949-1956]
Comédie de l'Ouest (Rennes) [1957-1974]
Théâtre du Bout du Monde (Rennes) [1975-1980]
Comédie de Rennes (Rennes) [1981-1985]
Le Grand Huit (Rennes) [1986-1989]
Théâtre national de Bretagne (Rennes) [1990..]

Société coopérative boulangère « La Nouvelle Égalitaire »

  • FDMSP00336
  • Instelling
  • 1912 - 1963

La Société coopérative boulangère « La Nouvelle Égalitaire » est une société coopérative de consommation anonyme fondée en 1912 par plusieurs entrepreneurs ou entreprises de Cuise- la-Motte, Berneuil-sur-Aisne et Trosly-Breuil parmi lesquels figure la sucrerie de Berneuil- sur-Aisne. Elle a pour objet de fournir à ses adhérents un pain de bonne qualité et aux meilleures conditions possibles. Son siège social est établi à Cuise-la-Motte. Elle est dissoute le 27 mai 1963.

La Renaissance des clochers

  • FDMSA00346
  • Instelling
  • 1950 - 1966

La loi n°48-975 du 16 juin 1948 prescrit la constitution de groupements de reconstruction auxquels les sinistrés donnent obligatoirement mandat pour procéder à des opérations de reconstitution sous une forme groupée. Ces groupements peuvent être créés sous deux régimes juridiques différents :
• soit associations syndicales de reconstruction (ASR), établissements publics nationaux,
• soit sociétés coopératives de reconstruction (SCR), organismes de droit privé.

Le système des coopératives permet de laisser une certaine initiative à des personnalités dans des secteurs particuliers de la Reconstruction. Jouissant d'une certaine liberté, les SCR sont néanmoins soumises au contrôle administratif technique et financier de l'Etat. Elles sont tenues d'adopter des statuts types approuvés le 13 août 1948 ; leur création est subordonnée à une décision donnée par le ministre de la Reconstruction et de l'Urbanisme (MRU) sur avis de la Commission départementale de la Reconstruction et d'une commission nationale ; l'utilisation de leurs crédits de fonctionnement accordés par l'Etat sous forme de subventions est étroitement contrôlée.

A la différence des ASR dont les compétences se limitent à l'immobilier, les coopératives peuvent éventuellement concerner la reconstitution mobilière et avoir une vocation spéciale (dans le cas présent la reconstitution des édifices religieux) alors que les sinistres sont habituellement regroupés par affinités territoriales (départements ou communes).

La Renaissance des clochers et la Renaissance des Autels constituent du point de vue juridique deux sociétés coopératives distinctes, ayant des comptes séparés, la première chargée de la reconstruction immobilière, la seconde du secteur mobilier. Dans la pratique, ces deux organismes créés par décision du 21 juin 1950, ont été administrés par le même personnel et ont constitué un fonds d'archives commun.

Limitée dans un premier temps à la région parisienne (Seine, Seine-et-Oise, Seine-et-Marne, Eure-et-Loir, Oise et Yonne) la compétence territoriale de la Renaissance des clochers et de la Renaissance des autels s'est ensuite étendue à un certain nombre de départements peu touchés par les destructions et qui de ce fait, ne possèdaient pas les structures permettant la reconstruction des édifices à caractère cultuel. Ceci explique la présence de dossiers géographiquement disparâtres dans la partie du fonds intitulée « Coopérative immobilière de Paris (CIP) et Coopérative mobilière de Paris (CMP) (articles 19790374/93-19790374/120).

Par la suite, la Renaissance des clochers et la Renaissance des autels ont absorbé certaines SCR de départements fortement sinistrés (Aisne, Ardennes, Calvados, Manche, Meuse, Orne, Seine-Maritime, Somme).

Les deux organismes ont été mis en liquidation en 1966.

COOP

  • FDMSP00353
  • Instelling
  • 1902 - 2014

Quelques dates clés sur l’histoire de la Coop :
1902 : fondation du Konsumverein für Strassburg und Umgegend. La Coop acquiert en 1911 un terrain au Port du Rhin où le siège est inauguré en mai 1912.
1920 : adhésion à la Fédération nationale des coopératives de France.
1923 : modernisation de la boulangerie et acquisition d’espaces supplémentaires au Port du Rhin. Elle y bâtit un garage, des caves à vin, une fabrique de pâtes alimentaires.
1952 : fusion de la Coopé avec la société coopérative indépendante d’Illkirch.
1967 : fusion de la Coop avec l’Union des coopérateurs de Mulhouse qui donne naissance à l’Union des coopérateurs d’Alsace à laquelle se greffe en 1972 les Coopérateurs de Colmar.
1976 : ouverture d’un entrepôt à Reichstett et du premier « Rond Point » à Wintzenheim.
1981 : naissance des Point Coop.
Années 1980 : effondrement du mouvement coopératif national.
1990 : attaque du marché discount par le biais de l’enseigne Mutant.
2009 : intégration du Rond Point et des centres Maxi au groupe Leclerc.
2013 : la Coop cède ses 28 grandes surfaces à Val Expansion, filiale du groupe Leclerc.
2014 : 128 succursales sur 144 vendues à Carrefour.

Resultaten 201 tot 300 van 548