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Authority record

Direction de la Construction

  • FDMSP489
  • Corporate body
  • 1944 - 1998

À la Libération, la France est exsangue. Après cinq années de conflit, les destructions sont sans commune mesure avec celui de 1914-1918. 2 millions d’habitations ont été touchées, 1851 villes ont été ravagées. 120 000 établissements industriels ont été détruits, 250 000 exploitations agricoles ont été endommagées.

Sur tout le territoire, les zones urbanisées avec leurs usines, leurs bâtiments publics, gares, infrastructures de communication sont à reconstruire.

Il faut aussi faire face aux situations d’urgence telles que les opérations de déblaiement, la remise en état de la voirie, le relogement des sinistrés.

La réponse doit être forte, planifiée, coordonnée, centralisée. L’État crée le ministère de la Reconstruction et de l’Urbanisme (MRU) le 16 novembre 1944, résultat d’une fusion entre la délégation générale à l’Équipement national (DGEN) et le commissariat à la Reconstruction immobilière (CRI).

L’administration du MRU s’organise alors progressivement autour de deux grandes directions, l’une dite de conception sur les questions de reconstruction, d’urbanisme, d’habitation et d’aménagement du territoire. L’’autre dite d’exécution, la direction de la Construction.

1944-1949 : faire face à l’urgence

Une direction générale des Travaux est mentionnée dès fin 1944 après la création du MRU. Chargée de mettre en œuvre les orientations de la direction générale de l’Urbanisme, de l'Habitation et de la Construction (DGUHC), elle concentre tout d’abord son action sur tous les travaux préliminaires à réaliser pour le compte de l’État : le déblaiement des ruines, la remise en état sommaire des réseaux d’eau, d’assainissement, d’électricité et de gaz.

À cela s’ajoute la mise hors d’eau des immeubles pouvant être rapidement réutilisés comme constructions provisoires et le suivi et le contrôle des différents corps de métiers œuvrant pour la reconstruction du pays, notamment les architectes.

Plus précisément en matière de logement, la direction (dénommée direction de la Construction après le décret du 16 mars 1949), est chargée de suivre les marchés de travaux, avec notamment la construction d’immeubles – immeubles sans affectation immédiate (ISAI) financés par l’État et remis aux propriétaires en échange de leurs indemnités de dommages de guerre -, le suivi et contrôle des actions avec les groupements de reconstruction (associations syndicales de reconstruction et sociétés coopératives de reconstruction).

1950-1966 : tourner progressivement la page de la Reconstruction

Après les travaux d’urgence, la direction de la Construction s’attache à décliner peu à peu des missions en matière d’urbanisme et d’habitation.

Ainsi, dans le cadre des directives et des plans émanant de la direction de l’Aménagement du territoire et en liaison avec les collectivités locales, la direction de la Construction est chargée d’assurer la réalisation des plans d’urbanisme, de fixer les règles relatives au permis de construire et d’en contrôler l’application, d’étudier tous les moyens techniques permettant de réduire le coût de la construction et d’assurer le contrôle de l’exécution des travaux entrepris par les organismes d’HLM, les groupements de reconstruction ou les diverses administrations publiques.

Une note de service du 13 décembre 1958- 19900614/4 dossier 2- (dix jours avant la parution au Journal officiel d’un décret fixant les attributions du nouveau ministère de la Construction) précise qu’outre les attributions mentionnées dans le décret du 23 mars 1949, la direction de la Construction est chargée de la rénovation urbaine et de la lutte contre les taudis, de l’élaboration avec le Centre scientifique et technique du bâtiment (CSTB) de dispositions visant à faire progresser les méthodes et les techniques du bâtiment en vue d’abaisser les prix et d’améliorer la qualité des constructions. La direction de la Construction a pour mission également de répartir au plan national les moyens affectés à la construction, de diriger la réalisation des grands ensembles en coordonnant la construction des logements et des équipements collectifs.

Au début des années 1960, un groupe de travail œuvrant pour la Construction pointe plusieurs incohérences dans un document intitulé « direction de la Construction » -19900614/4 dossier 2-. Tout d’abord le développement désordonné d’activités de contrôle et de recherche de la Direction aux dépens du rôle normal dévolu aux services extérieurs ou du CSTB. Puis, l’existence de bureaux chargés de la liquidation des opérations de reconstruction (déminage, travaux préliminaires), héritage de la direction générale des Travaux et qui encombre une direction de la Construction dotée d’attributions permanentes. Il est alors souligné qu’il faut donner à cette administration les moyens qu’implique la mission principale qui lui est confiée : faire construire dans les meilleures conditions le nombre de logements prévu par les objectifs du gouvernement.

1966-1978 : se recentrer sur la problématique du logement

Après la création du ministère de l’Équipement, un décret du 21 décembre 1967 modifie l’organisation centrale du ministère sans pour autant changer les missions de la direction de la Construction.

Dans la revue Equipement-Logement-Transports numéro 63-64 de 1971 puis dans une lettre d’information d’avril 1978, il est cependant précisé que la direction se réorganise afin de mettre l’accent sur le développement des études dans le domaine du logement (financement, législation, recherche et études sur la construction et l’habitation, habitat insalubre). À cela s’ajoute une tutelle sur les aides financières nouvellement mises en place dans le cadre de la réforme des aides au logement avec la loi du 3 janvier 1977.

1978-1998 : l’intégration des dimensions environnementales et architecturales

La prise en compte des dimensions environnementales et architecturales se traduit par la création d’un ministère de l’Environnement et du Cadre de vie en avril 1978, suivie d’une réorganisation importante des administrations centrales.

Un délégué à l’Architecture et à la Construction dont relèvent la direction de l’Architecture et la direction de la Construction apparaît dans le décret du 6 septembre 1978 fixant l’organisation de l’administration centrale du ministère de l’Environnement et du Cadre de vie. La direction de la Construction élabore et met en œuvre la politique de la construction et de l’habitat ; elle est responsable de la politique d’aide au logement (règles relatives au financement de la construction neuve, programmation et gestion des crédits d’aide à la construction, aide personnalisée au logement).

Chargée des actions d’innovation et d’incitation touchant aux techniques de construction, la direction de la Construction intègre une nouvelle mission : mettre en application les mesures visant aux économies d’énergie et à l’utilisation des énergies nouvelles dans l’habitat.

Les décrets des 2 juillet 1985 et 27 mars 1992 fixant l'organisation de l'administration centrale du ministère de l’Urbanisme, du Logement, des Transports ne modifient pas pour l’essentiel les missions de la direction de la Construction qui assure de plus l’animation et la coordination des activités de constructions publiques en y associant les compétences relatives à l’architecture relevant de la direction chargée de ce domaine.

À partir de 1993 et jusqu’en 1995, la direction est placée sous l’autorité directe du ministère du Logement, puis revient jusqu’en 1998 dans le giron du ministère de l’Équipement, avant de disparaître avec l’arrivée d’une direction générale de l’Habitat et de la Construction et deux services portant les missions urbanisme et logement : le service du Développement urbain et de l’Habitat et le service de la Stratégie et de la Législation.

Direction départementale de l'agriculture et de la forêt d’Eure-et-Loir

  • FDMSP00354
  • Corporate body
  • 1983 - Présent

Les Directions Départementales de l'Agriculture et de la Forêt (DDAF) sont créées en 1983, prenant le relai des Directions Départementales de l'Agriculture (DDA). La DDAF est un service déconcentré de l’État, relevant à la fois du Ministère de l'Agriculture et de la forêt, mais aussi du Ministère de l'environnement. Ses missions concernent notamment l'économie agricole et les industries agricoles et alimentaires, l'alimentation et l'hygiène alimentaire, l'inspection du travail et le développement et l'aménagement de l'espace rural.

Direction départementale de l'agriculture et de la forêt de la Creuse

  • FDMSP00043
  • Corporate body
  • 1983 - Présent

Les Directions Départementales de l'Agriculture et de la Forêt (DDAF) sont créées en 1983, prenant le relai des Directions Départementales de l'Agriculture (DDA). La DDAF est un service déconcentré de l'Etat, relevant à la fois du Ministère de l'Agriculture et de la forêt, mais aussi du Ministère de l'environnement. Ses missions concernent notamment l'économie agricole et les industries agricoles et alimentaires, l'alimentation et l'hygiène alimentaire, l'inspection du travail et le développement et l'aménagement de l'espace rural.

Direction départementale de l'agriculture et de la forêt de la Haute-Garonne

  • FDMSP00061
  • Corporate body
  • 1983 - Présent

Les Directions Départementales de l'Agriculture et de la Forêt (DDAF) sont créées en 1983, prenant le relai des Directions Départementales de l'Agriculture (DDA). La DDAF est un service déconcentré de l'Etat, relevant à la fois du Ministère de l'Agriculture et de la forêt, mais aussi du Ministère de l'environnement. Ses missions concernent notamment l'économie agricole et les industries agricoles et alimentaires, l'alimentation et l'hygiène alimentaire, l'inspection du travail et le développement et l'aménagement de l'espace rural.

Direction départementale de l'agriculture et de la forêt de la Meuse

  • FDMSP00309
  • Corporate body
  • 1983 - Présent

Les Directions Départementales de l'Agriculture et de la Forêt (DDAF) sont créées en 1983, prenant le relai des Directions Départementales de l'Agriculture (DDA). La DDAF est un service déconcentré de l’État, relevant à la fois du Ministère de l'Agriculture et de la forêt, mais aussi du Ministère de l'environnement. Ses missions concernent notamment l'économie agricole et les industries agricoles et alimentaires, l'alimentation et l'hygiène alimentaire, l'inspection du travail et le développement et l'aménagement de l'espace rural.

Direction départementale de l'agriculture et de la forêt du Morbihan

  • FDMSP00317
  • Corporate body
  • 1983 - Présent

Les Directions Départementales de l'Agriculture et de la Forêt (DDAF) sont créées en 1983, prenant le relai des Directions Départementales de l'Agriculture (DDA). La DDAF est un service déconcentré de l’État, relevant à la fois du Ministère de l'Agriculture et de la forêt, mais aussi du Ministère de l'environnement. Ses missions concernent notamment l'économie agricole et les industries agricoles et alimentaires, l'alimentation et l'hygiène alimentaire, l'inspection du travail et le développement et l'aménagement de l'espace rural.

Direction départementale de l'agriculture et de la forêt, service aménagement rural de Haute-Savoie

  • FDMSP00389
  • Corporate body
  • 1983 - Présent

Les Directions Départementales de l'Agriculture et de la Forêt (DDAF) sont créées en 1983, prenant le relai des Directions Départementales de l'Agriculture (DDA). La DDAF est un service déconcentré de l’État, relevant à la fois du Ministère de l'Agriculture et de la forêt, mais aussi du Ministère de l'environnement. Ses missions concernent notamment l'économie agricole et les industries agricoles et alimentaires, l'alimentation et l'hygiène alimentaire, l'inspection du travail et le développement et l'aménagement de l'espace rural.

Direction des dommages de guerre

  • FDMSP507
  • Corporate body
  • 1944 - 1964

Après des combats meurtriers et destructifs entre 1939 et 1945, la France voit ses moyens de production les plus vitaux paralysés ou anéantis, ses moyens de communication et de transports détruits et des centaines de milliers d’habitations à terre. Face à l’ampleur des destructions, l’État ouvre alors aux sinistrés le droit à une indemnisation. Une loi existait déjà, celle du 17 avril 1919, héritière de la Première Guerre mondiale. Cette loi sert de base à celle du 28 octobre 1946.

La loi 46-2389 du 28 octobre 1946 sur les dommages de guerre

La loi du 28 octobre 1946 est le socle sur lequel reposent les activités consacrées aux dommages de guerre. Elle reconnaît au sinistré un droit à la réparation intégrale de ses dommages, tempéré cependant par les nécessités économiques et les possibilités financières du pays.

Deux principes sont énoncés dans les articles 1er et 2e de la loi, qui reprennent fidèlement ceux de la loi du 17 avril 1919. C’est d’abord un principe de justice, celui de l’égalité et de la solidarité de tous les Français devant les charges de la guerre. Puis, le principe de la réparation intégrale des dommages certains, matériels et directs causés par les faits de guerre.

Contrairement à la loi de 1919, la loi du 28 octobre 1946 n’a pas pour objectif de verser une indemnité pour les pertes subies, sans contrepartie. Il faut reconstruire le pays : l’État n’accordera donc aux sinistrés les indemnités prévues par la loi que si ces derniers reconstituent effectivement leurs biens détruits.

Cette reconstruction ne doit pas entraîner appauvrissement ou enrichissement. À cet effet, la loi précise que les sinistrés recevront une indemnité de reconstitution qui sera égale à la valeur du bien tel qu’il était au moment du sinistre. Cette indemnité doit cependant tenir compte de la vétusté ou du mauvais état des biens détruits, par l’application d’abattements variables qui ne dépasseront jamais 20 %.

La loi offre aux sinistrés une certaine liberté pour la reconstitution de leurs biens. Sous réserve d’autorisations administratives, les sinistrés ont la possibilité – lorsque leur projet n’est pas contraire à l’intérêt général –d’utiliser leurs indemnités à la création de biens nouveaux ayant une affectation différente des biens détruits. A contrario, les sinistrés qui décident de ne pas reconstituer les biens détruits ne reçoivent qu’une indemnité d’éviction, volontairement peu élevée, mais qui peut être sensiblement augmentée en faveur des sinistrés trop âgés pour entreprendre de longs travaux.

La reconstitution des biens détruits doit enfin s’effectuer selon les prescriptions des plans économiques lancés par le gouvernement ainsi que de la législation de l’urbanisme : l’intérêt général commande non pas de reconstituer les biens détruits tels qu’ils existaient au moment du sinistre, mais de profiter de l’occasion permise par la reconstruction afin d’améliorer les conditions d’habitabilité des immeubles, l’équipement des services publics ou la modernisation de l’outillage industriel.

Mettre en œuvre la politique d’indemnisation : la direction des Dommages de guerre

Dès la création du ministère de la Reconstruction et de l’Urbanisme (16 novembre 1944), les services administratifs issus du commissariat à la Reconstruction et de la délégation générale à l’Équipement national (DGEN) sont réorganisés. Sur la base d’un organisme aux dommages de guerre créé durant la guerre et dont les effectifs provenaient de la direction administrative et financière du commissariat à la reconstruction, se met en place une administration dont les attributions sont précisées dans un document de fin 1944 - Attributions et organisation du ministère de la Reconstruction et de l’Urbanisme cote 19900614/2.

L’organisme est d’abord chargé de l’application de la législation sur les dommages de guerre et en particulier de toutes les questions relatives à l’évaluation et à la fixation des allocations concernant les bâtiments et les meubles meublants. Si l'instruction concrète des dossiers s'opère à l'échelon local, l'administration centrale procède au contrôle technique et administratif de ces derniers, ainsi qu'au règlement des allocations évaluées par les administrations compétentes. La direction gère également les dossiers de contentieux et ceux dits de « priorité nationale ».

Une note du 25 février 1955 - attributions et organisation du MRU cote 19900614/1-, émanant du bureau de la Législation du ministère, détaille plus précisément les missions de la direction des dommages de guerre, présentées ainsi :

• L’établissement des règles applicables à l’instruction des dossiers des diverses catégories de biens sinistrés ;

• La centralisation et la comptabilisation des décisions d’attribution et des règlements ;

• La gestion du contentieux administratif et juridictionnel en matière de dommages de guerre ;

• Le contrôle des opérations de transfert et de mutations des biens sinistrés ;

• L’agrément des experts et des techniciens intervenant dans la reconstitution des biens détruits ;

• Une veille portant sur l’application de la législation sur les dommages de guerre.

Si l’administration est chargée de l’évaluation des dommages de guerre, le contrôle des décisions se fait par des commissions cantonales ou départementales (suivant l’importance des dommages). Les recours contre les décisions sont portés devant les commissions départementales ou une commission nationale suivant les cas. Ces commissions agissent d’abord comme juridictions arbitrales. Enfin, une commission supérieure des dommages de guerre, organe de cassation, assure l’observation de la loi et la formation de la jurisprudence en la matière.

L’activité de la direction des Dommages de guerre va décroissant au fur et à mesure de l’achèvement des travaux de reconstruction. Les déclarations de dommages de guerre ne sont, en effet, plus recevables à partir du 5 juillet 1952 - sauf cas exceptionnels fixés par une circulaire du 9 mai 1956 -.

De même, les possibilités de demandes de liquidation et de recours judiciaires ont été fixées au 1er mai 1961 pour les dommages mobiliers (et au 1er janvier 1963 en ce qui concerne les spoliations effectuées pour des raisons raciales, religieuses ou politiques par les autorités allemandes d’occupation en France et susceptibles d’être indemnisées par la République Fédérale d’Allemagne) et au 31 mars 1964 pour les dommages immobiliers.

La direction des Dommages de guerre disparaît des organigrammes en 1965. La gestion et la liquidation des derniers dossiers, ainsi que les contentieux sont confiés à deux bureaux rattachés, l’un à la direction de l’Administration générale, l’autre à la direction de la Législation et du Contentieux du ministère de la Construction.

Direction des études économiques et financières (DEEF)

  • FDMSP00686
  • Corporate body
  • 1871 - ?

Dès 1871, Henri Germain, président fondateur du Crédit Lyonnais, souhaite créer un service des études financières capable de fournir des informations sur les sociétés et les finances de différents pays. Le président suit attentivement la constitution du service qui, conformément à ses voeux, se subdivise en deux unités :

  • le bureau des renseignements qui collecte des informations en dépouillant presse et revues financières, françaises et étrangères synthétisées dans un "bulletin quotidien" publié à partir du 15 octobre 1871.
  • le bureau des études qui fonctionne sous la direction d'un économiste. Ingénieurs et diplômés de HEC ou de sciences politiques rédigent des études sur les finances des États ou collectivités locales, banques, secteurs industriels et les sociétés. Le bureau des études, qualifié "d'université pratique" en 1913 est indépendant des autres directions du Crédit Lyonnais.
    L'originalité de la DEEF réside en fait dans la concentration en un seul service de multiples fonctions de renseignement. Érigé au rang de direction en 1910, il est réformé en 1949. Cette réforme est synonyme d'une plus grande ouverture à toutes les directions de la banque et se traduit par l'intensification de sa politique éditoriale.

Direction du contentieux et des actes administratifs

  • FDMSP00687
  • Corporate body
  • 1922 - ?

Les attributions de la direction du contentieux et des actes administratifs de la Caisse nationale du Crédit agricole (CNCA) sont données d'après deux rapports d'inspection, l'un de 1922 et l'autre de 1932, et enfin du bottin administratif de 1947. Les trois dates couvrent bien la période couverte par le fonds.
La direction des actes administratifs et du contentieux se charge de "l'établissement des actes administratifs déterminant les conditions d'attribution des avances accordées en application de la loi du 5 août 1920 ", des "avis demandés par les directions et services de l'Office au point de vue juridique, Loi du 4 mai 1918" . En 1932, le constat est relativement semblable : "Le contentieux compte, à part le directeur, un chef de bureau, deux chefs de section, deux rédacteurs. Ses attributions principales sont les questions contentieuses et fiscales, et la confection des actes administratifs, des conventions et des contrats. De plus, la gestion des avances consenties en exécution de la loi du 4 mai 1918 sur la mise en culture des terres abandonnées". Ces deux rapports nous donnent un aperçu succinct des activités du service. Le bottin administratif est beaucoup plus complet et l'on comprend mieux pourquoi ce service a dû produire les dossiers que nous avons traités.
La direction du contentieux, des actes de prêts et de la coopération se divise en trois secteurs. Le premier, le contentieux général, regroupe les études des questions juridiques, fiscales et contentieuses intéressant la Caisse nationale et les institutions placées sous son contrôle, la rédaction de tout avis et consultations au point de vue juridique, de tout modèle d'actes, la constitution de sociétés et autres groupements bénéficiaires d'avances, les dispositions fiscales applicables aux institutions de crédit mutuel et de coopération agricole, la préparation des questions à soumettre au comité d'administration de la Caisse nationale de Crédit agricole. Le second, les actes de prêts, comprend les conventions de transmission aux caisses régionales des avances aux institutions énumérées à l'article 22 de la loi du 5 août 1920, les actes de prêts consentis en application de la loi du 5 août 1920 et des textes supplémentaires et modificatifs, l'examen des pouvoirs conférés par les statuts ou les Conseils des sociétés bénéficiaires d'avances, les avances en application de la loi du 2 août 1923, la rédaction des contrats de prêts avec les communes, syndicats de communes, départements, sociétés d'intérêt collectif agricole, associations syndicales bénéficiaires d'avances pour l'électrification des campagnes, la vérification des garanties, les recouvrements litigieux et les voies d'exécution. Enfin, la troisième, la coopération et le crédit, s'occupe des relations avec le conseil supérieur de la coopération agricole et avec le comité d'agrément de la tenue à jour des dossiers des caisses régionales de Crédit agricole mutuel, de l'examen des demandes d'affiliation des caisses locales, des statuts des caisses de Crédit agricole mutuel et des sociétés coopératives agricoles, des études et avis juridiques concernant la dissolution, la fusion ou le regroupement des institutions de coopératives agricole et de crédit agricole mutuel.

Distillerie coopérative agricole de Saint-Pierre-de-Maillé

  • FDMSP00402
  • Corporate body
  • 1942 - 1973

La distillerie coopérative agricole de Saint-Pierre-de-Maillé est fondée en 1942 par Fernand d'Hardivilliers et d'autres exploitants du secteur. Elle est implantée dans le bas bourg le long de la Gartempe, l'eau étant indispensable pour le lavage de la matière première et le refroidissement des colonnes de distillation.

La distillerie produit de l'alcool par le traitement de betteraves et de topinambours, jusqu'alors destinées à l'alimentation du bétail. Le flegme (l'alcool pur qui est produit), est destiné à être mélangé avec de l'essence et du benzol pour obtenir un carburant appelé Ternaire, réservé aux véhicules de l’État et des administrations. Après la guerre, le flegme produit par la distillerie est destiné à un usage industriel.

L'alcool est produit uniquement par le traitement des betteraves et topinambours provenant des exploitations des sociétaires (appelés "planteurs"). La distillerie soutient cette production par des opérations de culture mécanique, directement ou par la mise à disposition de matériel, par la mise à disposition de personnel spécialisé pour l'arrachage ou le transport. L'adhésion à la coopérative impose au sociétaire/planteur qu'il livre la totalité de sa récolte conformément au contrat de culture souscrit. L'usine compta jusqu'à 1 200 sociétaires sur une circonscription territoriale comprenant les cantons du nord est de la Vienne, des cantons du sud ouest de l'Indre-et-Loire et un canton de l'Indre.

Dans les années 1960, la production de betteraves augmente grâce à l'amélioration des rendements agricoles. Toutefois, la production d'alcool est très contingentée, ce qui ne permet pas l'accroissement des rendements de l'usine. La distillerie rencontre alors des difficultés financières puis ferme définitivement le 31 mars 1973.

L'usine de Saint-Pierre de Maillé est l'une des dernières distilleries construites en Poitou-Charentes (une vingtaine à partir de 1860) et la seule dans la Vienne, à l'exception de celle qui avait été installée à la fin du 19e siècle au-dessus de l'ancien haut fourneau des forges de Verrières. Alors que la plupart des autres établissements cessèrent de fonctionner assez tôt et furent ainsi très vite démantelés, la fermeture tardive de la distillerie de Saint-Pierre de Maillé a facilité sa préservation. Jusqu'en 1999, l'usine est une friche industrielle, le lieu est occupé, vandalisé et pillé. Un promoteur immobilier tente de la racheter dans le but de la démolir et de créer un lotissement d'habitations. Le projet échoue mais le propriétaire, pensant que la destruction serait inévitable, se sépare des dernières machines, dont la machine à vapeur Dujardin de 1912. Heureusement, celle-ci est récupérée et restaurée par l'association "Mémoire du pays chartrain" qui souhaite l'intégrer à la réhabilitation des fours à chaux du site de Lormandière, sur la commune de Chartres-de-Bretagne, en Ille-et-Vilaine.

Pour sa part, la distillerie de Saint-Pierre-de-Maillé est finalement vendue en 2002 : un collectif d'artistes et de techniciens du spectacle fait l'acquisition de l'ensemble du site et ouvre la voie à sa préservation durable.

Distillerie coopérative d'Ornaisons

  • FDMSP00010
  • Corporate body
  • 1920 - ?

Historique
À l’origine, cette distillerie, créée en 1886, appartenait à deux familles d'Ornaisons, les familles Bes et Barsalou. Ce n’est que le 15 juin 1920 que cette société se constitua en coopérative, à la suite d’une condamnation des propriétaires pour « fraude » douanière, condamnation qui les avait contraints à vendre. Tout apport de produits viniques devait en effet être assorti de laissez-passer et de numéros d’apport délivrés par la recette locale dont les propriétaires dépendaient (cf. ci-dessous « fonctionnement »). La distillerie avait alors pour seul objet l’utilisation ou la vente des marcs, lies et tous les sous-produits de la vinification, ainsi que la distillation des vins provenant exclusivement de la récolte des adhérents. Le capital initial fut fixé à la somme de 812 700 francs et divisé en 32 508 parts de 25 francs chacune. Jusqu’en 1970, les parts sociales sur la distillerie étaient nominatives. A l’origine, la distillerie d’Ornaisons avait pour membres des coopératives, mais aussi des propriétaires issus des communes de Montseret, Cruscades, Luc sur Orbieu, Boutenac et Névian. Dans les années 70, elle intégra les distilleries de Tuchan puis de Capendu - cette dernière ne demeurant que fugitivement partenaire - mais surtout s’enrichit du GICV de Bagnouls/Port-Vendres, qui étoffa la production d’Ornaisons d’un nouveau produit : l’eau de vie. Dans les années 1980, la distillerie d’Ornaisons se voit rejoindre par Saint André de Roquelongue et Durban, elle-même absorbée par Tuchan. La particularité de la distillerie d’Ornaisons est d’avoir vu le jour avant la cave coopérative qui la jouxte, puisque cette dernière n’a été créée que le 30 avril 1933. Elle s’est bien évidemment modernisée : là où il fallait 35 hommes pour nettoyer la cuve à la fourche, il n’en faut aujourd’hui que deux avec du matériel adapté.
Administration
En 1920, le conseil d’administration, composé de seize membres issus des sociétaires et nommés par l’assemblée générale pour trois ans, est renouvelable par tiers, chaque année (les deux premières séries sont « désignées par le sort »). Son bureau est composé d’un président, de deux vice-présidents, d’un trésorier et d’un secrétaire. Un directeur, salarié, est chargé par délégation du président de tout ce qui est nécessaire à la bonne marche des services, de la comptabilité, du salaire des ouvriers et des répartitions dues aux propriétaires. Les parts sociales conditionnent le déroulement du vote : de 1 à 75 parts : 1 voix ; de 76 à 150 parts : 2 voix ; de 151 à 250 parts : 3 voix ; de 251 à 350 parts : 4 voix ; à partir de 351 parts et quel qu’en soit le nombre : 5 voix. Une part sociale représente alors un apport correspondant à cinq hectolitres de vin.
Fonctionnement
Le marc doit être porté à la coopérative dès sa sortie du pressoir. Chaque chargement de marc doit être accompagné d’un laissez-passer, en fait une déclaration de récolte à la douane qui détermine sa « prestation vinique ». Cette prestation vinique, réglementaire, a pour objet le contrôle qualitatif et quantitatif du vin mais vise également le respect de contraintes environnementales. Les conducteurs, sitôt arrivés à la distillerie, doivent se présenter à l’employé de service chargé du pont-bascule et se soumettre à une nouvelle pesée de leur chargement, rarement en adéquation avec les quantités énoncées sur les laisser-passer. Cette formalité accomplie, un ticket stipulant le poids net est remis au conducteur. Tous les marcs apportés sont décomptés non seulement en tenant compte de leur poids net, mais également de leur richesse alcoolique, déterminée par une analyse en laboratoire. Le degré trouvé est porté au compte de l’adhérent, en même temps que le poids. En fin de campagne, il est fait pour l’ensemble des propriétaires la moyenne du degré des marcs. Le produit du tonnage par la moyenne du degré donne le chiffre servant de base pour la répartition des bénéfices à appliquer à chaque adhérent. En cas de contestation, le différend est tranché par le directeur de la station œnologique de l’Aude, qui a le pouvoir de refuser des marcs visiblement altérés.

DUBOIS, Marc

  • FDMSP00452
  • Person
  • Inconnues

Photographe amateur.

Dynadia

  • FDMSP00441
  • Corporate body
  • 1968 - 1972

Dynadia choisit de reprendre à son compte le fonctionnement militant de la CPDF avec quelques réalisations de films, destinées à servir et prolonger les idées et la politique du PCF. Quelques ciné-militants communistes ou proches du parti communiste décidèrent de créer le collectif Dynamiques diapositives (Dynadia) en juillet 1968, regroupant des réalisateurs et des techniciens ayant collaboré à la commission diffusion des États généraux du cinéma, commission qui s'occupait de la projection des classiques du cinéma dans les usines occupées. A l'initiative de Dynadia se trouvent les réalisateurs communistes Jacques Bidou et Mario Marret, l'opérateur communiste Miroslav Sebestik, le réalisateur maoïste Robert Bozzi et les monteurs Ragnar Van Leyden, Brigitte Dornes et Huguette Ferreux. Les réalisateurs Jean-André Fieschi et Bernard Eisenschitz les rejoignent par la suite. Au total, une dizaine de personnes, cinéastes et photographes, membres ou non du PCF, se retrouvent dans ce collectif et réfléchissent sur la propagande et l'audiovisuel, sur les moyens de produire et diffuser des films militants à l'intérieur du parti. En premier lieu, ils font le choix des diapositives, qui sont un procédé peu onéreux, facile à réaliser et très maniable. La première réalisation de Dynadia est en effet un jeu de 174 diapositives en noir et blanc intitulé « Dix ans de gaullisme, ça suffit ». Les diapositives présentent des photos d'ouvriers, des Unes de journaux, notamment l'Humanité, des dessins, des caricatures. Ce jeu de diapositives est projeté pour la première fois lors de la Fête de l'Humanité en septembre 1968. Mais très vite, il s'avère que le film reste le meilleur procédé pour informer de larges auditoires. Pour les présidentielles de 1969, Dynadia est chargé par le PCF de faire un film sur le candidat Jacques Duclos. Si Dynadia est officiellement une structure indépendante du parti, la réalité est beaucoup plus confuse. En deux ans, de 1968 à 1970, Dynadia produit des films destinés pour l'essentiel à la propagande du parti. Ceux-ci sont réalisés par les réalisateurs communistes Jean-André Fieschi, Jean-Patrick Lebel et Robert Bozzi (« Les immigrés en France» et « Le logement », 1970). Le film sur la campagne présidentielle de Jacques Duclos, Les communistes dans la lutte, réalisé par Jacques Bidou en 1969, obtient le prix de l'Union internationale des journalistes, lors du Festival de Leipzig la même année. Outre le PCF, Dynadia réalise également des films pour la CGT. Le syndicat lui a commandé un film sur les événements de mai - juin 1968 : « La CGT en Mai », film dirigé par Paul Seban. Pour diffuser ses films, Dynadia passe par la CPDF. Dynadia et CPDF vont donc alors fonctionner côte à côte. Or, rapidement, la CPDF se trouve en concurrence avec Dynadia qui commence à diffuser lui-même ses propres produits. La question de fusionner les deux structures se fait jour lors du XIXe congrès du PCF en février 1970. Ce dernier entreprend de renforcer son secteur propagande et charge son responsable, René Piquet, de lui impulser une nouvelle orientation. Dès lors, il s'avère nécessaire de disposer d'une seule et même structure permettant la production d'objets audiovisuels et leur diffusion.

Entente communautaire

  • FDMSP00645
  • Corporate body
  • 1947 - ?

L'Entente Communautaire, créée en 1947 est une Fédération nationale regroupant les Communautés de travail.

Entente laitière et agricole du Centre

  • FDMSP00104
  • Corporate body
  • 1970 - ?

Les premières coopératives laitières sont créées dans le Loiret dès avant la Première Guerre mondiale (les coopératives de Fay-aux-Loges, Lorcy et Ladon sont fondées entre 1909 et 1911), répondant ainsi au besoin de mise en commun des moyens de collecte et de transformation du lait.
L'explosion des créations de coopératives se situe cependant dans l'entre-deux-guerres : Boiscommun (1920), Mer (Loir-et-Cher) et Courtenay (1927), « Val-d'Or » à Saint-Aignan-des-Gués (1930), Poilly-lez-Gien et Bonny-sur-Loire (1932), Mareau-aux-Prés (1933), CALOR à Orléans (1941).
Ces coopératives doivent assurer aux éleveurs adhérents le ramassage du lait, d'abord en bidon, puis en tanks ou citernes à partir des années 1950 au gré des évolutions technologiques auxquelles elles s'adaptent plus ou moins vite. Certaines d'entre elles n'effectuent que la seule collecte du lait, comme la coopérative de vente de la vallée du Beuvron (Loir-et-Cher), qui en confie la transformation à la coopérative de Mer.
Les coopératives effectuent ensuite la transformation du lait : pasteurisation/stérilisation, embouteillage (puis conditionnement Tetra Pack), transformation en beurre, fromage ou yaourts, etc. Ici encore, chaque coopérative s'adapte plus ou moins rapidement aux changements (technologiques, évolution des normes d'hygiène, etc.) qui apparaissent pour l'essentiel à la fin des années 1940. Certaines d'entre elles tendent à se spécialiser afin de rationaliser leurs coûts de production.
Enfin, certaines coopératives assurent la commercialisation de leurs produits. Plusieurs ouvrent des magasins de vente directe, comme la coopérative de Saint-Aignan-des-Gués à Sully-sur-Loire, ou l'Union des coopératives laitières de l'Orléanais place du Châtelet à Orléans.
Pour mieux répondre à la concurrence industrielle et aux nouveaux enjeux (politique agricole nationale puis européenne, restructuration du monde paysan, augmentation de la production laitière, etc.) les coopératives laitières loirétaines cherchent à unir leurs forces dès les années 1940.
La principale expérience de collaboration entre coopératives est celle de l'Union des coopératives agricoles laitières de l'Orléanais (UCALO) de 1948 à 1966. Créée à l'initiative des coopératives laitières de Mareau-aux-Prés et de Fay-aux-Loges, cette union a pour but premier de spécialiser les usines des coopératives adhérentes dans certains types de fabrications afin de rationaliser les coûts, chaque coopérative restant toutefois théoriquement indépendante. Elle prend vite de l'ampleur par de multiples adhésions : coopératives de Boiscommun et Saint-Aignan-des-Gués (1949), coopérative agricole laitière de Sologne à Neung-sur-Beuvron (Loir-et-Cher) (1954), coopératives de Bonny-sur-Loire et Poilly-lez-Gien (1956), coopérative de Mer (Loir-et-Cher) (1963), coopératives de Rians (Cher) et Saint-Viâtre (Loir-et-Cher), etc. Néanmoins, les coopératives adhérentes ne parviennent pas à s'entendre sur la gestion de l'UCALO et sur leur mode de relation. L'union est finalement dissoute en 1966.
Une autre expérience, légèrement différente, est menée de 1952 à 1957 entre les coopératives de Bonny-sur-Loire et de Poilly-lez-Gien, l'union ayant cette fois-ci pour objectif d'aider au redressement de cette dernière. Les deux coopératives finissent par fusionner en 1957.
La solution de la fusion-absorption est en définitive celle qui se révélera être la plus efficace pour permettre aux coopératives d'assurer leur avenir.
C'est la coopérative CALOR d'Orléans, qui ne faisait pourtant pas partie de l'UCALO, qui rassemble les coopératives autour d'elle : fusion avec Boiscommun et Mer en 1965 (devenant ainsi la CLAIOR, Coopérative agricole laitière de l'Orléanais), avec la vallée du Beuvron en 1967 et Fay-aux-Loges en 1968.
Le rapprochement de la CLAOIR avec la coopérative de Bonny-sur-Loire et du Giennois conduit, le 1er janvier 1970, à la création de l'Entente laitière et agricole du Centre (ELAC), dont le siège est fixé à Fleury-les-Aubrais.
De leur coté, les coopératives de Lorcy-Corbeilles et Ladon fusionnent avec la coopérative du « Val-d'Or » de Saint-Aignan-des-Gués en 1968. La nouvelle coopérative adhère finalement à l'ELAC en 1976.

Entreprise Godin SA

  • FDMSP00723
  • Corporate body
  • 1968 – Présent

Les Fonderies et manufactures Godin-Lemaire s'installent à Guise en 1846 et leur dénomination disparaît avec la fondation de l'Association coopérative du capital et du travail en 1880. La nouvelle entreprise coopérative s'intitule Société du familistère de Guise, avec pour raison sociale Godin & Cie, puis à la mort du fondateur en jnavier 1888, Marie Moret veuve godin & Cie et ensuite Ancienne Maison Godin. Lorsque disparaît en 1968 l'Association coopérative du capital et du travail, l'usine de Guise est reprise par une nouvelle société anonyme, Godin SA, contrôlée par les actionnaires de Le Creuset. En 1988, la fonderie est rachetée par le groupe Les cheminées Philippe.

Entreprise Vallana Frères

  • FDMSP00446
  • Corporate body
  • 1974 - 1985

Domiciliée en 1974 à Paris, 122 rue de la Tombe Issoire, l'entreprise de bâtiment Vallana frères s'installe en 1978 à Arcueil, 34-36 avenue du Docteur Durand. Elle emploie une cinquantaine de personnes. Connaissant de graves problèmes financiers, dus sans doute à une collaboration malheureuse avec la Compagnie armoricaine de travaux, la direction tente de sauver l'entreprise en la transformant en SCOP (Société coopérative ouvrière de production) durant l'été 1983. Malgré tout, la société ne se redresse pas et dépose son bilan en février 1986.

ESPAGNE, François

  • FDMSP00714
  • Person
  • 1928 - 2019

Sous-greffier adjoint au Secrétaire général du gouvernement, puis intérimaire du Conseil supérieur de la participation, il est entré à la Confédération générale des Scop en 1955.
Il y est nommé secrétaire général adjoint en 1966 aux côtés d’Antoine Antoni auquel il succède en 1980.
En 1969 les deux hommes obtiennent l’extension aux Scop d’une ordonnance du général de Gaulle de 1967 leur permettant de bénéficier du régime de la participation des salariés aux bénéfices du travail et de la provision pour investissements.
Ils sont aussi les artisans de la loi de juillet 1978 qui modernise le statut des Scop et en fait encore aujourd’hui le fondement des SCOP.

Il a laissé des analyses historiques et juridiques précieuses sur les coopératives de production et le modèle de l’ESS.

Féculerie coopérative des Noëlles-Cheniménil

  • FDMSP00423
  • Corporate body
  • [1926] - ?

Le fonds conservé ne permet malheureusement pas de définir précisément la date de création de cette coopérative : elle ne figure pas sur la liste établie en 1925 par Julien Perette et Gaston Adam ; elle est probablement créée en 1926. Le fonds de la société civile professionnelle Maninnetti, Villemin, Aussedat et Grandmaire, notaires à Épinal, conservé aux Archives départementales des Vosges sous la cote 238J, permet de définir, grâce aux statuts modifiés en 1939, quelle était la fonction de la coopérative : « elle a pour objet l’exploitation d’une féculerie, le dépôt des matières nécessaires à la fabrication et à la vente des produits fabriqués, c'est-à-dire féculer les pommes de terre de ses associés qui s’engagent formellement à les livrer à l’exclusion de toutes autres féculeries ».

Essor des féculeries vosgiennes La pomme de terre fait son apparition dans les Vosges au XVIe siècle, mais sa culture ne se répand réellement qu’au milieu du XVIIe siècle ; le développement de cette culture est considéré par les auteurs de l’époque comme une des causes de l’essor de la population vosgienne entre 1682 et 1735.
C’est au XIXe siècle que la culture de la pomme de terre, et sa transformation « industrielle », prennent un essor considérable : la première féculerie est créée à Fresse, en 1833, par Jean Steiger ; le succès est tel qu’en 1836, deux autres féculeries sont installées à Saulx, puis à Jarménil. En 1864, on dénombre 293 féculeries dans les Vosges ; elles sont encore près de 200 en 1868. Il ne s’agit encore essentiellement que de structures embryonnaires installées au sein des fermes, mais cette culture est extrêmement lucrative ; les rendements élevés pour l’époque – près de 140 quintaux à l’hectare – assurant la prospérité de plusieurs cantons de la Montagne. Un cultivateur et industriel vosgien, M. Figarol, est cité par Charles Lafite dans son ouvrage L’agriculture dans les Vosges : « la prospérité des anciennes féculeries, l’accroissement très rapide de leur nombre, furent pour la Vôge le commencement d’une prospérité inouïe. Il semblait que l’on ne cultivait plus que de la pomme de terre, qui, en effet, revenait tous les deux ou trois ans sur les mêmes terrains. Ce fut le moment où l’on se rua sur la terre, et où elle atteignit un prix vénal et une valeur locative que ne justifiaient ni ses qualités propres, ni la rigueur du climat (.). Les landes et les pâtis et tout ce qu’on pouvait acheter de bois étaient tout de suite défrichés et cultivés en pommes de terre ». En 1882, près de 39 000 hectares sont ensemencés en pommes de terre, ils sont encore 36 000 en 1900, ce qui fait alors du département des Vosges le 6e département français pour cette culture. La qualité est telle que la fécule d’Épinal – qui désigne la production vosgienne – est récompensée par des médailles d’or aux expositions universelles de 1867, 1878 et 1900.
Pourtant, c’est précisément vers 1900 que la féculerie vosgienne rencontre une crise majeure liée tant à l’effondrement des rendements (culture trop intensive), à la dégénérescence des variétés cultivées, qu’à la structure de production. À ceci s’ajoute la féroce concurrence des départements agricoles tels l’Oise, l’Aisne ou le Nord. Charles Lafite préconise d’ailleurs, en 1904, la création d’un syndicat professionnel des féculiers à dessein d’atténuer la crise et de favoriser une meilleure compétitivité des agriculteurs vosgiens. Pour faire face, les exploitants se regroupent et créent des coopératives : la première s’installe aux Cours de Corcieux en 1903 ; une seconde, dans la même commune (section de Belgoutte) en 1906. En 1925, si la superficie cultivée en pommes de terre a baissé de moitié par rapport à 1900 (18 000 hectares ensemencés), il existe 34 féculeries coopératives dans les Vosges.

Féculerie de Grandrupt-Senones

  • FDMSP00427
  • Corporate body
  • 1907 - 1923

Les statuts de 1907, les procès-verbaux des assemblées générales et des conseils d’administration fournissent d’utiles indications sur le fonctionnement de cette petite société coopérative mutuelle au capital social de 40 000 francs, rassemblant essentiellement des agriculteurs de Grandrupt et des communes proches. Les actionnaires n’étaient que sept. Ils avaient pour but d’acquérir une propriété située sur le territoire de la commune de Grandrupt, au lieu-dit Au Gouty comprenant une féculerie avec les outils, ustensiles et accessoires composant le matériel servant à son roulement, bâtiments d’habitation et d’exploitation, hallier, séchoirs, canal, chute d’eau, « toutes aisances et dépendances, terrains y attenants…appartenant à Mme Marie-Léonie CLAUDEL veuve d’Auguste DOUVIER…de féculer les pommes de terre livrées » par les membres participants.

La correspondance, peu abondante, est intéressante à plusieurs titres : connaissance des correspondants, entreprises clientes (industrie textile), banques, créanciers, Office de la reconstruction industrielle du ministère des Régions libérées pour les dommages de guerre.

Des lacunes importantes (direction générale, bâtiment, fabrication, commercialisation, personnel) réduisent l’intérêt de ces archives qui sont néanmoins le seul ensemble relatif aux féculeries.

À l’origine prévue pour une durée de 25 ans (soit jusqu’en 1932), la féculerie de Grandrupt n’eut qu’une influence locale et rapidement ne fut même plus mentionnée dans les Annuaires du département des Vosges. Détruite par les bombardements en 1915, elle ne se relèvera pas des difficultés de la Reconstruction. Dès la fin de la guerre, les actionnaires hésitaient entre la vente et l’utilisation des dommages de guerre. Ils étaient 12 sur 146 à voter la dissolution en 1923. Au meilleur de son activité, la féculerie avait fait travailler jusqu’à 9 personnes et fourni de la fécule aux usines textiles de Moussey, Ménil-Senones et Senones. En 1923, Charles LAEDERICH refusa de l’acquérir et la dissolution fut difficile.

Petite société coopérative mutuelle, la féculerie de Grandrupt-Senones n’est connue que par les archives lacunaires aujourd’hui déposées aux Archives départementales des Vosges.

Fédération départementale des caves coopératives de l'Aude

  • FDMSP00011
  • Corporate body
  • 1929 – Présent

La Fédération des caves coopératives de l’Aude, appelée aussi « Union des coopérateurs audois », est créée en 1929. Elle est l’aboutissement à l’échelle départementale d’un mouvement coopératif initié en 1907. Tout d’abord association de loi 1901, elle est régie depuis 1970 par le statut syndical loi 1884.
Aujourd’hui, elle regroupe la totalité des 70 caves coopératives du département. Son bureau se compose de 22 membres élus parmi les présidents de ces dernières. Chaque mois, il se réunit avec une partie des dirigeants de caves en conseil d’administration, sous l’égide du président, choisi parmi ses membres. Des assemblées générales sont organisées annuellement. En tant qu’organisme syndical, la Fédération des caves coopératives de l’Aude a pour mission de défendre les intérêts de ses adhérents dans tous les domaines.
Elle joue également un rôle de conseil et d’aide des caves sur différents plans :
 administratif, par une cellule nommée BUROCOP, chargée d’aider les caves dans leur gestion quotidienne et par le biais d’une campagne d’informatisation ;
 technique, grâce à l’offre de formations, de voyages d’étude et de publications diverses, par la création de l'UCATREVA (Union Coopérative d’Assistance Technique pour la Rénovation du Vignoble Audois) qui a permis de mettre en place une politique départementale d’arrachage et de restructuration raisonnée du vignoble ;
 juridique, par une veille sur la législation en vigueur sur le droit social, viti-vinicole ou en matière commerciale (marché français, européen), comme en témoigne l’abondante documentation réglementaire du fonds ;
 commercial par la mise en place de campagnes promotionnelles à visée nationale comme la création de la marque DARNAGA dans les années soixante-dix ou bien par l’organisation de concours des vins de l’Aude et la représentation à des salons nationaux et internationaux ;
 économique par le suivi des investissements des caves coopératives, par l’attention portée à la gestion des stocks, aux fusions ou restructurations de caves, par la création d’un groupement d’achat de matériel nommé APPROCOP qui offre aux adhérents de la Fédération la possibilité de profiter de prix négociés en gros. Enfin, la Fédération par son envergure départementale est un acteur dans la mise en œuvre de plans de développement à portée départementale, régionale et nationale ainsi qu’un interlocuteur des divers organismes viti-vinicoles.

Fédération départementale des coopératives d'utilisation de matériel agricole

  • FDMSP00080
  • Corporate body
  • 1946 - ?

La Fédération départementale des C.U.M.A. d'Ille-et-Vilaine est une association constituée le 18 mai 1946, et dont les statuts ont été révisés en 1964 suite à la fusion des deux fédérations départementales des coopératives agricoles d'Ille-et-Vilaine. Elle a pour rôle juridique les études et constitutions de C.U.M.A. (ainsi que des dissolutions), la modification et la mise en harmonie de leurs statuts, l'admission de nouveaux sociétaires, le règlement à l'amiable des différends.

Fédération des caves coopératives de Saône-et-Loire

  • FDMSP00370
  • Corporate body
  • Inconnues

La coopérative viticole en pleine expansion malgré les contingentements d'après guerre s'est largement structurée et fédérée depuis 1935-1937. Les caves coopératives et les distilleries coopératives ont joué un rôle capital en ce qui concerne la qualité des vins. Elles ont contribué par le biais de leurs fédérations à la résistance devant la mévente et les baisses de prix, par l'échelonnement des ventes et de la distillation, soulageant un marché encombré (métropole et Algérie). Pendant et après la deuxième guerre mondiale, les interventions tenaces et répétées de leurs responsables professionnels auprès du monde politique à tous les niveaux ont permis à ceux-ci de devenir des partenaires obligés et influents pour la défense des intérêts de la profession tant sur le plan matériel (contingentements) social que pour la fixation des prix.

Fédération des caves coopératives du Var

  • FDMSP00412
  • Corporate body
  • Inconnues

"La Fédération des Caves Coopératives du Var représente les 42 caves coopératives du département, qui regroupent 3521 vignerons coopérateurs.
Elle est composée d'une équipe administrative de 3 salariées et d'un conseil d'administration.
La Fédération a pour but de premier de défendre les intérêts des caves coopératives en tenant compte de leurs spécificités :

  • Une gouvernance démocratique : un homme = 1 voix,
  • Le mutualisme,
  • La solidarité intergénérations,
  • Des statuts juridiques propres,
  • La coopérative est le prolongement de l'exploitation de chaque adhérent.
    Au niveau local, la Fédération représente un interlocuteur privilégié des différentes administrations et sert également d'intermédiaire entre ces dernières et les caves. Ce faisant, elle harmonise les actions des caves du département pour avancer ensemble vers toujours plus de qualité et d'innovation dans le respect de l'environnement.
    Au niveau national, l'avenir des droits de plantation est menacé. Si rien n'est fait au 1er janvier 2016, ils seront libéralisés. Toute la production viticole française s'est rassemblée pour défendre cet outil de régulation.
    Si c'est surtout par le biais de la structure nationale que la Fédération a pris part au débat, une action a été menée au niveau local. De nombreuses caves ont sollicité leur mairie pour que des délibérations soient votées en faveur du maintien des droits de plantation. Il est à souhaiter que toute cette mobilisation permettra d'éviter ce tournant libéral, qui serait dramatique pour l'avenir de la viticulture.
    En parallèle de son travail d'accompagnement, la Fédération propose des formations sur diverses thématiques : social, cahier des charges d'appellation, sécurité en cave, économie. Cela permet aux caves de remettre à jour régulièrement leurs connaissances mais aussi d'acquérir de nouvelles compétences.
    La Fédération suit de très près les évolutions juridiques et sociales afin de permettre aux caves coopératives de se mettre en conformité le plus rapidement. Tout au long de l'année, elle répond aux nombreuses questions des caves et organise des formations sur ces thèmes.
    L'environnement est également au cœur des préoccupations des caves et nous travaillons en collaboration avec la Chambre d'Agriculture sur ce sujet. Des aires de rinçage collectives pour les pulvérisateurs seront ainsi prochainement mises en place.
    D'autres grandes actions sont menées de front telles que la mise en place d'indicateurs économiques afin que les caves puissent évaluer leurs performances.
    Avec les professionnels du tourisme et l'ensemble des acteurs de la filière vin, la Fédération s'est impliquée dans le projet oenotouristique de la Routes des Vins de Provence: un exemple de réussite pour la filière.
    En collaboration avec la Chambre d'Agriculture, la Fédération a travaillé sur le développement de la signature Terres du Var, qui vise à promouvoir des produits locaux de qualité. Le réseau des caveaux des coopératives servira de relais pour distribuer les produits Terres du Var.
    Pour promouvoir plus spécifiquement la coopération, la Fédération organise chaque année une opération de communication estivale entre le 1er juillet et le 31 août, pour mettre en avant les valeurs de la coopération. " (texte tiré du site de la Fédération des Caves Coopératives du Var sur www.lescavescoopduvar.fr/?)

Fédération nationale de la coopération agricole

  • FDMSA00095
  • Corporate body
  • Inconnues

Dans les années 1970, suivant l'exemple de tentatives embryonnaires réalisées avant la seconde guerre mondiale, est créé, dans l'ouest de la France, un réseau de coopératives salicoles de base qui couvre les secteurs de la presqu'île guérandaise et du Morbihan, l'île de Noirmoutier, le littoral vendéen, la Charente-Maritime ; ces coopératives sont regroupées au sein de la Fédération nationale des coopératives de producteurs de sel de l'Atlantique, elle-même affiliée à la Fédération nationale de la coopération agricole et au Comité des salines de France et d'outre-mer. Ce dernier, avec l'appui du ministère de l'Agriculture et de ces différents organismes professionnels, prend vite une autorité considérable et une place importante sur le marché du sel

Fédération nationale des cités coopératives ouvrières

  • FDMSA00575
  • Corporate body
  • 1952 - ?

La Fédération nationale des organismes de construction (FNOA) devient en 1952 la Fédération nationale des cités coopératives ouvrières (FNCCO). Elle se charge des aspects « humains » de l'entreprise Castor et notamment de l'organisation de la vie dans les cités ou les groupements d'achat. Sa fonction sociale est importante. Elle créée en 1953 la Mutuelle nationale des cités coopératives ouvrières (MNCCO), qui deviendra la Société mutualiste du logement familial en 1958.

Fédération nationale des coopératives de consommateurs (FNCC)

  • FDMSP00713
  • Corporate body
  • 1912 - Présent

Les deux groupements coopératifs, l’Union coopérative prônée par Charles Gide et la Bourse des coopératives regroupant les coopérateurs socialistes révolutionnaires, se réunifient en 1912 sous l’impulsion de Jean Jaurès et donnent naissance à la Fédération nationale des coopératives de consommateurs (FNCC). Charles Gide obtiendra l’indépendance de la coopération vis-à-vis des partis et les socialistes renonceront à l’obligation pour les coopératives de financer le Parti socialiste.

Aujourd'hui la FNCC existe toujours, elle anime notamment le réseau des coopératives, agit dans le domaine social et favoriser le dialogue, défend et participe au développement des principes coopératifs et des structures de loisirs au profit des coopérateurs et des salariés et du grand public.

Fédération nationale des coopératives de consommation (FNCC)

  • FDMSP00713
  • Corporate body
  • 1912 - Présent

Les deux groupements coopératifs, l’Union coopérative prônée par Charles Gide et la Bourse des coopératives regroupant les coopérateurs socialistes révolutionnaires, se réunifient en 1912 sous l’impulsion de Jean Jaurès et donnent naissance à la Fédération nationale des coopératives de consommateurs (FNCC). Charles Gide obtiendra l’indépendance de la coopération vis-à-vis des partis et les socialistes renonceront à l’obligation pour les coopératives de financer le Parti socialiste.

Aujourd'hui la FNCC existe toujours, elle anime notamment le réseau des coopératives, agit dans le domaine social et favoriser le dialogue, défend et participe au développement des principes coopératifs et des structures de loisirs au profit des coopérateurs et des salariés et du grand public.

Fédération nationale des coopératives de producteurs de sel de l’Atlantique

  • FDMSA00097
  • Corporate body
  • Inconnues

Dans les années 1970, suivant l'exemple de tentatives embryonnaires réalisées avant la seconde guerre mondiale, est créé, dans l'ouest de la France, un réseau de coopératives salicoles de base qui couvre les secteurs de la presqu'île guérandaise et du Morbihan, l'île de Noirmoutier, le littoral vendéen, la Charente-Maritime ; ces coopératives sont regroupées au sein de la Fédération nationale des coopératives de producteurs de sel de l'Atlantique, elle-même affiliée à la Fédération nationale de la coopération agricole et au Comité des salines de France et d'outre-mer. Ce dernier, avec l'appui du ministère de l'Agriculture et de ces différents organismes professionnels, prend vite une autorité considérable et une place importante sur le marché du sel

Fédération nationale des Coopératives d'utilisation de matériel agricole

  • FDMSA00077
  • Corporate body
  • 1945 - ?

La Fédération nationale des Coopératives d'utilisation de matériel agricole (C.U.M.A.) a été créée le 22 novembre 1945. Son rôle principal est la représentation en toutes circonstances des C.U.M.A., la défense de leurs intérêts dans tous les domaines, auprès des institutions ou du Crédit agricole, mais également leur développement et la promotion d'une utilisation rationnelle, raisonnée des matériels et équipements agricoles.

Fédération régionale des Coopératives d’utilisation de matériel agricole

  • FDMSA00078
  • Corporate body
  • 1982 - ?

La Fédération régionale est créée le 16 mars 1982 et résulte de la fusion de la Délégation régionale Ouest (créée en 1959) et du Comité régional Ouest (créé en 1969). Elle regroupe 12 départements (Bretagne, Basse-Normandie et Pays de Loire) et reprend les objectifs de la Fédération nationale et de la Délégation régionale. On peut relever parmi les actions majeures, la participation à la rédaction et la diffusion d'Entraid'Ouest, la création d'un Salon de Fourrages en 1980, les campagnes pendant la sécheresse de 1976, ainsi que la participation aux actions engagées par la Fédération nationale.

Fédération viticole de Saône-et-Loire

  • FDMSP00369
  • Corporate body
  • Inconnues

La coopérative viticole en pleine expansion malgré les contingentements d'après guerre s'est largement structurée et fédérée depuis 1935-1937. Les caves coopératives et les distilleries coopératives ont joué un rôle capital en ce qui concerne la qualité des vins. Elles ont contribué par le biais de leurs fédérations à la résistance devant la mévente et les baisses de prix, par l'échelonnement des ventes et de la distillation, soulageant un marché encombré (métropole et Algérie). Pendant et après la deuxième guerre mondiale, les interventions tenaces et répétées de leurs responsables professionnels auprès du monde politique à tous les niveaux ont permis à ceux-ci de devenir des partenaires obligés et influents pour la défense des intérêts de la profession tant sur le plan matériel (contingentements) social que pour la fixation des prix.

Fonderie Baudin

  • FDMSP00086
  • Corporate body
  • 1794 - 1959

Avant de devenir un site industriel majeur du département du Jura, Baudin, un hameau de de Toulouse-le-Château proche de Sellière, à 15 km environ de Lons-le-Saunier, abrita d'abord un moulin à grain dont la présence serait attestée dans les archives du château d'Arlay dès 1415. Jacques-François Menault de Bontemps en était le propriétaire tandis que le sieur Jeannin en était l'exploitant à la fin de l'Ancien Régime. La Révolution survint. Bontemps fut alors dessaisi de ses biens au profit de la Nation au titre des lois sur les émigrés [1] . Claude-Joseph Morel et Claude Jobez se portèrent acquéreurs de ce bien national le 12 germinal an II. Ces derniers étaient déjà associés dans la gestion des forges de Bourg-de-Sirod, et aussi du haut-fourneau de Frontenay, dont ils s'étaient également portés acquéreurs sur le marquis de Montrichard [2], seigneur de Frontenay, également émigré. Ils obtinrent du Comité de salut public la translation du fourneau de Frontenay au moulin de Baudin, par décision du 18 messidor an II. La construction du fourneau sur le site de Baudin put alors débuter.
L'usine commença à prospérer grâce aux commandes des administrateurs révolutionnaires qui devaient équiper urgemment d'armes et d'obus Garde nationale et armée. Claude-Joseph Morel décéda à Bourg-de-Sirod, le 4 mai 1797. Peu de temps auparavant, celui-ci avait anticipé sa succession en dissolvant son association avec Claude Jobez au profit de sa sœur Marie-Amable. Ces derniers gérèrent alors ensemble les forges de Bourg-de-Sirod, Syam, Rochejean et Baudin.

Le fourneau de Baudin poursuivit sa progression, sans pour autant que l'activité meunière ne cessât complètement, afin d'assurer l'approvisionnement en pain aux ouvriers de plus en plus nombreux sur le site. Le moulin s'arrêta en 1842, le débit du cours d'eau étant insuffisant pour faire fonctionner à la fois le moulin et le fourneau devenu prioritaire.

Cependant, une menace de cessation d'activité pesa sur le site de Baudin. En effet, le conseil municipal de Lons-le-Saunier prit une délibération demandant aux autorités la fermeture du fourneau [3] en 1810. Les dégagements de fumée de ce dernier occasionnaient une gêne et sa consommation excessive de bois menaçait de pénurie de bois de chauffage les habitants de la ville préfecture. Cette demande ne fut néanmoins pas suivie d'effet.

La licitation de l'usine intervint l'année suivante, en 1811. En effet, après plusieurs années de discorde entre Marie-Amable Morel et Claude Jobez, propriétaires des usines de Baudin, Syam, Bourg-de-Sirod et Rochejean, ces derniers s'étaient mis d'accord sur le partage de ces dernières. Claude Jobez prit alors la possession exclusive des forges de Syam, et des fourneaux de Rochejean et Baudin. Il confia l'administration de cette dernière à son gendre, Marie-Etienne Monnier, qui avait épousé Adélaïde Jobez en 1800, alors qu'il était avocat à Poligny. Afin d'assurer l'avenir de la société. Claude Jobez partagea ses biens de son vivant en 1825. Un tiers revint à Adélaïde tandis que les deux autres tiers revinrent à Emmanuel, frère d'Adélaïde. Celui-ci s'associa à Marie-Etienne Monnier pour gérer les deux sites industriels de Syam et Baudin. Emmanuel ne s'intéressa pas vraiment aux affaires, préférant voyager et se cultiver. Il laissera Marie-Etienne Monnier gérer réellement les deux sites.

Le décès accidentel d'Emmanuel en 1828 précipita la succession de ces deux sites. La propriété de Syam fut acquise par les enfants d'Emmanuel, tandis que la propriété de Baudin fut attribuée à Adélaïde Jobez-Monnier. Marie-Etienne Monnier resta le tuteur des enfants Jobez. Ceci lui permit de conserver l'administration des deux sites majeurs de la métallurgie jurassienne, tout en devenant un acteur notable de la vie politique du Jura en étant élu au Conseil général du Jura et ayant même été sous-préfet de Poligny par intérim.

Pendant ce temps, l'essor industriel des sites et leur aménagement se sont poursuivis. Baudin produisait alors essentiellement la fonte utile à la production des fers de fenderie des forges de Syam. De nouveaux bâtiments furent construits, notamment une sablerie, mais avant tout un nouveau haut-fourneau pour augmenter les rendements, ainsi qu'un cubilot. Les minerais provenaient alors surtout du Jura, à commencer par les mines directement exploitées par la société Monnier-Jobez, mais également des bassins miniers stéphanois ou lorrains.

Marie-Etienne Monnier souhaita remettre la gestion de l'affaire à son fils aîné, Marcel, polytechnicien. Ce dernier porta un intérêt certain pour la gestion réelle de l'usine, tout comme ses plus jeunes frères, Léon et Edmond. Il fut à l'origine de l'idée de développer un lien social entre la direction et les ouvriers. Proche de Charles Fourier, il tenta de convaincre son père de mettre en pratique ses théories économiques et sociales à l'usine de Baudin. Il acquit alors le domaine de Cîteaux (Côte d'Or) afin d'y établir un phalanstère. L'exploitation agricole de ce domaine fut l'occasion d'y appliquer les idées fouriéristes sur l'organisation communautaire du travail. C'est alors que l'on vit apparaître à Baudin, un début de travail coopératif entre les ouvriers et la construction des premiers logements ouvriers sur le site même de Baudin.

Marie-Etienne Monnier décéda le 21 mai 1849. Il avait pris soin de partager ses biens entre ses six enfants. Une première crise de la métallurgie comtoise, face à la concurrence de leur voisins bourguignon, alsacien et lorrain, poussa Adélaïde Jobez, encore propriétaire de Baudin, à vendre son bien à son fils benjamin, Edmond ; Marcel s'établit à Arbois avec son épouse et Léon, le cadet, reprit la ferme familiale et ancestrale aux Planches-en-Montagne, berceau des Monnier. Edmond Monnier prit alors la gestion de l'usine, surmontant avec difficulté la crise majeure de la métallurgie française qui vit la concurrence anglaise s'intensifier. Cette crise entraîna l'arrêt définitif du haut fourneau de l'usine en 1866. Cette fermeture permit à la fonderie de redéfinir sa production en privilégiant les produits manufacturés qui allaient faire sa renommée française et européenne ; la production de fourneaux, cuisinières et autres ustensiles ménagers accrut la popularité de l'usine. Cette dernière produisit également des objets plus inattendus qui rencontrèrent un beau succès, comme les éléments décoratifs de balcons ou jardins, les croix de calvaires ou les équipements pour les adductions d'eau qui se multipliaient dans les communes. Le cygne ou les lions agrémentant aujourd'hui les places et les fontaines lédoniennes et de nombreuses localités du Jura sont encore bien présents pour le rappeler.

Edmond Monnier, sans doute avec le souvenir des activités fouriéristes de son frère aîné, mais aussi pour légitimer son action politique de conseiller général, décida d'améliorer la vie de ses salariés. Il continua de développer le logement ouvrier ainsi que les infrastructures permettant aux ouvriers et à leur famille de pouvoir vivre avec un certain bien-être matériel. En plus de leur offrir le logement et un jardin attenant, il leur permettait de se chauffer gratuitement. Les soins médicaux étaient également pris en charge par l'usine. Quelques religieuses étaient en permanence à l'usine pour procéder aux soins infirmiers nécessaires.

Il créa une école dirigée par des religieuses pour les enfants garçons comme filles, qu'il rendit obligatoire et gratuite bien avant la loi républicaine de 1882. Avec son fils André, qui reprendra l'usine à son compte à son décès, Edmond Monnier permit l'ouverture d'une coopérative ouvrière. Elle offrait aux habitants de Baudin la possibilité de se ravitailler à moindre frais en produits en tout genre. Une monnaie locale avait même été mise en place pour le règlement des achats. Les diverses propriétés des Monnier permettaient également aux ouvriers de se procurer facilement les denrées de première nécessité produites dans la ferme de Taravant à Champagnole ou au domaine viticole du Sorbief à Arbois. Ainsi le maître de forges entendait-il sédentariser une main d'œuvre réputée encline à s'embaucher d'une usine à l'autre et de ce fait instable autant du point de vue moral que matériel.

Enfin, sous l'influence de son épouse Bathilde de Baudicour, Edmond fit construire une chapelle de style néogothique à proximité immédiate des installations de l'usine. Son neveu, Adrien Gréa, dit Dom Gréa, trouva d'ailleurs refuge dans cette chapelle où une maîtrise vit le jour à des fins d'éducation religieuse. Son propre fils, Laurent Monnier, fut ordonné prêtre dans cette chapelle en 1871. Ce dernier devint évêque de Troyes en 1907. Dans la même lignée architecturale, Edmond Monnier fit édifier sa maison de maître, "château" dont l'architecture illustre son implication dans le monde artistique.

Les propriétaires successifs de la fonderie de Baudin établirent un magasin à Lons-le-Saunier. Ce dernier servait de lieu de démonstration pour les acheteurs, mais surtout d'entrepôt pour la marchandise avant expédition. En effet, la famille Monnier n'avait pas eu les autorisations nécessaires à la construction d'une voie de chemin de fer jusqu'à l'usine de Baudin à la fin du XIXe siècle. Or, pour la prospérité de l'entreprise l'accès à une telle infrastructure devenait indispensable à la commercialisation des fourneaux et autres produits. Les Monnier installèrent donc un entrepôt non loin de la gare de Lons-le-Saunier, pour stocker puis expédier facilement la production. Ceci demandait une logistique spécifique et une comptabilité matière précise. De fait, états et inventaires de marchandises sont les principaux types de documents conservés [4] sur l'activité de ce site annexe de Baudin.

André Monnier, fils d'Edmond, était un grand amateur de chevaux de courses dont il fit commerce. Tout comme ses oncles et son père, il eut également une activité publique comme conseiller général. Au décès de son père, il perpétua la bonne marche de l'usine. Cependant, les difficultés économiques, notamment la fluctuation permanente du marché de la métallurgie, continuèrent à fragiliser la fonderie. André peina à trouver de nouveaux débouchés et des idées pour des produits novateurs face à ses concurrents. La Première Guerre mondiale permit à l'usine de trouver un nouveau souffle. L'armée avait en effet besoin de ses services pour produire toujours plus d'obus. Mais cette "opportunité" fut de courte durée, et la mobilisation générale et la mort au front de nombreux de ses ouvriers, mirent l'usine en grande difficulté.

Au décès d'André, son fils aîné Laurent reprit l'administration de l'usine. Ce dernier avait une grande sensibilité artistique. Il eut l'idée de proposer les services de l'usine à plusieurs artistes afin de collaborer à des projets artistiques. Bibliophile averti, il s'associa notamment à l'artiste suisse François-Louis Schmied et son fils Théo. Ensemble, ils créèrent des œuvres monumentales en émail dans le style Art Déco. Ainsi, le Chevalier normand orna les portes de la chapelle du paquebot le Normandie . Il semblerait que certaines œuvres eurent également orné le Palais des Nations de Genève ou le pavillon français du Rockefeller Center à New York. Les ambitions de Laurent pour cette nouvelle activité furent arrêtées par la Seconde Guerre mondiale. L'activité déclina alors peu à peu, jusqu'à la cessation définitive de l'usine en 1959 qui marqua la fin d'une épopée industrielle ancienne de près de deux siècles.

L'histoire du site de Baudin est intrinsèquement liée aux forges de Bourg-de-Sirod, Syam et au fourneau de Rochejean dont la propriété a été un temps partagée au sein de la famille Jobez-Monnier. Des documents concernant ces différents sites industriels sont donc présents dans le fonds Baudin [5] .

Forges de Bourg-de-Sirod

L'existence des forges de Bourg-de-Sirod serait attestée à partir du XIV e siècle, propriété des seigneurs de Châteauvillain, dont le château est situé au-dessus de la localité [6] . Le 1er février 1724, un arrêt du Conseil d'État permit au seigneur de rétablir forges et fourneau sur le site. Le 21 septembre 1779, un bail emphytéotique [7] de 29 ans fut signé entre Charles Léopold comte de Stain de Joux de Watteville, seigneur de Châteauvillain, Sirod et Foncine, à Alexandre Jeannet, à son fils Jean-Louis ainsi qu'à l'épouse de ce dernier, Marie-Amable Morel. Cette dernière est également la sœur de Claude Joseph Morel, qui devint directeur et maître de ces mêmes forges et qui se serait associé à Claude Étienne Jobez dans un acte de société signé le 24 juillet 1785 [8] . Après le séquestre par la Nation des dites forges au moment de la Révolution française, Claude Jobez semble être devenu propriétaire d'une grande partie de la forge, par un acte du 4 prairial An VIII, non retrouvé à ce jour. Il aurait alors laissé l'exploitation à Marie-Amable Morel et à son nouvel époux, Claude Boutaud.

Les bâtiments des forges de Bourg-de-Sirod furent touchés par un incendie le 16 fructidor An XI, et seule la maison du directeur semble avoir été conservée. Claude Jobez finit par racheter la totalité des bâtiments le 10 germinal An XII [9] . C'est sans doute après des distorsions et conflits avec Marie-Amable Morel, avec laquelle il détenaient également les forges de Baudin, que Claude Jobez laissa à celle-ci la propriété exclusive des forges de Sirod vers 1811 [10] . Claude Boutaud, son mari, dirige alors l'usine, mais des difficultés l'entraînèrent à faire appel à son petit-neveu par alliance, Jean Nicolas Lieffroy, avocat puis magistrat. Geneviève Lieffroy née Jobez, mère de ce dernier, et elle-même nièce directe et seule héritière de Marie-Amable Morel, devint propriétaire des forges dès 1838 à la mort de sa tante. Jean Nicolas Lieffroy fut propriétaire à son tour en 1851, au décès de sa mère.

La crise qui touchait alors les forges comtoises força ce dernier à vendre la société exploitante des forges de Bourg-de-Sirod à la Société des Hauts Fourneaux, fonderies et forges de Franche-Comté[11]. Son fils, Charles Aimé Lieffroy reprit le flambeau de la direction du site de Bourg, mais laissa rapidement sa place aux autres administrateurs de la société comtoise, appelée alors Société des Forges de Franche-Comté, qui fusionna elle-même après 1945 à EDF. Cette entreprise continue encore d'exploiter la chute d'eau de l'Ain pour une centrale hydroélectrique. Le site lui-même resta propriété de la famille Lieffroy, puis par alliance, aux descendants de la famille Favier.

Les documents inventoriés dans ce fonds Baudin, ont été retrouvés au fur et à mesure du tri et du classement du fonds principal de l'entreprise des fonderies de Baudin ainsi que lors du classement des archives familiales Monnier. Il s'agit surtout de correspondance entre les personnes impliquées directement dans la gestion des forges de Bourg-de-Sirod.

Fourneau de Rochejean (Doubs)

Situé dans le département du Doubs, des forges existent dans le village de Rochejean au moins depuis 1649 [12] . Ces mêmes forges ont été adjugées en tant que bien national [13] le 23 mars 1792 au profit de Lombard fils aîné et frères, de Jougne, et de Vincent Minari et Cie, négociant à Pontarlier. Claude Jobez acheta par adjudication les terres et bois de l'abbaye de Sainte-Marie, notamment le domaine de Montorge [14], autour des forges de Rochejean contre les sieurs Lombard et Minari, les privant ainsi d'une ressource en combustibles essentielle et de minerai. Il semblerait que la famille Jobez (Emmanuel et Adélaïde pour le compte de la société familiale ?) se fût porté acquéreuse des forges de Rochejean en 1809 advenues entre temps au sieur Perrad, industriel et homme politique de Morez. Une autorisation préfectorale [15] d'exploitation confirme la propriété de Claude Jobez et fils en 1812.

Les fers de laminoir et de fenderie qui sortaient alors du haut-fourneau des forges de Rochejean, tout comme ceux de Baudin, servaient de matières premières à la production des forges de Syam, également propriété des Jobez. Une partie du minerai utilisé provenait de la mine qui avait été ouverte à proximité. Rochejean et Baudin furent surtout administrés par Marie-Etienne Monnier, gendre de Claude Jobez et fin négociant et commerçant. Emmanuel Jobez préféra se consacrer à la recherche et à la modernisation technique de la production des différents sites qui composaient la société Jobez et fils.

La mort accidentelle d'Emmanuel en 1828 puis celle de Claude Jobez en 1830, virent les enfants d'Emmanuel, Alphonse, Charles et Ernestine devenir à leur tour propriétaires des forges de Rochejean. Celles-ci, victimes d'un incendie en 1843, furent définitivement éteintes en 1846 avant que Charles et Alphonse ne pussent sauver l'établissement de la crise que la métallurgie comtoise traversait alors. La production de fonte grâce au bois n'était plus rentable face à la concurrence anglaise au coke, moins chère.

Forges de Syam[ 16]

Les forges de Syam, exploitées au XVIII e siècle par la famille Péry pour le compte des seigneurs de Châteauvillain, les Watteville, furent achetées en 1810 par Claude Jobez après que ce dernier eut prêté de l'argent à Charles Joseph Péry, alors propriétaire du site, en ayant apposé une hypothèque sur les biens de ce dernier en 1808. Claude Jobez laissa son gendre et associé, Marie-Etienne Monnier, ainsi que son fils, Emmanuel Jobez, administrer les lieux.

Sur l'initiative de Marie-Etienne Monnier, une nouvelle usine fut construite à partir de 1813[17] de l'autre côté de l'Ain. La nouvelle forge employait une quarantaine d'ouvriers et impliquait l'exploitation d'une grande partie des forêts environnantes. La matière première utilisée par cette forge était directement produite par les fonderies de Baudin et Rochejean. Dès lors, Claude Jobez entreprit à Syam la construction d'une grande maison de maître, dite "le Château", édifiée par l'architecte Denis-Philibert Lapret. Les forges de Syam semblent ensuite avoir été totalement administrées et modifiées par Marie-Etienne Monnier, en qui Claude Jobez avait une totale confiance quant au bon fonctionnement de l'usine.

Emmanuel Jobez semblait davantage passionné par la politique et la littérature que par la gestion de l'usine. Cependant, associé aux affaires par son père, il décida de la création d'une villa du style des édifices de Palladio dès 1825 sur le site de Syam, à quelques mètres de celle que son père fit bâtir quelques années auparavant. Il s'inspirait directement des voyages qu'il avait eu l'occasion d'effectuer en Italie. C'est l'architecte bisontin Champonnois qui fut choisi pour la réalisation de ce projet. Emmanuel décéda en 1828 sans avoir eu le temps de découvrir et vivre dans cette villa au style singulier pour la Franche-Comté.

Peu de temps avant la mort accidentelle d'Emmanuel, Claude Jobez avait donné toute la propriété de Syam à son fils. Cette dernière revint donc ensuite aux enfants d'Emmanuel, Alphonse, Charles-Auguste et Ernestine. Leur oncle, Étienne Monnier, tuteur des enfants, poursuivit le travail accompli aux forges de Syam, sous le contrôle aiguisé d'Eugénie, épouse d'Emmanuel, afin d'assurer la prospérité de la famille et du nom de Jobez.

Au grand dam d'Adélaïde Monnier-Jobez, leur tante et épouse d’Étienne, Charles-Auguste s'intéressa davantage à une carrière militaire et s'installa avec son épouse aux Essarts, autre propriété familiale des Jobez. Alphonse, comme son père, préféra les voyages et la politique à la gestion des forges. Il ne reprendra cette activité à son compte qu'à partir de 1848 au décès de son oncle, laissant ainsi se poursuivre l'aventure industrielle commencée sur ce site et qui se poursuivit pendant de nombreuses décennies ; ces forges n'ont cessé toute activité qu'en 2010.

[1] Voir Arch. dép. Jura, Q45 : vente de biens d'émigrés, bordereaux d'indemnité.
[2] Voir Arch. dép. Jura, Q61 ; vente de biens d'émigrés, bordereaux d'indemnité.
[3] Voir Arch. dép. Jura, 110 J 2.
[4] Les documents de l'entrepôt de Lons-le-Saunier sont classés en fonds annexe à la fin de cet inventaire.
[5] Ces documents se trouvent en fonds annexes, à la fin de cet inventaire et sont présentés ici comme autant de sous-fonds.
[6] Max Roche, dans son étude sur Bourg-de-Sirod (Arch. dép. Jura, 2J899), avance une existence dès le XIV e siècle tandis qu'en 1557, un acte évoquerait explicitement les forges. Nous n'avons pas retrouvé les actes mentionnés.
[7] Arch. dép. Jura, 4E14/261 : bail emphytéotique signé auprès de Maître Doubey, notaire à Château-Chalon.
[8] Détail donné dans le livre d'Annie Gay, Les Jobez, maîtres de forges jurassiens au XIXe siècle, Saint-Gingolph, Cabédita, 2002, 191 p. (Arch. dép. Jura, Arch. dép. Jura, 8°F1028). L'acte en lui-même n'a pu, à ce jour, être retrouvé.
[9] Arch. dép. Jura, 4E7670, minute notariale de Maître Perrenet, notaire à Champagnole.
[10] Acte non retrouvé mais qui pourrait être simultané à l'achat définitif de la fonderie de Baudin par Claude Jobez. Cette usine était gérée jusqu'alors en coopération entre Étienne Monnier et la famille Morel, car les deux usines s'alimentaient mutuellement en matières premières (Arch. dép. Jura, 110 J 2).
[11] Cette société, instaurée en 1854 par les forges de Fraisans associées à plusieurs forges de la Franche-Comté, et dont le siège, de Fraisans, se déplaça à Besançon, a laissé un fonds d'archives, hélas partiellement incendié, aujourd'hui consultable aux Archives départementales du Doubs. Les cotes qui intéressent particulièrement Bourg-de-Sirod sont 61J1, 61J10 et 61J16.
[12] D'après le dossier d'étude du fourneau de Rochejean numérisé et en ligne sur la base électronique Mérimée, http://www.culture.gouv.fr/documentation/memoire/HTML/IVR43/IA00014211/index.htm . L'acte cité n'est pas référencé.
[13] Arch. dép. Doubs, QBN 208.
[14] Aujourd'hui commune de Villers-sous-Chalamont.
[15] Arch. dép. Doubs, 28S6.
[16] En 1985 et 2015, fut successivement confiée aux Archives du Jura une partie importante des papiers des forges exploitées au XIXe siècle par les Jobez et Carnot (fonds 34 et 34J bis). Voir l'introduction de ce double fonds pour plus de détail sur l'historique de ces forges fermées en 2010 seulement. Ne sont évoqués ici que les faits relatant la gestion Monnier de ces forges.
[17] Voir dossier d'autorisations d'exploitation, Arch. dép. Jura, Sp 2412, et plans des bâtiments de l'usine, Arch. nat. F14/10296.

FOURIER, Charles

  • FDMSP506
  • Person
  • 1772 - 1837

Fils d’une mère issue d’une famille de commerçants, Marie Muguet, et d’un père marchand drapier prospère, François Marie Charles Fourier (1722-1837) naît le 7 avril 1772 à Besançon. Il étudie au collège de Besançon jusqu’à ses 16 ans ; en 1791, il est mis en apprentissage chez un marchand de draps à Rouen puis et à Lyon. Il y vit jusqu’en 1815, en occupant différents emplois comme marchand-importateur de denrées coloniales, commis-marchand dans le négoce du drap, inspecteur-expert en tissus aux entrepôts militaires ou commis-voyageur dans le négoce du textile ou de la soie.

A Lyon, Charles Fourier a pu observer la misère des ouvriers et côtoyer des sociétés secrètes de réformateurs. Son premier traité, Théorie des quatre mouvements et des destinées générales, paraît anonymement en 1808. Fin 1815, il quitte Lyon pour s’installer chez des parents qui habitent près de Belley, dans l’Ain. Il se consacre à la rédaction d'un exposé général de sa doctrine, le Traité de l’association domestique-agricole, ou attraction industrielle, ouvrage monumental en 4 volumes publié en 1822-1823 à Besançon (réédité en 1834 sous le titre Théorie de l’unité universelle), où Fourier pose les bases d’une réflexion sur une société communautaire. A la fin de l'année 1822, il se rend à Paris, où il habite de novembre 1822 à fin mars 1825, pour faire connaître son livre mais celui-ci ne se vend pas. Afin d’être mieux compris, il rédige un résumé de sa théorie, intitulé Le Nouveau Monde industriel et sociétaire, qui parait en 1829. Malgré ce travail de simplification et une nouvelle opération publicitaire d’envergure, les retombées du Nouveau Monde auprès du public sont à peine supérieures à celles du Traité de 1822.

Après un bref séjour à Lyon en 1825, Fourier réside définitivement à Paris à partir de 1826. Il travaille d'abord comme commis chargé de la correspondance, ou de la comptabilité, dans une maison de commerce américaine puis se lance dans le commerce d'importation à Paris de vins franc-comtois. Il espère rencontrer des personnes en position d’essayer sa Théorie et, de 1825 à 1835, il convie tous les jeudis d'éventuels mécènes à dîner avec lui, pour leur exposer son projet de phalanstère et les convaincre de le financer. Si dans la plupart des cas les appels, lettres, pétitions et autres adresses envoyés à des personnalités de renom ne lui valent pas même une réponse, C. Fourier réussit cependant à s’entourer progressivement d’un groupe de disciples, dont Just Claude Muiron (1787-1881) est le premier représentant, et qui formeront l’École sociétaire. Peu garnis jusqu’en 1830, ses rangs s’étoffent d’abord suite à la révolution de Juillet, avec notamment l’arrivée de Victor Prosper Considerant (1808-1893), puis, suite à un schisme parmi les disciples de Saint-Simon, avec celles de Jules André Louis Lechevalier Saint-André (1806-1862) et d’Abel Étienne Louis Transon (1805-1876). Ces derniers, à l’instar de V. Considerant et C. Fourier, donnent des conférences publiques sur la doctrine afin de s’attirer des soutiens pour l’établissement d’une communauté. Avec ses disciples, Charles Fourier publie, à partir de 1832, un journal, Le Phalanstère qui devient, à partir du numéro 15, La Réforme industrielle (1832-1834) puis La Phalange (1835-1836). Les deux volumes de sa dernière publication, La Fausse industrie, paraissent entre 1835 et 1836. Charles Fourier meurt solitaire à Paris le 10 octobre 1837.

Charles Fourier est en quête d'harmonie universelle. Sa pensée reprend les théories de l'attraction universelle de Newton et celle, mathématique, des séries. En les appliquant à l'organisation de la création, C. Fourier s'emploie à en dégager les conséquences dans deux domaines essentiels : l'organisation économique et la psychologie (l'attraction humaine). Le phalanstère, néologisme inventé par C. Fourier à partir du radical « phalange » et du suffixe emprunté à « monastère », est conçu comme « le dispositif expérimental central destiné à démontrer, par la pratique, la validité de sa théorie du monde social ». Il repose sur trois fondements principaux. Le premier est géographique : le phalanstère doit être situé près d’un cours d’eau, sur un terrain propice à la plus grande variété de culture, et à proximité d’une ville. Le deuxième est sociologique : le phalanstère doit être animé par des personnes de la plus grande diversité en âges, caractères et fortunes. Le troisième est architectural : le phalanstère doit être pensé comme un lieu de vie et de travail. Pour faciliter les relations entre habitants, les bâtiments sont proches les uns des autres, des passages abrités et chauffés facilitent la circulation et de nombreuses salles communes encouragent les interactions.

La première tentative de création d'un phalanstère, la seule du vivant de C. Fourier, a lieu en 1833. Le député Alexandre François Baudet-Dulary (1792-1878), offre 500 hectares à Condé-sur-Vesgre pour la création d’une communauté. Victor Considerant, l’un des plus fervents disciples de Fourier, organise la construction de fermes, d’ateliers et de briqueteries et en automne, c’est 1 100 personnes qui viennent participer à la communauté. Mais le projet est très vite un échec et dès le début de l'année 1834 les lieux sont abandonnés.

La pensée de Fourier, considéré comme un précurseur d'un socialisme coopératif, connaît après sa mort, une notoriété nouvelle grâce à l’action de ses disciples. Dans l’année qui suit sa mort en 1837, Charles Pellarin publie, à partir de la correspondance de celui-ci et de documents confiés par Just Muiron, Charles Fourier, sa vie, ses œuvres, qui connaît plusieurs éditions. Plusieurs de ses disciples tentent de créer une communauté sociétaire, comme Zoé de Gamond et Arthur Young à Cîteaux (1841-1846). Aux États-Unis, Albert Brisbane publie en 1840 à Philadelphie un ouvrage de vulgarisation des théories fouriéristes, Social Destiny of man qui a beaucoup de succès et fonde, en 1843, la North American Phalanx qui dura 13 ans. Victor Considérant, qui a succédé à Fourier à la direction de l’École sociétaire, publie en 1841, Manifeste de l'école sociétaire et en 1847, Principes du socialisme. Après avoir rencontré Brisbane, il décide de fonder en mai 1854 la communauté Reunion à Dallas, au Texas, qui est un échec. Dans la seconde partie du XIXe siècle, à Guise (dans l'Aisne), Jean-Baptiste Godin conduit une expérience de familistère partiellement inspirée du phalanstère.

FREINET, Célestin

  • FDMSP00593
  • Person
  • 1896 - 1966

Célestin et Élise Freinet sont deux pédagogues français, créateurs de la Pédagogie Freinet, marquée par le rôle de l’expression libre des enfants, pédagogie toujours représentée par le Mouvement de l’école Moderne.
Célestin Freinet est né à Gars (Alpes-Maritimes) le 15 octobre 1896. Il obtient le certificat d’études normales en mars 1915. En 1920, Célestin Freinet est nommé instituteur à Bar-sur-Loup (Alpes-Maritimes), où dès lors il met en place son expérience pédagogique dans le mouvement de l’éducation nouvelle. En octobre 1924, il introduit dans sa classe une presse d’imprimerie et centre alors sa pédagogie autour de l’écriture et les textes imprimés.
Élise et Célestin se rencontrent en 1925, année où Élise se met en congé pour aller étudier à Paris à l’académie de peinture ABC. Ils se marient en mars 1926. A la rentrée suivante, Célestin Freinet met en place une correspondance interscolaire avec la classe de René Daniel à Saint-Philibert-en-Trégunc, dont le récit dans L’École émancipée permettra de faire naître un réseau de correspondance nationale. En 1928, est créé la « coopérative de l’enseignement laïc » (C.E.L.). En août 1929, naît l’unique enfant du couple Freinet, Madeleine. En février 1932, Célestin Freinet crée en auto-édition, L’Éducateur Prolétarien.
Muté à Saint-Paul-de-Vence, en 1928, Célestin Freinet s’oppose à la municipalité de Vence sur les conditions d’hygiène et d’enseignement de son école, et obtient la création d’une nouvelle classe, ce qui déclenche une forte réaction hostile à son égard qui deviendra nationalement « L’affaire de Saint-Paul de Vence ». Célestin Freinet est censuré et doit être muté d’office. Préférant se consacrer à la C.E.L. et créer une nouvelle école, il se met en congé de longue durée jusqu’en 1935, où il prend sa retraite anticipée.
L’ouverture de l’école des Freinet, Le Pioulier à Vence sera effective en juillet 1936. En tant que militant communiste, Célestin Freinet est assigné à résidence en octobre 1939 puis interné en mars 1940. L’école du Pioulier est fermée en mai 1940 et ne rouvrira qu’en août 1945. En octobre 1941, assigné à résidence à Vallouise (Hautes-Alpes), Célestin Freinet y écrit ses principaux ouvrages, puis rejoint le maquis en 1944 et fait partie du Comité de libération de Gap. En 1946, il publie L’École moderne française et en tant que directeur du C.E.L., s’installe avec Élise à Cannes, étant alors moins présents à l’école du Pioulier. L’école obtient puis perd plusieurs fois des postes d’enseignants publics. Ce n’est qu’en 1964 que la situation s’y stabilisera avec prise en charge des enseignants par l’Education nationale et statut d’école expérimentale. Le parti communiste lance une campagne contre Freinet qui le quitte en 1951. En 1949 Élise Freinet publie Naissance d’une pédagogie populaire, et le film L’école buissonnière, réalisé par Jean-Paul de Chanois, fait connaître au grand public la pédagogie Freinet. En 1955, Freinet s’engage sur « 25 élèves par classe » à une époque où les classes en compte ordinairement le double et en 1957 il participe à la Fédération internationale des mouvements d’école moderne (FINEM).
En 1964, Célestin Freinet déclare ses 32 invariants pédagogiques. Célestin Freinet meurt à Vence le 8 octobre 1966 et l’École Freinet devient une association loi 1901.

FREINET, Élise

  • FDMSP00702
  • Person
  • 1898 - 1983

Célestin et Élise Freinet sont deux pédagogues français, créateurs de la Pédagogie Freinet, marquée par le rôle de l’expression libre des enfants, pédagogie toujours représentée par le Mouvement de l’école Moderne.
Élise Lagier-Bruno est né le 14 août 1898 à Pelvous (Hautes-Alpes) et sort institutrice titulaire de l’École normale de Gap en 1920.
Élise et Célestin se rencontrent en 1925, année où Élise se met en congé pour aller étudier à Paris à l’académie de peinture ABC. Ils se marient en mars 1926.

En 1928, est créé la « coopérative de l’enseignement laïc » (C.E.L.).
En août 1929, naît l’unique enfant du couple Freinet, Madeleine.
En 1949 Élise Freinet publie Naissance d’une pédagogie populaire, et le film L’école buissonnière , réalisé par Jean-Paul de Chanois, fait connaître au grand public la pédagogie Freinet.
Élise Freinet créée à Coursegoules un musée d’art enfantin.
Célestin Freinet meurt à Vence le 8 octobre 1966 et l’École Freinet devient une association loi 1901, les rapports d’Élise Freinet avec l’Institut coopératif de l'école moderne se dégradant rapidement. Élise Freinet meurt le 30 janvier 1983.

FROIDEVAL, Raymond

  • FDMSP484
  • Person
  • 1897 - 1978

« Né le 5 décembre 1897 à Roye (Somme), mort le 19 juillet 1978 à Ivry-sur-Seine (Seine, Val-de-Marne) ; ouvrier serrurier ; syndicaliste CGT et militant socialiste SFIO et coopérateur, secrétaire de la Chambre parisienne syndicale de la serrurerie ; directeur du cabinet de René Belin, ministre de la Production Industrielle et du Travail du gouvernement de Vichy.

Raymond Froideval naquit le 5 décembre 1897 à Roye (Somme), d’une mère femme de ménage et d’un père facteur, syndiqué, mutualiste et libre penseur. Après son apprentissage de serrurier, il travailla dans la région parisienne et adhéra au syndicat des serruriers. Mobilisé en août 1916, il reprit à Beauvais, en septembre 1919, son métier de serrurier et devint secrétaire du syndicat CGT du bâtiment de Beauvais et de l’Union locale.

Après un court passage au Parti communiste, il adhéra en 1923 à la SFIO et à la franc-maçonnerie. De retour à Paris, il fut, de 1924 à 1936, secrétaire de la Chambre syndicale de la serrurerie et secrétaire régional des syndicats confédérés du bâtiment, et il entra à la commission administrative de la CGT en 1931. Il créa le journal, Le Bâtiment syndicaliste et y défendit « un syndicalisme constructif » fondé sur l’éducation professionnelle. Considéré comme le spécialiste syndical en matière de formation professionnelle, il fut, de 1926 à 1944, inspecteur régional à la Direction générale de l’Enseignement technique et il créa en 1929, avec la Chambre consultative des Associations ouvrières de production et Edmond Briat, l’Union des syndicats et des coopératives pour l’apprentissage dans le bâtiment (USCAB), dont il assura la direction jusqu’en 1944. De 1931 à 1936, il représenta la CGT au Conseil national économique. Lors de la réunification de 1936, il entra à la commission exécutive de la Fédération du Bâtiment, mais il ne fut pas réélu en 1938, en raison de son engagement dans le journal pacifiste et anticommuniste Syndicats, dont il était administrateur. En 1938, il adhéra au mouvement Solidarité internationale antifasciste (SIA).

Devenu membre de la Confédération générale des sociétés coopératives ouvrières de production, il prit part, en 1937, à la création de la Caisse des Congés payés des coopératives ouvrières du Bâtiment, et fut, de novembre 1940 à août 1944, secrétaire général de la Chambre consultative des SCOP, appellation que leur Confédération avait été contrainte de reprendre. Il devint également administrateur de la Banque coopérative des sociétés ouvrières de production, ainsi que de la caisse de compensation (allocations familiales) et du dispensaire médico-social créés par la Confédération.

Mobilisé en 1939, Raymond Froideval devint en octobre chargé de mission au cabinet de Raoul Dautry, ministre de l’Armement, puis en juillet 1940 avec l’accord des administrateurs de la Confédération des SCOP, chef du cabinet de René Belin*, ministre de la Production industrielle et du Travail. Ses bons rapports avec ce dernier contribuèrent d’abord à atténuer certaines tensions entre le gouvernement de Vichy et le mouvement coopératif, mais il démissionna de cette fonction en février 1941. Cependant, il accepta d’être nommé membre du Comité d’organisation du bâtiment et des travaux publics en septembre 1941 et du Conseil supérieur de l’économie industrielle et commerciale en août 1943.

Raymond Froideval soutint la Charte du travail et fut pressenti en décembre 1943 pour le secrétariat d’État au Travail, ce qui creusa un fossé entre lui et le mouvement coopératif, qui lui avait demandé depuis deux ans de ne pas occuper de fonctions officielles susceptibles de compromettre la coopération ouvrière.

Exclu à vie de toutes les organisations syndicales et suspendu de son mandat de secrétaire général des SCOP en août 1944, révoqué de cette fonction en novembre 1944, Raymond Froideval fut condamné en 1947 à dix ans d’indignité nationale pour faits de collaboration, puis amnistié. Il lança en 1945, avec René Belin, la revue 4Front syndicaliste, bientôt remplacée par La Revue syndicaliste, placée sous le triple patronage de P.J. Proudhon, de Fernand Pelloutier et d’Albert Thomas. Durant la Guerre froide, il participa au Comité pour la liberté de la communication au sud de l’Europe, et il adhéra au Parti socialiste démocratique de Paul Faure. Il demeura jusqu’à sa mort, survenue le 19 juillet 1978 à Ivry-sur-Seine (Seine), secrétaire de la rédaction de Chantiers coopératifs, mensuel de la Fédération nationale des SCOP du BTP.

Marié le 14 août 1926 à Saint-Denis (Seine, Seine-Saint-Denis), le 28 mai 1938 à Paris (Xe arr.) et le 19 novembre 1959 à Paris (XVIe arr.), Raymond Froideval était père de deux enfants. »

https://maitron.fr/spip.php?article24635, notice FROIDEVAL Raymond, Léonce, Saturnin par Michel Dreyfus, Patricia Toucas, version mise en ligne le 19 février 2009, dernière modification le 5 juin 2009.

Fruitière d’Arbusigny

  • FDMSA00383
  • Corporate body
  • Inconnues

Les fruitières sont des sociétés coopératives regroupant des propriétaires de vaches laitières dans le but d'exploiter et transformer leur production. La production annuelle est vendue par adjudication à un fruitier qui utilise les bâtiments (logement du fruitier, locaux techniques, porcherie.) et le matériel de fabrication (moulin, brassoir, baratte, cercle à fromage.) dont la fruitière est propriétaire.

Fruitière de chez Pralet

  • FDMSA00384
  • Corporate body
  • Inconnues

Les fruitières sont des sociétés coopératives regroupant des propriétaires de vaches laitières dans le but d'exploiter et transformer leur production. La production annuelle est vendue par adjudication à un fruitier qui utilise les bâtiments (logement du fruitier, locaux techniques, porcherie.) et le matériel de fabrication (moulin, brassoir, baratte, cercle à fromage.) dont la fruitière est propriétaire.

GATEL, Jean

  • FDMSP495
  • Person
  • 1948 - Présent

Secrétaire d’État chargé de l’Économie sociale, Mutuelles, Coopératives et Associations, Réformes législatives et réglementaires, du 17 juillet 1984 au 20 mars 1986.

GAUMONT, Jean

  • FDMSP00436
  • Person
  • 1876 - 1972

« Né le 21 janvier 1876 à Précy-sous-Thil (Côte-d’Or), mort le 16 mars 1972 à Saint-Maur-des-Fossés (Val-de-Marne) ; fonctionnaire à l’Assistance publique de Paris ; syndicaliste ; socialiste ; coopérateur ; historien de la coopération.

De famille paysanne et ouvrière, J. Gaumont fit de bonnes études à l’école primaire de Précy, puis entra comme boursier au collège de Saulieu et y demeura jusqu’au moment où le principal du collège fut nommé à Saint-Nazaire. Gaumont l’y suivit et passa dans cette ville la première partie du baccalauréat moderne. Il échoua à la seconde partie et devait entrer au lycée de Dijon pour doubler la classe de philosophie et préparer en même temps le concours d’entrée à Saint-Cyr, lorsque, sur un coup de tête, il renonça et préféra s’engager dans l’armée. Il fut incorporé au 22e régiment d’artillerie à Versailles et fut rapidement nommé sous-officier. En butte à l’hostilité de son capitaine il termina son temps d’engagement comme secrétaire à l’état-major de l’artillerie et renonça définitivement à la carrière militaire. Pendant ces deux années, Gaumont s’était remis à étudier l’histoire et la littérature et avait commencé à s’intéresser aux questions sociales sous l’influence d’un lieutenant, Charles Guieysse, qui devait par la suite abandonner la carrière militaire et devenir fondateur de la revue syndicaliste et coopératiste Pages libres et secrétaire général de la Fédération des Universités populaires.

Revenu à la vie civile, Gaumont passa un concours pour entrer à l’administration de l’Assistance publique de Paris. Il fut affecté pendant deux ans à des bureaux de bienfaisance, ce qui lui fit connaître de près la vie misérable des classes populaires, puis au Service central des Enfants assistés de la Seine.

La détermination de Gaumont à assumer une activité sociale lui vint vers 1904, sous l’influence de collègues coopérateurs et des écrits de Guieysse dont le socialisme était orienté vers la coopération et le syndicalisme, et par sa fréquentation des milieux militants dans lesquels l’entraînait son travail, y baignant dans l’atmosphère fiévreuse et enthousiaste de leurs discussions. Alors commencèrent vraiment ses recherches passionnées d’autodidacte, lisant et relisant Proudhon dont il subit profondément l’influence et dont il se réclama sans cesse au long de sa vie (les Récits et souvenirs que Gaumont a laissés y font souvent référence), admirant Benoît Malon, le socialiste coopérateur de Puteaux, dont le réalisme le séduisait. Ce fut ensuite le choc produit en lui par Jean Jaurès, qu’il fut longtemps à voir mais dont il dévorait jusqu’aux moindres écrits, Jaurès dont il ne cacha pas bientôt qu’il se « sentait pénétré de fierté et même d’orgueil » de se reconnaître comme un de ses disciples au sein de la SFIO où il entra en 1906. L’année suivante avec les ouvriers du faubourg Saint-Antoine, il fonda une société coopérative de consommation « la Famille du XIe ». D’autre part, il avait fait la connaissance, entre 1905 et 1908, d’Hubert Lagardelle et de son Mouvement socialiste auquel il collabora auprès de Philippe Landrieu et de Jean Longuet. Lecteur assidu aussi de La Coopération des Idées, fondée par Georges Deherme en 1895, il apprenait la vie des coopératives anglaises à travers les écrits de Cernesson, il découvrait Charles Fourier dans l’ouvrage à lui consacré par Hubert Bourgin, Owen dans celui de Dolléans. Ami des socialistes de son cher département de la Côte-d’Or, il approcha souvent Bouhey-Allex puis Mairey dont il devint l’ami et le correspondant, se sentant avec eux en grande communion d’idées. La Fédération socialiste de Dijon confia à Gaumont, à deux reprises, un mandat de délégué fédéral aux VIIIe puis Xe congrès national de la SFIO en 1911 et 1913. Mais surtout, il y eut Mutschler, Mutschler dont la rencontre et la fréquentation déterminèrent la vocation primordiale de Gaumont vers la Coopération et firent de lui un chaleureux partisan de l’Unité coopérative française réalisée en 1912. Mutschler était en relations avec les coopérateurs suisses et allemands, car il était correspondant de leurs journaux. Il montra à Gaumont l’insuffisance de sa culture coopérative et, au cours de nombreuses séances qui se prolongeaient souvent tard dans la nuit, il fut pour Gaumont un véritable professeur de coopération. Sous cette influence, un cercle d’études fut créé à l’intérieur de « la Famille du XIe » avec une cinquantaine d’ouvriers syndicalistes. Pour alimenter les causeries du cercle, Gaumont fut amené à étudier l’histoire et la pensée de la coopération française et étrangère.

« La Famille du XIe » appartenait à la Bourse des coopératives socialistes. Avec divers camarades — Mutschler, Albert Thomas, Henri Sellier — Gaumont sentit le besoin d’unifier le mouvement coopératif français et, dans la Revue socialiste où la chronique coopérative lui avait été confiée, il fit campagne en faveur de l’unité.
À la suite de l’unification du mouvement en 1912-1913, Gaumont fut élu au Conseil central de la nouvelle fédération ; il devait y rester jusqu’en 1935 date à laquelle le mouvement coopératif fut réorganisé sur des bases nouvelles après la faillite de la Banque des coopératives.
Mobilisé à Lyon pendant la guerre de 1914-1918, Gaumont put consulter les archives municipales et eut en main des collections importantes de journaux et de documents de police. D’autre part, il eut accès aux archives du journal Le Progrès et cela lui permit d’étudier le mouvement ouvrier à Lyon et en particulier l’activité des coopérateurs de la région. La guerre terminée, il reprit, sous une forme nouvelle, le projet d’un livre d’or de la coopération française qui lui avait été suggéré dès l’unité. Ce fut l’Histoire générale de la coopération française de ses débuts à 1914, qui parut en 1924.
Il professa à l’École coopérative fondée par François Simiand et fut l’un des fondateurs de l’Office central de la coopération à l’école dont il occupa le poste de secrétaire général de 1930 à 1948 et dont il demeura le trésorier adjoint. Il fut aussi membre du conseil supérieur de la coopération au ministère du Travail, depuis sa fondation en 1918 jusqu’à la guerre de 1939.

En 1906 il avait écrit son premier ouvrage Les trois aspects du socialisme qui eut quelque retentissement et lui valut discussion avec Lagardelle. En 1910 suivit son L’État contre la Nation. De plus en plus s’ouvrait devant lui la voie coopérative, une orientation fortifiée par la découverte charnelle qu’il fit de 1909 à 1911 des Mouvements coopératifs de Belgique (où il rencontra Albert Thomas), de Grande-Bretagne, avec Jean Longuet, puis de Suisse, où il connut Edgard Milhaud, voyages organisés par l’Humanité de Jaurès et la Bourse des coopératives socialistes. Les chapitres XX bis à XXII bis de ses Souvenirs en fournissent d’émouvantes relations. Son expérience coopérative de La Famille du XIe arr. de Paris l’avait mis en contact avec les responsables de la Bourse des Coopératives socialistes où il fit la connaissance de Poisson et de Gaston Lévy, ainsi que de nombreux militants qu’il allait retrouver longtemps chaque année dans les congrès nationaux de la FNCC de 1912 à 1934, tels Cozette, Lucas, Henriet, Svob, Buguet, sans oublier Xavier Guillemin puis Héliès qui furent à une époque des responsables centraux du Mouvement coopératif. Dès la fondation par la FNCC d’un Office technique, Gaumont lui apporta sa collaboration, et, en 1923 répondant à l’appel de Bernard Lavergne, devenant dans les colonnes de la Revue des Études coopératives le chroniqueur attitré de comptes rendus très circonstanciés des débats des congrès nationaux annuels. Une collaboration qui cessa en 1934 après la défaillance de la BCF qui traumatisa profondément le militant scrupuleux et intègre que fut toujours Jean Gaumont. Il fit alors partie de la première Commission d’enquête constituée par le CA de la BCF pour une première recherche des responsabilités dans cette défaillance. Lors de la réorganisation coopérative qui suivit en 1935, il ne fit plus partie des conseils des organismes centraux, ne devant plus accepter un poste avant 1946, comme membre du Comité national.

Pendant les années d’occupation allemande, habitant Saint-Maur-des-Fossés, Gaumont garda un contact suivi par correspondance et par lettres avec son ami Gaston Prache, président-directeur de la SGCC et responsable du Mouvement coopératif français devant les autorités civiles françaises et militaires allemandes. Avec Georges Boully (père) et Georges Fauquet, il l’aida souvent de ses conseils et lui fournit un précieux soutien moral. Il l’aida aussi activement, avec Louis Blanchard et Fernand Cattier à maintenir contre les exigences et menaces extérieures, l’existence du Mouvement coopératif scolaire et de son Office central, que Prache présidait depuis la maladie de Bugon en 1939. Il devint secrétaire général de l’OCCE dès 1945, à la demande de Prache et resta pour cet organisme un administrateur fervent et dévoué jusqu’à ce que ses forces amoindries lui interdirent les déplacements à Paris. Au moment des événements douloureux de 1944-1945 survenus au sein de la direction des organismes SGCC, il n’approuva pas les attaques portées contre Gaston Prache. Il a consigné dans ses Souvenirs de nombreuses pages à ce sujet.

En fin d’année 1945, il avait signé le Manifeste coopératif lancé par ses amis Bernard Lavergne, Fauquet, Boully (père) et Gaston Prache, et fondé avec eux l’Association des Amis de la Coopération au bureau de laquelle il siégea deux ans, jusqu’à la mort de cette organisation dont les débuts avaient été prometteurs.

Sous les auspices de la FR parisienne il donna plusieurs conférences dans les années « cinquante » sur le Pacte d’Unité, la doctrine coopérative, Jaurès coopérateur, toutes éditées en brochures.
En plus de sa participation à la vie de l’OCCE, Gaumont avait apporté sa précieuse et compétente collaboration, pour ce qui concernait la partie coopérative, à l’œuvre menée par Jean Maitron du Dictionnaire biographique du Mouvement ouvrier français, une collaboration dans laquelle il fut secondé pendant trois ou quatre ans par le professeur coopérateur Jacques Gans et que Prache poursuivit « post mortem » de Gaumont à la demande des héritiers du défunt en 1972, selon le vœu que celui-ci leur en avait exprimé. Ce fut aussi l’origine du rassemblement en un Fonds commun des archives publiques et personnelles conservées par chacun de ces deux militants coopérateurs au cours de leur existence. »

https://maitron.fr/spip.php?article76154, notice GAUMONT Jean par Gaston Prache, version mise en ligne le 1er février 2010, dernière modification le 1er février 2010.

GAY (Famille)

  • FDMSP00386
  • Person
  • Inconnues

Les fruitières sont des sociétés coopératives regroupant des propriétaires de vaches laitières dans le but d'exploiter et transformer leur production. La production annuelle est vendue par adjudication à un fruitier qui utilise les bâtiments (logement du fruitier, locaux techniques, porcherie.) et le matériel de fabrication (moulin, brassoir, baratte, cercle à fromage.) dont la fruitière est propriétaire.

Quatre sociétés fruitières, fondées par la famille Gay, se sont succédé à Vulbens. La première, créée le 16 mai 1811 par Pierre-François Gay, prend place dans un bâtiment de la ferme du château. La deuxième, toujours au château, est fondée le 30 janvier 1847 par le fils du précédent, François-Antoine Gay. Elle cesse son activité le 25 mars 1851. La troisième, constituée par Bernard Gay le 10 mai 1858, s'installe dans des locaux acquis par ce dernier. L'homme est également à l'initiative de la quatrième société le 9 janvier 1876. À la fin de cette année se termine la construction d'une fruitière et d'un poids public. Une porcherie est également annexée. La société semble fonctionner jusqu'en 2003.

Bernard Gay créé également une fruitière à Menthonnex-sous-Clermont le 27 février 1889. Elle est mise en service le 1er mai de la même année. Elle est vendue après la Première Guerre mondiale.

GIDE, Charles

  • FDMSB00692
  • Person
  • 1847 - 1932

Charles Gide (1847-1932) était professeur d’économie politique, il a notamment étudié les questions sociales et économiques à Montpellier. Charles Gide s'est particulièrement intéressée aux coopératives de consommation durant ses études. Il découvre notamment la société des Pionniers de Rochdale, fondée en Angleterre en 1844.
Vers les années 1885, Charles Gide créé des liens avec des coopérateurs de Nîmes, en intégrant la Société d'économie populaire. Il deviendra par la suite en s'intéressant aux thématiques des sociétés coopératives de consommation, le fondateur de l'Ecole de Nîmes. Avant la fin des années 1890, il participa aux congrès de la Coopération dont il sera le président du deuxième congrès tenu à Lyon en septembre 1886.
Théoricien du mouvement coopératif, il écrit de multiples articles sur le sujet. Il a participé par exemple à la rédaction de la Revue d'économie politique. Son expérience le conduit à partir de 1912 à devenir membre du conseil central et du conseil d’administration de la FNCC. Il meurt en 1932.

En savoir plus : https://maitron.fr/spip.php?article3500, notice GIDE Charles, version mise en ligne le 24 février 2010, dernière modification le 3 août 2022.

GIGNOUX, Claude

  • FDMSA00709
  • Corporate body
  • Inconnues

Claude Gignoux était le directeur de l’imprimerie coopérative nîmoise La laborieuse.

GLORY, Emmanuel

  • FDMSP00478
  • Person
  • 1864 - 1936

Emmanuel Joseph Jacques Glory est né le 8 octobre 1864 à Rodès dans les Pyrénées-Orientales. Il est le fils de François Glory, cultivateur dans la même localité et de Marie Guiry. Il épouse Martine Verdaguer le 21 mai 1893 à Corbère-les-Cabanes. Il poursuit une carrière d’officier d’administration dans le génie militaire, avant d’exercer différentes fonctions dans le milieu agricole à Prades. Il fonde le Syndicat agricole de Prades en 1919 et y exerce la fonction de directeur jusqu’à sa démission en 1933, période à partir de laquelle il s’installe à son propre compte en tant que négociant en produits agricoles en créant l’entreprise du « Service d’écoulement des produits du sol ». Emmanuel Glory décède le 15 octobre 1936 à Prades.

GLORY, François

  • FDMSP00479
  • Person
  • 1894 - 1988

François Glory est né le 31 août 1894 à Corbères-les-Cabanes dans les Pyrénées-Orientales. Il s’engage politiquement auprès de René Manaut, député de gauche radicale à partir des années 1920. Il suit et prépare les différentes campagnes électorales de ce dernier dans le département et à Prades. Il exerce ensuite la fonction de chargé de mission au Cabinet du sous-secrétaire d’État à l’Intérieur par arrêté ministériel du 17 janvier 1930 jusqu’au mois de décembre de la même année, poste durant lequel il est l’attaché de René Manaut. François Glory fait carrière au sein de l’administration publique française. Il obtient un poste d’Inspecteur départemental des assurances sociales des Pyrénées-Orientales par arrêté ministériel du 15 avril 1931. François Glory décède à Perpignan le 15 mai 1988.

GODIN, Jean-Baptiste André

  • FDMSP00682
  • Person
  • 1816 - 1888

Jean-Baptiste André Godin (1817-1888) naît dans une famille d’artisans ruraux à Esquéhéries (Aisne). Il exerce le métier de serrurier. De 1835 à 1837, il réalise un tour de France avec son cousin Nicolas Moret et fait face à la « question sociale ». En 1840, il fonde son propre atelier, qu’il transfère à Guise en 1846. En 1842, il découvre le fouriérisme. À partir de 1856, Godin se consacre à l’édification du « Palais social de l’avenir ». Le Familistère est destiné à accueillir 1 500 personnes, les familles des ouvriers et employés de l'usine. Son ouvrage de philosophie sociale Solutions sociales paraît en 1871. Le 3 mars 1878, l'industriel publie le premier numéro du Devoir, journal hebdomadaire consacré aux réformes sociales et au Familistère.

GRANDIN, Auguste

  • FDMSP00111
  • Person
  • 1907 - 1979

Auguste Grandin est né en 1907 à Lengronne (canton de Gavray). Agriculteur, il épousa en 1932 Mademoiselle Grimaux qui vivait sur la ferme de la Sinelière à Condé-sur-Vire (canton de Torigni). Pour permettre la collecte du beurre sur cinq cantons, il fonda, dès 1945, avec seize autres agriculteurs, la Société coopérative agricole beurrière des vallées d'Elle et Vire. La collecte comprit ensuite la crème. Le nombre de sociétaires atteignit quatre milles en 1950. La coopérative changea son nom en Elle & Vire et se transforma en SARL. Auguste Grandin fut également maire de Condé de 1945 à 1977 et député de 1956 à 1958. A l'Assemblée nationale, il présida le groupe paysan, rattaché au groupe indépendant. Il cessa ses activités en 1979 et mourut en 1987 à Canisy.

GRAY, Jean

  • FDMSA00646
  • Person
  • Inconnues

Jean Gray était le secrétaire général et le directeur du groupe Animation du collège coopératif (EHESS), il animait l'Entente communautaire.

GRETHNER, André

  • FDMSP00094
  • Person
  • Inconnues

André Grethner est le délégué ouest des salines de France, délégué général de la Fédération des producteurs de sel de l'Atlantique.

GROS, Arsène

  • FDMSA00732
  • Person
  • 1881-1961

Fils d’ouvriers, Arsène Gros devint lui-même ouvrier pipier après trois années d’École primaire supérieure. À la suite de la grande grève des ouvriers de sa corporation en 1906, il fut l’un des fondateurs et administrateurs de la coopérative ouvrière de production “ La Pipe ” qui cessa son activité en 1975. Il en devint par la suite le directeur et le demeura jusqu’à son élection à la Chambre en 1928. Il accéda en 1912 au secrétariat d’une importante société mutualiste sanclaudienne, et, la même année, entra, comme socialiste, au conseil municipal de la ville ; il devait y rester jusqu’en 1940. aussi conseiller d’administration de la coopérative de consommation La Fraternelle (dès 1913).

Après la guerre son activité municipale s’élargit, la municipalité devenant socialiste, en majorité d’abord en décembre 1919, puis à l’unanimité après les élections partielles de mars 1922. Il participa dès lors à l’administration de la caisse d’Épargne, du collège, de colonies scolaires, etc. et à la fondation d’une pouponnière, devenue une école de puériculture, et d’un dispensaire. En 1927, il fut également un des fondateurs de la Condition officielle des Bruyères, organisme paritaire créé sur le modèle de la Condition des Soies de Lyon pour réglementer la commercialisation de la pipe.

La multiplicité de ses responsabilités lui valut en 1928 d’être choisi pour remplacer, comme député, Henri Ponard*, décédé. Il fut effectivement élu en avril 1928, réélu en mai 1932 et mai 1936 avec une stabilité remarquable dans les scores électoraux : 6 344 voix en 1928 sur 12 125 suffrages exprimés, 6 163 en 1932 sur 11 679 et 6 135 en 1936 sur 11 007 suffrages exprimés (chiffres du second tour).

À l’Assemblée nationale, A. Gros s’attacha surtout aux problèmes d’ordre commercial (dans les commissions) et à la défense du travail artisanal, particulièrement représenté dans la région de Saint-Claude. Signalons à titre anecdotique que ses interventions en faveur d’un tabac ordinaire pour les fumeurs de pipe ont été à l’origine du tabac de “ Saint-Claude ”. Il fut membre puis vice-président de la commission du Travail de la Chambre, appartint encore à la commission des douanes et fut secrétaire de l’Assemblée nationale dans la Chambre du Front populaire.
Le 10 juillet 1940, il vota les pleins pouvoirs au maréchal Pétain, ce qui lui fut reproché ultérieurement, “ mais il s’en est expliqué au bureau fédéral donnant comme raisons de sa prise de position la confusion et le manque de directives du secrétariat général du Parti ” (selon Louis Paget, militant socialiste jurassien, lettre de décembre 1974). Son état de santé l’obligea un temps à quitter Saint-Claude durant l’Occupation, étant victime d’attaques de paralysie.
Le Jury d’honneur, présidé par René Cassin, avec l’accord du Comité départemental de la Libération et du préfet du Jura le releva, le 30 octobre 1945, de l’inéligibilité qui l’avait frappé à la suite de son vote du 10 juillet 1940 : « Considérant que M. Gros, avant d’être frappé par la maladie, a participé à cette lutte [contre l’ennemi ou l’usurpateur] par les services rendus à la résistance à Saint-Claude, et par la contribution qu’il apporté à la publication clandestine du Populaire dans cette ville ». (J.O. du 15 décembre 1945). Il avait bénéficié d’attestations de Fernand Michalet
, Louis Lacroix, Edmond Ponard, Charles Perrier, Albert Desbois. En 1949, la fédération avait maintenu son opposition à cette réintégration, semble-t-il parce qu’il s’était toujours refusé à en faire la demande, mais Jean Courtois avait fait une intervention favorable au comité directeur. En mai 1950, la fédération déposa néanmoins la demande de réintégration sans son consentement préalable et il fut réintégré à la SFIO.

Après la guerre, A. Gros quitta le Jura pour aller habiter la région parisienne.

Groupama Bretagne

  • FDMSA00632
  • Corporate body
  • Inconnues

Héritière de l'Office central, organisme coordonnant l'action de plusieurs coopératives agricoles et de sociétés oeuvrant dans les domaines du crédit, de l'assurance et de la mutualité. A la dislocation de l'Office, il donne naissance à la Groupama Bretagne pour les activités d'assurance.

GUEBRIANT de, Hervé Budes

  • FDMSA00629
  • Person
  • 1880 - 1972

Figure emblématique, Hervé Budes de Guébriant (1880-1972) assure la présidence de l’Office Central pendant 37 ans, de 1919 à 1956. Il est également président de la Chambre d’Agriculture du Finistère de 1924 à 1958 et premier président de l’Union Centrale des syndicats des agriculteurs de France en1933. Originaire de Saint-Pol-de-Léon, cet ingénieur agronome est un fervent militant du catholicisme social. Il fonde une caisse d’assurance agricole dans sa ville natale avant de présider l’Office Central, après la Première Guerre mondiale. Incarnation du corporatisme paysan de la première moitié du XXe siècle, il en fait un des organismes agricoles les plus puissants du pays. Au terme de son mandat de
président, il y conserve néanmoins une influence déterminante jusqu’à sa mort. Les piliers de son 5 idéologie se résument en trois points : mutualité, coopération, développement. Le fonds conservé aux archives de Landerneau comprend une part très importante de la correspondance du comte de
Guébriant.

GUICHARD, Jacques

  • FDMSP00571
  • Person
  • Inconnues

Jacques Guichard est un architecte du 20e siècle. Son cabinet d'architecte était situé au 26 rue Sainte-Catherine à Avignon. Jacques Guichard a suivi la réalisation de plusieurs chantiers pour la cave coopérative vinicole de la commune d'Apt, pour la cave coopérative de Maubec, pour la cave coopérative de Goult, pour la société coopérative d'habitation et d'autres caves coopératives.

HASFELD, Marcel

  • FDMSP00672
  • Person
  • 1889 - 1984

Marcel Hasfeld dit Lecram est né en 1889 à Paris. Comptable initialement, Marcel Hasfeld a voyagé en Prusse orientale et en Russie avant la Grande Guerre. Il fonde en 1917, la Librairie du Travail, qui est une ancienne maison d'édition française et devient une société coopérative ouvrière d'édition en 1928, en activité jusqu'à 1939.

HAVARD, Paul

  • FDMSP00204
  • Person
  • 1924 - Présent

Originaire de Dourdain.
C'est par l'intermédiaire de M. Havard que le Département a reçu en dépôt les archives de la Fédération nationale des CUMA (127 J, convention de dépôt du 1er décembre 2000) et de Fédération départementales d¿Ille-et-Vilaine des CUMA (128 J, convention de dépôt du 24 janvier 2001).

HERNOT

  • FDMSP00611
  • Person
  • Inconnues

La famille Hernot était rattachée au groupement des Castors de Landerneau et à une société coopérative de construction.

HIPSZMANN, Marcel

  • FDMSP00716
  • Person
  • Inconnues

Marcel Hipszamann est une grande figure de l’Économie sociale et solidaire (ESS) et a notamment travaillé à la Délégation interministérielle à l’ESS.

HIRSCHFELD, André

  • FDMSP00644
  • Person
  • 1909 - 1990

Né le 15 août 1909, André Hirschfled est issu d'une famille employée de commerce, son père était le chef de service du Magasin de gros coopératives (MDG). Il devient ingénieur agricole, diplômé de l’Institut national agronomique (section mutualité et coopération). Il entre rapidement au service de la Caisse nationale du crédit agricole (CNCA) d’abord en tant inspecteur adjoint (1932-1935) puis par la suite comme rédacteur (1935-1939). Il est parallèlement coopérateur au restaurant " La Ruche des agricoles " à Rennes. Après la Libération, il devient chef de bureau de la coopération au ministère de l'Agriculture. En 1946, il adhère au Manifeste coopératif puis à l'Association des amis de la coopération. A partir des années 50, il intègre la Banque centrale coopérative (BCC). Il travaille ensuite en tant qu'administrateur de l'Institut des études coopératives en rédigeant des articles pour la revue. Ses nombreuses expériences lui permettent à partir des années 1970 de devenir conseiller d’état. Il meurt en 1990 à Brest.

Imprimerie La contemporaine

  • FDMSP00651
  • Corporate body
  • 1975 - 2014

La contemporaine, fondée en septembre 1975 par des salariés « Techniciens et ouvriers qualifiés », est une société coopérative ouvrière de production (SCOP), organisée en société anonyme à personnel et à capital variables. Aujourd’hui, les SCOP portent le nom de sociétés coopératives et participatives. Les activités de l'imprimerie débute à Nantes (au quai d'André Rhuys) mais en 1979 un second atelier ouvre ses portes au 9 rue Pierre Landais avant d'être réunifiés au 14 quai André Rguys. En 2003, après l’inauguration de nouveaux locaux à Sainte-Luce-sur-Loire, La contemporaine compte 23 salariés associés-sociétaires et environ sept cents clients. L'imprimerie fait également partie de la Confédération générale des SCOP. Elle dépose son bilan finalement le 4 mars 2015. Elle est rachetée le mois suivant par Dominique Goubault, le PDG de l’entreprise Goubault imprimeur située à La-Chapelle-sur-Erdre, par l’intermédiaire d’une société holding.

Inspection régionale du Crédit maritime mutuel

  • FDMSP00100
  • Corporate body
  • Inconnues

La pêche maritime regroupe des opérations économiques et commerciales diverses : construction et armement des navires, contrat d'engagement entre armateur et équipage, vente expédition et transformation de la pêche. A compter de la seconde moitié du XIXe siècle apparaissent des groupements d'assistance matérielle et de défense des intérêts des marins ainsi que les premières coopératives de vente de matériel de pêche. Constitué sous forme embryonnaire au début du XXe siècle, le Crédit maritime mutuel est organisé par la loi du 4 décembre 1913. Il a pour mission de faciliter les activités liées à la pêche et à la conchyliculture, par le financement solidaire des professionnels de la pêche et des cultures marines. Jusqu'en 1947, l'essentiel des ressources des caisses du Crédit maritime mutuel est contrôlé par le ministère de la Marine marchande. A compter de 1947, ce contrôle est progressivement assuré par la caisse centrale de Crédit coopératif, dépendant du ministère de l’Économie et des finances. Le financement accordé par le Crédit maritime mutuel est décidé par les différentes caisses régionales, pierre angulaire de la structure. Le développement des dépôts amène le Crédit maritime mutuel à devenir un véritable collecteur d'épargne. Ses compétences sont donc étendues par la loi du 11 juillet 1975 relative au Crédit maritime mutuel. En plus de l'aide directe apportée à la pêche et aux concessionnaires du domaine public maritime, le Crédit maritime mutuel intervient sur l'ensemble des activités marines et apporte son concours aux besoins particuliers, individuels ou collectifs des sociétaires. La loi du 15 juin 1984 modifiant la loi précédemment citée conforte la tutelle de la caisse centrale du Crédit coopératif, le rôle des caisses régionales ainsi que l'activité bancaire du Crédit maritime mutuel. Outre l'existence d'une commission supérieure du Crédit maritime mutuel, de la présence d'administrateurs de quartiers maritimes et de contrôleurs de la Marine, le ministère de la Marine marchande nomme dans chacune des quatre régions maritimes (nord, ouest, sud-ouest et sud) un inspecteur régional. Celui-ci a pour mission d'aider à la constitution des caisses du Crédit maritime mutuel et des coopératives maritimes. Il doit également contrôler leurs activités et surveiller leur fonctionnement. L'inspecteur régional de la région ouest est basé à Nantes. Sa circonscription englobe la Loire-Atlantique et les quatre départements bretons.

Institut français d’histoire sociale (IFHS)

  • FDMSB482
  • Corporate body
  • 1948 - Présent

L’Institut français d’histoire sociale (IFHS) a été créé le 12 décembre 1948 (Journal officiel du 14 janvier 1949) ; cette association a été reconnue d’utilité publique par décret du 29 mai 1957 (Journal officiel du 5 juin 1957).

L’Institut a pour but de favoriser la connaissance et l’étude des sciences sociales « dans le sens le plus étendu ».

Son objet est la collecte d’archives, d’ouvrages imprimés, de documents et de reproductions, leur mise à disposition du public, la publication des pièces les plus intéressantes, l’organisation de conférences et l’édition d’une revue.

L’IFHS réunit des archivistes, des acteurs du mouvement social et des universitaires de différentes disciplines. Depuis sa création, l’IFHS a été dirigé par Marcel David, Jacques Droz, Georges Duveau, Ernest Labrousse, Jean Lhomme, Philippe Vigier et actuellement Jean-Pierre Chaline.

Par ailleurs, l’IFHS a suscité en 1953 la création de la Commission internationale d’histoire des mouvements sociaux et des structures sociales, aujourd’hui Commission internationale d’histoire sociale (affiliée au Comité international des sciences historiques), qui lance et fait publier des enquêtes thématiques, et qui organise deux fois par an des colloques dans les différents pays membres.

L’IFHS édite une revue spécialisée, Le Mouvement social, qui a pris son autonomie en 1971, après avoir succédé en 1960 à L’Actualité de l’histoire.

JEANTET, Thierry

  • FDMSP00717
  • Person
  • 1928 - ?

Thierry Jeantet est une figure majeure de l’Économie sociale et solidaire (ESS) de ces 50  dernières années et l’auteur de nombreux livres sur le sujet.

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