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Société coopérative ouvrière de production formée par Daniel Carrière.
Société coopérative ouvrière de production formée par Daniel Carrière.
Confédération française des coopératives et groupements d’artisans
Confédération générale des sociétés coopératives ouvrières de production (CGSCOP)
Fin 1884, sur les conseils de Pierre Waldeck-Rousseau, parlementaire à l'initiative de la loi sur les syndicats, et à la faveur d'une libéralisation de la législation sur les associations de travailleurs, les coopérateurs créent la Chambre consultative des AOP (Associations ouvrières de production). Cet événement est majeur car il permet de tourner la page du bannissement des mouvements communards de 1870 et des premières tentatives de fédération des associations ouvrières réprimées lors de la Révolution de 1848.
En 1884, la Chambre consultative enregistre déjà 29 adhésions sur les 51 existantes, parmi lesquelles la toute première AOP des Bijoutiers en doré qui avait été créée en 1834 et de nombreux groupements d'artisans et ouvriers. L'objectif était de regrouper les forces des membres coopérateurs pour mettre en commun des moyens soutenant leur développement, et appuyer leur représentation auprès des pouvoirs publics. C'est cette Chambre consultative des AOP qui deviendra plus tard la Confédération générale des Scop.
Aujourd'hui, la Confédération générale des Scop et des Scic coordonne le mouvement des Scop (Sociétés coopératives et participatives) et des Scic (Sociétés coopératives d'intérêt collectif) en France. C'est une instance de représentation nationale qui fonctionne sur libre adhésion des coopératives. Elle siège dans un certain nombre de structures institutionnelles comme le Conseil supérieur de la Coopération et le Conseil économique, social et environnemental (CSE), et représente aussi ses adhérents à la Commission et au Parlement européens.En somme, elle porte la parole des 81 000 salariés des Scop et des Scic françaises auprès des pouvoirs publics, et participe activement à l'élaboration des textes législatifs et règlementaires qui concernent le droit coopératif.
Victor Prosper Considerant (1808-1893) naît le 12 octobre 1808 à Salins, dans le département du Jura. Élève de son père au collège de Salins, il s'y lie d’amitié avec Paul Émile Vigoureux (1812-?). Bachelier à seize ans, il prépare le concours d’entrée à Polytechnique au collège de Besançon de 1824 à 1826. Pendant cette période, Clarisse Vigoureux (1789-1865), qui est sa correspondante, l’initie au fouriérisme comme elle-même le fut par Just Claude Muiron (1787-1881). En 1826, reçu à l’école Polytechnique, V. Considerant s’installe à Paris où il lit la Théorie des quatre mouvements et des destinées générales et le Traité de l’association domestique-agricole, ou attraction industrielle de Charles François Marie Fourier (1772-1837). En 1828, il entre à l’École d’application de l’artillerie et du génie située à Metz. Propagandiste du fouriérisme, il donne des conférences afin d’exposer les théories du penseur. Son premier article intitulé « Le Nouveau monde industriel et sociétaire de M. Ch. Fourier » parait dans le journal Mercure du dix-neuvième siècle, en 1830.
Le 1er juin 1832, débute la parution du journal La Réforme industrielle ou Le Phalanstère (qui s’achève le 28 février 1834). Le comité de direction est notamment composé par trois gérants (C. Fourier, J. Muiron et P. Vigoureux) et deux directeurs : Jules André Louis Lechevalier Saint-André (1806-1862) et V. Considerant. En 1833, il participe au premier essai de commune sociétaire à Condé-sur-Vesgre. En 1834, parait le premier volume de son ouvrage Destinée sociale (deuxième volume en 1838 et troisième en 1844), condamné par le pape Grégoire III le 22 septembre 1836, qui lui permet d’asseoir son rôle de chef de file des fouriéristes. Le 18 juillet 1836, commence la parution d’un nouveau journal dont il est le fondateur, La Phalange. Ce même été, il démissionne de l'armée et publie la brochure Nécessité d’une dernière débâcle politique en France qui marque son entrée dans la vie politique, et est source de protestations au sein du mouvement sociétaire. Il s’agit pour V. Considerant de façonner le fouriérisme en « un mouvement de pensée agissant » et de mette en œuvre les théories fouriéristes afin de résoudre la question sociale.
En 1837, à la mort de C. Fourier, il devient le chef du mouvement et l’un des principaux animateurs de l’école sociétaire. Il contribue alors à donner une interprétation modérée des doctrines fouriéristes, s’efforçant d’en écarter les parties les plus controversées, comme celles sur la liberté sexuelle ou sur la suppression de la famille, et tente d’inscrire le fouriérisme dans la vie politique. En 1838, il épouse Julie Vigoureux (1812-1880), fille de Clarisse Vigoureux et fouriériste convaincue comme sa mère. Sa dot lui permet d'entrer en politique et de financer ses campagnes électorales ; Julie et Victor n'ont pas eu d'enfants. Battu aux élections législatives en 1839 à Montbéliard et à Colmar, il est élu, en 1843, conseiller général de la Seine, et, la même année il fonde un nouveau journal, La Démocratie pacifique, d'inspiration monarchique qui marque l’approfondissement de son engagement en politique et la scission avec d’autres fouriéristes. Le manifeste du premier numéro débute par une critique de la société capitaliste et milite pour la reconnaissance du droit au travail, pour l’organisation de l’industrie sur la base de l’association du capital, du travail et du talent, pour le suffrage universel, etc. Au moment de la restauration de la République en 1848, il est élu député de Montargis. Il siège à l'extrême-gauche et précise la notion de droit au travail qui devient une des idées fortes des socialistes français de 1848. En juin 1848, il est le seul député à proposer le droit de vote pour les femmes.
Élu député de Paris en mai 1849, il participe à la journée du 13 juin 1849 contre Louis-Napoléon Bonaparte et est décrété d’arrestation. Il s’exile en Belgique, puis aux États-Unis. Le 14 décembre 1852, il débarque à New-York pour effectuer un voyage exploratoire afin de rencontrer des fouriéristes locaux et de réfléchir à l’idée de fonder une colonie fouriériste. Le 14 septembre 1854 est fondée la Société européenne de colonisation du Texas, avec l'appui financier de Jean-Baptiste André Godin, et le 7 août 1855, la société de Réunion, qui sous sa direction doit prendre en charge l’exploitation du domaine acquis dans le comté de Dallas. Suite à l’échec de cette colonie, V. Considerant cherche à en fonder une nouvelle dans les cañons d’Uvalde. Ce projet reste sans suite et il passe plusieurs années dans la ville de San Antonio.
Amnistié en 1869, il regagne Paris où il adhère à l’Association Internationale des Travailleurs (Ière Internationale), section du Panthéon et soutient la Commune de 1871. Il refuse ensuite de s'engager dans la vie politique et préfère commencer de nouvelles études. En 1880, son épouse décède. Lui s’éteint en 1893 : son cortège funèbre jusqu’au cimetière du père Lachaise est suivi par de nombreux communards et socialistes dont, parmi ces derniers, Jean Jaurès (1859-1914).
Installée primitivement à Ty Roux en Penhars puis au 205 Route de Douarnenez, la société coopérative ouvrière du bâtiment va participer à un très grand nombre de chantiers quimpérois (bâtiments publics, grands immeubles de la ZUP de Kermoysan, lotissements de maisons individuelles, etc&) au cours des années d'essor urbain que connait la ville de Quimper entre 1960-1980 à la suite de la création du Grand Quimper. La société cessera finalement son activité à la suite d'un jugement du tribunal de commerce de décembre 1984 et sera mise en liquidation quelques années plus tard.
Quelques dates clés sur l’histoire de la Coop :
1902 : fondation du Konsumverein für Strassburg und Umgegend. La Coop acquiert en 1911 un terrain au Port du Rhin où le siège est inauguré en mai 1912.
1920 : adhésion à la Fédération nationale des coopératives de France.
1923 : modernisation de la boulangerie et acquisition d’espaces supplémentaires au Port du Rhin. Elle y bâtit un garage, des caves à vin, une fabrique de pâtes alimentaires.
1952 : fusion de la Coopé avec la société coopérative indépendante d’Illkirch.
1967 : fusion de la Coop avec l’Union des coopérateurs de Mulhouse qui donne naissance à l’Union des coopérateurs d’Alsace à laquelle se greffe en 1972 les Coopérateurs de Colmar.
1976 : ouverture d’un entrepôt à Reichstett et du premier « Rond Point » à Wintzenheim.
1981 : naissance des Point Coop.
Années 1980 : effondrement du mouvement coopératif national.
1990 : attaque du marché discount par le biais de l’enseigne Mutant.
2009 : intégration du Rond Point et des centres Maxi au groupe Leclerc.
2013 : la Coop cède ses 28 grandes surfaces à Val Expansion, filiale du groupe Leclerc.
2014 : 128 succursales sur 144 vendues à Carrefour.
Coopérateurs de Flandre et d'Artois
Fondée en 1919 sous le nom "Union des coopérateurs d'Hondschoote", la société fusionne avec d'autres coopératives et prend son nom de Coopérateurs de Flandre et d'Artois (CFA) en 1931. Avant la guerre de 1939, CFA est l'une des premières coopératives de consommation en France. CFA est liquidée définitivement en 1987, après une tentative de fusion avec la Coopérative régionale du Nord (CRN).
Coopération granitière « L'Avenir »
L'Avenir, société coopérative de production à capital et personnel variables est devenue la société coopérative granitière de l'Ouest (Louvigné-du-Désert)
Coopération viande Haute-Saône Franche-Comté
Coopérative « L’Union » de Basse-sur-le-Rupt
La coopérative « L’Union » de Basse-sur-le-Rupt, plus connue localement sous le nom de « Kopet », est née le 25 novembre 1919 et débute son activité officiellement l’année suivante. Cette société anonyme est une société de consommation à capital variable. Son siège social, situé à Basse-sur-le-Rupt, comprenait les bureaux, les magasins de vente et de réserve. Le logement du gérant était situé au village de Planois, commune de Basse-sur-le-Rupt, dans une maison appartenant à Célestin Adam, président de 1921 à 1933, et dont la société fit l’acquisition dès sa constitution définitive.
Cette société avait pour but principal d’ouvrir à Planois, soit par création, soit par reprise d’un établissement existant, des magasins pour la vente au détail de marchandises achetées en gros, notamment de denrées alimentaires (pain, viandes, épiceries, vins, bières.), la vente d’articles de mercerie, bonneterie, draperie, chaussures, pièces de confection, papeterie, librairie, chapellerie, de produits pour l’alimentation du bétail, ainsi que de l’outillage agricole et des engrais. Il est également tenu dans le bâtiment constituant le siège social un débit pour la vente au détail de boissons. La coopérative développa enfin le tabac, la distribution d’essence et le dépôt de bouteilles de gaz.
Depuis l’origine, les gérants successifs ont soutenu fortement l’existence de cette coopérative, désireux que les services rendus soient appréciés par ses clients, en proposant notamment l’ouverture de la coopérative les dimanches et jours fériés. Bien que les prix de la « Kopet » ne soient pas ceux d’un supermarché, nombre de clients sont restés fidèles. Son fonctionnement était basé sur le système A & O, (« after sales & onsite services »), à savoir, l’exploitation maximum d’un service de proximité.
La société était administrée par un conseil d’administration élu pour trois ans en assemblée générale et composé de vingt sociétaires. Le conseil d’administration désignait son président, son vice-président, son secrétaire et son caissier. Il avait les pouvoirs les plus étendus pour la gestion des affaires de la société. Le capital social était fixé à 35 000 francs divisés en actions nominatives détenues par les sociétaires.
Le gérant de la coopérative était choisi par le conseil d’administration, qui fixait sa rétribution et déterminait les clauses de son engagement. Le gérant avait cependant le droit d’embaucher du personnel dont il devait assurer le salaire. Il avait pour mission l’achat et la vente des marchandises. Il tenait la caisse, les écritures et les livres de commerce prévus par la loi et devait établir chaque trimestre un état sommaire de la situation de la société et deux fois par an, procéder à l’inventaire du magasin.
La « Kopet » a tenu pendant soixante-dix ans mais face à la concurrence des supermarchés proposant des prix plus attractifs et un choix beaucoup plus important, la coopérative « L’Union » ferme ses portes le 4 novembre 1990, après décision en assemblée générale et clôture définitive des comptes.
Fondée en 1931, la Coopérative agricole, par ses annexions successives, collecte une grande partie de la production céréalière de la Brie centrale.
Coopérative « L'Imprimerie nouvelle » de Morlaix
Coopérative agricole « La Brie »
Fondée en 1931, la Coopérative agricole, par ses annexions successives, collecte une grande partie de la production céréalière de la Brie centrale.
Coopérative agricole Agralys-Ligéa
Agralys-Ligea, coopérative agricole française, fusion de Ligea (elle-même fusion de la Franciade et l’Union) et de la Coopérative Dunois.
Coopérative agricole d’approvisionnement « La Dracénoise »
Héritière du Syndicat agricole de Draguignan, la coopérative agricole d’approvisionnement dracénoise dite « La Dracénoise » verra le jour en 1945 ( 39 J 1). Riche de l’engagement de ses fondateurs, elle connaîtra cependant à la fin des années 50 de graves difficultés financières en particulier dues au désengagement d’une grande partie de ses sociétaires. Malgré la volonté de son président et ses nombreux efforts, la situation économique conduira à sa dissolution en 1969.
Créée quatre années plus tard, en 1949 (39 J 11) la coopérative artisanale de maréchalerie, dite « La Maréchalerie » connaîtra un sort solidaire et hélas semblable à la coopérative agricole.
Coopérative agricole de l'union centrale des syndicats des agriculteurs de France (CAUSAF)
En 1919, Jules Zimheld dirigeait la Coopérative agricole de l'union centrale des syndicats agriculteurs de France.
Coopérative agricole de Saint-Germain-des-Prés et de Gy-les-Nonains
La Coopérative agricole de Saint-Germain-des-Prés et de Gy-les-Nonains a été créée le 25 janvier 1946. Elle comptait à l'origine 39 adhérents, tous cultivateurs, et couvrait un territoire comprenant, outre Saint-Germain-des-Prés et Gy-les-Nonains, diverses communes limitrophes, en particulier Amilly, Saint-Firmin-des-Bois, Château-Renard et la Selle-en-Hermois.
L'objectif principal de cette coopérative était de procurer à ses membres les produits, marchandises, outils ou machines nécessaires au bon fonctionnement de leur exploitation. Elle était également susceptible d'assurer le stockage, la conservation et la vente des récoltes des exploitations de ces mêmes adhérents. Au fil du temps, son activité s'est spécialisée dans la vente d'engrais, de produits de défense des végétaux et de semences, ainsi que de fournitures diverses.
Son activité déclinante au gré du temps, la coopérative est dissoute le 9 décembre 1988.
Informations sur les modalités d'entrée
Coopérative agricole des producteurs forestiers d'Ille-et-Vilaine et de Bretagne
La Coopérative agricole des producteurs forestiers d'Ille-et-Vilaine et de Bretagne a été créée par l'Association des propriétaires forestiers d'Ille-et-Vilaine lors de son assemblée générale du 3 décembre 1945. Elle a pour objet l'activité de la forêt et de ses produits, du reboisement jusqu'à la transformation, du transport et la vente des produits bruts finis et dérivés ; sa circonscription territoriale comprend les départements bretons et les départements limitrophes.
Coopérative agricole des régions de Loire (COPARL)
Coopérative agricole du département de l'Aube
Coopérative Agricole du Valentinois
Coopérative agricole la Noëlle Ancenis (CANA)
Coopérative Agricole Linière du Nord de Caen (CALNC)
La coopérative a été créée en 1962. Elle comptait 21 salariés en 1996.
Présidents : Paul Lemarinier, 1962-1972 ; André Barbot, 1973-1993 ; Jean-Paul Vermes, en mars 1993.
Le 5 décembre 1955, se tient l'assemblée générale constitutive de la coopérative Coop-Alsthom. La Coop-Alsthom n'est plus une activité sociale du comité d'établissement puisqu'elle possède sa forme juridique propre et sa propre gestion. Cependant, elle reste liée au comité d'entreprise avec son conseil d'administration de douze membres, élus pour moitié par l'assemblée des sociétaires et pour l'autre moitié désignée par le comité d'établissement, au prorata des audiences syndicales.
Durant les années 1960, la coopérative bénéficie du soutien de la direction de l'usine qui lui avance la trésorerie, finance sur son propre terrain la construction du magasin en 1967 puis met du terrain à sa disposition pour un nouvel agrandissement en 1970.
L'intérêt des salariés pour leur coopérative est fort et le nombre des sociétaires ne cesse de croître. Ils ne sont pourtant pas tous salariés ou anciens salariés de l'usine belfortaine avec une clientèle qui vient de tout le département et même de Suisse.
A partir de 1970, la Coop-Alsthom est la première « grande surface » du département avec 3 000 m de surface de vente sur deux niveaux. Les produits vendus passent de l'alimentation à l'électroménager, au bricolage et au jardinage. Sans oublier les pommes de terre et le bois de chauffage livrés à domicile. La Coop-Alsthom est devenue propriétaire d'une forêt dans la vallée de Fresse.
Dans les années 1970, l'apparition des hypermarchés modifie le paysage. Ces établissements sont plus efficaces en matière financière, commerciale et publicitaire. Ils pratiquent une concurrence redoutable à la Coop-Alsthom, avec des prix plus attractifs.
A partir de 1977, le compte d'exploitation devient déficitaire et entraîne la cessation d'activités en juin 1981. Une partie du personnel est reprise par Alsthom et une autre partie par la société Ravi. Mais en 1988, Coop-Alsthom disparaît sous sa forme juridique pour être remplacée par Coop-Alsthom-Service, une autre coopérative, sans magasin, pratiquant la vente par correspondance jusqu'en 2006. Cette fois, la liquidation officielle intervient en 2008.
En 2008, le magasin d'origine existe toujours, rue Charles Bohn, avec la partie épicerie. L'enseigne, après être passée de Ravi à Casino puis Leclerc, est devenue Champion.
Coopérative artisanale de maréchalerie « La Maréchalerie »
Héritière du Syndicat agricole de Draguignan, la coopérative agricole d’approvisionnement dracénoise dite « La Dracénoise » verra le jour en 1945 ( 39 J 1). Riche de l’engagement de ses fondateurs, elle connaîtra cependant à la fin des années 50 de graves difficultés financières en particulier dues au désengagement d’une grande partie de ses sociétaires. Malgré la volonté de son président et ses nombreux efforts, la situation économique conduira à sa dissolution en 1969.
Créée quatre années plus tard, en 1949 (39 J 11) la coopérative artisanale de maréchalerie, dite « La Maréchalerie » connaîtra un sort solidaire et hélas semblable à la coopérative agricole.
Coopérative centrale du pays minier
C'est entre les années 1942 et 1944 que la Coopérative Centrale du Personnel des Mines du Nord-Pas-de-Calais (CCPM) tire ses origines, au départ pour succéder au service d'approvisionnement des houillères (SAH dissous en 1941). La CCPM est d'abord une association civile de type 1901 dont les statuts ont été déposés le 20 janvier 1945 et c'est alors un simple organisme de distribution, mais elle se transforme rapidement après la fin du ravitaillement afin de devenir une coopérative de consommation interentreprises anonyme à personnel et capital variables le 14 avril 1947 (249 500 actions de 100 francs sont mises en vente). Les statuts de la CCPM sont une nouvelle fois modifiés lors de l'assemblée générale extraordinaire du 9 juillet 1955. La Coopérative Centrale du Personnel des Mines devient Coopérative Centrale du Pays Minier, c'est-à-dire qu'elle ne s'adresse plus uniquement aux mineurs mais à l'ensemble des consommateurs qui sont à l'époque admis dans les magasins sociaux. Cette modification change le statut du personnel de la coopérative qui ne peut plus cotiser à la Caisse Autonome Nationale car la coopérative ne satisfait plus à la condition d'être régulièrement constituée dans le cadre de la profession minière.
La CCPM a connu une implantation plutôt houleuse dans le bassin minier du Nord-Pas-de-Calais, en effet de nombreuses coopératives de consommation étaient déjà implantées dans la région et l'arrivée de ce nouvel organisme est vue d'un mauvais œil par la concurrence d'autant plus que la CCPM est accusée d'avoir profité de la situation particulière de la guerre pour se développer tandis que la plupart des autres coopératives qui existaient déjà avant la guerre ont vu leur activité largement réduite, voir totalement démantelée à la même époque. Cet accueil plus que mitigé s'explique par plusieurs facteurs. Entre 1947 et 1949 la CCPM ouvre plus de soixante magasins qui sont en concurrence directe avec ceux d'autres coopératives allant parfois jusqu'à occuper des locaux qui ont dû être abandonnés au début de la guerre : comme à Billy-Montigny en 1948 où la CCPM a dû restituer des locaux utilisés pour la distribution du ravitaillement à la coopérative de Courrières propriétaire des lieux. De plus la CCPM refuse de rentrer dans la fédération nationale des coopératives de consommation (FNCC) ce qui l'obligerait à respecter les règles de concurrence imposées par l'organisme central et dont sont membres les autres coopératives de consommation de la région. En fait une demande d'adhésion a bien été formulée le 2 janvier 1948 mais les démarches ont été abandonnées assez rapidement, finalement la CCPM n'adhérera à la FNCC qu'en 1979. Dans le même temps, la CCPM connaît un développement très rapide et très important avec un chiffre d'affaire et un nombre de sociétaires supérieurs à ceux de toutes les autres coopératives existantes même si ce succès peut être nuancé puisque la CCPM a connu quelques difficultés au début des années 1950 après des débuts tonitruants (le chiffre d'affaire passe de 300 millions de francs en 1946-47 à 185 millions de francs en 1951, contre les 220 millions de francs initialement prévus et on parle à l'époque d'une petite crise).
La CCPM est une coopérative marquée par une forte empreinte communiste et elle est caractérisée, pour ses fondateurs et dirigeants, Auguste Lecoeur, Victor Foulon, par une idéologie progressiste qui vise à l'émancipation ouvrière par l'accès à une contre-culture à l'opposé de l'atmosphère de l'époque et c'est pourquoi on retrouve dans ce fonds des documents liés à La Maison du Peuple, librairie coopérative fondée par la CCPM et qui sera cédée par la suite au Syndicat des Mineurs Cégétistes, ainsi que quelques traces (diapositives) de colonies de vacances qui ont été organisées par la coopérative en partenariat avec L'Entr'aide Sociale du personnel des HBNPC (par exemple dans la villa d'Acq à Villers-au-Bois dans le Pas-de-Calais).
Une part très importante du fonds est en fait constituée par les archives de L'Ouvrière d'Avion, coopérative de consommation fondée en juillet 1898 et qui s'est retrouvée en grande difficultés au cours des années 1950. La CCPM lui a alors soumis une proposition de fusion et le 29 juin 1955 L'Ouvrière lui cède le bail de ses biens immobiliers et ne garde que son service boulangerie sous sa gestion. On trouve également d'autres sous-fonds, de moindre importance matérielle : les archives de L'union Seclinoise, coopérative basée à Seclin et fondée en 1919 et qui contiennent elles-mêmes le sous-fonds de la société musicale La Prolétarienne, ainsi que le sous-fonds de la Société d'Achats et de Manufacture des Matières Textiles (SAMAT), une entreprise basée à Hénin-Liétard et qui est fournisseur de textile de la CCPM.
La CCPM reste en activité jusqu'en 1985, année au cours de laquelle elle est mise en règlement judiciaire le 18 septembre puis en liquidation des biens le 25 novembre à la suite de grosses difficultés financières. C'est sous la direction de Gaston Filiot, dernier président directeur général de la coopérative, que celle-ci cesse définitivement son activité le 14 février 1986.
Coopérative d'Artignosc-sur-Verdon
Le siège social de la coopérative de consommation La Ruche, coopérative du personnel de la compagnie des chemins de Paris à Lyon et à la Méditerranée (P.L.M) était situé rue Jules Cazot à Alès.
Coopérative de distillation de Saint-Géniès-de-Fontédit
Coopérative de l’école de garçons de Janneyrias
La coopérative de l’école de garçons de Janneyrias est créée en 1952, entre les élèves et les anciens élèves. Elle porte le n° 1686 des associations déclarées en sous-préfecture de Vienne. Le siège est à l’école. La coopérative adhère à la section départementale de l’Isère de l’Office central de la coopération à l’école. La coopérative a pour objet (article 2 des statuts), « sous l’autorité permanente de l’instituteur :
a) De prendre soin de l’école et de la rendre agréable de façon à la faire aimer ;
b) D’entretenir et d’améliorer la bibliothèque, le musée scolaire, le matériel de jeux et le cinéma ;
c) D’organiser des fêtes scolaires et sportives, voyages d’études et excursions ;
d) De resserrer les liens de solidarité entre l’école et les familles par des œuvres de mutualité et d’entraide.
Cette association a pour but de prolonger l’œuvre scolaire en promouvant l’éducation populaire, notamment par l’organisation de loisirs culturels et de permettre ainsi l’émancipation civique, culturelle, sociale et technique des sociétaires. »
Coopérative de l’enseignement laïc (C.E.L.)
La Coopérative de l'enseignement laïque (C.E.L) est créée en 1928, le couple Freinet Élise et Célestin avait des liens avec cette coopérative.
Coopérative de l’enseignement laïc (C.E.L.)
La Coopérative de l'enseignement laïque (C.E.L) est créée en 1928, le couple Freinet Élise et Célestin avait des liens avec cette coopérative.
Société coopérative de consommation située à Rennes, ayant pour objet le commerce de livres et journaux, papeterie et fournitures de bureau.
Coopérative de l’habitat rural
Coopérative de l'Union de Limoges
Coopérative de panification de Saint-James (Port-d'Envaux)
Coopérative de production et de diffusion du film
C'est dans une optique de communication et de propagande que le PCF crée en 1948 la Coopérative de production et de diffusion du film au 61 rue de Chabrol Paris 10., qui est intégrée formellement à son appareil. Grâce à elle, de nombreux films en provenance plus particulièrement des pays socialistes purent obtenir un visa d'exploitation en France. La coopérative ne se contentait pas seulement d'une distribution commerciale dans les cinémas, mais ambitionnait également une collaboration culturelle avec le milieu associatif, le milieu des professionnels du cinéma, les syndicats, les collectivités, les centres culturels, les ciné-clubs. Ces films étaient projetés dans les cellules du PCF lors des remises de carte. La CPDF, qui se limitait à un rôle de diffusion, fut active jusqu'en 1972.
Ces archives, qui couvrent la période de 1945 au milieu des années 1990, ont été constituées par quatre organismes consécutifs : la Coopérative de production et de diffusion du film (CPDF), le collectif Dynamiques diapositives (Dynadia), la SARL Unité cinéma télévision (Unicité), et une association, Zoobabel. À celles-ci, on pourrait également rajouter Canal 10, dans une moindre mesure. Ces quatre organismes, crées par le Parti communiste français (PCF) pour ses besoins propres, se sont succédés plus ou moins précisément au cours du temps. Certaines structures ont alors pu être en activité simultanément. Ce fut d'ailleurs le cas, pour CPDF, Dynadia, Canal 10 et Unicité qui exercèrent chacune leurs activités durant l'année 1972.
CPDF : c'est dans une optique de communication et de propagande que le PCF crée en 1948 la Coopérative de production et de diffusion du film au 61 rue de Chabrol Paris 10., qui est intégrée formellement à son appareil. Grâce à elle, de nombreux films en provenance plus particulièrement des pays socialistes purent obtenir un visa d'exploitation en France. La coopérative ne se contentait pas seulement d'une distribution commerciale dans les cinémas, mais ambitionnait également une collaboration culturelle avec le milieu associatif, le milieu des professionnels du cinéma, les syndicats, les collectivités, les centres culturels, les ciné-clubs. Ces films étaient projetés dans les cellules du PCF lors des remises de carte. La CPDF, qui se limitait à un rôle de diffusion, fut active jusqu'en 1972.
Dynadia : Dynadia choisit de reprendre à son compte le fonctionnement militant de la CPDF avec quelques réalisations de films, destinées à servir et prolonger les idées et la politique du PCF. Quelques ciné-militants communistes ou proches du parti communiste décidèrent de créer le collectif Dynamiques diapositives (Dynadia) en juillet 1968, regroupant des réalisateurs et des techniciens ayant collaboré à la commission diffusion des États généraux du cinéma, commission qui s'occupait de la projection des classiques du cinéma dans les usines occupées. A l'initiative de Dynadia se trouvent les réalisateurs communistes Jacques Bidou et Mario Marret, l'opérateur communiste Miroslav Sebestik, le réalisateur maoïste Robert Bozzi et les monteurs Ragnar Van Leyden, Brigitte Dornes et Huguette Ferreux. Les réalisateurs Jean-André Fieschi et Bernard Eisenschitz les rejoignent par la suite. Au total, une dizaine de personnes, cinéastes et photographes, membres ou non du PCF, se retrouvent dans ce collectif et réfléchissent sur la propagande et l'audiovisuel, sur les moyens de produire et diffuser des films militants à l'intérieur du parti. En premier lieu, ils font le choix des diapositives, qui sont un procédé peu onéreux, facile à réaliser et très maniable. La première réalisation de Dynadia est en effet un jeu de 174 diapositives en noir et blanc intitulé « Dix ans de gaullisme, ça suffit ». Les diapositives présentent des photos d'ouvriers, des Unes de journaux, notamment l'Humanité, des dessins, des caricatures. Ce jeu de diapositives est projeté pour la première fois lors de la Fête de l'Humanité en septembre 1968. Mais très vite, il s'avère que le film reste le meilleur procédé pour informer de larges auditoires. Pour les présidentielles de 1969, Dynadia est chargé par le PCF de faire un film sur le candidat Jacques Duclos. Si Dynadia est officiellement une structure indépendante du parti, la réalité est beaucoup plus confuse. En deux ans, de 1968 à 1970, Dynadia produit des films destinés pour l'essentiel à la propagande du parti. Ceux-ci sont réalisés par les réalisateurs communistes Jean-André Fieschi, Jean-Patrick Lebel et Robert Bozzi (« Les immigrés en France» et « Le logement », 1970). Le film sur la campagne présidentielle de Jacques Duclos, Les communistes dans la lutte, réalisé par Jacques Bidou en 1969, obtient le prix de l'Union internationale des journalistes, lors du Festival de Leipzig la même année. Outre le PCF, Dynadia réalise également des films pour la CGT. Le syndicat lui a commandé un film sur les événements de mai - juin 1968 : « La CGT en Mai », film dirigé par Paul Seban. Pour diffuser ses films, Dynadia passe par la CPDF. Dynadia et CPDF vont donc alors fonctionner côte à côte. Or, rapidement, la CPDF se trouve en concurrence avec Dynadia qui commence à diffuser lui-même ses propres produits. La question de fusionner les deux structures se fait jour lors du XIXe congrès du PCF en février 1970. Ce dernier entreprend de renforcer son secteur propagande et charge son responsable, René Piquet, de lui impulser une nouvelle orientation. Dès lors, il s'avère nécessaire de disposer d'une seule et même structure permettant la production d'objets audiovisuels et leur diffusion.
Canal 10 : créé par le parti communiste à la fin de l'année 1971, sis au 50 rue Edouard Vaillant à Bagnolet (93). Il est la préfiguration d'Unicité. Jacques Bidou en est le responsable. La société est structurée en trois secteurs : celui de la production, chargé de réaliser des films pour le parti, les municipalités communistes, la CGT et les organisations démocratiques ; celui de la diffusion, et enfin celui de la recherche dont la mission est de se tenir informé des développements des techniques et de conseiller les organisations dans leurs choix. Pour l'essentiel, les membres de Canal 10 sont les mêmes que dans le collectif Dynadia. En un an d'existence, Canal 10 produit cinq films seulement.
Unicité : En 1972, CPDF et Dynadia, en proie à une forte concurrence, disparaissent progressivement. De son côté, Canal 10 reste une structure éphémère car, pour répondre aux règles de la profession et obtenir une carte de producteur et distributeur, la structure doit se transformer en société à responsabilité limitée (SARL). Ceci est fait officiellement le 21 juin 1972. Le PCF décide alors de créer UNI/CI/TE (Unité, cinéma, télévision) : société d'exportation et d'importation de films. Du fait de son statut juridique, Unicité dut donc respecter des règles de professionnalisation : relations indispensables avec le Centre National de la Cinématographie (CNC), obtention de la carte de producteur et de diffuseur, salarisation des professionnels, attribution de cartes professionnelles, cotisations aux caisses de retraite. En tant que SARL, elle a donc un fonctionnement autonome et doit s'autofinancer, mais les liens avec le PCF sont certains. Le représentant officiel est Jean Diard, mais c'est Jacques Bidou, attaché au secteur propagande du parti communiste, qui en est le responsable effectif. La SARL Unicité est située dans les mêmes locaux que la société Canal 10 et fonctionne désormais avec des salariés, tous militants du PCF.
La création d'Unicité permet au PCF de se doter d'une structure active de production audiovisuelle. À cette fin, quatre secteurs distincts sont créés : la production, la diffusion, la recherche et la formation, nouveau secteur qui devient vite indispensable. Un cinquième secteur viendra s'ajouter au milieu des années 1970, celui des archives, sous l'impulsion de Claude Thiébaut. En 1979, le secteur archives d'Unicité signe une convention avec le CNC et les Archives nationales du film de Bois d'Arcy pour démarrer des opérations de restauration et un dépôt de films antérieurs à 1952 qui présentaient un danger et risquaient de disparaître à cause de leur support nitrate. À partir de cette politique de dépôt, Unicité décide la mise en sommeil du secteur archives. Enfin, un secteur administratif chargé de la gestion et de tout ce qui touche aux questions juridiques (droits d'auteurs) et des rapports avec le CNC. Chaque secteur a son responsable, mais dans la mesure où il n'y a pas plus de deux personnes par secteur, les responsabilités sont largement partagées. La direction est collective : les décisions importantes touchant aux grandes directions du travail, sont prises au cours d'une réunion hebdomadaire, où tous les secteurs se retrouvent.
Unicité réalise et produit un à deux films par an, la majorité répondant à des commandes du PCF. Les réalisations portent sur des sujets divers : les élections, les municipalités (actualités municipales filmées), l'international (des réalisateurs partent pour le Vietnam, l'Espagne, les pays de l'Est), luttes et mouvement sociaux et bien entendu la propagande communiste. Les jeunes cinéastes d'Unicité savent s'approprier les évolutions des techniques telles que le Super 8, le format léger (caméras portatives légères) et la vidéo. Si la diffusion est étroitement liée à la production d'Unicité, elle ne se limite pas à ses seuls « produits ». Le secteur diffusion est chargé de prospecter et de recueillir tous les films en lien avec les idées défendues par le parti. Le catalogue d'Unicité propose de multiples films étrangers (des pays socialistes notamment) qui témoignent des guerres de libération nationale. La diffusion se fait en premier lieu dans les circuits du parti (les sections, cellules et municipalités) mais également dans les « organisations démocratiques et syndicales » : terme global désignant des syndicats (CGT et SNES), des comités d'entreprise, des maisons de la culture.
Outre la production et la diffusion de films, Unicité se pose aussi en réalisateur d'émissions télévisées, répondant au dessein du PCF d'accéder progressivement à la télévision par le biais des émissions politiques qui se déploient dans la décennie 1970. Unicité s'occupe ainsi de l'exécution de films courts destinés à la télévision, notamment pour l'émission « La parole aux grands partis politiques », mais aussi des émissions qui prennent ordinairement la forme d'un débat ou d'un entretien entre un représentant du PCF et un autre interlocuteur politique ou un journaliste : « À armes égales », « L'Événement », « Tribune Libre », programmées par les trois chaînes de télévision (TF1, Antenne 2 et FR3), mais également par Radio France.
Unicité réalise, également, différents types de produits audiovisuels pour le parti et les « organisations démocratiques ». La majorité de la production provient néanmoins des commandes du PCF : tant du comité central pour l'organisation de meetings ou des congrès que des échelons locaux (fédérations, sections) et des municipalités à majorité communiste. Les techniciens et créateurs d'Unicité développent des supports variés tels que les murs d'images et les journaux muraux, le disque souple, les circuits de télévisions locales, appelés « circuits fermés de télévision» ou « télé-distribution ».
Enfin, autre activité, la location de films ou de cassettes vidéo à divers organismes : le parti en est le principal utilisateur avec 31% des locations effectuées par ses fédérations.
En 1975, Unicité est entièrement intégrée au système de propagande du parti, comme en témoigne, à la fin de l'année, le changement de gérant en la personne de Pierre Éloire, collaborateur du secteur propagande du PCF. Début 1976, Unicité quitte la ville de Bagnolet pour le 112 boulevard de la Villette à Paris (19e arrondissement), tout proche du siège du PCF, sis place du Colonel Fabien. L'arrivée de Pierre Juquin, membre du comité central, comme responsable adjoint du secteur propagande à la suite du XXIIe congrès du PCF de 1976, consolide davantage la mainmise du parti sur Unicité, avec l'ambition de faire une propagande moderne reposant sur les moyens audiovisuels. Le volume de ses activités baisse manifestement puisque celles ci dépendent désormais uniquement du rythme politique du PCF. En revanche, le secteur formation se développe. Cette activité n'étant pas rémunérée, Unicité est endettée, et ceci se traduit par une diminution du nombre de ses salariés, qui passe de quinze en 1976 à neuf en 1978. La structure continue à produire des films, mais se focalise désormais sur la production pour la télévision. Elle fonctionne de manière intégrée au secteur propagande, et est désormais l'un des rouages de l'appareil de communication du PCF.
Zoobabel : lorsque Unicité cesse de fonctionner en 1984, les cinq sociétés ont engrangé les archives filmées du PCF, mais aussi des films réalisés, produits ou diffusés par d'autres sociétés de production disparues (Ciné Liberté, Ciné France, Les Films Populaires, Dovidis, Procinex), ainsi que plusieurs dizaines de films en provenance de pays étrangers. Claude Thiébaut, un dirigeant d'Unicité, décide alors avec l'accord du PCF de monter une association de diffusion afin de permettre la communication et la protection de ces archives. Zoobabel est créée en 1985. Elle se propose de continuer le travail entrepris par Unicité en le limitant aux seules productions du PCF de 1928 à 1980 (à partir de 1980, les films réalisés en vidéo ne font pas partie de la mission confiée à Zoobabel) et à quelques films d'autres provenances (films syndicaux notamment). Le catalogue d'une centaine de films est d'ailleurs établi à cette occasion.
Coopérative de reconstruction de Juvigny
La Société coopérative de reconstruction de Juvigny est créée au lendemain de la Première Guerre mondiale. Elle est chargée de favoriser la reconstruction du village de Juvigny. Elle assiste ses adhérents notamment dans la préparation des dossiers, dans l'estimation des dommages et le suivi des chantiers de réparation et de reconstruction. Entre 1921 et 1929, sa présidence est assurée par Monsieur de Carpentier.
Coopérative de reconstruction de Provenchères-sur-Fave
La coopérative de reconstruction de Provenchères-sur-Fave a été créée à la fin de la première guerre mondiale pour la reconstruction de logements et d’infrastructures détruits pendant les conflits. La coopérative était un précieux relais pour les administrations départementales submergées par les demandes. Les dossiers de reconstruction reflètent le champ d’action de la coopérative : on y trouve à la fois des bâtiments publics (école, mairie, église.) et privés (habitation.).
Coopérative de reconstruction de Royan
Coopérative de reconstruction des églises dévastées du diocèse d'Arras
En 1947, MM. Laparade, Théresin, Nestoret, Tablot, Lamon, Dodotte et Adrassé forment une société sous la dénomination de « Coopérative de Sainte-Thérèse ». Cette coopérative est ouverte à tous les citoyens qui veulent êtres actionnaires et ainsi participer à la « restauration de la salubrité économique ». Elle a pour but d’exploiter la boulangerie populaire qui succède à l’établissement de Monsieur Georges Taïlamé situé rue du vieux chemin aux Terres-Sainvilles.
Ouverte le 1er août 1947, la boulangerie populaire emploie des marchandes chargées de la vente du pain sur présentation de coupons. Elle approvisionne également les cantines, les hôpitaux.
Louis Adrassé, membre fondateur et premier directeur de la coopérative est l’administrateur délégué de la boulangerie. Il présente sa démission en 1952. Cette démission ne semble pas avoir été entérinée.
La coopérative est également propriétaire d’un bâtiment qu’elle loue au Parti communiste.
Coopérative des achats en commun des quincaillers de la Gironde
Cette coopérative avait pour but de fournir aux sociétaires des marchandises destinées à la revente pour la clientèle ainsi que pour l’équipement matériel pour l’exercice de leur profession.
Coopérative des artisans et paysans de la Lozère
La Coopérative des artisans et paysans de la Lozère, originellement dénommée Société d'intérêt collectif des ateliers agricoles lozèriens, a été créée en 1958 à l'instigation de Janine Maurin, épouse de François Brager, président du Conseil général de la Lozère de 1994 à 1998. Cette coopérative a pour but « de collecter et d'assurer l'écoulement des objets et ouvrages réalisés par les agriculteurs des régions de montagne, au cours des périodes hivernales » (statuts de 1963). Devant son succès, la Coopérative achète en 1962 un local Rue de l'Ange à Mende pour servir de lieu de stockage et d'exposition, puis en 1967 décide d'ouvrir un magasin à Paris : ce sera la « Maison de la Lozère », rue de Hautefeuille dans le sixième arrondissement de Paris. Une période faste s'ouvre alors pour la Coopérative jusqu'à la crise des années 1980 qui amorce son déclin et ce, malgré la collaboration fructueuse avec l'architecte-designer Jean-Michel Wilmotte. En 2003, la liquidation de la Coopérative est prononcée.
Coopérative des producteurs de l’Ouest
Dans les années 1970, suivant l'exemple de tentatives embryonnaires réalisées avant la seconde guerre mondiale, est créé, dans l'ouest de la France, un réseau de coopératives salicoles de base qui couvre les secteurs de la presqu'île guérandaise et du Morbihan, l'île de Noirmoutier, le littoral vendéen, la Charente-Maritime ; ces coopératives sont regroupées au sein de la Fédération nationale des coopératives de producteurs de sel de l'Atlantique, elle-même affiliée à la Fédération nationale de la coopération agricole et au Comité des salines de France et d'outre-mer. Ce dernier, avec l'appui du ministère de l'Agriculture et de ces différents organismes professionnels, prend vite une autorité considérable et une place importante sur le marché du sel
Coopérative des producteurs de marrons « Marrons du Luc »
La constitution de la société a été réalisée suivant un acte reçu par Maître Long, notaire à Grimaud, le 18 avril 1950 et enregistré à Saint-Tropez, le 21 avril suivant.
Ont été établis les statuts d'une coopérative agricole qui prend la dénomination de : "Coopérative des producteurs de marrons de la Garde-Freinet".
Sa circonscription territoriale comprend la commune de La Garde-Freinet et les quartiers limitrophes du Débat et de Cargue dépendant de la commune du Cannet-des-Maures.
Son siège social est à La Garde-Freinet et elle a pour objet d'effectuer ou de faciliter toutes les opérations concernant la conservation ou la vente des marrons provenant exclusivement des exploitations des sociétaires.
Sa durée est fixée à 50 années, à dater du jour de sa constitution définitive, sauf prorogation ou dissolution anticipée.
La coopérative a fermé ses portes en 2011.
Coopérative des producteurs de semences sélectionnées de Franche-Comté
Coopérative des travailleurs syndiqués de Saint-Laurent-de-Cerdans
Coopérative diamantaire ADAMAS
A l'origine de la fondation de la coopérative diamantaire ADAMAS, il y a deux coopératives d'ouvriers diamantaires.
La première, la Société coopérative des ouvriers diamantaires de Saint-Claude (Michaud, Latour et Compagnie) est constituée en 1892 au Martinet, commune de Villard-Saint-Sauveur. Ce sont 23 ouvriers, qui, à la suite d'une grève dans un atelier patronal, vont constituer une société en louant des places dans une usine diamantaire au Martinet. En 1893, ils sont rejoints par d'autres ouvriers diamantaires grévistes de la diamanterie David.
La seconde coopérative est la Société coopérative des ouvriers diamantaires d'Avignon (Jeantet, Saint-Oyant et Cie) qui fut fondée en 1891 lorsque Eugène Goudard, un diamantaire parisien, cesse ses activités. Il propose alors à ses ouvriers d'Avignon-les-Saint-Claude de se regrouper en coopérative. En 1898, ils fusionnent avec la société coopérative des ouvriers diamantaires de Saint-Claude.
La nouvelle coopérative diamantaire formée prend alors la dénomination de Société coopérative des ouvriers diamantaires d'Avignon et Saint-Claude (Michaud-David et Cie).
En 1912, la dénomination sociale de la société est modifiée et devient : ADAMAS.
Le siège social d'Adamas est situé à La Serre, quartier de Saint-Claude, dans une usine diamantaire rachetée au patron diamantaire Charles Roulina en 1894. A Avignon-les-Saint-Claude, les ouvriers louent l'usine d'Eugène Goudard6. D'autres ateliers d'Adamas sont présents dans les environs de Saint-Claude : une usine est construite à Chassal par la coopérative en 1922, un atelier est loué à Chaumont à partir de 1906, un autre est loué à Cinquétral entre 1916 et 1922 dans l'usine de pipe La fabrique.
Coopérative du Val-Marie aux Tourailles
Coopérative d'utilisation de matériel agricole de Saint-Géniès-de-Fontédit
Coopérative d'utilisation de matériel audiovisuel
Le département du Tarn vit apparaître, à partir des années 1970, plusieurs structures œuvrant dans le domaine de l'audiovisuel.
En 1973, est créé à Castres, grâce à un soutien du Fonds d'intervention culturelle, un Service municipal pour l'audiovisuel (SMAV), placé dans l'enceinte de la cité scolaire de la Borde-Basse. Le SMAV dépend de l'Association pour l'animation de la ville de Castres (AAVC) et en reçoit annuellement un soutien financier. Une convention, passée entre le président de l'AAVC, le proviseur du lycée d'enseignement professionnel de la Borde-Basse et la mairie de la ville de Castres, définit l'utilisation des moyens du SMAV. Il s'agit d'un centre de recherche, de création, de formation et de distribution, chargé également d'offrir une assistance technique et pédagogique dans le domaine de l'audiovisuel. Il intervient en milieu scolaire et associatif. Son but est de promouvoir l'utilisation de la vidéo et de l'audiovisuel en général et de mettre cette dernière au service d'une animation socio-culturelle intéressant l'ensemble de la cité.
Il existe par ailleurs à Albi, depuis 1980, un organisme dénommé le Studio mobile régional multimédia, qui a pour but de promouvoir et de favoriser la formation de ses membres dans les domaines socio-éducatifs et culturels, notamment par la gestion de moyens audiovisuels.
C'est parce qu'il dispose de ces deux supports associatifs, animés par un personnel doté de compétences techniques et équipés d'un matériel accessible au plus grand nombre, que le département du Tarn est choisi pour expérimenter un projet de création d'une coopérative d'utilisation de matériels audiovisuels (CUMAV), prévu dans la convention de développement culturel signée en 1982, dans le contexte de décentralisation, par le ministère de la Culture avec la région Midi-Pyrénées.
La CUMAV voit le jour à Castres en 1983. La gestion de la CUMAV s'appuie sur le Centre de support technique audiovisuel (CSA) préexistant qui présente toutes les caractéristiques souhaitées (associatif, caractère non lucratif, banque de matériel) et qui est à l'origine du nom CSA-CUMAV. Il s'agit d'une structure associative de concertation et de décision doté d'un comité. Le CSA-CUMAV compte des salariés à Castres et à Albi.
Son existence repose sur un partenariat entre l'État et les collectivités locales sur contrat de plan : l'association pour l'animation de la ville de Castres assure son fonctionnement ; la ville met à sa disposition du matériel, des locaux et deux agents ; l'État (direction départementale du temps libre, de la jeunesse et des sports et direction régionale des affaires culturelles) ainsi que le département du Tarn apportent une aide sous forme de subventions.
La CSA-CUMAV a pour objet :
d'apporter son aide technique aux associations
de participer au développement culturel du Tarn et de la région
de favoriser sur le plan technique la coopération et la concertation entre les agents de la vie culturelle, aussi bien à l'intérieur du département qu'entre celui-ci et les autres départements
de contribuer à la diffusion et à l'échange des manifestations culturelles, tout autant qu'à la création et à l'animation
de faciliter une meilleure information en matière culturelle
d'utiliser au service des intérêts culturels du département les moyens techniques et financiers qui lui sont confiés
Elle a ainsi contribué à mettre à la portée des collectivités locales des moyens d'expression, de diffusion et d'animation jusque-là réservés aux professionnels.
Le développement des technologies numériques amène en 2000 la fusion de la CUMAV et du centre Médiacastres, créé en 1991, dans une nouvelle entité dénommée ITmédia, un centre pour l'innovation et les technologies de l'information du Tarn. Nous ne conservons pas les archives de cette dernière structure.
Coopérative et caisse de retraite « L’Avenir »
Coopérative familiale ouvrière de Perrache
Coopérative forestière varoise du liège « Covaliège »
Coopérative générale du cinéma français (CGCF)
La coopérative générale du cinéma français (C.G.C.F.) a été créée en 1945 sous le patronage du Comité de libération du cinéma français et des syndicats de l'industrie cinématographique. Cette société de production se proposait, à l'origine, d'accueillir en son sein tous les salariés inscrits à un syndicat affilié à la C.G.T. Tous les coopérateurs avaient la possibilité de participer à la réalisation des films, soit par leur travail, soit par leur participation financière. Active jusqu'à la fin des années cinquante, la C.G.C.F. n'a été liquidée qu'en 1984. Le cinéaste Jean-Paul Le Chanois a alors été nommé liquidateur de la société.
Coopérative intercommunale de battage des grains, de Saint-Géniès-de-Fontédit
La création de la Franciade en 1883, à l'initiative de Jules Tanviray, est une première du genre en France (8 mois avant la loi sur les syndicats professionnels), elle sera suivie par la création de la caisse locale de Crédit agricole de Loir-et-Cher par Alphonse Riverain puis d'une mutuelle d'assurances.
Coopérative laitière de « La Montagnarde » de Montigny-lès-Cherlieu
La coopérative "la Montagnarde" est fondée le 20 août 1957. Cette société compte 59 adhérents de Montigny-lès-Cherlieu et Noroy-lès-fussey. Son siège social est établi à Montigny-lès-Cherlieu.
Elle a pour objet d'effectuer ou de faciliter toute opération concernant la production, la transformation, la conservation et la vente des produits laitiers des coopérateurs et de ses sous-produits.
La coopérative "la Montagnarde" est dissoute par fusion avec la coopérative "de la vallée de l' Ougeotte et de la Mance" le 1er janvier 1980.
Coopérative laitière de « La Plaine » à Cintrey
La coopérative de "la Plaine" est fondée le 15 mars 1925. Sa circonscription territoriale comprend les communes de Cintrey, la Rochelle, la Quarte et les communes limitrophes. Son siège social est établi à Cintrey. Cette société a pour objet toutes opérations concernant la vente des produits agricoles laitiers provenant exclusivement des exploitations des associés. En 1931, elle compte 70 sociétaires. En 1976, elle fusionne avec la coopérative "la Varenne", de Preigney par absorption de cette dernière. La coopérative de "la Plaine" est dissoute par fusion avec la coopérative laitière d'Aboncourt-Gésincourt le 30 juin 1988.
Coopérative laitière de Bourguignon-lès-Morey
Coopérative laitière de Chauvirey-le-Châtel
Coopérative laitière de la région nantaise (COLARENA).
Coopérative laitière de la vallée de la Mance
La coopérative de la vallée de la Mance est fondée en 1934. Elle regroupe les communes de Rosières-sur-Mance, où est établi son siège social, et de Saint-Marcel. Son nombre le plus élevé d'adhérents est de 48 en 1963. Nous ne pouvons affirmer si cette société a fusionné ou s'est éteinte vraisemblablement en 1988.
Coopérative laitière de la vallée de la Rigotte
La coopérative de la vallée de la Rigotte a été fondée le 31 janvier 1926. Son siège social était établi à Bourguignon-lès-Morey, la fromagerie à Channes-Saint-Valbert. Cette société avait pour objet la production de crème, beurre, fromage et vente de lait de consommation. Elle a été transformée en coopérative de vente de lait en 1986. Les établissements Milleret, de Charcenne, collectent le lait depuis le 1er janvier 1987.
Coopérative laitière de la vallée de l'Ougeotte
La coopérative de la vallée de l'Ougeotte est fondée le 19 février 1931. Cette société compte 46 adhérents des deux Chauvirey. Son siège social est établi à Chauvirey-le-Châtel. En 1933, 30 cultivateurs de Vitrey rejoignent la coopérative suivis de 17 de Montigny-le-Cherlieu, en 1934 et 6 de la fromagerie Hubacher de Montigny en 1948. En 1972, fusion avec la coopérative de Vernois-sur-Mance, la plus ancienne de Haute-Saône (1852), puis avec "la Montagnarde" de Montigny et Noroy en 1980.
De grandes modifications sont apportées au niveau de la fabrication sous vide et pressage en 1971 ainsi que l'installation de tanks à lait à la ferme et ramassage en citerne en 1973.
L'évolution du milieu rural, les charges d'exploitation, les quotas ont eu raison de cette société qui a fusionné avec Aboncourt-Gésincourt en 1988.
Coopérative laitière des monts de Tarare
Coopérative laitière dite « La Varenne » à Preigney
La coopérative laitière agricole de Preigney dite "la Varenne" est fondée le 20 octobre 1926 avec 41 membres, 27 membres en 1963, 12 en 1975.
Le capital social de ladite société se constitue par tête de bétail en 1926 pour être réparti entre les sociétaires proportionnellement aux apports de lait en 1963. Le 1er mars 1976, elle fusionne avec la coopérative laitière "la Plaine" de Cintrey, par absorption de cette dernière.
Coopérative maritime L'Abeille
Les coopératives maritimes apparaissent à la fin du XIXème siècle suite à la crise de la sardine sur les côtes atlantiques. Cette crise constitue le point de départ des difficultés économiques des marins-pêcheurs. Les associations locales vont permettre la création d'assurances mutuelles et de coopératives de crédit et d'avitaillement pour les pêcheurs. Ainsi, la coopérative joue le rôle de négoce à la fois sur le matériel de pêche et sur les produits pétroliers. Les coopératives maritimes se développent après-guerre grâce à la mise à disposition de fonds des pouvoirs publics à bas taux d'intérêt. Elles travaillent en partenariat avec la Centrale de référencement et de développement des Coopératives et de leurs comptoirs (CECOMER). Cette union de coopératives maritimes permet également d'homogénéiser les politiques commerciales et tarifaires (prix de vente minimum) et d'animer la politique globale de développement de l'activité grand public.
La coopérative maritime L'Abeille est créée en 1956. Elle a pour objet la réalisation de toute opération susceptible de permettre le maintien ou de favoriser le développement de la pêche maritime, des cultures marines et de toute autre activité maritime, la fourniture de services répondant aux besoins professionnels individuels ou collectifs de leurs associés. La coopérative maritime L'Abeille est constituée de trois services :
le service alimentation concernant la fourniture de tabacs et d'alcools. La coopérative est soumise à un contrôle douanier puisque ces produits n'ont pas de taxe imposée par l'État.
le service combustible auprès duquel l'ensemble de la flottille douarneniste se ravitaille en combustible. Le gasoil et l'essence sont commandés à la Société bretonne d'avitaillement et de distribution (SOBAD), une entreprise locale, qui possède un entrepôt et un réseau de distribution sur le port de Douarnenez.
le service achats de marchandises diverses. La coopérative fournit tout produit en rapport avec l'activité de la pêche par le biais de ces magasins Douarnenez-Tréboul et Société Civile Immobilière (SCI) de la Pointe.
La coopérative maritime L'Abeille et le Crédit maritime sont très liés financièrement. La coopérative est actionnaire du Crédit maritime et inversement. L'Abeille est très active dans le domaine maritime. Elle participe à des commissions et contribue à la sauvegarde de l'emploi dans la pêche à Douarnenez. Ainsi, l'Abeille devient actionnaire au sein de nombreuses sociétés telles que la Société coopérative d'armement douarneniste (SCAD). Les coopératives portuaires de Douarnenez se sont réunies dans le but de constituer une coopérative d'armement (SCAD). Les coopératives portuaires sont Bretagne investissement, Coopérative Abeille, Union financière pour le développement de la coopération maritime (UFIDECOM), la Coopérative d'armement des pêcheurs artisans (CAPAD), la société coopérative de fonds de soutien de marché de Douarnenez (SOCOMADEZ) et 12 coopératives individuelles. La SCAD est créée le 24 juillet 1993. Les fonctions de la société sont la réalisation de toute opération susceptible de permettre le maintien ou de favoriser le développement de la pêche maritime, des cultures marines et de toute autre activité maritime, de construire, d'acheter ou de vendre en totalité ou en partie et d'exploiter tout navire de pêche, de gérer tout navire de pêche possédé, soit par elle-même, soit par des armateurs ou des patrons pêcheurs adhérents.
La coopérative maritime L'Abeille est liquidée en février 2013 avec la société Comptoir maritime de Douarnenez-Tréboul. L'ensemble du stock de l'entreprise est alors vendu aux enchères.
Coopérative nationale de reconstruction des boulangers sinistrés
Coopérative ouvrière « Au Sveltic »
La société à capital variable "Au Sveltic" fut créée en 1936 par dix-sept ouvrières corsetières qui, après avoir été licenciées par la "Corsetterie DANET-OGER" à cause de leur appartenance syndicale, avaient décidé de former une coopérative ouvrière capable de leur fournir un emploi. La majorité des parts de la coopérative fut achetée par l'abbé Armand Vallée qui dirigea l’entreprise située 5 rue de l'Abbé-Josselin à Saint-Brieuc. Le collaborateur principal de l'abbé Vallée, Victor Rault, prit le relais de la direction après sa mort jusqu'au règlement final de la succession quand les parents d'Armand Vallée devinrent actionnaires uniques et dirigeants de la société "Au Sveltic" ; ils le restèrent jusqu'en 1954, date à laquelle ils vendirent la fabrique à M. Covel.
Coopérative ouvrière de production La pipe (Saint-Claude)
En 1906, 3 associés dont Arsène Gros, militant socialiste, mutualiste, coopérateur, député de la SFIO du Jura, décident de fonder la coopérative ouvrière de production « La Pipe ». Il est en devenu le directeur jusqu'en 1928 où il est élu à la chambre des députés. L'entreprise a été confrontée à différentes crises : l'affaire des créances pendantes d'Australie, la crise de l'industrie pipière en 1909 et l'arrivée de la Grande guerre. L'usine ferme ses portes pendant 4 mois puis reprend ses activités jusqu'en 1918 avec 72 sociétaires. La société agrandi ses locaux en 1923 en adoptant des locaux plus modernes car le nombre de sociétaires dépassent les 100.
Coopérative ouvrière d'Etueffont
Coopérative ouvrière La Fraternelle (Saint-Claude)
L’histoire de La Fraternelle débute en 1881 lorsque le Cercle Ouvrier de Saint-Claude crée une société d’alimentation. D’abord simple épicerie coopérative située au 52 rue du Pré, La Fraternelle se développe et acquiert en 1894 un immeuble au 12 rue de La Poyat où elle installe son siège.
En 1896, sous l’impulsion de Henri Ponard, l’un des administrateurs, pilier du socialisme local et futur maire de Saint-Claude, les statuts de la coopérative sont modifiés. Les bénéfices qui étaient jusqu’alors répartis entre les coopérateurs sont désormais entièrement versés à un fonds social collectif qui alimente des caisses de solidarité et des groupements culturels mais servira aussi à la création de coopératives de production.
Il s’agit d’un modèle coopératif inédit qui sera appelé « Ecole de Saint-Claude ». En créant une accumulation vertueuse du capital, il permet de rejeter à la fois le capitalisme et le socialisme d’Etat : le travailleur en achetant à la coopérative alimente un fonds social qui lui permet à la fois de s’assurer, de se distraire, de s’éduquer, mais aussi d’accumuler un capital suffisant pour étendre le système. Ce modèle va se développer dans le Jura et très vite d’autres coopératives fonctionnant sur le même principe voient le jour. La Fraternelle elle-même développe ses activités de production (boulangerie industrielle, torréfaction, crèmerie, charcuterie).
Dès 1899, les socialistes de La Fraternelle, inspirés par ce qui se fait en Belgique, souhaitent la création d’une Maison du peuple sur le modèle du « Vooruit » de Gand.
Ce sont les grèves de 1906 et leurs conséquences désastreuses pour les ouvriers qui vont confirmer cette décision et la construction débute dès 1908.
En 1910, la Maison du Peuple de Saint-Claude est inaugurée. Foyer économique, elle est aussi un foyer éducatif avec un théâtre, un cinéma, une bibliothèque et une université populaire. Elle accueille la seule salle de sport de la ville. Grâce à son imprimerie elle édite un journal, Le Jura socialiste, diffusé dans toute la région et elle héberge le siège du parti socialiste local.
Durant la guerre de 1914-1918, La Fraternelle, chargée par le gouvernement de guerre de l’organisation du ravitaillement du Grand Est, connaît un essor économique important.
L’habile gestion de Henri Ponard, devenu directeur en 1919, permet à La Fraternelle de poursuivre son expansion entre les deux guerres. Très vite, elle ouvre des succursales, à Saint-Claude mais aussi dans les communes environnantes et son chiffre d’affaire devient le plus important du Jura. Parallèlement La Fraternelle continue de développer ses activités culturelles, éducatives et sportives ainsi que son action sociale : création d’une pouponnière, construction de logements ouvriers…
Durant la seconde guerre mondiale, La Fraternelle participe activement à la Résistance.
En 1942 elle devient un véritable centre de la résistance qui abrite les réunions de l’Armée Secrète, ravitaille la population et le maquis et participe à la propagande résistante. En réponse, les Allemands feront de La Fraternelle leur cible principale lors des opérations de représailles contres Saint-Claude d’avril 1944. beaucoup de ses membres sont déportés, les locaux sont pillés et saccagés, les comptes vidés…
En 1945, La Fraternelle est affaiblie mais elle reprend son activité. Cependant, le modèle coopératif s’essouffle et l’arrivée des grandes surfaces et de la sécurité sociale obligent la coopérative à se restructurer. Elle fusionne avec d’autres structures et dès 1956, les statuts sont de nouveaux modifiés, pour revenir à un modèle plus classique dans lequel les bénéfices sont redistribués aux sociétaires sous la forme de ristournes.
Désormais appelée « Les Coopérateurs du Jura », la coopérative continuera de fonctionner jusqu’en 1984 avant de cesser définitivement ses activités.
Coopérative régionale du Nord (CRN)
La Coopérative régionale du Nord (CRN) est née en 1984 de la fusion des Coopérateurs de Sin-le-Noble et de Denain avec les Coopérateurs d'Escaut et Sambre. Elle reprend les Coopérateurs de Flandre et d'Artois en location-gérance en 1985, en vue d'une fusion qui n'aura pas lieu. Elle devient Nouvelle CRN en 1985. Sa liquidation, prévue dès 1985, est effective en 1988.
Reconstituée en 1905, la société coopérative de consommation La Coopérative de Saint-Lupicin a pour objet : « l'acquisition, la fabrication, la répartition de toutes denrées et marchandises destinées à la consommation des sociétaires et adhérents ». Son siège est situé chez la maison Baroudel Benjamin à Saint-Lupicin (Jura). La distribution des bénéfices perçus est spécifiée dans ses statuts, avec la particularité suivante : 2 % sont attribués pour l'éducation et les conférences populaires, la propagande coopérative ; 5 % pour les secours mutuels. La coopérative de Saint-Lupicin fusionne avec La Fraternelle en 1922.
Coopérative scolaire du Blosen à Thann
Coopérative vinicole de Draguignan « La Draçénoise »
Coopérative vinicole de Méounes-les-Montrieux
Créée en 1929, la Coopérative vinicole de Méounes-les-Montrieux cessa son activité en 1985.
Coopérative vinicole de Montmeyan
La coopérative vinicole de Montmeyan a été créée en 1922.
Coopérative viticole « La Clairvoyante »
Fondée en 1923, la coopérative viticole de la commune de Mazaugues verra son activité péricliter avant de s’éteindre définitivement en 1988.
Coopératives de Saint-Géniès-de-Fontédit
Il s’agit de neuf coopératives : la coopérative de distillation, la cave coopérative de vinification "Le clocher vert", la coopérative intercommunale de battage des grains, du syndicat agricole de Saint-Géniès, la coopérative d'utilisation de matériel agricole, la mutuelle agricole pour les accidents du travail, la mutuelle agricole pour le bétail, la mutuelle agricole contre la grêle et la mutuelle agricole contre la foudre et l'incendie.
Banque commerciale fondée en 1863 à Lyon par Henri Germain. Rachetée en 2022 par Crédit Agricole SA. Elle change de dénomination commerciale : LCL.
Constitué au début du siècle et réorganisé par la loi du 4 décembre 1913, le Crédit maritime mutuel a pour objet de faciliter aux pêcheurs artisans et aux conchyliculteurs leur travail. Et ce notamment par des prêts pour la construction, l'achat de bateaux de pêche, l'acquisition de moteurs, de matériel d'armement, d'engins, la vente des produits de la pêche, l'aménagement des parcs conchylicoles, les installations collectives à terre telles que magasins de coopératives, fabriques de glace, entrepôts frigorifiques, conserveries, dépôts de distribution de carburants etc.
L'action du Crédit maritime mutuel s'exerce par l'intermédiaire de plusieurs organismes :
1) sur le plan régional :
des coopératives maritimes,
des caisses régionales et locale.
Les nominations des directeurs des coopératives et des caisses régionales et locales font partie de ce versement.
2) sur le plan central :
de la caisse centrale du Crédit coopératif,
de l'administration centrale de la Marine marchande qui dispose du concours de la Commission supérieure du Crédit maritime mutuel, d'un Inspecteur général et de quatre inspecteurs régionaux,
d'autres organismes comme l'Union immobilière du Crédit maritime mutuel.
Tous ces organismes sont regroupés dans la COCMM (Confédération des organismes de Crédit maritime mutuel).
Les ressources des caisses régionales proviennent :
de leurs fonds propres,
de l'épargne qu'elles ont recueillie,
d'avances du FDES (fond de développement économique et social) que la Marine marchande répartit chaque année, après avis de la Commission supérieure, entre les caisses régionales par l'intermédiaire de la Caisse centrale de Crédit coopératif.
Héritière de l'Office central, organisme coordonnant l'action de plusieurs coopératives agricoles et de sociétés oeuvrant dans les domaines du crédit, de l'assurance et de la mutualité. A la dislocation de l'Office, il donne naissance à la fédération du Crédit mutuel de Bretagne pour les activités de crédit.
Croque fruit est une société coopérative de production fondée par Marcel Bleitreu 1940.
Création le 03/03/1972, dissolution en novembre 2011. Premier président : Bernard TETU. Second et dernier président : Jean-Pierre BOREY.
Objectif de la CUMA : lutter contre la pyrale (papillon) du maïs. Pour ce faire, la CUMA s'est dotée d'un enjambeur adapté à la culture du maïs permettant un traitement par épandage. Au départ, 25 adhérents et une superficie totale de 600 hectares à traiter. Jusqu'à 2 chauffeurs engagés pendant la quinzaine de traitement. Dès 1990, la CUMA a connu une baisse d'activité. La liquidation de La Pyrale a été gérée par l'intermédiaire de la FDCUMA.
Maurice Deixonne (1904-1987) adhère à la SFIO en 1926, alors qu'il est étudiant à l'École normale supérieure. Il rencontre Georges Lefranc et prend une part importante dans la création du groupe "Révolution constructive". Il rejoint ensuite "La Gauche révolutionnaire" de Marceau Pivert. Parallèlement, dans les années 30 il fonde avec sa femme Suzanne Deixonne une boulangerie coopérative, « la Fraternelle » qui assure un emploi au secrétaire du syndicat des ouvriers boulangers mis à pied et qui réussit à faire baisser le prix du pain. Dans les campagnes les plus reculées, ils s’efforcent d’organiser les ouvriers agricoles.
Pacifiste, Maurice suit la tendance "Redressement" en 1939-1940. Il participe à la résistance.
À la libération, il s'installe dans le Tarn dont il sera député de 1946 à 1958.
Spécialiste des questions scolaires et de la laïcité, initiateur et interlocuteur lors des conversations avec le MRP pour régler les contentieux liés à la question laïque, il est le négociateur de Guy Mollet, président du Conseil, dans les discussions avec le Vatican en 1956-1957.
Président du Groupe socialiste entre 1956-1958, il est battu en 1958. Il milite toujours activement au sein du Parti socialiste : membre du Comité directeur (1956-1963), du groupe d'études doctrinales tout en participant à la vie de nombreuses associations (Clubs Léo Lagrange, Planning Familial). Après quelques années dans l'Essonne, il se retire à Uriage, près de Grenoble, à partir de 1971 où il crée la section de Vaulnavey-le-Haut.
« Né le 12 avril 1914 à Roanne (Haute-Loire), mort le 1er juin 1994 à Villejuif (Val-de-Marne) ; dominicain ; directeur d’études à l’École des hautes études en sciences sociales, directeur-fondateur du Collège coopératif et du Réseau des hautes études des pratiques sociales (RHEPS), président-fondateur de l’Université coopérative internationale.
Fils d’un métayer devenu employé dans une tannerie de Roanne, Henri Desroche (il écrivit son nom sans le « s » final à partir du début des années 1950) eut une éducation théologique au couvent dominicain de Chambéry où enseignait le père Maurice Montuclard, futur fondateur de Jeunesse de l’Église. Il entra dans l’Ordre dominicain à Angers le 3 octobre 1934 et fut ordonné en juillet 1936. Mobilisé en 1939-1940, il fit la campagne de Flandres-Dunkerque, puis, après l’armistice, reprit des études d’histoire de la philosophie et de théologie où enseignait le père Marie-Dominique Chenu, ultérieurement inspirateur, avec le père Georges-Yves Congar, des textes du Concile de Vatican II. Il découvrit l’École d’Uriage, les Compagnons de France avec André Cruiziat et les débuts de Taizé.
En 1942, Henri Desroches rejoignit Louis-Joseph Lebret au mouvement Économie et humanisme où il coopéra notamment avec François Perroux. L’année suivante, André Cruiziat l’introduisit dans la communauté de travail Boimondau, expérience qui devait marquer son entrée dans le monde de la coopération. Il devait aussi y rencontrer Joffre Dumazedier et ses compagnons qui posaient les fondations de Peuple et culture. Henri Desroches partagea alors la vie de l’équipe de la Mission ouvrière dominicaine, dont Albert Bouche était le supérieur.
La condamnation par Rome de son important ouvrage, Signification du marxisme, publié en juillet 1949, l’amena à quitter l’Ordre dominicain - tout en restant en relation avec son maître Marie-Dominique Chenu - et à démissionner de ses fonctions à Économie et humanisme en mai 1950.
Fondateur du Bulletin d’informations et de recherches (juin 1950), puis co-fondateur de La Quinzaine, Henri Desroche apparut alors comme un des défenseurs du progressisme chrétien. Il tenta une lecture compréhensive du marxisme, doublée d’une critique de la chrétienté, travail qui concluait sur la nécessité de penser les complémentarités entre marxisme et chrétienté plutôt que les antagonismes. Le théologien entra dès lors dans l’action sociale.
Henri Desroche bénéficia d’une année sabbatique avec le soutien de la petite entreprise d’horlogerie qu’était la communauté de travail Boimondau pour s’inscrire, durant un an, à la VIe section de l’École pratique des hautes études où il travailla sur Charles Fourier et Charles Gide. Il y fit une rencontre déterminante avec l’ethnologue Roger Bastide. Par ailleurs, il se maria en 1951.
À partir de cette période, son œuvre écrite intégra simultanément trois dimensions : religieuse, sociologique et éducative. De 1950 à sa mort, il publia une quarantaine d’ouvrages et autant d’ouvrages collectifs dans ces trois domaines. De 1951 à 1957, il travailla au Centre national de la recherche scientifique (CNRS) à la sociologie des communautés et des religions. Il fonda le Bureau des études coopératives et communautaires (BECC) en 1953, puis le Groupe des sociologies des religions et les Archives de sociologie des religions avec Émile Poulat en 1956. L’année suivante, il mit sur pied le Collège coopératif et les Archives internationales de sociologie de la coopération et du développement (ASSCOD), qui devaient sortir trimestriellement sous sa direction, jusqu’en décembre 1989. Durant cette période, cette revue se spécialisa sur la coopération et le développement pendant que la Revue des études coopératives, à laquelle il collabora également de façon étroite, notamment avec Claude Vienney, poursuivait ses publications, essentiellement sur les coopératives du Vieux continent. En 1958, Henri Desroche fut élu directeur d’études à l’École pratique des hautes études, où il enseigna la sociologie de la coopération et du développement. Il enseigna également à l’Institut international d’administration publique, à l’Institut d’études du développement économique et social ainsi qu’à l’Institut des sciences sociales du travail, tout en collaborant avec l’Entente communautaire et à son périodique Communautés. En 1959, il créa, à Paris, le Collège coopératif dont il laissa la direction en 1985 à M. Manificat.
L’œuvre d’Henri Desroche sur le mouvement coopératif est essentielle : ses apports concernent spécialement la préhistoire religieuse du mouvement coopératif, la pensée coopérative au XIXe siècle, l’associationnisme, la coopération de production, le fouriérisme, l’inter-coopération, les relations entre coopération et développement. À la fois historien et sociologue, Henri Desroche se centra davantage sur le projet coopératif que sur l’organisation des entreprises coopératives, dont le spécialiste contemporain fut Claude Vienney. De même, si Henri Desroche écrivit sur toutes les formes de coopération, son parcours le rendit plus proche de la coopération de production que de la coopération de consommation, à l’inverse de la majorité des spécialistes de sa génération ou de la génération précédente, face auxquels il défendait l’inter-coopération.
Henri Desroche n’en fut pas moins préoccupé par l’enclavement de la coopération. Aussi le rapprochement entre familles d’organisations qui s’esquissa à la fin des années 1970 trouva-t-il en lui un observateur attentif. Ce fut Henri Desroche qui devait donner une nouvelle vie au label « Économie sociale », repris de Charles Gide. Il apparut rapidement comme le penseur charismatique et stratégique d’une économie sociale à la recherche d’un nouveau souffle. Tout en développant le réseau des collèges coopératifs en France, puis le Réseau des hautes études des pratiques sociales (RHEPS), Henri Desroche créa, en 1977, l’Université coopérative internationale, qui devait réunir quatre fois par an pendant une dizaine d’années des militants coopératifs d’Afrique, d’Amérique Latine et du Nord ainsi que d’Europe. Son action inlassable en faveur d’un développement coopératif dans l’hémisphère Sud déboucha notamment sur une démarche éducative en formation des adultes. Son savoir encyclopédique, son allergie à tout système et à toute réduction de l’être humain, fût-elle scientifique, le caractère inter-disciplinaire de son œuvre, sa posture irréductible d’acteur et d’auteur critique en « recherche-action », en font un personnage inclassable, considéré comme un maître génial par certains et comme un essayiste inégal par d’autres. Il n’en fut pas moins l’un des fondateurs de la sociologie des religions en France, un spécialiste incontesté du mouvement coopératif et un éducateur remarquable. »
https://maitron.fr/spip.php?article22545, notice Desroche Henri [Desroche Henri, dit Desroche] par Jean-François Draperi, Michel Dreyfus, version mise en ligne le 25 octobre 2008, dernière modification le 17 juillet 2009.