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Association "Les Castors des Ponts-et-Chaussées de Montpellier. Groupement autonome, 2e tranche"

  • FDMSP00719
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  • 1960 - 1970

L'association "Les Castors des Ponts-et-Chaussées de Montpellier. Groupement autonome, 2e tranche" est créée en juin 1960 (déclaration en Préfecture de l'Hérault le 19 juillet 1960) afin d'acquérir et de viabiliser des parcelles de terrain nécessaires à la construction de logements que les membres de l'association se proposent de construire à leur profit.L'association s'inscrit dans le mouvement d'autoconstruction coopérative né en France après la Seconde guerre mondiale, connu sous la dénomination des "Castors".

Société Buxerolles-Les Amandiers

  • FDMSP00721
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  • 1961 - 1976

La société anonyme coopérative « Buxerolles-les Amandiers », à capital et personnel variables, fut constituée le 31 octobre 1961. Ses statuts, établis sous seing privé, furent déposés chez maître Chomel, notaire à Poitiers ; elles figurent au rang de ses minutes, suivant acte reçu par lui le 13 novembre 1961.
La société avait pour but la « construction-cession » de logements pavillonnaires dans une partie encore peu habitée de Buxerolles. Son but une fois atteint, la société fut dissoute en 1975.
Les 95 pavillons (74 pavillons de type F 4, 17 pavillons de type F 5, 4 pavillons de type F 6) prirent place sur une surface de plus de 7 ha.

Entreprise Godin SA

  • FDMSP00723
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  • 1968 – Présent

Les Fonderies et manufactures Godin-Lemaire s'installent à Guise en 1846 et leur dénomination disparaît avec la fondation de l'Association coopérative du capital et du travail en 1880. La nouvelle entreprise coopérative s'intitule Société du familistère de Guise, avec pour raison sociale Godin & Cie, puis à la mort du fondateur en jnavier 1888, Marie Moret veuve godin & Cie et ensuite Ancienne Maison Godin. Lorsque disparaît en 1968 l'Association coopérative du capital et du travail, l'usine de Guise est reprise par une nouvelle société anonyme, Godin SA, contrôlée par les actionnaires de Le Creuset. En 1988, la fonderie est rachetée par le groupe Les cheminées Philippe.

Alliance universelle des ouvriers diamantaires

  • FDMSP00652
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  • 1890 - 1960

L' Alliance universelle des ouvriers diamantaires (AUOD) créée en 1905, est un syndicat international regroupant les organisations ouvrières des différents centres de l'industrie diamantaire. En France, il s'agit des Chambres syndicales des ouvriers diamantaires de Saint-Claude et de Paris. On peut compter des 1913, plus de 15 000 membres adhérents à l'AUOD dont la majorité pour la blanche néerlandaise et belge. L'AUOD a pour objectif de syndiquer l'ensemble des ouvriers participant à la taille et au façonnage du diamant. La volonté de ce syndicat est de permettre d'offrir les mêmes conditions de vie aux ouvriers diamantaires de tous les pays. Ces idées fleurissent et se développent fortement durant la Première guerre mondiale. Cependant, à partir des années 30, l'AUOD connaît une période de crise qui touche également le secteur diamantaire. Cela ne s'arrange pas avec l'arrivée de la Seconde guerre mondiale, mettant un terme aux activités de l'AUOD et où une partie des archives de celles disparaissent sous l'occupation des nazis. C'est pourquoi, les archives actuelles ne permettent pas d'étudier l'histoire de l'AUOD au-delà des années 46. En 2000, ce syndicat fusionne avec la Fédération internationale des syndicats de travailleurs de la chimie, de l’énergie, des mines et des industries diverses.

Union nationale des syndicats ouvriers diamantaires français

  • FDMSP00664
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  • 1922 - Inconnue

L’Union nationale des syndicats ouvriers diamantaires français (UNSODF) est créée en 1922. Elle succède à une première association de diamantaires qui se nommait l’Union franco-suisse des ouvriers diamantaires. Cette dernière était née en 1914 d’un regroupement entre les ouvriers diamantaires français et les ouvriers diamantaires suisses (Genève et Bienne). Toutefois, il existe en 1896 une Fédération diamantaire régionale, qui semble être un des prémices du regroupement syndical des diamantaires dans la région. L’UNSODF qui prend sa suite, regroupe alors les chambres syndicales diamantaires françaises qui sont présentes sur tout le territoire. Elle unit moralement et matériellement les différentes branches de l’industrie du diamant. Son but est de maintenir les salaires, procurer du travail aux ouvriers, homogénéiser les différents centres diamantaires, soutenir les intérêts professionnels et élever le niveau moral des ouvriers par l’éducation. Tout centre diamantaire peut entrer dans l’UNSODF en faisant une demande écrite précisant les conditions de travail, le nombre d’ateliers, le nom des employeurs, les salaires et les tarifs appliqués, le taux de la cotisation syndicale et l’état nominatif des adhérents du centre diamantaire postulant. L’adhésion à l’Alliance universelle des ouvriers diamantaires (AUOD) est obligatoire lors de l’adhésion à l’UNSODF. L’administration quotidienne du syndicat se fait par un comité administratif qui est composé d’un délégué suppléant de chaque organisation adhérente de l’UNSODF. Ce conseil gère matériellement et financièrement l’UNSODF grâce à un président, un trésorier et un secrétaire. Un Conseil Général, formé des délégués directs des organisations locales, délibère sur les ordres du jour (qui ont été votés auparavant dans les assemblées locales). Les décisions du conseil sont souveraines et immédiates. Elles entraînent toutes les organisations locales sauf dans le cas de décisions graves : ce sont alors des référendums locaux qui sont organisés. Le Conseil Général ne se réunit que lorsqu’il y a besoin de déterminer un mouvement d’ensemble. Une Commission de contrôle permet de vérifier la viabilité financière de l’UNSODF et d’assurer l’information de l’état financier aux différents centres adhérents par la publication annuelle d’un rapport moral et financier. L’UNSODF entretient des liens avec chaque chambre syndicale adhérente. On trouve des centres diamantaires dans l’Ain (Gex, Nantua), dans la Creuse (Felletin), dans le Jura (Saint-Claude), en Haute-Savoie (Taninges), en Seine et Marne (Nemours) et dans la Seine (Paris). Au niveau international, l’UNSODF fait partie de l’AUOD. Elle a donc des relations avec des syndicats diamantaires situés à l’étranger : en Allemagne, en Belgique, aux États-Unis, aux Pays-Bas et en Suisse. L’activité du syndicat se poursuit durant le XXème siècle jusqu’en 1968 (dernières archives). Il n’existe pas de date de dissolution du syndicat.

Union franco-suisse des ouvriers diamantaires

  • FDMSP00665
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  • 1914 - 1922

L'Union franco-suisse des ouvriers diamantaires précédait l'Union nationale des syndicats ouvriers diamantaires français (UNSODF). Elle est née en 1914 d’un regroupement entre les ouvriers diamantaires français et les ouvriers diamantaires suisses (Genève et Bienne).

Jeunesses socialistes, section de Saint-Claude

  • FDMSP00668
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  • 1895 - ?

L’histoire de la Fédération socialiste du Jura est connue dans ses grandes lignes. Quelques chercheurs se sont attachés à en saisir les origines, qui restent malgré tout encore obscures. Mais bien pu ont tenté de suivre son évolution sur le long terme, tout au long d’un siècle fertile en événements décisifs et donc en tournants importants pour ce groupement régional. Fondé sans doute en 1892, le premier groupe socialiste de Saint-Claude devint vite un élément essentiel de la vie politique locale, avant de susciter la création puis la fédération d’autres groupements, dans le Jura et d’une imprimerie coopérative qui, de Saint-Claude, émigra rapidement vers Oyonnax (Ain), la ville voisine. Fondée vers 1895, initialement adhérente au Parti socialiste ouvrier révolutionnaire de Jean ALLEMANE, elle adhéra à la SFIO dès 1905, tout en revendiquant ses particularités, notamment son attachement au développement des coopératives. Le soutien proposé aux socialistes du Doubs aboutit, en 1911 à la fondation de l’éphémère Fédération jurassienne, englobant presque l’entière Franche-Comté. C’est à ce moment que l’Ain commença à se détacher du Jura. L’après-Congrès de Tours fut difficile. Les socialistes du Jura participèrent à la fondation, en 1921, d’une éphémère Fédération autonome et tentèrent une Union socialiste-communiste qui s’écroula en 1924 avec le retour à la SFIO. Les documents inventoriés ici permettent de saisir cette histoire autant dans les grandes lignes que dans ses détails. De nombreux militants peuvent être suivis tout au long de leur carrière, jusque, parfois, dans leurs hésitations, leurs doutes, ou au contraire leur arrogance, leurs affirmations, clamées haut et fort. Les options de tel Groupe local, ou de la Fédération peuvent être analysées avec beaucoup de finesse, grâce à la correspondance, aux procès-verbaux des assemblées diverses, aux notes manuscrite, prises lors de réunions, aux petits billets probablement confidentiels à l’origine. Bref, un quotidien du militant jurassien ou bugiste rarement perçu pour des époques dont les témoins ont disparu.

Autour du 1er Mai

  • FDMSP00696
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  • 2005 - Présent

En 2005, s'est constituée l’association Autour du 1er mai, pour partager le cinéma dans sa multiplicité, la diversité de ses formes pour aider qui le souhaite à trouver des films, à les choisir, à bâtir une programmation, à animer un débat, dans la tradition des ciné-clubs, nés de l’éducation populaire. L’association occupe une place originale, à cheval sur deux démarches : présente dans le paysage des sites audiovisuels et reconnue par les professionnels comme un bel outil de recherche et de programmation, grâce à la Base cinéma et société, elle chemine et recense, en même temps, aux cotés des associations et collectifs, tous les films qui témoignent de leurs actions. A ce jour, elle a recensé dans sa base de données Tessa une collection de 130 films sur la thématique des sociétés coopératives.

New Discoop

  • FDMSA00706
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  • 1979 - ?

La coopérative de disques, le "New Discoop", a été mise en place et gérée par l'Association jazz 70 pendant plusieurs années à partir de 1979.

GIGNOUX, Claude

  • FDMSA00709
  • Instelling
  • Inconnues

Claude Gignoux était le directeur de l’imprimerie coopérative nîmoise La laborieuse.

Fédération nationale des coopératives de consommation (FNCC)

  • FDMSP00713
  • Instelling
  • 1912 - Présent

Les deux groupements coopératifs, l’Union coopérative prônée par Charles Gide et la Bourse des coopératives regroupant les coopérateurs socialistes révolutionnaires, se réunifient en 1912 sous l’impulsion de Jean Jaurès et donnent naissance à la Fédération nationale des coopératives de consommateurs (FNCC). Charles Gide obtiendra l’indépendance de la coopération vis-à-vis des partis et les socialistes renonceront à l’obligation pour les coopératives de financer le Parti socialiste.

Aujourd'hui la FNCC existe toujours, elle anime notamment le réseau des coopératives, agit dans le domaine social et favoriser le dialogue, défend et participe au développement des principes coopératifs et des structures de loisirs au profit des coopérateurs et des salariés et du grand public.

Archives municipales d'Alençon

  • FDMSP00595
  • Instelling
  • Inconnues

Dans le cadre de ses missions de collecte et de conservation et afin de rassembler les documents relatifs à l'histoire de l'entreprise Moulinex, les archives municipales d'Alençon lancent un programme de collecte auprès du personnel et d'inventaire. Après le dépôt des archives de l'association Moulinex-Jean Mantelet, le service organise la collecte de témoignages oraux. 35 entretiens ont lieu. Le résultat : 50 heures d'enregistrement, dans lesquels les témoins ont livré leurs souvenirs, parlé de leur vie dans l'entreprise, évoqué le fondateur Jean Mantelet, les dirigeants et la fermeture. 13 entretiens renseignent la coopérative du personnel de Moulinex.

La Ruche Finistérienne

  • FDMSA00602
  • Instelling
  • Inconnues

Société [coopérative] d'HLM finistérienne

La Cité du Tromeur

  • FDMSA00609
  • Instelling
  • Inconnues

Une des 17 sociétés coopératives de construction qui a vu le jour dans la ville de Landerneau.

Société coopérative "L'union des familles"

  • FDMSP00726
  • Instelling
  • 1903-1919

En 1903, une société civile de consommation à capital et personnel variables ayant pour titre Association d'alimentation, secours et retraite : L'Union des Familles est formée à Moirans (Jura). Elle a pour but l'approvisionnement, l'exploitation ou la vente de tous les objets de consommation, d'habillement, etc. Tous les bénéfices nets réalisés sont intégralement versés à la caisse sociale. L'Union des Familles fusionne avec La Fraternelle en 1919.

Société coopérative "La Ménagère"

  • FDMSP00728
  • Instelling
  • 1907-1957

En 1907, une coopérative de consommation portant le nom de La Ménagère est créée à Bellegarde (Ain) entre des sociétaires ayant souscrit des actions de la coopérative. Elle a pour objet de répartir à ses sociétaires et à tous consommateurs les objets de consommation qu'elle achète ou fabrique, soit elle-même, soit en s'unissant avec d'autres sociétés de consommation. Une partie des bénéfices est redistribuées à des œuvres sociales. La Ménagère de Bellegarde fusionne avec La Fraternelle en 1957 par apport par voie de concentration (des actions de la Fraternelle sont données à la Ménagère en échange d'un apport en nature).

La fraternelle (Saint-Claude)

  • FDMSA00731
  • Instelling
  • 1984 - présent

La coopérative ouvrière La Fraternelle (Saint-Claude) sort affaiblie de la Seconde guerre mondiale, mais elle reprend son activité. Cependant, le modèle coopératif s’essouffle et l’arrivée des grandes surfaces et de la sécurité sociale obligent la coopérative à se restructurer. Elle fusionne avec d’autres structures et dès 1956, les statuts sont de nouveaux modifiés, pour revenir à un modèle plus classique dans lequel les bénéfices sont redistribués aux sociétaires sous la forme de ristournes.
Désormais appelée Les Coopérateurs du Jura, la coopérative continuera de fonctionner jusqu’en 1984 avant de cesser définitivement ses activités.

Mais les coopérateurs ne veulent pas voir disparaître l’âme de La Fraternelle et créent une association, appelée “La fraternelle” en hommage, à laquelle ils lèguent la Maison du Peuple et, avec elle, sa vocation : être « un outil au service de l’éducation populaire, des œuvres sociales et des activités culturelles, artistiques et sportives ».

Une nouvelle génération d’acteurs reprend ainsi le flambeau. Animés du même esprit coopératif que les anciens coopérateurs, les bénévoles de l’association redonnent vie à la Maison du Peuple.

En 1984, cette dernière n’est plus qu’une friche industrielle et seul le cinéma peut ré-ouvrir ses portes au public. Progressivement l’association réinvestit le bâtiment et le restaure : l’imprimerie est remise en service en 1988, de nouvelles salles de cinéma sont construites en 1988-1989, le café reprend son activité en 1994.

L’association se veut d’abord vouée à l’éducation populaire : accueil de classes autour des anciennes presses typographiques, création d’une troupe de théâtre amateur, organisation de concerts de jazz contemporain, etc.

Entre 1998 et 2013, deux importantes campagnes de réhabilitation ont lieu : le théâtre, l’atelier de sérigraphie, la cour et le gymnase sont rénovés, puis vient le tour des façades et des toits. L’association construit également des salles de répétition et crée une boutique.
Ainsi, aujourd’hui, la Maison du Peuple c’est :

  • un cinéma avec 3 salles classées art & essai dont un théâtre,
  • un café associatif
  • un espace dédié aux arts plastiques né de l’ancienne imprimerie typographique de la Maison du Peuple
  • des logements privés
  • des logements dédiés aux artistes accueillis
  • un fonds d’archives d’entreprises coopératives et mutuelles, syndicales, de groupements politiques ou d’associations culturelles et sportives
  • une exposition permanente retraçant un siècle d’histoire ouvrière
  • des espaces d’expositions temporaires
  • deux locaux de répétition, dont un studio d’enregistrement
  • la salle Ponard, lieu de réunion et de formation
  • une boutique et une artothèque

Héritière d’une utopie réalisée, La fraternelle est aujourd’hui un véritable espace culturel pluridisciplinaire qui fait revivre depuis plus de 40 ans cet imposant édifice de 4000 m2, classé à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques.

Elle conduit une action de diffusion et de création culturelle dont le rayonnement dépasse largement le cadre local. Forte de plus de 400 adhérents, 30 bénévoles et 14 salariés, elle noue des relations de plus en plus larges et des partenariats de plus en plus nombreux.

VICO, Jacques

  • FDMSP00014
  • Persoon
  • 1923 - 2012

Membre de la Jeunesse Étudiante Chrétienne, Jacques Vico s'est engagé dans la résistance dès juillet 1940, à l'âge de 17 ans sous le nom de Joseph Vitran. Au sortir de la guerre, il prend la tête de la Coopérative Nationale de Reconstruction et de Reconstitution des Boulangers Sinistrés. Il dirigera également l'Assedic Basse-Normandie pendant près de trois décennies et participera à la fondation du réseau des Maisons des Jeunes et de la Culture. Il était président de l'Union départementale des Combattants Volontaires de la Résistance, vice-président national de cette organisation, et président de l'association Résistance et Mémoire. Tout au long de son existence, il a placé l'homme au cœur de ses activités et s'est continuellement investi pour témoigner et transmettre son engagement auprès des jeunes générations.

L’HÔPITAL, Joseph

  • FDMSP00053
  • Persoon
  • 1854 - 1930

Joseph L'Hôpital est né à Paris le 16 février 1854, il est mort à Angerville-la-Campagne le 1er août 1930 et a été inhumé à Guichainville. Il avait épousé Marie Lefebvre-Mottel-Dibon.
A la fin de l'Ancien Régime la famille L'Hôpital appartenait à la bourgeoise de robe proche de la petite noblesse qui s'alliait volontiers avec elle. Son premier ancêtre connu était maire de Nonancourt en 1581 (1).
A l'époque de la Révolution, c'est encore un L'Hôpital, Eustache, avocat au parlement, qui, le troisième de sa famille depuis 1581, occupe cette charge ; il sera ensuite membre du directoire de département puis conseiller général. Son fils, Pierre-Nicolas, lui succède au conseil général et s'établit à Évreux, ville dont il fit le maire après avoir été directeur des droits réunis. Le fils de Pierre-Nicolas, Georges, père de Joseph, fit carrière de conseiller d’État et fit conseiller d'arrondissement pour le canton d’Évreux sud.
C'est toutefois une femme qui fut la première héroïne de la famille. En 1715 le prétendant Jacques Stuart échappa aux assassins qui le poursuivaient grâce à Suzanne de La Cour, épouse de Pierre L'Hôpital, maître de la poste de Nonancourt, qui exerçait par ailleurs le métier de tanneur. L'affaire fit grand bruit et SaintSimon la rapporte.
Au XIXe siècle, la famille L'Hôpital est établie à Angerville-la-Campagne. Jacques-Hyppolyte Le Mercier de Pierremont, arrière-grand-père de Joseph, a acquis en 1791, entre autres Biens nationaux, l'ancienne baronnie des "Huit chanoines" de la cathédrale d’Évreux (2). Elle se composait alors de deux fermes, celle "de la baronnie" et celle "du village". Ce domaine agricole, progressivement étendu, connut ses premières constructions sous le Premier Empire, jusqu'à l'achèvement du château vers 1829.
Joseph L'Hôpital est un notable typique de son époque : châtelain et maire d'Angerville-la-Campagne, il se partage entre la gestion de ses domaines, la politique et l'économie locales et les travaux intellectuels. Il se distingue par une production littéraire de qualité qui lui valut la notoriété ; il est l'auteur de plusieurs romans où il dépeint les mœurs paysannes normandes. Il était également président perpétuel de la section des lettres de la Société Libre d'Agriculture, Sciences, Arts et Belles-Lettres de l'Eure.
Son vaste domaine d*Angerville-la-Campagne faisait de lui une personnalité du monde agricole. Après la promulgation de la loi sur les syndicats agricoles, il crée en 1886, à l'initiative de la Société Libre, le "Syndicat agricole de l'arrondissement d’Évreux" qu'il préside jusqu'à sa mort. En 1897 il est également président de la "Coopérative agricole de l'Eure". II est l'un des fondateurs de la première caisse de crédit agricole qui allait devenir, en 1906, la "Caisse régionale de Crédit agricole". Il est enfin à l'origine de la création, en 1909, de la "Caisse d'assurances contre la mortalité du bétail".
Joseph L'Hôpital était aussi une personnalité du catholicisme. Il fit pendant 25 ans rédacteur et directeur de 'La Croix de l'Eure". Président de l'association amicale des anciens élèves de l’École Saint-Pierre d’Évreux, il est nommé le 24 février 1898 président et administrateur de la société anonyme de SaintFrançois (3). L'intérêt qu'il portait aux œuvres de bienfaisance est à l'origine de la fondation par lui de la "Mutuelle des veuves de la guerre".
1) Cette fonction comprenait l'exercice d'une juridiction (cf Archives départementales de l'Eure, Répertoire numérique de la série B, pp. 99, 105-106).
2) Cf. A. LE PREVOST, Mémoires et notes, article "Angerville-la-Campagne" et chanoine BONNENFANT, Histoire générale du diocèse d’Évreux, T.1, p. 24.

MARTIN, Maurice

  • FDMSP00211
  • Persoon
  • 1865 - 1943

La famille Martin
Depuis 1782, la famille Martin est établie à Busy, petite commune située à 12 km au sud–ouest de Besançon, dans le canton de Boussières. Jacques Martin, plus tard cofondateur du comice agricole de Busy, s’y marie en 1801 avec Louise Guignard, fille d’un maître de poste, qui y possède alors un relais de chevaux. Agriculteur éclairé (dès 1795, il entreprend de semer de la luzerne à Busy), il loue à partir de 1805, sur le plateau qui domine le village, la ferme de la Grange–Rouge. Il en fait rapidement une exploitation réputée. Plus tard, au moment de la construction de la RN 83 allant de Strasbourg à Lyon, il construit un peu plus bas, à proximité de la route, une maison, où il installe un véritable relais de poste. Cette auberge, ouverte en 1839, par la suite appelée « le Comice », est toujours visible au bord de la nationale au lieu–dit du même nom. Il meurt le 31 août 1845. Son fils, Antoine Auguste Martin, né en 1815, épouse Irma Monique Mourot. De cette alliance naissent trois enfants, dont le plus jeune, Maurice, succède à son père à la tête de l’exploitation agricole. L’essentiel du présent fonds est composé des archives de ce dernier.

Maurice Martin (1865-1943)
Tout comme son père et son grand-père, il est, lui aussi, un passionné et un adepte du progrès en matière agricole. Il tient ainsi pendant plus de quarante ans une place importante dans les différents milieux agricoles, cumulant les responsabilités en matière d’associations et de mutuelles agricoles tant au niveau local que régional. Pionnier de l’organisation corporative en Franche-Comté, il est lui-même à l’origine, comme on le voit dans le tableau ci-dessous, d’un certain nombre d’associations locales voire régionales ; il continue certes à gérer l’exploitation familiale au Vernois, secondé à partir de 1914 pas ses fils, Jacques, puis André, qui la prennent progressivement en main, mais son intérêt se porte essentiellement sur les affaires publiques (commune, conseil paroissial, caisse régionale incendie, mutualité, Banque de France, etc.)

VALLÉE, Armand

  • FDMSP00399
  • Persoon
  • 1909 - 1945

Armand Vallée est né le 9 avril 1909 à Saint-Brieuc. Après des études au lycée Saint-Charles puis au Grand Séminaire de Saint-Brieuc, il est ordonné prêtre le 4 octobre 1931. L’accomplissement de son sacerdoce s'exerce de manière volontaire et visible dans la lutte sociale. Très désireux d'aider les classes défavorisées, il s’est impliqué personnellement aux côtés des artisans et des ouvriers en militant notamment à la C.F.T.C. Il eut comme principal collaborateur Victor Rault avec lequel il créa le "Secrétariat Social" dont émana "l'Union des artisans des Côtes-du-Nord", et dirigea la coopérative dite "Au Sveltic". En 1939, il s’engagea comme aumônier militaire et revint en France après la débâcle ; il accepta alors de rédiger des articles dans la presse religieuse clandestine ; capturé par les allemands le 5 février 1942, il mourut au camp de Mauthausen en 1945.

PRACHE, Gaston

  • FDMSP00437
  • Persoon
  • 1898 - 1984

« Né le 6 mai 1898 à Péronne (Somme) ; mort le 21 juin 1984 à Chantilly (Oise) ; instituteur ; syndicaliste et coopérateur, secrétaire général de la Fédération nationale des coopératives de consommation (1935-1941), président-directeur de la Société générale des coopératives de consommation (1941-1945), président de l’OCCE (1939-1948).

Fils d’un peintre en bâtiment et d’une ouvrière en confection à domicile qui quittèrent Péronne en 1904 pour se fixer à Neuville-Saint-Rémy, village proche de Cambrai, Gaston Prache fut élève de l’école primaire puis des cours complémentaires de Cambrai jusqu’en juillet 1914. Admis à l’École normale de Douai, l’invasion allemande allait interrompre ses études pour la durée de la guerre à l’exception d’une période de cinq mois en 1916-1917. Son père étant mobilisé et sa mère sans travail à partir de février 1915, Gaston Prache fut appelé à aider l’instituteur, secrétaire de mairie ; il put ainsi subvenir aux besoins de sa famille. Pendant cette période, il s’employa à parfaire ses études de français, de mathématiques et surtout d’anglais et d’allemand. En mars 1918, il fut requis par les autorités allemandes pour des travaux dans le voisinage du front d’Artois. Il fut légèrement gazé, parvint à s’évader et à se cacher jusqu’au 10 octobre, jour où il réussit à franchir les lignes et rejoignit Cambrai quasi déserte. Le 13 octobre, il accueillit le président du Conseil, Georges Clemenceau, et le maréchal Douglas Haig. Il retrouva ensuite son emploi aux secrétariats de mairie de deux communes voisines, Sailly et Tilloy. Il prépara et obtint le brevet supérieur.

Soldat de juin 1919 à mai 1920, Gaston Prache devint instituteur à son retour et exerça durant quatre années tout en préparant une licence de lettres à la faculté de Lille. Il adhéra au syndicat de l’Enseignement laïque du Nord en 1921 et fut bientôt élu à son conseil départemental. Simultanément, il milita au Parti communiste et créa plusieurs sections locales notamment celle de Rumilly où il enseignait, ce qui lui valut d’être menacé de révocation. Ce fut en 1920 qu’il vint au mouvement coopératif sous l’influence de l’instituteur Eugène Delhay et adhéra à l’Union régionale de l’Union des coopérateurs du Cambrésis dirigée par Edmond Bricout et Nestor Buiron. Étudiant Charles Gide, Bernard Lavergne, Ernest Poisson, Eugène Fournière, mais aussi Charles Fourier, séduit par l’idéal coopératif de justice sociale et économique, Gaston Prache abandonna le syndicalisme. En 1922, en désaccord avec les exclusions prononcées à l’encontre de Pierre Brizon et des Mayoux, et membre du bureau de la section de Cambrai de la Ligue des droits de l’Homme à laquelle il avait adhéré en 1920, il démissionna du Parti communiste.

À l’UDC, il fut très vite chargé de divers mandats et devint secrétaire général du Comité général des sections. En mai 1923, il fut élu administrateur et, l’année suivante, en septembre, fut appelé au secrétariat fédéral à Lille par le conseil de la Fédération régionale Nord-Pas-de-Calais. Il abandonna alors son métier d’instituteur pour devenir permanent. En mai 1925, il fut élu aux élections municipales à Neuville mais il dut démissionner de son mandat lorsqu’il partit habiter Lille où ses fonctions dans la coopération l’appelaient. Dès lors, Gaston Prache se consacra exclusivement au mouvement coopératif comme secrétaire permanent de la Fédération régionale coopérative du Nord et Pas-de-Calais où il retrouva des militants comme G. Dhondt, Arthur Pierpont et Verkindere. Il fut élu par le congrès national à la commission de contrôle des organismes centraux du mouvement coopératif : Fédération nationale des coopératives de consommation, Magasin de gros (MDG), Banque des coopératives de France (BCF) en 1925. Le congrès de 1927 l’élut au conseil central de ces institutions et peu après, il siégea au comité administratif de la FNCC.

Dès sa constitution, l’Office central de la coopération à l’École (OCCE) appela Gaston Prache à son conseil d’administration aux côtés d’Ernest Poisson et Célestin Bouglé. Il se consacra au travail de coordination des coopératives et de leurs unions régionales.

En 1928, il devint vice-président du conseil administratif de l’UDC du Cambrésis puis, en 1929, président. Il le resta jusqu’en 1940, la société étant devenue entre-temps, en 1931, « Les Coopérateurs d’Escaut et de Sambre » grâce à l’extension du mouvement coopératif dans l’Avesnois et la région artésienne de Bapaume. À partir de 1930, il dirigea le Centre général de propagande et d’action coopérative après accord de l’Union des coopérateurs d’Escaut et Sambre et de l’Union des coopérateurs de Flandre-Artois. Il déploya une intense activité de conférencier, participa à de nombreuses délégations à l’étranger notamment en URSS en 1929, voyage qui lui permit de prendre contact avec le « Centrosoyus », la centrale des coopératives soviétiques. Secrétaire fédéral du Nord depuis septembre 1924, il fut rapporteur de la commission d’enquête (voir Ernest Poisson) lors de « l’affaire » de la Banque des coopératives de France en 1934. Ses conclusions adoptées, il décida de la création d’une commission d’études de réorganisation générale du mouvement coopératif qui fut chargée de présenter un rapport devant le congrès extraordinaire qui se tint les 9 et 10 décembre 1934 à Orléans. Le projet de réorganisation proposée par la commission y fut adopté et, lors du congrès suivant (Dijon, 30 mai-1er juin 1935), le dossier de la BCF fut refermé par le vote des résolutions que Gaston Prache présenta.

En mai 1935, il fut élu au secrétariat de la FNCC aux côtés de Maurice Camin et d’Ernest Poisson. Il quitta alors Lille et le secrétariat fédéral Nord-Pas-de-Calais pour le secrétariat national où il fut responsable des relations avec les Fédérations régionales. Il entra au comité directeur de la Revue des études coopératives et fut chargé de cours à l’École des hautes études en sciences sociales. Par ailleurs, Gaston Prache fut responsable, à partir de 1936, du Comité français du Rassemblement universel pour la paix et membre du Comité mondial de cet organisme. À partir de la réunification syndicale, il développa des relations entre la CGT et la FNCC, notamment par l’échange de délégations lors de leurs congrès respectifs. Il fut le suppléant de Paul Ramadier au comité central de l’Alliance coopérative internationale. Il siégea également à de multiples organismes officiels : Conseil national économique de 1936 à 1940 (présenté comme « délégué de la Ligue nationale des consommateurs et des associations de consommateurs et usagers des services publics »), Conseil supérieur des sports, créé à l’initiative de Léo Lagrange, Office interprofessionnel du blé où sur neuf représentants des consommateurs, trois appartenaient à la FNCC. En 1939, il fut élu président intérimaire de l’Office central de la coopération à l’École, fonction qu’il occupa de 1940 à 1949.

Après la déclaration de guerre, Henri Queuille, ministre de l’Agriculture, lui demanda sa collaboration pour les problèmes de ravitaillement (il fut rattaché en mai 1940 officieusement au ministère du Ravitaillement). Fin avril 1940, il fut élu au comité directeur du Secours national sur proposition de Hyacinthe Dubreuil. Il y resta jusqu’en 1944.

Lors de la défaite, Gaston Prache se replia à Tours (Indre-et-Loire) puis Saintes (Charente-Matitime) d’où il repartit pour Paris, le 29 juin. Soucieux de préserver le mouvement coopératif, il entra en relation avec les autorités demeurées sur place à la préfecture de la Seine, et en particulier, Léon Noël, délégué du gouvernement à Paris, afin de faciliter le retour des coopérateurs. Après la nomination de René Belin au ministère du Travail, il entra en relation avec lui et put le rencontrer le 6 septembre à Paris. Les deux hommes se connaissaient depuis l’époque du Front populaire. Le ministre décida de confier à un comité de trois membres la charge de veiller à la réorganisation et à la pérennité du mouvement coopératif. Réunis le lendemain les dirigeants du mouvement décidèrent, en réponse à la note du ministre, d’instituer un comité central de réorganisation (CCR) composé de Gaston Défossé, Leclercq et Prache. Avec l’accord du ministre, ce comité, présidé par Gaston Prache, fonctionna dès le 8 septembre. Le 21 septembre, le comité reçut, de la part des conseils du MDG et de la FNCC, les pouvoirs nécessaires à son entreprise, étant entendu que le projet de réorganisation du comité devait être soumis aux assemblées générales et congrès du mouvement coopératif.

Le 21 décembre 1940, le congrès national de réorganisation et l’assemblée générale du MDG furent réunis ; ils approuvèrent les propositions du CCR notamment la création en remplacement de la FNCC et du MDG de la Société générale des coopératives de consommation (SGCC) dont Gaston Prache fut élu président-directeur par le conseil d’administration qui comprenait Jules Baert, Albert Barrier, Marcel Brot, Émile Bugnon, Ernest Couvrecelle, Eugène Cozette, René Vaxelaire et Gaston Prache. Chaque année l’assemblée générale de la SGCC allait se réunir (8 juin 1941, 27 juin 1942, 19 juin 1943, 18 juin 1944).

À la fin décembre 1941, le Groupement national des coopératives de consommation (GNCC) fut créé. Gaston Prache le présida de janvier 1941 à février 1945. Malgré des dissensions apparues à l’automne 1943 au sein de la direction de la SGCC, le conseil d’administration lui renouvela sa confiance. Pendant l’Occupation, Gaston Prache appartint notamment au Conseil supérieur du Travail. Il fut également membre du Conseil national de Vichy 1941. Siège à la 2e commission d’information générale, 5 au 12 décembre 1941. Membres des organismes suivants : sous-commission consultative des beurres au comité central des groupements interprofessionnels laitiers, 16 novembre 40. — Comité de direction du comité général d’organisation du commerce, 4 mai 1941. — Section des commerces de distribution des produits laitiers, créée au sein du comité d’organisation des industries laitières et commerces de distribution des produits laitiers, 21 septembre 1941. — Conseil supérieur de l’économie industrielle et commerciale, 12 septembre 1942. — Section des commerces de distribution des produits laitiers au comité central des groupements interprofessionnels laitiers, 8 octobre 1942. — Commission provisoire d’organisation de la famille professionnelle des commerces de l’alimentation, 4 février 1943. — Conseil consultatif placé auprès du centre d’information des employeurs, 26 janvier 1944. — Conseil supérieur du travail, 29 janvier 1944. — Chambre de commerce de Paris, 31 mars 1944. — Un des représentants des comités sociaux patronaux au conseil supérieur de la solidarité nationale, 2 août 1944.

À la Libération de Paris, son appartement fut occupé et le Comité d’épuration du XVIe arr., fut saisi du « cas Prache ». En septembre 1944, un comité d’épuration de la SGCC fut mis sur pied par des cadres et employés de la direction de cet organisme. Paul Ramadier conseilla alors à Gaston Prache de démissionner. Celui-ci se présenta devant le Comité d’épuration et devant le Comité national de la SGCC qui lui renouvela sa confiance par huit voix contre deux abstentions, celles de Marcel Brot et Georges Gaussel. Le 19 novembre, le Comité national décida de se constituer en commission d’enquête et simultanément rendit hommage à l’action du président estimant que le conseil de la SGCC et son président n’avaient eu avec les autorités d’occupation ou vichyssoises que des relations exclusivement commandées par les intérêts dont ils avaient la charge et l’exécution de leur mandat coopératif. « Le comité affirma également que le conseil de la SGCC et son président avaient su sauvegarder la vie des institutions coopératives et les tenir prêtes à fonctionner dans un régime de liberté au service de l’économie générale. » Gaston Prache décida de se mettre en congé jusqu’au prochain congrès national. Le 20 décembre, le conseil d’administration de la SGCC lui conférait le titre de président honoraire et lui demandait de reprendre ses fonctions de président du GNCC Sur les instances de Paul Ramadier, Gaston Prache donna sa démission de toutes ses fonctions le 25 janvier 1945. Il fut remplacé à la tête de la SGCC par Georges Gaussel et à la FNCC par Marcel Degond. Il fut arrêté le 23 février à la mairie du IXe arr. où il avait été convoqué. Libéré le 8 mars grâce aux interventions de Bernard Lavergne et Paul Costes-Fleuret auprès du ministre de la Justice, il fut néanmoins inculpé pour « atteinte à la sûreté de l’État ». Le dossier aboutit à deux non-lieux successifs par deux juges différents.

Gaston Prache, qui s’était occupé de l’OCCE pendant l’Occupation, en quitta la présidence en 1949 pour des raisons professionnelles après en avoir confié la responsabilité à Jean Gaumont. Entré à l’automne 1940 au conseil d’administration des Presses universitaires de France, il y siégea jusqu’en 1969 collaborant étroitement avec Paul Angoulvent. À la Libération, Pierre Lévi, les mit en cause pour l’attitude des Presses durant l’Occupation.

En 1945, Gaston Prache rédigea le « Manifeste des amis de la coopération », et fonda l’association du même nom (avec Georges Boully, Georges Fauquet, Bernard Lavergne et Jean Gaumont) qu’il dirigea. Cette association reçut les adhésions de Madame Albert Thomas, Paul Claudel, François Perroux et René Capitant mais, faute de moyens, ne vécut que jusqu’en 1947. Par la suite, il fut représentant en vins et ses liens personnels avec Jean Gaumont fit qu’il s’occupa des archives de ce dernier. »

https://maitron.fr/spip.php?article127276, notice PRACHE Gaston, Louis, Eugène par Michel Dreyfus, version mise en ligne le 30 novembre 2010, dernière modification le 6 avril 2021.

DUBOIS, Marc

  • FDMSP00452
  • Persoon
  • Inconnues

Photographe amateur.

FROIDEVAL, Raymond

  • FDMSP484
  • Persoon
  • 1897 - 1978

« Né le 5 décembre 1897 à Roye (Somme), mort le 19 juillet 1978 à Ivry-sur-Seine (Seine, Val-de-Marne) ; ouvrier serrurier ; syndicaliste CGT et militant socialiste SFIO et coopérateur, secrétaire de la Chambre parisienne syndicale de la serrurerie ; directeur du cabinet de René Belin, ministre de la Production Industrielle et du Travail du gouvernement de Vichy.

Raymond Froideval naquit le 5 décembre 1897 à Roye (Somme), d’une mère femme de ménage et d’un père facteur, syndiqué, mutualiste et libre penseur. Après son apprentissage de serrurier, il travailla dans la région parisienne et adhéra au syndicat des serruriers. Mobilisé en août 1916, il reprit à Beauvais, en septembre 1919, son métier de serrurier et devint secrétaire du syndicat CGT du bâtiment de Beauvais et de l’Union locale.

Après un court passage au Parti communiste, il adhéra en 1923 à la SFIO et à la franc-maçonnerie. De retour à Paris, il fut, de 1924 à 1936, secrétaire de la Chambre syndicale de la serrurerie et secrétaire régional des syndicats confédérés du bâtiment, et il entra à la commission administrative de la CGT en 1931. Il créa le journal, Le Bâtiment syndicaliste et y défendit « un syndicalisme constructif » fondé sur l’éducation professionnelle. Considéré comme le spécialiste syndical en matière de formation professionnelle, il fut, de 1926 à 1944, inspecteur régional à la Direction générale de l’Enseignement technique et il créa en 1929, avec la Chambre consultative des Associations ouvrières de production et Edmond Briat, l’Union des syndicats et des coopératives pour l’apprentissage dans le bâtiment (USCAB), dont il assura la direction jusqu’en 1944. De 1931 à 1936, il représenta la CGT au Conseil national économique. Lors de la réunification de 1936, il entra à la commission exécutive de la Fédération du Bâtiment, mais il ne fut pas réélu en 1938, en raison de son engagement dans le journal pacifiste et anticommuniste Syndicats, dont il était administrateur. En 1938, il adhéra au mouvement Solidarité internationale antifasciste (SIA).

Devenu membre de la Confédération générale des sociétés coopératives ouvrières de production, il prit part, en 1937, à la création de la Caisse des Congés payés des coopératives ouvrières du Bâtiment, et fut, de novembre 1940 à août 1944, secrétaire général de la Chambre consultative des SCOP, appellation que leur Confédération avait été contrainte de reprendre. Il devint également administrateur de la Banque coopérative des sociétés ouvrières de production, ainsi que de la caisse de compensation (allocations familiales) et du dispensaire médico-social créés par la Confédération.

Mobilisé en 1939, Raymond Froideval devint en octobre chargé de mission au cabinet de Raoul Dautry, ministre de l’Armement, puis en juillet 1940 avec l’accord des administrateurs de la Confédération des SCOP, chef du cabinet de René Belin*, ministre de la Production industrielle et du Travail. Ses bons rapports avec ce dernier contribuèrent d’abord à atténuer certaines tensions entre le gouvernement de Vichy et le mouvement coopératif, mais il démissionna de cette fonction en février 1941. Cependant, il accepta d’être nommé membre du Comité d’organisation du bâtiment et des travaux publics en septembre 1941 et du Conseil supérieur de l’économie industrielle et commerciale en août 1943.

Raymond Froideval soutint la Charte du travail et fut pressenti en décembre 1943 pour le secrétariat d’État au Travail, ce qui creusa un fossé entre lui et le mouvement coopératif, qui lui avait demandé depuis deux ans de ne pas occuper de fonctions officielles susceptibles de compromettre la coopération ouvrière.

Exclu à vie de toutes les organisations syndicales et suspendu de son mandat de secrétaire général des SCOP en août 1944, révoqué de cette fonction en novembre 1944, Raymond Froideval fut condamné en 1947 à dix ans d’indignité nationale pour faits de collaboration, puis amnistié. Il lança en 1945, avec René Belin, la revue 4Front syndicaliste, bientôt remplacée par La Revue syndicaliste, placée sous le triple patronage de P.J. Proudhon, de Fernand Pelloutier et d’Albert Thomas. Durant la Guerre froide, il participa au Comité pour la liberté de la communication au sud de l’Europe, et il adhéra au Parti socialiste démocratique de Paul Faure. Il demeura jusqu’à sa mort, survenue le 19 juillet 1978 à Ivry-sur-Seine (Seine), secrétaire de la rédaction de Chantiers coopératifs, mensuel de la Fédération nationale des SCOP du BTP.

Marié le 14 août 1926 à Saint-Denis (Seine, Seine-Saint-Denis), le 28 mai 1938 à Paris (Xe arr.) et le 19 novembre 1959 à Paris (XVIe arr.), Raymond Froideval était père de deux enfants. »

https://maitron.fr/spip.php?article24635, notice FROIDEVAL Raymond, Léonce, Saturnin par Michel Dreyfus, Patricia Toucas, version mise en ligne le 19 février 2009, dernière modification le 5 juin 2009.

CONSIDÉRANT, Victor

  • FDMSP505
  • Persoon
  • 1808 - 1893

Victor Prosper Considerant (1808-1893) naît le 12 octobre 1808 à Salins, dans le département du Jura. Élève de son père au collège de Salins, il s'y lie d’amitié avec Paul Émile Vigoureux (1812-?). Bachelier à seize ans, il prépare le concours d’entrée à Polytechnique au collège de Besançon de 1824 à 1826. Pendant cette période, Clarisse Vigoureux (1789-1865), qui est sa correspondante, l’initie au fouriérisme comme elle-même le fut par Just Claude Muiron (1787-1881). En 1826, reçu à l’école Polytechnique, V. Considerant s’installe à Paris où il lit la Théorie des quatre mouvements et des destinées générales et le Traité de l’association domestique-agricole, ou attraction industrielle de Charles François Marie Fourier (1772-1837). En 1828, il entre à l’École d’application de l’artillerie et du génie située à Metz. Propagandiste du fouriérisme, il donne des conférences afin d’exposer les théories du penseur. Son premier article intitulé « Le Nouveau monde industriel et sociétaire de M. Ch. Fourier » parait dans le journal Mercure du dix-neuvième siècle, en 1830.

Le 1er juin 1832, débute la parution du journal La Réforme industrielle ou Le Phalanstère (qui s’achève le 28 février 1834). Le comité de direction est notamment composé par trois gérants (C. Fourier, J. Muiron et P. Vigoureux) et deux directeurs : Jules André Louis Lechevalier Saint-André (1806-1862) et V. Considerant. En 1833, il participe au premier essai de commune sociétaire à Condé-sur-Vesgre. En 1834, parait le premier volume de son ouvrage Destinée sociale (deuxième volume en 1838 et troisième en 1844), condamné par le pape Grégoire III le 22 septembre 1836, qui lui permet d’asseoir son rôle de chef de file des fouriéristes. Le 18 juillet 1836, commence la parution d’un nouveau journal dont il est le fondateur, La Phalange. Ce même été, il démissionne de l'armée et publie la brochure Nécessité d’une dernière débâcle politique en France qui marque son entrée dans la vie politique, et est source de protestations au sein du mouvement sociétaire. Il s’agit pour V. Considerant de façonner le fouriérisme en « un mouvement de pensée agissant » et de mette en œuvre les théories fouriéristes afin de résoudre la question sociale.

En 1837, à la mort de C. Fourier, il devient le chef du mouvement et l’un des principaux animateurs de l’école sociétaire. Il contribue alors à donner une interprétation modérée des doctrines fouriéristes, s’efforçant d’en écarter les parties les plus controversées, comme celles sur la liberté sexuelle ou sur la suppression de la famille, et tente d’inscrire le fouriérisme dans la vie politique. En 1838, il épouse Julie Vigoureux (1812-1880), fille de Clarisse Vigoureux et fouriériste convaincue comme sa mère. Sa dot lui permet d'entrer en politique et de financer ses campagnes électorales ; Julie et Victor n'ont pas eu d'enfants. Battu aux élections législatives en 1839 à Montbéliard et à Colmar, il est élu, en 1843, conseiller général de la Seine, et, la même année il fonde un nouveau journal, La Démocratie pacifique, d'inspiration monarchique qui marque l’approfondissement de son engagement en politique et la scission avec d’autres fouriéristes. Le manifeste du premier numéro débute par une critique de la société capitaliste et milite pour la reconnaissance du droit au travail, pour l’organisation de l’industrie sur la base de l’association du capital, du travail et du talent, pour le suffrage universel, etc. Au moment de la restauration de la République en 1848, il est élu député de Montargis. Il siège à l'extrême-gauche et précise la notion de droit au travail qui devient une des idées fortes des socialistes français de 1848. En juin 1848, il est le seul député à proposer le droit de vote pour les femmes.

Élu député de Paris en mai 1849, il participe à la journée du 13 juin 1849 contre Louis-Napoléon Bonaparte et est décrété d’arrestation. Il s’exile en Belgique, puis aux États-Unis. Le 14 décembre 1852, il débarque à New-York pour effectuer un voyage exploratoire afin de rencontrer des fouriéristes locaux et de réfléchir à l’idée de fonder une colonie fouriériste. Le 14 septembre 1854 est fondée la Société européenne de colonisation du Texas, avec l'appui financier de Jean-Baptiste André Godin, et le 7 août 1855, la société de Réunion, qui sous sa direction doit prendre en charge l’exploitation du domaine acquis dans le comté de Dallas. Suite à l’échec de cette colonie, V. Considerant cherche à en fonder une nouvelle dans les cañons d’Uvalde. Ce projet reste sans suite et il passe plusieurs années dans la ville de San Antonio.

Amnistié en 1869, il regagne Paris où il adhère à l’Association Internationale des Travailleurs (Ière Internationale), section du Panthéon et soutient la Commune de 1871. Il refuse ensuite de s'engager dans la vie politique et préfère commencer de nouvelles études. En 1880, son épouse décède. Lui s’éteint en 1893 : son cortège funèbre jusqu’au cimetière du père Lachaise est suivi par de nombreux communards et socialistes dont, parmi ces derniers, Jean Jaurès (1859-1914).

BRICOUT, René

  • FDMSP524
  • Persoon
  • Inconnues

René Bricout a été président des Coopérateurs d'Escaut-Sambre de 1950 environ à 1984, date de la fusion avec Sin-le-Noble pour former la Coopérative régionale du Nord, dont il devient alors le président.

Il a été également membre du Comité exécutif et vice-président de la Planification moderne de 1970 jusqu'à sa dissolution.

BÉNICHOU, André

  • FDMSA551
  • Persoon
  • 1934 - 2021

Il est le fondateur de la troupe du Théâtre populaire jurassien, en 1967.

BLEIBTREU, Marcel

  • FDMSP00677
  • Persoon
  • 1918 - 2001

Né le 26 août 1918 à Marseille d’une famille parisienne réfugiée en province pour fuir les bombardements, Marcel Bleibtreu est l’enfant d’un autodidacte dreyfusard et socialisant, membre de la Ligue des Droits de l’Homme, et d’une fille de partisan de la Commune de Paris. Après un bac au lycée Condorcet, il étudie la médecine à Paris où il obtient son diplôme en 1947. Spécialiste en pédiatrie, il rédige dans les années 80 plusieurs rapports sur la question, en particulier autour de la prévention. Son éveil politique se fait en 1934, quand il découvre l’autobiographie de Trotsky : Ma vie. Les manifestations de février 1934, la montée du fascisme, la crise du capitalisme, et « la dégénérescence stalienne », l’amènent à s’intéresser au mouvement trotskyste. Il rejoint le groupe bolchevik-léniniste en septembre de la même année, alors une tendance de la SFIO, puis devient secrétaire du neuvième sous-groupe des Etudiants Socialistes (Groupe de la rue des Rosiers). Rompant avec le réformisme, il fait voter l’adhésion du sous-groupe à la Quatrième Internationale sous le nom d’Etudiants Socialistes Révolutionnaires. Il sera expulsé de la SFIO en 1936 « au nom de l’unité populaire ». Entouré de Gabal, Itkine, Maisonneuve et Parisot, il devient secrétaire des ESR.Mobilisé en 1939 comme médecin auxiliaire, il considère avec Yvan Craipeau, Paul Parisot et Marcel Hic que « les ouvriers dans les usines agissent sur le cours de la guerre ». Démobilisé en septembre 1940, il rejoint Marseille où, avec Itkine et Gabai, il fonde « le Croquefruit », une coopérative de production de pâtes de fruits permettant de donner du travail à 300 réfugiés. De retour dans la capitale, il reprend ses études comme interne aux Hôpitaux de Paris. A la suite de l’unification des trois organisations françaises trotskystes, au début de l’année 1944, il rejoint le PCI et y devient l’animateur des cellules d’entreprise du secteur de Puteaux-Suresnes-Nanterre sous le pseudonyme « Pierre Favre ». En novembre, il prend la direction du journal du parti : La Vérité.
Nommé secrétaire général en 1946, il se retrouve opposé à la minorité issue du CCI, mais surtout au PCF. Prônant un « Oui Non » au référendum d’octobre 1946, le PCI s’élargit de manière marginale par l’intégration d’anciens militants communistes déçus par les positions de leur ancien parti. D’après André Marty, le PC redoutait une montée fulgurante de la Quatrième Internationale, et aurait multiplié les méthodes d’intimidation envers les militants trotskystes. Bleibtreu retient surtout la thèse que les bulletins du PCI étaient invalidés par les « membres du PCF et des organisations satellites, ». La Vérité étant menacée d’interdiction pour avoir mené campagne contre Hitler et Pétain, mais aussi contre Staline. Finalement, le PCF n’obtiendra pas des ministres socialistes l’interdiction du journal qui sera reconnu comme « journal résistant ». Hormis la question de la légalisation du journal , l’immédiat après-guerre est, pour le PCI, le moment d’une campagne contre la colonisation, en particulier contre la guerre d’Indochine, alors soutenue par le PCF, qui voit les moyens de redresser la France. Par la suite le PCI soutiendra les désirs d’indépendance du Maroc et de la Tunisie, puis celle de l’Algérie. Soutenant les différents mouvements de grèves du pays, il fustige régulièrement l’attitude des « staliniens », les accusant de briser les différents mouvements. Présent auprès des métallurgistes, des ouvriers de Renault, des mineurs, il tente de proposer sans grand succès une alternative au monde ouvrier, qui vote très majoritairement PCF, via les syndicats. Néanmoins, il obtient en 1949 le rattachement des Jeunes Socialistes au PCI. Ouvert aux tentatives d’émancipation des différents pays communistes, le PCI et Bleibtreu vont pendant un temps soutenir la Yougoslavie où le « titisme » propose une alternative au communisme stalinien d’URSS. L’envoi de jeunes dans des brigades qui participent à des projets de développement, donne au PCI une visibilité importante. Les relations vont cependant se dégrader entre trotskisme et « titisme » à la suite d’un durcissement de la politique intérieure yougoslave.
En 1952, éclate une rupture qui se dessinait depuis un an, une partie des militants se regroupe autour de Michel Pablo, l’autre partie autour de Bleibtreu et Lambert. Pablo dans un article intitulé « Où allons nous » esquisse un nouveau rapport entre le trotskysme et le reste de la gauche, Bleibtreu lui répondant dans un texte : « Où va le camarade Pablo ? ». La crise éclate autour de la question de l’ « entrisme sui generis », Pablo arguant de la nécessité d’entrer dans d’autres organisations politiques et syndicales (PCF et CGT), afin de se donner une meilleure visibilité et de faciliter le recrutement. L’année 1953 est marquée par la mort de Staline, qui renouvelle les interrogations vis-à-vis de l’URSS. Quand éclate en 1954 la guerre d’Algérie, qui couvait depuis 1945, le PCI défend naturellement les indépendantistes. Mais au sein du PCI s’annonce à nouveau une division entre ceux qui sont derrière Lambert et qui soutiennent le MTLD de Messali Hadj et ceux qui, derrière Bleibtreu, soutiennent le CRUA (futur FLN). Exclus en 1955, Bleibtreu et ses camarades reprennent le nom Goupe Bolchévik-Léniniste et publient la revue Trotskysme. Le GBL rejoint par la suite la Nouvelle Gauche, au sein de laquelle Bleibtreu crée la Tendance Socialiste Révolutionnaire, membre fondateur de l’UGS et du PSU. Membre du Comité politique du PSU, puis du Secrétariat Général, il quitte ce parti en 1964. Militant pour un art engagé, il organise à Paris en 1967 une exposition « L’art pour la Paix au Vietnam », méthode qu’il utilisera de nouveau en 1993 lors d’une exposition à Athènes contre l’embargo en Irak. Il soutiendra le développement et la coordination des Comités de base en 1968, s’efforçant de réduire les différends entre les groupes trotskystes, d’où son surnom de « Jean XXIII du Trotskysme », à la suite d’un appel resté célèbre, lancé dans le grand amphi de la Sorbonne. Par la suite, Bleibtreu milita dans différentes associations, en particulier dans SOS Enfants du Sud, et dans la Coordination pour la levée de l’embargo imposé à l’Irak, qu’il dirigea. Il décède à 83 ans en 2001.

PRUDHOMMEAUX, André

  • FDMSB00681
  • Persoon
  • 1902 - 1968

André Jean Eugène Prudhommeaux (pseudonymes: Jean Cello et André Prunier) naît dans l'Aisne, le 15 octobre 1902, au Familistère de Guise (une association coopérative fondée par Jean-Baptiste André Godin sur la base de conceptions fourièristes). Sa mère, née Marie-Jeanne Dallet, était la nièce de la seconde épouse de Godin et son père Jules s'était occupé de la gérance du Familistère. André passe son enfance à Guise, Nîmes, Sens, puis Versailles. Il étudie à l'École d'Agriculture de Grignon (Seine-et-Oise) et à la faculté des sciences de Paris. Il fréquente les réunions de jeunes militants de la revue communisante « Clarté » à laquelle il collabore à plusieurs reprises en 1927. En 1927, il est renvoyé de son poste de micrographe-chimiste à cause de son action politique. Il est alors membre du groupe oppositionnel d'Albert Treint, le Redressement communiste. Marié depuis l'automne 1928 avec Dora Ris (née en 1907 à Lindau, Suisse), dite Dori, il ouvre avec elle la «Librairie Ouvrière» qui devient un centre de rencontre de communistes oppositionnels. Après des contacts avec des tendances trotskystes, il est peu à peu séduit par le bordighisme et le communisme des conseils. Il collabore, en 1929 et 1930, à « L'Ouvrier Communiste », organe des groupes ouvriers communistes. En 1930, pendant un voyage à Berlin et Leipzig, il rencontre le Kommunistische Arbeiter Partei (KAP) et l'Allgemeine Arbeiter-Union (AAU). En 1931, il est chargé de la direction de l'imprimerie coopérative La laborieuse à Nîmes. Avec Jean Dautry il fait paraître le bulletin bimensuel Correspondance Internationale Ouvrière (1932-1933). Il participe à la campagne en faveur de Marinus van der Lubbe en 1933, soutenant, contre les propagandes stalinienne et nazie, la thèse de l'acte individuel autonome. A l'occasion de cette campagne, il se rallie à l'anarchisme et publie des articles dans « La Revue Anarchiste » et « Le Semeur ». « Le Libertaire » interrompt, en mars 1933, la parution d'une série d'articles intitulée «L'ordre règne en Allemagne» car la rédaction de l'organe de la FA ne partage pas son point de vue sur van der Lubbe. Durant un séjour en Allemagne en 1934, André et Dori sont arrêtés et expulsés. La même année, il publie avec Dori la brochure « Spartacus et la commune de Berlin, 1918-1919 » aux éditions Spartacus. Dans son nouveau journal « Terre Libre », fondé en 1934 (devient le journal de la Fédération Anarchiste de langue française en 1937), il publie des informations sur la répression stalinienne. « Terre Libre » editera aussi des brochures mensuelles: « les Cahiers de Terre Libre ». Avec Doris il séjourne ensuite brièvement à Barcelone durant la guerre civile espagnole. Il fonde successivement les journaux « L'Espagne Antifasciste », « La Nouvelle Espagne Antifasciste » et « L'Espagne Nouvelle », dans lesquels il s'oppose au ministérialisme des organisations anarchistes en Espagne. Dès la déclaration de guerre en 1939, il se réfugie en Suisse chez ses beaux-parents. Toute activité politique lui étant interdite, il se tourne vers la critique littéraire et la traduction poétique. Il noue en Suisse de nombreuses amitiés avec notamment Luigi Bertoni, F.A. Widmann-Peña ou Jean-Paul Samson, qui publiera la revue Témoins à laquelle Prudhommeaux collaborera régulièrement. Fin 1946, André et Dori et leurs deux filles, Jenny et Michèle, rentrent en France pour s'installer à Versailles. Il participe à la rédaction du Libertaire, et réunit un groupe de jeunes étudiants: le Cercle Libertaire des Étudiants (CLÉ). Entre 1948-1958 il est secrétaire général de la Commission de Relations Internationales Anarchistes (CRIA). Sa participation à la revue Preuves, de 1951 à 1957, lui sera vivement reproché dans le mouvement anarchiste et lui coûtera sa collaboration au Libertaire. Pour s'opposer à la tendance de Georges Fontenis dans la FA, il anime dès 1952 l'Entente Anarchiste. A la suite de la disparition de la FA en mai 1953, il participe à sa reconstitution en décembre de la même année. Il est rédacteur du « Monde Libertaire » depuis sa création (1954) et assure le secrétariat des relations internationales de la FA dès 1956. Il représente la FA au Congrès international anarchiste de Londres (1958). Il est membre d'honneur du CIRA dès sa fondation en 1957. Collaborateur de nombreux périodiques libertaires comme « L'Unique », « Contre Courant » et « Défense de l'homme », Prudhommeaux fonde le journal bimensuel « Pages libres » en 1956. Au niveau international, il collabore régulièrement aux revues « Freedom » (Grande-Bretagne), « Volontà » (Italie), « Cahiers de Pensée et Action » (Belgique) et « L'Adunata dei Refrattari » (USA). En 1960 il ressentit les premiers symptômes de la maladie de Parkinson. Il décède à Versailles en 1968.

MORET, Marie

  • FDMSP00683
  • Persoon
  • 1840 - 1908

Née en 1840 à Brie-Comte-Robert (Seine-et-Marne), Marie Moret rencontre Jean-Baptiste Godin (dont son père est le cousin germain et dirige les ateliers lors de son séjour dans la colonie fouriériste de Réunion au Texas). Elle s'installe donc à Guise en 1856.
Souhaitant suivre des études, elle est envoyée à Bruxelles où elle est accueillie par des sympathisants fouriériste et rencontre régulièrement Godin lors de ses voyages bruxellois. Elle revient à Guise en 1860 et s'installe dans le Palais social.
Elle devient la secrétaire du fondateur du Familistère et participe à l'expérience familistérienne en remplissant notamment la fonction de directrice des services de l'enfance.
Collaboratrice et compagne de Godin (les époux Godin se séparent dès 1863), elle prend une part active au Palais social et siège dans de nombreux conseils, participe à l'animation des sociétés d'agrément.
Elle accompagne Godin à Bordeaux et Versailles lorsque celui-ci est élu député.
Elle fonde avec cinq autres personnes l'Association coopérative du capital et du travail, et devient une travailleuse officielle de la société du Familistère. Elle joue un rôle important dans l'Association auprès de Godin. Ils se marient en juillet 1886 et elle succède à son époux en tant que gérant désigné à la mort brutale de celui-ci en 1888.
Elle laisse ensuite rapidement la gérance à François Dequenne, et s'attèle à la publication du « Devoir » et des manuscrits de son mari. Elle reste vivre au Familistère dans un cercle familial féminin.
Propriétaire du « Devoir » elle dirige la publication du journal.
Elle se retire en 1907 à Sens auprès de sa sœur, sa nièce Marie-Jeanne Dallet et son neveu par alliance Jules Prudhommeaux. Elle y décède en 1908.

Pour aller plus loin : https://www.familistere.com/fr/decouvrir/marie-moret/une-biographie

RABAUX, René

  • FDMSA00684
  • Persoon
  • 1902 - 1993

« R. Rabaux naquit le 15 septembre 1902 à Guise (Aisne) d’un père employé de fonderie, domicilé au Familistère et d’une mère employée de commerce. Ingénieur des Arts et Métiers et de l’École supérieure d’électricité, René Rabaux fut de 1933 à 1955 l’administrateur gérant du Familistère de Guise. Élu par l’assemblée générale des associés, il assuma non seulement la charge de la Société du Familistère mais aussi celle de ses œuvres annexes comme l’assurance maladie, l’assurance des pensions de retraite et « le nécessaire à la substance des veuves ».

Il se maria à Bruxelles (Belgique) le 16 avril 1931 avec Simone Vanophaeren et mourut à Versailles (Yvelines) le 25 octobre 1993. »

https://maitron.fr/spip.php?article127872, notice RABAUX René, André , version mise en ligne le 30 novembre 2010, dernière modification le 30 novembre 2010.

BONNEVIAL, Marie

  • FDMSP00710
  • Persoon
  • 1841- 1918

Marie Bonnevial est une “poly-militante”. Communarde à Lyon, puis interdite d’enseignement, elle embrasse, au retour de son exil à Constantinople, une carrière d’enseignante, de syndicaliste, de socialiste, participe aux prémices du mouvement mutualiste et surtout coopératif.
Libre penseuse, elle devient franc-maçonne puis responsable du droit humain entre 1916 et 1918. Chroniqueuse du monde du travail, elle collabore au quotidien féministe La Fronde. Féministe très connue au début du XXe siècle, elle s’est fortement investie au CNFF (Conseil national des femmes françaises), à la LFDF (Ligue française pour le droit des femmes), ainsi qu’à la Ligue des droits de l’homme.

CARRIÈRE, Daniel

  • FDMSP00562
  • Persoon
  • 1936 - ?

Daniel Carrière est né à Millau en 1936. Scout protestant dans sa jeunesse, il assiste à l’arrestation de son grand-père par le Gestapo qui succombe à la mort sous la torture. A la suite de cet événement traumatisant, Daniel Carrière ne supporte plus la violence et s’insurge contre l’usage de cette pratique. Ainsi, il fait parti de mouvements pour l’indépendance de l’Algérie et participe à la rédaction d’écrits interdits puis rejoints les porteurs de valise du Front de Libération National. Il fait ses études à Nîmes où il obtient un diplôme de chimiste. Il commence sa carrière dans le groupe industriel Peychiney, puis il quitte l’entreprise pour former une société coopérative ouvrière de production qui investit dans la réhabilitation des logements à Drancy appelée Comsertot. Il publie dans ce cadre plusieurs articles d’expertise dans le journal « Entente Communautaire ». Ensuite, il commence à travailler dès 1963 en Algérie et contribue, avec son Bureau d’étude et de réalisation algérienne à la construction du palais d’exposition à Alger et à l’absorption du bidonville d’Oran. Chef de chantier dans le projet, il participe à la création de deux centres médicaux, de routes, d’écoles, d’habitats, d’égouts, etc. Ce projet aide à la diminution de la mortalité infantile. Il contribue également à la construction de la première forge industrielle d’Algérie à Annaba. Deux coopératives françaises s’implantent en Algérie et emploient 3000 chômeurs. Accusé à tord d’être un espion par le Tribunal militaire algérien, il retourne travailler en France et rejoint sa famille à Drancy. Il rencontre le président du développement de l’Organisation de coopération et de développement économique International (OCDE) Paul-Marc Henry qui se dit très concerné par les problèmes de l’immigration et du transfert de technologie des pays développés aux pays en voie de développement. Il devient alors consultant pour l’OCDE. Une réunion est organisée à Vienne avec l’Organisation des nations unies pour le développement industriel (ONUDI) où le vice-président évoque la plaquette élaborée par Daniel Carrière. Cela lui permet d'assister à une grande réunion avec l'Organisation des nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) sur l'automobile dans les pays développés et dans les pays en voie de développement. Daniel Carrière en fait le rapport introductif. Il anime différents séminaires dans le cadre de l’OCDE et de l’ONUDI ainsi qu’à l’École nationale d’administration sur les problèmes de transferts de technologie. A son arrivée à Marseille, il fonde l’association Échanges méditerranée en 1976, qui aboutit aux premiers accords d’amitié et économiques entre Marseille et Alger. Il est également une des personnes à l’origine du projet Euroméditerranée et devient conseiller technique auprès du directeur de la Mission de préfiguration d’Euroméditerranée. Il est ensuite délégué régional du Fonds d’action sociale durant onze ans. Fondé en 1991 à Marseille sous forme associative, l'Observatoire social méditerranéen a d'abord rassemblé le Fonds d'action sociale pour les travailleurs migrants et leurs famille de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, la Caisse d'allocations familiales et la Direction des interventions sociales et sanitaires du département des Bouches-du-Rhône, pour ensuite s'ouvrir à des services extérieurs de l’État, à des collectivités territoriales, et à des organismes publics et privés (instituts de formation, associations spécialisées...). L'association a servi de support à la mission de Daniel Carrière auprès du Préfet de région de 1996 à 1998. L'activité de l'Observatoire social méditerranéen s'est poursuivie jusqu'en 2002-2003 en tant qu’outil d'analyse de l'impact des politiques sociales dans les départements de la façade méditerranéenne et d'aide à la décision. Retraité, Daniel Carrière est membre de l’association 3CI (association pour le conseil à la création d’entreprise et à la coopération internationale) ainsi que du collectif Medcoop (collectif d’associations pour le développement de la coopération décentralisée en Méditerranée). Il est aussi membre de la Commission française coopération-développement en tant que président de l’association Initiative pour la coopération internationale décentralisée et le vice-président d’Échanges méditerranée. Il est également un sympathisant de l’association régionale pour le Développement de la coopération industrielle internationale. Aujourd’hui, il se consacre à l’écriture.

GUICHARD, Jacques

  • FDMSP00571
  • Persoon
  • Inconnues

Jacques Guichard est un architecte du 20e siècle. Son cabinet d'architecte était situé au 26 rue Sainte-Catherine à Avignon. Jacques Guichard a suivi la réalisation de plusieurs chantiers pour la cave coopérative vinicole de la commune d'Apt, pour la cave coopérative de Maubec, pour la cave coopérative de Goult, pour la société coopérative d'habitation et d'autres caves coopératives.

PIERREDON, David Louis

  • FDMSP00590
  • Persoon
  • 1875 – 1947

Louis David Pierredon est né à Massillargues-Atuech le 21 mars 1875, fils d'Auguste Louis Pierredon, propriétaire agriculteur, âgé de 31 ans, demeurant à Lézan canton de Lédignan, et de Mélanie David, son épouse, âgée de 25 ans.
Le 15 mars 1906, à Soustelle, il épouse Rachel Inès Planque.
Louis Pierredon s'installe à Alès en 1913 après avoir habité Lézan, puis Anduze. Son cabinet d'architecte est d'abord situé 7, rue aviateurs Chotard. En 1935, on le trouve domicilié au 24, rue Mistral.
Il a réalisé de nombreux monuments aux morts dans le département du Gard et conçu 18 caves coopératives, dont celle de Saint-Christol-lez-Alès en 1925. Pour ces ouvrages, il a reçu la Médaille du Mérite Agricole.
Il décède le 14 mars 1947 à Alès, à son domicile du 49, boulevard Gambetta (maison construite vers 1905 par M. Sauvages).
Son fils Maurice PIERREDON, également architecte, est né à Lézan le 22 janvier 1907. Il est décédé en 1977.

BRUNAUT

  • FDMSP00607
  • Persoon
  • Inconnues

La famille Brunaut est rattachée au groupement des Castors de la ville de Landerneau et à une société coopérative de construction.

QUENTEL

  • FDMSP00610
  • Persoon
  • Inconnues

La famille Quentel est rattachée au groupement des Castors de la ville de Landerneau et à une société coopérative de construction.

Société Nice Athénée

  • FDMSP00003
  • Instelling
  • 1951 - 1997

Créée en 1951 à Nice, la Société Nice Athénée a pour but de réaliser la construction d'appartements à loyer modéré, en location- attribution, en vue de leur acquisition. Elle réalise des chantiers à Nice (Lubonis, Parc Impérial, Arènes, Grosso) et Antibes.

Cave coopérative « Les Trois Lis »

  • FDMSP00006
  • Instelling
  • 1924 - ?

La cave coopérative « l'Abri », devenue « Les Trois Lis » est créée le 19 avril 1924, à l'instigation d’Édouard Babou, propriétaire - viticulteur à Lézignan-Corbières. Elle attire très rapidement de nombreux adhérents et doit s'agrandir à la fin des années 1920. Cet important mouvement d'adhésions se poursuit jusqu'en 1940. Dans les années 1960, avec l'entrée massive des vins du Maghreb en France, la cave obligée de stocker ses vins doit à nouveau s'agrandir.

Coopérative Agricole Linière du Nord de Caen (CALNC)

  • FDMSP00015
  • Instelling
  • 1962 - ?

La coopérative a été créée en 1962. Elle comptait 21 salariés en 1996.

Présidents : Paul Lemarinier, 1962-1972 ; André Barbot, 1973-1993 ; Jean-Paul Vermes, en mars 1993.

Théâtre du Gros Caillou

  • FDMSP00016
  • Instelling
  • 1979 - 1992

Le Théâtre du Gros Caillou a été un théâtre professionnel fondé en1979 par Yves Graffey. Celui-ci fut, de 1969 à1972, chargé par Jo Tréhard, directeur de la Comédie de Caen, de créer et d'animer la "section Théâtre des jeunes spectateur" à la Comédie de Caen. La structure prend dès son origine la forme juridique et administrative d'une société coopérative (SCOP). Et le nom fut proposé par un groupe d'enfants. Dès sa fondation, le Théâtre du Gros Caillou est chargé du "Théâtre-Enfance et Jeunesse" au Théâtre municipal de Caen jusqu'en 1991. Dans le cadre de la politique de sectorisation du Théâtre municipal, initiée par la Ville de Caen. Monsieur Girault étant Maire et Madame Rivière, Maire adjointe à la Culture. Le TGC en 1979 obtient le label de Centre Dramatique National Enfance et Jeunesse (CDNEJ). En 1982 ce théâtre rénove un local, rue de l'Arquette à Caen où sont regroupés services administratifs et techniques, une salle de répétition pouvant se transformer en salle de représentations d'une capacité de 150 places.
Le Théâtre du Gros Caillou a élaboré le projet artistique et culturel suivant :

Création de spectacles et représentations pour les jeunes spectateurs (de la petite enfance à l'adolescence).

Création de textes par des auteurs contemporains (commandes d'écritures, résidences).

Accueil de spectacles crées par d'autres compagnies.

Organisation d'actions culturelles diversifiées auprès des jeunes publics (ateliers de jeu dramatique, d'expression théâtrale, animations en milieu scolaire).

Interventions au sein de stages de formation à destination des enseignants du 1er et 2nd degré.

L'action artistique du Théâtre du Gros Caillou est menée en priorité sur les 3 départements : Calvados, Manche, Orne, même s'il lui arrive, en fonction des opportunités de faire tourner ses spectacles sur l'ensemble du territoire national voire international (Italie, Grande-Bretagne).
Le Ministère de la Culture en 1991 décidant de ne pas lui renouveler son contrat triennal, Yves Graffey est contraint de liquider juridiquement la structure Théâtre du Gros Caillou en 1992.
Yves GRAFFEY

Direction départementale de l'agriculture et de la forêt de la Creuse

  • FDMSP00043
  • Instelling
  • 1983 - Présent

Les Directions Départementales de l'Agriculture et de la Forêt (DDAF) sont créées en 1983, prenant le relai des Directions Départementales de l'Agriculture (DDA). La DDAF est un service déconcentré de l'Etat, relevant à la fois du Ministère de l'Agriculture et de la forêt, mais aussi du Ministère de l'environnement. Ses missions concernent notamment l'économie agricole et les industries agricoles et alimentaires, l'alimentation et l'hygiène alimentaire, l'inspection du travail et le développement et l'aménagement de l'espace rural.

Coopérative maritime L'Abeille

  • FDMSP00055
  • Instelling
  • 1956 - 2013

Les coopératives maritimes apparaissent à la fin du XIXème siècle suite à la crise de la sardine sur les côtes atlantiques. Cette crise constitue le point de départ des difficultés économiques des marins-pêcheurs. Les associations locales vont permettre la création d'assurances mutuelles et de coopératives de crédit et d'avitaillement pour les pêcheurs. Ainsi, la coopérative joue le rôle de négoce à la fois sur le matériel de pêche et sur les produits pétroliers. Les coopératives maritimes se développent après-guerre grâce à la mise à disposition de fonds des pouvoirs publics à bas taux d'intérêt. Elles travaillent en partenariat avec la Centrale de référencement et de développement des Coopératives et de leurs comptoirs (CECOMER). Cette union de coopératives maritimes permet également d'homogénéiser les politiques commerciales et tarifaires (prix de vente minimum) et d'animer la politique globale de développement de l'activité grand public.

La coopérative maritime L'Abeille est créée en 1956. Elle a pour objet la réalisation de toute opération susceptible de permettre le maintien ou de favoriser le développement de la pêche maritime, des cultures marines et de toute autre activité maritime, la fourniture de services répondant aux besoins professionnels individuels ou collectifs de leurs associés. La coopérative maritime L'Abeille est constituée de trois services :

  • le service alimentation concernant la fourniture de tabacs et d'alcools. La coopérative est soumise à un contrôle douanier puisque ces produits n'ont pas de taxe imposée par l'État.

  • le service combustible auprès duquel l'ensemble de la flottille douarneniste se ravitaille en combustible. Le gasoil et l'essence sont commandés à la Société bretonne d'avitaillement et de distribution (SOBAD), une entreprise locale, qui possède un entrepôt et un réseau de distribution sur le port de Douarnenez.

  • le service achats de marchandises diverses. La coopérative fournit tout produit en rapport avec l'activité de la pêche par le biais de ces magasins Douarnenez-Tréboul et Société Civile Immobilière (SCI) de la Pointe.

La coopérative maritime L'Abeille et le Crédit maritime sont très liés financièrement. La coopérative est actionnaire du Crédit maritime et inversement. L'Abeille est très active dans le domaine maritime. Elle participe à des commissions et contribue à la sauvegarde de l'emploi dans la pêche à Douarnenez. Ainsi, l'Abeille devient actionnaire au sein de nombreuses sociétés telles que la Société coopérative d'armement douarneniste (SCAD). Les coopératives portuaires de Douarnenez se sont réunies dans le but de constituer une coopérative d'armement (SCAD). Les coopératives portuaires sont Bretagne investissement, Coopérative Abeille, Union financière pour le développement de la coopération maritime (UFIDECOM), la Coopérative d'armement des pêcheurs artisans (CAPAD), la société coopérative de fonds de soutien de marché de Douarnenez (SOCOMADEZ) et 12 coopératives individuelles. La SCAD est créée le 24 juillet 1993. Les fonctions de la société sont la réalisation de toute opération susceptible de permettre le maintien ou de favoriser le développement de la pêche maritime, des cultures marines et de toute autre activité maritime, de construire, d'acheter ou de vendre en totalité ou en partie et d'exploiter tout navire de pêche, de gérer tout navire de pêche possédé, soit par elle-même, soit par des armateurs ou des patrons pêcheurs adhérents.

La coopérative maritime L'Abeille est liquidée en février 2013 avec la société Comptoir maritime de Douarnenez-Tréboul. L'ensemble du stock de l'entreprise est alors vendu aux enchères.

Coopération granitière « L'Avenir »

  • FDMSP00073
  • Instelling
  • Inconnues

L'Avenir, société coopérative de production à capital et personnel variables est devenue la société coopérative granitière de l'Ouest (Louvigné-du-Désert)

Coopérative de l’Érable

  • FDMSP00075
  • Instelling
  • Inconnues

Société coopérative de consommation située à Rennes, ayant pour objet le commerce de livres et journaux, papeterie et fournitures de bureau.

Fédération régionale des Coopératives d’utilisation de matériel agricole

  • FDMSA00078
  • Instelling
  • 1982 - ?

La Fédération régionale est créée le 16 mars 1982 et résulte de la fusion de la Délégation régionale Ouest (créée en 1959) et du Comité régional Ouest (créé en 1969). Elle regroupe 12 départements (Bretagne, Basse-Normandie et Pays de Loire) et reprend les objectifs de la Fédération nationale et de la Délégation régionale. On peut relever parmi les actions majeures, la participation à la rédaction et la diffusion d'Entraid'Ouest, la création d'un Salon de Fourrages en 1980, les campagnes pendant la sécheresse de 1976, ainsi que la participation aux actions engagées par la Fédération nationale.

Fédération nationale des coopératives de producteurs de sel de l’Atlantique

  • FDMSA00097
  • Instelling
  • Inconnues

Dans les années 1970, suivant l'exemple de tentatives embryonnaires réalisées avant la seconde guerre mondiale, est créé, dans l'ouest de la France, un réseau de coopératives salicoles de base qui couvre les secteurs de la presqu'île guérandaise et du Morbihan, l'île de Noirmoutier, le littoral vendéen, la Charente-Maritime ; ces coopératives sont regroupées au sein de la Fédération nationale des coopératives de producteurs de sel de l'Atlantique, elle-même affiliée à la Fédération nationale de la coopération agricole et au Comité des salines de France et d'outre-mer. Ce dernier, avec l'appui du ministère de l'Agriculture et de ces différents organismes professionnels, prend vite une autorité considérable et une place importante sur le marché du sel

Compagnie des Salines du Midi et de l’Est

  • FDMSA00099
  • Instelling
  • Inconnues

Dans les années 1970, suivant l'exemple de tentatives embryonnaires réalisées avant la seconde guerre mondiale, est créé, dans l'ouest de la France, un réseau de coopératives salicoles de base qui couvre les secteurs de la presqu'île guérandaise et du Morbihan, l'île de Noirmoutier, le littoral vendéen, la Charente-Maritime ; ces coopératives sont regroupées au sein de la Fédération nationale des coopératives de producteurs de sel de l'Atlantique, elle-même affiliée à la Fédération nationale de la coopération agricole et au Comité des salines de France et d'outre-mer. Ce dernier, avec l'appui du ministère de l'Agriculture et de ces différents organismes professionnels, prend vite une autorité considérable et une place importante sur le marché du sel

Inspection régionale du Crédit maritime mutuel

  • FDMSP00100
  • Instelling
  • Inconnues

La pêche maritime regroupe des opérations économiques et commerciales diverses : construction et armement des navires, contrat d'engagement entre armateur et équipage, vente expédition et transformation de la pêche. A compter de la seconde moitié du XIXe siècle apparaissent des groupements d'assistance matérielle et de défense des intérêts des marins ainsi que les premières coopératives de vente de matériel de pêche. Constitué sous forme embryonnaire au début du XXe siècle, le Crédit maritime mutuel est organisé par la loi du 4 décembre 1913. Il a pour mission de faciliter les activités liées à la pêche et à la conchyliculture, par le financement solidaire des professionnels de la pêche et des cultures marines. Jusqu'en 1947, l'essentiel des ressources des caisses du Crédit maritime mutuel est contrôlé par le ministère de la Marine marchande. A compter de 1947, ce contrôle est progressivement assuré par la caisse centrale de Crédit coopératif, dépendant du ministère de l’Économie et des finances. Le financement accordé par le Crédit maritime mutuel est décidé par les différentes caisses régionales, pierre angulaire de la structure. Le développement des dépôts amène le Crédit maritime mutuel à devenir un véritable collecteur d'épargne. Ses compétences sont donc étendues par la loi du 11 juillet 1975 relative au Crédit maritime mutuel. En plus de l'aide directe apportée à la pêche et aux concessionnaires du domaine public maritime, le Crédit maritime mutuel intervient sur l'ensemble des activités marines et apporte son concours aux besoins particuliers, individuels ou collectifs des sociétaires. La loi du 15 juin 1984 modifiant la loi précédemment citée conforte la tutelle de la caisse centrale du Crédit coopératif, le rôle des caisses régionales ainsi que l'activité bancaire du Crédit maritime mutuel. Outre l'existence d'une commission supérieure du Crédit maritime mutuel, de la présence d'administrateurs de quartiers maritimes et de contrôleurs de la Marine, le ministère de la Marine marchande nomme dans chacune des quatre régions maritimes (nord, ouest, sud-ouest et sud) un inspecteur régional. Celui-ci a pour mission d'aider à la constitution des caisses du Crédit maritime mutuel et des coopératives maritimes. Il doit également contrôler leurs activités et surveiller leur fonctionnement. L'inspecteur régional de la région ouest est basé à Nantes. Sa circonscription englobe la Loire-Atlantique et les quatre départements bretons.

La Maison Fleurie

  • FDMSP00112
  • Instelling
  • 1913 - 1986

La Maison Fleurie est une association coopérative fondée à Laval le 11 octobre 19131. Cette fondation est principalement due à des militants de l’Émancipatrice lavalloise2, société coopérative installée rue Renaise de 1900 à 1910, puis à la Maison du peuple, 14, rue Noémie Hamard. Ses activités essentielles sont la tenue d’une buvette antialcoolique dans ses propres locaux, d’épiceries et de boulangeries ; elle procure aussi un siège ou un lieu de réunions à différentes sociétés populaires, Bourse du travail, Université populaire, syndicats, partis politiques.
C’est ainsi que la Maison du peuple accueille la Maison fleurie dès sa création en 1913. Cette dernière s’inscrit dans le grand essor qu’ont connu les sociétés « habitations à bon marché » dès la fin du XIXème siècle puis surtout vers 1910 : la crise aiguë du logement provoque la naissance de nombreuses associations se donnant pour mission la construction de maisons individuelles et de jardins accessibles aux gens aux revenus modestes. La plus ancienne est la Société française des habitations à bon marché (H.B.M), créée en 1889, qui comprend 410 sociétés locales en 1914. Avant la première guerre mondiale sont aussi créées l’Association des cités-jardins de France, le Cottage angevin, à Angers en 1910, la Maisonnette, à Nantes en 1903, Paris-jardins, animée par des militants socialistes, le Foyer craonnais, à Craon en 1909.
Des militants de l’Émancipatrice lavalloise se réunissent le 25 janvier 1913 à la Maison du peuple et décident de constituer un « comité d’études pour la formation d’une coopérative d’habitations à bon marché ». Cette initiative suscite un grand enthousiasme : les adhésions au comité passent de 30 à 98 de janvier à juin 1913. Le comité s’affilie à la société française des H.B.M. et à l’association des cités-jardins de France en février 1913. Le 28 juin 1913, le comité d’études est dissout et transformé en H.B.M., coopérative à capital variable, dénommée la Maison fleurie. 98 sociétaires sont enregistrés en tant que signataires d’une souscription : plus de la moitié d’entre eux sont des employés aux chemins de fer de l’État, les autres sont ouvriers du textile, tisserands ou teinturiers, employés de commerce, ouvriers du livre, typographes et graveurs.
La Maison fleurie fait construire 94 maisons sur deux quartiers de Laval, dont 37 avant 1939 et 47 entre 1952 et 1972. Les terrains achetés se situent aux Pommeraies (Cité Fourmond) et à la Boucharderie, rue du Pont- d’Avénières.
L’association est dissoute en août 1986.
1 La fondation de cette coopérative a fait l’objet d’un article, pour lequel l’auteur a utilisé une partie des archives de la Maison fleurie : Jean-Christian CUSSON, la naissance de la Maison fleurie en 1913 à Laval, dans L’Oribus, juin 1981, n° 3, PP. F 1-16.
2 Voir Archives dép. de la Mayenne, 240 J : archives de la Maison du peuple à Laval.

Direction départementale de l'agriculture et de la forêt du Morbihan

  • FDMSP00317
  • Instelling
  • 1983 - Présent

Les Directions Départementales de l'Agriculture et de la Forêt (DDAF) sont créées en 1983, prenant le relai des Directions Départementales de l'Agriculture (DDA). La DDAF est un service déconcentré de l’État, relevant à la fois du Ministère de l'Agriculture et de la forêt, mais aussi du Ministère de l'environnement. Ses missions concernent notamment l'économie agricole et les industries agricoles et alimentaires, l'alimentation et l'hygiène alimentaire, l'inspection du travail et le développement et l'aménagement de l'espace rural.

Société coopérative de reconstruction des édifices religieux sinistrés de la Moselle

  • FDMSP00325
  • Instelling
  • 1948 - 1963

En décembre 1948, suivant les instructions de la Fédération nationale des groupements d'églises et édifices religieux sinistrés de France, le Groupement départemental des propriétaires et usagers d'édifices religieux sinistrés du département de la Moselle, -association constituée en 1946 et présidée par le vicaire général M Louis, créa une société coopérative de reconstructions des édifices religieux sinistrés de la Moselle.
Agréée par décisions ministérielles en février 1949, la société coopérative, dont le
directeur-gérant fut le chanoine Lucien Thomas, un des secrétaires de l'évêché comprenait en fait deux organismes, juridiquement distincts, mais fonctionnant en commun, la société coopérative de reconstruction immobilière des édifices religieux sinistrés de la Moselle et la société coopérative de reconstruction mobilière des édifices religieux sinistrés de la Moselle.
La coopérative mobilière fut dissoute en novembre 1961 et la coopérative immobilière en novembre 1963.

Fruitière de chez Pralet

  • FDMSA00384
  • Instelling
  • Inconnues

Les fruitières sont des sociétés coopératives regroupant des propriétaires de vaches laitières dans le but d'exploiter et transformer leur production. La production annuelle est vendue par adjudication à un fruitier qui utilise les bâtiments (logement du fruitier, locaux techniques, porcherie.) et le matériel de fabrication (moulin, brassoir, baratte, cercle à fromage.) dont la fruitière est propriétaire.

Société coopérative de boulangerie de Villeneuve-sur-Bellot

  • FDMSP00395
  • Instelling
  • 1914 - ?

Cette coopérative a été fondée en 1914, son siège était à Villeneuve-sur-Bellot. Ses statuts ont été adoptés par l’assemblée générale du 23 juin 1914. La société coopérative a pour but « la fabrication et la vente du pain de première qualité, d’abord aux associés et ensuite au public dans les conditions les plus favorables, de qualité et de bon marché ».

Coopérative ouvrière « Au Sveltic »

  • FDMSA00400
  • Instelling
  • 1936 - 1954

La société à capital variable "Au Sveltic" fut créée en 1936 par dix-sept ouvrières corsetières qui, après avoir été licenciées par la "Corsetterie DANET-OGER" à cause de leur appartenance syndicale, avaient décidé de former une coopérative ouvrière capable de leur fournir un emploi. La majorité des parts de la coopérative fut achetée par l'abbé Armand Vallée qui dirigea l’entreprise située 5 rue de l'Abbé-Josselin à Saint-Brieuc. Le collaborateur principal de l'abbé Vallée, Victor Rault, prit le relais de la direction après sa mort jusqu'au règlement final de la succession quand les parents d'Armand Vallée devinrent actionnaires uniques et dirigeants de la société "Au Sveltic" ; ils le restèrent jusqu'en 1954, date à laquelle ils vendirent la fabrique à M. Covel.

Distillerie coopérative agricole de Saint-Pierre-de-Maillé

  • FDMSP00402
  • Instelling
  • 1942 - 1973

La distillerie coopérative agricole de Saint-Pierre-de-Maillé est fondée en 1942 par Fernand d'Hardivilliers et d'autres exploitants du secteur. Elle est implantée dans le bas bourg le long de la Gartempe, l'eau étant indispensable pour le lavage de la matière première et le refroidissement des colonnes de distillation.

La distillerie produit de l'alcool par le traitement de betteraves et de topinambours, jusqu'alors destinées à l'alimentation du bétail. Le flegme (l'alcool pur qui est produit), est destiné à être mélangé avec de l'essence et du benzol pour obtenir un carburant appelé Ternaire, réservé aux véhicules de l’État et des administrations. Après la guerre, le flegme produit par la distillerie est destiné à un usage industriel.

L'alcool est produit uniquement par le traitement des betteraves et topinambours provenant des exploitations des sociétaires (appelés "planteurs"). La distillerie soutient cette production par des opérations de culture mécanique, directement ou par la mise à disposition de matériel, par la mise à disposition de personnel spécialisé pour l'arrachage ou le transport. L'adhésion à la coopérative impose au sociétaire/planteur qu'il livre la totalité de sa récolte conformément au contrat de culture souscrit. L'usine compta jusqu'à 1 200 sociétaires sur une circonscription territoriale comprenant les cantons du nord est de la Vienne, des cantons du sud ouest de l'Indre-et-Loire et un canton de l'Indre.

Dans les années 1960, la production de betteraves augmente grâce à l'amélioration des rendements agricoles. Toutefois, la production d'alcool est très contingentée, ce qui ne permet pas l'accroissement des rendements de l'usine. La distillerie rencontre alors des difficultés financières puis ferme définitivement le 31 mars 1973.

L'usine de Saint-Pierre de Maillé est l'une des dernières distilleries construites en Poitou-Charentes (une vingtaine à partir de 1860) et la seule dans la Vienne, à l'exception de celle qui avait été installée à la fin du 19e siècle au-dessus de l'ancien haut fourneau des forges de Verrières. Alors que la plupart des autres établissements cessèrent de fonctionner assez tôt et furent ainsi très vite démantelés, la fermeture tardive de la distillerie de Saint-Pierre de Maillé a facilité sa préservation. Jusqu'en 1999, l'usine est une friche industrielle, le lieu est occupé, vandalisé et pillé. Un promoteur immobilier tente de la racheter dans le but de la démolir et de créer un lotissement d'habitations. Le projet échoue mais le propriétaire, pensant que la destruction serait inévitable, se sépare des dernières machines, dont la machine à vapeur Dujardin de 1912. Heureusement, celle-ci est récupérée et restaurée par l'association "Mémoire du pays chartrain" qui souhaite l'intégrer à la réhabilitation des fours à chaux du site de Lormandière, sur la commune de Chartres-de-Bretagne, en Ille-et-Vilaine.

Pour sa part, la distillerie de Saint-Pierre-de-Maillé est finalement vendue en 2002 : un collectif d'artistes et de techniciens du spectacle fait l'acquisition de l'ensemble du site et ouvre la voie à sa préservation durable.

Coopérative agricole d’approvisionnement « La Dracénoise »

  • FDMSP00406
  • Instelling
  • 1945 - 1969

Héritière du Syndicat agricole de Draguignan, la coopérative agricole d’approvisionnement dracénoise dite « La Dracénoise » verra le jour en 1945 ( 39 J 1). Riche de l’engagement de ses fondateurs, elle connaîtra cependant à la fin des années 50 de graves difficultés financières en particulier dues au désengagement d’une grande partie de ses sociétaires. Malgré la volonté de son président et ses nombreux efforts, la situation économique conduira à sa dissolution en 1969.
Créée quatre années plus tard, en 1949 (39 J 11) la coopérative artisanale de maréchalerie, dite « La Maréchalerie » connaîtra un sort solidaire et hélas semblable à la coopérative agricole.

Coopérative artisanale de maréchalerie « La Maréchalerie »

  • FDMSP00407
  • Instelling
  • 1949 - ?

Héritière du Syndicat agricole de Draguignan, la coopérative agricole d’approvisionnement dracénoise dite « La Dracénoise » verra le jour en 1945 ( 39 J 1). Riche de l’engagement de ses fondateurs, elle connaîtra cependant à la fin des années 50 de graves difficultés financières en particulier dues au désengagement d’une grande partie de ses sociétaires. Malgré la volonté de son président et ses nombreux efforts, la situation économique conduira à sa dissolution en 1969.
Créée quatre années plus tard, en 1949 (39 J 11) la coopérative artisanale de maréchalerie, dite « La Maréchalerie » connaîtra un sort solidaire et hélas semblable à la coopérative agricole.

Coopérative viticole « La Clairvoyante »

  • FDMSP00408
  • Instelling
  • 1923 - 1988

Fondée en 1923, la coopérative viticole de la commune de Mazaugues verra son activité péricliter avant de s’éteindre définitivement en 1988.

Services de l'État en charge de l'agriculture, des forêts, de la nature et de l'eau - Département de la Vendée

  • FDMSP00414
  • Instelling
  • 1940 - Présent

Depuis 1940, au sein des services déconcentrés de l’État, les compétences liées à l'agriculture ont été exercées successivement par la Direction départementale des services agricoles, DDSA (1912-1965), par la Direction départementale de l'agriculture, DDA (1965-1984), par la Direction départementale de l'agriculture et de la forêt, DDAF (1984-2009), par la Direction départementale de l'équipement et de l'agriculture, DDEA (2009-2010), puis par la Direction départementale des territoires et de la mer, DDTM, à partir de 2010. Au niveau régional, ces compétences ont été exercées par la Direction régionale de l'agriculture et de la forêt, DRAF (1984-2008), puis par la Direction régionale de l'alimentation, de l'agriculture et de la forêt, DRAAF, à partir de 2008.

Coopérative de reconstruction de Provenchères-sur-Fave

  • FDMSP00422
  • Instelling
  • Inconnues

La coopérative de reconstruction de Provenchères-sur-Fave a été créée à la fin de la première guerre mondiale pour la reconstruction de logements et d’infrastructures détruits pendant les conflits. La coopérative était un précieux relais pour les administrations départementales submergées par les demandes. Les dossiers de reconstruction reflètent le champ d’action de la coopérative : on y trouve à la fois des bâtiments publics (école, mairie, église.) et privés (habitation.).

SCOP L'Hirondelle

  • FDMSB00439
  • Instelling
  • 1920 - 1988

Cette société était une coopérative ouvrière de travaux publics (SCOP) sise à Villetaneuse. Active depuis 1920, elle a fait l'objet d'une liquidation judiciaire en 1988.

Coopérative de production et de diffusion du film

  • FDMSP00440
  • Instelling
  • 1948 - 1972

C'est dans une optique de communication et de propagande que le PCF crée en 1948 la Coopérative de production et de diffusion du film au 61 rue de Chabrol Paris 10., qui est intégrée formellement à son appareil. Grâce à elle, de nombreux films en provenance plus particulièrement des pays socialistes purent obtenir un visa d'exploitation en France. La coopérative ne se contentait pas seulement d'une distribution commerciale dans les cinémas, mais ambitionnait également une collaboration culturelle avec le milieu associatif, le milieu des professionnels du cinéma, les syndicats, les collectivités, les centres culturels, les ciné-clubs. Ces films étaient projetés dans les cellules du PCF lors des remises de carte. La CPDF, qui se limitait à un rôle de diffusion, fut active jusqu'en 1972.

Ces archives, qui couvrent la période de 1945 au milieu des années 1990, ont été constituées par quatre organismes consécutifs : la Coopérative de production et de diffusion du film (CPDF), le collectif Dynamiques diapositives (Dynadia), la SARL Unité cinéma télévision (Unicité), et une association, Zoobabel. À celles-ci, on pourrait également rajouter Canal 10, dans une moindre mesure. Ces quatre organismes, crées par le Parti communiste français (PCF) pour ses besoins propres, se sont succédés plus ou moins précisément au cours du temps. Certaines structures ont alors pu être en activité simultanément. Ce fut d'ailleurs le cas, pour CPDF, Dynadia, Canal 10 et Unicité qui exercèrent chacune leurs activités durant l'année 1972.

CPDF : c'est dans une optique de communication et de propagande que le PCF crée en 1948 la Coopérative de production et de diffusion du film au 61 rue de Chabrol Paris 10., qui est intégrée formellement à son appareil. Grâce à elle, de nombreux films en provenance plus particulièrement des pays socialistes purent obtenir un visa d'exploitation en France. La coopérative ne se contentait pas seulement d'une distribution commerciale dans les cinémas, mais ambitionnait également une collaboration culturelle avec le milieu associatif, le milieu des professionnels du cinéma, les syndicats, les collectivités, les centres culturels, les ciné-clubs. Ces films étaient projetés dans les cellules du PCF lors des remises de carte. La CPDF, qui se limitait à un rôle de diffusion, fut active jusqu'en 1972.

Dynadia : Dynadia choisit de reprendre à son compte le fonctionnement militant de la CPDF avec quelques réalisations de films, destinées à servir et prolonger les idées et la politique du PCF. Quelques ciné-militants communistes ou proches du parti communiste décidèrent de créer le collectif Dynamiques diapositives (Dynadia) en juillet 1968, regroupant des réalisateurs et des techniciens ayant collaboré à la commission diffusion des États généraux du cinéma, commission qui s'occupait de la projection des classiques du cinéma dans les usines occupées. A l'initiative de Dynadia se trouvent les réalisateurs communistes Jacques Bidou et Mario Marret, l'opérateur communiste Miroslav Sebestik, le réalisateur maoïste Robert Bozzi et les monteurs Ragnar Van Leyden, Brigitte Dornes et Huguette Ferreux. Les réalisateurs Jean-André Fieschi et Bernard Eisenschitz les rejoignent par la suite. Au total, une dizaine de personnes, cinéastes et photographes, membres ou non du PCF, se retrouvent dans ce collectif et réfléchissent sur la propagande et l'audiovisuel, sur les moyens de produire et diffuser des films militants à l'intérieur du parti. En premier lieu, ils font le choix des diapositives, qui sont un procédé peu onéreux, facile à réaliser et très maniable. La première réalisation de Dynadia est en effet un jeu de 174 diapositives en noir et blanc intitulé « Dix ans de gaullisme, ça suffit ». Les diapositives présentent des photos d'ouvriers, des Unes de journaux, notamment l'Humanité, des dessins, des caricatures. Ce jeu de diapositives est projeté pour la première fois lors de la Fête de l'Humanité en septembre 1968. Mais très vite, il s'avère que le film reste le meilleur procédé pour informer de larges auditoires. Pour les présidentielles de 1969, Dynadia est chargé par le PCF de faire un film sur le candidat Jacques Duclos. Si Dynadia est officiellement une structure indépendante du parti, la réalité est beaucoup plus confuse. En deux ans, de 1968 à 1970, Dynadia produit des films destinés pour l'essentiel à la propagande du parti. Ceux-ci sont réalisés par les réalisateurs communistes Jean-André Fieschi, Jean-Patrick Lebel et Robert Bozzi (« Les immigrés en France» et « Le logement », 1970). Le film sur la campagne présidentielle de Jacques Duclos, Les communistes dans la lutte, réalisé par Jacques Bidou en 1969, obtient le prix de l'Union internationale des journalistes, lors du Festival de Leipzig la même année. Outre le PCF, Dynadia réalise également des films pour la CGT. Le syndicat lui a commandé un film sur les événements de mai - juin 1968 : « La CGT en Mai », film dirigé par Paul Seban. Pour diffuser ses films, Dynadia passe par la CPDF. Dynadia et CPDF vont donc alors fonctionner côte à côte. Or, rapidement, la CPDF se trouve en concurrence avec Dynadia qui commence à diffuser lui-même ses propres produits. La question de fusionner les deux structures se fait jour lors du XIXe congrès du PCF en février 1970. Ce dernier entreprend de renforcer son secteur propagande et charge son responsable, René Piquet, de lui impulser une nouvelle orientation. Dès lors, il s'avère nécessaire de disposer d'une seule et même structure permettant la production d'objets audiovisuels et leur diffusion.

Canal 10 : créé par le parti communiste à la fin de l'année 1971, sis au 50 rue Edouard Vaillant à Bagnolet (93). Il est la préfiguration d'Unicité. Jacques Bidou en est le responsable. La société est structurée en trois secteurs : celui de la production, chargé de réaliser des films pour le parti, les municipalités communistes, la CGT et les organisations démocratiques ; celui de la diffusion, et enfin celui de la recherche dont la mission est de se tenir informé des développements des techniques et de conseiller les organisations dans leurs choix. Pour l'essentiel, les membres de Canal 10 sont les mêmes que dans le collectif Dynadia. En un an d'existence, Canal 10 produit cinq films seulement.

Unicité : En 1972, CPDF et Dynadia, en proie à une forte concurrence, disparaissent progressivement. De son côté, Canal 10 reste une structure éphémère car, pour répondre aux règles de la profession et obtenir une carte de producteur et distributeur, la structure doit se transformer en société à responsabilité limitée (SARL). Ceci est fait officiellement le 21 juin 1972. Le PCF décide alors de créer UNI/CI/TE (Unité, cinéma, télévision) : société d'exportation et d'importation de films. Du fait de son statut juridique, Unicité dut donc respecter des règles de professionnalisation : relations indispensables avec le Centre National de la Cinématographie (CNC), obtention de la carte de producteur et de diffuseur, salarisation des professionnels, attribution de cartes professionnelles, cotisations aux caisses de retraite. En tant que SARL, elle a donc un fonctionnement autonome et doit s'autofinancer, mais les liens avec le PCF sont certains. Le représentant officiel est Jean Diard, mais c'est Jacques Bidou, attaché au secteur propagande du parti communiste, qui en est le responsable effectif. La SARL Unicité est située dans les mêmes locaux que la société Canal 10 et fonctionne désormais avec des salariés, tous militants du PCF.

La création d'Unicité permet au PCF de se doter d'une structure active de production audiovisuelle. À cette fin, quatre secteurs distincts sont créés : la production, la diffusion, la recherche et la formation, nouveau secteur qui devient vite indispensable. Un cinquième secteur viendra s'ajouter au milieu des années 1970, celui des archives, sous l'impulsion de Claude Thiébaut. En 1979, le secteur archives d'Unicité signe une convention avec le CNC et les Archives nationales du film de Bois d'Arcy pour démarrer des opérations de restauration et un dépôt de films antérieurs à 1952 qui présentaient un danger et risquaient de disparaître à cause de leur support nitrate. À partir de cette politique de dépôt, Unicité décide la mise en sommeil du secteur archives. Enfin, un secteur administratif chargé de la gestion et de tout ce qui touche aux questions juridiques (droits d'auteurs) et des rapports avec le CNC. Chaque secteur a son responsable, mais dans la mesure où il n'y a pas plus de deux personnes par secteur, les responsabilités sont largement partagées. La direction est collective : les décisions importantes touchant aux grandes directions du travail, sont prises au cours d'une réunion hebdomadaire, où tous les secteurs se retrouvent.

Unicité réalise et produit un à deux films par an, la majorité répondant à des commandes du PCF. Les réalisations portent sur des sujets divers : les élections, les municipalités (actualités municipales filmées), l'international (des réalisateurs partent pour le Vietnam, l'Espagne, les pays de l'Est), luttes et mouvement sociaux et bien entendu la propagande communiste. Les jeunes cinéastes d'Unicité savent s'approprier les évolutions des techniques telles que le Super 8, le format léger (caméras portatives légères) et la vidéo. Si la diffusion est étroitement liée à la production d'Unicité, elle ne se limite pas à ses seuls « produits ». Le secteur diffusion est chargé de prospecter et de recueillir tous les films en lien avec les idées défendues par le parti. Le catalogue d'Unicité propose de multiples films étrangers (des pays socialistes notamment) qui témoignent des guerres de libération nationale. La diffusion se fait en premier lieu dans les circuits du parti (les sections, cellules et municipalités) mais également dans les « organisations démocratiques et syndicales » : terme global désignant des syndicats (CGT et SNES), des comités d'entreprise, des maisons de la culture.

Outre la production et la diffusion de films, Unicité se pose aussi en réalisateur d'émissions télévisées, répondant au dessein du PCF d'accéder progressivement à la télévision par le biais des émissions politiques qui se déploient dans la décennie 1970. Unicité s'occupe ainsi de l'exécution de films courts destinés à la télévision, notamment pour l'émission « La parole aux grands partis politiques », mais aussi des émissions qui prennent ordinairement la forme d'un débat ou d'un entretien entre un représentant du PCF et un autre interlocuteur politique ou un journaliste : « À armes égales », « L'Événement », « Tribune Libre », programmées par les trois chaînes de télévision (TF1, Antenne 2 et FR3), mais également par Radio France.

Unicité réalise, également, différents types de produits audiovisuels pour le parti et les « organisations démocratiques ». La majorité de la production provient néanmoins des commandes du PCF : tant du comité central pour l'organisation de meetings ou des congrès que des échelons locaux (fédérations, sections) et des municipalités à majorité communiste. Les techniciens et créateurs d'Unicité développent des supports variés tels que les murs d'images et les journaux muraux, le disque souple, les circuits de télévisions locales, appelés « circuits fermés de télévision» ou « télé-distribution ».

Enfin, autre activité, la location de films ou de cassettes vidéo à divers organismes : le parti en est le principal utilisateur avec 31% des locations effectuées par ses fédérations.

En 1975, Unicité est entièrement intégrée au système de propagande du parti, comme en témoigne, à la fin de l'année, le changement de gérant en la personne de Pierre Éloire, collaborateur du secteur propagande du PCF. Début 1976, Unicité quitte la ville de Bagnolet pour le 112 boulevard de la Villette à Paris (19e arrondissement), tout proche du siège du PCF, sis place du Colonel Fabien. L'arrivée de Pierre Juquin, membre du comité central, comme responsable adjoint du secteur propagande à la suite du XXIIe congrès du PCF de 1976, consolide davantage la mainmise du parti sur Unicité, avec l'ambition de faire une propagande moderne reposant sur les moyens audiovisuels. Le volume de ses activités baisse manifestement puisque celles ci dépendent désormais uniquement du rythme politique du PCF. En revanche, le secteur formation se développe. Cette activité n'étant pas rémunérée, Unicité est endettée, et ceci se traduit par une diminution du nombre de ses salariés, qui passe de quinze en 1976 à neuf en 1978. La structure continue à produire des films, mais se focalise désormais sur la production pour la télévision. Elle fonctionne de manière intégrée au secteur propagande, et est désormais l'un des rouages de l'appareil de communication du PCF.

Zoobabel : lorsque Unicité cesse de fonctionner en 1984, les cinq sociétés ont engrangé les archives filmées du PCF, mais aussi des films réalisés, produits ou diffusés par d'autres sociétés de production disparues (Ciné Liberté, Ciné France, Les Films Populaires, Dovidis, Procinex), ainsi que plusieurs dizaines de films en provenance de pays étrangers. Claude Thiébaut, un dirigeant d'Unicité, décide alors avec l'accord du PCF de monter une association de diffusion afin de permettre la communication et la protection de ces archives. Zoobabel est créée en 1985. Elle se propose de continuer le travail entrepris par Unicité en le limitant aux seules productions du PCF de 1928 à 1980 (à partir de 1980, les films réalisés en vidéo ne font pas partie de la mission confiée à Zoobabel) et à quelques films d'autres provenances (films syndicaux notamment). Le catalogue d'une centaine de films est d'ailleurs établi à cette occasion.

Unicité

  • FDMSP00442
  • Instelling
  • 1972 - 1984

En 1972, CPDF et Dynadia, en proie à une forte concurrence, disparaissent progressivement. De son côté, Canal 10 reste une structure éphémère car, pour répondre aux règles de la profession et obtenir une carte de producteur et distributeur, la structure doit se transformer en société à responsabilité limitée (SARL). Ceci est fait officiellement le 21 juin 1972. Le PCF décide alors de créer UNI/CI/TE (Unité, cinéma, télévision) : société d'exportation et d'importation de films. Du fait de son statut juridique, Unicité dut donc respecter des règles de professionnalisation : relations indispensables avec le Centre National de la Cinématographie (CNC), obtention de la carte de producteur et de diffuseur, salarisation des professionnels, attribution de cartes professionnelles, cotisations aux caisses de retraite. En tant que SARL, elle a donc un fonctionnement autonome et doit s'autofinancer, mais les liens avec le PCF sont certains. Le représentant officiel est Jean Diard, mais c'est Jacques Bidou, attaché au secteur propagande du parti communiste, qui en est le responsable effectif. La SARL Unicité est située dans les mêmes locaux que la société Canal 10 et fonctionne désormais avec des salariés, tous militants du PCF.

La création d'Unicité permet au PCF de se doter d'une structure active de production audiovisuelle. À cette fin, quatre secteurs distincts sont créés : la production, la diffusion, la recherche et la formation, nouveau secteur qui devient vite indispensable. Un cinquième secteur viendra s'ajouter au milieu des années 1970, celui des archives, sous l'impulsion de Claude Thiébaut. En 1979, le secteur archives d'Unicité signe une convention avec le CNC et les Archives nationales du film de Bois d'Arcy pour démarrer des opérations de restauration et un dépôt de films antérieurs à 1952 qui présentaient un danger et risquaient de disparaître à cause de leur support nitrate. À partir de cette politique de dépôt, Unicité décide la mise en sommeil du secteur archives. Enfin, un secteur administratif chargé de la gestion et de tout ce qui touche aux questions juridiques (droits d'auteurs) et des rapports avec le CNC. Chaque secteur a son responsable, mais dans la mesure où il n'y a pas plus de deux personnes par secteur, les responsabilités sont largement partagées. La direction est collective : les décisions importantes touchant aux grandes directions du travail, sont prises au cours d'une réunion hebdomadaire, où tous les secteurs se retrouvent.

Unicité réalise et produit un à deux films par an, la majorité répondant à des commandes du PCF. Les réalisations portent sur des sujets divers : les élections, les municipalités (actualités municipales filmées), l'international (des réalisateurs partent pour le Vietnam, l'Espagne, les pays de l'Est), luttes et mouvement sociaux et bien entendu la propagande communiste. Les jeunes cinéastes d'Unicité savent s'approprier les évolutions des techniques telles que le Super 8, le format léger (caméras portatives légères) et la vidéo. Si la diffusion est étroitement liée à la production d'Unicité, elle ne se limite pas à ses seuls « produits ». Le secteur diffusion est chargé de prospecter et de recueillir tous les films en lien avec les idées défendues par le parti. Le catalogue d'Unicité propose de multiples films étrangers (des pays socialistes notamment) qui témoignent des guerres de libération nationale. La diffusion se fait en premier lieu dans les circuits du parti (les sections, cellules et municipalités) mais également dans les « organisations démocratiques et syndicales » : terme global désignant des syndicats (CGT et SNES), des comités d'entreprise, des maisons de la culture.

Outre la production et la diffusion de films, Unicité se pose aussi en réalisateur d'émissions télévisées, répondant au dessein du PCF d'accéder progressivement à la télévision par le biais des émissions politiques qui se déploient dans la décennie 1970. Unicité s'occupe ainsi de l'exécution de films courts destinés à la télévision, notamment pour l'émission « La parole aux grands partis politiques », mais aussi des émissions qui prennent ordinairement la forme d'un débat ou d'un entretien entre un représentant du PCF et un autre interlocuteur politique ou un journaliste : « À armes égales », « L'Événement », « Tribune Libre », programmées par les trois chaînes de télévision (TF1, Antenne 2 et FR3), mais également par Radio France.

Unicité réalise, également, différents types de produits audiovisuels pour le parti et les « organisations démocratiques ». La majorité de la production provient néanmoins des commandes du PCF : tant du comité central pour l'organisation de meetings ou des congrès que des échelons locaux (fédérations, sections) et des municipalités à majorité communiste. Les techniciens et créateurs d'Unicité développent des supports variés tels que les murs d'images et les journaux muraux, le disque souple, les circuits de télévisions locales, appelés « circuits fermés de télévision» ou « télé-distribution ».

Enfin, autre activité, la location de films ou de cassettes vidéo à divers organismes : le parti en est le principal utilisateur avec 31% des locations effectuées par ses fédérations.

En 1975, Unicité est entièrement intégrée au système de propagande du parti, comme en témoigne, à la fin de l'année, le changement de gérant en la personne de Pierre Éloire, collaborateur du secteur propagande du PCF. Début 1976, Unicité quitte la ville de Bagnolet pour le 112 boulevard de la Villette à Paris (19e arrondissement), tout proche du siège du PCF, sis place du Colonel Fabien. L'arrivée de Pierre Juquin, membre du comité central, comme responsable adjoint du secteur propagande à la suite du XXIIe congrès du PCF de 1976, consolide davantage la mainmise du parti sur Unicité, avec l'ambition de faire une propagande moderne reposant sur les moyens audiovisuels. Le volume de ses activités baisse manifestement puisque celles ci dépendent désormais uniquement du rythme politique du PCF. En revanche, le secteur formation se développe. Cette activité n'étant pas rémunérée, Unicité est endettée, et ceci se traduit par une diminution du nombre de ses salariés, qui passe de quinze en 1976 à neuf en 1978. La structure continue à produire des films, mais se focalise désormais sur la production pour la télévision. Elle fonctionne de manière intégrée au secteur propagande, et est désormais l'un des rouages de l'appareil de communication du PCF.

Zoobabel

  • FDMSP00443
  • Instelling
  • 1985 - ?

Lorsque Unicité cesse de fonctionner en 1984, les cinq sociétés ont engrangé les archives filmées du PCF, mais aussi des films réalisés, produits ou diffusés par d'autres sociétés de production disparues (Ciné Liberté, Ciné France, Les Films Populaires, Dovidis, Procinex), ainsi que plusieurs dizaines de films en provenance de pays étrangers. Claude Thiébaut, un dirigeant d'Unicité, décide alors avec l'accord du PCF de monter une association de diffusion afin de permettre la communication et la protection de ces archives. Zoobabel est créée en 1985. Elle se propose de continuer le travail entrepris par Unicité en le limitant aux seules productions du PCF de 1928 à 1980 (à partir de 1980, les films réalisés en vidéo ne font pas partie de la mission confiée à Zoobabel) et à quelques films d'autres provenances (films syndicaux notamment). Le catalogue d'une centaine de films est d'ailleurs établi à cette occasion.

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